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Résultats de la recherche « toxicomanie » triés par

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1 - 30.01.2006
Un génie, deux associés et une cloche

Le cinéaste iranien, Abbas Kiarostami, qui est apolitique dans un pays doté d’un gouvernement négationniste a été invité en France, pays des droits de l’homme pour recevoir un dernier prix pour son œuvre silencieuse.


1 - 15.12.2005
Un méchant intellectuel iranien : Saïd Leylaz

Les journaux Le monde, Le Figaro et l’AFP consultent régulièrement des analystes iraniens qui vivent sous le régime des mollahs et nous gratifient de leurs analyses. Ils affectionnent un ton « objectif » et se disent neutres. Ils ne prennent pas position sur les évènements, mais expliquent la situation. Le problème est qu’ils ne prennent d’aucune façon compte de la nature totalitaire, ségrégationniste, raciste, xénophobe et terroriste du régime.


1 - 01.12.2005
Le nombre alarmant des séropositifs iraniens

SIDA : Un responsable du ministère de la santé de la république islamique nous a appris des choses... Il discutait en « off the record » en expliquant qu’un cinquième des drogués d’Iran en soin, étaient porteur du SIDA. En règle générale, les chiffres admis par les autorités de la République Islamique ont un contenu politique.


1 - 20.03.2007
Iran : Le point de vue d’un revenant nuisible, Ebrahim Yazdi

Le quotidien Suisse le Temps a interviewé le plus célèbre prisonnier de l’Iran. Le régime des mollahs a missionné un certain nombre de ses fidèles pour qu’ils jouent les opposants et comme il se doit, ils ont même été emprisonnés afin qu’ils gagnent en crédibilité et qu’ils puissent après leur libération sillonner le monde et intervenir dans des universités anglosaxonnes. De temps en temps, le régime fait appel à leur service pour défendre le système en vigueur en Iran. Si c’est un opposant qui défend le régime, celui qui entend le message ne peut douter de la légitimité d’un tel régime. Aujourd’hui, dans ce rôle, nous retrouvons Ganji ou Ebadi, mais l’un des plus célèbres de ces charlatans et qui fait vraiment fantasmer les journalistes occidentaux est Ebrahim Yazdi, âgé de 76 ans aujourd’hui. Il fut l’un des « ministres des Affaires étrangères » de la République islamique au sein du gouvernement provisoire, gouvernement qui fut responsable de milliers de meurtres et de viols.


1 - 19.04.2007
Iran : un suicide filmé par un inconnu

71 % des adolescents iraniens souffrent de dépression. 175,000 d’entre eux se donnent la mort chaque année. Par la faute des mollahs, l’Iran a le taux le plus élevé de suicide des jeunes :

  • En France : le taux est de 17 pour 100 000,
  • En Albanie (le + élevé en Europe) : de 30 pour 100 000
  • En Iran : de 250 en 2004... soit 10% du taux de la natalité !

1 - 07.11.2009
Iran : Grosse manipulation des internautes occidentaux

Après une mobilisation des médias occidentaux, le nouveau procureur général de Téhéran , Abbas Jaffari Doulatabadi, a annoncé la libération de 3 des 4 journalistes arrêtés hier pendant les manifestations du 30e anniversaire de la prise de l’ambassade des Etats-Unis à Téhéran. Il a précisé qu’il retenait encore un Danois qui n’avait pas de carte de presse et l’Iranien Farhad Pouladi « pour vérifier son lien avec l’AFP ! »


1 - 18.10.2010
Iran : La semaine en images n°139

La semaine dernière, la grande préoccupation du régime des mollahs a encore été la grande grève du Bazar qui a commencé le 29 septembre. Il y a trois semaines, le régime avait tenté de casser cette grève menée par son plus important allié en augmentant le taux du dollar pour montrer aux Bazaris qu’il pouvait diminuer à sa guise leurs bénéfices, mais cette hausse avait uniquement donné lieu à une rumeur de faillite de la banque centrale et de chute prochaine du régime. Ce dernier avait alors abandonné les menaces économiques pour de l’intimidation, mais il n’y était pas parvenu et avait ainsi uniquement rendu plus visible le manque ou l’absence de soutien de ses miliciens. Le régime était alors face à deux problèmes : la grève et la rumeur de sa faiblesse qui peut donner envie à ses derniers miliciens de le laisser tomber. Il y a deux semaines, il a tenté de remonter la pente sur les deux fronts avec des démonstrations de force mettant en scène les éléments d’élite des Pasdaran qui sont fort bien payés qui lui restent fidèles afin de restaurer son autorité, mais ces mises en scène n’ont pas réussi à inverser les vapeurs. Les exercices l’ont ridiculisé. La semaine passée, il les a abandonnés pour ne plus aggraver son cas. Il a attaqué sur un autre terrain qu’il maîtrise mieux : la propagande. Ainsi au lieu de tenter de restaurer son autorité : il a diffusé des rumeurs suivant lesquelles il maîtrisait la situation. Par exemple au lieu de chercher à restaurer sa capacité à terroriser, il a rendu public un plus grand nombre de pendaisons, mais aussi des cas d’amputation qui ont la capacité de terroriser le peuple notamment les plus jeunes. Parallèlement, au lieu de chercher en vain à contraindre les Bazaris à reprendre le travail, il a fait état de négociations en cours et d’une normalisation attendue sous peu. Il devait enfin donner l’image d’une grande force et de vitalité avec la tournée d’Ahmadinejad au Liban. Cette semaine, le régime avait préparé une annonce subliminale pour chaque problème survenu par sa faute au cours des dernières semaines.


1 - 29.12.2010
Iran : Neda n’est pas morte pour Sotoudeh !

Il y a plus d’un an du 15 au 25 juin 2009, des centaines de milliers de personnes défilaient dans les rues iraniennes avec des slogans hostiles au régime alors que pendant des années, des lobbyistes du régime avaient répété un peu partout que « le peuple ne voulait plus de révolution ». De ce côté-ci, sur Youtube, des millions de personnes ont découvert un peuple désireux de changements, mais les médias officiels ont fait obstruction car un changement de régime signifie l’annulation des contrats pétroliers au rabais que signent les mollahs pour qu’on les laisse faire. Dans ce climat étrange, le visage ensanglanté de Neda a brisé le silence. Elle est si loin à présent : les Occidentaux ont remplacé la pure Neda par Sakineh la meurtrière qui ne représente aucun combat politique. Et comme s’il ne suffisait pas d’avoir ainsi dépouillé la révolte de son symbole, tous les jours on diffuse des nouvelles de faux opposants, partisans de Moussavi, un des fondateurs les plus zélés du régime islamiste, pour nier l’envie d’un changement de régime.


1 - 22.02.2011
Iran : Asghar Farhadi et le cinéma iranien

Ce samedi à 19 heures, le Festival de Berlin a primé le film du cinéaste iranien Farhadi qui se dit apolitique et ne prend aucune position sur aucune violation des droits de l’homme par les mollahs. Quelques minutes plus tard, le régime des mollahs a changé en amende la peine des deux journalistes allemands détenus en Iran, la montant a été acquitté par le ministre allemand des affaires étrangères, Guido Westerwelle, qui venait d’atterrir à Téhéran. Westerwelle est reparti en compagnie des deux journalistes après une conférence de presse commune avec son homologue iranien où chacun a mis l’accent sur les bonnes relations entre les deux pays. Il y a eu clairement un deal. Mais lequel ? Voici des réponses.


1 - 07.02.2013
Iran : La semaine en images n°259

intro de base pour comprendre la situation.
mise à jour chaque semaine avec de nouveaux éléments...

Cette semaine, une nouvelle analyse en introduction à propos de la politique du Shah face à la révolution islamique !

Origines de la crise (TEXTE INEDIT)| L’enjeu de la crise est le pétrole de l’Iran, mais aussi des régions environnantes traditionnellement dominée par les Britanniques et par les Russes. Très rapidement, Washington a compris que les Britanniques dominaient l’Iran grâce à un grand réseau de politiciens corrompus et grâce à un clergé crée avec leur soutien.

Dans les années 50, Washington a essayé de doubler ce réseau avec l’aide de prince Qadjar pro-britannique Mossadegh, l’aîné des prétendants Qadjar au trône de l’Iran, mais vieillissant et isolé et des jeunes mollahs extrémistes ainsi que des nervis islamistes issus du Bazar.

Les Britanniques ont alors mis le pays sous embargo et en parallèle ont demandé à leurs pions à savoir les mollahs influents, les clans féodaux, les grands Bazaris et leurs nervis, les cadres du TOUDEH et de JEBHEH MELLI d’entourer Mossadegh pour l’accompagner et l’encourager à négocier. Washington a apporté son soutien économique à Mossadegh et l’a laissé s’allier au parti communiste Toudeh en espérant utiliser le prétexte du passage de l’Iran dans le camp des rouges pour envahir le pays et en prendre le contrôle au nom de la défense de la démocratie. Les Britanniques ont alors demandé à leurs pions d’abandonner Mossadegh provoquant sa chute. Washington a alors lâché Mossadegh et au nom du droit à la diversité, il a demandé une révision du contrat anglais avec l’Iran. C’est ainsi que l’Iran a signé en 1954 un contrat de 25 ans réservant son pétrole à un consortium pétrolier 40% américain, 54% britannique et 6% français.

Le Shah a alors utilisé les droits accordés par la constitution de 1906 pour diriger le pays et l’engager dans la voie de la modernité et des progrès sociaux pour réduire le pouvoir des islamistes bénéficiant désormais du soutien de Washington. Il a aussi créé l’OPEP pour s’émanciper du consortium. Washington a alors créé avec des ex-Mossadeghistes un mouvement islamiste non clérical nommé NEHZAT AZADI, hostile à l’OPEP et à la monarchie, partisan d’une république islamique et décidé à libérer toutes la région au nom du droit des musulmans à se libérer. Les Britanniques ont compris que Washington entendait les doubler avec ses islamistes non cléricaux et ce pour contrôler le pétrole de l’Iran, mais aussi de tous les pays musulmans voisins.

En 1973, le Shah a annoncé qu’en 1979, il ne renouvellerait plus le contrat d’exclusivité le liant au consortium. Il est devenu l’homme à abattre. Les Américains ont doté NEHZAT AZADI d’une branche armée nommée l’OMPI. Les Britanniques ont compris que les Américains allaient passer à l’action. Ils ont envoyé leur grand spécialiste de l’Islam Bernard Lewis à l’encontre de Brzezinski, initiateur du projet américain de Ceinture Verte (en réf. à l’Islam) et fondateur de la commission trilatérale en cette même année 1973, pour lui proposer un projet semblable au sien. Les Britanniques ont ainsi montré qu’ils pouvaient contrer leurs cousins d’Amérique. Les Américains les ont intégrés pour ne pas les avoir contre eux. La même année, Brzezinski est arrivé dans le conseil d’administration de l’organisme britannique Amnesty International pour commencer une campagne de dénigrement contre le Shah, dépeint comme un tortionnaire. Le Shah a ouvert les prisons iraniennes au Croix Rouge qui a rejeté les allégations d’Amnesty, mais cet organisme n’a nullement tenu compte de ce rapport. Amnesty a aussi reçu le prix Nobel pour cette campagne partiale. Ce qui n’est pas guère étonnant car le prix Nobel est fiancé par les grands pétroliers. En 1978, Paris a offert refuge à la coalition révolutionnaire britannico-américaine formée par les mollahs pro-britanniques du clan Khomeiny et les militants de Nehzat Azadi.

Le Shah a nommé au poste de 1er ministre, Bakhtiar, dont on sait depuis peu qu’il était un opposant notoirement pro-britannique. Le Shah qui refusait le recours aux armes espérait de casser ainsi le pacte américano-britannique sans entrer dans un conflit susceptible de provoquer des morts. Ce choix montre que le Shah connaissait bien les conflits d’intérêts entre les Américains et les Britanniques. Il ne pouvait pas imaginer que les deux camps puissent oeuvrer ensemble. Mais Bakhtiar a neutralisé la police politique de l’époque, il a libéré les agitateurs islamistes, puis il a autorisé Khomeiny à retourner en Iran en toute sécurité le 1er février 1979 ! Bakhtiar a permis la victoire de la révolution islamique.

Le Shah s’est trompé en imaginant un accord tacite avec les Britanniques. Ils l’ont sacrifié car sa famille avait sans cesse combattu leurs intérêts, mais le Shah ne s’était pas trompé sur les rapports entre Britanniques et Américains, car Bakhtiar a en fait offert à Khomeiny un poids qu’il n’aurait pas eu si la révolution se gagnait dans la rue par les militants islamistes non cléricaux de Washington. Khomeiny qui avait convenu de quitter la direction de la révolution pour se consacrer aux études religieuses a pu grâce à Bakhtiar bénéficier du plus grand rassemblement pour prononcer le premier grand discours de la révolution. Grâce à ce retour (dont on fêtait l’anniversaire cette semaine), Khomeiny a pu imposer son demi-frère Rafsandjani au sein du Conseil de la Révolution (à côté de Bazargan, le principal pion de Washington, ci-dessous en costume gris).

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

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Grâce à Rafsandjani et ses nervis (qui ont vite accaparé des postes clefs), Londres a pu éliminer les principaux pions de Washington et rompre le cordon ombilical avec Washington avec l’attaque des révolutionnaires islamiques contre l’ambassade américaine. Il a exclu les pions islamistes non cléricaux de Washington par la rupture des relations diplomatiques. Puis il les a privés de tout rôle politique par l’instauration de la doctrine de la Tutelle du clergé sur le pouvoir politique.

Ce coup d’Etat interne a propulsé Rafsandjani et ses complices au sommet de l’Etat. Rafsandjani a accédé à tous les postes clefs notamment le ministère de l’intérieur, la direction des services secrets des Pasdaran, le ministère de la guerre. Il est devenu le patron non officiel du régime et de tous les bons business (pétrole, automobile, alimentation) au détriment des mollahs plus instruits, mais moins physiques comme Montazeri (grand maître maçon du clergé) ou encore, Morteza Mottahari (le beau-père et protecteur d’Ali Larijani) qui était l’auteur de de la doctrine de la Tutelle du clergé sur le pouvoir politique.

Washington avait été battu, mais il n’est pas avoué vaincu : il a commencé à sanctionner cette nouvelle république islamique pour provoquer des pénuries et un risque de soulèvement afin de forcer ses dirigeants (Rafsandjani et ses complices) à accepter la normalisation des relations pour qu’il puisse revenir en Iran avec ses pions et tenter de reprendre le pouvoir via des élections libres (une nouvelle révolution interne).

Rafsandjani et ses complices se sont alors lancés dans une guerre sans fin contre Saddam pour déstabiliser l’approvisionnement pétrolier mondial. Ils ont aussi commencé des actions terroristes anti-américaines au Liban, mais sans réussir à faire reculer Washington. Ils ont alors commencé à brader le pétrole aux Etats Européens pour acheter leur protection diplomatique. Ces choix désastreux, mais aussi leurs larcins ont entraîné le pays dans le néant. Les ouvriers ont perdu leurs emplois, les Bazaris qui vivaient de la vente des produits nationaux ont été ruinés. La devise iranienne qui est proche du Franc a commencé à chuter vertigineusement. Beaucoup de jeunes Pasdaran contactaient Reza Pahlavi pour exprimer leurs regrets de tout ce qui avait été perdu par leur faute. La révolution islamique a très vite perdu ses enfants et très vite, le régime s’est retrouvé en danger.

Mais ce régime (divisé au sommet, ruiné et contesté par sa base et par le peuple) n’est pas tombé car Washington n’a jamais aidé les opposants, le peuple et les dissidents, de peur que le système islamique nécessaire à ses projets régionaux ne disparaisse. Depuis Washington a souvent laissé ses partenaires stratégiques contourner ses sanctions quand il estimait que ces sanctions pouvaient entraîner la chute du régime islamique. En agissant ainsi, Washington a rallongé l’agonie du régime et en accentuant ses sanctions et affaiblissant économiquement le régime, il a amplifié la dissidence ou encore les querelles internes entre Rafsandjani et tous ceux (comme les frères Larijani) qu’il avaient écartés du pouvoir.

En 1989, Rafsandjani était en danger car son demi-frère et protecteur Khomeiny était mourant. Il a alors trafiqué le testament de ce dernier, doublant les 86 ayatollahs du Conseil des Experts de la Tutelle, pour nommer son ami Khamenei à la direction spirituelle du régime. Avec son accord et le soutien du président du Conseil constitutionnel, Jannati, et le 1er ministre de l’époque, Moussavi, il a obtenu les pleins pouvoirs pour le Conseil de Discernement qui présidait depuis peu. Mais il n’est pas parvenu à trouver une solution face à Washington.

En 1996, Washington a changé son approche : il a adopté des sanctions pétrolières au prétexte de l’attentat de Rafsandjani contre AMIA, le centre Juif de Buenos-Aires. Il entendait déstabiliser Rafsandjani face à ses adversaires internes pour l’amener à céder avant qu’ils en le renversent ou ne le livrent pour échapper aux sanctions.

Rafsandjani a alors partagé le pouvoir avec ses adversaires notamment les frères Larijani pour acheter leur loyauté. Puis il a placé à la présidence son ex-collaborateur des services secrets Khatami sous une étiquette de modéré pour entraîner Washington dans l’apaisement. Washington a tenté d’utiliser cet apaisement pour introduire ses pions dans le jeu (Esfandiari…), mais Rafsandjani a surenchéri avec de nouveaux faux opposants comme Tabarzadi, Ebadi ou Sotoudeh. Finalement, Washington s’est fâché et a évoqué la "menace nucléaire et balistique des mollahs" pour durcir ses sanctions.

Rafsandjani, patron du régime en tant que président du Conseil de Discernement, aurait pu mettre fin au risque de nouvelles sanctions car son régime n’a jamais eu le moindre missile, pas de satellite pour diriger d’éventuels missiles achetés en contrebande et enfin, aucun savoir faire nucléaire pour finir la centrale nucléaire civile de Bouchehr, laissée inachevée après la révolution. Mais par obédience pro-britannique ou par peur de perdre ses avoirs placés dans les pays du Commonwealth, il ne pouvait pas s’ouvrir aux Américains. Il a alors a remplacé Khatami par Ahmadinejad, pour tenter de faire plier Washington. Il a aussi offert la direction des négociations nucléaires à Ali Larijani, adepte d’une politique de fermeture, avec l’idée de l’occuper, le rendre complice, l’utiliser comme un instrument des menaces puis l’éliminer de facto après un accord avec Washington.

Mais les choses n’ont pas pu se passer selon ses prévisions. Washington a utilisé la fermeture de Larijani et les menaces d’Ahmadinejad pour impliquer le Conseil de Sécurité de l’ONU pour cautionner ses futures sanctions ou ses menaces d’interventions (au nom de l’article 7 du code du du Conseil de Sécurité). Ainsi, en 2008, il a pu adopter ses premières sanctions bancaires internationales réduisant très fortement les revenus en devises du régime, le mettant face à un risque élevé de pénurie. On a assisté à d’importants boycotts des manifestations officielles par les Pasdaran de base, les Bazaris ou des mollahs de base. Pour la première fois, le régime et ses dirigeants étaient en danger. Rafsandjani et Larijani désormais complices au sein du Conseil de Discernement ont décidé de limiter le pouvoir d’achat en gelant les salaires de leurs serviteurs et en supprimant le système des Prix subventionnés pour ménager leurs stocks de devises et de vivres et aussi d’habituer les Iraniens à vivre de très peu afin de diminuer le risque de soulèvement provoqué par la faim. Les agents anti-émeutes fragilisés par ses mesures ont alors rompu avec le régime.

Rafsandjani a songé à la nécessité d’une éventuelle négociation avec Washington pour pouvoir quitter le pays avant la chute du régime : il a alors exclu Ali Larijani du poste clef de négociateur nucléaire lui donnant accès au dialogue direct avec les Américains ! Ali Larijani a tenté de le renverser en révélant avec l’aide de son premier lieutenant Kordan des dossiers de la corruption de Rafsandjani et de ses alliés. L’attaque montrait que Larijani avait un réseau inquiétant : Rafsandjani n’a pas osé le défier, il a seulement désorganiser l’attaque en éliminant son lieutenant. Mais il devait parvenir à réussir face à Washington pour redevenir le champion du régime pour inciter les alliés de Larijani à le lâcher.

Rafsandjani s’est lancé avec son ami de toujours Moussavi dans une (fausse) révolution de couleur (le Mouvement VERT) pour entraîner Washington à les cautionner ! Mais la situation lui a échappé car le peuple autorisé à manifester a profité de l’occasion pour scander des slogans hostiles au régime et des millions de miliciens sont restés passifs révélant leur soutien à un changement de régime !

La république islamique n’est cependant pas tombée car Washington n’a pas soutenu cette contre-révolution. En revanche, Rafsandjani qui avait failli entraîner la chute du régime, a perdu le soutien de ses alliés. Il a alors offert le pouvoir judiciaire aux Larijani et a accéléré ses efforts pour imposer sa solution avant que ces derniers ne parviennent à contrôler l’appareil judiciaire en écartant ses pions. Mais il n’est pas arrivé et au bout d’un an, il a perdu le soutien de ses alliés. Il a alors d’un coup disparu de l’arène politique et Ali Larijani a commencé à s’occuper des activités qu’il menait au sein du Conseil de Discernement. Mais les gros bonnets du régime n’ont pas osé officialiser Larijani par peur qu’il ne les élimine facilement avec ses dossiers compromettants. Ali Larijani n’a donc pas pu virer les pions (gouvernementaux) de Rafsandjani pour nommer les siens et devenir le patron afin de bénéficier des meilleures garanties de sécurité en cas de la chute du régime. Il s’est alors lancé avec son frère dans une croisade judiciaire anti-corruption pour les éliminer. Puis il a évoqué la nécessité de révoquer Ahmadinejad pour incompétence économique. Rafsandjani a alors accéléré ses démarches pour dialoguer avec Washington pour vendre le régime aux pions de Washington en échanges de garanties de sécurité pour sa vie et ses avoirs. Les dirigeants songeant tous à leurs intérêts ont déçu leurs derniers fidèles.

Une nouvelle manifestation hostile en mars 2011 (Esfand 89) à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran laïque a bénéficié de la passivité des Pasdaran confirmant l’hostilité du peuple et des Pasdaran de base à la république islamique. Les businessmen du régime ont alors paniqué car ils avaient été lâchés par leurs dirigeants et les Pasdaran de base : les businessmen du régime (issus des clans au pouvoir) ont commencé à brader leurs avoirs pour acheter de l’or et des dollars en vue de quitter le régime avant qu’il ne soit trop tard. Les réserves bancaires du régime n’ont cessé de fondre sous l’effet de la demande et les taux de l’or et du dollar n’ont cessé d’augmenter devenant l’grâce du manque de confiance des nantis et des collaborateurs du régime.

Larijani a alors accéléré ses procès pour virer Rafsandjani et ses pions. Ces derniers ont tout tenté pour parvenir à un accord avec Washington. Les chefs Pasdaran qui craignaient être sacrifiés dans ce jeu ont rompu avec Rafsandjani en s’alignant sur les Larijani. Cette nouvelle division a amplifié la panique interne. Les derniers collaborateurs du régime ont été déçus par leurs chefs qui ne pensaient qu’à eux-mêmes. On a assisté à une fonte des effectifs des fidèles. Durant l’été 2012, Washington a aggravé la panique en forçant l’Europe à cesser ses relations économiques protectrices. Les chinois ont jugé le régime perdu et se sont retirés des marchés iraniens. La ruée vers l’or et le dollar a été si forte que le régime n’a pas pu répondre à la demande. il a donné l’impression que sa banque centrale avait fait faillite : les gens ont commencé à stocker des vivres. Le pays a basculé dans la pénurie, le chaos et des actions hostiles au régime.

Les dirigeants ennemis ont sans casse parlé de leur puissance policière pour intimider leurs collaborateurs paniqués, mais ils n’ont jamais pu montrer les troupes annoncées et n’ont jamais mis à exécution leurs menaces à l’encontre des paniqués. Ils se sont seulement contentés d’incendier lâchement le Bazar pour désorganiser les transactions et ont aussi accentué leurs efforts dans le sens de leurs intérêts prouvant qu’ils considéraient le régime comme étant condamné. Ainsi en septembre dernier, Rafsandjani a rapatrié en Iran ses enfants et les a livrés en gage aux Larijani pour pouvoir expédier des émissaires à New York et proposer un deal à Washington. La panique a été si forte que le dollar a dépassé le triple de sa valeur officielle !

Fin octobre, Washington a tenté un deal avec Rafsandjani (via une possible remise en cause de sa culpabilité dans l’affaire Amia). Les Chefs Pasdaran, qui peuvent hériter de la responsabilité de cet attentat, se sont approchés de Larijani. Cette coalition a tenté de nouer le dialogue avec Washington, mais elle a été refoulée. Washington a ainsi prouvé qu’il ne visait pas une entente, mais entendait utiliser les faiblesses de Rafsandjani pour le forcer à céder à ses attentes. Rafsandjani a alors pris une décision incroyable : il a demandé à ses faux opposants du Mouvement Vert de crier « Mort à la Révolution Islamique » pour se dissoudre dans l’opposition et trouver des garanties de sécurité en Iran (en se disant qu’avec ce choix il pouvait garantir les intérêts pétroliers de la Grande-Bretagne et ainsi protéger ses avoirs financiers dans ce pays).

Ce revirement pragmatique de réconciliation nationale de type Khmers Rouges (peut-être suggéré par les Britanniques) n’a provoqué aucune agitation parmi les paniqués : les derniers collaborateurs du régime, mais aussi les chefs Pasdaran militaires, le trouvaient satisfaisant,

Mais, Ali Larijani dont le frère a piloté les répressions du grand soulèvement de l’été 2009, ou encore les Chefs Pasdaran de la Police et du Bassidj dont les noms sont associés à toutes les répressions et les patrons des médias chargés de la propagande qui étaient des insolvables ont tenté de bloquer cette déviation.

La panique interne a refait surface. Les Larijani ont alors évoqué encore des menaces sans passer à l’acte. Pour fermer les banques, ils ont évoqué une pollution mortelle. Les Larijani ont aussi remis en orbite de vieux faux opposants complètement discrédités comme Tabarzadi ou Sotoudeh montrant par ce choix le manque d’option à leur disposition. Après ces efforts inefficaces, les Larijani se sont approchés des Chefs Pasdaran de la Police et du Bassidj pour former une coalition dénonçant la corruption du clan Rafsandjani et sa dérive (au nom de leur attachement à la doctrine de la tutelle du clergé sur le pouvoir politique). Puis les Larijani ont mis en examen le fils de Rafsandjani pour fraude et complot politique insinuant un grand règlement de compte avec Rafsandjani. Ce dernier a perdu des alliés importants comme Jannati, le chef du Conseil Constitutionnel. Cette accélération de la lutte des Larijani pour le contrôle des marchandages avec Washington a aussi confirmé que le régime était fichu. La ruée vers l’or et le dollar a atteint des sommets avant de se délocaliser à Dubaï pour échapper à toute entrave. Dans la foulée, toutes les manifestations officielles ont également été boycottées à 100% à tous les niveaux par les derniers fidèles ! Ce qui arrangeait Rafsandjani qui a besoin de provoquer le désordre pour opérer sa déviation.

La Semaine dernière, le régime devait organiser la journée de l’Unité et célébrer le début de l’ère de l’imam Caché. De peur de boycotts bénéfiques à Rafsandjani, Larijani et ses amis des médias officiels ont oublié de parler de ces événements. Larijani a même simulé un apaisement avec Rafsandjani pour le retenir et aussi pour neutraliser la panique. Il a aussi évoqué de nombreuses pendaisons et amputations publiques pour intimider le peuple. Rafsandjani a alors diffusé avec l’aide des Britanniques de nouvelles anxiogènes pour provoquer un soulèvement, mais les Iraniens, méfiants et craintifs depuis l’échec de leur contre-révolution, n’ont pas bougé.

Cette semaine, le régime devait célébrer en grande pompe le retour en Iran de Khomeiny (grâce à Bakhtiar). La peur d’un boycott humiliant a amené les dirigeants à annuler de nombreux rituels comme les rassemblements des politiciens, des officiers et des divers ses corporations sur le tombeau de Khomeiny avant l’anniversaire de son retour (cette année le 31 janvier), mais aussi les rituels de cette journée comme le rassemblement des écoliers à l’aéroport, la grande défilée des motards de la police de l’aéroport au cimetière Behesht-Zahra où Khomeiny avait fait son premier discours, puis divers rassemblements sur ce lieu...

Cette autocensure n’a pas manqué de paniquer et agiter les hommes d’affaires du régime ce qui a immanquablement relancer les efforts des Larijani pour prendre le pouvoir avant qu’il ne soit trop tard. Voici la chronique en images d’une semaine semée d’embûches pour les mollahs et leurs derniers compagnons.




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