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3 - 19.04.2013
Iran : La semaine en images n°269

intro de base pour comprendre la situation.
mise à jour chaque semaine en rapport avec l’actualité
mais aussi avec de nouveaux éléments sur le passé.
Le tout en gardant une longueur raisonnable
(afin de limiter les fautes dues au manque de temps pour tout relire).

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Origines de la crise : une guerre de 100 ans | La politique iranienne est passée sous domination britannique dès 1850 grâce à un réseau de princes Qadjar et de princes féodaux ambitieux recrutés par les loges maçonniques et aussi grâce à la prise en charge des mollahs alors socialement très influents dans un pays arriéré et rongé par l’obscurantisme. Les Britanniques ont renforcé leur influence en finançant la création d’un clergé hiérarchisé pour veiller à cet obscurantisme. Puis les Britanniques ont organisé une révolution constitutionnaliste menée par ce clergé organisé et plaçant le pouvoir politique sous sa tutelle. Les mollahs, mais aussi les féodaux ont aussi été affectés à jouer les députés. Leur premier acte d’allégeance a été d’accorder aux Britanniques l’exclusivité du pétrole iranien pour 100 ans. Mais ce système corrompu formé d’affairistes a vite sombré dans le désordre. L’Iran avait besoin d’un homme fort pour ne pas se disloquer. Londres s’est intéressé à un militaire issu du peuple connu pour la qualité de son commandement : Reza Khan. Il s’est avéré un génie politique car il a pu berner tous les étrangers et pu instaurer sous le nom de Reza Shah Pahlavi une monarchie axée sur l’identité iranienne, la modernité et la laïcité pour émanciper le pays et le libérer des mollahs et des Britanniques.

Reza Shah a remis en cause le contrat britannique sur le pétrole et pu améliorer les droits de l’Iran, puis il s’est tourné vers d’autres pays pour réduire la présence britannique en Iran. Les Américains qui étaient déjà en quête de pétrole à travers le monde n’ont pas alors aidé Reza Shah car ils ne voulaient pas être des partenaires mais des maîtres absolus du pétrole iranien. Ils ont commencé à monter leur propre réseau d’influence avec des gens négligés par les Britanniques, des intégristes non cléricaux. Puis ils se sont associés aux Britanniques pour envahir le pays, renverser le Roi dans l’espoir que l’accession au pouvoir de son fils inexpérimenté leur offrirait une opportunité pour imposer leurs pions.

Au début des années 50, sous la direction du jeune roi, le pays cherchait à faire réviser encore le contrat avec Londres pour obtenir un partage à 50-50 et utiliser cette manne pour former les ingénieurs pour pouvoir envisager une nationalisation ultérieure les industries pétrolières appartenant aux Britanniques. Les Américains n’ont alors pas soutenu le Shah pour ce projet, mais le prince Qadjar Mossadegh, ex-agent britannique, 1er propriétaire foncier en Iran, avec un projet irréaliste de nationalisation immédiate qui plaçait l’Iran qui n’avait aucun ingénieur en position de signer avec leurs compagnies pétrolières. Washington a également laissé Mossadegh pactiser avec le Parti communiste Toudeh partisans d’une invasion soviétique pour déstabiliser la monarchie patriote des Pahlavi et aussi créer les conditions afin d’intervenir au nom de la lutte contre le soviétisme, annexant de facto le pays pour placer au pouvoir ses propres pions et créer une base arrière pour agiter et annexer le Caucase et l’Asie Centrale, deux régions musulmanes qui sont aussi dotées d’importants ressources pétrolières.

Mais ce plan très logique a échoué car le clergé inféodé à Londres a encouragé ses gros bras à renverser Mossadegh et la direction de Toudeh était entre les mains de princes Qajars inféodés à Londres n’a pas demandé l’intervention soviétique. Cependant à l’issue de la crise, le contrat d’exclusivité des Britanniques a cédé sa place en août 1954 à un nouveau contrat de 25 ans obligeant l’Iran à vendre son pétrole en exclusivité à la hauteur de 40% aux Américains, 54% aux Britanniques et 6% aux Français selon un prix constant fixé par ce consortium.

Très rapidement, le Shah a tenté d’émanciper le pays de ce contrat en signant d’abord des contrats de Mattei, puis en créant l’OPEP pour faire fixer le prix non par les compagnies mais par les producteurs. Washington a alors décidé de reprendre ses complots pour l’annexion de l’Iran et de la région. Pour y parvenir, sans être gêné par le clergé et les faux communistes de Toudeh, il a financé la création d’un parti révolutionnaire islamo-fédéralisto-gauchiste nommé Nehzat Azadi (mouvement pour la Liberté) dont le programme stipulait un soutien actif à tous les pays musulmans opprimés ! Cela désignait les républiques soviétiques du Caucase et de l’Asie Centrale, mais aussi les pétromonarchies arabes créées par les Britanniques.

En 1973, quand le Shah a annoncé qu’il ne reconduirait plus le contrat du consortium, les Britanniques ont lancé une campagne internationale et falsifiée sur la torture en Iran. Le Shah a ouvert les prisons iraniennes à la Croix-Rouge qui a librement interviewé les sans découvrir le moindre cas de torture. Mais aucun des médias occidentaux n’a répercuté cette info. Les Américains ont en plus enchaîné sur une seconde campagne de droits de l’homme avec leurs pions de Nehzat Azadi utilisant la campagne d’Amnesty pour achever leur projet de révolution islamique en Iran. Les Britanniques dont les intérêts étaient menacés ont participé à ce projet pour intégrer dans le jeu leurs nombreux pins dont Khomeiny, son demi-frère Rafsandjani, son gendre Montazéri et son neveu Kianouri (dernier patron du Toudeh). Cette véritable petite dynastie secrète a renversé le jeu en provoquant un conflit avec Washington par des slogans anti-américains et surtout grâce à la prise en otage de l’ambassade américaine. Les composants religieux de la clique de Londres ont complété leur coup d’Etat anti-américain en adoptant la doctrine de la Tutelle d’un Grand Ayatollah, plaçant la République Islamique (de Washington) sous la tutelle de leur clergé afin de bloquer le retour des islamistes non cléricaux de l’Amérique ! Khomeiny devint le mentor spirituel et politique du régime, son demi-frère Rafsandjani obtint les postes clefs notamment les services secrets pour le protéger et diriger le régime, Montazéri devint le dauphin, un Guide en réserve pour éviter la vacance de pouvoir. Le système était irréprochablement verrouillé.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs dirigeants pour les affaiblir économiquement, les mettre devant un risque de soulèvement populaire afin de les amener à rétablir les relations bilatérales et permettre à ses pions de participer aux joutes politiques pour reprendre le pouvoir via des élections du régime (une révolution de couleur).

Mais 1 an après cette révolution doublement manipulé, les jeunes engagés dans la révolution ont compris qu’ils avaient été dupés. Ils ont pris leur distance avec le régime. Ceux qui s’étaient engagés dans les Pasdaran ont aussi montré leur mécontentement en prenant contact avec Reza Pahlavi, le fils du Shah. Henry Precht, responsable du bureau iranien du Département d’Etat et proche collaborateur de Brzezinski, a alors émis une directive interdisant à la dynastie Pahlavi toute activité hostile au régime islamique sous peine d’expulsion des Etats-Unis, anéantissant ainsi toute possibilité pour les Iraniens de se défaire de ce régime infernal. Washington a aussi décidé d’alléger et moduler ses accusations pour éviter de balayer le régime. C’est pourquoi il a souvent laissé ses partenaires critiquer ses sanctions et les contourner.

Face à cette guerre d’usure économique lente mais implacable, Rafsandjani (l’homme des Britanniques) s’est lancé dans une politique terroriste et militaire de l’amplification délibérée de la crise afin de forcer Washington à capituler (par peur d’un grand conflit régional perturber son approvisionnement pétrolier). Mais ces actions n’ont pas su faire capituler Washington.

Les rivaux internes de Rafsandjani attendaient la mort de son demi frère Khomeiny pour le virer. Le système était en danger. Khomeiny, agent des Britanniques, a établi un testament indiquant le transfert automatique des pouvoir à un conseil de 3 ayatollahs pour que l’ensemble des courants internes du clergé soient présents et ne s’entredéchirent pas. Rafsandjani appelé à chuter a contrefait le testament pour nommer son ami Khamenei comme nouveau Guide et ce dernier a immédiatement transféré l’ensemble de ses nouveaux pouvoirs politiques à un organe nommé Conseil de Discernement dirigé par Rafsandjani faisant de ce dernier de facto le patron absolu et officiel du régime. Londres a accepté cela a soutenu Rafsandjani pour ne pas nuire au système.

En revanche, cette évolution a plu à Washington car il pouvait utiliser les rancœurs internes. Il a alors placé Rafsandjani sous mandat d’arrêt international pour l’assassinat des leaders kurdes iraniens. Rafsandjani a dû acheter le soutien des adversaires (comme les frères Larijani) en leur octroyant quelques sièges du Conseil de Discernement. Rafsandjani a aussi acheté la protection des Européens en leur bradant le pétrole iranien. Il a également acheté le soutien des hommes d’affaires issus du régime en leur offrant des dollars bon marché ou des prêts illimités en rials, ruinant l’économie du régime. Il a aussi tenté la modération avec Washington, d’abord directement, puis via Khatami, ex-collaborateur chargé de l’épuration des universités et d’assassinat des opposants.

Mais ce faux apaisement a fâché Washington L’Etat américain a évoqué la possible menace nucléaire pour justifier des sanctions plus lourdes. Rafsandjani a alors remplacé Khatami par Ahmadinejad (un autre ex-collaborateur des services secrets) pour renouer avec la politique de l’amplification de la crise et forcer Washington à capituler. Rafsandjani a aussi confié la direction des négociations à son jeune rival, l’ultra intégriste Ali Larijani, pour avoir son soutien.

Ce retour à la confrontation a déplu aux miliciens de base, qui étaient conscients de la faiblesse militaire du régime. Le choix suicidaire a aussi déplu aux Bazaris, conscients de la faiblesse économique du pays. Les deux groupes piliers du régime ont manifesté leur rejet par le boycott des manifestations officielles.

Le retour à la confrontation a également été un mauvais calcul car il seulement a permis à Washington d’impliquer le Conseil de Sécurité en 2007 et d’engager un grand nombre de pays à participer à ses nouvelles sanctions bancaires destinées à épuiser toutes les ressources en dollar du régime déjà ruiné par les choix clientélistes de Rafsandjani.

En 2008, le régime déjà très endetté a été confronté au manque de devises pour assurer l’approvisionnement du marché intérieur. Rafsandjani et Larijani (devenus collègues) ont fait le choix de geler les salaires de leurs collaborateurs les mieux payés et relever les prix des produits de grande consommation pour diminuer la consommation et ainsi gagner du temps dans l’espoir de parvenir à faire capituler Washington. Ce choix a plongé les bons serviteurs sécuritaires du régime dans la même misère que le peuple. Ils ont aussi rompu avec le régime en boycottant ses manifestations officielles.

La caste dirigeante a vite réalisé son isolement et sa vulnérabilité en cas d’une révolte : ses membres devaient négocier des garanties de sécurité avec Washington pour fuir avant que le système rongé de l’intérieur ne s’effondre. Pour avoir le monopole des marchandages, Rafsandjani, le patron du régime, a alors écarté Ali Larijani du Conseil iranien de Sécurité, organe chargé des négociations avec Washington.

Larijani a commencé à diffuser des dossiers de la corruption de Rafsandjani et contre tous ses alliés politiques pour les écarter du pouvoir et passer un deal avec Washington. Londres a neutralisé cette menace en éliminant le principal lieutenant politique de Larijani.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG


En 2008-2009, on est ainsi passé d’une Guerre pour être le sauveur du régime à une guerre pour l’accès aux marchandages avec Washington !


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En juin 2009, Rafsandjani (épaulé par la BBC) a tenté un dernier joker : le Mouvement Vert, une fausse révolution de couleur (uniquement hostile à son propre pion Ahmadinejad) pour duper Washington et l’entraîner à abolir ses sanctions. Mais, le peuple autorisé à manifester a révélé son hostilité au régime tout entier des cris de Mort à la république islamique. Par ailleurs, les Pasdaran de base ont laissé faire le peuple montrant leur soutien tacite à un changement de régime.

Les Américains n’ont pas aidé cette contre-révolution (car contraire à leurs plans régionaux). Ils ont même participé aux rumeurs diffusées par le régime pour intimider le peuple et mater leur révolte. Ce qui a brisé le cœur des Iraniens et leur envie de lutter.

Mais le régime était condamné. Larijani, mais aussi les chefs Pasdaran qui craignent le peuple, se sont mis à critiquer Rafsandjani pour l’écarter et accéder aux marchandages avec Washington et garantir leur survie au-delà du régime.

Rafsandjani, menacé de toute part, a divisé ses adversaires en offrant le pouvoir judiciaire aux Larijani, avant de tenter de les doubler tous par une nouvelle version de Mouvement Vert axé sur une nouvelle république islamique hybride formée par ses dirigeants, les pions de Washington et de nouveaux pions venus de Londres.

Le peuple n’a pas cautionné cette solution hybride. Mais au même moment, il a manifesté massivement en mémoire de Reza Shah, l’homme qui a fondé l’Iran moderne et redonné aux Iraniens la fierté de leur identité. Les Pasdaran de base ont encore laissé faire le peuple, montrant leur envie d’un retour l’ère glorieuse de Reza shah.

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Les hommes d’affaires du régime ont paniqué : ils ont commencé à brader leurs avoirs boursiers et immobiliers pour acheter de l’or et des dollars afin de fuir le pays. Rafsandjani a alors oublié ses amis britanniques et a décidé de négocier avec Washington via ses pions gouvernementaux afin d’obtenir des garanties de sécurité pour quitter le pays sans être poursuivi pour son passé terroriste ! Le régime a alors été malmené par les Britanniques.

Les Larijani et de nombreux chefs Pasdaran exclus des négociations avec Washington ont décidé de renverser Rafsandjani. Leurs médias ont évoqué des cas de corruption du clan Rafsandjani et de ses enfants. Puis les Larijani, maîtres du Pouvoir Judiciaire, ont commencé des procès contre les pions gouvernementaux chargés des négociations à savoir Ahmadinejad, son ministre des affaires étrangères Salehi ou encore le négociateur nucléaire Jalili, mais aussi son fils Mehdi… Mais les frères n’ont jamais osé appliquer les verdicts annoncés de peur de provoquer une fuite massive des capitaux susceptible d’entraîner la banqueroute, puis la chute du régime. Le clan Rafsandjani a donc continué à glisser vers Washington. Chaque clan manoeuvrait pour ses intérêts au mépris de l’intérêt commun de tous les serviteurs du régime. Cette désunion a provoqué de nouvelles ruptures internes dans le cercle restreint des responsables de seconds plans comme les inspecteurs, les juges, les députés, les préfets, les officiers supérieurs.

Washington a alors forcé l’Europe à cesser ses relations commerciales avec les mollahs pour amplifier la crise interne du régime et amener ses dirigeants à capituler. Les hommes d’affaires ont accéléré leurs achats d’or et du dollar. La panique a touché le secteur alimentaire. Sous l’effet des achats frénétiques, le pays a basculé dans pénurie. Les gens ont manifesté aux cris de « mort à la république islamique ». On n’a alors vu aucun policier ou milicien du régime charger la foule hostile, ni aucun juge condamner les manifestants ce qui confirma la rupture des policiers et des juges et l’isolement des Larijani et des Chefs Pasdaran, les derniers défenseurs du régime.

Dès lors, les Larijani et les Chefs Pasdaran ont sans cesse annoncé des manœuvres sécuritaires grandioses pour insinuer l’existence de troupes fidèles, mais l’absence de troupes fidèles visibles a sans cesse confirmé leur impuissance et l’impuissance du régime.

Washington a alors commencé à négocier avec Rafsandjani à propos de l’accusation de crime contre l’humanité pour sa participation à l’attentat anti-juif d’Amia en Argentine. Mais en décembre 2012, à l’issue d’une offre américaine d’un semi-arrangement, Rafsandjani a été convaincu qu’il n’obtiendrait rien de concret des Américains. Il a aussi chargé ses pions Verts à scander « Mort à la République islamique ». Il a commencé à parler d’« Elections Libres ». Ses adversaires ont compris qu’il entendait dévier de la ligne officielle et changer de bord. Quand ses pions gouvernementaux ont annoncé de nouvelles anxiogènes de hausses de prix, ses adversaires ont été convaincus qu’il entendait provoquer un soulèvement afin de s’y engouffrer par « amour du peuple » : devenir (malgré le risque évident d’y rester) l’instrument d’un changement radical (pro laïque) qu’il ne peut éviter espérant bénéficier d’un pardon en Iran.

Cette solution permettait de bloquer le retour aux affaires des pions islamistes de Washington et satisfaire les intérêts pétroliers de la Grande-Bretagne. Rafsandjani et ses complices pouvaient en échange être certains de garantir leurs avoirs financiers placés principalement dans les pays dépendant de l’Empire britannique. La participation des médias persanophones britanniques dans la promotion de cette solution montra que Londres était dans le coup, peut-être même à l’origine de cette solution dite de Réconciliation Nationale.

Les Nantis du régime ont évidemment apprécié cette solution. Mais les Chefs Pasdaran du Bassidj et de la Police dont les noms restent associés à toutes les répressions et les Frères Larijani complices de leurs derniers forfaits n’ont pas cautionné cette solution car ils ne peuvent bénéficier d’aucun pardon. Ces insolvables ont refusé bruyamment cette solution déviationniste. ont créé une coalition semi-officielle contre Rafsandjani et ses complices, mais en l’absence de troupes actives, leur fronde est restée une nuisance purement politique, bloquant néanmoins le bon déroulement de la solution Britannique qui semble être de la seule issue possible pour tous.

Le clergé, allié historique des Britanniques, a alors boycotté l’anniversaire de la révolution islamique, laissant présager la possibilité d’une Fatwa de sa part contre le régime. L’avertissement a poussé Rafsandjani à accélérer ses manœuvres pour provoquer la crise de panique interne nécessaire pour son scénario de sortie du régime sous sa direction. Il a aussi esquissé un rapprochement avec une nouvelle entité regroupant tous les opposants autour de Reza Pahlavi. Larijani a essayé de contenir son adversaire en multipliant les annonces judiciaires menaçantes, mais il n’a pas osé aller très loin de peur de provoquer une crise bénéfique à son adversaire. Washington a aussi alterné les menaces et les cadeaux pour trouver un interlocuteur favorable en Iran. On est alors entré dans une nouvelle routine sans issue.

Mais fin février, les paysans d’Ispahan se sont révoltés en incendiant les mosquées de la ville et le régime n’a annoncé aucune arrestation. Fin Mars, le peuple a défié le régime en célébrant Norouz, expression de son attachement à son identité non islamique, par un grand rassemblement à Persépolis aux cris pro-monarchiste d’Iran est notre partie, Cyrus est notre père ! Début avril, un grand événement religieux, le Deuil pour Fatemeh la fille de Mahomet, mais aussi l’anniversaire de la fin de la monarchie ont été boycottés à 100%. De plus, les paysans d’Ispahan se sont encore révoltés. La vraie contestation s’est révélée très vivace.


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La semaine dernière, sous la pression de cette menace réelle, Rafsandjani a esquissé une possible négociation avec Washington. Londres a cet écart puni en désignant le régime comme la principale entité terroriste de la région. Washington a esquivé cette accusation, a adouci les accusations émises auparavant et a même évoqué l’impossibilité d’une guerre en raison de la puissance du régime afin de justifier la reprise du dialogue en marge des négociations avec les 5+1, dans l’espoir de parvenir au deal qu’il espère depuis 34 ans. De nombreux Pasdaran ont soutenu le dialogue, mais Rafsandjani n’a pas sauté sur l’occasion, il a même tenté de provoquer une grande crise interne par une attitude hostile face au 5+1, montrant de facto qu’il espérait encore le succès de son projet de déviation et d’adhésion à l’opposition en exil… Washington poussé les Egyptiens à humilier le régime et à attaquer son représentant diplomatique. Il a aussi évoqué de nouvelles sanctions économiques, mais sans les confirmer, juste pour intimider Rafsandjani et l’encourager à changer de ligne.

Bonus. Eléments et analyse inédite | Au même moment, certains opposants issus de l’OMPI et habitués des médias américains qui s’étaient approchés de Reza Pahlavi en même temps que des éléments du clan Rafsandjani pour former ensemble une opposition unie ont lâché cette coalition en gestation. Pour nous, ces gens ont agi à dessein pour casser un projet utile à Rafsandjani pour opérer sa sortie sécurisée du régime, le mettant dans l’obligation de pactiser avec Washington. Ces gens ont aussi isolé Reza Pahlavi et éliminé sa possibilité d’agir afin que, dans ces moments de vacance de pouvoir, il ne puisse pas devenir le leader attendu par le peuple et donc un obstacle à la prise en main de l’Iran par Washington. Cela peut paraître désespérant, mais Reza Pahlavi n’est pas une personne politique, mais le symbole d’une famille qui a œuvré pour libérer le pays, le peuple ne peut se détacher de lui. De fait, quoi qu’il arrive il garderait le bénéfice du soutien du peuple et l’issue du jeu peut s’avérer surprenante.


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Cette semaine, samedi, les pions gouvernementaux de Rafsandjani devaient poursuivre les négociations avec les 5+1. Washington pouvait confirmer ses sanctions en cas d’un refus de dialogue. Par ailleurs, mardi, le régime devait aussi célébrer sa Journée Nationale de l’Energie Nucléaire. Tout propos provocateur pouvait agiter ou apaiser la situation. Le régime tout entier était sous pression d’autant qu’à partir de mercredi soir il devait aussi trouver un moyen pour esquiver avec hardiesse la seconde période de deuil en mémoire de Fatemeh.

Que Faire ? Tous les dirigeants ont choisi d’esquiver des problèmes qui semblaient voués à une explosion certaine et incontrôlable. Mais la machine s’est emballée en raison des rivalités internes entre les responsables paniqués. Un grand tremblement de terre et l’absence de secours annoncés ont davantage ébranlé le système. Voici le récit en images d’une semaine sous fortes pressions politiques, sociales et sismiques.


3 - 26.04.2013
Iran : La semaine en images n°270

intro de base pour comprendre la situation.
mise à jour chaque semaine en rapport avec l’actualité
mais aussi avec de nouveaux éléments sur le passé.
Le tout en gardant une longueur raisonnable
(afin de limiter les fautes dues au manque de temps pour tout relire).

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Origines de la crise : une guerre de 100 ans | La politique iranienne est passée sous domination britannique dès 1850 grâce à un réseau de princes Qadjar et de princes féodaux ambitieux recrutés par les loges maçonniques et aussi grâce à la prise en charge des mollahs alors socialement très influents dans un pays arriéré et rongé par l’obscurantisme. Les Britanniques ont renforcé leur influence en finançant la création d’un clergé hiérarchisé pour veiller à cet obscurantisme. Puis les Britanniques ont organisé une révolution constitutionnaliste menée par ce clergé organisé et plaçant le pouvoir politique sous sa tutelle. Les mollahs, mais aussi les féodaux ont aussi été affectés à jouer les députés. Leur premier acte d’allégeance a été d’accorder aux Britanniques l’exclusivité du pétrole iranien pour 100 ans. Mais ce système corrompu formé d’affairistes a vite sombré dans le désordre. L’Iran avait besoin d’un homme fort pour ne pas se disloquer. Londres s’est intéressé à un militaire issu du peuple connu pour la qualité de son commandement : Reza Khan. Il s’est avéré un génie politique car il a pu berner tous les étrangers et pu instaurer sous le nom de Reza Shah Pahlavi une monarchie axée sur l’identité iranienne, la modernité et la laïcité pour émanciper le pays et le libérer des mollahs et des Britanniques.

Reza Shah a remis en cause le contrat britannique sur le pétrole et pu améliorer les droits de l’Iran, puis il s’est tourné vers d’autres pays pour réduire la présence britannique en Iran. Les Américains qui étaient déjà en quête de pétrole à travers le monde n’ont pas alors aidé Reza Shah car ils ne voulaient pas être des partenaires mais des maîtres absolus du pétrole iranien. Ils ont commencé à monter leur propre réseau d’influence avec des gens négligés par les Britanniques, des intégristes non cléricaux. Puis ils se sont associés aux Britanniques pour envahir le pays, renverser le Roi dans l’espoir que l’accession au pouvoir de son fils inexpérimenté leur offrirait une opportunité pour imposer leurs pions.

Au début des années 50, sous la direction du jeune roi, le pays cherchait à faire réviser encore le contrat avec Londres pour obtenir un partage à 50-50 et utiliser cette manne pour former les ingénieurs pour pouvoir envisager une nationalisation ultérieure les industries pétrolières appartenant aux Britanniques. Les Américains n’ont alors pas soutenu le Shah pour ce projet, mais le prince Qadjar Mossadegh, ex-agent britannique, 1er propriétaire foncier en Iran, avec un projet irréaliste de nationalisation immédiate qui plaçait l’Iran qui n’avait aucun ingénieur en position de signer avec leurs compagnies pétrolières. Washington a également laissé Mossadegh pactiser avec le Parti communiste Toudeh partisans d’une invasion soviétique pour déstabiliser la monarchie patriote des Pahlavi et aussi créer les conditions afin d’intervenir au nom de la lutte contre le soviétisme, annexant de facto le pays pour placer au pouvoir ses propres pions et créer une base arrière pour agiter et annexer le Caucase et l’Asie Centrale, deux régions musulmanes qui sont aussi dotées d’importants ressources pétrolières.

Mais ce plan très logique a échoué car le clergé inféodé à Londres a encouragé ses gros bras à renverser Mossadegh et la direction de Toudeh était entre les mains de princes Qajars inféodés à Londres n’a pas demandé l’intervention soviétique. Cependant à l’issue de la crise, le contrat d’exclusivité des Britanniques a cédé sa place en août 1954 à un nouveau contrat de 25 ans obligeant l’Iran à vendre son pétrole en exclusivité à la hauteur de 40% aux Américains, 54% aux Britanniques et 6% aux Français selon un prix constant fixé par ce consortium.

Très rapidement, le Shah a tenté d’émanciper le pays de ce contrat en signant d’abord des contrats de Mattei, puis en créant l’OPEP pour faire fixer le prix non par les compagnies mais par les producteurs. Washington a alors décidé de reprendre ses complots pour l’annexion de l’Iran et de la région. Pour y parvenir, sans être gêné par le clergé et les faux communistes de Toudeh, il a financé la création d’un parti révolutionnaire islamo-fédéralisto-gauchiste nommé Nehzat Azadi (mouvement pour la Liberté) dont le programme stipulait un soutien actif à tous les pays musulmans opprimés ! Cela désignait les républiques soviétiques du Caucase et de l’Asie Centrale, mais aussi les pétromonarchies arabes créées par les Britanniques.

En 1973, quand le Shah a annoncé qu’il ne reconduirait plus le contrat du consortium, les Britanniques ont lancé une campagne internationale et falsifiée sur la torture en Iran. Le Shah a ouvert les prisons iraniennes à la Croix-Rouge qui a librement interviewé les sans découvrir le moindre cas de torture. Mais aucun des médias occidentaux n’a répercuté cette info. Les Américains ont en plus enchaîné sur une seconde campagne de droits de l’homme avec leurs pions de Nehzat Azadi utilisant la campagne d’Amnesty pour achever leur projet de révolution islamique en Iran. Les Britanniques dont les intérêts étaient menacés ont participé à ce projet pour intégrer dans le jeu leurs nombreux pins dont Khomeiny, son demi-frère Rafsandjani, son gendre Montazéri et son neveu Kianouri (dernier patron du Toudeh). Cette véritable petite dynastie secrète a renversé le jeu en provoquant un conflit avec Washington par des slogans anti-américains et surtout grâce à la prise en otage de l’ambassade américaine. Les composants religieux de la clique de Londres ont complété leur coup d’Etat anti-américain en adoptant la doctrine de la Tutelle d’un Grand Ayatollah, plaçant la République Islamique (de Washington) sous la tutelle de leur clergé afin de bloquer le retour des islamistes non cléricaux de l’Amérique ! Khomeiny devint le mentor spirituel et politique du régime, son demi-frère Rafsandjani obtint les postes clefs notamment les services secrets pour le protéger et diriger le régime, Montazéri devint le dauphin, un Guide en réserve pour éviter la vacance de pouvoir. Le système était irréprochablement verrouillé.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs dirigeants pour les affaiblir économiquement, les mettre devant un risque de soulèvement populaire afin de les amener à rétablir les relations bilatérales et permettre à ses pions de participer aux joutes politiques pour reprendre le pouvoir via des élections du régime (une révolution de couleur).

Mais 1 an après cette révolution doublement manipulé, les jeunes engagés dans la révolution ont compris qu’ils avaient été dupés. Ils ont pris leur distance avec le régime. Ceux qui s’étaient engagés dans les Pasdaran ont aussi montré leur mécontentement en prenant contact avec Reza Pahlavi, le fils du Shah. Henry Precht, responsable du bureau iranien du Département d’Etat et proche collaborateur de Brzezinski, a alors émis une directive interdisant à la dynastie Pahlavi toute activité hostile au régime islamique sous peine d’expulsion des Etats-Unis, anéantissant ainsi toute possibilité pour les Iraniens de se défaire de ce régime infernal. Washington a aussi décidé d’alléger et moduler ses accusations pour éviter de balayer le régime. C’est pourquoi il a souvent laissé ses partenaires critiquer ses sanctions et les contourner.

Face à cette guerre d’usure économique lente mais implacable, Rafsandjani (l’homme des Britanniques) s’est lancé dans une politique terroriste et militaire de l’amplification délibérée de la crise afin de forcer Washington à capituler (par peur d’un grand conflit régional perturber son approvisionnement pétrolier). Mais ces actions n’ont pas su faire capituler Washington.

Les rivaux internes de Rafsandjani attendaient la mort de son demi frère Khomeiny pour le virer. Le système était en danger. Khomeiny, agent des Britanniques, a établi un testament indiquant le transfert automatique des pouvoir à un conseil de 3 ayatollahs pour que l’ensemble des courants internes du clergé soient présents et ne s’entredéchirent pas. Rafsandjani appelé à chuter a contrefait le testament pour nommer son ami Khamenei comme nouveau Guide et ce dernier a immédiatement transféré l’ensemble de ses nouveaux pouvoirs politiques à un organe nommé Conseil de Discernement dirigé par Rafsandjani faisant de ce dernier de facto le patron absolu et officiel du régime. Londres a accepté cela a soutenu Rafsandjani pour ne pas nuire au système.

En revanche, cette évolution a plu à Washington car il pouvait utiliser les rancœurs internes. Il a alors placé Rafsandjani sous mandat d’arrêt international pour l’assassinat des leaders kurdes iraniens. Rafsandjani a dû acheter le soutien des adversaires (comme les frères Larijani) en leur octroyant quelques sièges du Conseil de Discernement. Rafsandjani a aussi acheté la protection des Européens en leur bradant le pétrole iranien. Il a également acheté le soutien des hommes d’affaires issus du régime en leur offrant des dollars bon marché ou des prêts illimités en rials, ruinant l’économie du régime. Il a aussi tenté la modération avec Washington, d’abord directement, puis via Khatami, ex-collaborateur chargé de l’épuration des universités et d’assassinat des opposants.

Mais ce faux apaisement a fâché Washington. L’Etat américain a évoqué la possible menace nucléaire pour justifier des sanctions plus lourdes. Rafsandjani a alors remplacé Khatami par Ahmadinejad (un autre ex-collaborateur des services secrets) pour renouer avec la politique de l’amplification de la crise et forcer Washington à capituler. Rafsandjani a aussi confié la direction des négociations à son jeune rival, l’ultra intégriste Ali Larijani, pour avoir son soutien.

Ce retour à la confrontation a déplu aux miliciens de base, qui étaient conscients de la faiblesse militaire du régime. Le choix suicidaire a aussi déplu aux Bazaris, conscients de la faiblesse économique du pays. Les deux groupes piliers du régime ont manifesté leur rejet par le boycott des manifestations officielles.

Le retour à la confrontation a également été un mauvais calcul car il seulement a permis à Washington d’impliquer le Conseil de Sécurité en 2007 et d’engager un grand nombre de pays à participer à ses nouvelles sanctions bancaires destinées à épuiser toutes les ressources en dollar du régime déjà ruiné par les choix clientélistes de Rafsandjani.

En 2008, le régime déjà très endetté a été confronté au manque de devises pour assurer l’approvisionnement du marché intérieur. Rafsandjani et Larijani (devenus collègues) ont fait le choix de geler les salaires de leurs collaborateurs les mieux payés et relever les prix des produits de grande consommation pour diminuer la consommation et ainsi gagner du temps dans l’espoir de parvenir à faire capituler Washington. Ce choix a plongé les bons serviteurs sécuritaires du régime dans la même misère que le peuple. Ils ont aussi rompu avec le régime en boycottant ses manifestations officielles.

La caste dirigeante a vite réalisé son isolement et sa vulnérabilité en cas d’une révolte : ses membres devaient négocier des garanties de sécurité avec Washington pour fuir avant que le système rongé de l’intérieur ne s’effondre. Pour avoir le monopole des marchandages, Rafsandjani, le patron du régime, a alors écarté Ali Larijani du Conseil iranien de Sécurité, organe chargé des négociations avec Washington.

Larijani a commencé à diffuser des dossiers de la corruption de Rafsandjani et contre tous ses alliés politiques pour les écarter du pouvoir et passer un deal avec Washington. Londres a neutralisé cette menace en éliminant le principal lieutenant politique de Larijani.

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En 2008-2009, on est ainsi passé d’une Guerre pour être le sauveur du régime à une guerre pour l’accès aux marchandages avec Washington !


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En juin 2009, Rafsandjani (épaulé par la BBC) a tenté un dernier joker : le Mouvement Vert, une fausse révolution de couleur (uniquement hostile à son propre pion Ahmadinejad) pour duper Washington et l’entraîner à abolir ses sanctions. Mais, le peuple autorisé à manifester a révélé son hostilité au régime tout entier des cris de Mort à la république islamique. Par ailleurs, les Pasdaran de base ont laissé faire le peuple montrant leur soutien tacite à un changement de régime.

Les Américains n’ont pas aidé cette contre-révolution (car contraire à leurs plans régionaux). Ils ont même participé aux rumeurs diffusées par le régime pour intimider le peuple et mater leur révolte. Ce qui a brisé le cœur des Iraniens et leur envie de lutter.

Mais le régime était condamné. Larijani, mais aussi les chefs Pasdaran qui craignent le peuple, se sont mis à critiquer Rafsandjani pour l’écarter et accéder aux marchandages avec Washington et garantir leur survie au-delà du régime.

Rafsandjani, menacé de toute part, a divisé ses adversaires en offrant le pouvoir judiciaire aux Larijani, avant de tenter de les doubler tous par une nouvelle version de Mouvement Vert axé sur une nouvelle république islamique hybride formée par ses dirigeants, les pions de Washington et de nouveaux pions venus de Londres.

Le peuple n’a pas cautionné cette solution hybride. Mais au même moment, il a manifesté massivement en mémoire de Reza Shah, l’homme qui a fondé l’Iran moderne et redonné aux Iraniens la fierté de leur identité. Les Pasdaran de base ont encore laissé faire le peuple, montrant leur envie d’un retour l’ère glorieuse de Reza shah.

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Les hommes d’affaires du régime ont paniqué : ils ont commencé à brader leurs avoirs boursiers et immobiliers pour acheter de l’or et des dollars afin de fuir le pays. Rafsandjani a alors oublié ses amis britanniques et a décidé de négocier avec Washington via ses pions gouvernementaux afin d’obtenir des garanties de sécurité pour quitter le pays sans être poursuivi pour son passé terroriste ! Le régime a alors été malmené par les Britanniques.

Les Larijani et de nombreux chefs Pasdaran exclus des négociations avec Washington ont décidé de renverser Rafsandjani. Leurs médias ont évoqué des cas de corruption du clan Rafsandjani et de ses enfants. Puis les Larijani, maîtres du Pouvoir Judiciaire, ont commencé des procès contre les pions gouvernementaux chargés des négociations à savoir Ahmadinejad, son ministre des affaires étrangères Salehi ou encore le négociateur nucléaire Jalili, mais aussi son fils Mehdi… Mais les frères n’ont jamais osé appliquer les verdicts annoncés de peur de provoquer une fuite massive des capitaux susceptible d’entraîner la banqueroute, puis la chute du régime. Le clan Rafsandjani a donc continué à glisser vers Washington. Chaque clan manoeuvrait pour ses intérêts au mépris de l’intérêt commun de tous les serviteurs du régime. Cette désunion a provoqué de nouvelles ruptures internes dans le cercle restreint des responsables de seconds plans comme les inspecteurs, les juges, les députés, les préfets, les officiers supérieurs.

Washington a alors forcé l’Europe à cesser ses relations commerciales avec les mollahs pour amplifier la crise interne du régime et amener ses dirigeants à capituler. Les hommes d’affaires ont accéléré leurs achats d’or et du dollar. La panique a touché le secteur alimentaire. Sous l’effet des achats frénétiques, le pays a basculé dans pénurie. Les gens ont manifesté aux cris de « mort à la république islamique ». On n’a alors vu aucun policier ou milicien du régime charger la foule hostile, ni aucun juge condamner les manifestants ce qui confirma la rupture des policiers et des juges et l’isolement des Larijani et des Chefs Pasdaran, les derniers défenseurs du régime.

Dès lors, les Larijani et les Chefs Pasdaran ont sans cesse annoncé des manœuvres sécuritaires grandioses pour insinuer l’existence de troupes fidèles, mais l’absence de troupes fidèles visibles a sans cesse confirmé leur impuissance et l’impuissance du régime.

Washington a alors commencé à négocier avec Rafsandjani à propos de l’accusation de crime contre l’humanité pour sa participation à l’attentat anti-juif d’Amia en Argentine. Mais en décembre 2012, à l’issue d’une offre américaine d’un semi-arrangement, Rafsandjani a été convaincu qu’il n’obtiendrait rien de concret des Américains. Il a aussi chargé ses pions Verts à scander « Mort à la République islamique ». Il a commencé à parler d’« Elections Libres ». Ses adversaires ont compris qu’il entendait dévier de la ligne officielle et changer de bord. Quand ses pions gouvernementaux ont annoncé de nouvelles anxiogènes de hausses de prix, ses adversaires ont été convaincus qu’il entendait provoquer un soulèvement afin de s’y engouffrer par « amour du peuple » : devenir (malgré le risque évident d’y rester) l’instrument d’un changement radical (pro laïque) qu’il ne peut éviter espérant bénéficier d’un pardon en Iran.

Cette solution permettait de bloquer le retour aux affaires des pions islamistes de Washington et satisfaire les intérêts pétroliers de la Grande-Bretagne. Rafsandjani et ses complices pouvaient en échange être certains de garantir leurs avoirs financiers placés principalement dans les pays dépendant de l’Empire britannique. La participation des médias persanophones britanniques dans la promotion de cette solution montra que Londres était dans le coup, peut-être même à l’origine de cette solution dite de Réconciliation Nationale.

Les Nantis du régime ont évidemment apprécié cette solution. Mais les Chefs Pasdaran du Bassidj et de la Police dont les noms restent associés à toutes les répressions et les Frères Larijani complices de leurs derniers forfaits n’ont pas cautionné cette solution car ils ne peuvent bénéficier d’aucun pardon. Ces insolvables ont refusé bruyamment cette solution déviationniste. ont créé une coalition semi-officielle contre Rafsandjani et ses complices, mais en l’absence de troupes actives, leur fronde est restée une nuisance purement politique, bloquant néanmoins le bon déroulement de la solution Britannique qui semble être de la seule issue possible pour tous.

Le clergé, allié historique des Britanniques, a alors boycotté l’anniversaire de la révolution islamique, laissant présager la possibilité d’une Fatwa de sa part contre le régime. L’avertissement a poussé Rafsandjani à accélérer ses manœuvres pour provoquer la crise de panique interne nécessaire pour son scénario de sortie du régime sous sa direction. Il a aussi esquissé un rapprochement avec une nouvelle entité regroupant tous les opposants autour de Reza Pahlavi. Larijani a essayé de contenir son adversaire en multipliant les annonces judiciaires menaçantes, mais il n’a pas osé aller très loin de peur de provoquer une crise bénéfique à son adversaire. Washington a aussi alterné les menaces et les cadeaux pour trouver un interlocuteur favorable en Iran. On est alors entré dans une nouvelle routine sans issue.

Mais fin février, les paysans d’Ispahan se sont révoltés en incendiant les mosquées de la ville et le régime n’a annoncé aucune arrestation. Fin Mars, le peuple a défié le régime en célébrant Norouz, expression de son attachement à son identité non islamique, par un grand rassemblement à Persépolis aux cris pro-monarchiste d’Iran est notre partie, Cyrus est notre père ! Début avril, un grand événement religieux, le deuil pour Fatemeh la fille de Mahomet, mais aussi l’anniversaire de la fin de la monarchie ont été boycottés à 100%. De plus, les paysans d’Ispahan se sont encore révoltés. La vraie contestation s’est révélée très vivace.

Rafsandjani a esquissé une possible négociation avec Washington comme un plan B au cas où la situation lui échapperait, mais il n’a pas concrétisé son geste. Plusieurs chefs Pasdaran et certains ex-collaborateurs ont soutenu le dialogue, mais Rafsandjani n’a pas sauté sur l’occasion, il a même tenté de provoquer une grande crise interne par une attitude hostile face au 5+1, montrant de facto qu’il espérait encore le succès de son projet de déviation et d’adhésion tel un héros au peuple et à l’opposition en exil.


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La semaine dernière, peu avant le début des négociations avec les 5+1, Washington a poussé ses opposants exilés de Nehzat Azadi et de l’OMPI qui s’étaient approchés de Reza Pahlavi en même temps que des éléments du clan Rafsandjani pour former ensemble une opposition unie ont lâché cette coalition en gestation appelé Conseil National. Washington espérait anéantir l’option de sabordage du régime agonisant afin que Rafsandjani n’ait d’autres choix que d’accepter un deal pour une restitution du pouvoir à ses pions. Le coup de Washington contre le Conseil National a redistribué les cartes : un ex-collaborateur de Rafsandjani , Velayati, sous mandat d’arrêt international, s’est présenté comme le candidat de dialogue avec Washington. Larijani s’est aussi présenté comme le candidat du réalisme politique !

Rafsandjani a compris que ses camarades faisaient des clins d’oeil à Washington. Mais il n’a pas cédé car le coup de Washington avait affaibli la Conseil National, sans parvenir à l’exploser. Rafsandjani a décidé d’accélérer ses plans dans ce cadre, il a entrepris le recyclage de son pion Ahmadinejad en dissident car pour couper avec le système et adhérer tel un héros au peuple, il lui faut un président allié et officiellement déviant ! La guerre interne a repris entre les factions du pouvoir ! Mais alors que les factions s’entredéchiraient, un grand tremblement de terre a dévasté lla région de Bouchehr, et comme d’habitude, il n’y a pratiquement aucun secours aux victimes. Les dirigeants pouvaient craindre une explosion de colère susceptible de déclencher des contestations plus vastes. Les Chefs Pasdaran, qui redoutent la chute, ont évoqué des manœuvres paramilitaires pour intimider le peuple. De son côté, Rafsandjani a accéléré ses préparatifs en envoyant Ahmadinejad et Rahim-Mashaï en tournée électorale pour insister sur leur dissidence théâtrale. Les deux hommes ont été boudée par les habitants de la première ville visitée. Rafsandjani a réalisé l’impossibilité de son scénario et l’impopularité du régime ! Tous les dirigeants ont fini la semaine en silence.


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Cette semaine, les mollahs devaient améliorer les secours aux victimes du séisme de Bouchehr. Ils devaient aussi calmer des mouvements de colère apparus parmi les ouvriers et les pauvres touchés par son plan de rigueur. Les mollahs devaient aussi organiser de nombreux rassemblements en mémoire de Fatemeh alors que le peuple et leurs propres collaborateurs boycottent les dates religieuses. Les mollahs devaient aussi organiser de nombreux rassemblements et un grand défilé pour la Journée de L’Armée alors qu’ils n’ont plus le soutiens de leurs militaires de base. La situation était terrible. Les mollahs ont choisi la propagande et la fuite en avant ! Un second tremblement de terre encore plus dévastateur est venu mettre en valeur le manque de moyens du régime. Les fuites en avant se sont accélérées. Voici le récit en images d’une nouvelle semaine de difficultés, de contrariétés, de propagande et de manœuvres de diversion pour les mollahs.


3 - 03.05.2013
Iran : La semaine en images n°271

intro de base pour comprendre la situation.
mise à jour chaque semaine en rapport avec l’actualité
mais aussi avec de nouveaux éléments sur le passé.
Le tout en gardant une longueur raisonnable
(afin de limiter les fautes dues au manque de temps pour tout relire).

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Origines de la crise : une guerre de 100 ans | La politique iranienne est passée sous domination britannique dès 1850 grâce à un réseau de princes Qadjar et de princes féodaux ambitieux recrutés par les loges maçonniques et aussi grâce à la prise en charge des mollahs alors socialement très influents dans un pays arriéré et rongé par l’obscurantisme. Les Britanniques ont renforcé leur influence en finançant la création d’un clergé hiérarchisé pour veiller à cet obscurantisme. Puis les Britanniques ont organisé une révolution constitutionnaliste menée par ce clergé organisé et plaçant le pouvoir politique sous sa tutelle. Les mollahs, mais aussi les féodaux ont aussi été affectés à jouer les députés. Leur premier acte d’allégeance a été d’accorder aux Britanniques l’exclusivité du pétrole iranien pour 100 ans. Mais ce système corrompu formé d’affairistes a vite sombré dans le désordre. L’Iran avait besoin d’un homme fort pour ne pas se disloquer. Londres s’est intéressé à un militaire issu du peuple connu pour la qualité de son commandement : Reza Khan. Il s’est avéré un génie politique car il a pu berner tous les étrangers et pu instaurer sous le nom de Reza Shah Pahlavi une monarchie axée sur l’identité iranienne, la modernité et la laïcité pour émanciper le pays et le libérer des mollahs et des Britanniques.

Reza Shah a remis en cause le contrat britannique sur le pétrole et pu améliorer les droits de l’Iran, puis il s’est tourné vers d’autres pays pour réduire la présence britannique en Iran. Les Américains qui étaient déjà en quête de pétrole à travers le monde n’ont pas alors aidé Reza Shah car ils ne voulaient pas être des partenaires mais des maîtres absolus du pétrole iranien. Ils ont commencé à monter leur propre réseau d’influence avec des gens négligés par les Britanniques, des intégristes non cléricaux. Puis ils se sont associés aux Britanniques pour envahir le pays, renverser le Roi dans l’espoir que l’accession au pouvoir de son fils inexpérimenté leur offrirait une opportunité pour imposer leurs pions.

Au début des années 50, sous la direction du jeune roi, le pays cherchait à faire réviser encore le contrat avec Londres pour obtenir un partage à 50-50 et utiliser cette manne pour former les ingénieurs pour pouvoir envisager une nationalisation ultérieure les industries pétrolières appartenant aux Britanniques. Les Américains n’ont alors pas soutenu le Shah pour ce projet, mais le prince Qadjar Mossadegh, ex-agent britannique, 1er propriétaire foncier en Iran, avec un projet irréaliste de nationalisation immédiate qui plaçait l’Iran (qui n’avait alors aucun ingénieur pétrolier) en position de signer avec les compagnies pétrolières américaines. Washington a également laissé Mossadegh pactiser avec le Parti communiste Toudeh (partisan d’une invasion soviétique) pour déstabiliser la monarchie patriote des Pahlavi, créer les conditions d’une intervenir au nom de la lutte contre le soviétisme et annexer de facto le pays pour placer au pouvoir ses propres pions et créer une base arrière pour agiter et annexer le Caucase et l’Asie Centrale, deux régions musulmanes qui sont aussi dotées d’importants ressources pétrolières.

Mais ce plan très logique a échoué car le clergé inféodé à Londres a encouragé ses gros bras à renverser Mossadegh et la direction de Toudeh était entre les mains de princes Qajars inféodés à Londres n’a pas demandé l’intervention soviétique. Cependant à l’issue de la crise, le contrat d’exclusivité des Britanniques a cédé sa place en août 1954 à un nouveau contrat de 25 ans obligeant l’Iran à vendre son pétrole en exclusivité à la hauteur de 40% aux Américains, 54% aux Britanniques et 6% aux Français selon un prix constant fixé par ce consortium.

Très rapidement, le Shah a tenté d’émanciper le pays de ce contrat en signant d’abord des contrats de Mattei, puis en créant l’OPEP pour faire fixer le prix non par les compagnies mais par les producteurs. Washington a alors décidé de reprendre ses complots pour l’annexion de l’Iran et de la région. Pour y parvenir, sans être gêné par le clergé et les faux communistes de Toudeh, il a financé la création d’un parti révolutionnaire islamo-fédéralisto-gauchiste nommé Nehzat Azadi (mouvement pour la Liberté) dont le programme stipulait un soutien actif à tous les pays musulmans opprimés ! Cela désignait les républiques soviétiques du Caucase et de l’Asie Centrale, mais aussi les pétromonarchies arabes créées par les Britanniques.

En 1973, quand le Shah a annoncé qu’il ne reconduirait plus le contrat du consortium, les Britanniques ont lancé une campagne internationale et falsifiée sur la torture en Iran. Le Shah a ouvert les prisons iraniennes à la Croix-Rouge qui a librement interviewé les sans découvrir le moindre cas de torture. Mais aucun des médias occidentaux n’a répercuté cette info. Les Américains ont en plus enchaîné sur une seconde campagne de droits de l’homme avec leurs pions de Nehzat Azadi utilisant la campagne d’Amnesty pour achever leur projet de révolution islamique en Iran. Les Britanniques dont les intérêts étaient menacés ont participé à ce projet pour intégrer dans le jeu leurs nombreux pins dont Khomeiny, son demi-frère Rafsandjani, son gendre Montazéri et son neveu Kianouri (dernier patron du Toudeh). Cette véritable petite dynastie secrète a renversé le jeu en provoquant un conflit avec Washington par des slogans anti-américains et surtout grâce à la prise en otage de l’ambassade américaine. Les composants religieux de la clique de Londres ont complété leur coup d’Etat anti-américain en adoptant la doctrine de la Tutelle d’un Grand Ayatollah, plaçant la République Islamique (de Washington) sous la tutelle de leur clergé afin de bloquer le retour des islamistes non cléricaux de l’Amérique ! Khomeiny devint le mentor spirituel et politique du régime, son demi-frère Rafsandjani obtint les postes clefs notamment les services secrets pour le protéger et diriger le régime, Montazéri devint le dauphin, un Guide en réserve pour éviter la vacance de pouvoir. Le système était irréprochablement verrouillé.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs dirigeants pour les affaiblir économiquement, les mettre devant un risque de soulèvement populaire afin de les amener à rétablir les relations bilatérales et permettre à ses pions de participer aux joutes politiques pour reprendre le pouvoir via des élections du régime (une révolution de couleur).

Mais 1 an après cette révolution doublement manipulé, les jeunes engagés dans la révolution ont compris qu’ils avaient été dupés. Ils ont pris leur distance avec le régime. Ceux qui s’étaient engagés dans les Pasdaran ont aussi montré leur mécontentement en prenant contact avec Reza Pahlavi, le fils du Shah. Henry Precht, responsable du bureau iranien du Département d’Etat et proche collaborateur de Brzezinski, a alors émis une directive interdisant à la dynastie Pahlavi toute activité hostile au régime islamique sous peine d’expulsion des Etats-Unis, anéantissant ainsi toute possibilité pour les Iraniens de se défaire de ce régime infernal. Washington a aussi décidé d’alléger et moduler ses accusations pour éviter de balayer le régime. C’est pourquoi il a souvent laissé ses partenaires critiquer ses sanctions et les contourner.

Face à cette guerre d’usure économique lente mais implacable, Rafsandjani (l’homme des Britanniques) s’est lancé dans une politique terroriste et militaire de l’amplification délibérée de la crise afin de forcer Washington à capituler (par peur d’un grand conflit régional perturber son approvisionnement pétrolier). Mais ces actions n’ont pas su faire capituler Washington.

Les rivaux internes de Rafsandjani attendaient la mort de son demi frère Khomeiny pour le virer. Le système était en danger. Khomeiny, agent des Britanniques, a établi un testament indiquant le transfert automatique des pouvoir à un conseil de 3 ayatollahs pour que l’ensemble des courants internes du clergé soient présents et ne s’entredéchirent pas. Rafsandjani appelé à chuter a contrefait le testament pour nommer son ami Khamenei comme nouveau Guide et ce dernier a immédiatement transféré l’ensemble de ses nouveaux pouvoirs politiques à un organe nommé Conseil de Discernement dirigé par Rafsandjani faisant de ce dernier de facto le patron absolu et officiel du régime. Londres a accepté cela a soutenu Rafsandjani pour ne pas nuire au système.

En revanche, cette évolution a plu à Washington car il pouvait utiliser les rancœurs internes. Il a alors placé Rafsandjani sous mandat d’arrêt international pour l’assassinat des leaders kurdes iraniens. Rafsandjani a dû acheter le soutien des adversaires (comme les frères Larijani) en leur octroyant quelques sièges du Conseil de Discernement. Rafsandjani a aussi acheté la protection des Européens en leur bradant le pétrole iranien. Il a également acheté le soutien des hommes d’affaires issus du régime en leur offrant des dollars bon marché ou des prêts illimités en rials, ruinant l’économie du régime. Il a aussi tenté la modération avec Washington, d’abord directement, puis via Khatami, ex-collaborateur chargé de l’épuration des universités et d’assassinat des opposants.

Mais ce faux apaisement a fâché Washington. L’Etat américain a évoqué la possible menace nucléaire pour justifier des sanctions plus lourdes. Rafsandjani a alors remplacé Khatami par Ahmadinejad (un autre ex-collaborateur des services secrets) pour renouer avec la politique de l’amplification de la crise et forcer Washington à capituler. Rafsandjani a aussi confié la direction des négociations à son jeune rival, l’ultra intégriste Ali Larijani, pour avoir son soutien.

Ce retour à la confrontation a déplu aux miliciens de base, qui étaient conscients de la faiblesse militaire du régime. Le choix suicidaire a aussi déplu aux Bazaris, conscients de la faiblesse économique du pays. Les deux groupes piliers du régime ont manifesté leur rejet par le boycott des manifestations officielles.

Le retour à la confrontation a également été un mauvais calcul car il seulement a permis à Washington d’impliquer le Conseil de Sécurité en 2007 et d’engager un grand nombre de pays à participer à ses nouvelles sanctions bancaires destinées à épuiser toutes les ressources en dollar du régime déjà ruiné par les choix clientélistes de Rafsandjani.

[Fait d’actu à l’honneur cette semaine] En 2008, le régime déjà très endetté a été confronté au manque de devises pour assurer l’approvisionnement du marché intérieur. Rafsandjani et Larijani (devenus collègues) ont fait le choix de geler les salaires de leurs collaborateurs les mieux payés et relever les prix des produits de grande consommation pour diminuer la consommation et ainsi gagner du temps dans l’espoir de parvenir à faire capituler Washington. Ce choix a plongé les bons serviteurs sécuritaires du régime dans la même misère que le peuple. Ils ont aussi rompu avec le régime en boycottant ses manifestations officielles.

[Fait d’actu à l’honneur cette semaine] La caste dirigeante a vite réalisé son isolement et sa vulnérabilité en cas d’une révolte : ses membres devaient négocier des garanties de sécurité avec Washington pour fuir avant que le système rongé de l’intérieur ne s’effondre. Pour avoir le monopole des marchandages, Rafsandjani, le patron du régime, a alors écarté Ali Larijani du Conseil iranien de Sécurité, organe chargé des négociations avec Washington.

Larijani a commencé à diffuser des dossiers de la corruption de Rafsandjani et contre tous ses alliés politiques pour les écarter du pouvoir et passer un deal avec Washington. Londres a neutralisé cette menace en éliminant le principal lieutenant politique de Larijani.

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En 2008-2009, on est ainsi passé d’une Guerre pour être le sauveur du régime à une guerre pour l’accès aux marchandages avec Washington !


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En juin 2009, Rafsandjani (épaulé par la BBC) a tenté un dernier joker : le Mouvement Vert, une fausse révolution de couleur (uniquement hostile à son propre pion Ahmadinejad) pour duper Washington et l’entraîner à abolir ses sanctions. Mais, le peuple autorisé à manifester a révélé son hostilité au régime tout entier des cris de Mort à la république islamique. Par ailleurs, les Pasdaran de base ont laissé faire le peuple montrant leur soutien tacite à un changement de régime.

Les Américains n’ont pas aidé cette contre-révolution (car contraire à leurs plans régionaux). Ils ont même participé aux rumeurs diffusées par le régime pour intimider le peuple et mater leur révolte. Ce qui a brisé le cœur des Iraniens et leur envie de lutter.

Mais le régime était condamné. Larijani, mais aussi les chefs Pasdaran qui craignent le peuple, se sont mis à critiquer Rafsandjani pour l’écarter et accéder aux marchandages avec Washington et garantir leur survie au-delà du régime.

Rafsandjani, menacé de toute part, a divisé ses adversaires en offrant le pouvoir judiciaire aux Larijani, avant de tenter de les doubler tous par une nouvelle version de Mouvement Vert axé sur une nouvelle république islamique hybride formée par ses dirigeants, les pions de Washington et de nouveaux pions venus de Londres.

Le peuple n’a pas cautionné cette solution hybride. Mais au même moment, il a manifesté massivement en mémoire de Reza Shah, l’homme qui a fondé l’Iran moderne et redonné aux Iraniens la fierté de leur identité. Les Pasdaran de base ont encore laissé faire le peuple, montrant leur envie d’un retour l’ère glorieuse de Reza shah.

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Les hommes d’affaires du régime ont paniqué : ils ont commencé à brader leurs avoirs boursiers et immobiliers pour acheter de l’or et des dollars afin de fuir le pays. Rafsandjani a alors oublié ses amis britanniques et a décidé de négocier avec Washington via ses pions gouvernementaux afin d’obtenir des garanties de sécurité pour quitter le pays sans être poursuivi pour son passé terroriste ! Le régime a alors été malmené par les Britanniques.

[Fait d’actu à l’honneur cette semaine] Les Larijani et de nombreux chefs Pasdaran exclus des négociations avec Washington ont décidé de renverser Rafsandjani. Leurs médias ont évoqué des cas de corruption corruption de Rafsandjani, ses enfants (Mehdi, Faezeh, Mohsen et Yasser) et ses divers pions. Puis les Larijani, maîtres du Pouvoir Judiciaire, ont commencé des procès contre les pions gouvernementaux chargés des négociations à savoir Ahmadinejad, son ministre des affaires étrangères Salehi ou encore le négociateur nucléaire Jalili, mais aussi son fils Mehdi… Mais les frères Larijani n’ont jamais osé appliquer les verdicts annoncés de peur de provoquer une fuite massive des capitaux susceptible d’entraîner la banqueroute, puis la chute du régime. Le clan Rafsandjani a donc continué à glisser vers Washington. Chaque clan manoeuvrait pour ses intérêts au mépris de l’intérêt commun de tous les serviteurs du régime. Cette désunion a provoqué de nouvelles ruptures internes dans le cercle restreint des responsables de seconds plans comme les inspecteurs, les juges, les députés, les préfets, les officiers supérieurs.

Washington a alors forcé l’Europe à cesser ses relations commerciales avec les mollahs pour amplifier la crise interne du régime et amener ses dirigeants à capituler. Les hommes d’affaires ont accéléré leurs achats d’or et du dollar. La panique a touché le secteur alimentaire. Sous l’effet des achats frénétiques, le pays a basculé dans pénurie. Les gens ont manifesté aux cris de « mort à la république islamique ». On n’a alors vu aucun policier ou milicien du régime charger la foule hostile, ni aucun juge condamner les manifestants ce qui confirma la rupture des policiers et des juges et l’isolement des Larijani et des Chefs Pasdaran, les derniers défenseurs du régime.

Dès lors, les Larijani et les Chefs Pasdaran ont sans cesse annoncé des manœuvres sécuritaires grandioses pour insinuer l’existence de troupes fidèles, mais l’absence de troupes fidèles visibles a sans cesse confirmé leur impuissance et l’impuissance du régime.

Washington a alors commencé à négocier avec Rafsandjani à propos de l’accusation de crime contre l’humanité pour sa participation à l’attentat anti-juif d’Amia en Argentine. Mais en décembre 2012, à l’issue d’une offre américaine d’un semi-arrangement, Rafsandjani a été convaincu qu’il n’obtiendrait rien de concret des Américains. Il a aussi chargé ses pions Verts à scander « Mort à la République islamique ». Il a commencé à parler d’« Elections Libres ». Ses adversaires ont compris qu’il entendait dévier de la ligne officielle et changer de bord. Quand ses pions gouvernementaux ont annoncé de nouvelles anxiogènes de hausses de prix, ses adversaires ont été convaincus qu’il entendait provoquer un soulèvement afin de s’y engouffrer par « amour du peuple » : devenir (malgré le risque évident d’y rester) l’instrument d’un changement radical (pro laïque) qu’il ne peut éviter espérant bénéficier d’un pardon en Iran.

Cette solution permettait de bloquer le retour aux affaires des pions islamistes de Washington et satisfaire les intérêts pétroliers de la Grande-Bretagne. Rafsandjani et ses complices pouvaient en échange être certains de garantir leurs avoirs financiers placés principalement dans les pays dépendant de l’Empire britannique. La participation des médias persanophones britanniques dans la promotion de cette solution montra que Londres était dans le coup, peut-être même à l’origine de cette solution dite de Réconciliation Nationale.

Les Nantis du régime ont évidemment apprécié cette solution. Mais les Chefs Pasdaran du Bassidj et de la Police dont les noms restent associés à toutes les répressions et les Frères Larijani complices de leurs derniers forfaits n’ont pas cautionné cette solution car ils ne peuvent bénéficier d’aucun pardon. Ces insolvables ont refusé bruyamment cette solution déviationniste. ont créé une coalition semi-officielle contre Rafsandjani et ses complices, mais en l’absence de troupes actives, leur fronde est restée une nuisance purement politique, bloquant néanmoins le bon déroulement de la solution Britannique qui semble être de la seule issue possible pour tous.

Le clergé, allié historique des Britanniques, a alors boycotté l’anniversaire de la révolution islamique, laissant présager la possibilité d’une Fatwa de sa part contre le régime. L’avertissement a poussé Rafsandjani à accélérer ses manœuvres pour provoquer la crise de panique interne nécessaire pour son scénario de sortie du régime sous sa direction. Pour faciliter la transition, l’intégriste Ahmadinejad a été mué en quasi-opposant au système islamique (le clergé complice de Londres n’a nullement protesté). Le clan Rafsandjani a aussi affirmé son soutien au Conseil National de l’opposition animé par Reza Pahlavi pour gagner le soutien du peuple. Larijani a essayé coincer le Guide ou de contenir son adversaire en multipliant les annonces judiciaires menaçantes, mais il n’a pas osé aller très loin de peur de provoquer une crise bénéfique à son adversaire. Washington a alors alterné les menaces et les cadeaux pour trouver un interlocuteur favorable en Iran, mais sans réussir : on est alors entré dans une nouvelle routine sans issue.

Mais fin février, les paysans d’Ispahan se sont révoltés en incendiant les mosquées de la ville et le régime n’a annoncé aucune arrestation. Fin Mars, le peuple a défié le régime en célébrant Norouz, expression de son attachement à son identité non islamique, par un grand rassemblement à Persépolis aux cris pro-monarchiste d’Iran est notre partie, Cyrus est notre père ! Début avril, un grand événement religieux, le deuil pour Fatemeh la fille de Mahomet, mais aussi l’anniversaire de la fin de la monarchie ont été boycottés à 100%. De plus, les paysans d’Ispahan se sont encore révoltés. La vraie contestation s’est révélée très vivace.

Rafsandjani a esquissé une possible négociation avec Washington comme un plan B au cas où la situation lui échapperait. Plusieurs chefs Pasdaran et certains ex-collaborateurs ont soutenu le dialogue, mais Rafsandjani n’a pas sauté sur l’occasion montrant de facto qu’il espérait encore le succès de son projet de déviation et d’adhésion à l’opposition en exil. Washington a tenté de saborder la formation du Conseil National de l’opposition. Rafsandjani a accéléré le scénario de la dissidence d’Ahmadinejad pour une déviation dans les plus brefs délais.

Au même moment, l’Iran a été victime d’un grand séisme. Le régime a dissimulé l’existence de victimes car il n’a jamais investi dans les secours. Le peuple pouvait se révolter. Rafsandjani n’a guère exploité cette situation car il n’aurait aucune place dans une contestation réelle. Il a en revanche accéléré la mise en valeur de la soi-disant dissidence d’Ahmadinejad par un grand rassemblement en sa faveur dans le plus grand stade de Téhéran.


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La semaine dernière, dans ce contexte fébrile, le régime devait organiser des événements pour célébrer la fidélité de son armée, puis la Journée de l’armée, mais il n’a pas organiser les rassemblements périphériques sur ce thème. Il n’avait aucun moyen de se défendre. La panique interne a refait surface. Le dollar est reparti en hausse. Les dirigeants ont tenté de se montrer forts en annonçant de grands rassemblements religieux, mais il n’a jamais pu mobiliser plus de 100 individus à Téhéran. Un second tremblement de terre encore plus dévastateur est venu mettre en valeur le manque de moyens du régime.

En fin de la semaine, jeudi matin, la journée de l’armée a été boycotté par les militaires de base. Puis Rafsandjani n’a pu organiser le grand rassemblement autour d’Ahmadinejad et les proches du régime ont compris que le peuple ne voulait pas de Rafsandjani et que son option de rupture avec le régime et d’adhésion au peuple, qui est leur seule option, n’était pas gagnée d’avance. La panique interne ne pouvait que s’amplifier déstabilisant la sécurité du régime.


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Cette semaine, le régime sans cesse boycotté par le peuple et par les siens avait en plus un programme officiel très difficile (impossible) car il devait célébrer la création de la milice des Pasdaran et l’anniversaire de sa révolution culturelle islamiste, ainsi que la Journée des mères et des épouses (des martyrs de la révolution) et enfin l’échec "grâce à Allah" en 1980 à Tabass de l’opération héliportée américaine pour la libération de leurs otages. Une suite humiliante de boycotts attendait le régime et ses dirigeants. Pour éviter d’étaler leur manque de légitimité, tous les dirigeants ont zappé ces commémorations et ont privilégié leurs plans personnels. Pour Rafsandjani, il s’agissait de gagner l’adhésion du peuple : Ahmadinejad a devenu un grand patriote ! Les Larijani ont reparlé du procès de Mehdi pour intimider Rafsandjani et le contraindre de se calmer, ce qui a surtout provoqué plus de panique interne et plus de désordre économique... Voici le récit en images d’une nouvelle semaine de crises pour les clans au pouvoir et pour le peuple qui les subit.


3 - 13.05.2006
Iran : Nouvelle pendaison d’un mineur [en 2006 : + 44]

Amnesty International accuse l’Iran d’avoir exécuté un jeune homme de 17 ans et un autre de 20 ans le 13 mai à Khorramabad.


3 - 20.11.2019
IRAN : SHIRAZ HAS BEEN LIBERATED !

Iran’s people continue to demonstrate against the regime. The fight has become armed since monday. Several cities are partially out of control of the regime despite the deployment of its snipers. Amnesty mentions more than 106 killed. France prefers to give voice to journalists like Delphine Minoui to depoliticize this uprising and erase its purpose and its slogans in favor of the return of the monarchy that is the wish of all Iranians. Here are the latest news in pictures of the uprising of Iranians D + 5 (Tuesday 19.11.2019).


3 - 02.09.2005
Journée Int. du Souvenir des prisonniers politiques

Le 1er Septembre est reconnu par Amnesty International comme la « journée internationale du souvenir des prisonniers politiques » en souvenir du massacre de 1988 des prisonniers politiques en Iran.


3 - 11.05.2013
Iran : La semaine en images n°272

intro de base pour comprendre la situation.
mise à jour chaque semaine en rapport avec l’actualité
mais aussi avec de nouveaux éléments sur le passé.
Le tout en gardant une longueur raisonnable
(afin de limiter les fautes dues au manque de temps pour tout relire).

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Origines de la crise : une guerre de 100 ans | La politique iranienne est passée sous domination britannique dès 1850 grâce à un réseau de princes Qadjar et de princes féodaux ambitieux recrutés par les loges maçonniques et aussi grâce à la prise en charge des mollahs alors socialement très influents dans un pays arriéré et rongé par l’obscurantisme. Les Britanniques ont renforcé leur influence en finançant la création d’un clergé hiérarchisé pour veiller à cet obscurantisme. Puis les Britanniques ont organisé une révolution constitutionnaliste menée par ce clergé organisé et plaçant le pouvoir politique sous sa tutelle. Les mollahs, mais aussi les féodaux ont aussi été affectés à jouer les députés. Leur premier acte d’allégeance a été d’accorder aux Britanniques l’exclusivité du pétrole iranien pour 100 ans. Mais ce système corrompu formé d’affairistes a vite sombré dans le désordre. L’Iran avait besoin d’un homme fort pour ne pas se disloquer. Londres s’est intéressé à un militaire issu du peuple et connu pour la qualité de son commandement : Reza Khan. Il s’est avéré un génie politique car il a pu berner tous les étrangers et pu instaurer sous le nom de Reza Shah Pahlavi une monarchie axée sur l’identité iranienne, la modernité et la laïcité pour émanciper le pays et le libérer des mollahs et des Britanniques.

Reza Shah a remis en cause le contrat britannique sur le pétrole et pu améliorer les droits de l’Iran, puis il s’est tourné vers d’autres pays pour réduire la présence britannique en Iran. Les Américains qui étaient déjà en quête de pétrole à travers le monde n’ont pas alors aidé Reza Shah car ils ne voulaient pas être des partenaires mais des maîtres absolus du pétrole iranien. Ils ont commencé à monter leur propre réseau d’influence avec des gens négligés par les Britanniques, des intégristes non cléricaux. Puis ils se sont associés aux Britanniques pour envahir le pays, renverser le Roi dans l’espoir que l’accession au pouvoir de son fils inexpérimenté leur offrirait une opportunité pour imposer leurs pions.

Au début des années 50, sous la direction du jeune roi, le pays cherchait à faire réviser encore le contrat avec Londres pour obtenir un partage à 50-50 et utiliser cette manne pour former les ingénieurs pour pouvoir envisager une nationalisation complète les industries pétrolières appartenant aux Britanniques. Les Américains n’ont alors pas soutenu le Shah pour ce projet, mais le prince Qadjar Mossadegh, ex-agent britannique, 1er propriétaire foncier en Iran, avec un projet irréaliste de nationalisation immédiate qui plaçait l’Iran (qui n’avait alors aucun ingénieur pétrolier) en position de signer avec les compagnies pétrolières américaines. Washington a également laissé Mossadegh pactiser avec le Parti communiste Toudeh (partisan d’une invasion soviétique) pour déstabiliser la monarchie patriote des Pahlavi, créer les conditions d’une intervenir au nom de la lutte contre le soviétisme et annexer de facto le pays pour placer au pouvoir ses propres pions et créer une base arrière pour agiter et annexer le Caucase et l’Asie Centrale, deux régions musulmanes qui sont aussi dotées d’importants ressources pétrolières.

Mais ce plan très logique a échoué car le clergé inféodé à Londres a encouragé ses gros bras à renverser Mossadegh et la direction de Toudeh était entre les mains de princes Qajars inféodés à Londres n’a pas demandé l’intervention soviétique. Cependant à l’issue de la crise, le contrat d’exclusivité des Britanniques a cédé sa place en août 1954 à un nouveau contrat de 25 ans obligeant l’Iran à vendre son pétrole en exclusivité à la hauteur de 40% aux Américains, 54% aux Britanniques et 6% aux Français selon un prix constant fixé par ce consortium.

Très rapidement, le Shah a tenté d’émanciper le pays de ce contrat en signant d’abord des contrats de Mattei, puis en créant l’OPEP pour faire fixer le prix non par les compagnies mais par les producteurs. Washington a alors décidé de reprendre ses complots pour l’annexion de l’Iran et de la région. Pour y parvenir, sans être gêné par le clergé et les faux communistes de Toudeh, il a financé la création d’un parti révolutionnaire islamo-fédéralisto-gauchiste nommé Nehzat Azadi (mouvement pour la Liberté) dont le programme stipulait un soutien actif à tous les pays musulmans opprimés ! Cela désignait les républiques soviétiques du Caucase et de l’Asie Centrale, mais aussi les pétromonarchies arabes créées par les Britanniques.

En 1973, quand le Shah a annoncé qu’il ne reconduirait plus le contrat du consortium, les Britanniques ont lancé une campagne internationale et falsifiée sur la torture en Iran. Le Shah a ouvert les prisons iraniennes à la Croix-Rouge qui a librement interviewé les sans découvrir le moindre cas de torture. Mais aucun des médias occidentaux n’a répercuté cette info. Les Américains ont en plus enchaîné sur une seconde campagne de droits de l’homme avec leurs pions de Nehzat Azadi utilisant la campagne d’Amnesty pour achever leur projet de révolution islamique en Iran. Les Britanniques dont les intérêts étaient menacés ont participé à ce projet pour intégrer dans le jeu leurs nombreux pins dont Khomeiny, son demi-frère Rafsandjani, son gendre Montazéri et son neveu Kianouri (dernier patron du Toudeh). Cette véritable petite dynastie secrète a renversé le jeu en provoquant un conflit avec Washington par des slogans anti-américains et surtout grâce à la prise en otage de l’ambassade américaine. Les composants religieux de la clique de Londres ont complété leur coup d’Etat anti-américain en adoptant la doctrine de la Tutelle d’un Grand Ayatollah, plaçant la République Islamique (de Washington) sous la tutelle de leur clergé afin de bloquer le retour des islamistes non cléricaux de l’Amérique ! Khomeiny devint le mentor spirituel et politique du régime, son demi-frère Rafsandjani obtint les postes clefs notamment les services secrets pour le protéger et diriger le régime, Montazéri devint le dauphin, un Guide en réserve pour éviter la vacance de pouvoir. Le système était irréprochablement verrouillé.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs dirigeants pour les affaiblir économiquement, les mettre devant un risque de pénuries et de soulèvement populaire afin de les amener à rétablir les relations bilatérales et permettre à ses pions de participer aux joutes politiques pour reprendre le pouvoir via des élections du régime (une révolution de couleur).

Mais 1 an après cette révolution doublement manipulé, les jeunes engagés dans la révolution avaient compris qu’ils avaient été dupés. Ils ont pris leur distance avec le régime. Ceux qui s’étaient engagés dans les Pasdaran ont aussi montré leur mécontentement en prenant contact avec Reza Pahlavi, le fils du Shah. Henry Precht, responsable du bureau iranien du Département d’Etat et proche collaborateur de Brzezinski, a alors émis une directive interdisant à la dynastie Pahlavi toute activité hostile au régime islamique sous peine d’expulsion des Etats-Unis, anéantissant ainsi toute possibilité pour les Iraniens de se défaire de ce régime infernal. Washington a aussi décidé d’alléger et moduler ses accusations pour éviter de balayer le régime. C’est pourquoi il a souvent laissé ses partenaires critiquer ses sanctions et les contourner.

Face à cette guerre d’usure économique lente mais implacable, Rafsandjani (l’homme des Britanniques) s’est lancé dans une politique terroriste et militaire de l’amplification délibérée de la crise afin de forcer Washington à capituler (par peur d’un grand conflit régional perturber son approvisionnement pétrolier). Mais ces actions n’ont pas su faire capituler Washington.

Les rivaux internes de Rafsandjani attendaient la mort de son demi frère Khomeiny pour le virer. Le système était en danger. Khomeiny, agent des Britanniques, a établi un testament indiquant le transfert automatique des pouvoir à un conseil de 3 ayatollahs pour que l’ensemble des courants internes du clergé soient présents et ne s’entredéchirent pas. Rafsandjani appelé à chuter a contrefait le testament pour nommer son ami Khamenei comme nouveau Guide et ce dernier a immédiatement demander une modification constitutionnelle pour transférer l’ensemble de pouvoirs politiques du Guide à un organe nommé Conseil de Discernement dirigé par Rafsandjani faisant de ce dernier de facto le patron absolu et officiel du régime. Le chef du Conseil des Experts, Jannati, et Moussavi (alors 1er Ministre et par ailleurs neveu de Khamenei) ont donné leur accord et ont été remerciés par des sièges à vie au sein du Conseil de Discernement. Londres a accepté n’a pas apprécié ce Coup d’Etat interne, mais il a soutenu Rafsandjani et ses complices pour ne pas nuire au système.

En revanche, cette évolution a plu à Washington car il pouvait exploiter les rancœurs internes provoqués par ce Coup d’Etat. Il a alors placé Rafsandjani sous mandat d’arrêt international pour l’assassinat des leaders kurdes iraniens. Rafsandjani a dû acheter le soutien des adversaires (comme les frères Larijani) en leur octroyant quelques sièges du Conseil de Discernement. Rafsandjani a aussi acheté la protection des Européens en leur bradant le pétrole iranien. Il a également acheté le soutien des hommes d’affaires issus du régime en leur offrant des dollars bon marché ou des prêts illimités en rials, ruinant l’économie du régime. Il a aussi tenté la modération avec Washington, d’abord directement, puis via Khatami, ex-collaborateur chargé de l’épuration des universités et d’assassinat des opposants.

Mais ce faux apaisement a fâché Washington. L’Etat américain a évoqué la possible menace nucléaire pour justifier des sanctions plus lourdes. Rafsandjani a alors remplacé Khatami par Ahmadinejad (un autre ex-collaborateur des services secrets) pour renouer avec la politique de l’amplification de la crise et forcer Washington à capituler. Rafsandjani a aussi confié la direction des négociations à son jeune rival, l’ultra intégriste Ali Larijani, pour avoir son soutien.

Ce retour à la confrontation a déplu aux miliciens de base, qui étaient conscients de la faiblesse militaire du régime. Le choix suicidaire a aussi déplu aux Bazaris, conscients de la faiblesse économique du pays. Les deux groupes piliers du régime ont manifesté leur rejet par le boycott des manifestations officielles.

Le retour à la confrontation a également été un mauvais calcul car il seulement a permis à Washington d’impliquer le Conseil de Sécurité en 2007 et d’engager un grand nombre de pays à participer à ses nouvelles sanctions bancaires destinées à épuiser toutes les ressources en dollar du régime déjà ruiné par les choix clientélistes de Rafsandjani.

[Fait d’actu à l’honneur cette semaine] En 2008, le régime déjà très endetté a été confronté au manque de devises pour assurer l’approvisionnement du marché intérieur. Rafsandjani et Larijani (devenus collègues) ont fait le choix de geler les salaires de leurs collaborateurs et relever les prix des produits de grande consommation pour diminuer la consommation et ainsi gagner du temps dans l’espoir de parvenir à faire capituler Washington. Ce choix a plongé les bons serviteurs sécuritaires du régime dans la même misère que le peuple. Ils ont aussi rompu avec le régime en boycottant ses manifestations officielles.

[Fait d’actu à l’honneur cette semaine] La caste dirigeante a vite réalisé son isolement et sa vulnérabilité en cas d’une révolte : ses membres devaient négocier des garanties de sécurité avec Washington pour fuir avant que le système rongé de l’intérieur ne s’effondre. Pour avoir le monopole des marchandages, Rafsandjani, le patron du régime, a alors écarté Ali Larijani du Conseil iranien de Sécurité, organe chargé des négociations avec Washington.

Larijani a commencé à diffuser des dossiers de la corruption de Rafsandjani et contre tous ses alliés politiques pour les écarter du pouvoir et passer un deal avec Washington. Rafsandjani a neutralisé cette menace car il métrisait le pouvoir judiciaire, il a aussi reçu le soutien de Londres éliminer le principal lieutenant politique de Larijani. Mais Grâce à ses dossiers, Larijani restait une menace.

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En 2008-2009, on est ainsi passé d’une Guerre pour être le sauveur du régime à une guerre pour l’accès aux marchandages avec Washington !


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En juin 2009, Rafsandjani (épaulé par la BBC) a tenté un dernier joker : le Mouvement Vert, une fausse révolution de couleur (uniquement hostile à son propre pion Ahmadinejad) pour duper Washington et l’entraîner à abolir ses sanctions. Mais, le peuple autorisé à manifester a révélé son hostilité au régime tout entier des cris de Mort à la république islamique. Par ailleurs, les Pasdaran de base ont laissé faire le peuple montrant leur soutien tacite à un changement de régime.

Les Américains n’ont pas aidé cette contre-révolution (car contraire à leurs plans régionaux). Ils ont même participé aux rumeurs diffusées par le régime pour intimider le peuple et mater leur révolte. Ce qui a brisé le cœur des Iraniens et leur envie de lutter.

Mais le régime était condamné. Larijani, mais aussi les chefs Pasdaran qui craignent le peuple, se sont mis à critiquer Rafsandjani pour l’écarter et accéder aux marchandages avec Washington et garantir leur survie au-delà du régime.

Rafsandjani, menacé de toute part, a divisé ses adversaires en offrant le pouvoir judiciaire aux Larijani, avant de tenter de les doubler tous par une nouvelle version de Mouvement Vert axé sur une nouvelle république islamique hybride formée par ses dirigeants, les pions de Washington et de nouveaux pions venus de Londres.

Le peuple n’a pas cautionné cette solution hybride. Mais au même moment, il a manifesté massivement en mémoire de Reza Shah, l’homme qui a fondé l’Iran moderne et redonné aux Iraniens la fierté de leur identité. Les Pasdaran de base ont encore laissé faire le peuple, montrant leur envie d’un retour l’ère glorieuse de Reza shah.

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Les hommes d’affaires du régime ont paniqué : ils ont commencé à brader leurs avoirs boursiers et immobiliers pour acheter de l’or et des dollars afin de fuir le pays. Rafsandjani a alors oublié ses amis britanniques et a décidé de négocier avec Washington via ses pions gouvernementaux afin d’obtenir des garanties de sécurité pour quitter le pays sans être poursuivi pour son passé terroriste ! Le régime a alors été malmené par les Britanniques.

[Fait d’actu à l’honneur cette semaine] Les Larijani et de nombreux chefs Pasdaran exclus des négociations avec Washington ont décidé de renverser Rafsandjani. Leurs médias ont évoqué des cas de corruption corruption de Rafsandjani, ses enfants (Mehdi, Faezeh, Mohsen et Yasser) et ses divers pions. Puis les Larijani, (enfin) maîtres du Pouvoir Judiciaire, ont commencé des procès contre les pions gouvernementaux chargés des négociations à savoir Ahmadinejad, son ministre des affaires étrangères Salehi ou encore le négociateur nucléaire Jalili, mais aussi son fils Mehdi… Mais les frères Larijani n’ont jamais osé appliquer les verdicts annoncés de peur de provoquer une fuite massive des capitaux susceptible d’entraîner la banqueroute, puis la chute du régime. Le clan Rafsandjani a donc continué à glisser vers Washington. Chaque clan manoeuvrait pour ses intérêts au mépris de l’intérêt commun de tous les serviteurs du régime. Cette désunion a provoqué de nouvelles ruptures internes dans le cercle restreint des responsables de seconds plans comme les inspecteurs, les juges, les députés, les préfets, les officiers supérieurs.

Washington a alors forcé l’Europe à cesser ses relations commerciales avec les mollahs pour amplifier la crise interne du régime et amener ses dirigeants à capituler. Les hommes d’affaires ont accéléré leurs achats d’or et du dollar. La panique a touché le secteur alimentaire. Sous l’effet des achats frénétiques, le pays a basculé dans pénurie. Les gens ont manifesté aux cris de « mort à la république islamique ». On n’a alors vu aucun policier ou milicien du régime charger la foule hostile, ni aucun juge condamner les manifestants ce qui confirma la rupture des policiers et des juges et l’isolement des Larijani et des Chefs Pasdaran, les derniers défenseurs du régime.

Dès lors, les Larijani et les Chefs Pasdaran ont sans cesse annoncé des manœuvres sécuritaires grandioses pour insinuer l’existence de troupes fidèles, mais l’absence de troupes fidèles visibles a sans cesse confirmé leur impuissance et l’impuissance du régime.

[Fait d’actu (très) à l’honneur cette semaine] Washington a alors commencé à négocier avec Rafsandjani à propos de l’accusation de crime contre l’humanité pour sa participation à l’attentat anti-juif d’Amia en Argentine. Mais en décembre 2012, à l’issue d’une offre américaine d’un semi-arrangement, Rafsandjani a été convaincu qu’il n’obtiendrait rien de concret des Américains. Il a aussi chargé ses pions Verts à scander « Mort à la République islamique ». Il a commencé à parler d’« Elections Libres ». Ses adversaires ont compris qu’il entendait dévier de la ligne officielle et changer de bord. Quand ses pions gouvernementaux ont annoncé de nouvelles anxiogènes de hausses de prix, ses adversaires ont été convaincus qu’il entendait provoquer un soulèvement afin de s’y engouffrer par « amour du peuple » : devenir (malgré le risque évident d’y rester) l’instrument d’un changement radical (pro laïque) qu’il ne peut éviter espérant bénéficier d’un pardon en Iran.

Cette solution permettait de bloquer le retour aux affaires des pions islamistes de Washington et satisfaire les intérêts pétroliers de la Grande-Bretagne. Rafsandjani et ses complices pouvaient en échange être certains de garantir leurs avoirs financiers placés principalement dans les pays dépendant de l’Empire britannique. La participation des médias persanophones britanniques dans la promotion de cette solution montra que Londres était dans le coup, peut-être même à l’origine de cette solution dite de Réconciliation Nationale.

Les Nantis du régime ont évidemment apprécié cette solution. Mais les Chefs Pasdaran du Bassidj et de la Police dont les noms restent associés à toutes les répressions et les Frères Larijani complices de leurs derniers forfaits n’ont pas cautionné cette solution car ils ne peuvent bénéficier d’aucun pardon. Ces insolvables ont refusé bruyamment cette solution déviationniste. Ils ont créé une coalition semi-officielle contre Rafsandjani et ses complices, mais en l’absence de troupes actives, leur fronde est restée une nuisance purement politique, bloquant néanmoins le bon déroulement de la solution Britannique qui semble être de la seule issue possible pour tous.

Le clergé, allié historique des Britanniques, a alors boycotté l’anniversaire de la révolution islamique, laissant présager la possibilité d’une Fatwa de sa part contre le régime. L’avertissement a poussé Rafsandjani à accélérer ses manœuvres pour provoquer la crise de panique interne nécessaire pour son scénario de sortie du régime sous sa direction. Pour une transition rapide, l’intégriste Ahmadinejad a été mué en quasi-opposant au système islamique (le clergé complice de Londres n’a nullement protesté). Le clan Rafsandjani a aussi affirmé son soutien au Conseil National de l’opposition animé par Reza Pahlavi pour gagner le soutien du peuple. Larijani a essayé coincer le Guide ou le Howzeh. Il n’est pas arrivé. Il a tenté contenir son adversaire en multipliant les annonces judiciaires menaçantes, mais il n’a pas osé aller très loin de peur de provoquer une crise bénéfique à son adversaire. Washington a alors alterné les menaces et les cadeaux pour trouver un interlocuteur favorable en Iran, mais sans réussir : on est alors entré dans une nouvelle routine sans issue.

[Fait d’actu (très) à l’honneur cette semaine] Mais depuis fin février, la situation du régime s’est dégradé par la faute d’une contestation populaire très forte. Tout d’abord, les paysans d’Ispahan se sont révoltés en incendiant les mosquées de la ville et le régime n’a annoncé aucune arrestation. Fin Mars, le peuple a défié le régime en célébrant Norouz, expression de son attachement à son identité non islamique, par un grand rassemblement à Persépolis aux cris pro-monarchiste d’Iran est notre partie, Cyrus est notre père !

En avril, la contestation populaire a continué d’une manière encore plus spectaculaire car les paysans d’Ispahan se sont encore révoltés sans que le régime n’intervienne, de plus le premier décade de deuil pour Fatemeh la fille de Mahomet, ainsi que l’anniversaire de la fin de la monarchie a été boycotté par le peuple et les Pasdaran de base. Plus important encore, la journée de l’armée islamique a été boycotté par les militaires et les Pasdaran.

Enfin il y une dizaine de jours, les Pasdaran et militaires de base ont boycotté la journée de l’armée. Puis le peuple et ces mêmes gens qui rejettent le régime ont boycotté le rassemblement en soutien au projet d’une déviation de la ligne islamique sous la direction de Rafsandjani et de ses pions, confirmant qu’ils ne voulaient ni du régime, ni de ses manipulations opportunistes.


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La semaine dernière, les dirigeants et leurs derniers fidèles (par choix ou par force) ont ainsi su qu’ils n’avaient aucune protection et ni aucun échappatoire. Le régime a aussi zappé un programme officiel chargé axé sur les Pasdaran par de nouveaux boycotts humiliants de leurs part.

Les gens d’en bas ont paniqué. Ils se sont mis à stocker des vivres et dollars, entraînant des pénuries alimentaires et une pénuries de devises. Les dirigeants devaient songer à gérer le risque de la chute soit en se rapprochant du peuple pour échapper aux lynchages, soit en se rapprochant des Américains pour un deal permettant leur fuite sécurisée. Les ex-pions de Rafsandjani, Velayati et Rowhani, qui sont partisans d’un deal avec Washington ont intensifié leur campagne notamment en dénigrant fortement leur ex-patron, Rafsandjani. Ce dernier menacé de toute part devait aussi accélérer son jeu. Il a fait appel à Khatami. Rafsandjani a aussi décidé d’officialiser sa ligne par l’annonce de la candidature de son pion déviant Mashaï. Larijani a annoncé le début prochain du procès de Mehdi, le fils de Rafsandjani, et ce dernier a reporté l’officialisation de sa ligne.


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Cette semaine, le régime sans cesse boycotté par le peuple et par les siens avait encore un programme officiel très difficile car il devait rassembler le peuple et les Pasdaran pour la Journée du Golfe Persique (instaurée pour plaire au peuple). Il devait aussi rassembler le peuple et les Pasdaran pour l’anniversaire de Fatemeh, pour l’anniversaire de Khomeiny, pour la Journée de la Femme (musulmane) et pour la la journée de l’Instituteur (islamique). Il y avait aussi le 1er mai et un risque de manifestation de la part de centaines de milliers d’ouvriers ou de retraités qui sont cessation de paiements depuis 2009 ! Le régime a évité toute communication préalable sur les anniversaires encombrants à sa propre grloire. Il devait aussi avancer à pas de loup, mais le peuple a encore manifesté sa colère à plusieurs reprises et avec un nombre de participants grandissant. Panique à bord ! Chaque clan a repris ses plans. Les querelles internes ont éclaté de plus belle alors que l’autorité du régime venait d’être contesté de la manière la plus flamboyante. Voici le récit en images d’une semaine d’explosions sociales et politiques !


2 - 29.08.2021
Iran : Evine, son Hacking
& ses secrets toxiques !

Les médias du régime des mollahs, d’opposition et d’Occident évoquent en ce moment le hacking des caméras de surveillance de la principale prison iranienne, Evine, et la divulgation des images sur les dures conditions de vie des prisonniers, de droits communs ou politiques, sous le régime des mollahs. De nombreux détails laissent supposer qu’il s’agit d’une opération du régime lui-même !


2 - 05.06.2007
Iran-missiles : Poutine relu et expliqué

Dans un entretien au Figaro [1], le président russe réplique au projet américain de système antimissile en menaçant de pointer ses propres engins sur des cibles en Europe. Nos confrères du Figaro ont laissé échapper des points très précis dans les propos de Poutine qui sont bien plus préoccupants que les missiles pointés vers l’Europe. Nous avons donc décidé de publier cet entretien en y incluant des notes IRAN-RESIST.


2 - 09.03.2007
Iran – 8 Mars : Shirin Ebadi a lancé un appel très ambigu (décodages)

Après 4 ans de déclarations très fidèles à la révolution islamique et un clin d’œil négationniste (chez Ardisson : le détail historique), finalement, Shirin Ebadi, la lauréate musulmane et accessoirement iranienne a délaissé ses actions en faveur des talibans enfermés à Guantanamo pour faire un appel en faveur des droits des femmes iraniennes. Victoire ? Pas vraiment.




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