L’épisode nous rappelle la rocambolesque arrivée de Kiarostami à Cannes en 1997 quand il prétendait n’avoir obtenu son visa que la veille au détriment du régime ! Etrange, car l’auteur de ces lignes avait croisé le valeureux réalisateur dissident (pacifiste et pro-Rafsandjani [1]), au lendemain de sa palme, dans un restaurant iranien, avec les nervis de l’ambassade des mollahs.

Après Moscou, Ganji se rendra en Italie, puis en France où les gens qui n’ont aucun respect pour le peuple iraien et leur souffrance se précipiteront pour lui serrer la main et cracher sur les tombes des filles violées dans les prisons des mollahs [2].

Aujourd’hui, dans une conférence de presse, Ganji a tenu à préciser quelques pensées plutôt cyniques : il serait en faveur de l’établissement de la démocratie en Iran, mais ne veut pas qu’elle soit imposée par l’extérieur, il faut entendre qu’il exclut tous les exilés. Il a aussi précisé : « l’Iran n’est pas un régime fasciste et totalitaire comme l’était celui de Staline ».

Interrogé à plusieurs reprises sur la crise nucléaire iranienne, Ganji s’est prononcé pour « l’éradication de toutes les armes nucléaires de la planète ». Une position défendue par Ahmadinejad et par Shirin Ebadi, mais en réalité il s’agit d’une manière camouflée par tous les islamo-fascistes et les islamo-gauchistes et les altermondialistes d’attaquer systématiquement Israël à la place des mollahs !

En France, nous avons même vu les noms d’Antoine Sfeir (lien) et de Caroline Fourest sur une de ces pétitions (initiée par Maryam Namazie [3]) qui appellent à condamner toute sanction contre le régime des mollahs et appellent également à « l’éradication de toutes les armes nucléaires de la planète ».

Finalement, Caroline Fourest, Antoine Sfeir, Ahmadinejad ou Ganji, c’est le même combat  : des slogans démagos qui ne sont pas à la hauteur du danger que sera un état terroriste qui s’emparera du savoir faire nucléaire et de la matière sale. [4]. Les Munichois étaient aussi de gauche [5].

Et finalement ceci nous ramène à Ganji, le dissident qui se veut de gauche. Ganji ne considère pas le soutien au Hezbollah ou au Hamas comme une preuve éclatante du fascisme. Les vrais fascistes sont ceux qui iront lui serrer la main, l’inviteront en France, l’accueilleront pour l’entendre diffuser son poison dans les conférences de presse.

Les fascistes sont parmi nous, comment les reconnaître ? Surveillez Ganji, ils seront autour de lui, pour lui faire sa publicité et nous les dénoncerons sans tabou et qu’ils ne viennent pas se plaindre.