Les faits. Un convoi de personnalités nationales et régionales du régime des mollahs était en déplacement hier soir vers minuit sur une route réputée dangereuse. C’est dans cette région que de nombreux commandants des Pasdaran ont été abattus au cours de leurs déplacements (lien) ou dans des affrontements armés (lien). C’est encore dans cette région que la voiture de Ahmadinejad avait été la cible d’une attaque au bazooka (lien) qui a coûté la vie à ses gardes du corps qui se déplaçaient dans deux automobiles appartenant au convoi présidentiel.

Aucune agence de presse des mollahs n'a fournit une seule photo de cet « incident » ou des victimes ! Selon les médias officielles du régime, 29 hauts dirigeants ont été massacrés selon le mode opératoire similaire à ceux des terroristes d’al Badr formés (en Iran) pour semer la terreur en Irak (lien : nos commentaires). Si 29 hauts dirigeants du régime ou 29 personnalités, hauts dirigeants, le gouverneur de la région, les commandants de Pasdarans sous ses ordres ont tous péri, on peut estimer qu’un très grand nombre de miliciens les escortaient pour les protéger, des lampistes qui viennent d’avoir eu, eux aussi, l’honneur de devenir des martyrs sans figurer parmi les morts.

Selon les medias du régime, le convoi se composait de 29 personnalités et aucun garde du corps ! Voilà un fait qui va réjouir tous les enfants de l’Iran qui rêvent de se « faire » un mollah, un fils de mollah, un commandant des Pasdaran ou un membre de sa famille.

Officiellement. Vingt-deux responsables nationaux et régionaux iraniens ont été tués (7 autres gravement blessés) dans une embuscade dans la province du Sistan-Boutchistan dans le sud-est dans les premières heures de vendredi. Très confidentiellement, des opposants aux mollahs ont mené avec succès une première opération militaire d’envergure.

Les medias du régime déclarent que l’incident a eu alors qu’un convoi rempli d’autorités, de retour d’une réunion à Zabol, se dirigeait vers la ville de Zahedan, selon ces medias, des tireurs non identifiés ont ouvert le feu sur le convoi près du pont de Chileh tuant 22 autorités et en blessant sept autres. Le gouverneur de Zahedan, Hossein-Ali Nouri est blessé et il ne se trouverait pas parmi les morts : il aurait reçu cinq balles et qu’il serait dans un état grave. Le chef de la sécurité du gouverneur a été tué dans cette attaque. Une autre dépêche citant « une source informée » d’un hôpital de Zabol disait que 50 personnes ont été tuées ou blessées dans cet « incident ».

C'est évidemment faux, si 29 des autorités de la région la plus chaude de l’Iran ont été descendus lors d’une attaque éclair, il est très probable que chacun était venu avec ses propres gardes du corps et que nous sommes en présence du premier cas d’une attaque ciblée où un convoi de personnalités est attaqué avec l’ordre de ne faire aucun prisonnier.

Les assaillants devaient également être en nombre suffisant, on sait qu’ils portaient des tenues militaires, des tenues du régime des mollahs. Ils contrôlaient la route et fouillaient tous automobiles ou camions. Ils ont ainsi trompé les gardes du corps des 29 hauts responsables de cette région toujours en état d’alerte.

Une fois le convoi immobilisé, les assaillants ont fait descendre les voyageurs, ils ont bandé les yeux des prisonniers, les ont ligotés avant de les abattre un par un à la mitraillette, achevant les agonisants d’une balle dans le cerveau. Les secouristes ont déclaré avoir vu de nombreux cadavres avec la tête explosée. Les cadavres ont été dénudés et laissés sur la route comme font les « éléments » recrutés et formés par les Pasdaran en Irak. Les automobiles du convoi ont également été incendiées.

Au-delà de toutes sortes de considérations politiques ou de spéculations sur l’appartenance de ce groupe paramilitaire (groupe sunnite), cette opération casse le mythe d’invulnérabilité des Pasdarans qui se disent cannibales et terrifiants.

50 d’entre eux ont eu une fin digne de leur vie de vermine, abattus à bout portant dans une froide nuit désertique et leurs gardes sont tombés avec eux sans pouvoir secourir leurs maîtres. Ceux qui détestent des mollahs savent qu’ils peuvent tenter leur chance ou du moins ils peuvent s’attendre à des rééditions de ce genre d’expédition. Le plus dur à gérer sera la rumeur sur la vulnérabilité des durs du régime !

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