D’autre part par le même biais la république islamique d’Iran tente de se procurer des pièces détachées pour ses vieux matériels américains et tout spécialement pour le matériel aérien et les missiles. Au cours des deux années passées, les marchands d'armes (dealers) ont tenté d’exporter vers Téhéran différents matériels dont des instruments (pour mesurer la résistance de l’acier) utiles dans la recherche nucléaire, des pièces pour les F-14 Tomcat et divers moteurs propulseurs pour engins volants (missiles).

Selon Stephen Bogni, responsable de Arms and Strategic Technology Investigations Unit of U.S. Immigration and Customs Enforcement (ICE), le programme acquisition iranien devient de plus en plus sophistiqué et organisé, l’Iran recherche plus encore que le matériel, la technologie afin de construire le matériel. Selon lui Téhéran recherche actuellement du matériel de visée nocturne, des avions radio guidés (drones) et de la technologie de missiles nucléaires.

De son côté Serge Duarte responsable de ICE à San Diego a dit que l’Iran cherche beaucoup de pièces de vieux matériel, mais que ce matériel pourrait néanmoins causer beaucoup de dégâts à des forces américaines ou alliées s’il était utilisé. Selon lui Los Angeles et San Diego seraient les deux plaques tournantes de ce trafic, car dans ses deux villes à très forte communauté iranienne américanisée, il serait plus facile pour les agents de Téhéran de se fondre dans la masse.

Toujours selon lui, le fait de rechercher ce type de pièces détachées serait le signe que les vieux matériels du temps du Shah seraient finalement moins détruits qu’on ne pouvait le penser après la guerre Iran Irak. Et Duarte de bien préciser qu’il parle d’agents du gouvernement iranien et non pas de leurs espions eux aussi actifs pour essayer d’accéder à des technologies « classified » (top secret) et donc interdites d’exportations des USA.

Les USA ont déjà arrêté plusieurs iraniens ou américains d’ascendance iranienne qui tentaient d’exporter ce type de matériel sensible vers les Émirats Arabes Unis, Émirats qui sont la base d’exportation de tout ce qui rentre illégalement dans la république islamique.

Il est de notoriété publique que des pièces permettant de servir dans la stabilisation des missiles sont présentes dans les boîtes noires de certains avions, c’est ainsi que dernièrement Boeing a été condamné pour avoir vendu ce type d’article avec ses avions à destination de la Chine, une amende de 15 millions de $. La Chine est le deuxième pays après l’Iran suspecté de se livrer à l’acquisition illégale de matériel US et elle est également suspectée de transférer quantité de matériel technologique vers Téhéran. Quant à l’amende de 15 millions, au regard du prix d’une seul avion de Boeing, elle semble ridiculement basse et absolument pas dissuasive.

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