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Iran - Irak : Le libre échange selon les Pasdaran
15.07.2006

Dans le cadre des vacances d’été, IR a décidé de vous faire connaître la ville d’Arbil, une charmante petite ville d’Irak, lieu de villégiature des Pasdaran...



Arbil est située au Kurdistan irakien, pas très loin de la frontière iranienne, à quelques 80 kilomètres de Mossoul et elle abrite le siège du gouvernement régional du Kurdistan. Un million d’Arbiliens peuplent cette ville qui est l’une des plus anciennes cités du monde. A l’instar de nombreuses cités du Moyen-Orient, Arbil a un bazar, mais le bazar d’Arbil vaut vraiment le détour !

Dans le bazar d’Arbil, les senteurs les plus exotiques émanent non pas des fruits et des légumes mais des visiteurs : ici flotte une odeur toute particulière, celle de la présence et de l’influence des Pasdaran de la république islamique d’Iran.

Dans cette zone sous contrôle (très théorique) des Britanniques, les soldats des forces islamistes se sentent à domicile. Dans ce bazar s’organise un trafic de contrebande entre l’Iran et l’Irak et ce dans les deux sens. On y commercialise de l’alcool, de la drogue et des armes. Les miliciens du régime des mollahs, les Pasdaran, viennent vendre des armes et acheter de l’alcool, parfois même ils se contentent d’échanger les produits... C’est la nouvelle forme de troc. Arbil est aussi une plaque tournante de trafic de la drogue, les produits iraniens arrivent à Arbil pour repartir vers l’Ouest, et les produits irakiens, turcs ou libanais repartent en Iran.

A Arbil il existe une vaste place urbaine où ce commerce se déroule en toute tranquillité, les femmes et les enfants s’affairent aussi dans ce même endroit et le commerce des armes est devenu un commerce public. Depuis l’arrivée au pouvoir de la république islamique d’Iran, les kurdes irakiens se sont mis à la contrebande des armes. Estimant les armes comme leurs seules « assurances-vie », les kurdes se disent à l’aise avec elles et incapables de vivre sans elles, c’est pourquoi ils considèrent leur import-export justifié. L’arme à feu est le trait d’union entre les kurdes irakiens et d’ailleurs lors de la libération de Kirkuk par les forces américaines, plus de la moitié des blessés kurdes du principal hôpital de la ville étaient des victimes de règlements de compte personnels.

On trouve sur ce drôle de Bazar des armes à tous les prix en fonction de leurs degrés de sophistication et la moins chère des armes en vente est un petit fusil qui coûte environ 40,000 tomans (40 $). Tel est le prix d’une vie, là où passent les Pasdaran pour s’acheter une bouteille de whiskey ou une boulette de shit.

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Pour en savoir + sur les business des Pasdaran :
- Motifs des confiscations des antennes paraboliques (22.02.2006)

Les Pasdaran et le marché des volailles :
- Grippe Aviaire : Les bons poulets d’Erdogan ! (18.10.2005)

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