Accueil > Revue de presse > [Telegraph] Rohani : « Comment nous avons dupé l’occident »



[Telegraph] Rohani : « Comment nous avons dupé l’occident »
06.03.2006

L’homme qui durant deux ans a mené les négociations nucléaires pour l’Iran a raconté comment le régime a tiré profit des entretiens avec la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne pour continuer d’avancer dans son programme atomique secret.



5 Mars 2006 - Télégraph - Philip Sherwell à Washington

Au cours d’une réunion avec des mollahs, Hassan Rohani, qui dirigeait les entretiens avec l’UE3 jusqu’à l’année dernière, a raconté comment Téhéran avait joué la montre et dupé les occidentaux après que son programme nucléaire secret avait été éventé en 2002.

Alors que les entretiens avaient à Téhéran, l’Iran pouvait accomplir l’installation d’équipements pour la conversion oxyde d’uranium (une étape décisive dans le processus nucléaire) dans son usine d’Ispahan et en même temps convaincre les diplomates Européens que rien ne se passait. Dès le début des négociations, les Américains disaient aux Européens, que les Iraniens les trompaient et ne disaient pas tout, Mais comme les Européens avaient l’habitude de leur répondre, qu’il nous faisait confiance, nous avions le temps devant nous.

La révélation des propos de M. Rohani intervient à un mauvais moment pour le gouvernement iranien, avant une réunion demain de l’AIEA, qui doit faire une évaluation des opérations nucléaires interdites de l’Iran.

Le jugement de l’AIEA est l’étape finale avant que le dossier de l’Iran ne passe devant le Conseil de Sécurité de l’ONU, où des sanctions peuvent être envisagées.

Dans son message au Conseil suprême de la révolution culturelle, M. Rohani semble avoir cherché à réfuter la critique des radicaux du régime qui lui reproche d’avoir cédé trop de terrain avec la Troïka européenne. Le contenu du discours a été publié dans un journal de régime qui circule parmi l’élite religieuse dirigeante.

Il a dit : « Quand nous étions en pourparlers avec les Européens à Téhéran nous étions toujours en train d’installer une partie de l’équipement à Ispahan. Il y avait une foule de travail à faire. En réalité, en créant un climat de discussion pacifique, nous pouvions finir tranquillement à Ispahan ».

L’Amérique et ses alliés Européens croient que l’Iran développe clandestinement une bombe atomique mais Téhéran prétend rechercher simplement une énergie nouvelle avec des buts pacifiques. L’équipe de négociation de l’Iran s’est lancée dans une ultime tentative la semaine dernière pour éviter de passer au Conseil de Sécurité. En janvier le régime a retiré les scellés de l’AIEA et le mois dernier a repris l’enrichissement d’uranium.

L’Iran cherche l’appui de la Russie, qui s’oppose aux sanctions de l’ONU, et veut persuader les chefs Européens de donner plus de temps aux négociations. Dans ce contexte, les commentaires de Rohani éclairent d’un jour nouveau la situation du nucléaire iranien.

Rohani décrit le problème du régime en septembre 2003 quand l’AIEA avait exigé « une transparence totale » de ses activités nucléaires. « Le dilemme était que si nous offrions une vue totale, l’image elle-même pouvait nous mener au Conseil de Sécurité de l’ONU », a-t-il dit « et ne pas fournir une image complète serait également une violation de la résolution et nous pouvions aussi finir devant le Conseil de Sécurité pour ne pas avoir mis en application la résolution ».

Rohani a révélé qu’au moins à deux occasions, l’AIEA a obtenu des informations sur le secret des expériences nucléaire par des articles publiés par des scientifiques impliqués dans le projet nucléaire.

Le plus grand recul des Iraniens est intervenu au moment où la Libye était en pourparlers secrets avec l’Amérique et la Grande-Bretagne pour stopper ses opérations nucléaires. Rohani a dit que l’Iran avait acheté beaucoup d’équipements nucléaires au même revendeur - une référence au réseau d’A.Q. Khan, le scientifique atomique pakistanais. Par les informations fournies par la Libye, il était certain que l’Iran avait acheté les centrifugeuses P2.

Rohani a révélé qu’au moins à deux occasions, l’AIEA a obtenu des informations sur le secret des expériences nucléaire par des articles publiés par des scientifiques impliqués dans le projet nucléaire.

Le plus grand recul des Iraniens est intervenu au moment où la Libye était en pourparlers secrets avec l’Amérique et la Grande-Bretagne pour stopper ses opérations nucléaires. Rohani a dit que l’Iran avait acheté beaucoup d’équipements nucléaires au même revendeur - une référence au réseau d’A.Q. Khan, le scientifique atomique pakistanais. Par les informations fournies par la Libye, il était que l’Iran avait acheté les centrifugeuses P2.

Ceci est loin d’être un scoop, nous vous l’avions proposé en exclusivité le 23.07.2005.

[Recherche Par Mots Clefs : Rohani]


Vous avez sur ce site un moteur de recherche qui vous permet de retrouver des articles antécédents. Au cas où votre demande concernerait un sujet précis, vous pouvez nous écrire. Notre équipe vous aidera dans votre recherche.

Bonne lecture et à très bientôt.