Et depuis lors elle envahit le quotidien des iraniens mais en fait de publicité, elle était demeurée jusqu’à ce jour ce que l’on appelle de la réclame, présentant le produit et avec un minimum de présence, encore moins de présence féminine.

Dernièrement une nouvelle publicité affichée dans les grandes villes du pays fait beaucoup parler d’elle dans le pays et ce à différents niveaux. La publicité est celle de IranKhodro, une usine étatique (donc gouvernementale) qui assemble des voitures près de Téhéran ; la voiture en question est une Peugeot 206 (lien) et ce qui est le sujet de discussion est la photo de la femme debout aux côtés de l’autre objet des fantasmes des iraniens. La femme en question est vêtue d’un manteau plutôt court selon les canons islamiques en vigueur à Téhéran et elle est chaussée de bottes montantes.

Et voici donc les sujets de discussions et les rumeurs que l’on entend... Une agence (usine) d’état fait de la publicité avec une femme vêtue de manière interdite et contre laquelle s’élève en permanence le régime et sa police religieuse et les gens dans les rues qui voient cette nouveauté d’un bon oeil se demandent si cela permettra de s’habiller de cette manière alors que dans le même temps quelques députés islamistes ont demandé que les publicités incitant à la débauche (sic) soient interdites.

On peut s’attendre à ce que certains journalistes -lien- qui nous relatent l’actualité iranienne à leur façon ne manquent de se servir de cette image pour tenter de nous faire croire à une évolution. Parallèlement, la télévision iranienne multiplie des reportages sur le port du voile, reportages dans lesquels on peut surprendre des malvoilées s’exprimant librement. Actuellement à Téhéran, où se passe tout ce rififi, on croise une foule de journalistes étrangers qui regardent la télé locale et c’est une aubaine pour les mollahs qui peuvent ainsi offrir une vitrine tolérante à peu de frais à une audience avide d’images surprenantes.

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