Selon la police équatorienne, ce réseau envoyait près de 70 % de ses recettes au Liban. Parmi la vingtaine de personnes interpellées dans le cadre de cette opération, plusieurs seraient de nationalité syrienne ou libanaise. Le réseau était dirigé par Radi Zaiter, un citoyen libanais possédant un restaurant dans la capitale équatorienne et qui a été arrêté la semaine dernière en Colombie. Il fait l’objet de plusieurs procédures judiciaires pour trafic de drogue, notamment de la part de la France qui demande son extradition depuis quatre ans. Selon les enquêteurs, ce réseau envoyait de la cocaïne grâce à des « mules », des passeurs qui cachent la drogue dans leurs intestins. Destination : les Etats-Unis, l’Allemagne, la France et le Proche-Orient.

Le Département d’Etat américain accuse depuis longtemps les terroristes islamistes d’être actifs en Amérique latine, en particulier grâce aux communautés arabes et palestiniennes du Brésil, du Paraguay et de la Colombie. Leur rôle est de cacher des fugitifs et réunir des fonds. L’existence de ces réseaux est connue depuis des années : durant la moitié et la fin des années 1990, les analystes (américains et colombiens) du commerce de la drogue ont découvert que les FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) étaient au cœur de ce réseau.

Ces derniers contrôlent les fermes, la production et l’exportation de cocaïne dans ses zones d’influence et gagne jusqu’à 300 millions de dollars par an grâce à la drogue.

Durant le premier quart de l’année 2005, les opérations conjointes des services de renseignement et de la police des gouvernements de la Colombie et du Honduras, ont conduit à la saisie d’un nombre important de fusils d’assaut AK-47 (Kalachnikov) et M16, de mitrailleuses M60, de lance-roquettes, et de munitions. Les armes saisies devaient être remises aux FARC en échange de deux tonnes de cocaïne.

Avec un soutien militaire d’Hugo Chavez qui compte acquérir deux usines de fabrication de Kalachnikov, la drogue cesse d’être une monnaie d’échange pour obtenir des armes et apportera d’importants revenus aux FARC et ses alliés. Par ailleurs, le trafic de drogue revêt un aspect de Narco-Jihad pour les islamistes qui détruisent ainsi leurs ennemis tout en s’engraissant. Comme nous l’avons affirmé, il existe un puissant Axe anti-occidental (arabo-sud américain ou islamo-marxiste) et le Venezuela y joue le rôle que le régime des mollahs joue dans le monde des musulmans intégristes.

En plus, le Venezuela vient d’être admis au sein de la Ligue arabe avec le statut d’observateur. Son admission sera officialisée en septembre 2006 lorsque Amr Moussa, Secrétaire général de la Ligue arabe, se trouvera à Caracas pour la signature du protocole d’accord relatif à l’accréditation du Venezuela au sein de cette instance régionale. Mohammad El Baradei qui est désormais soupçonné d’aider activement les mollahs à mettre en place leur plaidoyer pour échapper aux sanctions de l’ONU a la réputation d’être très proche de la Ligue Arabe. Cette organisation voit d’un bon œil l’acquisition du Savoir Faire nucléaire par le régime des mollahs, le champion de la lutte contre Israël.

Le 16 juillet, Ahmed Benhelli, Secrétaire général adjoint aux affaires politiques de la Ligue Arabe, a exprimé le soutien des Etats arabes au Venezuela qui souhaite devenir membre non permanent du Conseil de Sécurité des Nations unies, afin de succéder à l’Argentine. Si une telle éventualité se réalisait, les partisans de la bombe nucléaire au service de l’Islam politique gagneraient un allié indéfectible au sein du Conseil de Sécurité pour bloquer les processus contraignants pour le régime des mollahs. Avant de partir en tournée internationale chez ses alliés Russes, iraniens et Qatariotes (les patrons de la chaîne islamiste Al Jazeera), Chavez avait organisé les 18 et 19 Juillet à Caracas, le 2nd Sommet de l’Amérique du du Sud-Pays Arabes (ASPA).

A l’écart de la communauté des riches occidentaux, un axe de pays qui s’estiment leurs victimes est en train de se former. Cette Alliance utilisera les leviers énergétiques et militaires mais aussi des moyens terroristes pour devenir une force montante sur la scène internationale. Son objectif est de faire reculer le géant américain qui n’arrive plus à convaincre ses alliés européens de le soutenir.

Ainsi a-t-on vu l’Europe accueillir à bras ouverts les ennemis des Etats-Unis : Evo Morales le cocalero, Chavez le populiste gauchiste (mais) pro-mollahs et les mollahs eux-mêmes.

Chavez, la Ligue Arabe et la Russie soutiennentt le droit (inconditionnel) de l’Iran au nucléaire car les mollahs détiennent des jokers essentiels dans cette partie de poker internationale (anti-américaine) : les mollahs financent et équipent les terroristes irakiens et libanais, ils ont aussi des réseaux en Afrique et même en Europe, ils sont proches des Nord Coréens dont ils financent les missiles, et finalement ils sont au cœur d’une crise nucléaire qui pourrait doter cette Alliance d’une nouvelle génération de dissuasion nucléaire. Cette dissuasion alliera la force nucléaire au terrorisme international [1].

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