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Les visites tardives de l’AIEA
03.11.2005

L’Iran a autorisé des spécialistes du nucléaire des Nations unies à visiter une deuxième fois le site militaire sensible de Pârtchine, au moment même où ce pays est confronté à une possible saisine du Conseil de sécurité de l’ONU, ont indiqué des diplomates mercredi.



Le vice-directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Ollie Heinonen et deux inspecteurs de l’AIEA « sont allés mardi à Pârtchine » a indiqué à l’AFP un diplomate proche de l’agence onusienne.

Washington affirme que le régime des mollahs développe secrètement des armes nucléaires, et les Américains pensent que le régime islamique teste à Pârtchine, à 30 kilomètres au sud-est de Téhéran, des charges hautement explosives. Les tests sur ces charges, comprenant un coeur inerte d’uranium appauvri, pourraient servir de répétition avant l’explosion d’une bombe chargée de matériaux fissiles.

- La République islamique n’avait jamais autorisé la visite de ce site. Finalement elle accepte tardivement. Les mollahs ont fait le même coup avec un autre site militaire à Lavizan.

- Quand finalement les inspecteurs avaient été autorisés à le visiter, ils s’étaient aperçus que les bâtiments venaient d’être rasés et le sol remanié. La mairie de Téhéran avait fait enlever la terre sur une épaisseur de 8 mètres pour « transformer l’endroit en espace vert ». Ahmadinejad était alors maire de Téhéran.

- Depuis des mois, le régime des mollahs gagne du temps pour mener ce genre de travaux. Espérons que cette fois, les inspecteurs se montreront plus vigilants et se poseront des questions s’ils trouvent un « sol propre ».

Les inspecteurs ont prélevé « des échantillons dans l’environnement » qui permettront de déterminer l’éventuelle existence de particules radioactives, particules qui prouveraient la présence sur place de matériel nucléaire. « Si l’on trouve des particules nucléaires, l’AIEA devra soulever le problème avec l’Iran » a souligné le diplomate. Et s’ils ne trouvent pas de trace de particules radioactives, feront-ils preuve de plus d’assiduité qu’à Lavizan ?


Hans Blix dirigeait la AIEA, avant la Guerre du Golfe de 1991, il avait certifié avec insouciance à tout le monde, après plusieurs inspections, que la situation irakienne n’était pas alarmante.

Il produisit le rapport favorable attendu par Saddam alors qu’il commençait à cacher ses ambitions et ses usines d’armement nucléaire.

Après ce conflit, les inspecteurs de l'ONU trouvaient et détruirent d'importants stocks d'ogives chimiques et biologiques ainsi que les installations nécessaires à la production d’armes atomiques.


L’AIEA est loin d’être infaillible.

Reprise de l’enrichissement

Téhéran a déjà procédé à la conversion de 37 tonnes d'uranium depuis août. Maintenant, les mollahs veulent aussi commencer à convertir la même quantité d’uranium à partir de la semaine prochaine à leur usine d’Ispahan.

La conversion produit un gaz qui est la base pour l’enrichissement de l’uranium. À partir de là peuvent êtres fabriqués du combustible pour les réacteurs nucléaires mais aussi le coeur explosif pour des bombes atomiques.

Dans une lettre datée du 24 octobre, l’Iran a informé l’AIEA de ses nouveaux travaux de conversion, selon un message adressé ensuite par l’agence aux Etats membres. Un bon nombre de personnes observent l’Iran et pensent que ses déclarations et ces actes se trouvent sur la mauvaise voie.