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El Baradei, toujours aussi soft avec les mollahs
03.01.2006

L’AIEA a demandé mardi à l’Iran de « maintenir la suspension de toutes les activités liées à l'enrichissement » après avoir reçu une lettre iranienne sur la reprise d’activités de recherche nucléaire.



L’AIEA a reçu une « note verbale » de la mission iranienne à Vienne l’informant de la décision « de reprendre le 9 janvier les activités de recherche et développement (R&D) sur son programme d'énérgie nucléaire pacifique qui avait été suspendu (...) de façon volontaire et sans obligation légale », selon un communiqué.

Le directeur de l’Agence Mohamed ElBaradei « rappelle l'importance mise par le conseil des gouverneurs de l'AIEA, que l'Iran maintienne la suspension de toutes les activités liées à l'enrichissement (de l'uranium) en tant que mesure de confiance essentielle », selon le communiqué.


Le problème n’est pas tant le comportement du régime des mollahs, mais celui d’El Baradei et son approche confiante et soft.

- En septembre 2005, l’AIEA avait conclu que les traces d’Uranium Hautement Enrichi (UHE militarisable) trouvées en Iran étaient dues à des équipements importés d’origine pakistanaise.

El Baradei avait alors fondé ses recherches sur des échantillons d’UHE fournis par les Pakistanais, échantillons similaires aux traces trouvées sur les équipements en Iran.

Or le Pakistan n’autorise pas les inspecteurs internationaux à venir faire des prélèvements sur son propre sol. Comment les experts de l’AIEA peuvent-ils conclure que les échantillons qui leur étaient apportés à Vienne par les experts pakistanais étaient bien de même nature que ceux trouvés en Iran ?

Concernant ce point essentiel, qui aurait pu démontrer l’existence de sites clandestins de recherches militaires nucléaire en Iran ; l’expertise de l’AIEA et les conclusions d’El Baradei se sont fondées sur des échantillons qui n’avaient (et n’auront) aucune probité.

- Le 12 décembre 2005, El Baradei appelait les Etats-Unis à donner à l’Iran des « Garanties de Sécurité », pour s’assurer que Téhéran n’utilise pas son énergie atomique à des fins militaires.

- El Baradei voulait (et il le veut tjs) imposer une clause qui neutraliserait l'éventuel Transfert du dossier au Conseil de Sécurité. En effet, la Résolution du 24 Septembre 2005 de l'AIEA ­ et c’était là le point essentiel ­ demandait à El Baradei de présenter obligatoirement un nouveau rapport, qui sera examiné au regard des articles 12-C et 3-B des statuts de l’AIEA, lesquels établissent un lien de cause à effet entre la Saisine et la constatation du « non-respect des demandes de l'AIEA (par l'Iran) ». Or depuis ce 24 septembre, El Baradei veut de se dégager de cette obligation. Et désormais il utilise son Prix Nobel comme la preuve de sa bonne foi.

- Quant aux inspections des sites nucléaires en Iran, le bilan de El Baradei est encore plus catastrophique : lire la suite : Les visites tardives de l’AIEA

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Selon Bruno Tertrais, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique, spécialiste des questions de sécurité internationale, El Baradei est très proche de la Ligue Arabe et il est très hostile à Israël. Selon Tertrais, il y a également un gros point négatif dans le bilan de El Baradei (entretien avec Jean-Dominique MERCHET-Libération, le 08.10.2005)

Selon Tertrais, El Baradei a longtemps refusé de considérer que l’Iran violait ses engagements vis-à-vis de l’AIEA et du TNP. Il a fait preuve de légèreté, voire de naïveté. Sans doute pour maintenir le dialogue, avec Téhéran, mais aussi parce que –en tant qu’Egyptien – il se ressent peut-être une certaine affinité avec les préoccupations iraniennes.

Jean-Dominique MERCHET demande alors : Vous voulez dire qu’El Baradei serait favorable à la bombe islamique ?

Tertrais : Non, mais je pense que sa culture personnelle le porte à être réceptif aux arguments qui ont cours au sein du monde arabe et musulman à propos du statut nucléaire d’Israël.


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