« Une telle réponse sera formulée en août. Je n’ai pas dit début août ou mi-août », a déclaré le ministre des Affaires Etrangères des mollahs, le milicien kidnappeur Mottaki. On peut même s’attendre à ce que les mollahs y répondent le 31 Août à minuit moins une.

Le régime des mollahs ne suspendra donc pas ses activités nucléaires pour attester de sa volonté de dénouer la crise et ne répondra pas à l’offre formulée par les grandes puissances avant une date indéterminée.

La Chine, qui avait longtemps calqué sa diplomatie iranienne sur celle de Moscou, avait exprimé en même temps que les ministres de G8 le souhait que l’Iran reprenne sa collaboration avec l’AIEA et donne une réponse le plus tôt possible à la proposition des six nations visant à résoudre la question nucléaire.

Les chefs de la diplomatie des pays du G8 ont exprimé leur déception. Cependant, il semble que l’Europe n’ait pas prévu une telle réponse et qu’elle soit encore une fois dépassée par les évènements et ceci d’autant plus que la Russie dont le poids est non négligeable se dit ouvertement contre tout ultimatum ou d’éventuelles sanctions. Depuis le mois d’août 2005, la communauté internationale ne fait que reculer et durant cette dernière année comme les 19 précédentes, le régime des mollahs continue ses travaux apparents et clandestins dans ses nombreux sites nucléaires.

Les Six n’ont pas précisé à quelles conséquences l’Iran s’exposait en cas de dépassement de la date-butoir du 5 juillet. Les mollahs savent que l’indécision règne parmi les 6 grands et qu’il n’existe aucun consensus au sujet des sanctions applicables à l’Iran. Fort d’une expérience de 4 ans de négociations biaisées calquées sur le modèle Nord Coréen, les mollahs savent également qu’au lieu d’un durcissement, à cette date, Solana, le porte-parole de la diplomatie européenne, se précipitera en Iran pour tenter d’arrondir les angles. Par conséquent les mollahs continueront à raidir leurs positions comme nous l’avions prédit dès le 11 Mai 2006 à la première formulation de cette offre. Cette opération de reculade diplomatique a été baptisée : « Clarification des mesures incitatives des Six ».