L'Iran déstabilise le Conseil de Sécurité
12.04.2006
Dans un show médiatique ronflant (ci-dessous), le régime des mollahs a annoncé qu’il maîtrisait l’enrichissement de l’uranuim. Cette annonce intervient après une semaine de manœuvres militaires dans le Golfe Persique et à la veille de l’arrivée de El Baradei en Iran.
© WWW.IRAN-RESIST.ORG
after Iran said on Tuesday it had produced low-grade enriched uranium, in Mashad, April 11, 2006.
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Tout d’abord, les mollahs ont bombé le torse pendant une semaine, annonçant coup sur coup qu’ils avaient en leur possession les armes les plus sophistiquées du moment. Sans doute pour préparer le terrain pour l’annonce sur l’enrichissement afin que cette dernière complète la panoplie des menaces qu’ils profèrent habituellement à l’encontre de l’occident.
De plus, selon les commentateurs politiques iraniens qui connaissent bien l’état d’esprit des mollahs, l’annonce est faite pour discréditer le Conseil de Sécurité et déstabiliser El Baradei qui était venu pour demander l’arrêt des recherches sur l’Enrichissement et se retrouve avec l’annonce officielle de ce qu’il est censé empêcher.
Comme à leur habitude, les mollahs ont un train d’avance sur ceux qui prêchent le Dialogue avec l’arrière-pensée de préserver leurs intérêts. Il serait donc salutaire que la Troïka et l’AIEA admettent l’échec des négociations sans chercher à esquiver à ce constat nécessaire. Rien n’est moins sûr.
En effet, le 31 mars, c’est-à-dire le premier jour de l’ultimatum d’un mois accordé aux mollahs afin qu’ils renoncent à la maîtrise de l’enrichissement, Douste-Blazy parlait d’emblée de mesures négatives, mais aussi et surtout de mesures positives en concertation avec la Russie, la Chine et tous les autres partenaires !
C’est cette complaisance constante qui a conforté les mollahs dans l’idée que la Troïka userait de son influence pour retarder sans cesse les sanctions car exiger un consensus unanime de tous les membres du Conseil de Sécurité entraine nécessairement des retards, ce qui fait le jeu des mollahs.
Cette exigence d’unanimité équivaut également à éviter de passer par le chapitre 7 de la Charte des Nations unies qui traite des menaces contre la paix et des actes d’agressions et autorise, en dernier ressort, l’emploi de sanctions ou de mesures coercitives sans un vote à l’unanimité. Une telle résolution passerait, si Moscou et Pékin n’exerçaient pas leur droit de veto, mais s’abstenaient tout simplement. Le recours au chapitre 7 contrarie les intérêts Européens en Iran. Les Européens évoquent un consensus ou une résolution votée à l’unanimité pour masquer leurs propres réticences à l’égard des sanctions économiques contre les mollahs.
L’Europe qui donne la priorité à ses intérêts économiques nous fait perdre un temps précieux pour imposer des sanctions aux mollahs. L’Europe n’en veut pas car les sanctions peuvent déstabiliser le régime en très peu de temps et l’Europe a peur que le nouveau régime résilie les contrats pétroliers de type Buy Back et du coup, l’Europe résiste en accordant aux mollahs des délais qu’ils mettent à profit pour avancer leurs travaux nucléaires.
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Pour en savoir + :
Pourquoi la France et l'UE essayeront à tout prix d'éviter les sanctions du Conseil de sécurité contre l'Iran (05.07.2005)
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