La résolution élaborée par la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne avec l’appui des Etats-Unis a été adoptée par 14 voix contre une, celle du Qatar, seul pays arabe membre du Conseil de sécurité de l’ONU.

Selon l’ambassadeur du Qatar Nassir al-Nasser, il fallait laisser plus de temps aux autorités iraniennes.

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Nous vous parlions du Qatar dans l’article que nous avons consacré aux réseaux latinos du Hezbollah. Le riche et minuscule Qatar, détenteur de la troisième réserve de gaz au monde, qui était dans la ligne de mire des mollahs depuis longtemps a opéré un virage vers les islamistes en créant la chaîne très anti-américaine et très islamiste d’Al Jazeera. En devenant plus islamiste que les islamistes, le Qatar a pris la décision de se mettre à l’abri des agitateurs envoyés par Téhéran.

Le Qatar a été l’avant-dernière escale d’Hugo Chavez dans sa tournée qui s’est achevée à Téhéran. Les relations entre le Qatar et le Venezuela sont inquiétantes car ce pays arabe est un membre influent de la Ligue Arabe, une institution fondée par Nasser et qui avait pour mission d’unir le monde arabe pour l’opposer à l’occident et combattre Israël. La Ligue Arabe soutient depuis 2003, le droit inconditionnel de l’Iran à l’enrichissement nucléaire afin de créer une jurisprudence dans ce domaine.

Parallèlement, de nombreux états Arabes suivent cette directive et imitent l’Iran islamique en se liant avec le Venezuela de Chavez. Ce dernier rêve de créer une Ligue Sud Américaine anti USA et de ce fait, il est devenu un allié stratégique du régime des mollahs dans le proche voisinage des USA.

Chavez et ses alliés ont conscience du danger que représente un monde dans lequel les mollahs auraient la bombe nucléaire mais ils se précipitent pour le plébisciter. Si Chavez avait refusé de se rendre en Iran, ce que nous disions n’aurait été que des spéculations fantaisistes. Hélas, Chavez soutient l’ensemble des forces négatives en Amérique du Sud et semble ravi de rejoindre l’Alliance Iran-Russie  : une Alliance militaro-énérgétiques de pays producteurs de pétrole qui ont des compatiblités miltaires (étant tous équipés par la Russie). L’Alliance compte aider les mollahs à obtenir le savoir-faire nucléaire afin de servir de banque de prolifération pour les membres de l’Alliance.

Même si nous ne sommes qu’au début de cette Alliance, la réaction du Qatar est sans doute plus préoccupante que le refus de l’Iran qui avait rejeté cette résolution trois jours avant son adoption. Cette alliance attire des états qui ont toujours été des alliés de l’Europe mais estiment à juste titre que l’UE est dans l’incapacité militaire de les défendre. Ironiquement, c’est la politique de complaisance de la France vis-à-vis des excès des mollahs qui encourage l’adhésion du Qatar à cette Alliance.

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