En réalité, depuis 3 jours, les émissions de la télévision se sont orientées vers des débats qui suggèrent de tels propos ! Différents intervenants évoquent le besoin d’étudier les propositions et soulignent le caractère pacifique des activités nucléaires du régime, certains proposant même de prouver le pacifisme de l’Iran.

Le glissement sémantique a été remarqué, il y a une volonté affichée de jouer la carte de la réconciliation : c’est d’ailleurs un élément constant du régime des mollahs. Si les « adversaires », quels qu’ils soient, se montrent fermes, le régime recule. Au contraire, si l’adversaire est conciliant, le régime des mollahs tente une attaque, une offensive afin d’obtenir toujours un peu plus.

L’objectif principal reste le même : obtenir des garanties de sécurité et l’ensemble des manœuvres d’intimidation ou de séduction entreprises par les mollahs tend vers cet idéal. Le régime vacille entre l’envie d’être l’allié des Russes et de conserver ses atouts au Liban et dans le domaine du terrorisme islamique, et l’envie de basculer dans le camp américain avec les mêmes conditions. Le jeu est extrêmement ouvert et les mollahs oeuvrent au coup par coup pour garder ce caractère Open.

Cette flexibilité a forcément des conséquences sur l’offre américaine qui essaye de s’adapter à défaut de pouvoir constituer une coalition d’états partisans de sanctions économiques contre les mollahs. Malheureusement, l’Europe reste ambiguë et ne tranche pas par une décision franche en faveur du camp de la fermeté, restant dans le camp de la flexibilité.

En quelque sorte, les Européens jouent le même jeu que les mollahs, idem pour les Russes et les Chinois, chacun attend une erreur de l’autre pour améliorer ses liens avec les mollahs ce qui va dans la direction opposée à la fermeté. Nous avions signalé le retour de la zizanie et c’est de pire en pire.

Il n’est pas étonnant de voir que les Américains adoptent la même stratégie approximative du coup par coup en s’éloignant des objectifs qu’ils s’étaient fixés, allant jusqu’à proposer des assouplissements des sanctions existantes contre les mollahs et la république terroriste d’Iran.

En l’absence d’une volonté occidentale à isoler l’Iran, mais aussi ses partenaires et complices, la Russie et la Chine, nous assistons à l’effondrement de l’unité internationale : c’est une victoire pour les mollahs qui peuvent commencer à dicter leurs conditions à savoir une dérogation sur les recherches nucléaires et sur le Protocole Additionnel.

La crise bat son plein, rien n’est réglé, les occidentaux n’ont aucune garantie de l’arrêt des activités ou de l’application du Protocole Additionnel et les Européens crient déjà victoire d’avoir car ils auraient sauvé la paix. Hier, ceci s’appelait Munich.

La force de la combinaison du terrorisme et du nucléaire sera bien supérieure aux 500,000 milles soldats des armées nazies.

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