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Iran : Mostafa Pour-Mohammadi, un boucher à l’ONU
16.10.2006

La république islamique d’Iran a nommé Mostafa Pour-Mohammadi comme délégué à la commission tripartite du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR).



Cet homme est connu pour avoir ordonné l’assassinat de nombreux iraniens, et les gauchistes français, toujours prompts à défendre leurs camarades iraniens, noteront avec intérêt qu’il est également responsable de l’assassinat des époux Forouhar. Les Forouhar appartenant à la tendance gauche islamiste opportuniste faisaient partie de l’opposition admise par le régime des mollahs. Ils ont été charcutés chez eux en 1998 sous la présidence de Khatami alors que l’on s’évertue à nous présenter ce dernier comme un modéré.

Pour-Mohammadi était un spécialiste des « ghatl hayé zandji-reï » (meurtres en série des intellectuels : Majid Sharif, Mohammad Mokhtari, Jafar Pouyandeh...) et aujourd’hui bénéficie d’un passeport diplomatique qui lui permet de se rendre partout dans le monde où l’UNHCR opère. Nul doute qu’un homme de son envergure va être utile aux réfugiés du Darfour. Réfugiés qui sont les victimes du régime islamique du Soudan, un régime qui bénéficie d’une protection et d’une assistance du régime des mollahs [1]. Le soudan est également un des plus importants fournisseurs de l’Iran dans le domaine très stratégique d’apprivoisement en essence.

Ce n’est pas la première fois que le régime des mollahs nomme des tueurs à des postes humanitaires. Très récemment le juge d’instruction Mortazavi qui viola la journaliste Zahra Kazemi avant de l’achever en la frappant à la tête avait été nommé pour représenter l’Iran au Conseil des droits de l’homme à Genève.

A cet occasion, les iraniens stupéfaits ont découvert la complaisance des dissidents du régime qui se sont arrangés pour manifester leur désapprobation seulement après le rapatriement du coupable.

Ces nominations n’ont rien de surprenant, l’ensemble des fidèles du régime ayant trempé dans diverses affaires de tortures et de liquidation des anti-révolutionnaires. Ce régime ne dispose tout simplement d’aucun personnage sans antécédents révolutionnaires.

Poor-Mohamadi est surtout bien connu des populations du sud d’Iran. Au début de la révolution, le port pétrolier de Bandar Abbas et ses environs ont été le théâtre des vives protestations publiques. Les Gardiens de Révolution peinaient à étouffer les agitations.

Khomeiny ordonna alors au mollah Poor-Mohammadi, procureur militaire de la révolution, de s’y rendre pour prendre la direction des opérations afin de rétablir l’ordre. Sur ses ordres, les Gardiens de Révolution ont organisé des rafles et ont fusillé après des procès sommaires tous les interpellés. Pour-Mohammadi avait supervisé personnellement les procès et les mises à mort.

Mostafa Poor-Mohammadi a travaillé avec mollah Reyshahri, ministre des Renseignements du Président Khamenei (en 1984).

Poor-Mohammadi a été un des exécuteurs du projet du Désengorgement des prisons. Projet au cours duquel le régime élimina environ 20,000 prisonniers en fin de peines en l’espace de trois mois.

Poor-Mohammadi a par la suite occupé le poste de sous-directeur de la section internationale des Renseignements, sous Fallahian et Dorri-Najaf-Abadi (dans les années 90). Il était responsable du projet de meurtre du Couple Forouhar. Par la suite, i avait été affecté au bureau des Renseignements et de la Protection du Guide Suprême.

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| Mots Clefs | Mollahs & co. : Les Ministres et leur CV |

[1La coopération entre le Soudan et les mollahs remonte à l’époque des attentats contre les ambassades américaines de Nairobi et de Dar es-Salaam : Comme à l’habitude, les capitaux sont iraniens, mais pas les exécutants (à l’instar de l’attentat de Lockerbie). Les attentats de Nairobi et de Dar es-Salaam en 1998 sont le résultat d’une conjonction des intérêts anti-américaines et ont mis en commun le concours des mollahs et des pasdarans iraniens, des islamistes égyptiens du Jihad et de la Jamaa, du gouvernement soudanais et de Ben Laden qui assura la direction des opérations.