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6 - 28.11.2010
Iran : La semaine en images n°145

Cette semaine, le régime devait célébrer l’anniversaire de Ghadir Khom, événement au cours duquel Mahomet a nommé son gendre Ali comme son successeur, événement que l’on peut qualifier de fondateur du Chiisme. Le régime devait également organiser l’anniversaire de la création de la milice Bassidj inventée par Khomeiny en 1979 deux jours après la fête religieuse de Ghadir Khom. Or, cette année, le peuple iranien a massivement boycotté le Ramadan et les jeunes miliciens du Bassidj ont pris leur distance avec le régime depuis deux ans et boycottent ses manifestations. Le régime était donc devant un double défi. Les deux évènements étaient des fiascos prévisibles. Le régime a passé la semaine à mentir ou à faire diversion pour dissimuler les deux boycotts qui font état d’un rejet de l’islam et aussi de son manque de troupes pour se défendre contre un nouveau soulèvement.


6 - 05.12.2010
Iran : La semaine en images n°146

Cette semaine, on était encore dans la Semaine du Bassidj qui a débuté le 25 novembre : le régime devait organiser jusqu’au jeudi 2 décembre des manifestations pour mettre en valeur les capacités policières de la milice chargée de réprimer les émeutes. Mais les jeunes qui formaient cette milice essentielle pour la sécurité du régime ont rompu avec lui au moment du soulèvement du peuple iranien en juin 2009 et boycottent depuis cette date toutes ses manifestations. C’est pourquoi comme la semaine dernière, le régime a dû faire des manœuvres médiatiques pour cacher ce boycott qui est la preuve de son affaiblissement.


5 - 30.05.2006
L’Iran et le concept de l’impureté des non-musulmans

La présupposée loi (de marquage des juifs) du Parlement des mollahs reflète l’influence du concept de l’impureté ou « NADJESS », une institution du chiisme : elle n’est pas une influence du NAZISME...


5 - 28.12.2008
Iran : La semaine en images n°45

La semaine de l’actualité qui avait débuté par les concours de lancer de chaussures sur les portraits de Bush s’achève sur la frappe israélienne sur la bande de Gaza. La semaine en images révèle une similarité entre les 2 faits : aucun n’a su mobiliser les Iraniens.


5 - 17.08.2013
Iran : La semaine en images 286
Rohani à la tête d’un gouvernement bicéphale condamné à l’instabilité

NOUVELLE Introduction Historique (plus synthétique datant de cette semaine)
pour bien comprendre la situation & les enjeux.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Origines de la crise | En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah pour mettre au pouvoir des activistes islamistes (non cléricaux) chargés de les aider à dominer l’Iran, mais aussi renverser les monarchies arabes mises en place par les Britanniques et s’infiltrer en Asie Centrale russe et chinoise. Les Britanniques ont infiltré ce projet avec Khomeiny, un agitateur islamique issu du clergé chiite qu’ils avaient formé au XIXe siècles. Puis, grâce à Rafsandjani (le demi-frère de Khomeiny), ils ont éliminé les pions islamistes de Washington et retourné le projet contre Washington par la prise de l’ambassade américaine. Enfin, ils ont dépossédé Washington de son projet en plaçant la république islamique (née de la volonté de Washington) sous la tutelle de leur pion local, le clergé chiite iranien.

1980-1982 | Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique pour provoquer des pénuries et un fort mécontentement populaire pour mettre Rafsandjani (devenu le patron effectif du régime et de ses services sécuritaires) face à un risque de soulèvement afin de l’amener à restituer le pouvoirs à ses pions. A défaut, les Américains espéraient aussi inciter les autres mollahs écartés des affaires à remettre en cause la gestion Rafsandjani pour sortir du système mis en place par les Britanniques.

Rafsandjani, le principal pion de Britanniques, a dû, dans son propre intérêt et ceux de ses protecteurs britanniques, contrer Washington tout en gérant le peuple et ses rivaux. Pour forcer Washington à abandonner ses sanctions, il a opté pour une politique usante de crises régionales. Pour contenir le peuple ses rivaux et la dissidence interne, il a usé et abusé d’intimidation, de répression et de purge.

Mais en ce tout début de la république islamique, les jeunes qui s’étaient engagés dans la révolution notamment dans la milice Pasdaran avaient déjà compris qu’ils avaient été dupés à propos du Shah et avaient commencé à établir des liens avec l’opposition monarchiste ! Rafsandjani a davantage cloisonné le système pour empêcher tout coup d’Etat et a augmenté les salaires pour acheter la loyauté de ce groupe dans un pays ravagé par la misère en l’absence des projets initiés par le Shah. Washington, de son côté, n’a pas soutenus cette dissidence contraire à ses plans. Il a par ailleurs brimé l’opposition et réduit la pression pour éviter la chute du régime islamique qu’il voulait récupérer.

Mais ce phénomène d’incompatibilité des jeunes actifs avec le régime islamique n’a cessé de se développer et devient un problème centrale du régime. Ce phénomène est le coeur de la contestation populaire qui ronge actuellement le régime.

vers 1989 | In fine, avec la persistance de ce phénomène d’incompatibilité des jeunes actifs avec le régime islamique, malgré la distribution de bons salaires, Rafsandjani devait évoluer dans son propre intérêt et ceux de ses protecteurs britanniques. Avec l’aide de ses amis (Khamanei catapulté au poste du Guide, le 1er ministre Moussavi et le président du Conseil Constitutionnel Jannati), Rafsandjani a verrouillé et stabilisé le pouvoir par la création du Conseil plénipotentiaire de Discernement de l’Intérêt du régime (CDIR) placé sous sa présidence. Le clergé bien que perdant dans le jeu a accepté par servilité vis-à-vis de Londres. Rafsandjani a renforcé son pouvoir par la création du Conseil (iranien) de Sécurité sous la présidence de son vieux collaborateur sécuritaire Rohani pour continuer le développement du Hezbollah tout en se posant publiquement en modéré et simuler un relâchement pour apaiser les dissidences et forcer Washington à choisir l’apaisement.

vers 1997 |Washington a contré ce plan machiavélique de sauvetage en adoptant de nouvelles sanctions au prétexte d’un assassinat d’opposant ordonné par Rafsandjani. Puis il l’a placé sous mandat d’arrêt international et a exigé son expulsion pour griller sa carrière et amener ses rivaux, mais aussi ses proches, à se liguer contre lui pour l’éliminer du jeu.

Rafsandjani a dû ouvrir les portes du Conseil de Discernement et le marché intérieur à ses rivaux. Il a aussi tenté d’amadouer ses mollahs affairistes avec un dollar sous-évalué. Puis pour apaiser la tension internationale, il s’est retiré du poste non décisionnaire de la présidence en confiant sa place à un ancien collaborateur sécuritaire, Khatami, qui a joué un rôle encore plus modéré pour forcer Washington dans la voie de l’apaisement.

Washington a proposé un dégel (qui devait conduire aux retour au pouvoir de ses pions) que le patron du régime et ses complices du CDIR ont naturellement refusé. Washington a alors parlé de la menace nucléaire et balistique pour alourdir ses sanctions alors que le régime n’a réellement aucune compétence dans ses domaines. Rafsandjani et ses complices n’ont pas cédé. Rohani a été chargé d’une politique de bras de fer mou (des négociations sans fin) pour geler les sanctions, épuiser Washington ou encore impatienter les pays occidentaux acheteurs du pétrole et les amener à remettre en cause les sanctions américaines.

2001-2005 | Washington a alourdi ses sanctions en affirmant que le régime gagnait du temps pour fabriquer une bombe et dominer la région ! Rafsandjani a abandonné la modération superficielle et a sorti un 3e pion sécuritaire de sa poche, Ahmadinejad (son ex-directeur de campagne à Téhéran) pour revenir à une politique de provocations régionales fortes via le Hezbollah. Ali Larijani (jeune rival de Rafsandjani) a cru que cette solution (qui commortait une guerre éclaire du Hezbollah contre Israël) allait réussir, il a demandé la place de Rohani pour faire partie de l’équation gagnante.

2005-2007 | Mais ce durcissement n’a pas marché. L’agressivité du régime malgré la vétusté de ses équipements militaires a entraîné la rupture en masse des vétérans des Pasdaran (déprimés à l’idée d’une nouvelle guerre) et des jeunes actifs ou démunis engagés dans cette milice pour échapper à la misère (apparue après la révolution et due à l’affairisme des mollahs).

2008-2009 |Le régime était sans défense, tout soulèvement pouvait lui être fatal. Ali Larijani a donné des signes de vouloir pactiser avec Washington. Rafsandjani l’a viré. Puis avec l’aide des Britanniques, il a tenté de sauver le régime par une fausse révolution de couleur, le Mouvement Vert, sous la direction de son ami Moussavi (membre de CDIR). Cela devait aussi donner une nouvelle légitimité populaire au régime et obliger Washington à cesser ses sanctions. Mais le peuple a profité de l’opportunité pour scander des slogans hostiles au régime et les Pasdaran n’ont pas chargé ! le régime paraissait condamné. Washington n’a soutenu cette contre-révolution et le régime a fait appel aux vétérans de la répression qui risquaient leur peaux en cas d’un changement de régime.

2011-2012 |Rafsandjani affaibli par l’échec de son plan, menacé par ses rivaux, a dû céder le pouvoir judiciaire au clan Larijani pour diviser ses adversaires, puis il a tenté de les doubler tous via une nouvelle version de sa fausse révolution de couleur aidée par Londres pour créer une république islamique hybride avec quelques pions américains. Ce projet a aussi été un échec populaire et interne. Il a alors tenté de doubler Londres par un dialogue secret avec Washington, mais il n’a rien obtenu. Il a alors retrouvé le soutien médiatique et politique de Londres. Dans la foulée (en décembre 2012), son Mouvement Vert a scandé « Mort à la République Islamique » : Rafsandjani lâchait le régime exsangue pour se rallier au peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, il sabotait le régime islamique pour bloquer le retour des pions islamiques de Washington. Le clergé lié à Londres depuis plus de 150 ans n’a pas condamné les échos de déviation de la ligne officielle qui devait être lancée sous la direction du candidat présidentiel Rahim-Mashaï, beau-frère d’Ahmadinejad et surtout l’un des pions sécuritaires de Rafsandjani, sous le nom du Printemps (iranien). Les nantis du régime ont apprécié ce projet opportuniste leur évitant les affres de l’exil, mais les Larijani et certains Chefs Pasdaran dont les noms restent associés à toutes les répressions n’ont pas adhéré au projet.

2013 | Mais en février de cette année, la situation du régime s’est dégradée suite à l’émergence d’une contestation populaire très forte notamment des attaques contre le régime et ses mosquées à Ispahan qui ont mis en évidence le manque de policiers fidèles. De grands rassemblements avec des slogans monarchistes ont confirmé l’hostilité du peuple vis-à-vis du régime. Le scénario de déviation devait s’accélérer. Les élections étant loin, Ahmadinejad, pion ultra-islamiste de Rafsandjani, a été dépeint comme un déviationniste. Mais en avril, le peuple et les Pasdaran qui ont rompu avec le régime ont boycotté le grand rassemblement en faveur de cette déviation opportuniste.

La solution de déviation étant rejetée par le peuple et les groupes étatiques dissidents, les nantis du régime ont encore paniqué, ils se sont mis à stocker de tout à acheter des dollars, provoquant une situation de crise grave. D’un coup, tout le monde est devenu candidat présidentiel pro-peuple ! Rafsandjani a craint que ses lieutenants ne le sacrifient : il a décidé d’intervenir directement en se représentant aux élections pour une déviation express.

Les grands ayatollahs du clergé, qui sont à la tête du Conseil Constitutionnel, ont dans leur intérêt invalidé la candidature de Rafsandjani pour continuer la politique de bras de fer avec Washington de manière plus forte dans l’espoir obtenir une entente ou des garanties de sécurité avant de précéder à une fausse révolution de couleur en faveur des Etats-Unis. En agissant ainsi, les grands du clergé ont aussi rompu avec 150 ans de servilité vis-à-vis de Londres et permis l’émergence d’un nouvel ordre politique chaotique formé essentiellement par les grands mollahs du clergé, les exclus des décisions comme les Larijani ou les Chefs Pasdaran, mais aussi les acteurs clefs du terrorisme (Velayati, Rohani, Pour-mohammadi...), des éléments sécuritaires insolvables ainsi que les intellectuels propagandistes (journalistes, écrivains, cinéastes, acteurs, faux opposants). Nous pensions que cet ensemble était instable et avions raison car Jalili, le premier choix présidentiel du clergé, été refusé par les autres groupes : chacun voulait imposer son candidat pour être en première ligne des marchandages avec Washington.

Au même moment, la contestation interne est devenue encore plus forte car le Bazar a commencé une grève quasi absolue qui dure encore. Le régime au aussi connu des émeutes en raison d’une pénurie de pain due au manque de devises pour importer du blé. Les dirigeants du nouvel ordre ont paniqué : ils ont tenté de relancer le Mouvement Vert pour contrôler la révolte ou encore sauver leur peau... Rohani (ex-responsable des stratégies sécuritaires) a été le seul candidat présidentiel à prendre le train en marche. Washington a vu en lui un allié opportuniste. Il a salué sa candidature. Le clergé, groupe dominant du nouvel ordre interne, l’a désigné alors comme son candidat pour apaiser les tensions avec Washington. Mais ce choix n’a pas plu aux derniers compagnons du régime car on revenait à une politique de pseudo-modération et du bras de fer mou qui n’avait rien résolu et on flirtait aussi avec la révolution de couleur qui pouvait entraîner la chute du régime. Les nantis du régime et les Chefs Pasdaran (adeptes d’une politique plus radicale) ont aussi boycotté les élections. L’annonce malgré cela de la victoire de Rohani avec un bon score a suscité une nouvelle panique interne chez les nantis du régime.

Rowhani a vu rapprocher l’échéance finale : il a organisé une conférence de presse pour activer sa politique ratée de bras de fer mou Ce qui provoqua une nouvelle panique interne ! Au même moment, le régime et ses compagnons ont constaté la sympathie de leurs derniers policiers avec le peuple à l’occasion de manifestations populaires hostiles (après un match de foot). Le régime n’avait pas tellement de temps pour un long bras de fer. Rohani est devenu plus prudent, il a cessé de parler, se laissant une marge pour une 3e option : virer de bord et joindre le camp des déviationnistes pour sauver sa tête au cas où le peuple se montrerait plus offensif !

Washington a renouvelé son offre de dialogue, mais n’a rien obtenu de Rohani qui est trop isolé ou indécis pour agir. Washington a alors mis à l’exécution un grand nombre de nouvelles sanctions très fortes sur le pétrole, les compagnies de transports maritimes approvisionnant le pays, l’exportation et l’importation de l’or et divers minerais (dernières sources de devises du régime) et aussi le constructeur automobile Iran-Khodro dans l’espoir de faire craquer la nouvelle caste dirigeante. La panique interne s’est amplifiée, mais Rohani (le représentant légal de la caste dirigeante) est resté absent et flou !

Les Russes, inquiets par l’apathie du régime ont proposé une alliance forte aux ayatollahs en difficulté, mais ces derniers n’ont pas donné de suite car cela ne changerait rien aux sanctions et leur vaudrait la saisie de leurs avoirs dans les pays britanniques. Le refus implicite de l’offre de la Russie a refroidi ce pays. Les Chinois ont aussi gardé leur distance et pour retenir le régime ont cessé le paiement de leur facture pétrolière. Une nouvelle panique s’est emparé des compagnons du régime.

Au même moment, un nouvel soulèvement non réprimé par la police dans le centre du pays puis le boycott absolu du Ramadan dans tout le pays ont rappelé aux dirigeants et à leur compagnons qu’ils n’avaient plus de temps pour une politique de bras de fer mou avec Washington. Il ne leur restait que deux options : accepter n’importe quel compromis avec Washington (sans des garanties pour tout le monde) ou la capitulation devant le peuple également sans aucune garantie de survie pour tout le monde. La priorité absolue pour tous les dirigeants devint l’obtention de postes clefs au sein du Gouvernement à venir de Rohani pour être au plus près des marchandages avec Washington.

Washington a augmenté sa pression en privant le régime de l’une des ses dernières sources de devises (l’Inde). Le régime s’est retrouvé face à un plus important manque de devises. Il ne pouvait pas assurer l’importation de carburants pour maintenir la production d’électricité. Il a continué à réduire diverses importations couteuses (comme les médicaments) et a réquisitionné toutes les eaux possibles pour la production d’électricité dans ses barrages. Le mécontentement populaire est devenu plus fort. La panique des compagnons du régime aussi. Rohani devait trouver une solution de sortie fiable pour éviter l’implosion du régime.

On a alors entendu des rumeurs de libération de Moussavi et Karroubi et on a compris qu’il se préparait à lancer à une nouvelle révolution contrôlée pour passer les pouvoir à Washington. Mais ce choix très risqué n’a pas fait consensus parmi les composants de la nouvelle caste au pouvoir. Les tentatives pour bouger le peuple sous la bannière verte au prétexte de pseudo-luttes écologiques ou en faveur de la Maison du Cinéma ont aussi été un échec.

Pire encore au même moment, la contestation interne est montée de plusieurs crans suite à l’installation de milliers d’ouvriers de divers secteurs en faillite aux alentours du Parlement, plusieurs actions populaires anti-voile et une première frappe des forces dissidentes des Pasdaran contre un entrepôt du régime ! 

Les options se sont réduites : le marchandage ou la fuite vers un pays hostile aux Etats-Unis. Washington a renouveler l’offre de dialogue (pour la capitulation). Le Guide a esquissé un oui implicite. La priorité interne devint « obtenir des postes clefs du futur gouvernement de Rohani pour un accès prioritaire aux marchandages afin d’obtenir les meilleures garanties possibles. Les luttes pour entrer au dernier gouvernement du régime se sont intensifiées. .

Washington a proposé le dialogue, le régime a accepté à demi-mots cette offre de marchandage. Les luttes pour entrer au dernier gouvernement du régime se sont intensifiées.


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La semaine dernière, le régime s’est retrouvé sous une avalanche de faillites économiques et de boycotts d’événements officiels religieux et politiques. Les Pasdaran dissidents ont encore frappé le régime en détruisant un entrepôt alimentaire du régime alors que la pénurie fait rage dans le pays. La crise interne s’est encore amplifiée ! Le délai de survie du régime a été réduite. Pour endiguer la fuite des capitaux et une chute rapide, le régime a fermé tous les agents de change par une changement de règlements liés à cette profession.

Puisque tout semblait fini. Rafsandjani a oublié les menaces judiciaires contre sa famille, il a alors tenté de relancer sa déviation par un film « élogieux » sur Reza Shah, l’idole du peuple iranien. Son geste a été puni par l’assassinat de son banquier iranien en Malaisie et des rumeurs d’assassinat de l’un de ses agents pétrolier aux Emirats. Il a cessé de s’agiter.

Dans la lutte interne pour accéder au gouvernement de deal avec Washington, Ali Larijani s’est montré très extrême en utilisant son rôle de président du Parlement pour annoncer une baisse du budget afin de mettre la pression sur le clergé et obtenir des postes clefs au sein du gouvernement Rohani. Les échanges virulents entre clans en lutte ont aussi rappelé qu’il pouvait invalider les ministres proposés par Rohani. Les autres clans devaient admettre sa suprématie et cesser la lutte pour permettre la formation d’un gouvernement afin de calmer la crise par un peu de stabilité et une base pour une solution de sortie intéressante pour le plus grand nombre.

En tout dernier jour de la semaine dernière, le régime a dû admettre son isolement par l’échec de mobilisation pour la journée de Qods car on n’y a vu aucun miliciens, aucun militaire, aucun agent en civil, mais des vieux retraités ou des enfants... Les urgences se sont précisées.


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Cette semaine, dans ce contexte d’urgence, le régime boycotté et contesté sur tous les plans, devait recevoir près de 51 invités étrangers (souvent des sous-alliés de Washington) pour les deux cérémonies d’investiture de Rohani et pour des dialogues préliminaires indirectes en marge de cet événement. Il avait peur que ses problèmes économiques ou politiques ne provoquent de nouvelles crises et ne dévoilent sa fragilité... Le régime devait aussi organiser de grandes prières collectives et publiques pour Eyd Fetr qui doit célébrer la fin du Ramadan. Il était certain de ne pouvoir mobiliser.

Des inondations monstrueuses ont amplifié le mécontentement populaire. Le régime n’a pas accordé de l’aide par manque moyen. La panique interne a refait surface ! Il a ressorti de nouveau son joker, le Mouvement Vert qui ne fait pas consensus. Ce qui a remis en cause la paix entre les clans. La lutte pour l’accès au gouvernement a repris par la remise en cause de la première proposition de Rohani... Voici le récit en images d’une nouvelle semaine de convulsions pour le régime en décomposition des mollahs.


4 - 31.01.2013
Iran : La semaine en images n°258

intro de base pour comprendre la situation,
mise à jour chaque semaine avec de nouveaux éléments après ce module [+].
Cette semaine, une nouvelle analyse inédite des événements de la semaine précédente.
En rouge : les éléments qui, cette semaine, ont été d’actualité.

Le signe § donne droit à des tiroirs d’infos.

Origines de la crise. En 1979, les mollahs, alliés historiques de Britanniques et exclus du jeu par la dynastie progressiste des Pahlavi, ont pu revenir dans l’arène politique quand les Américains ont décidé de renverser le Shah (coupable d’avoir créé l’OPEP) pour installer à sa place leurs pions « islamo-fédéralistes » de NEHZAT AZADI (Mouvement pour la Liberté) et sa branche armée, l’OMPI (pions tous issus du parti islamo-nationaliste de JEBHEH MELLI d’obédience britannique).

Ce projet appelé Ceinture Verte (en réf. à l’Islam) devait provoquer une vague islamiste déstabilisatrice en Asie Centrale, au Moyen-Orient et en Afrique, afin d’éliminer les zones d’influence des Soviétiques, mais aussi des Britanniques et permettre l’implantation des compagnies pétrolières américaines.

Les Britanniques se sont empressés de s’associer aux Américains pour inclure dans le jeu leurs pions iraniens à savoir les mollahs influents, les clans féodaux, les Bazaris et leurs nervis, les cadres du TOUDEH et de JEBHEH MELLI avec la ferme intention de les utiliser pour évincer les pions de Washington.

Ce coup d’Etat interne a été réalisé par Rafsandjani, le demi-frère et fondé de pouvoir de Khomeiny, par assassinat les pions de Washington, mais aussi par l’attaque contre l’ambassade américaine.

En échange de ce service inestimable, Rafsandjani a été autorisé d’écarter des mollahs plus hauts placés comme Montazeri ou encore Morteza Mottahari, (le beau-père et protecteur d’Ali Larijani), l’idéologue de la doctrine de la Tutelle du clergé sur le pouvoir.

En écartant tous les rivaux, Rafsandjani a pu pour accéder à tous les postes clefs notamment le ministère de l’intérieur, la direction des services secrets des Pasdaran ou encore le ministère de la guerre. Il est devenu le patron non officiel du régime et de tous les bons business (pétrole, automobile, alimentation).

Mais e réponse au coup anti-américain des mollahs, Washington a alors commencé à sanctionner leur régime pour provoquer des pénuries et un risque de soulèvement pour forcer ses dirigeants (Rafsandjani et ses complices) à accepter un apaisement, puis la normalisation des relations pour qu’il puisse revenir en Iran avec ses pions et reprendre le pouvoir via des élections libres (ou une révolution de couleur).

Rafsandjani et ses complices se sont alors lancés dans une guerre sans fin contre Saddam (alors pion de Washington), dans des actions terroristes anti-américaines au Liban et ils ont aussi commencé à brader le pétrole pour les Etats Européens pour acheter leur protection diplomatique.

Ces choix désastreux, mais aussi les larcins des mollahs ont entraîné le pays dans le néant. Les ouvriers ont perdu leurs emplois, les Bazaris qui vivaient de la vente des produits nationaux ont été ruinés. La devise iranienne qui est proche du Franc a commencé à chuter vertigineusement. Beaucoup de jeunes Pasdaran contactaient Reza Pahlavi pour exprimer leurs regrets de tout ce qui avait été perdu par leur faute. La révolution islamique a très vite perdu ses enfants et très vite, le régime s’est retrouvé en danger.

Mais ce régime (divisé au sommet, ruiné et contesté à la base) n’est pas tombé car Washington n’a jamais aidé les opposants, le peuple et les dissidents de peur que le système islamique nécessaire à ses projets régionaux ne disparaisse. Depuis Washington a souvent laissé ses partenaires stratégiques contourner ses sanctions quand il estimait que ces sanctions pouvaient entraîner la chute du régime islamique.

En agissant ainsi, Washington a rallongé l’agonie du régime et a amplifié la dissidence ou encore les querelles internes entre Rafsandjani et tous ceux (comme les frères Larijani) qu’il avait écarté du pouvoir.

En 1989, Rafsandjani s’est senti en danger car son demi-frère et protecteur Khomeiny était mourant. Rafsandjani a alors trafiqué le testament de Khomeiny, doublant les 86 ayatollahs du Conseil des Experts de la Tutelle, chargés du choix du successeur, afin de désigner son ami Khamenei comme le grand Tuteur islamique du régime. Khamenei a été un parfait pion car dès son arrivée au pouvoir suprême, il a modifié la constitution pour donner ses pleins pouvoirs politiques au Conseil de Discernement de l’Intérêt du Régime (CDIR), créé par Rafsandjani. Cet organe est ainsi devenu un gouvernement plénipotentiaire et permanent du régime et son patron Rafsandjani est devenu officiellement le patron politique du régime.

Ce véritable coup d’Etat a été possible grâce à la complicité du président du Conseil constitutionnel, Jannati, et le 1er ministre de l’époque, Moussavi (cousin de Khamenei). Ces deux-là ont été récompensés chacun par un siège permanent au sein du Conseil de Discernement, gouvernement plénipotentiaire et permanent du régime. Ce système a toujours eu un point faible : un changement du Guide sous l’instigation du Conseil (collégial) des Experts de la Tutelle. Rafsandjani s’est empressé de prendre la direction de ce Conseil pour contrôler ses 86 membres privés par lui d’accès à toutes les bonnes business du régime.

Mais l’incapacité de Rafsandjani à mettre fin aux sanctions et l’adoption des premières sanctions pétrolières pour terrorisme et surtout son attentat anti-juifs à Buenos-Aires pouvaient pousser ses adversaires à l’éliminer et le livrer aux Américains pour avoir la paix. Pour ne pas sauter, Rafsandjani a agi sur deux plans : il a divisé ses rivaux en achetant la loyauté des Larijani (qui avait le plus grand réseau après lui) en leur offrant des postes clefs et un siège au Conseil de Discernement. Rafsandjani a aussi mis en scène un simulacre d’ouverture animé Khatami avec l’aide de faux opposants estudiantins (Tabarzadi, Batebi…) issus de la milice islamiste des universités et la coopération de vieux militants bon teints du parti pro-britannique de JEBHEH MELLI (Shirin Ebadi, Simine Behbahani, Nasrine Sotoudeh…) pour engager Washington dans la coopération afin de l’éloigner des sanctions.

Washington s’est fâché et a évoqué la "menace nucléaire et balistique des mollahs" pour durcir ses sanctions.

Le régime aurait pu mettre fin au risque de nouvelles sanctions car il n’a jamais eu le moindre missile pour porter ces supposées bombes, pas de satellite pour diriger d’éventuels missiles achetés en contrebande et enfin, aucun savoir faire nucléaire pour finir la centrale nucléaire civile de Bouchehr, laissée inachevée après la révolution. Mais le régime pro-britannique ne pouvait s’ouvrir à Washington et tous ses administrateurs, Rafsandjani en tête, n’ont cessé de lancer des slogans anxiogènes sur sa capacité de devenir une puissance nucléaire en très peu de temps. Il espérait faire peur à Washington et le contraindre à capituler sur toute la ligne.

Cette attitude a seulement permis à Washington d’annoncer plus de sanctions et même éventuellement des frappes militaires. Rafsandjani a paniqué, il a reculé et signé l’Accord de Paris sur le gel des activités nucléaires : engageant de facto le régime sur la voie de l’apaisement tant attendu par Washington. Puis il a remis en cause l’Accord de Paris en remplaçant l’« officiellement modéré Khatami » par l’officiellement non modéré Ahmadinejad avec l’arrière pensée de faire reculer Washington avec de menaces de guerre régionales ou du moins faire plébisciter un retour au Khatamisme. Dans le cadre de cette manipulation, il a aussi offert la direction des négociations nucléaires à Ali Larijani, adepte d’une politique de fermeture, avec l’idée de l’occuper, le rendre complice, l’utiliser comme un instrument des menaces puis l’éliminer de facto dans le cadre du retour au Khatamisme.

Mais les choses n’ont pas pu se passer selon ses prévisions. Washington a utilisé la fermeture de Larijani et les menaces d’Ahmadinejad pour impliquer fin 2007 le Conseil de Sécurité de l’ONU et faire cautionner ses futures sanctions. Ainsi, en 2008, il a pu adopter ses premières sanctions bancaires réduisant très fortement les revenus en devises du régime, le mettant face à un risque élevé de pénurie. On a assisté à d’importants boycotts des manifestations officielles par les Pasdaran de base, les Bazaris ou des mollahs de base. Pour la première fois, le régime et ses dirigeants étaient en danger.

Pour limiter le risque de la pénurie déstabilisatrice souhaitée Washington, Rafsandjani et Larijani désormais complices au sein du Conseil de Discernement ont décidé de supprimer le système des Prix subventionnés proposant des denrées importées chèrement acquises à bas prix au peuple sous payé. Il s’agissait de ménager les stocks de devises et de vivres, mais aussi d’habituer les Iraniens à vivre de très peu afin de diminuer le risque de soulèvement provoqué par la faim.

Mais un essai sur le prix l’essence a provoqué une émeute. Rafsandjani et Larijani ont mis de côté ce plan et ont seulement diminué un peu le pouvoir d’achat en gelant les salaires de leurs employés les mieux payés, à savoir les agents sécuritaires. Ces derniers ont été très déçus et ont aussi pris leur distance avec le régime.

Avec cette rupture, le régime était menacé en cas d’un soulèvement. Rafsandjani a songé à la nécessité d’une éventuelle négociation avec Washington pour pouvoir quitter le pays avant la chute du régime : il a alors exclu son rival Ali Larijani du poste clef de négociateur nucléaire lui donnant accès au dialogue direct avec les Américains !

Mais pour ne pas l’avoir contre lui, il lui a attribué une victoire électorale pour lui donner la direction de la majorité législative : un titre et une tribune plus qu’un vrai pouvoir car le Parlement n’a aucun rôle décisionnaire, il suit les directives du Conseil de Discernement.

Ali Larijani a alors révélé via une fuite la corruption du clan Rafsandjani, de ses alliés, mais aussi de certains membres du Conseil des Experts afin de les éliminer tous et devenir celui qui négocie la fin du régime pour bénéficier des mêmes garanties. Rafsandjani et ses alliés se sont ligués pour éliminer son principal lieutenant Ali Kordan afin de le discréditer et limiter son action.

Rafsandjani qui restait alors menacé par les sanctions, par le risque de pénuries et d’émeutes, par la dissidence interne ou encore par les dossiers d’Ali Larijani, a tenté de sauver le régime et surtout sa peau en juin 2009 avec une fausse révolution de couleur nommée le Mouvement VERT sous la direction du très anti-américain Moussavi !

Mais le peuple a agi avec bon sens, il n’est pas tombé dans le panneau et a profité de l’occasion pour crier sa haine du régime. Les 1,350,000 Pasdaran en uniforme ne sont guère intervenus pour réprimer cette contre-révolution. Le régime a failli tomber, mais il a été sauvé les Pasdaran en civil des services secrets, mais aussi grâce à Obama et les alliés de Washington qui ont refusé toute aide à cette contre-révolution.

Rafsandjani, affaibli par l’échec monumental de son plan, pouvait enfin être démis de ses fonctions : pour diviser ses rivaux, il a cédé la direction du pouvoir judiciaire à Sadegh Larijani, le frère cadet d’Ali Larijani. Mais il s’est mis empressé de relancer le Mouvement Vert avec de nouveaux scénarii avant que les Larijani puissent virer ses pions comme le procureur Ejéi et l’inspecteur général Pour-Mohammadi. Mais le peuple n’a jamais été trompé, il a sans cesse boycotté le Mouvement Vert.

In fine, en juin 2010, au bout d’un an d’insuccès, Rafsandjani a été désavoué par les gros bonnets du régime (écartés du pouvoir) : Rafsandjani a alors tout d’un coup disparu et Larijani a commencé à s’occuper des activités qu’il menait au sein du Conseil de Discernement. Mais les gros bonnets du régime n’ont pas osé officialiser Larijani par peur qu’il ne les élimine facilement avec ses dossiers compromettants. Ali Larijani n’a donc pas pu virer les pions (gouvernementaux) de Rafsandjani pour nommer les siens et devenir le patron afin de bénéficier des meilleures garanties de sécurité en cas de la chute du régime. Ali Larijani s’est lancé avec son frère dans une croisade anti-corruption visant les pions (gouvernementaux) de Rafsandjani pour les renverser et pouvoir s’asseoir à la table des négociations et obtenir sa part de garanties de sécurité Rafsandjani a alors accéléré ses démarches pour parvenir à un accord avec Washington. Larijani a durci ses procès. Les deux hommes ont démontré qu’ils ne songeaient qu’à leurs intérêts personnels : ils ont déçu leurs derniers collaborateurs et ont provoqué de nouvelles ruptures, cette fois à haut niveau..

En mars 2011, dans ce contexte, le peuple a de nouveau manifesté à l’occasion de l’anniversaire de naissance Reza Shah Pahlavi, le fondateur de l’Iran moderne et laïque ; et encore une fois, les officiers des Pasdaran n’ont pas chargé. Ils se sont même montrés très amicaux avec les manifestants. Ils ont ainsi montré qu’ils souhaitaient aussi une contre-révolution.

Les derniers collaborateurs du régime, déçus par leurs chefs et paniqués par la rupture des Pasdaran, se sont mis à convertir leurs avoirs en OR ou en dollar pour pouvoir quitter le pays avant qu’ils soient sacrifiés par leurs chefs puis tués par le peuple. Les réserves du régime n’ont cessé de fondre sous l’effet de la demande et le taux du dollar n’a cessé d’augmenter devenant l’indice du manque de confiance des nantis dans l’avenir du régime.

Les deux ennemis (Rafsandjani et Larijani) ont alors fait front commun pour demander à la Banque Centrale Iranienne (BCI) de baisser sans cesse le taux dollar pour nier la crise et aussi de ponctionner les réserves des banques privées

pour rééquilibrer ses comptes, mais étant devant un fait susceptible entraîner leur chute, les deux hommes n’ont pas oublié leur objectif respectif. Ali Larijani a accentué sa guerre pour le contrôle du siège éjectable, Rafsandjani a mis les bouchées doubles pour parvenir à un accord avec Washington. Les Chefs Pasdaran susceptibles de souffrir par ce marché ont lâché leur mentor historique Rafsandjani et se faisant les porte-parole des accusations formulées par Ali Larijani.

En Juillet 2012, Washington est parvenu à forcer l’Europe à rompre ses relations protectrices avec le régime pour agiter Rafsandjani, Larijani et les candidats à la fuite. Le régime a menacé de fermer le détroit d’Ormuz, mais n’a pu tenir cette promesse : ses partenaires économiques internes ont été convaincus qu’il avait toujours bluffé : ils se sont précipités pour acheter des dollars. Le régime, en manque de divises, n’a pas approvisionné le marché. Les gens du régime ont conclu à une faillite de la BCI. Ils se sont mis à stocker des aliments. Le pays a été confronté à une importante pénurie alimentaire. Le peuple excédé a manifesté contre le régime avec le slogan de Mort à la république islamique.

Les deux dirigeants se sont encore réunis pour combattre la ruée vers l’or et le dollar qui vidait leurs réserves de capitaux. Ils ont incendié à plusieurs reprises le Bazar pour interrompre les transactions en ce lieu. Ils ont accusé les acheteurs de blanchiment d’argent pour les menacer d’expropriation et de pendaison. Puis ils ont bloqué leurs comptes en devises, ont fermé tous les agents de change privés et arrêté le réseau de transfert interbancaire. Enfin, ils ont aussi multiplié par 3 le prix de billets d’avion pour limiter les voyages à l’étranger. Mais ils n’ont pas pu contraindre leurs partenaires paniqués à renoncer à leur envie de fuir, ils ont au contraire encouragé les ruptures et la fuite.

Les deux dirigeants ont également sans cesse promis des actions de répression et des manoeuvres militaires ou paramilitaires pour rassurer leurs collaborateurs sur leurs capacités ou pour les intimider, mais ils n’ont jamais pu montrer les renforts promis prouvant qu’ils n’avaient plus aucun appui au sein des forces armées et du peuple.

En seulement 3 mois (Juillet-Août-Septembre), il est devenu clair que le régime était fichu. Rafsandjani a alors multiplié les efforts pour contacter Washington. Larijani et les chefs Pasdaran a alors accusé Rafsandjani de corruptions. Les Chefs Pasdaran ont surenchéri pour le contraindre à abandonné la partie. Rafsandjani a fait revenir ses enfants (Mehdi et Faezeh) et les a laissés comme gages entre les mains du pouvoir judiciaire des Larijani pour les rassurer que son pion Ahmadinejad attendu à NY à l’occasion de l’AG de l’ONU ne négocierait pas avec les Américains. Mais il a sacrifié ses enfants car Ahmadinejad a dès son arrivée proposée une ouverture à Washington. En sacrifiant ses enfants, Rafsandjani a admis que le régime était fichu. Les nantis ont paniqué et leur ruée vers le dollar a provoqué une hausse de 100% du prix du billet vert. Cette panique et une forte réaction négative de Londres ont contraint Rafsandjani à renoncer.

Fin octobre, Washington a tenté un deal avec Rafsandjani en demandant à l’Argentine de suspendre les accusations contre Rafsandjani dans l’attentat d’Amia. Larijani était pris par surprise. Les Chefs Pasdaran, qui peuvent hériter de la responsabilité de cet attentat, ont alors enchaîné les menaces contre Washington pour bloquer le deal et les marchandages à venir. Le régime est passé de 2 clans à 3 clans.

Les Chefs Pasdaran ont d’abord tenté de former un clan à part entière avec le ayatollahs écartés par Rafsandjani avant de s’approcher de Larijani. Washington n’a pas daigné dialoguer avec Larijani après cette coalition, il a préféré garder Rafsandjani comme interlocuteur. Washington a ainsi prouvé qu’il ne visait pas une entente, mais entendait utiliser les faiblesses de Rafsandjani pour le forcer à céder à ses attentes. Vue la vulnérabilité de Rafsandjani, il ne pouvait que céder à Washington, c’est-à-dire ouvrir les portes de la forteresse en échange de quelques garanties de sécurité pour lui même. La panique a gagné les subalternes qui redoutent la vengeance des pions de Washington.

Cette situation pouvait engendrer une rupture massive et une adhésion soudaine et massive à la contre-révolution. Larijani et Rafsandjani de plus en plus opposés, mais en phase d’être éliminés tous les deux, se sont rapprochés et ont uni leur force pour inventer la figure de Sattar Beheshti, faux opposant interne "mort sous la torture" afin de relancer la fausse opposition pour infiltrer la contestation et contenir tout risque de débordement contre-révolutionnaire.

Mais le peuple n’a pas donné de crédit à cette option pro-régime et les collaborateurs de base ont jugé très risqué de miser sur la recette ratée du Mouvement Vert. Sans ce joker, le régime était perdu. Rafsandjani a oublié son pacte de non agression avec Larijani : il a attribué la responsabilité du meurtre de l’opposant factice Sattar Beheshti aux Larijani, mais aussi aux Pasdaran, pour éliminer d’un coup tous ses adversaires !

Larijani a alors accentué ses accusations contre les ministres (issus du clan Rafsandjani) pour retirer le vote de confiance du Parlement au gouvernement et entraîner sa chute .

Rafsandjani a neutralisé ce projet par une intervention de son super pion, le Guide. Puis, il a pris une décision incroyable : il a demandé à ses faux opposants de crier "Mort à la Révolution Islamique" pour s’approcher de l’opposition avec une solution de réconciliation nationale de type Khmers rouges pour avoir la vie sauve (en se disant qu’avec ce choix il pouvait garantir les intérêts pétroliers de nombreux pays comme la Grande-Bretagne et ainsi protéger ses avoirs financiers dans ces pays.

Ce revirement pragmatique n’a provoqué aucune agitation : les derniers collaborateurs du régime, mais aussi les chefs Pasdaran militaires, y trouvaient leur compte, mais pas les Chefs Pasdaran de la Police et du Bassidj dont les noms sont associés aux répressions ! Ali Larijani a aussi accentué ses frappes contre Rafsandjani car ses frères (Sadegh et Javad) ont piloté les répressions du grand soulèvement de l’été 2009 et ne peuvent profiter du grand recyclage de la réconciliation nationale.

Ainsi les motivations différentes ont encore divisé les dirigeants et leur régime est devenu un archipel de mini-clans divisés, aux intérêts opposées. Tous ces mini-clans étant tous dépourvus de militants actifs, aucun n’a pu s’imposer aux deux autres. Tous ont quand même essayé de mobiliser les membres de leurs clans ou des subalternes pour avoir le dessus. Dans ce jeu, d’abord, Rafsandjani qui a le plus grand réseau, a gagné la première manche en étalant ses pions (méchants) des services secrets. Larijani a alors menacé Rafsandjani de traîner son fils Mehdi devant la justice pour corruption et trahison (ce qui revient à accuser indirectement Rafsandjani lui-même), réduisant les chances du succès du plan de recyclage de Rafsandjani. Panique des nantis du régime : ruée vers l’or et le dollar suivie d’une forte hausse attestant d’une panique interne importante !

Le régime a menacé les agitateurs financiers de lourdes peines, mais il n’a finalement rien fait. Il a seulement censuré les infos économiques pour cacher la panique puis il a relâché Tabarzadi, le faux opposant vétéran de l’ère Khatami pour qu’il puisse s’incruster dans le soulèvement qu’il redoute. L’absence de mesure punitive a montré qu’il avait peur de se provoquer la fuite massive de ses nantis avec leurs capitaux vers l’étranger et entraîner une panique générale.

Dans la foulée (ce mois-ci), le régime a été à 100% continuellement boycotté pour la journée de soutien à sa doctrine, la journée commémorant la première manifestation en soutien à Khomeiny et aussi à l’occasion de plusieurs prières collectives en hommages à Mahomet et les plus grandes figures du chiisme. Il est devenu clair que les dirigeants étaient très seuls et très vulnérables. La panique et l’envie de fuite des subalternes a refait surface. Incapable de frapper ses serviteurs paniqués, les Larijani et les chefs de la Police, mais aussi des gens proches de Rafsandjani ont d’une commun élan évoqué une Pollution Mortelle pour fermer les lieux publics afin de vider tout lieux propices à l’émergence d’une agitation ! Le régime n’avait pas de solution à la crise.

Dans la foulée, les Larijani et les Chefs pasdaran de la police ont durci le ton via à vis de Rafsandjani en l’accusant d’avoir évoqué des Elections Libres pour promouvoir une contre-révolution et ils ont aussi accusé son pion Ahmadinejad de vouloir provoquer l’agitation sociale nécessaire à ce revirement par l’adoption de la seconde phase du plan de libération de prix. Par la suite, Ali Rezaï ex-patron des Pasdaran, longtemps allié de Rafsandjani, a accusé implicitement Rafsandjani et Ahmadinejad d’avoir détourné des fonds. Puis, les Larijani et le Chef des forces de l’ordre ont annoncé la création de leur propre organe de répression de corruption. On a alors assisté à la rupture de plusieurs alliés de Rafsandjani en particulier, Jannati, le chef du Conseil Constitutionnel, qui avait jadis cautionné la prise du contrôle du régime par Rafsandjani via un référendum.

La semaine dernière, la coalition autour d’Ali Larijani n’a pas osé arrêter Rafsandjani, mais elle l’a humilié en annulant des budgets du gouvernement ou l’accès de Rafsandjani aux réserves de kérosène pour ses avions de ligne. Les Britanniques ont alors annoncé que les transactions d’achat de dollars avaient lieu à Dubaï pour provoquer la panique nécessaire à Rafsandjani d’opérer son revirement. Par la suite, Rafsandjani a aussi tenté d’y parvenir en diffusant des nouvelles économiques anxiogènes via ses médias et ses rares derniers alliés.

Washington inquiet de perdre le jeu avait alors proposé l’ouverture de dialogue avec le gouvernement lié à Rafsandjani. Il a aussi évoqué des punitions et a aussi laissé l’opposition iranienne annoncer sa réorganisation (autour des pions américains et avec un texte malheureusement très préjudiciable pour la naissance d’une démocratie reflétant les attentes des Iraniens). Larijani et sa coalition ont craint que Rafsandjani cède. Ils ont accentué leur pression sur Rafsandjani et ses pions, au point que ce dernier a rompu les négociations pour avoir la paix et se consacrer à ses efforts pour agiter le peuple et pouvoir se recycler. En conséquence de ces agitations, on avait assisté à une chute importante du nombre des partisans des chefs (qui se partagent le régime en agonie, mais ne songent qu’à leurs intérêts).

Cette semaine, les dirigeants devaient calmer le jeu pour rétablir la confiance avec ces gens qui leur sont nécessaire pour continuer et avancer leur jeu alors que tous le pays est contre eux !

Mais cette semaine, le régime devait aussi organiser des grands rassemblements dimanche, à l’occasion de la mort du père de l’Imam caché puis jeudi, pour la naissance de Mahomet qui a été baptisée le jour de l’Unité de tous responsables civils, religieux et militaires ! La certitude du boycott mettait les dirigeants devant la nécessité d’accélérer leurs luttes pour le contrôle du siège des négociations.

Ainsi les dirigeants devaient à la fois se modérer pour ne pas accentuer la déception de leurs derniers partisans et ils devaient se battre avec acharnement pour avancer leurs pions. Pour y parvenir, ils ont zappé les dates officielles afin de nier les boycotts et ils ont continué leur guerre... par des croche-pieds en douce, puis des menaces implicites et enfin par des coups lourds en conséquences. Ils ont aussi misé sur des annonces de pendaisons pour contenir les opposants et les dissidents. Voici la chronique en images d’une semaine parfois apocalyptique des dirigeants, isolés, acculés et désespérés du régime en agonie des mollahs !


4 - 07.02.2013
Iran : La semaine en images n°259

intro de base pour comprendre la situation.
mise à jour chaque semaine avec de nouveaux éléments...

Cette semaine, une nouvelle analyse en introduction à propos de la politique du Shah face à la révolution islamique !

Origines de la crise (TEXTE INEDIT)| L’enjeu de la crise est le pétrole de l’Iran, mais aussi des régions environnantes traditionnellement dominée par les Britanniques et par les Russes. Très rapidement, Washington a compris que les Britanniques dominaient l’Iran grâce à un grand réseau de politiciens corrompus et grâce à un clergé crée avec leur soutien.

Dans les années 50, Washington a essayé de doubler ce réseau avec l’aide de prince Qadjar pro-britannique Mossadegh, l’aîné des prétendants Qadjar au trône de l’Iran, mais vieillissant et isolé et des jeunes mollahs extrémistes ainsi que des nervis islamistes issus du Bazar.

Les Britanniques ont alors mis le pays sous embargo et en parallèle ont demandé à leurs pions à savoir les mollahs influents, les clans féodaux, les grands Bazaris et leurs nervis, les cadres du TOUDEH et de JEBHEH MELLI d’entourer Mossadegh pour l’accompagner et l’encourager à négocier. Washington a apporté son soutien économique à Mossadegh et l’a laissé s’allier au parti communiste Toudeh en espérant utiliser le prétexte du passage de l’Iran dans le camp des rouges pour envahir le pays et en prendre le contrôle au nom de la défense de la démocratie. Les Britanniques ont alors demandé à leurs pions d’abandonner Mossadegh provoquant sa chute. Washington a alors lâché Mossadegh et au nom du droit à la diversité, il a demandé une révision du contrat anglais avec l’Iran. C’est ainsi que l’Iran a signé en 1954 un contrat de 25 ans réservant son pétrole à un consortium pétrolier 40% américain, 54% britannique et 6% français.

Le Shah a alors utilisé les droits accordés par la constitution de 1906 pour diriger le pays et l’engager dans la voie de la modernité et des progrès sociaux pour réduire le pouvoir des islamistes bénéficiant désormais du soutien de Washington. Il a aussi créé l’OPEP pour s’émanciper du consortium. Washington a alors créé avec des ex-Mossadeghistes un mouvement islamiste non clérical nommé NEHZAT AZADI, hostile à l’OPEP et à la monarchie, partisan d’une république islamique et décidé à libérer toutes la région au nom du droit des musulmans à se libérer. Les Britanniques ont compris que Washington entendait les doubler avec ses islamistes non cléricaux et ce pour contrôler le pétrole de l’Iran, mais aussi de tous les pays musulmans voisins.

En 1973, le Shah a annoncé qu’en 1979, il ne renouvellerait plus le contrat d’exclusivité le liant au consortium. Il est devenu l’homme à abattre. Les Américains ont doté NEHZAT AZADI d’une branche armée nommée l’OMPI. Les Britanniques ont compris que les Américains allaient passer à l’action. Ils ont envoyé leur grand spécialiste de l’Islam Bernard Lewis à l’encontre de Brzezinski, initiateur du projet américain de Ceinture Verte (en réf. à l’Islam) et fondateur de la commission trilatérale en cette même année 1973, pour lui proposer un projet semblable au sien. Les Britanniques ont ainsi montré qu’ils pouvaient contrer leurs cousins d’Amérique. Les Américains les ont intégrés pour ne pas les avoir contre eux. La même année, Brzezinski est arrivé dans le conseil d’administration de l’organisme britannique Amnesty International pour commencer une campagne de dénigrement contre le Shah, dépeint comme un tortionnaire. Le Shah a ouvert les prisons iraniennes au Croix Rouge qui a rejeté les allégations d’Amnesty, mais cet organisme n’a nullement tenu compte de ce rapport. Amnesty a aussi reçu le prix Nobel pour cette campagne partiale. Ce qui n’est pas guère étonnant car le prix Nobel est fiancé par les grands pétroliers. En 1978, Paris a offert refuge à la coalition révolutionnaire britannico-américaine formée par les mollahs pro-britanniques du clan Khomeiny et les militants de Nehzat Azadi.

Le Shah a nommé au poste de 1er ministre, Bakhtiar, dont on sait depuis peu qu’il était un opposant notoirement pro-britannique. Le Shah qui refusait le recours aux armes espérait de casser ainsi le pacte américano-britannique sans entrer dans un conflit susceptible de provoquer des morts. Ce choix montre que le Shah connaissait bien les conflits d’intérêts entre les Américains et les Britanniques. Il ne pouvait pas imaginer que les deux camps puissent oeuvrer ensemble. Mais Bakhtiar a neutralisé la police politique de l’époque, il a libéré les agitateurs islamistes, puis il a autorisé Khomeiny à retourner en Iran en toute sécurité le 1er février 1979 ! Bakhtiar a permis la victoire de la révolution islamique.

Le Shah s’est trompé en imaginant un accord tacite avec les Britanniques. Ils l’ont sacrifié car sa famille avait sans cesse combattu leurs intérêts, mais le Shah ne s’était pas trompé sur les rapports entre Britanniques et Américains, car Bakhtiar a en fait offert à Khomeiny un poids qu’il n’aurait pas eu si la révolution se gagnait dans la rue par les militants islamistes non cléricaux de Washington. Khomeiny qui avait convenu de quitter la direction de la révolution pour se consacrer aux études religieuses a pu grâce à Bakhtiar bénéficier du plus grand rassemblement pour prononcer le premier grand discours de la révolution. Grâce à ce retour (dont on fêtait l’anniversaire cette semaine), Khomeiny a pu imposer son demi-frère Rafsandjani au sein du Conseil de la Révolution (à côté de Bazargan, le principal pion de Washington, ci-dessous en costume gris).

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Grâce à Rafsandjani et ses nervis (qui ont vite accaparé des postes clefs), Londres a pu éliminer les principaux pions de Washington et rompre le cordon ombilical avec Washington avec l’attaque des révolutionnaires islamiques contre l’ambassade américaine. Il a exclu les pions islamistes non cléricaux de Washington par la rupture des relations diplomatiques. Puis il les a privés de tout rôle politique par l’instauration de la doctrine de la Tutelle du clergé sur le pouvoir politique.

Ce coup d’Etat interne a propulsé Rafsandjani et ses complices au sommet de l’Etat. Rafsandjani a accédé à tous les postes clefs notamment le ministère de l’intérieur, la direction des services secrets des Pasdaran, le ministère de la guerre. Il est devenu le patron non officiel du régime et de tous les bons business (pétrole, automobile, alimentation) au détriment des mollahs plus instruits, mais moins physiques comme Montazeri (grand maître maçon du clergé) ou encore, Morteza Mottahari (le beau-père et protecteur d’Ali Larijani) qui était l’auteur de de la doctrine de la Tutelle du clergé sur le pouvoir politique.

Washington avait été battu, mais il n’est pas avoué vaincu : il a commencé à sanctionner cette nouvelle république islamique pour provoquer des pénuries et un risque de soulèvement afin de forcer ses dirigeants (Rafsandjani et ses complices) à accepter la normalisation des relations pour qu’il puisse revenir en Iran avec ses pions et tenter de reprendre le pouvoir via des élections libres (une nouvelle révolution interne).

Rafsandjani et ses complices se sont alors lancés dans une guerre sans fin contre Saddam pour déstabiliser l’approvisionnement pétrolier mondial. Ils ont aussi commencé des actions terroristes anti-américaines au Liban, mais sans réussir à faire reculer Washington. Ils ont alors commencé à brader le pétrole aux Etats Européens pour acheter leur protection diplomatique. Ces choix désastreux, mais aussi leurs larcins ont entraîné le pays dans le néant. Les ouvriers ont perdu leurs emplois, les Bazaris qui vivaient de la vente des produits nationaux ont été ruinés. La devise iranienne qui est proche du Franc a commencé à chuter vertigineusement. Beaucoup de jeunes Pasdaran contactaient Reza Pahlavi pour exprimer leurs regrets de tout ce qui avait été perdu par leur faute. La révolution islamique a très vite perdu ses enfants et très vite, le régime s’est retrouvé en danger.

Mais ce régime (divisé au sommet, ruiné et contesté par sa base et par le peuple) n’est pas tombé car Washington n’a jamais aidé les opposants, le peuple et les dissidents, de peur que le système islamique nécessaire à ses projets régionaux ne disparaisse. Depuis Washington a souvent laissé ses partenaires stratégiques contourner ses sanctions quand il estimait que ces sanctions pouvaient entraîner la chute du régime islamique. En agissant ainsi, Washington a rallongé l’agonie du régime et en accentuant ses sanctions et affaiblissant économiquement le régime, il a amplifié la dissidence ou encore les querelles internes entre Rafsandjani et tous ceux (comme les frères Larijani) qu’il avaient écartés du pouvoir.

En 1989, Rafsandjani était en danger car son demi-frère et protecteur Khomeiny était mourant. Il a alors trafiqué le testament de ce dernier, doublant les 86 ayatollahs du Conseil des Experts de la Tutelle, pour nommer son ami Khamenei à la direction spirituelle du régime. Avec son accord et le soutien du président du Conseil constitutionnel, Jannati, et le 1er ministre de l’époque, Moussavi, il a obtenu les pleins pouvoirs pour le Conseil de Discernement qui présidait depuis peu. Mais il n’est pas parvenu à trouver une solution face à Washington.

En 1996, Washington a changé son approche : il a adopté des sanctions pétrolières au prétexte de l’attentat de Rafsandjani contre AMIA, le centre Juif de Buenos-Aires. Il entendait déstabiliser Rafsandjani face à ses adversaires internes pour l’amener à céder avant qu’ils en le renversent ou ne le livrent pour échapper aux sanctions.

Rafsandjani a alors partagé le pouvoir avec ses adversaires notamment les frères Larijani pour acheter leur loyauté. Puis il a placé à la présidence son ex-collaborateur des services secrets Khatami sous une étiquette de modéré pour entraîner Washington dans l’apaisement. Washington a tenté d’utiliser cet apaisement pour introduire ses pions dans le jeu (Esfandiari…), mais Rafsandjani a surenchéri avec de nouveaux faux opposants comme Tabarzadi, Ebadi ou Sotoudeh. Finalement, Washington s’est fâché et a évoqué la "menace nucléaire et balistique des mollahs" pour durcir ses sanctions.

Rafsandjani, patron du régime en tant que président du Conseil de Discernement, aurait pu mettre fin au risque de nouvelles sanctions car son régime n’a jamais eu le moindre missile, pas de satellite pour diriger d’éventuels missiles achetés en contrebande et enfin, aucun savoir faire nucléaire pour finir la centrale nucléaire civile de Bouchehr, laissée inachevée après la révolution. Mais par obédience pro-britannique ou par peur de perdre ses avoirs placés dans les pays du Commonwealth, il ne pouvait pas s’ouvrir aux Américains. Il a alors a remplacé Khatami par Ahmadinejad, pour tenter de faire plier Washington. Il a aussi offert la direction des négociations nucléaires à Ali Larijani, adepte d’une politique de fermeture, avec l’idée de l’occuper, le rendre complice, l’utiliser comme un instrument des menaces puis l’éliminer de facto après un accord avec Washington.

Mais les choses n’ont pas pu se passer selon ses prévisions. Washington a utilisé la fermeture de Larijani et les menaces d’Ahmadinejad pour impliquer le Conseil de Sécurité de l’ONU pour cautionner ses futures sanctions ou ses menaces d’interventions (au nom de l’article 7 du code du du Conseil de Sécurité). Ainsi, en 2008, il a pu adopter ses premières sanctions bancaires internationales réduisant très fortement les revenus en devises du régime, le mettant face à un risque élevé de pénurie. On a assisté à d’importants boycotts des manifestations officielles par les Pasdaran de base, les Bazaris ou des mollahs de base. Pour la première fois, le régime et ses dirigeants étaient en danger. Rafsandjani et Larijani désormais complices au sein du Conseil de Discernement ont décidé de limiter le pouvoir d’achat en gelant les salaires de leurs serviteurs et en supprimant le système des Prix subventionnés pour ménager leurs stocks de devises et de vivres et aussi d’habituer les Iraniens à vivre de très peu afin de diminuer le risque de soulèvement provoqué par la faim. Les agents anti-émeutes fragilisés par ses mesures ont alors rompu avec le régime.

Rafsandjani a songé à la nécessité d’une éventuelle négociation avec Washington pour pouvoir quitter le pays avant la chute du régime : il a alors exclu Ali Larijani du poste clef de négociateur nucléaire lui donnant accès au dialogue direct avec les Américains ! Ali Larijani a tenté de le renverser en révélant avec l’aide de son premier lieutenant Kordan des dossiers de la corruption de Rafsandjani et de ses alliés. L’attaque montrait que Larijani avait un réseau inquiétant : Rafsandjani n’a pas osé le défier, il a seulement désorganiser l’attaque en éliminant son lieutenant. Mais il devait parvenir à réussir face à Washington pour redevenir le champion du régime pour inciter les alliés de Larijani à le lâcher.

Rafsandjani s’est lancé avec son ami de toujours Moussavi dans une (fausse) révolution de couleur (le Mouvement VERT) pour entraîner Washington à les cautionner ! Mais la situation lui a échappé car le peuple autorisé à manifester a profité de l’occasion pour scander des slogans hostiles au régime et des millions de miliciens sont restés passifs révélant leur soutien à un changement de régime !

La république islamique n’est cependant pas tombée car Washington n’a pas soutenu cette contre-révolution. En revanche, Rafsandjani qui avait failli entraîner la chute du régime, a perdu le soutien de ses alliés. Il a alors offert le pouvoir judiciaire aux Larijani et a accéléré ses efforts pour imposer sa solution avant que ces derniers ne parviennent à contrôler l’appareil judiciaire en écartant ses pions. Mais il n’est pas arrivé et au bout d’un an, il a perdu le soutien de ses alliés. Il a alors d’un coup disparu de l’arène politique et Ali Larijani a commencé à s’occuper des activités qu’il menait au sein du Conseil de Discernement. Mais les gros bonnets du régime n’ont pas osé officialiser Larijani par peur qu’il ne les élimine facilement avec ses dossiers compromettants. Ali Larijani n’a donc pas pu virer les pions (gouvernementaux) de Rafsandjani pour nommer les siens et devenir le patron afin de bénéficier des meilleures garanties de sécurité en cas de la chute du régime. Il s’est alors lancé avec son frère dans une croisade judiciaire anti-corruption pour les éliminer. Puis il a évoqué la nécessité de révoquer Ahmadinejad pour incompétence économique. Rafsandjani a alors accéléré ses démarches pour dialoguer avec Washington pour vendre le régime aux pions de Washington en échanges de garanties de sécurité pour sa vie et ses avoirs. Les dirigeants songeant tous à leurs intérêts ont déçu leurs derniers fidèles.

Une nouvelle manifestation hostile en mars 2011 (Esfand 89) à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran laïque a bénéficié de la passivité des Pasdaran confirmant l’hostilité du peuple et des Pasdaran de base à la république islamique. Les businessmen du régime ont alors paniqué car ils avaient été lâchés par leurs dirigeants et les Pasdaran de base : les businessmen du régime (issus des clans au pouvoir) ont commencé à brader leurs avoirs pour acheter de l’or et des dollars en vue de quitter le régime avant qu’il ne soit trop tard. Les réserves bancaires du régime n’ont cessé de fondre sous l’effet de la demande et les taux de l’or et du dollar n’ont cessé d’augmenter devenant l’grâce du manque de confiance des nantis et des collaborateurs du régime.

Larijani a alors accéléré ses procès pour virer Rafsandjani et ses pions. Ces derniers ont tout tenté pour parvenir à un accord avec Washington. Les chefs Pasdaran qui craignaient être sacrifiés dans ce jeu ont rompu avec Rafsandjani en s’alignant sur les Larijani. Cette nouvelle division a amplifié la panique interne. Les derniers collaborateurs du régime ont été déçus par leurs chefs qui ne pensaient qu’à eux-mêmes. On a assisté à une fonte des effectifs des fidèles. Durant l’été 2012, Washington a aggravé la panique en forçant l’Europe à cesser ses relations économiques protectrices. Les chinois ont jugé le régime perdu et se sont retirés des marchés iraniens. La ruée vers l’or et le dollar a été si forte que le régime n’a pas pu répondre à la demande. il a donné l’impression que sa banque centrale avait fait faillite : les gens ont commencé à stocker des vivres. Le pays a basculé dans la pénurie, le chaos et des actions hostiles au régime.

Les dirigeants ennemis ont sans casse parlé de leur puissance policière pour intimider leurs collaborateurs paniqués, mais ils n’ont jamais pu montrer les troupes annoncées et n’ont jamais mis à exécution leurs menaces à l’encontre des paniqués. Ils se sont seulement contentés d’incendier lâchement le Bazar pour désorganiser les transactions et ont aussi accentué leurs efforts dans le sens de leurs intérêts prouvant qu’ils considéraient le régime comme étant condamné. Ainsi en septembre dernier, Rafsandjani a rapatrié en Iran ses enfants et les a livrés en gage aux Larijani pour pouvoir expédier des émissaires à New York et proposer un deal à Washington. La panique a été si forte que le dollar a dépassé le triple de sa valeur officielle !

Fin octobre, Washington a tenté un deal avec Rafsandjani (via une possible remise en cause de sa culpabilité dans l’affaire Amia). Les Chefs Pasdaran, qui peuvent hériter de la responsabilité de cet attentat, se sont approchés de Larijani. Cette coalition a tenté de nouer le dialogue avec Washington, mais elle a été refoulée. Washington a ainsi prouvé qu’il ne visait pas une entente, mais entendait utiliser les faiblesses de Rafsandjani pour le forcer à céder à ses attentes. Rafsandjani a alors pris une décision incroyable : il a demandé à ses faux opposants du Mouvement Vert de crier « Mort à la Révolution Islamique » pour se dissoudre dans l’opposition et trouver des garanties de sécurité en Iran (en se disant qu’avec ce choix il pouvait garantir les intérêts pétroliers de la Grande-Bretagne et ainsi protéger ses avoirs financiers dans ce pays).

Ce revirement pragmatique de réconciliation nationale de type Khmers Rouges (peut-être suggéré par les Britanniques) n’a provoqué aucune agitation parmi les paniqués : les derniers collaborateurs du régime, mais aussi les chefs Pasdaran militaires, le trouvaient satisfaisant,

Mais, Ali Larijani dont le frère a piloté les répressions du grand soulèvement de l’été 2009, ou encore les Chefs Pasdaran de la Police et du Bassidj dont les noms sont associés à toutes les répressions et les patrons des médias chargés de la propagande qui étaient des insolvables ont tenté de bloquer cette déviation.

La panique interne a refait surface. Les Larijani ont alors évoqué encore des menaces sans passer à l’acte. Pour fermer les banques, ils ont évoqué une pollution mortelle. Les Larijani ont aussi remis en orbite de vieux faux opposants complètement discrédités comme Tabarzadi ou Sotoudeh montrant par ce choix le manque d’option à leur disposition. Après ces efforts inefficaces, les Larijani se sont approchés des Chefs Pasdaran de la Police et du Bassidj pour former une coalition dénonçant la corruption du clan Rafsandjani et sa dérive (au nom de leur attachement à la doctrine de la tutelle du clergé sur le pouvoir politique). Puis les Larijani ont mis en examen le fils de Rafsandjani pour fraude et complot politique insinuant un grand règlement de compte avec Rafsandjani. Ce dernier a perdu des alliés importants comme Jannati, le chef du Conseil Constitutionnel. Cette accélération de la lutte des Larijani pour le contrôle des marchandages avec Washington a aussi confirmé que le régime était fichu. La ruée vers l’or et le dollar a atteint des sommets avant de se délocaliser à Dubaï pour échapper à toute entrave. Dans la foulée, toutes les manifestations officielles ont également été boycottées à 100% à tous les niveaux par les derniers fidèles ! Ce qui arrangeait Rafsandjani qui a besoin de provoquer le désordre pour opérer sa déviation.

La Semaine dernière, le régime devait organiser la journée de l’Unité et célébrer le début de l’ère de l’imam Caché. De peur de boycotts bénéfiques à Rafsandjani, Larijani et ses amis des médias officiels ont oublié de parler de ces événements. Larijani a même simulé un apaisement avec Rafsandjani pour le retenir et aussi pour neutraliser la panique. Il a aussi évoqué de nombreuses pendaisons et amputations publiques pour intimider le peuple. Rafsandjani a alors diffusé avec l’aide des Britanniques de nouvelles anxiogènes pour provoquer un soulèvement, mais les Iraniens, méfiants et craintifs depuis l’échec de leur contre-révolution, n’ont pas bougé.

Cette semaine, le régime devait célébrer en grande pompe le retour en Iran de Khomeiny (grâce à Bakhtiar). La peur d’un boycott humiliant a amené les dirigeants à annuler de nombreux rituels comme les rassemblements des politiciens, des officiers et des divers ses corporations sur le tombeau de Khomeiny avant l’anniversaire de son retour (cette année le 31 janvier), mais aussi les rituels de cette journée comme le rassemblement des écoliers à l’aéroport, la grande défilée des motards de la police de l’aéroport au cimetière Behesht-Zahra où Khomeiny avait fait son premier discours, puis divers rassemblements sur ce lieu...

Cette autocensure n’a pas manqué de paniquer et agiter les hommes d’affaires du régime ce qui a immanquablement relancer les efforts des Larijani pour prendre le pouvoir avant qu’il ne soit trop tard. Voici la chronique en images d’une semaine semée d’embûches pour les mollahs et leurs derniers compagnons.


4 - 20.12.2011
Iran : La semaine en images n°200

Depuis des mois, le régime des mollahs est confronté à un boycott permanent de ses manifestations officielles par un nombre écrasant des Pasdaran. Cela était apparu quand les dirigeants multipliaient les provocations militaires pour entraîner Washington dans une escalade afin qu’il recule par peur d’une fermeture du détroit d’Ormuz et abandonne ses sanctions.

Les Pasdaran qui connaissent l’état catastrophique de l’économie iranienne, notamment son manque de kérosène qui l’empêche de projeter une guerre, étaient alors dans un rôle modérateur. Par ailleurs, étant donné que Washington sanctionne les mollahs pour les forcer à se modérer et d’ouvrir la porte à ses pions islamistes pour aller vers un régime islamique pro-américain agissant dans le sens de ses intérêts régionaux, on pouvait imaginer que les Pasdaran oeuvraient pour Washington.

L’intention de ces Pasdaran s’est clarifiée le 15 mars 2011 quand ils ont refusé de réprimer une manifestation nocturne commémorant la fête anti-islamique du feu et la naissance de Reza Shah, le fondateur de la monarchie laïque et patriote des Pahlavi. Il est devenu clair qu’ils n’avaient pas agi pour modérer le régime afin de le sauver ou pour aider les islamistes bons teints made in Washington, mais qu’ils avaient en fait rompu avec le régime et avec la révolution islamique que le peuple iranien considère comme une erreur historique.

Au lendemain de cette nuit épique du 15 mars 2010, la bourse de Téhéran a chuté, mais en revanche l’or et le dollar sont montés en flèche. Les associés du régime avaient conclu que les jours du régime étaient comptés, ils se dépêchaient de bazarder leurs avoirs pour convertir leur fortune afin de pouvoir la sortir par virements ou dans leurs valises.

Le régime s’est alors retrouvé avec un autre front de scission interne. Il devait faire baisser les prix afin de dissimuler cette nouvelle agitation centrifuge. Il a augmenté les volumes d’or et de dollar vendus par la Banque Centrale aux agents de changes pour crever l’abcès de la demande. Mais d’autres boycotts très emblématiques ont rappelé le penchant des Pasdaran pour un changement de régime et ont provoqué de nouvelles ruées vers l’or et vers le dollar. Le régime a alors inventé une histoire de fraude bancaire pour menacer les acheteurs paniqués des pires punitions, mais ils n’ont pas reculé. Il y a renoncé. Il a été confronté à d’autres crises. Les hausses répétitives et spectaculaires de prix qui sont devenues les indicateurs de l’affaiblissement de la foi de ses associés en son avenir. Comme précédemment, le régime continuait d’intervenir ponctuellement, mais en retard : il a assisté à la diminution du nombre de ses partisans. Il a compris qu’il devait intervenir avant chaque boycott.

En octobre dernier, avant un important boycott, le régime a diminué les volumes habituels d’or et de dollar vendus aux agents de change pour endormir ces marchés. La pénurie a fait craindre une faillite de la Banque Centrale. Le régime a dû rétablir l’approvisionnement, mais les associés du régime ont préféré acheter par avance en bourse des pièces d’or livrables dans les prochains mois. Le niveau très élevé de la demande sur ce marché a provoqué une hausse des prix sur les pièces qui n’existent pas encore. La perspective de ces prix très élevés a incité les gens à accélérer leurs achats d’or et de dollar au Bazar. Les prix ont augmenté. Pris dans l’engrenage, le régime a monté ses taux pour limiter l’impact des hausses, mais il a ainsi encouragé les hausses, bref il a été dépassé dans sa première tentative de mesures préventives. Il devait revoir sa copie.

Il y a deux semaines, le régime s’attendait au boycott général des deuils chiites d’Achoura, un boycott qui révélait l’absence de toute base populaire capable de sauver le régime, il a levé les limites imposées aux hommes d’affaires pour l’achat des dollars officiel très bon marché à la Banque centrale pour vider le marché libre de ses plus gros clients. Dans le même genre, il avait aussi annoncé qu’il soldait des pièces d’or à la Banque Centrale à -20% du prix du marché libre. Et enfin, il avait fixé l’acompte garantissant l’achat de pièces d’or livrable en février au-dessus du plus haut tarif atteint par cette pièce car il ne veut aucun facteur aggravant le marché de l’or en ce mois où il doit y faire face à un boycott décisif de l’anniversaire révolution islamique.

La solde partielle du dollar a stoppé la progression du billet vert. L’extravagant acompte exigé pour l’achat de pièce en bourse a bloqué ce marché, mais le solde de pièces d’or n’a pas eu le succès escompté car l’offre quotidienne de la banque centrale se limite à cinq petites pièces d’un poids maximal de 200 gr. Il a alors parlé de soldes de lingots d’or de 1 à 12 kg à la Banque Kargoshaï sous-ensemble de la grande Banque Melli qui organise normalement ce genre de ventes. Le régime s’ouvrait les veines pour éviter la fièvre !

L’annonce de ces soldes suicidaires a entraîné les acheteurs devant la banque Kargoshaï et l’on n’a pas assisté à une crise le mercredi 7 et jeudi 8 décembre après le boycott massif et national d’Ashoura qui signifiait tout de même que le régime n’avait plus aucune base pour trouver des alliés de terrain.

Cette semaine, le régime n’avait plus aucune manifestation programmée donc aucun risque d’être boycotté et de connaître une nouvelle crise. Samedi, il a supprimé les soldes invraisemblables des lingots de 12 kilos qui nous semblait un suicide. Les associés du régime qui comptaient sur cette vente pour quitter le régime qui a perdu toute possibilité de se maintenir ont fusé vers la bourse : on a assisté à une vente massive d’actions des industries de base, l’argent a été investi dans le dollar et dans l’achat de pièces livrables dans les prochains mois notamment en février. Le régime était en crise. Le régime devait réagir. Il n’a pas été à la hauteur. Voici la somme de ses actions et de ses erreurs.


4 - 15.01.2016
Iran : Semaines n°411
La coalition des vaincus


Nouveau Résumé Historique (écrit le 07.01.16)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser les pétromonarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran via le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani , pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milice anti-émeute par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passés.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures garanties de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures garanties pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif pour contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan implicite d’arrangement avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani incapable de réussir ses paris | Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’y est pas parvenu. Les sanctions ont persisté. Les pénuries, la récession, les grèves et les ruptures internes se sont amplifiées. La contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile a pu se développer grâce au manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Dès lors, Rohani a souvent été contesté par ses rivaux les Larijani et les Pasdaran. Ils espéraient le virer pour prendre sa place et accéder aux marchandages avec Washington.

Washington a eu peur que ces échecs de Rohani et l’envie de fuite de ses rivaux détruisent le régime islamique utile à ses projets. Il a été même amené à tenter de dédiaboliser les mollahs terroristes en affirmant qu’ils luttaient contre Daesh !

Rohani et ses patrons cléricaux terroristes ont pris cela pour de la faiblesse. Ils se sont approchés de leurs rivaux pour relancer le Mouvement Vert mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaire. Ensemble, ils ont aussi oeuvré pour le retour au terrorisme islamique régional, mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Enfin, ensemble ils ont baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. Mais la Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Le joker tactique énergétique était HS. Le régime n’avait plus aucun joker. La panique interne s’est intensifiée : la bourse a chuté de plus de 80% et le 36e anniversaire de la révolution islamique a été boycotté à 100% !

Washington a alors intensifié ses efforts pour la dédiabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre.

Les intérêts pétroliers des autres pays des 5+1, notamment les Anglais et les Russes, étaient en danger. Lors des négociations à Lausanne, puis à Vienne, sur la poursuite du Processus de Genève, les Anglais et les Russes se sont unis avec les Français, les Allemands et les Chinois, exigeant un nouveau processus d’engagements nucléaires très stricts notamment avec des inspections exposant les hauts dirigeants du régime... afin de les braquer et de fait, neutraliser les efforts de Washington.

Les mollahs ont dû accepter les objectifs imposés par le front anti-américain composé entre autres par les 4 membres permanents du Conseil de Sécurité (que nous appellerons les « 5-1 »). Téhéran espérait adoucir les sanctions, signer des contrats puis tout remettre en cause afin d’exploser ce front eurasien hostile de 5-1 pour décrédibiliser le processus onusien et retrouver Washington et l’obliger grâce à une escalade sur le thème de la prolifération nucléaire au Moyen-Orient obtenir des garanties de sécurité fermes et définitives par l’annulation de toutes les sanctions pour quelques motives que se soient tout particulièrement au motif du crime imprescriptible du terrorisme !

Or cette diplomatie poussive qui n’a jamais fonctionné car Washington ne peut avoir un avenir en Iran ou ailleurs s’il accordait ce genre de garanties à ses ennemis la panique interne s’est intensifiée se traduisant par un nouveau grand krach boursier ! Les mollahs persistaient dans une voie impossible et vouée à l’échec : la panique interne a explosé !

Washington a d’ailleurs continué ses médiations avec des promesses d’investissements ou une coopération contre Daesh, offrant de facto aux mollahs un exil acquis en Irak ou dans les Emirats ! Il a aussi tenté de sortir de l’Accord imposé par 5-1 par la soi-disant opposition du Congrès...

Mais les 5-1 ont validé leur suprématie par l’adoption de la résolution 2231 au Conseil de Sécurité à laquelle Washington n’a pu échapper ! Par ailleurs, l’Allemagne, le champion économique du groupe a introduit pendant la visite de son vice-chancelier à Téhéran, l’exigence de la reconnaissance d’Israël comme préalable à tout échange commercial, dépassant le cadre de la mésentente sur le nucléaire et s’octroyant un moyen de pression formidable pour dominer l’avenir de l’Iran et de fait, celui de cette région du monde.

La panique a explosé : tout le monde vendait ! +300% de ventes ! Les ventes ont dépassé selon les sources officielles 1000 milliard tomans alors que 33% des entreprises encore actives à la bourse avaient été exclues de vente pour limiter la casse. Ce krach a coûté 345 millions dollars d’or ou de devises aux mollahs ! Les tensions internes se sont amplifiées par l’émergence d’un front de jeunes parlementaires hostiles à la gestion exclusive des mollahs. Ils ont voté contre l’avis du chef du Parlement une commission de vérification de l’Accord de Vienne soulignant sa contradiction avec les lignes rouges du régime ! Ce front de jeunes serviteurs révoltés avait une double légitimité religieuse et électorale et le soutien des ripoux paniqués pour prendre la direction du régime !

Le clergé s’est détourné de son pion Rohani pour ne pas couler avec lui ! Rohani a remis en cause l’autorité du clergé sur les élections...

Le système étant proche de l’explosion, les Anglais se sont empressés de revenir en Iran pour orienter le changement de régime dans le sens de leurs intérêts. Ce retour intéressé a aggravé la panique... les Français ont programmé une visite avec ses plus grandes entreprises pour grappiller des marchés au détriment des Américains et aussi ses (propres) camarades des 5-1 !

Washington a proposé implicitement un blanchiment aux mollahs via une inspection du site militaire de Parchin par les mollahs eux-mêmes sous la direction de son pion onusien Amano !

Tous les responsables du régime, y compris les Parlementaires révoltés, jouaient de manière à finir dans l’équation d’un deal avec Washington ! La panique a explosé encore chez les nantis ripoux qui n’auront aucune place avec le retour des pions et les investisseurs américains. Mais l’opération « Amano-Parchin deal » a échoué car Washington ne pouvait accorder des garanties à tous les gens du régime.

Les mollahs désespérés ont fait appel aux chefs Pasdaran pour organiser l’escalade grâce à une bousculade mortelle lors du pèlerinage de Mena à la Mecque au moment où se tenait aussi la 70e l’AG annuelle de l’ONU à NY ! Mais l’opération des Martyrs de Mena a échoué grâce à l’esquive des Saoudiens et leurs alliés !

Les mollahs désespérés n’ont pas hésité de bloquer les négociations sur la Syrie (au détriment de leur allié Assad), afin de se poser en arbitre du jeu et obliger Washington à prendre en compte leurs conditions de reddition. Mais leur plan a encore échoué... Ils ont alors essayé de marchander des garanties françaises en échange de la lutte contre Daesh après les attentats de Paris, mais les rivalités entre clans ont fait échouer ce plan.

Les mollahs, alors humiliés en plus par des boycotts internes et populaires de grands faits de l’islam et surtout du chiisme, se sont alors sans cesse tournés vers Poutine, tout en flirtant avec Washington, car ils ont peur de perdre les fortunes de corruption déposées dans les banques occidentales. Poutine a refusé de les aider et Washington les a punis par un rapport de son pion Amano les accusant formellement d’activités nucléaires militaires entre 2003 & 2009, mais en laissant un flou sur la période courante pour laisser place à un deal.

Les 5-1 ont rappelé leur suprématie légale et onusienne dans le conflit avec les mollahs en entérinant l’Accord contraignant sur le nucléaire sur la base du rapport pesant d’Amano.

Washington a repris la main en accusant les mollahs d’avoir violé la résolution 1929 du Conseil de Sécurité de l’ONU sur les missiles balistiques pour évoquer de nouvelles sanctions à leur encontre et contre les 5-1 en réduisant la possibilité d’investissements en Iran par la limitation des visas de voyage pour leurs citoyens businessmen vers son territoire ! Les Français et les Anglais ont rejoint l’accusation pour ne passe laisser Washington mener le jeu et déblayer le terrain pour ses propres investisseurs. Les Russes et les Chinois ont laissé faire pour la même raison !

Washington a encore repris la main en retardant l’application de la loi et reprenant ses marchandages avec les mollahs en marge d’une réunion pour leur adhésion à l’OMC.

Les mollahs très en difficulté sur tous les fronts ont annoncé l’ouverture grandiose des candidatures aux élections pour se dire populaires et affirmer leur primauté politique. Puis ils ont menacé d’arrêter l’accord et l’apaisement sur le nucléaire si Washington n’annulait pas toutes ses sanctions. Washington a puni ce retard dans ses projets stratégiques en humiliant le régime par l’élimination de ses fans au Nigeria et surtout en faisant adopter par Obama la loi de réduction d’accès des businessmen étrangers en Iran !


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La semaine dernière, les mollahs et leurs faux frères les Pasdaran n’ont pu riposter au massacre de leurs fans nigérians car ils n’ont plus de troupes. Ils n’ont même pas pu organiser de manifestations de protester.

Par ailleurs, ils n’ont pu aussi trouver des partisans pour manifester contre la dernière sanction de Washington ! Tous ont zappé cette sanction.

Une délégation française était à Téhéran . Ils ont essayé de l’utiliser pour provoquer Washington. Mais ils n’y sont pas arrivés. Ils étaient battus sur tous les fronts. La situation du régime se dégradait. Les tensions internes se sont amplifiées. La panique s’est intensifiée également à la bourse.

Washington a tempéré le jeu en évoquant le refus de Kerry d’appliquer l’ordre d’Obama ! Rohani, le pion des mollahs, a utilisé l’annonce pour crier victoire, mais les chefs Pasdaran soulignèrent l’irrégularité de la démarche de Kerry et continuèrent à l’attaquer Rohani pour sa mauvaise gestion. Ils l’ont aussi accusé de chercher à dévier de la ligne anti-américaine du régime. Ils ont insisté sur leur attachement à la date de 9 Dey (30 décembre) qui marque la fin de l’agitation née de la fausse révolution de couleur en 2009 par le clergé sous la direction de Rafsandjani. Les Parlementaires indociles (aux mollahs et à Larijani) ont rejoint les chefs Pasdaran contre le clergé !

Washington a puni ce durcissement par une loi ordonnant la saisie de 1,72 milliard de dollars des avoirs étrangers du régime pour payer les diverses victimes américaines des attentats terroristes du régime.

Le clergé a souligné son attachement à 9 Dey et sa célébration (prévue dans quelques jours) pour calmer les accusations à son propre encontre et bénéficier de l’apport des chefs Pasdaran pour cette célébration. Et pour éviter des fausses notes et de nouvelles crises internes. Les autres clans se sont sentis exclus et ont aussitôt repris les critiques contre Rohani !


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Cette semaine, les mollahs et leurs associés devaient oublier leur querelle pour célébrer leur unité et leur attachement à résister à Washington et ses offres par la célébration de l’anniversaire de Mahomet, puis organiser la conférence de l’unité de l’islam et enfin commémorer la fin de l’agitation née de leur propre fausse révolution de couleur en 2009. ils n’ont su surmonter leurs différents. La panique a repris le dessus.

Le clergé a vomi ses chefs Pasdaran pour essayer d’autres manœuvres et d’autres alliances. Il n’a su trouver la bonne combinaison et a fini le nez dans ses vomis politiques. Voici le récit en images d’une semaine de revers attendus et d’improvisations lamentables. Et tant mieux !


4 - 30.03.2017
Iran : La semaine en images n°470
Le KO des Caciques !

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La semaine dernière (03-10 Février 2017 / 15-20 Bahman 1395), les mollahs et leur régime subissaient Trump depuis deux semaines et s’en portaient bien mal, car il avait commencé à poser ses jalons en s’approchant avec succès des Russes pour mettre fin à la diplomatie islamiste américaine de ses prédécesseurs sous la direction de Brzezinski et aussi pour les renverser.

Grâce au soutien implicite des Russes (devenus soudain passifs vis-à-vis des mollahs), Trump avait mis une pression inattendue aux mollahs par son décret anti-migratoire en interdisant à leurs familles et leurs compagnons financiers agités de se rendre aux États-Unis où ils ont acquis des propriétés pour se la couler douce après la chute du régime. Les mollahs n’avaient pu exploser les 5+1 grâce à un tir de missile potentiellement nucléaire. Cette action avait même apporté des soutiens à Trump et avait justifié de nouvelles sanctions à leur égard. Les mollahs pouvaient être certains de vivre de nouvelles paniques financières et de nouvelles crises politiques, avant de finir à genoux avec un nouveau boycott à 100% pour la 38e édition de la révolution islamique !

Alors que tout allait mal pour les mollahs, ils avaient eu une aide inattendue de la part du réseau Brzezinski pour saboter le rapprochement américano-russe. Le président ukrainien Porochenko avait provoqué les séparatistes pro-russes et son collègue Tymochenko alors à Washington avait affirmé qu’elle avait obtenu le soutien de Trump. Ce dernier avait démenti. Mais Nikki Haley, un proche de McCain, lui-même proche de Brzezinski, embauché par calculs politiques par Trump a trahi ce dernier en attaquant les Russes pour leur soutien à la guerre en Ukraine !

Dans la foulée, un juge nommé Robart, proche de Soros -le complice de Brzezinski-, avait suspendu le décret anti-migratoire destiné à bloquer les familles des mollahs et exploser le régime ! Les médias européens où sévissent bon nombre de gens dont les études ont été financées par les Américains (comme les Young Leaders en France), avaient applaudi, cette décision pour écraser encore plus Trump et son action contre les mollahs !

En parallèle, Bolton, la facette va-t-en-guerre du réseau Brzezinski, qui agit pour relancer ses camarades pacifistes-affairistes, avait proposé à Trump de déchirer l’accord de Vienne et ainsi provoquer malgré lui un climat bénéfique aux mollahs et aux islamistes protégés par le réseau et combattus par Trump.

Heureusement, Trump est un joueur d’échecs et bien qu’il était désarçonné par les attaques et les trahisons, il avait pris le temps de réfléchir et avait agi par étape en appelant d’abord Porochenko pour lui dire qu’il ne le soutenait pas sans réserve et il avait aussi insisté sur le terrorisme des mollahs pour faire aboutir son décret anti-migratoire. Mais le réseau Brzezinski avait intensifié son action par un soutien de ses ténors républicains à Ukraine et ses ténors démocrates aux pauvres petits musulmans frappés privés de leurs familles.

Les Russes pouvaient douter de Trump, mais ils n’avaient guère polémiqué. Au même moment, ils devaient tenir une nouvelle conférence à Astana sur la paix en Syrie, ils ont eu peur qu’ils saisissent l’occasion pour provoquer une crise. Ils avaient envoyé un émissaire en Iran pour insister sur le sujet des débats à Astana. Au moment de la conférence, ils avaient aussi cherché à exclure tout débat extérieur en affirmant que les mollahs n’avaient pas de lien avec Daesh ou un autre groupe terroriste se trouvant sur la liste de l’ONU, sans pour autant condamner officiellement les propos de Trump et de son équipe à ce sujet.

Les mollahs n’avaient pas apprécié que leur argument soit évacué ainsi et ne puisse provoquer une polémique dans leur intérêt. Ils n’avaient pas respecté l’ordre du jour et au lieu d’apporter des solutions pour le cessez-le-feu, ils avaient remis en cause la légitimité d’Assad en évoquant encore la nécessité d’élections en Syrie pour entendre la voix du peuple, se positionnant sur le réseau Brzezinski se montrant prêts à pactiser avec les sénateurs de ce groupe pour pousser Trump à renoncer à sa mission et suivre la voie de ses prédécesseurs !

Mais le groupe Brzezinski n’avait osé prendre la main des mollahs. Trump les avait aussi ignorés et avait continué sa mission en affirmant son respect à Poutine.

Les mollahs avaient alors explicité leur demande par un tweet de leur représentant permanent à Nations Unies faisant part d’une offre de coopération dans tous les domaines ! Cette offre avait mis en danger les affairistes du régime ainsi que ses administrateurs miliciens. Les affairistes avaient commencé à vendre des actions pour fuir au plus vite et les administrateurs miliciens avaient publié des textes sur les contre-vérités de la révolution et des textes mettant en valeur le patriotisme du Shah d’Iran se montrant prêts à changer de camp !

Trump avait aussi ignoré les mollahs en continuant sa marche vers une coalition avec Poutine en révélant des liens entre Porochenko et les Pasdaran, puis en évoquant des sanctions contre ces derniers ce qui insinuait aussi des sanctions contre Porochenko et l’Ukraine façonnée par les agents de Brzezinski. Poutine avait remercié les mollahs en insistant sur l’application de leurs engagements dans le cadre de l’accord de Vienne sans condamner les nouvelles sanctions promises par Trump. Ils les avaient aussi punis pour leur manœuvre pro-Brzezinski en leur refusant ses S400 ou plus de S300 ou encore du Yellow Cake pour leurs activités nucléaires résiduelles autorisées dans le cadre de l’accord de Vienne !

Les mollahs vaincus par la faute de l’échec de leurs manœuvres anti-Trump, de celles de Brzezinski et l’absence du soutien des Russes avaient fini la semaine sur les genoux. Ils avaient multiplié les appels à la mobilisation pour donner l’impression qu’ils avaient des soutiens au sein de leur régime.




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