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1 - 07.11.2010
Iran : La semaine en images n°142

Il y a un mois, le Bazar de Téhéran s’est lancé pour la seconde fois cette année dans une très longue grève hostile aux mollahs. Cette grève a paralysé des secteur-clefs de l’économie comme la spéculation, la construction ou encore la confection… Le régime a tenté de la casser, mais il n’y est pas parvenu. Cela a confirmé l’absence de soutien de ses miliciens, une absence déjà remarquée tout au long de l’année pendant les grandes manifestations emblématiques du régime. La grève du Bazar a remis en cause l’autorité et la capacité de répression du régime. De peur que cela n’encourage le peuple à le contester, le régime s’est lancé dans des mises en scènes axées sur la force et la fidélité de ses miliciens pour intimider les Iraniens ou du moins les démoraliser. Cette semaine, le régime s’est montré plus méchant car il devait selon sa tradition organiser un grand défilé de ses « miliciens fidèles » pour l’anniversaire de la prise d’otages des diplomates américains. (vous pouvez cliquer puis zoomer sur les images pour les agrandir une ou deux fois)


1 - 27.07.2007
Iran : Sina Paymard a été finalement sauvé

Le 17 juillet dernier, un responsable du régime des mollahs avait annoncé la pendaison de Sina Paymard dans un délai de 24 heures. Il avait prévenu son père et nous avons publié la nouvelle de l’exécution de cet ex-meurtrier mineur. A la dernière minute, Sina a obtenu un sursis de 10 jours...


1 - 25.12.2010
Iran : Les chiens de garde veillent !
(de nouveaux éléments historiques inédits ont été ajoutés le 03.01.2011 dans l’analyse axée sur Israël. Voir notamment la 3e note.)

Face aux sanctions qui le privent de ses revenus en devises pour le menacer de pénuries et d’éventuels soulèvements, le régime des mollahs avaient planifié de supprimer les prix subventionnés afin d’étrangler le pouvoir d’achat et ainsi habituer de force les Iraniens à vivre en état de pénuries. Après moult hésitations, ce samedi, le régime a lancé ce programme qualifié de Grande Chirurgie de l’économie iranienne. On signale de nombreuses protestations dans de nombreux secteurs chez les malades soignés de force par les mollahs, mais les faits ne sont pas signalés dans les médias Européens. Dans le même temps, le FMI (organe contrôlé par les Etats-Unis) parle d’une réforme nécessaire et bénéfique au peuple qui va accroître la popularité du régime ! Encore une fois, l’Europe et les Etats-Unis tournent, chacun à leur manière, le dos au peuple iranien comme lors de son soulèvement en juin 2009. Ils ne veulent pas d’un changement de régime, mais d’un arrangement avec le régime des mollahs.

Tout sauf un changement de régime ! Dans cette optique on pleure à chaudes larmes Jafar Panahi, cinéaste emprisonné car il voulait une république islamiste modérée !


1 - 05.06.2007
Iran : La première indignation de Kouchner

Le ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner a condamné lundi les déclarations d’Ahmadinejad sur « l’annihilation » d’Israël, estimant qu’elles étaient « inacceptables » et « incompatibles » avec le rôle régional que veut jouer l’Iran.


1 - 31.05.2013
Iran : La semaine en images n°275
L’avènement d’un nouvel ordre interne !


Origines de la crise | En 1979, Washington a entrepris de renverser le Shah (créateur de l’OPEP) pour mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux. Ces islamistes made in USA professaient de l’hostilité à l’OPEP ainsi qu’à tous les projets émancipateurs en Iran. Ils étaient également partisans d’exportation de la révolution islamique dans toute la région et devaient aider Washington à renverser les monarchies arabes mises en place par les Britanniques et s’infiltrer en Asie Centrale soviétique et chinoise. Les Britanniques présents en Iran depuis 1850 grâce à la noblesse Qajar, les ex-féodaux, le clergé, ont participé à ce projet pour renverser le Shah dont le patriotisme les gênait, mais aussi pour écarter les pions de Washington. Ils y sont parvenus grâce à Rafsandjani (jeune demi-frère de Khomeiny), notamment sa prise de l’ambassade américaine qui a donné une identité anti-américaine à la révolution islamique orchestrée par Washington. Le coup a été parachevé par l’adoption de la Tutelle du clergé sur le système politique, empêchant toute possible de retour au pouvoir des islamistes non cléricaux de Washington.

Washington a alors commencé une guerre d’usure économique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à capituler et transférer les pouvoirs vers ses pions via des élections libres.

Rafsandjani, agent actif des Britanniques, devenu patron du régime et des services secrets, s’est lancé dans une politique de crises régionales graves pour amener Washington à capituler par peur d’un conflit régional nuisible à son approvisionnement pétrolier. Le régime a arrêté les projets ambitieux du Shah pour les Iraniens, engageant ces derniers dans la guerre et le terrorisme. Les jeunes engagés dans la révolution ont vite compris qu’ils avaient été dupés. Ils ont pris leur distance avec le régime et ont pris contact avec Reza Pahlavi, le fils du Shah. Washington a interdit à Reza Pahlavi toute action hostile au régime islamique et il a aussi allégé ses accusations pour éviter une pression trop forte susceptible de balayer le régime déjà essoufflé.

Rafsandjani, le pion actif des Britanniques, a alors intensifié son action terroriste, mais il n’est pas parvenu à faire capituler Washington. Son insuccès pouvait lui coûter le pouvoir. Il a trafiqué le testament de Khomeiny et a nommé son ami Khamenei comme Guide. Puis grâce à ce Guide à sa botte et l’ayatollah Jannati, président du Conseil des Gardiens de la constitution, ainsi que Moussavi (alors 1er ministre et cousin de Khamenei) il a modifié la constitution pour octroyer les pleins pouvoirs au Conseil de Discernement de l’Intérêt du Régime (CDIR), un organe qu’il avait créé auparavant. Il est alors devenu officiellement la patron du régime. Il a changé d’approche en tentant une fausse modération combinée au terrorisme. Washington l’a placé sous mandat d’arrêt international. Menacé d’extradition par des rivaux, Rafsandjani leur a offert des sièges du CDIR, avant de retenter la même ruse de modération avec le mollah Khatami, l’un de ses employés des services secrets. Washington a durci ses sanctions en ciblant lep rogramme nucléaire du régime.

Rafsandjani est alors revenu à une politique dure grâce à Ahmadinejad, un autre de ses employés des services secrets. Il a également dû offrir la direction des négociations avec Washington à son rival de toujours Ali Larijani. Ce retour à une politique a été encore une erreur car elle a permis à Washington d’évoquer des frappes préventives, de transférer le dossier au Conseil de Sécurité et ainsi légitimer ses sanctions à venir. Le régime qui menait le pays vers le néant a amplifié les ruptures internes notamment des Pasdaran de base car il ne voulaient pas être sacrifiés pour un régime inhumain et impopulaire. Les Bazaris et les mollahs de base ruinés par les sanctions ont aussi rompu avec le régime.

A l’adoption des premières sanctions financières lourdes, les ruptures internes se sont encore multipliées : il est devenu évident à tous les dirigeants qu’ils devaient négocier leur fuite avec Washington avant que le régime rongé à la base ne s’effondre.

Les dirigeants ont adopté un plan économique de libération des prix pour limiter le pouvoir d’achat et ainsi limiter leurs dépenses d’approvisionnement sans risquer de se retrouver avec pénuries susceptibles de déclencher un soulèvement fatal. Mais cela ne permettait que de retarder la chute. Rafsandjani a alors écarté Ali Larijani afin qu’il ne puisse le devancer dans les marchandages avec Washington.

Ali Larijani a tenté de revenir en révélant les détails de la corruption des membres influents du CDIR. Un certain Tavakkoli, agent régulateur de Londres au sein du régime, a neutralisé Ali Larijani en discréditant et éliminant son premier lieutenant Kordan.

Londres a eu peur que ses pions lui échappent et le régime lui permettant de contenir l’Etat américain ne s’effondre. Il a d’abord éliminé la menace posée par Ali Larijani en discréditant et éliminant son premier lieutenant Kordan. Puis il a tenté de sauver le régime en organisant grâce à la BBC, une fausse révolution de couleur dirigée par le fidèle Moussavi afin de régénérer le régime divisé et lui donner une valeur démocratique pour forcer Washington à geler ses sanctions.

Mais le projet de la Révolution Verte a échoué car le peuple, autorisé à manifester, a crié Mort à la république islamique et les centaines de milliers de Pasdaran de Base n’ont pas bougé, apportant de facto leur soutien à un changement de régime.

Rafsandjani mis en danger a dû composer avec Ali Larijani en cédant le pouvoir judiciaire à son frère Sadegh. Puis avec l’aide de Londres, il a tenté de parvenir à un gouvernement hybride composé de ses pions et des pions américains, mais le peuple et les dissidents internes n’ont pas suivi. Mais ils ont confirmé leur envie de changement par la célébration de l’anniversaire de Reza shah, le fondateur de l’Iran laïque et moderne. Les hommes d’affaires du régime ont commencé à vendre leurs avoirs et à acheter de l’or et des dollars pour quitter le régime totalement rongé de l’intérieur. Les Larijani et les Chefs Pasdaran ont joué la carte de l’intimidation pour ces compagnons paniqués et le peuple qui souffrait encore d’avantage. Mais par manque de troupes, l’intimidation s’est réduit à des annonces de pendaison.

C’était un choix suicidaire. Rafsandjani a alors lâché les Britanniques pour tenter de passer un deal avec les Américains.. Londres a sans cesse évoqué la gravité de la menace nucléaire iranienne pour saboter le dialogue entamé par Rafsandjani. Par ailleurs, les Chefs Pasdaran (que Rafsandjani allait sacrifier) se sont ralliés à Ali Larijani. Ils ont joué la carte de l’intimidation contre Rafsandjani et sa famille, ainsi que contre les candidats à la fuite, mais ils n’ont jamais pu aller très loin par manque de troupes et par peur de déclencher une panique plus forte. Ils ont aussi tenté de dialoguer avec Washington, mais Washington n’a pas pris au sérieux ses outsiders.


Mais en décembre dernier, Rafsandjani a compris qu’il n’obtiendrait aucune garantie des Américains. Il s’est mis à parler de Réconciliation nationale et son Mouvement Vert a scandé « Mort à la République Islamique ». Il lâchait le régime exsangue et isolée pour se rallier au peuple pour obtenir son pardon ! Une forte participation des médias britanniques en persan à ce « mouvement de déviation » laissait supposer que les Britanniques étaient impliqués et à nouveau allié de la tribu Rafsandjani. Dans le cas de Londres, il ne s’agissait pas d’obtenir le pardon des Iraniens, mais de saborder le régime islamique divisé et agonisant afin qu’il ne retombe pas entre les mains des pions Washington (présents en Iran et au sein de l’opposition en exil). Les nantis du régime ont apprécié ce projet, mais pas les Larijani et certains Chefs Pasdaran dont les noms restent associés aux répressions.

Rafsandjani a tenté de déclencher une crise grâce à l’adoption de mesures économiques impopulaires par son pion Ahmadinejad afin de pouvoir entrer en scène au côté du peuple. Les Larijani ont arrêté Mehdi Rafsandjani pour corruption. Jannati, le président du Conseil constitutionnel et complice de cette corruption, a lâché Rafsandjani. Les Britanniques ont tenté d’accélérer le « mouvement de déviation » par le boycott de l’anniversaire de la révolution islamique par le clergé. Ils ont également changé le processus de déviation : l’intégriste Ahmadinejad a été mué en quasi-opposant au système islamique pour permettre une passation de pouvoir plus rapide..

Mais fin février, la situation du régime s’est dégradée suite à l’émergence d’une contestation populaire très forte notamment des attaques contre le régime et ses mosquées à Ispahan. Puis, le peuple, les Pasdaran de base, mais aussi les mollahs de base ont aussi rejeté la déviation opportuniste de Rafsandjani et ses lieutenants. La solution de déviation étant rejeté, les nantis du régime ont paniqué, ils se sont mis à stocker de tout à acheter des dollars, provoquant une situation de crise grave. Rafsandjani a craint que ses lieutenants ne le lâchent ou ne le sacrifient : il a décidé d’intervenir directement en se représentant aux élections avec l’arrière pensée qu’il peut dans ce rôle, négocier directement avec Washington ou dévier d’une manière opportuniste  !

Peu avant le début des dépôts de candidatures, les Larijani ont commencé le procès de Mehdi, le fils de Rafsandjani. La panique a atteint un niveau monstre au point que les Larijani ont dû arrêter le procès ! Rafsandjani a eu la voie libre pour confirmer sa candidature déviante. Washington qui veut préserver ce système islamique et le confier à ses pions, a évoqué de nouvelles sanctions pour rappeler à l’ordre Rafsandjani et amplifier la crise interne afin de l’amener à capituler


La semaine dernière, Rafsandjani et tous les autres candidats devaient entrer dans l’arène. Aucun n’a bénéficié d’un soutien populaire ! Le régime a été confronté à un boycott absolu. Il a même perdu les 250 hommes de main qui lui restaient fidèles et remplissaient ses manifestations officielles. Washington a décidé de secouer les dirigeants isolés en annonçant un possible embargo pétrolier à 100% ! La situation pouvait échapper aux dirigeants. Chacun pouvait devenir un déviant en puissance. Londres a tenté de sauver la situation en redémarrant les négociations nucléaires pour geler de facto les menaces déstabilisantes de Washington. Après deux réunion où Jalili, le négociateur nucléaire et pion de Rafsandjani, jouait la carte des négociations sans fin, l’Etat américain a compris que ce dernier et Londres entendaient gagner du temps.

En fin de la semaine dernière, Washington s’est fâché en décrétant via la presse que le seul obstacle à un deal était Rafsandjani car il restait viscéralement hostile à tout changement aussi bien sur le nucléaire que sur la Syrie ! Washington a aussi annoncé qu’il allait sous peu interdire toute exportation d’or vers le pays, même l’expédition de pièces de la part des ex-pats à leur famille en Iran, pour cibler les paniqués et ainsi amplifier l’agitation interne.

Cette sanction visant les derniers compagnons financiers du régime a mis tous les dirigeants déjà très isolés face à une énorme crise. Ils n’avaient plus aucun intérêt à cautionner d’aucune manière la solution (de Rafsandjani et de Londres) basée sur l’amplification de la crise. Les dirigeants ont été mis face à la nécessité d’éliminer cette option... pour freiner leur chute et gagner du délai pour avoir le temps de parvenir à un deal avec Washington.


© WWW.IRAN-RESIST.ORG
Cette semaine, les responsables autres que Rafsandjani, se sont ligués pour l’éliminer du jeu, rompant aussi avec Londres après 150 ans de servitude docile !

Cette semaine, nous avons vécu une vraie révolution interne. Londres a tenté de s’y opposer en soutenant Rafsandjani, mais il n’est pas parvenu à le sauver et on a vu l’émergence d’un nouvel ordre interne. Le système forgé par Rafsandjani avait vécu, ses acteurs, soit 90% des cadres du régime, ont paniqué. Au même moment, le système devait célébrer des événements officiels importants. Manquant de troupes et prise dans les convulsions de sa métamorphose, il a manqué d’énergie pour simuler une mobilisation en sa faveur... Voici le récit en images d’une semaine charnière pour le régime et pour son avenir (donc pour nous).


1 - 27.09.2013
Iran : La semaine en images n°292
Rohani, la girouette barbue et ventrue !


Historique + Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Washington a perdu le contrôle de la situation. Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Londres a aussi donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington par la prise en otage des diplomates américains et a bloqué le retour des pions islamistes de Washington, par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, devait neutraliser cette guerre économique. Sa première tentative a été une politique de crises régionales et de terreur qui a entraîné la rupture des jeunes Pasdaran. Rafsandjani a alors opté pour une fausse modération pour calmer ces ruptures et calmer Washington. Mais il ne réussi sur aucun des deux plans. Il a enfin tenté une (fausse) révolution de couleur (le Mouvement Vert) pour améliorer l’image du régime et amener Washington à abandonner ses sanctions, mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues). Rafsandjani a dû partager le pouvoir avec son rival Ali Larijani avant de tenter une nouvelle (fausse) révolution de couleur avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne, confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe.

Rafsandjani a alors lâché les Britanniques pour marchander avec Washington, s’attirant les foudres de ses maîtres britanniques. Mais il n’a rien obtenu des Américains. Les pics britanniques ont cessé et il a retrouvé le soutien des médias britanniques pour un autre projet : une déviation du régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Mais le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet ne pouvait pas être continué !

Mais Rafsandjani qui n’avait rien obtenu de Washington, s’est entêté à poursuivre le projet. Les grands ayatollahs du clergé ont, dans leur intérêt, rompu avec Londres en invalidant sa candidature pour continuer la politique du bras de fer via le négociateur intégriste Jalili. Mais la recrudescence des actes hostiles au régime a vite amené les nouveaux dirigeants à écarter Jalili et prendre comme futur président le faux modéré Rohani pour mener à la fois un bras de fer mou et peut-être un transfert de pouvoirs vers Washington via une révolution de couleur pro-US en cas d’un soulèvement populaire. Ce choix de retour aux solutions ratées du passé n’a pas plu aux nantis du régime et aux Chefs Pasdaran : ils ont aussi boycotté les élections. 

Dès l’élection (ainsi) bancale de Rohani, le renforcement de la contestation interne avec l’entrée en action des Pasdaran rebelles a démontré au régime qu’il n’avait pas assez de temps devant lui pour un long marchandage. La priorité absolue pour tous les dirigeants devint l’obtention d’un poste clef au sein du Gouvernement de Rohani pour bénéficier comme les Ayatollahs qui le soutiennent des marchandages express avec Washington ou pour avoir un accès aux canaux de fuite.

Pour y obtenir leur place, les Chefs Pasdaran ont aligné des provocations verbales anti-américaines susceptibles de perturber le dialogue à venir. Ali Larijani a fait mieux en mettant en avant sa capacité de rejeter les choix de Rohani par le Parlement et pu obtenir des postes clefs de surveillance du système. Le clergé a aussi dû renoncer au ministère des affaires étrangères et l’accordant à un ami de Rohani, Zarif que l’on peut qualifier de neutre (car issu du clan Rafsandjani). Ce 1er Gouvernement de Rohani formée d’une coalition Clergé-Larijani-amis de Rohani a été contesté par tous les exclus alors que la contestation internes étaient amplifiée. Rohani a paniqué. Il a essayé de relancer son joker le Mouvement Vert avec un soi-disant engagement de cette fausse opposition en faveur de l’écologie, mais le peuple n’a suivi. Larijani a alors rapidement voté la confiance aux principaux ministres pour permettre le débuts des marchandages avec Washington.


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Le 17 Août 2013, Rohani a débuté les marchandages en annonçant une nombre élevé de centrifugeuses en marché, une activité d’enrichissement en hausse et un stock de 4400 kg d’UF6 (soit la quantité nécessaire après un enrichissement important pour produire 3/6 bombes nucléaires selon les modes de calculs)... pour mettre Washington devant l’escalade et un risque de disparition du système islamique nécessaire à ses intérêts, afin de le forcer à lui accorder le plus grand nombre possible de garantie de sécurité (pour les très nombreux membres de la nouvelle caste dirigeante et aussi aux agents terroristes qui pourraient les incriminer).

Washington qui pour des raisons internes et pour son image ne peut pas pardonner des terroristes a redoublé de pressions sur le régime. Mais cela a augmenté la panique interne. Washington a tenté d’amadouer le régime par des cadeaux diplomatiques. Mais ces derniers l’opération de séduction n’a rien donné car le régime est encerclé et doit uniquement trouver une porte de sortie sécurisée.

Washington a alors insisté sur sa capacité d’arrêter divers dirigeants pour terrorisme. Les insolvables dont les Chefs Pasdaran ou les Larijani ou encore les nantis ripoux du régime s’attendaient à un surenchère du côté de Rohani, mais ce dernier n’a rien dit. Ils en ont conclu qu’il était prêt à les sacrifier dans ses marchandages avec Washington. Larijani s’est montré très agité et a tenté de renforcer son réseau judiciaire pour renverser le clergé pour détournement de fonds publics.

Washington alarmé par cette nouvelle guerre interne susceptible de détruire le système islamique nécessaire à ses desseins a envoyé son sous-secrétaire d’État pour les Affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman en Iran pour un dialogue direct sur le nucléaire et la Syrie. Rohani a exclu Larijani du dialogue en confiant les négociations exclusivement à son ami Zarif. Larijani a continué à s’organiser contre le clergé. Par ailleurs, pendant ce dialogue avec Feltman, le régime a aussi omis de soutenir sérieusement la Syrie. La Russie a privé définitivement le régime des S-300. Les Syriens, mais aussi le Hezbollah, qui est devenu un élément pivot de la scène politique et militaire du Liban et n’a plus besoin des mollahs, ont tout simplement oublié de l’intégrer à leurs communications.

Le régime étant presque nu sans le Hezbollah et la Russie, Rafsandjani (a oublié Londres) et a accusé Assad de répression pour se rapprocher de Washington ! Le Clergé, les Chefs Pasdaran et les Larijani n’ont pas protesté, attendant de voir ce que dirait Washington. Les nantis ripoux ont cru à une banqueroute du régime et par peur qu’on les sacrifie, ils ont commencé à vendre leur action pour acheter le maximum de dollars et fuir. La bourse a commencé une chute qui n’en finit pas. Mais in fine, l’initiative de Rafsandjani n’a rien donné. Larijani a alors protesté contre lui, mais pas le clergé. Larijani a conclu à un rapprochement du clergé avec Rafsandjani pour aller dans son sens. Etant exclu du système, Larijani a tenté de déstabiliser le clergé par une vive critique de sa mainmise nuisible sur 25% des revenus du pays via le principe de la donation pieuse de Waghf. Rohani, le choix présidentiel du clergé n’a pas critiqué cette attaque. Le clergé en a conclu que son poulain jouait sa propre carte en combinaison avec Larijani ! L’opposition commune de Rohani et Larijani à la nomination du fils de Rafsandjani à la mairie de Téhéran a confirmé le rapprochement. Cette nouvelle guerre interne a amplifié la panique des nantis, la bourse a encore chuté.

Rafsandjani dépité avait révélé que Rohani avait en cachette pris des rendez-vous pour négocier secrètement avec les Américains et les Britanniques en marge de l’AG de l’ONU !

Rohani a alors changé de ligne et a envoyé son nouvel Ami Larijani au Turkménistan fournisseur de gaz à l’Europe pour un contournement des sanctions américaines avec les Européens via le Turkménistan, mais ce pays n’a pas marché.


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La semaine dernière
a commencé par la bourse encore en chute libre sous l’effet des ventes opérées par les nantis ripoux désirant fuir le régime en naufrage.
- Washington a annoncé des sanctions contre les opérateurs iraniens de vente secrète de pétrole à l’Europe. Le clergé a condamné tout dialogue avec Washington. La panique a continué. Le boycott de la naissance de Fatimah et d’une plusieurs cérémonies politiques ont confirmé l’effondrement du nombre du régime agonisant. Les nantis ripoux ont exigé des mesures via la chambre de commerce iranienne, mais n’ont eu que des promesses et a conclu que les dirigeants n’avaient que faire d’eux.

La proposition russe sur la Syrie a alors rehaussé la cote d’utilité de Moscou. Rohani, la girouette barbue et ventrue, a encore changé de position en annulant les rencontres prévues à NY. Washington a augmenté sa pression. Rohani a changé une 3e fois de position en lâchant à nouveau la Syrie, mais n’a rien obtenu de Washington. Il a changé de position pour la 4e fois en annonçant un marchandage avec Londres, mais pas avec Washington pour le pousser à réagir. Washington a laissé la girouette s’affoler. Moscou a laissé traîner des rumeurs de contrats et de soutien en marge du sommet de l’OCS. Mais en l’absence d’un engagement de leur part, Poutine n’a rien donné à Rohani. Le régime a oublié d’évoquer ce revers. Rohani, la girouette opportuniste, est rentré discrètement, certain de subir les conséquences de son échec.


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Cette semaine, le régime devait rassembler les croyants pour l’anniversaire d’Emam Reza, mais il ne le put. Le régime devait aussi trouver une solution de survie après l’échec de Rohani à l’OCS et aussi trouver un moyen pour cadrer Rohani, la girouette. Les insolvables ont proposé la fermeté vis-à-vis de Washington, les autres ont songé à un dialogue en direct très souple. Rohani a aussi encore changé de lignes au gré des problèmes surgissants. Voici le récit en images d’une semaine de guerres internes d’une rare intensité avec de très nombreux renversements de situation et un festival de coups de bas ou de poignards dans le dos qui a épuisé le moral des derniers compagnons d’infortune du régime. Attention, semaine charnière !


1 - 01.11.2013
Iran : La semaine en images n°297
La semaine du cynisme !


Historique + Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux. Sanctionné directement, il a opté pour une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION via son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami. Il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par l’état du régime et bradé le pétrole pour gagner des soutiens européens, deux mesures qui n’ont pas changé la donne, mais ont anéanti tout capacité de production et entraîné de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés. Rafsandjani a alors changé de ligne et opté pour STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir que Washington recule par peur de nuire au système islamique qu’il veut récupérer). Mais Washington a esquivé les provocations du régime puis il a adopté des sanctions bancaires pour l’affaiblir davantage. Le régime exsangue s’est retrouvé en difficulté pour son approvisionnement : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Les dirigeants devaient obtenir des garanties de sécurité de Washington pour fuir le pays qui leur était hostile à tous les niveaux. Larijani a divulgué par un tiers la corruption de membres du CDIR pour les renverser, prendre le pouvoir et obtenir les meilleures garanties de sécurité. Rafsandjani et ses amis ripoux du CDIR ont écarté Larijani. Puis en 2009, avec l’aide des britanniques, Rafsandjani a tenté une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions, mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a dû partager le pouvoir avec son rival Ali Larijani pour tenter une nouvelle (fausse) révolution de couleur avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne, confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains.

De fait, avec plus de contestation et plus de tentative dialogue de la part de Washington, cette ENVIE DE FUITE DES NANTIS RIPOUX DU REGIME AVEC LEURS CAPITAUX est à l’heure actuelle la plus grande source d’inquiétude des dirigeants et la principale menace contre le régime agonisant.

Rafsandjani étant lui-même parmi les ripoux soucieux de partir avec ses capitaux a très vite été sensible à cette menace. Il a rapidement lâché les Britanniques pour marchander avec Washington, s’attirant les foudres de ses maîtres britanniques. Mais il n’a rien obtenu des Américains. Les pics britanniques ont cessé et il a retrouvé le soutien des médias britanniques pour un autre projet : une déviation du régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Mais le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet ne pouvait pas être continué !

Rafsandjani qui n’avait rien obtenu de Washington, s’est entêté à poursuivre le projet de déviation opportuniste du régime en agonie (en combinaison avec Londres). Les grands ayatollahs du clergé ont, dans leur intérêt, invalidé sa candidature et ont de facto rompu avec Londres avec l’idée continuer la politique du bras de fer via le négociateur intégriste Jalili. Mais la recrudescence des actes hostiles au régime a vite amené les nouveaux dirigeants à écarter Jalili et prendre comme futur président le faux modéré Rohani pour mener à la fois un bras de fer et aussi un transfert de pouvoirs vers Washington via une révolution de couleur pro-US en cas d’un soulèvement populaire. Ce choix de retour aux solutions ratées du passé n’a pas plu aux nantis du régime et aux Chefs Pasdaran : ils ont aussi boycotté les élections. 

Dès l’élection (ainsi) bancale de Rohani, le renforcement de la contestation interne avec l’entrée en action des Pasdaran rebelles a démontré au régime qu’il n’avait pas assez de temps devant lui pour un long marchandage. La priorité absolue pour tous les dirigeants devint l’obtention d’un poste clef au sein du Gouvernement de Rohani pour bénéficier comme les Ayatollahs qui le soutiennent des marchandages express avec Washington ou pour avoir un accès aux canaux de fuite. Les Chefs Pasdaran réduits à eux-mêmes et désormais sans troupes n’ont pu obtenir une place dans le gouvernement, mais Ali Larijani qui, en tant chef du Parlement, pouvait invalider les choix ministériels de Rohani a pu placer quelques pions aux postes clefs de surveillance du système. Finalement on est arrivé à une Gouvernement de Coalition Clergé-+le Clan Larijani-+2 proches de Rohani (Zanganeh au pétrole & Zarif au ministère des affaires étrangères) qui a débuté les marchandages avec Washington selon la stratégie d’Escalade (dissuasive) en annonçant un nombre élevé de centrifugeuses, une activité d’enrichissement en hausse et un stock de 4400 kg d’UF6 pour obtenir le plus grand nombre possible de garantie de sécurité (pour les très nombreux membres de la nouvelle caste dirigeante et aussi pour les agents terroristes qui pourraient les incriminer).

Mais Washington qui ne peut, pour des raisons stratégiques, reculer devant ses adversaires. Il accéléré sa politique de base en augmentant les menaces par l’évocation du terrorisme des Pasdaran et la possibilité d’un embargo à 100%, puis il a débuté un dialogue en direct par l’intermédiaire de sous-secrétaire d’État pour les Affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman.

Rohani a n’a pas défendu les Chefs Pasdaran menacés par Washington et il a aussi écarté le clergé et les Larijani en retirant les négociations au Conseil (collégial) de sécurité national pour les confier à son ami Zarif. Il a alors également oublié tout soutien à Syrie et a provoqué l’éloignement de la Russie et du Hezbollah.

Le régime était en péril par ses querelles et l’éloignement du Hezbollah et de la Russie. Rafsandjani s’est posé en alternative à Rohani en accusant Assad de répression pour se rapprocher de Washington ! Le clergé a suivi la tendance. Mais les nantis ont paniqué par peur d’un deal express, aggravant la situation économique.

Rohani, mis en danger s’est rapproché de son rival Larijani en espérant utiliser un rapprochement diplomatique avec Londres et l’Europe par de nouvelles ventes de pétrole à l’Europe via le Turkménistan. Il s’est alors approché des Chefs Pasdaran radicaux comme Jaafari et Soleymani partisans d’un SOUTIEN À LA SYRIE pour REGAGNER LA PROTECTION DE LA RUSSIE... Rafsandjani a demandé à son pion le Guide d’inviter les Chefs Pasdaran à une SOUPLESSE HEROIQUE pour bloquer cette option. L’appel n’a été entendu et le régime s’est retrouvé à la veille d’une explosion.

Pour calmer le jeu interne et forcer les négociations, Washington a annoncé l’application très rapide de l’embargo à 100%. Par ailleurs, a indirectement évoqué la responsabilité du régime dans les attentas du 11 Septembre, laissant planer la menace de nouveaux mandats d’arrêt tous les dirigeants ! Le régime tout en entier a reculé et a accepté le dialogue. Les nantis ont paniqué à l’idée d’un deal rapide ne leur laissant pas de temps pour fuir.

Le boycott à 100% du principal défilé militaire du régime par l’armée et les Pasdaran a rappelé au régime sa fragilité. Rohani a décidé de renouer avec les provocations à NY pour parvenir à la crise censée amener Washington à céder. Mais il a échoué. Les nantis ont paniqué car il n’y avait pas d’issue... Dépités, ils ont révélé que le régime avait dépensé la majorité de ses gains pour l’année et n’avait que 2 milliard dollars en réserves !

Rafsandjani s’est encore posé en alternative pour le régime clairement en agonie en suggérant l’abandon du slogan « Mort à l’Amérique » (en l’attribuant à un dernier souhait de Khomeiny, ce qui est faux vu le testament de ce dernier) ! Les Pasdaran l’ont prié de ne pas parlé au nom de Khomeiny. Larijani a décoché des dossiers compromettant sur le mollah ventriloque. Rohani a tenté de relancer sa politique de l’Escalade en annonçant que l’Enrichissement n’était nullement négociable ! La base a confirmé sa rupture par le boycott à 100% des de la semaine de fidélité des Forces de l’Ordre au régime !

Washington a alors commencé des négociations secrètes avec le ministre des affaires étrangères de Rohani pour un mini apaisement lui permettant de geler les sanctions et éviter la chute du régime islamique nécessaire à ses desseins régionaux.


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La semaine dernière, alors que le régime allait prendre un nouveau gifle par le boycott quasi général de la fête de Sacrifice, Rohani a reçu le soutien tacite du clergé, des Larijani et de Rafsandjani pour négocier une baisse de l’enrichissement. Ces politiciens rivaux ont uni leur médias pour révéler que ont aussi que les caisses étaient vides afin de Pour justifier leur choix et obtenir le soutien des Pasdaran ou des nantis paniqués. Les nantis ont compris. Mais pas les Pasdaran exclus des décisions : ils ont tenté de contrer le deal en insistant sur leur fidélité au slogan « Mort à l’Amérique ».

Les Britanniques et les Russes ont aussi bloqué l’arrangement en affirmant que l’on s’écartait des exigences des 5+1 (exigences qui n’étaient pas les leurs et leurs avaient été imposées par Washington pour les impliquer de force dans les sanctions) !

La solution aurait été l’acception de l’élimination du stock d’uranium enrichi à 20%, mais le régime ne l’a pas fait car ce stock est un outil de pression et de marchandage. Par ce refus, Rohani a confirmé qu’il n’était pas de bonne foi dans son arrangement avec Washington. Les Pasdaran ont été soulagé, les Anglais et les Russes aussi !

Mais, le régime devait recommencer en raison de ses problèmes. Larijani a alors posé le Parlement comme organe décisionnaire capable de contrer Rohani afin de se poser en arbitre du jeu et prendre part aux marchandages à venir dans le sens de ses intérêts. Le régime est ainsi retombée dans sa guerre interne !


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Cette semaine, Washington a d’abord puni sévèrement, mais discrètement le régime. Les querelles ont cessé. Il a alors proposé le dialogue à ses divers dirigeants rivaux. Mais son choix s’est avéré mauvais car les parties ont retrouvé leur automatisme d’antagonisme. En fin de semaine, le boycott de la fête de Ghadir qui célèbre naissance de Chiisme a rappelé le déclin de l’islam et l’isolement des dirigeants. Voici le récit en images d’une semaine pleine d’échecs et désolation pour le régime, mais aussi pour Washington.


1 - 31.10.2006
Iran : On ignore le nombre exact des pendaisons en 2006 [en 2006 : + 114]

Selon l’ISNA, un Iranien reconnu coupable de vols à main armée a été pendu mardi matin à la prison de Bandar Abbas. Selon la même source, Parviz Minaki avait participé à plusieurs vols à main armée au cours des dernières années et avait tué un automobiliste.


1 - 08.11.2013
Iran : La semaine en images n°298
La semaine des terroristes terrorisés !


Historique + Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux. Sanctionné directement, il a opté pour une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION via son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami. Il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par l’état du régime et bradé le pétrole pour gagner des soutiens européens, deux mesures qui n’ont pas changé la donne, mais ont anéanti tout capacité de production et entraîné de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés. Rafsandjani a alors changé de ligne et opté pour STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir que Washington recule par peur de nuire au système islamique qu’il veut récupérer). Mais Washington a esquivé les provocations du régime puis il a adopté des sanctions bancaires pour l’affaiblir davantage. Le régime exsangue s’est retrouvé en difficulté pour son approvisionnement : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Les dirigeants devaient obtenir des garanties de sécurité de Washington pour fuir le pays qui leur était hostile à tous les niveaux. Larijani a divulgué par un tiers la corruption de membres du CDIR pour les renverser, prendre le pouvoir et obtenir les meilleures garanties de sécurité. Rafsandjani et ses amis ripoux du CDIR ont écarté Larijani. Puis en 2009, avec l’aide des britanniques, Rafsandjani a tenté une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions, mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a dû partager le pouvoir avec son rival Ali Larijani pour tenter une nouvelle (fausse) révolution de couleur avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne, confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains.

De fait, avec plus de contestation et plus de tentative dialogue de la part de Washington, cette ENVIE DE FUITE DES NANTIS RIPOUX DU REGIME AVEC LEURS CAPITAUX est à l’heure actuelle la plus grande source d’inquiétude des dirigeants et la principale menace contre le régime agonisant.

Rafsandjani étant lui-même parmi les ripoux soucieux de partir avec ses capitaux a très vite été sensible à cette menace. Il a rapidement lâché les Britanniques pour marchander avec Washington, s’attirant les foudres de ses maîtres britanniques. Mais il n’a rien obtenu des Américains. Les pics britanniques ont cessé et il a retrouvé le soutien des médias britanniques pour un autre projet : une déviation du régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Mais le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet ne pouvait pas être continué !

Rafsandjani qui n’avait rien obtenu de Washington et ne pouvait que rester en Iran, s’est entêté à poursuivre le projet de déviation opportuniste du régime en agonie (en combinaison avec Londres). Les grands ayatollahs du clergé ont, dans leur intérêt, invalidé sa candidature et ont de facto rompu avec Londres avec l’idée continuer la politique du bras de fer via le négociateur intégriste Jalili. Mais la recrudescence des actes hostiles au régime a vite amené les nouveaux dirigeants à écarter Jalili et prendre comme futur président le faux modéré Rohani pour mener à la fois un bras de fer et aussi un transfert de pouvoirs vers Washington via une révolution de couleur pro-US en cas d’un soulèvement populaire. Ce choix de retour aux solutions ratées du passé n’a pas plu aux nantis du régime et aux Chefs Pasdaran : ils ont aussi boycotté les élections. 

Dès l’élection (ainsi) bancale de Rohani, le renforcement de la contestation interne avec l’entrée en action des Pasdaran rebelles a démontré au régime qu’il n’avait pas assez de temps devant lui pour un long marchandage. La priorité absolue pour tous les dirigeants devint l’obtention d’un poste clef au sein du Gouvernement de Rohani pour bénéficier comme les Ayatollahs qui le soutiennent des marchandages express avec Washington ou pour avoir un accès aux canaux de fuite. Les Chefs Pasdaran réduits à eux-mêmes et désormais sans troupes n’ont pu obtenir une place dans le gouvernement, mais Ali Larijani qui, en tant chef du Parlement, pouvait invalider les choix ministériels de Rohani a pu placer quelques pions aux postes clefs de surveillance du système. Finalement on est arrivé à une Gouvernement de Coalition Clergé-+le Clan Larijani-+2 proches de Rohani (Zanganeh au pétrole & Zarif au ministère des affaires étrangères) qui a débuté les marchandages avec Washington selon la stratégie d’Escalade (dissuasive) en annonçant un nombre élevé de centrifugeuses, une activité d’enrichissement en hausse et un stock de 4400 kg d’UF6 pour obtenir le plus grand nombre possible de garantie de sécurité (pour les très nombreux membres de la nouvelle caste dirigeante et aussi pour les agents terroristes qui pourraient les incriminer).

Mais Washington qui ne peut, pour des raisons stratégiques, reculer devant ses adversaires. Tout d’abord, via l’AIEA, il a d’abord nié l’existence du stock d’uranium revendiqué par Téhéran. Puis il a accentué sa politique de pression en reparlant du terrorisme des Pasdaran et en évoquant la possibilité d’un embargo à 100%. Enfin ,il a débuté un dialogue en direct par l’intermédiaire de sous-secrétaire d’État pour les Affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman.

Rohani a n’a pas défendu les Chefs Pasdaran menacés par Washington et il a aussi écarté le clergé et les Larijani en retirant les négociations au Conseil (collégial) de sécurité national pour les confier à son ami Zarif. Il a alors également oublié tout soutien à Syrie et a provoqué l’éloignement de la Russie et du Hezbollah.

Le régime était en péril par ses querelles et l’éloignement du Hezbollah et de la Russie. Rafsandjani s’est posé en alternative à Rohani en accusant Assad de répression pour se rapprocher de Washington ! Le clergé a suivi la tendance. Mais les nantis ont paniqué par peur d’un deal express, aggravant la situation économique.

Rohani, mis en danger s’est rapproché de son rival Larijani (avec un projet de rapprochement diplomatique et économique avec Londres et l’Europe) qui n’a pas fonctionné. Il s’est alors approché du Chef Pasdaran Jaafari, partisan du SOUTIEN À LA SYRIE pour REGAGNER LA PROTECTION DE LA RUSSIE... Rafsandjani a demandé à son pion le Guide d’inviter les hauts gradés Pasdaran à une SOUPLESSE HEROIQUE pour bloquer l’option Rohani-Jaafari. L’appel n’a été entendu et le régime s’est retrouvé à la veille d’une explosion.

Pour calmer le jeu interne et forcer les négociations, Washington a annoncé l’application très rapide de l’embargo à 100%. Par ailleurs, a indirectement évoqué la responsabilité du régime dans les attentas du 11 Septembre, laissant planer la menace de nouveaux mandats d’arrêt tous les dirigeants ! Le régime tout en entier a reculé et a accepté le dialogue à NY en marge de l’AG de l’ONU. Les nantis et les responsables affairistes et ripoux de la Chambre de Commerce Iranienne ont paniqué à l’idée d’un deal rapide ne leur laissant pas de temps pour fuir.

Deux jours plus tard, boycott à 100% du principal défilé militaire du régime par l’armée et les Pasdaran a rappelé au régime sa fragilité. Rohani a décidé de renouer avec la politique de chantage à la déstabilisation régionale. Mais il a échoué. Les nantis ont encore paniqué car il n’y avait pas d’issue... Via la Chambre de Commerce Iranienne, ils ont révélé que le régime avait dépensé la majorité de ses gains pour l’année et n’avait que 2 milliard dollars en réserves !

Rafsandjani s’est encore posé en alternative d’un deal avec Washington en suggérant l’abandon du slogan « Mort à l’Amérique » ! De peur que Rafsandjani réussisse et qu’il en sorte renforcé, Larijani a réactivé ses dossiers de corruption. Rohani a tenté de relancer sa politique de l’Escalade en annonçant que l’Enrichissement n’était nullement négociable !

La base a confirmé sa rupture par le boycott à 100% des de la semaine de fidélité des Forces de l’Ordre au régime ! Le régime a pendu 5 Hauts gradés des Pasdaran pour trahison.

Washington a eu peur que le régime islamique ne se disloque. Il a commencé des négociations secrètes avec Zarif, le ministre des affaires étrangères de Rohani, pour parvenir à un mini apaisement sur le taux de l’enrichissement afin de geler les sanctions et éviter la chute du régime islamique nécessaire à ses desseins régionaux.

L’équipe de Rohani a proposé le deal arrangé avec les Américains pendant sa rencontre avec les 5+1 à Genève. Mais les chefs Pasdaran qui sont exclus des décisions du régime ont contré le deal en insistant sur leur fidélité au slogan « Mort à l’Amérique ».

Les Britanniques et les Russes ont contré ce dégel en affirmant que l’on s’écartait des exigences des 5+1 (exigences qui leurs avaient été imposées par Washington en 2007) !

La solution aurait été l’acception de l’élimination du stock d’uranium enrichi à 20%, mais le régime ne l’a pas fait car ce stock est un outil de pression et de marchandage. Par ce refus, Rohani a confirmé l’impossibilité d’un vrai apaisement tant que lui et ses complices n’obtiendraient des garanties de sécurité de la part de Washington.


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La semaine dernière, les Américains a d’abord frappé le régime par une attaque du type Jundallah contre les gardes frontière de la région de Baloutchistan, le jour même de l’anniversaire du plus grand attentat de Jundallah contre le régime. Puis, ils ont envoyé de nombreux émissaires en Iran à la rencontre de tous les clans existants avec des offres de coopérations diplomatiques, économiques, financières...

Mais personne n’a flanché car il n’y avait aucune offre claire de garanties de sécurité au cas où le peuple bougerait pour en finir avec le régime. Les mollahs ont même cherché l’appui de Moscou et Londres, mais ils n’ont rien obtenu. Washington s’est aussi alors à nouveau montré moins complaisant en laissant publier le rapport onusien sur les violations des droits de l’homme par les mollahs. La panique a refait surface chez les nantis (haïs par le peuple). Pour les rassurer, le régime a tenté de relancer le Mouvement Vert qui a sa machine à les recycler en gentils patriotes. Mais la mayonnaise n’a pas pris avec le ramdam sur le faux opposant Majid Tavakkoli.

En fin de la semaine, le boycott à 100% de la fête de Ghadir, qui célèbre la naissance du chiisme, a rappelé le déclin de l’Islam et de fait, l’impopularité et l’isolement du régime islamique ! Le régime acculé n’avait d’autres choix que la fuite en avant !

Washington s’est alors montré plus menaçant en diffusant indirectement un rapport affirmant que le régime allait d’ici 1 mois disposer d’assez de matière enrichi pour fabriquer une bombe... La menace était trop molle, le régime n’a pas bougé.


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Cette semaine, Washington a haussé le ton par une frappe très meurtrière contre les gardes frontières de la région de Baloutchistan avant l’arrivée de son émissaire en Iran et des négociations prévues avec l’AIEA à Vienne. Le régime n’a pas bougé ou dénoncé la frappe comme un coup de Washington. Les nantis ont fortement paniqué... Londres a accentué la panique en révélant que les exportations pétrolières du régime étaient en chute libre ! La règle de chacun pour soi a repris le dessus à tous les niveaux du pouvoir. Le gouvernement a alors insisté sur les annonces de pendaison pour intimider le peuple et compenser son manque de troupes fidèles... Washington n’a pas condamné et a même nié l’existence d’un embargo à 100% ! Voici le récit en images d’une semaine très agitée pour Washington, leurs pions séparatistes, mais aussi pour les mollahs et leurs complices... (tous des terroristes terrorisés) !


1 - 20.12.2013
Iran : La semaine en images n°304
Sous un ciel peu clément !


Nouvelle Historique (20.12.13)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Fausse modération n°1 (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux. Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence et a confié ce rôle à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington.

Alliances clientélistes | Rafsandjani a aussi gagné le soutien diplomatique des Européens en leur vendant du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions. Le régime a cependant continué ses activités terroristes sous la direction d’un certain Rohani pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Il s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et des centrales à des prix exorbitants. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais,consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani de mettre fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et le vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani est revenu, via ex-collaborateur Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir que Washington recule par peur de nuire au système islamique qu’il veut récupérer). Washington en a profité pour évoquer encore des frappes ou à défaut un transfert du dossier au Conseil de Sécurité pour légitimer ses pressions surtout des sanctions bancaires.

Le régime s’est approché davantage de la Russie, mais aussi de la Chine, dans l’espoir d’entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghaï afin de bénéficier de sa protection économique et miliaire, mais il a aussi entamé des négociations clandestines avec les Américains. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, lui ont souvent refusé l’adhésion à l’OCS et ont même plutôt soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime exsangue s’est retrouvé en difficulté pour son approvisionnement : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Fausse modération n°2 : le Mouvement Vert | En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Les dirigeants devaient obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ de Washington pour fuir le pays qui leur était hostile sans craindre des poursuites. Larijani a divulgué par un tiers la corruption de membres du CDIR pour les renverser, prendre le pouvoir et obtenir les meilleures garanties de sécurité. Rafsandjani et ses amis ripoux du CDIR ont écarté Larijani. Puis en 2009, avec l’aide des Britanniques (BBC), Rafsandjani a tenté une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions, mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a dû re-partager le pouvoir avec son rival Ali Larijani pour tenter une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains.

De fait, avec plus de contestation et plus de tentative dialogue (marchandage) de la part de Washington, cette ENVIE DE FUITE DES NANTIS RIPOUX DU REGIME AVEC LEURS CAPITAUX est à l’heure actuelle la plus grande source d’inquiétude des dirigeants et la principale menace contre le régime agonisant.

Rafsandjani étant lui-même parmi les ripoux soucieux de partir avec ses capitaux a très vite été sensible à cette menace. Il a rapidement lâché les Britanniques pour marchander avec Washington, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains. Les pics britanniques ont cessé et il a retrouvé le soutien des médias britanniques pour un autre projet : une déviation du régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Mais le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet ne pouvait pas être continué !

Fausse modération n°3 : Choix de Rohani | Rafsandjani qui n’avait rien obtenu de Washington et ne pouvait que rester en Iran, s’est entêté à poursuivre (en combinaison avec Londres) le projet de DÉVIATION opportuniste du régime en agonie. Les grands ayatollahs du clergé ont, dans leur intérêt, invalidé sa candidature aux présidentielles et ont de facto rompu avec Londres avec l’idée continuer la politique du bras de fer via le négociateur intégriste Jalili. Mais la recrudescence des actes populaires hostiles au régime a vite amené les nouveaux dirigeants à écarter Jalili et prendre comme futur président le faux modéré Rohani pour mener à la fois un bras de fer et aussi un transfert de pouvoirs vers Washington via une révolution de couleur pro-US en cas d’un soulèvement populaire. Ce choix de retour aux solutions ratées du passé n’a pas plu aux nantis du régime et aux Chefs Pasdaran : ils ont aussi boycotté les élections. 

Dès l’élection (ainsi) bancale de Rohani, le renforcement de la contestation interne avec l’entrée en action des Pasdaran rebelles a démontré au régime qu’il n’avait pas assez de temps devant lui pour un long marchandage. La priorité absolue pour tous les dirigeants devint l’obtention d’un poste clef au sein du Gouvernement de Rohani pour bénéficier comme les Ayatollahs qui le soutenaient des marchandages express avec Washington ou pour avoir un accès aux canaux de fuite. Les Chefs Pasdaran réduits à eux-mêmes et désormais sans troupes n’ont pu obtenir une place dans le gouvernement, mais Ali Larijani qui, en tant chef du Parlement, pouvait invalider les choix ministériels de Rohani a pu placer quelques pions aux postes clefs de surveillance du système.

Finalement on est arrivé à une Gouvernement de Coalition formé du Clergé+le Clan Larijani+Rohani+2 proches (Zanganeh au pétrole & Zarif aux affaires étrangères) qui a débuté les marchandages avec Washington selon la stratégie d’Escalade (dissuasive) en annonçant un nombre élevé de centrifugeuses, une activité d’enrichissement en hausse et un stock de 4400 kg d’UF6 pour obtenir le plus grand nombre possible de garantie de sécurité (pour les très nombreux membres de la nouvelle caste dirigeante et aussi pour les agents terroristes qui pourraient les incriminer).

Riposte américaine | Mais Washington qui ne peut, pour des raisons stratégiques, reculer devant ses adversaires. Tout d’abord, via l’AIEA, il a divisé par 10 le l’important stock d’uranium revendiqué par Téhéran. Puis il a accentué sa politique de pression en reparlant du terrorisme du régime pour insinuer l’émission de nouveaux mandats d’arrêt internationaux et aussi évoqué la possibilité d’un embargo à 100%. Puis, il a commencé un dialogue clandestin en direct en Oman en offrant des contrats pétroliers au régime qui était confronté à toute sorte de pénurie et allait de crises en crises. Le régime n’a pas accepté car le deal précise un départ du pouvoir et ne pouvait pas bénéficier des cadeaux. Il a tenu bon et a continué son chantage dans l’espoir de provoquer une crise forçant Washington à lui accorder une porte de sortie sécurisée.

Le refus de Washington d’aller dans le sens des mollahs a réactualisé la nécessité pour les chefs des divers clans d’être en 1ère ligne des marchandages pour obtenir en échange d’un accord un minimum de garanties pour eux-mêmes.

Dès l’officialisation de cette négociation, Rohani (ex-organisateur du terrorisme), a écarté le clergé et les Larijani en retirant les négociations au Conseil (collégial) de sécurité pour les confier à son ami Zarif. Il a alors également oublié tout soutien à Syrie et a provoqué l’éloignement de la Russie et du Hezbollah. Rafsandjani s’est posé directement en alternative par divers propos pro-américains ou indirectement via son pion Khamenei par le projet de SOUPLESSE HEROIQUE. Les Chefs Pasdaran ont refusé !

Washington a eu peur que le régime n’explose. Il a renouvelé ses menaces d’embargo à 100% et de mandats d’arrêt pour tous. Le régime tout en entier a reculé et a accepté le dialogue à NY en marge de l’AG de l’ONU. Les nantis et les responsables affairistes et ripoux de la Chambre de Commerce Iranienne ont paniqué à l’idée d’un deal rapide ne leur laissant pas de temps pour fuir.

Deux jours plus tard, le boycott à 100% du principal défilé militaire du régime par l’armée et les Pasdaran a rappelé la fragilité du système. A NY, Rohani a renoué avec la politique de chantage à la déstabilisation régionale, mais il a échoué. Les nantis ont encore paniqué car il n’y avait pas d’issue... Via la Chambre de Commerce Iranienne, ils ont révélé que le régime avait dépensé ses rares gains pour l’année et n’avait que 2 milliard dollars en réserves soit 1 ou 2 mois avant la panne sèche... au plus tard au mi-novembre !

Mi-sept. 2013.... deux mois maximum pour survivre | Rafsandjani s’est encore posé en alternative d’un deal avec Washington en suggérant l’abandon du slogan « Mort à l’Amérique » ! Rohani a tenté de relancer sa politique de l’Escalade en annonçant que l’Enrichissement n’était nullement négociable ! Les Pasdaran en rupture ont sans cesse rappelé leur hostilité au régime en boycottant ses manifestations officielles. Washington a alors introduit l’idée d’un gel des sanctions pour éviter la chute du régime nécessaire à son expansion régionale et in fine, pour l’engager dans un apaisement forcé, destiné à la longue à le désarmer pour mieux le soumettre. Les mollahs ont évidement refusé. Les Britanniques, les Russes puis les Allemands et les Français ont contré ce dégel (contraires à leurs intérêts pétroliers) en insistant sur des exigences nucléaires qui leur avaient été imposées par Washington...

Washington a neutralisé ces puissances en faisant appel à son pion Amano pour affirmer que le régime avait par choix politique arrêté le développement de ses activités nucléaires ! Washington a aussi fait appel à ses agitateurs locaux pour frapper à plusieurs reprises les garde-frontières (Pasdaran) de la région Sistan-&-Baloutchistan se trouvant à l’embouchure du Golfe Persique exposant le régime à un embargo de facto. Les dirigeants du régime ont esquivé, oubliant au passage les officiers fidèles décimés ou pris en otages lors des attaques. Au retour, ces derniers ont immédiatement cessé d’intervenir en leur faveur notamment pour mater une importante grève dans la région pétrolière de Khouzestan. Washington a aussi attaqué le moral des troupes par un attentat contre l’ambassade du régime au Liban et deux incendies visant importantes réserves de carburant après la première neige qui annonçait un hiver rude et précoce. La panique a refait surface parmi les nantis du régime.

Le régime a accepté un plan de démantèlement partiel de ses installations nucléaires en échange de la libération par paliers d’environ 7 milliers de leurs revenus pétroliers bloqués en Asie.Selon notre estimation, le régime espérait obtenir un sursis, quelques milliards de dollars en se disant qu’après tout, il pourrait, si sa situation s’aggravait, provoquer enfin une escalade par la rupture de cet Accord !

Mais les compagnons du régime ont (à raison) vu dans la signature le signe de la faiblesse du régime , ils ont rué vers l’or et le dollar... Le régime s’est retrouvé avec une nouvelle crise. Rohani a rapidement rejeté tout démantèlement du programme nucléaire pour entraîner la rupture de l’accord et parvenir à une escalade qui est sa seule possibilité pour le forcer à lui accorder une porte de sortie sécurisé du pays devenu hostile à son égard. L’Europe a sanctionné le régime, mais Washington n’a cessé d’esquiver.


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Cette semaine, le gouvernement Rohani a mis davantage le turbo pour entraîner Washington dans l’escalade qui est sa seule possibilité pour obtenir une porte de sortie sécurisé du pays devenu hostile à son égard. Washington a esquivé. Les rivaux de Rohani ont tenté de le déstabiliser et avoir sa place. Rohani est revenu dans le jeu avec des annonces plus provocatrices qui sont parvenues à énerver Washington, mais ont aussi provoqué nouvelle panique interne...Voici le récit en images d’une semaine de crise et surenchère au sein du régime agonisant et paniqué des mollahs.

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le lundi dernier (16.12.2013) via la principale chaîne satellitaire de l’opposition, Iran e Ariaee. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur le compte Youtube d’IEATV ou dans la section iranienne d’Iran-Resist.




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