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7 - 11.02.2006
La Commémoration de la Révolution & la calculette de l’AFP

La BBC et la NHK annoncent une faible participation au rassemblement du régime. L’AFP annonce une foule impressionnante. Cependant, il n’existe qu’une seule image pour étayer les chiffres avancées par l’AFP. Décodages.


6 - 31.07.2012
Iran : Semaines en images n°231 & 232

Résumé de la situation | Depuis 3 ans, des centaines de milliers de Pasdaran, de Bassidjis, de militaires, des dizaines de milliers de Bazaris, près de 80,000 mollahs de base boycottent aussi bien les manifestations officielles politiques que religieuses : ces actifs d’origine populaire du régime l’ont lâché. Il y a plusieurs raisons à cette rupture : le pays a reculé dans tous les domaines depuis la révolution surtout en économie et en industrie, on est passé des succès et du plein emploi à 60% de chômage, 96% de la population sous le seuil de pauvreté. Les études et les soins jadis gratuits et de bonne qualité sont devenus payants voire chers et de mauvaise qualité. Par ailleurs, les ayatollahs, alliés historiques de la Grande-Bretagne, ont permis à ce pays de retrouver sa mainmise sur le sous-sol iranien (or, cuivre, pétrole) en lui accordant des contrats d’exploitation de longue durée (qui hypothèquent les chances d’indépendance économique du pays pour longtemps).

De plus, tous les Iraniens savent que les ayatollahs (pro-britanniques) ont accédé au pouvoir en 1979 en aidant les pions islamistes de Washington (notamment l’OMPI) à renverser le Shah, puis en éliminant ces derniers.

Washington cherchait à islamiser l’Iran pour en faire une base pour conquérir l’Asie Centrale avec l’Islam. Il pouvait ainsi dépasser la Grande-Bretagne, leader mondial d’exportation pétrolière depuis 1906. En prenant le pouvoir au détriment de ses pions, les mollahs ont agi pour leur propre compte, mais ont aussi aidé leurs protecteurs britanniques à garder le contrôle du marché pétrolier mondial.

Depuis, Washington tente d’affaiblir graduellement l’économie iranienne pour provoquer des pénuries et générer un risque de soulèvement afin d’amener les mollahs à demander grâce en acceptant un rapprochement, le retour des pions islamistes de Washington dans le jeu et un transfert des pouvoirs à ses pions via une révolution de couleur. Mais en parallèle, Washington a toujours permis à ses partenaires stratégiques comme la Turquie de signer des contrats avec les mollahs pour éviter la chute de l’islamisme. Les mollahs ont toujours accepté ces contrats, mais ont toujours refusé tout apaisement avec Washington quels que soient les cadeaux, les sanctions ou les menaces. Ils ont aussi sans cesse parlé d’une guerre régionale et de fermeture du détroit pétrolier d’Ormuz pour forcer Washington à reculer ou d’accepter un arrangement.

L’intérêt britannique est de préserver ce régime dans une ligne hostile aux Américains pour contrecarrer leurs projets régionaux. Les Britanniques aident d’ailleurs économiquement les mollahs à contrer les Américains. Mais ils doivent aussi surveiller les mollahs et les empêcher de chercher un arrangement avec Washington. C’est ainsi qu’on les voit souvent fustiger les menaces terroristes, nucléaire ou balistique des mollahs, mais il n’y a jamais eu une rupture des contrats pétroliers ou miniers en représailles car le but n’est pas de nuire aux intérêts britanniques, mais remonter l’opinion américaine contre l’apaisement avec les mollahs. De nombreux pays qui ont besoin d’un Iran anti-américain aident aussi les mollahs. Ainsi comme au début du XXe siècle, l’Iran est devenu la scène d’une guerre froide entre les grandes puissances qui ont des visées pétrolières et colonialistes. En somme, il n’y a rien qui puisse être profitable au peuple avec ce régime au pouvoir d’où la rupture des subalternes issus du peuple comme les Pasdaran.

Dès les premiers signes de cette rupture, le régime (réduit à ses hauts dirigeants –réunis au sein du Conseil de Discernement de l’intérêt du régime-, ses hauts responsables, ses hommes d’affaires et ses hommes de main) était fragilisé, mais il n’était pas immédiatement menacé car les Pasdaran ont une structure cloisonnée comme un service secret, en dehors des vétérans de la guerre Iran-Irak, principalement impliqué dans la direction et fidèles au régime, ses membres plus jeunes ne se connaissent pas et se méfient les uns des autres. Le régime était à l’abri donc d’un coup d’Etat immédiat, mais la caste dirigeante devait agir vite.

Rafsandjani, le directeur et fondateur du Conseil de Discernement de l’intérêt du régime (CDIR), a d’abord misé sur la propagande pour nier la rupture des Pasdaran. Ce manipulateur qui avait jadis mis en place le faux réformateur Khatami (issus des services secrets) pour amadouer Washington, puis mis en place Ahmadinejad pour jouer la menace après l’échec du faux apaisement de Khatami, a eu une nouvelle idée compliquée en 2009 : une révolution de couleur, Mouvement Vert (en référence à l’Islam) et dirigé par son ami Moussavi, un Khomeyniste pur et dur pour donner une légitimité démocratique absolue au régime afin de contraindre moralement Washington à cesser ses sanctions.

Tout était très bien pensé : les journalistes européens étaient invités pour raconter l’affaire. La BBC donnait le tempo... Mais le peuple autorisé à manifester a dévié de la ligne pour scander des slogans hostiles au régime… Le régime était déstabilisé. On parlait alors d’un ralliement des Pasdaran à cette contre-révolution, mais cela n’a pas eu lieu car Washington, hostile à la laïcité iranienne, et l’Europe (partenaire du régime) n’ont pas soutenu le peuple iranien. Les Occidentaux ont plutôt laissé le régime rétablir l’ordre avec ses hommes de main et des rumeurs anxiogènes de répression sanglantes rediffusées par la BBC ou la Voice of America. Par la suite, Washington a aussi inventé ses propres verts pour ne laisser aucune chance à une autre contre-révolution. On a voulu enfermer les Iraniens à double tour, mais grâce à la passivité complice des Pasdaran, ils ont pu exprimer leur rejet du régime en célébrant l’anniversaire du Reza Shah Pahlavi (père du dernier Shah), vénéré en Iran pour son patriotisme et sa laïcisation des structures de l’Etat qui a propulsé l’Iran dans l’ère moderne. Il
est alors devenu clair que le peuple et les Pasdaran regardaient dans la même direction et envisageaient une contre-révolution laïque.

Les hommes d’affaires du régime ont paniqué car le peuple pouvait renverser le régime et les lyncher ou encore les dirigeants fragilisés pouvaient négocier une fuite sécurisée avec les Américains et les laisser seuls face au peuple. Ils ont commencé à brader leurs avoirs pour acheter de l’or et des dollars afin de quitter le pays au plus vite. Cette nouvelle vague de rupture a déstabilisé Rafsandjani au sein de la caste dirigeante. Il a dû céder la direction générale et la justice à ses adversaires et ennemis, les frères Larijani, mais il a gardé quand même un partie du pouvoir grâce à son réseau et des pions comme Ahmadinejad et ses ministres. Les Larijani devaient trouver des solutions pour les ruptures, mais ils ont surtout utilisé le pouvoir judiciaire pour attaquer le Clan Rafsandjani et éliminer ses pions du jeu, notamment les ministres chargés du contrôle des négociations avec Washington à un moment où il était devenu évident que la seule option restante était de marchander des garanties de sécurité en échange d’un transfert rapide des pouvoirs vers les pions de Washington.

Pour Washington, cette guerre interne était une bénédiction. Il a utilisé la menace de remaniement des notations AAA pour pousser les Européens qui possèdent (via des contrats d’exploitation) 60% de la production iranienne à renoncer à leurs achats de la part iranienne de la production à partir du 1er juillet 2012. Sans toucher l’économie, ce retrait pouvait démoraliser les derniers collaborateurs du régime et accélérer les ruptures, les mollahs ont tenté de relancer le Mouvement Vert ou de provoquer une escalade dissuasive. ils ont échoué dans les deux cas. Un mois avant cette date limite du 1er juillet, ils ont accepté de négocier pour geler l’embargo. Cet accord était le signe de la faiblesse du régime et a de facto amplifié la panique interne. Tous les hauts responsables politiques ont rompu d’un coup avec le régime. Pour les dirigeants, le régime était condamné : la guerre entre Larijani et Rafsandjani pour le contrôle des négociations finales est devenue plus rude. Les deux chefs ont sacrifié des pions importants. D’autres ont quitté le régime déçus par la rapacité de leurs chefs.

Washington a évoqué la possibilité d’un embargo aérien et maritime, synonyme de pénuries lourdes et forts risques d’émeutes ! Le régime était condamné. La Chine qui lui achète 35% de ses barils a annoncé l’arrêt de ses achats pétroliers dès le 1er juillet au prétexte que les Européens ne pouvaient plus assurer ses cargos pétroliers. Les Indiens (alliés de Washington) qui achètent près de 20% des barils iraniens ont dit la même chose. Le régime n’allait pas perdre un peu de ses revenus, mais au moins 50% de ses revenus ! Le régime devait plier ou allait vers une pénurie immédiate suivie d’une explosion sociale. Larijani a tenté de relancer la fausse opposition interne pour contrôler le soulèvement à venir, il n’y est pas parvenu.

Larijani a également offert le secteur bancaire du pays aux officiers supérieurs des Pasdaran qui ont rompu avec le régime, mais ils ont ignoré son invitation. Larijani aux abois a alors affirmé qu’il serait prêt à reprendre la rémunération des Pasdaran, suspendue depuis plusieurs mois ! Il a ainsi révélé la rupture assumée des Pasdaran. Cela a libéré les hésitants : le régime n’a pas rassemblé ses 7400 mollahs-juges pour la Semaine du Pouvoir Judiciaire, au même moment, les habitants de la ville religieuse de Qom ont attaqué et sévèrement molesté une patrouille de la milice d’Ershad (la bonne conduite islamique) alors qu’elle avait arrêté une « jeune femme mal voilée ». Le régime esseulé et menacé se fissurait de toute part.

L’entrée en vigueur des sanctions pétrolières européennes le 1er juillet 2012 a fait entrer le régime dans l’ère de la pénurie. Avant même les premiers effets de ces sanctions, la bourse a chuté et le dollar et l’or sont montés en flèche ! Les associés du régime avaient donc commencé à vendre encore des actions pour acheter des dollars ou de l’or afin d’être prêts à fuir. Larijani a alors parlé de tirs de missiles et de fermeture du détroit d’Ormuz pour intimider l’Occident. Pour ses derniers collaborateurs, ils persistaient dans une mauvaise voie : la panique s’est amplifiée. Mais ses menaces n’ont rien donné, il était dans une impasse, il devait aller plus loin (en coulant par exemple un cargo européen). La panique interne a encore augmenté. Les Britanniques ont rassuré les derniers associés du régime en faisant état d’un sondage évoquant l’hostilité de 82% des serviteurs du régime à la fermeture du détroit d’Ormuz.

Les Européens ont esquivé les menaces de fermeture d’Ormuz pour ne pas être obligés d’augmenter leurs sanctions. Les Américains ont puni les mollahs en demandant au Kenya de rompre ses achats pétroliers en Iran et ils ont aussi envoyé Kofi Annan en Iran pour inviter les mollahs à jouer un rôle de modérateur en Syrie afin de neutraliser durablement de nouvelles tentatives d’escalades tactiques et aussi pour les engager dans leur apaisement tactique (nécessaire pour revenir en Iran avec leurs pions).

En début de la semaine dernière, Larijani qui ne parvenait pas à trouver la solution s’est éclipsé. Rafsandjani a profité du vide pour parler ouvertement de la fermeture d’Ormuz et d’attaques contre les pétroliers en exhibant des répliques iraniennes du missile russe Cornet. Mais il n’est pas parvenu à intimider Washington et à changer la donne. Il est alors devenu clair que le régime n’avait aucun moyen d’échapper aux sanctions et à la capitulation quel que soit son timonier. Les associés du régime allaient donc tout perdre et peut-être sacrifier par leurs dirigeants. Ils se sont précipités vers les échoppes des cambistes pour acheter de l’or et des dollars au point que le dollar a rapidement manqué. Le régime n’a pas réinjecté plus de dollars sur le marché pour calmer la panique, il a préféré étouffer la flambée par manque de carburants. Mais en agissant ainsi il a laissé supposer qu’il manquait de dollars (ce qui est d’ailleurs vrai). Cela a renforcé les doutes sur sa capacité d’approvisionner le marché intérieur. Ses derniers compagnons ont pris d’assaut les magasins de distribution des produits alimentaires pour faire des réserves. Peu après l’ouverture des magasins, on ne trouvait plus de poulet en Iran. Les gens stockaient vraisemblablement en supposant que le pays allait vers des pénuries.

Il faut cependant préciser que depuis des années, près de 85% des Iraniens vivent sous le seuil de pauvreté et du fait de leurs revenus trop bas et d’absence d’économies, ils vivent au jour le jour et ne consomment pratiquement plus de viandes rouges ni du poulet, mais ses abats notamment le foie et les rognons. Depuis l’abaissement forcé du pouvoir d’achat (pour habituer le peuple à vivre en pénurie), on est passé à 96% de pauvres.

De fait, on peut dire que la pénurie du poulet n’a pas été provoquée par tous les Iraniens, mais le petit nombre encore à l’aise grâce à sa proximité avec le régime. En fait, la peur de la pénurie chez les riches, les a poussés à stocker, ce qui a provoqué une pénurie immédiate pour tout le monde y compris les consommateurs d’abats ! Le prix du poulet est alors monté en flèche atteignant les 7000 tomans le kilo (près de 21000 tomans le poulet ou 10% du salaire d’un Iranien moyen).

Le régime a promis du "poulet bon marché" à 4700 tomans (près de 13000 tomans le poulet ou 7% du salaire d’un Iranien moyen). Il ne visait certainement pas les Iraniens moyens, mais ses derniers compagnons. Il a aussi parlé d’une maladie mortelle touchant les abats pour garder les Iraniens moyens loin de points de vente. Cela n’a pas empêché tout le monde de suivre les variations du prix de poulet. Comme jadis le prix de l’or et du dollar, le prix du poulet est devenu un indicateur des difficultés du régime et de la panique de ses derniers compagnons.

Vers la fin de la semaine dernière, pour éviter un rapprochement avec Washington, les ministres liés à Rafsandjani ont demandé à Kofi Annan d’agir conformément à sa fonction onusienne en s’opposant à l’ingérence des Etats-Unis en Syrie. Annan ne pouvait pas contredire les mollahs. Il a dû battre en retraite. Téhéran avait battu Washington à son propre jeu. Washington a regretté l’envoi de Kofi Annan en Iran et pour nier son propre échec, il a critiqué Kofi Annan et a aussi décidé de punir le régime en incitant la Turquie à ne plus payer ses factures en dollar. Washington a aussi annoncé des sanctions à l’encontre de l’Etat insulaire de Tuvalu (ancienne Ellice Island), faisant partie de la couronne britannique, pour avoir permis à 22 des 85 pétroliers iraniens d’appareiller sous son drapeau. Washington a montré qu’il surveillait bien les mollahs et qu’il avait encore des moyens pour alourdir sa pression. La panique a augmenté en Iran. Le queue pour acheter du poulet se sont rallongés. Pour calmer la crise, Rafsandjani a alors répandu la rumeur qu’il était parvenu à un accord avec Washington sur la base d’un compromis accepté par le Guide. Les Larijani ont y vu une tentative contre leur pouvoir. Ils ont critiqué l’illégalité de son initiative. Le Guide devait rejeter ce compromis dans une grande déclaration face à des responsables, il n’a pas pu réunir cette assemblée, le cafouillage et le manque de troupes ont amplifié la panique interne. La demande de poulets a continué. Le régime n’est pas parvenu à approvisionner le marché. La pénurie subsistait.

Washington pouvait exploiter cette crise : il a publié la liste de tous les cargos pétroliers du régime pour montrer qu’il avait encore la possibilité de durcir le ton, mais qu’il lui laissait l’opportunité de capituler. Il a aussi évoqué de nouvelles sanctions directes avant de réaffirmer sa foi dans sa politique de sanctions et de dialogue. Le régime allait subir une guerre d’usure économique plus dure. Les Britanniques ont alors mis l’accent sur le savoir faire nucléaire militaire acquis par les mollahs en 2008, leur fournissant un moyen de provoquer une escalade pour obtenir une capitulation américaine. Washington a ignoré l’annonce britannique. Mais il a aussi décidé de le contrer durablement en faisant annoncer par un de ses experts, David Albright, que l’on pouvait « saboter les usines nucléaires du régime à distance avec des virus informatiques » : Washington insinua qu’il pouvait casser toutes les tentatives d’escalade en annonçant une attaque de virus. Il a ainsi montré qu’il avait trouvé toutes les excuses pour continuer sa guerre d’usure économique.

Cette semaine, le régime devait parvenir à calmer la pénurie ou parvenir à rassurer les siens (en montrant des policiers ou en parvenant à mettre en avant sa capacité à fermer Ormuz. Il n’y est pas parvenu. De plus, Washington a aussi joué la carte de l’intimidation en évoquant une frappe punitive. L’insuccès du régime et sa vulnérabilité à une attaque ont paniqué ses derniers compagnons. Il y a eu une nouvelle ruée vers l’or et la frénésie du stockage a gagné d’autres aliments de base comme le riz ! Le régime a tenté de rassurer ou d’intimider ses compagnons agités en parlant des ses exploits policiers, en évoquant de nombreuses pendaisons, en évoquant la poursuite des procès contre les hommes d’affaires pour les calmer et enfin, signe de rupture avec ses compagnons en instance de fuite, il a annoncé que bientôt les voyageurs n’auraient plus le droit d’emporter des devises avec eux-mêmes ce qui revient à interdire tout voyage... Il est ainsi entré en conflit avec ses derniers compagnons, il a amplifié la panique et la frénésie du stockage du poulet. Washington a accentué ses pressions pour malmener les mollahs et les amener à plier.

Par ailleurs, le dernier jour de la semaine, le vendredi 20 juillet, débutait le Ramadan. L’année dernière, les mosquées étaient restées plutôt vides et par ailleurs, le régime n’était pas parvenu à rassembler ses hauts responsables autour du Guide. Avec les ruptures subies cette année, il redoutait des boycotts plus importants révélant davantage son isolement, encourageant de nouvelles ruptures... Washington a encore augmenté sa pression.

Cette semaine, le régime n’est ainsi pas parvenu à régler ses problèmes et la situation lui échappait complètement, les crises ont perduré donnant un aspect crépusculaire à la situation. Les images de la semaine le montrent parfaitement.

On sait que par la suite, les Iraniens ont manifesté dans les rues aux cris de « Mort à la république Islamique » et l’on n’a vu aucun Pasdaran ou Bassidjis donner l’assaut.

En raison de cette actualité ultra importante et censurée en Occident (notamment par France 24), nous avons décidé de rallonger le format habituel et présenter un numéro double de 2 semaines. Cela permettra aussi de combler le retard d’une semaine provoquée par la difficulté d’analyser les crises internes apparues en juin dernier au moment de la reprise du dialogue sous l’effet de la peur des présentes sanctions. En conséquence, voici donc les images de deux semaines de crises graves et de convulsions pour le régime agonisant des mollahs.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG


6 - 25.07.2012
Iran : La semaine en images n°230

Rappel des faits (inédit) + la semaine dégulinguée | Il y a une semaine, le régime devait organiser l’anniversaire du Mahdi, le sauveur des chiites, il n’a même pas pu mobiliser 250 personnes dans l’ensemble du pays. Le régime a été boycotté par les centaines de milliers de Pasdaran, de Bassidjis, de militaires, des dizaines de milliers de Bazaris et de mollahs de base ainsi que les membres de leur famille !

Ce n’est pas la première fois. Depuis 3 ans, ces actifs populaires du régime boycottent aussi bien les manifestations officielles politiques que religieuses, ils ont lâché le régime.

Il y a plusieurs raisons à cette rupture : le pays a reculé dans tous les domaines depuis la révolution surtout en économie et en industrie, on est passé des succès et du plein emploi à 60% de chômage, 96% de personne sous le seuil de pauvreté. Les études et les soins jadis gratuits et de bonne qualité sont devenus payants voire chers et de mauvaise qualité. Par ailleurs, les ayatollahs, alliés historiques de la Grande-Bretagne, ont permis à ce pays de retrouver sa mainmise sur le sous-sol iranien (or, cuivre, pétrole) en lui accordant des contrats d’exploitation de longue durée (qui hypothèquent les chances d’indépendance économique du pays pour longtemps).

De plus, tous les Iraniens savent que les ayatollahs (pro-britanniques) ont accédé au pouvoir 1979 en aidant les pions islamistes de Washington (notamment l’OMPI) à renverser le Shah, puis en éliminant ces derniers.

Washington cherchait à islamiser l’Iran pour en faire une base pour conquérir l’Asie Centrale avec l’Islam. Il pouvait ainsi dépasser la Grande-Bretagne, leader mondial d’exportation pétrolière depuis 1906. En prenant le pouvoir au détriment des islamistes américains, les mollahs ont agi pour leur propre compte, mais ont aussi aidé leurs protecteurs britanniques à garder le contrôle du marché pétrolier mondial.

Depuis, Washington tente d’affaiblir graduellement l’économie iranienne pour provoquer des pénuries et générer un risque de soulèvement afin de forcer les mollahs à adoucir leur position pour que ses pions puissent revenir en Iran et prendre le pouvoir de l’intérieur (via une révolution de couleur). L’intérêt des mollahs est de refuser tout apaisement avec Washington quelles que soient les sanctions qui pèsent sur les Iraniens. Les mollahs doivent aussi tout entreprendre pour faire reculer Washington et parvenir à un arrangement.

L’intérêt britannique est de préserver ce régime dans une ligne hostile aux Américains pour contrecarrer leurs projets régionaux. Les Britanniques doivent aider les mollahs à contrer les Américains. Mais ils doivent aussi surveiller les mollahs et les empêcher de parvenir à un arrangement qui les éliminerait du jeu. C’est ainsi qu’on les voit souvent fustiger les menaces terroriste, nucléaire ou balistiques des mollahs, mais il n’y a jamais eu une rupture des contrats pétroliers ou miniers en représailles car le but n’est pas de nuire aux intérêts britanniques, mais remonter l’opinion américaine contre l’apaisement avec les mollahs. De nombreux pays qui ont besoin d’un Iran anti-américain aident les mollahs à contrer les sanctions et aident Londres à maintenir leur image exécrable. Ainsi comme au début du XXe siècle, l’Iran est devenu la scène d’une guerre froide entre les grandes puissances qui ont des visées pétrolières et colonialistes. En somme, Il n’y a rien qui puisse être profitable au peuple avec ce régime au pouvoir d’où la rupture des subalternes issus du peuple comme les Pasdaran.

Dès les premiers signes de cette rupture, le régime (réduit à ses hauts dirigeants – la caste dirigeante réunie au sein du Conseil de Discernement de l’intérêt du régime-, ses hauts responsables, ses hommes d’affaires et ses hommes de main) était fragilisé, mais il n’était pas immédiatement menacé car les Pasdaran ont une structure cloisonnée comme un service secret, ses membres ne se connaissent pas et se méfient les uns des autres. Le régime était à l’abri d’un coup d’Etat immédiat, mais la caste dirigeante devait agir vite.

Rafsandjani, le directeur et fondateur du Conseil de Discernement de l’intérêt du régime (CDIR), a d’abord misé sur la propagande pour nier la rupture des Pasdaran. Ce manipulateur qui avait jadis mis en place le faux réformateur Khatami (pour amadouer Washington), puis mis en place Ahmadinejad pour jouer la menace après l’échec du faux apaisement de Khatami, a eu une nouvelle idée compliquée : une révolution de couleur sous le nom du Mouvement Vert (en référence à l’Islam) et dirigée par son ami Moussavi, un Khomeyniste pur, membre du CDIR pour donner une légitimité démocratique absolue au régime afin de contraindre moralement Washington à cesser ses sanctions.

Tout était très bien pensé : les journalistes européens étaient invités pour raconter l’affaire. La BBC donnait le tempo avec les meilleurs reportages ! Mais le peuple autorisé a dévié de la ligne pour scander des slogans hostiles au régime… On parlait alors d’un ralliement des Pasdaran à cette contre-révolution, mais cela n’a pas eu lieu car Washington, hostile à la laïcité iranienne, et l’Europe (partenaire du régime) n’ont pas soutenu le peuple iranien. Ils ont plutôt laissé le régime rétablir l’ordre avec ses hommes de main et des rumeurs anxiogènes de répression sanglantes rediffusées par la BBC ou la Voice of America. Les faux opposants verts sont restés silencieux avant de s’installer en Europe dont certains à Londres [1] ou en Europe pour simuler un soi-disant exil ! Washington a aussi inventé ses propres verts pour ne laisser aucune chance à une autre contre-révolution.

On a voulu enfermer le peuple iranien à double tour, mais grâce à la passivité complice des Pasdaran, il a pu à nouveau manifester contre le régime en célébrant le 15 mars 2011 l’anniversaire du Reza Shah Pahlavi (père du Shah), vénéré pour sa laïcisation du pays au siècle dernier. Washington gêné a parlé d’un soutien à l’islamiste Moussavi ! L’Europe, notamment la France, a fait de même. Mais il était clair que les Pasdaran et le peuple envisageaient une contre-révolution laïque. Les hommes d’affaires du régime ont paniqué car le peuple pouvait renverser le régime et les lyncher ou encore les dirigeants fragilisés pouvaient négocier une fuite sécurisée avec les Américains et les laisser seuls face au peuple. Ils ont commencé à brader leurs avoirs pour acheter de l’or et des dollars afin de quitter le pays au plus vite.

Cette nouvelle vague de rupture a déstabilisé Rafsandjani au sein de la caste dirigeante. Il a dû céder sa place aux frères Larijani, mais en gardant quand même le pouvoir via son pion Ahmadinejad. Les Larijani, nouveaux patrons de la caste dirigeante, devaient trouver des solutions pour la rupture des Pasdaran, pour la panique des hommes d’affaires et pour les sanctions. Mais ils ont continué les solutions utilisées par Rafsandjani, en revanche, ils ont utilisé leur contrôle sur le pouvoir judiciaire pour régler des comptes avec Rafsandjani ou pour éliminer ses pions du jeu, notamment les ministres chargés du contrôle des négociations avec Washington à un moment où il est devenu évident que la seule option restante est de marchander des garanties de sécurité en échange d’un transfert rapide des pouvoirs vers les pions islamistes de Washington.

Pour Washington, cette guerre interne était une bénédiction, il devait exploiter la crise interne. Il a utilisé la menace de remaniement des notations AAA pour pousser les Européens à annoncer un embargo sur l’achat du pétrole iranien à partir du 1er juillet 2012. Ces derniers ont accepté car ils ont surtout des contrats d’exploitation, ils possèdent les barils produits en Iran et n’achètent que moins de 10% des « barils iraniens ». Leur embargo n’allait donc pas bouleverser la situation du régime ou leurs propres avoirs en Iran. Les mollahs trop affaiblis par les précédentes sanctions ont accepté la reprise du dialogue pour geler la menace de l’embargo du 1er juillet 2012. Rafsandjani dont les pions contrôlent les postes de négociations a proposé un marchandage car cela servait ses intérêts. La base a compris que l’économie iranienne était à bout de souffle. Les dirigeants pouvaient céder. Tous les responsables subalternes politiques ont rompu d’un coup avec le régime. La Chine a lâché le régime en diminuant ses investissements ! Tout allait mal, les Larijani étaient certains que la fin était proche, mais étant exclus des marchandages, ils se sont opposés à tout compromis tout en accentuant leur guerre judiciaire contre les pions de Rafsandjani chargés des négociations pour les écarter et prendre leur place. Les deux parties sont entrées en guerre. Les pions tombaient sacrifiés par les gros bonnets. Les derniers collaborateurs du régime ont vu que leurs dirigeants voulaient négocier pour eux-mêmes. Ils ont aussi pris leur distance.

Début juin, un mois avant les nouvelles sanctions, Washington a diffusé des rumeurs évoquant un embargo américain aérien et maritime, synonyme de pénuries lourdes et forts risques d’émeutes ! Le régime était condamné. La Chine qui lui achète 35% de ses barils a annoncé l’arrêt de ses achats pétroliers dès le 1er juillet au prétexte que les Européens qui assuraient ses cargos ne pourraient plus lui rendre ce service ! Les Indiens (alliés de Washington) qui achètent près de 20% des barils iraniens ont dit la même chose. Le régime n’allait pas perdre 10% de ses revenus, mais 65% de ses revenus ! La caste dirigeante devait plier ou allait vers une pénurie immédiate suivie d’une explosion sociale. La panique a de nouveau gagné ses derniers compagnons. La caste dirigeante devait plier ou allait vers une pénurie immédiate suivie d’une explosion sociale. La panique a regagné ses derniers compagnons. La caste dirigeante devait montrer qu’elle a le moyen de résister à une contre-révolution. Son patron Ali Larijani a fait ouvertement appel aux Pasdaran en leur offrant le secteur bancaire du pays. Ils ont ignoré son invitation. Larijani était ridiculisé. Il pouvait sauter et se retrouver à la merci de Rafsandjani. Larijani aux abois a alors affirmé qu’il serait prêt à reprendre la rémunération des Pasdaran suspendue depuis plusieurs mois ! La Gaffe : dans sa panique, Ali Larijani a révélé la rupture assumée des Pasdaran. Cela a libéré les hésitants : le régime devait alors rassembler ses 7400 mollahs-juges pour la Semaine du Pouvoir Judiciaire, ces derniers l’ont boycotté. Au même moment, les habitants de la ville religieuse de Qom ont attaqué un groupe de miliciens chargés de faire respecter le port rigoureux du voile… Le régime esseulé et menacé se fissurait de toute part.

C’est dans ces terribles conditions que la semaine dernière, le dimanche 1er juillet, l’entrée en vigueur des sanctions a aggravé la panique. Le dollar et l’or sont montés en flèche ! La caste dirigeante devait se montrer forte pour se faire respecter ou pour rassurer ses derniers compagnons affolés. Elle a parlé de tirs de missiles et de fermeture du détroit d’Ormuz car sa seule issue est de faire reculer les Européens. La crise a redoublé car la même politique menée jadis par Rafsandjani contre les Américains avait permis à ces derniers d’adopter de nombreuses sanctions financières contre l’Iran.

A la fin de la semaine dernière, le régime devait organiser l’anniversaire de Mahdi et un nouveau boycott pouvait aggraver encore la crise. Le lundi 2 juillet, les Européens (engagés à contrecœur dans les sanctions) ont proposé de nouvelles négociations pour le mardi 3 juillet à Istanbul. Le régime (dirigé par les Larijani) a accepté tout en reprenant ses pressions sur le clan Rafsandjani qui contrôle des négociations afin qu’il ne profite pas de l’occasion pour des messes basses. L’acceptation du dialogue était un signe de faiblesse, la guerre interne évoquait l’approche de la fin. La base a davantage paniqué.

Le régime a de nouveau parlé de ses tirs de missiles pour calmer cette inquiétude qui peut aussi causer sa perte. Le jour même de la rencontre à Istanbul, les mollahs ont mis en avant leur soutien à Bachar Al Assad, ont tiré des missiles et annoncé le soutien de 30% de leurs députés à la fermeture d’Ormuz. Les Européens ont esquivé l’escalade en ignorant ces menaces. Les Américains ont puni les mollahs par de nouvelles sanctions, mais ils ont aussi souhaité que leur pion Kofi Annan se rende en Iran pour inviter les mollahs à jouer un rôle de modérateur en Syrie afin de neutraliser durablement toute nouvelle tentative d’escalade tactique de leur part et aussi les engager dans leur apaisement tactique (nécessaires pour revenir en Iran avec ses pions).

Bush (que tout le monde a oublié) avait déjà tenté l’apaisement en essayant d’impliquer les mollahs dans la solution de paix en Irak. Les mollahs avaient alors accepté avant de comprendre le piège. Puis Obama avait continué à son arrivée en essayant d’impliquer les mollahs (qui aidaient les Talibans) à faire partie de la solution de paix en Afghanistan. Les mollahs avaient alors tout tenté pour esquiver l’invitation. La demande était devenue pressante. Les mollahs avaient dû accepter à contrecœur avant de redoubler de provocations pour échapper de ce piège. Il était clair que le régime était condamné à multiplier les provocations pour sortir du piège. Ces compagnons étaient par avance déprimés. Les Britanniques ont alors volé à son secours via un site persanophone basé en Angleterre en faisant état d’un sondage évoquant l’hostilité de 82% des serviteurs du régime à la fermeture du détroit d’Ormuz pour rassurer ses derniers compagnons que le régime n’allait pas vers une radicalisation.

Les Britanniques espéraient aussi calmer le jeu avant que le boycott prévisible de l’anniversaire de Mahdi par des centaines de milliers de Pasdaran, de Bassidjis, de militaires, de Bazaris, de mollahs et leur famille ne provoque une nouvelle panique parmi les derniers compagnons du régime. Le boycott a été unanime : le régime n’a même pas pu rassembler 300 personnes dans tout le pays ! La panique apparue avant 1er juillet s’est amplifiée propulsant le dollar vers le haut.

Cette semaine, tout était à refaire. Le régime devait affirmer sa force du régime pour rassurer ses derniers compagnons qu’il peut les défendre face à une éventuelle émeute. Mais le dimanche 9 juillet, il y avait l’anniversaire de la fausse révolte estudiantine de 1998, une autre manipulation ratée de Rafsandjani. Le régime devait énerver les Iraniens pour les encourager à manifester afin que toute future contestation soit de facto reliée à ses opposants internes. Cette prise de risque était nécessaire mais pouvait à nouveau paniquer les siens.

Cette semaine, le régime devait éconduire Kofi Annan, l’émissaire d’apaisement et négociateur des Américains, afin que leurs compagnons ne soient pas convaincus d’un deal à haut niveau et ne les lâchent pas entraînant ainsi leur perte. Mais il devait éviter l’éconduire sans agressivité pour éviter de nouvelles punitions. Cependant contradictoirement, il devait aussi trouver le moyen de provoquer une escalade afin de faire capituler ses adversaires. Le régime avait un programme très contradictoire. Ses amis Anglais étaient à ses côtés, mais Washington le surveillait pour compliquer la situation. Le régime devait trouver des solutions inédites et des diversions inédites pour détourner ses derniers compagnons de ses échecs. Il pouvait facilement déraper et aggraver la crise. Il a tout essayé, mais tout a échoué, et la panique est devenue plus forte. Voici le récit et les images d’une semaine pleine de rebondissements et de catastrophes pour le régime épuisé des mollahs.


5 - 17.03.2016
Iran : Semaine en images n°420
Fuite en avant à l’aveugle !

Nouveau Résumé Historique (écrit le 14.03.2016)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

(que vous pouvez sauter pour aller directement au texte, après le drapeau iranien !)

-1973-1980 : une révolution américaine de couleur islamique
En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser les pétromonarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran via le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

-Les années 80 & 90 : Rafsandjani vs USA
Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, -Khatami- et mis en place une STRATÉGIE DE FAUSSE MODÉRATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain -Rohani-, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la -Russie- alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

-Les années 2000 : Echec des pions de Rafsandjani
Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milice anti-émeute par pauvreté.

-2007 : Sanctions des 5 membres du Conseil de Sécurité
Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires | En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passés.

-2009 : Echec de Rafsandjani & sa fausse Révolution de Couleur
Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures garanties de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures garanties pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERT (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de -Déviation-du-Régime-en-direction-du-peuple- afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

-2013 : la Coalition des vaincus
Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif pour contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre, la Russie mais aussi la France et enfin la Chine ont contré ce plan d’arrangement implicite des Etats-Unis avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève. -On a ainsi assisté à la naissance d’une coalition informelle de-4-grandes-puissances rivales des Etats-Unis et membres permanents du Conseil de Sécurité (que nous appellerons les « 5-1 ».-

Rohani et ses patrons ne pouvaient pas refusé. Ils ont accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause leurs engagements, pour provoquer une crise et retourner dans un bras de fer avec Washington. Mais ils n’y sont pas parvenus. Les sanctions ont persisté. Les pénuries, la récession, les grèves et les ruptures internes se sont amplifiées. La contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile a pu se développer grâce au manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Dès lors, Rohani a souvent été contesté par ses rivaux les Larijani et les Pasdaran. Ils espéraient le virer pour prendre sa place et accéder aux marchandages avec Washington.

Washington a eu peur que ces échecs de Rohani et l’envie de fuite de ses rivaux détruisent le régime islamique utile à ses projets. Il a été même amené à tenter de dédiaboliser les mollahs terroristes en affirmant qu’ils luttaient contre Daesh !

Rohani et ses patrons cléricaux terroristes ont pris cela pour de la faiblesse. Ils se sont approchés de leurs rivaux pour relancer le Mouvement Vert mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaire. Ensemble, ils ont aussi oeuvré pour le retour au terrorisme islamique régional, mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Enfin, ensemble ils ont baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. Mais la Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Le joker tactique énergétique était HS. Le régime n’avait plus aucun joker. La panique interne s’est intensifiée : la bourse a chuté de plus de 80% et le 36e anniversaire de la révolution islamique a été boycotté à 100% ! Rohani et ses patrons devaient plier face à Washington !

-2015 : Signature de l’Accord de Vienne
Washington a alors intensifié ses efforts pour la dédiabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre.

Les intérêts pétroliers des 5-1 étaient en danger. Ces derniers ont su être solidaires. Ils ont relancé le processus de dialogue et ont pu dominer le jeu et neutraliser durablement tout deal avec Washington en imposant aux mollahs, vaincus par leurs échecs, -l’Accord de Vienne- avec de nombreux engagements et un processus d’inspections lourdes sur plusieurs années.

Les mollahs ont encore accepté pour adoucir les sanctions, signer des contrats puis tout remettre en cause afin d’exploser ce front eurasien hostile de 5-1 pour décrédibiliser ce processus onusien et retrouver Washington...

Washington pris au piège ! a tenté d’échapper à la suprématie des 5-1 en émettant des oppositions par son Congrès ! Les 5-1 ont validé leur suprématie par l’adoption de la résolution 2231 au Conseil de Sécurité !

La panique a explosé : tout le monde vendait ! +300% de ventes ! Les ventes ont dépassé selon les sources officielles 1000 milliards tomans alors que 33% des entreprises encore actives à la bourse (dont toutes les plus importantes) avaient été exclues de vente pour limiter la casse. Ce krach a coûté 345 millions dollars d’or ou de devises aux mollahs ! Les tensions internes se sont amplifiées par l’émergence d’un front de jeunes parlementaires(menés par le député milicien Zakani) s’opposant à la gestion exclusive des mollahs.

Washington a proposé implicitement un blanchiment aux mollahs ainsi contestés en leur offrant l’inspection complaisante du site militaire de Parchin par eux-mêmes sous la direction de son pion onusien Amano ! Tous les responsables du régime, y compris les Parlementaires révoltés, ont joué de manière à finir dans l’équation d’un deal avec Washington ! La panique a explosé encore chez les nantis ripoux qui n’auront aucune place avec le retour des pions et les investisseurs américains. Mais l’opération « Amano-Parchin deal » a échoué car Washington ne pouvait accorder des garanties à tous les gens du régime.

Les mollahs désespérés ont fait appel aux chefs Pasdaran pour organiser l’escalade grâce à une bousculade mortelle lors du pèlerinage de Mena à la Mecque au moment où se tenait aussi la 70e l’AG annuelle de l’ONU à NY ! Mais l’opération des Martyrs de Mena a échoué grâce à l’esquive des Saoudiens, de leurs alliés et le reste du monde !

Les mollahs encore plus désespérés n’ont pas hésité de bloquer les négociations sur la Syrie (au détriment de leur allié Assad), afin de se poser en arbitre du jeu et obliger Washington à prendre en compte leurs conditions de reddition. Mais leur plan a encore échoué... Ils ont aussi perdu le soutien de Poutine.

Washington a puni cette fuite en avant des mollahs par un rapport de son pion Amano les accusant formellement d’activités nucléaires militaires entre 2003 & 2009, mais en laissant un flou sur la période courante pour laisser place à un deal.

Les 5-1 ont rappelé leur suprématie légale et onusienne dans le conflit avec les mollahs en entérinant l’Accord contraignant sur le nucléaire sur la base du rapport ambivalent d’Amano.

-2016 : Application tumultueuse de l’Accord de Vienne
Washington a repris la main en accusant les mollahs d’avoir violé la résolution 1929 du Conseil de Sécurité de l’ONU sur les missiles balistiques puis en évoquant de nouvelles sanctions à leur encontre. Il a aussi contré les 5-1 en réduisant la possibilité d’investissements en Iran par la limitation des visas de voyage pour leurs citoyens businessmen vers son territoire ! Les Français et les Anglais ont rejoint l’accusation pour ne passe laisser Washington mener le jeu et déblayer le terrain pour ses propres investisseurs. Les Russes et les Chinois ont laissé faire pour la même raison !

Sur un fond de récession, de contestation, mais aussi de boycotts populaires et internes de leurs événements, ils ont commencé à appliquer avec réticence les engagements pris à Vienne tout en cherchant à diviser les 5-1 avec des offres commerciales ou à engendrer une escalade régionale avec Washington par des provocations ! Les deux interlocuteurs (5-1 & États-Unis) n’ont pas cédé. Le régime tout entier s’était ainsi retrouvé dans un processus de capitulation lente.

Les chefs Pasdaran ont mis en avant leur puissance balistique pour engendrer la provocation qui échappait aux mollahs et leurs pions Rohani et Zarif. Ali Larijani a créé la coalition des fondamentalistes pour s’emparer du processus de négociations accaparé par le clergé. Les mollahs ont pris la direction de cette coalition en menaçant ses membres d’invalider leur candidature.

Mais l’incapacité de l’ensemble de ses groupes à mobiliser lors du conflit diplomatique avec l’Arabie Saoudite a rappelé à tous la nécessité de reprendre leur effort pour trouver une porte de sortie sécurisée du pays ! Ils devaient y arriver avant l’anniversaire de la révolution islamique qui est devenu la vitrine de leur impopularité !

Les mollahs étaient à court d’idées de provocation, les chefs Pasdaran ont tenté de dominer le jeu par la relance de la menace contre les pétroliers occidentaux. Ils ont capturé deux patrouilleurs américains, mais ils n’ont pas osé continuer en raison de la présence menaçante des porte-avions USS Truman et Charles de Gaulle.

Washington a profité de leur échec pour leur proposer la libération de ses soldats afin de les remercier pour « leur sens de responsabilité qui avait permis de préserver la paix régionale obtenue grâce au modéré Rohani », laissant entrevoir la possibilité de les réhabiliter, afin de les rassurer qu’ils pourraient quitter le pays sans danger pour leur vie ! Les Chefs Pasdaran ont cessé d’exhiber leurs missiles, mais les mollahs n’étaient pas ravis de se retrouver ainsi déclassés.

Les Chinois ont aussi eu peur que l’alliance américaine avec Rohani et les Pasdaran recyclés puisse accélérer la transition vers une République islamique américanisée. Ils ont annoncé la visite de leur président en Iran dès l’application de l’Accord-cadre pour une alliance avec les mollahs (le grand perdant de l’alliance) !

Washington les a doublés grâce à son pion européen Mogherini pour une rencontre à Vienne avec Zarif afin de régler les détails du deal en cours et aller vers un recyclage des mollahs par la libération de plusieurs prisonniers (espions) irano-américains. Les mollahs ont exploité l’intérêt des Chinois pour un nouveau chantage leur permettant de passer avant les chefs Pasdaran. Ces derniers ont repris leurs menaces pour rester en tête. Washington a arrêté son procédé de recyclage et a repris les menaces contre les mollahs mais aussi les chefs Pasdaran !

Les Chinois ont alors exigé une relation stratégique de 25 ans, mais les mollahs n’ont pas accepté de peur de perdre leurs avoirs personnels dans les banques occidentales. Ils se sont tournés vers la France pour monnayer son soutien en échange de contrats intéressants. Mais la France a profité de leur détresse pour les dépouiller sans leur accorder le moindre soutien !

Les chefs Pasdaran ont alors révélé que Rohani avait dépensé la quasi-totalité des avoirs dégelés sans rien obtenir en échange ! Ils ont aussi pris leur distance avec le clergé à l’occasion de l’anniversaire du retour de Khomeiny en Iran tout en insistant sur leur identité de révolutionnaire islamique, se plaçant en faveur d’une nouvelle République islamique militariste (ou « non Khomeyniste » qui peut signifier pro-américaine) ! Les « fondamentalistes » opposés à Rohani ont repris leurs critiques à son égard ! Rafsandjani a aussi remis en cause l’autorité du clergé (qui avait mal joué en misant sur l’efficacité de Rohani). La panique a redémarré plus fort car Rohani avait dépensé les dollars que les nantis souhaitent obtenir !

À quelques jours de l’anniversaire de la révolution islamique, craignant son boycott, les mollahs se sont tournés vers Moscou, mais n’ont obtenu aucun soutien leur permettant de négocier avec Washington.

Les mollahs ont apporté leur soutien aux fondamentalistes, leur offrant une part de pouvoir pour les dissuader de pactiser les Pasdaran et aussi pour rassurer les nantis paniqués et ainsi générer une mobilisation forte pour l’anniversaire de la révolution islamique et en faire une journée de plébiscite interne.

Mais cette manœuvre n’a pas réussi à adoucir les fondamentalistes (généralement des hauts gradés Pasdaran cinquantenaires sans clan). Mus par l’urgence d’assurer leurs intérêts, ils sont restés à couteaux tirés avec les mollahs. Par la suite, l’absence de mobilisation pour l’anniversaire de la révolution a exacerbé les divisions. Le clergé a privilégié les « réformateurs » (ex-ultras devenus au fil du temps des super-affairistes partisans d’un deal avec Washington) pour inciter les fondamentalistes à se montrer plus coopératifs ou à défaut, les garder pour amadouer les Occidentaux et avoir les mains libres pour marchander leur fuite avec Washington.

© IRAN-RESIST.ORG
La semaine dernière, lors de la seule semaine de campagne, les nantis paniqués ont rejeté les réformateurs (partisans d’un deal avec Washington). Par ailleurs, ces réformateurs n’ont pas su trouver les répliques pour se défendre et être des bons maitres-chanteurs pour marchander convenablement avec Washington.

Les fondamentalistes enragés par leur exclusion ont aussi révélé plus encore la corruption du clergé. Les chefs Pasdaran ont diffusé ses révélations pour forcer le clergé à les intégrer aux négociations avec Washington.

Le clergé a alors créé une nouvelle tendance politique avec le clan Larijani qui détient le pouvoir judiciaire pour se mettre à l’abri pour aboutir à un Parlement divisé et un régime en crise permanente afin d’utiliser les tensions internes pour aller vers l’escalade souhaitée sans que les forces qui l’ont généré puissent réclamer un droit pour concurrencer ses droits.

Les fondamentalistes ont vite compris qu’ils devaient jouer le jeu pour avoir un nombre de sièges convenables. Ils ont oublié leur lutte contre la corruption pour se poser en champion de la lutte contre la pauvreté qui touche 99% des Iraniens pour justifier un grand nombre de sièges.

Washington qui n’avait rien compris à ce jeu restait confiant. Londres l’a mis au courant des plans des mollahs. Washington a accusé les réformateurs d’être les complices du régime, mais a maintenu via ses amis suisses le jour des élections. Les mollahs n’ont rien dit pour éviter les polémiques dévoilant leur plan. Mais ils devaient aussi imaginer un mécanisme pour donner l’avantage aux fondamentalistes partisans de rupture de l’accord de Vienne pour parvenir à une escalade bénéfique au régime.

C’est pourquoi, vendredi dernier, le régime a annoncé une participation massive du peuple, pour légitimer la solution à venir, puis a évoqué des premières tendances confirmant un Parlement divisé, mais il s’est gardé de les préciser les tendances, attendant les réactions de Washington, de ses nantis paniqués et de ses fondamentalistes et aussi ses chefs Pasdaran à son plan.

© IRAN-RESIST.ORG
Cette semaine (27 février-4 mars 2016/7-14 Esfand 1394), le clergé devait annoncer les résultats. Il tarda. Tout le monde a compris qu’il hésitait et ne savait que choisir ou encore qu’il marchandait avec les tendances jugés indésirables, mais nécessaires. Au final, on a eu non pas un arc-en-ciel pour un drôle de gloubi-boulga ! Voici le récit en image d’une semaine de doutes déterminants pour l’avenir du régime.

Cette analyse a été diffusée vers Iran le dimanche 13 mars 2016 à 20h via la chaîne indépendante Radio Bidari basée en Suède.


5 - 14.04.2016
Iran : La semaine en images n°424
Le temps des sanctions et des malédictions !

Nouveau Résumé Historique (écrit le 03.04.2016)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

(que vous pouvez sauter pour aller directement au texte, après le drapeau iranien !)

-1973-1980 : une révolution américaine de couleur islamique
En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser les pétromonarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran via le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

-Les années 80 & 90 : Rafsandjani vs USA
Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, -Khatami- et mis en place une STRATÉGIE DE FAUSSE MODÉRATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain -Rohani-, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la -Russie- alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

-Les années 2000 : Echec des pions de Rafsandjani
Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milice anti-émeute par pauvreté.

-2007 : Sanctions des 5 membres du Conseil de Sécurité
Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires | En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passés.

-2009 : Echec de Rafsandjani & sa fausse Révolution de Couleur
Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures garanties de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures garanties pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERT (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de -Déviation-du-Régime-en-direction-du-peuple- afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

-2013 : la Coalition des vaincus
Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif pour contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre, la Russie mais aussi la France et enfin la Chine ont contré ce plan d’arrangement implicite des Etats-Unis avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève. -On a ainsi assisté à la naissance d’une coalition informelle de-4-grandes-puissances rivales des Etats-Unis et membres permanents du Conseil de Sécurité (que nous appellerons les « 5-1 ».-

Rohani et ses patrons ne pouvaient pas refusé. Ils ont accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause leurs engagements, pour provoquer une crise et retourner dans un bras de fer avec Washington. Mais ils n’y sont pas parvenus. Les sanctions ont persisté. Les pénuries, la récession, les grèves et les ruptures internes se sont amplifiées. La contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile a pu se développer grâce au manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Dès lors, Rohani a souvent été contesté par ses rivaux les Larijani et les Pasdaran. Ils espéraient le virer pour prendre sa place et accéder aux marchandages avec Washington.

Washington a eu peur que ces échecs de Rohani et l’envie de fuite de ses rivaux détruisent le régime islamique utile à ses projets. Il a été même amené à tenter de dédiaboliser les mollahs terroristes en affirmant qu’ils luttaient contre Daesh !

Rohani et ses patrons cléricaux terroristes ont pris cela pour de la faiblesse. Ils se sont approchés de leurs rivaux pour relancer le Mouvement Vert mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaire. Ensemble, ils ont aussi oeuvré pour le retour au terrorisme islamique régional, mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Enfin, ensemble ils ont baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. Mais la Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Le joker tactique énergétique était HS. Le régime n’avait plus aucun joker. La panique interne s’est intensifiée : la bourse a chuté de plus de 80% et le 36e anniversaire de la révolution islamique a été boycotté à 100% ! Rohani et ses patrons devaient plier face à Washington !

-2015 : Signature de l’Accord de Vienne
Washington a alors intensifié ses efforts pour la dédiabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre.

Les intérêts pétroliers des 5-1 étaient en danger. Ces derniers ont su être solidaires. Ils ont relancé le processus de dialogue et ont pu dominer le jeu et neutraliser durablement tout deal avec Washington en imposant aux mollahs, vaincus par leurs échecs, -l’Accord de Vienne- avec de nombreux engagements et un processus d’inspections lourdes sur plusieurs années.

Les mollahs ont encore accepté pour adoucir les sanctions, signer des contrats puis tout remettre en cause afin d’exploser ce front eurasien hostile de 5-1 pour décrédibiliser ce processus onusien et retrouver Washington...

Washington pris au piège ! a tenté d’échapper à la suprématie des 5-1 en émettant des oppositions par son Congrès ! Les 5-1 ont validé leur suprématie par l’adoption de la résolution 2231 au Conseil de Sécurité !

La panique a explosé : tout le monde vendait ! +300% de ventes ! Les ventes ont dépassé selon les sources officielles 1000 milliards tomans alors que 33% des entreprises encore actives à la bourse (dont toutes les plus importantes) avaient été exclues de vente pour limiter la casse. Ce krach a coûté 345 millions dollars d’or ou de devises aux mollahs ! Les tensions internes se sont amplifiées par l’émergence d’un front de jeunes parlementaires(menés par le député milicien Zakani) s’opposant à la gestion exclusive des mollahs.

Washington a proposé implicitement un blanchiment aux mollahs ainsi contestés en leur offrant l’inspection complaisante du site militaire de Parchin par eux-mêmes sous la direction de son pion onusien Amano ! Tous les responsables du régime, y compris les Parlementaires révoltés, ont joué de manière à finir dans l’équation d’un deal avec Washington ! La panique a explosé encore chez les nantis ripoux qui n’auront aucune place avec le retour des pions et les investisseurs américains. Mais l’opération « Amano-Parchin deal » a échoué car Washington ne pouvait accorder des garanties à tous les gens du régime.

Les mollahs désespérés ont fait appel aux chefs Pasdaran pour organiser l’escalade grâce à une bousculade mortelle lors du pèlerinage de Mena à la Mecque au moment où se tenait aussi la 70e l’AG annuelle de l’ONU à NY ! Mais l’opération des Martyrs de Mena a échoué grâce à l’esquive des Saoudiens, de leurs alliés et le reste du monde !

Les mollahs encore plus désespérés n’ont pas hésité de bloquer les négociations sur la Syrie (au détriment de leur allié Assad), afin de se poser en arbitre du jeu et obliger Washington à prendre en compte leurs conditions de reddition. Mais leur plan a encore échoué... Ils ont aussi perdu le soutien de Poutine.

Washington a puni cette fuite en avant des mollahs par un rapport de son pion Amano les accusant formellement d’activités nucléaires militaires entre 2003 & 2009, mais en laissant un flou sur la période courante pour laisser place à un deal.

Les 5-1 ont rappelé leur suprématie légale et onusienne dans le conflit avec les mollahs en entérinant l’Accord contraignant sur le nucléaire sur la base du rapport ambivalent d’Amano.

-2016 : Application tumultueuse de l’Accord de Vienne
Washington a repris la main en accusant les mollahs d’avoir violé la résolution 1929 du Conseil de Sécurité de l’ONU sur les missiles balistiques puis en évoquant de nouvelles sanctions à leur encontre. Il a aussi contré les 5-1 en réduisant la possibilité d’investissements en Iran par la limitation des visas de voyage pour leurs citoyens businessmen vers son territoire ! Les Français et les Anglais ont rejoint l’accusation pour ne passe laisser Washington mener le jeu et déblayer le terrain pour ses propres investisseurs. Les Russes et les Chinois ont laissé faire pour la même raison !

Sur un fond de récession, de contestation, mais aussi de boycotts populaires et internes de leurs événements, ils ont commencé à appliquer avec réticence les engagements pris à Vienne tout en cherchant à diviser les 5-1 avec des offres commerciales ou à engendrer une escalade régionale avec Washington par des provocations ! Les deux interlocuteurs (5-1 & États-Unis) n’ont pas cédé. Le régime tout entier s’était ainsi retrouvé dans un processus de capitulation lente.

Les chefs Pasdaran ont mis en avant leur puissance balistique pour engendrer la provocation qui échappait aux mollahs et leurs pions Rohani et Zarif. Ali Larijani a créé la coalition des fondamentalistes pour s’emparer du processus de négociations accaparé par le clergé. Les mollahs ont pris la direction de cette coalition en menaçant ses membres d’invalider leur candidature.

Mais l’incapacité de l’ensemble de ses groupes à mobiliser lors du conflit diplomatique avec l’Arabie Saoudite a rappelé à tous la nécessité de reprendre leur effort pour trouver une porte de sortie sécurisée du pays ! Ils devaient y arriver avant l’anniversaire de la révolution islamique qui est devenu la vitrine de leur impopularité !

Les mollahs étaient à court d’idées de provocation, les chefs Pasdaran ont tenté de dominer le jeu par la relance de la menace contre les pétroliers occidentaux. Ils ont capturé deux patrouilleurs américains, mais ils n’ont pas osé continuer en raison de la présence menaçante des porte-avions USS Truman et Charles de Gaulle.

Washington a profité de leur échec pour leur proposer la libération de ses soldats afin de les remercier pour « leur sens de responsabilité qui avait permis de préserver la paix régionale obtenue grâce au modéré Rohani », laissant entrevoir la possibilité de les réhabiliter, afin de les rassurer qu’ils pourraient quitter le pays sans danger pour leur vie ! Les Chefs Pasdaran ont cessé d’exhiber leurs missiles, mais les mollahs n’étaient pas ravis de se retrouver ainsi déclassés.

Les Chinois ont aussi eu peur que l’alliance américaine avec Rohani et les Pasdaran recyclés puisse accélérer la transition vers une République islamique américanisée. Ils ont annoncé la visite de leur président en Iran dès l’application de l’Accord-cadre pour une alliance avec les mollahs (le grand perdant de l’alliance) !

Washington les a doublés grâce à son pion européen Mogherini pour une rencontre à Vienne avec Zarif afin de régler les détails du deal en cours et aller vers un recyclage des mollahs par la libération de plusieurs prisonniers (espions) irano-américains. Les mollahs ont exploité l’intérêt des Chinois pour un nouveau chantage leur permettant de passer avant les chefs Pasdaran. Ces derniers ont repris leurs menaces pour rester en tête. Washington a arrêté son procédé de recyclage et a repris les menaces contre les mollahs mais aussi les chefs Pasdaran !

Les Chinois ont alors exigé une relation stratégique de 25 ans, mais les mollahs n’ont pas accepté de peur de perdre leurs avoirs personnels dans les banques occidentales. Ils se sont tournés vers la France pour monnayer son soutien en échange de contrats intéressants. Mais la France a profité de leur détresse pour les dépouiller sans leur accorder le moindre soutien !

Les chefs Pasdaran ont alors révélé que Rohani avait dépensé la quasi-totalité des avoirs dégelés sans rien obtenir en échange ! Ils ont aussi pris leur distance avec le clergé à l’occasion de l’anniversaire du retour de Khomeiny en Iran tout en insistant sur leur identité de révolutionnaire islamique, se plaçant en faveur d’une nouvelle République islamique militariste (ou « non Khomeyniste » qui peut signifier pro-américaine) ! Les « fondamentalistes » opposés à Rohani ont repris leurs critiques à son égard ! Rafsandjani a aussi remis en cause l’autorité du clergé (qui avait mal joué en misant sur l’efficacité de Rohani). La panique a redémarré plus fort, car Rohani avait dépensé les dollars que les nantis souhaitent obtenir !

Les mollahs se sont tournés vers les réformateurs (ultras super-affairistes simulant la modération pour parvenir à deal avec Washington) pour inciter les fondamentalistes à se montrer plus coopératifs ou à défaut, les garder pour amadouer les Occidentaux et avoir les mains libres pour marchander leur fuite avec Washington. Mais les réformateurs ont été trop mous pour être utiles !

Le 11 février dernier, le boycott à 100% du 37e anniversaire de la révolution islamique par le peuple et aussi les derniers compagnons du régime a mis en alerte les mollahs. Ils ont opté pour un schéma de Parlement divisé et un régime en crises permanentes afin d’utiliser les tensions internes pour rompre leurs engagements de Vienne et provoquer l’escalade nécessaire pour leur chantage diplomatique sans que les forces qui l’ont permise puissent réclamer un droit pour concurrencer les leurs. Mais les groupes rivaux (les fondamentalistes et Rafsandjani) ainsi instrumentalisés par le clergé ont refusé de jouer le jeu et se sont focalisés sur l’opposition à Rohani, promettant un Parlement hostile à leur propre bénéfice !

Washington, inquiet par le choix du Parlement agité quoiqu’il arrive, a repris ses médiations en se montrant implicitement ouvert à une évolution du régime au lieu d’une révolution de couleur. Ils ont aussi pris les dispositions pour réanimer le projet du gazoduc Nabucco pour obtenir le soutien des Européens et neutraliser les 5-1 et aussi pour rémunérer les mollahs.

Mais l’ouverture même limitée pouvait permettre au peuple de protester et entraîner la chute du régime. C’est pourquoi les mollahs n’ont pas refusé, mais ils ne sont pas revenus à la provocation qui pouvait profiter à leurs rivaux.

Rafsandjani, censé incarner l’ouverture, a profité de ce vide pour menacer les alliés de Washington d’attentats contre leurs gazoducs existants afin de se hisser au premier plan et d’assurer ses propres intérêts.

Les mollahs l’ont puni en condamnant à mort l’un de ses pions, le milicien milliardaire Babak Zanjani. Ceci était aussi un avertissement aux chefs Pasdaran et aux fondamentalistes adeptes de la provocation.

Les chefs Pasdaran excédés par ce geste et les acrobaties sans résultat des mollahs ont annoncé des tirs des missiles hostiles à Washington et à Israël et pour se poser en arbitres des jeux. Les mollahs ont dû saluer ces tirs pour neutraliser la montée en puissance des chefs Pasdaran !

Washington a menacé d’instaurer de nouvelles sanctions en réponse à ses tirs assumés par les mollahs et les Chefs Pasdaran. Le Conseil de Sécurité est intervenu ! Les mollahs et les chefs Pasdaran avaient une occasion pour aller vers l’escalade nécessaire à leurs marchandages, mais ils se sont tous dégonflés ! Il est devenu clair qu’ils ne pouvaient pas dépasser le seuil des menaces ! La panique interne a explosé !

Dans le même temps, les mollahs et les chefs Pasdaran n’ont également pas réussi à mobiliser leurs membres pour empêcher la contestation populaire par des actions anti-voile lors de la Fête du Feu.

Les Chefs Pasdaran et les mollahs se sont tus pour faire oublier leur impuissance ! Les mollahs & Rohani ont fait pire en oubliant les menaces contre Israël, et se montrant ainsi implicitement prêts à accepter un arrangement avec Washington ! Ce dernier leur a proposé un dialogue au Pakistan puis un autre en Autriche (pour rémunérer les Européens et obtenir leur soutien) !

© IRAN-RESIST.ORG
La semaine dernière, tous les Iraniens devaient fêter Norouz. Les mollahs ont mis des thèmes chers à leurs rivaux dans leurs vœux de Nouvel An, pour les rassurer et les calmer, afin d’avoir la paix pour le dialogue d’arrangement à venir en fin de semaine avec les Américains !

Mais leurs rivaux n’ont pas été dupés et ont continué à s’agiter avec l’aide des chefs Pasdaran en cherchant une alliance avec les nantis paniqués. Rafsandjani a choisi la même voie !

Les mollahs ont esquivé en espérant les mettre tous KO vendredi lors des négociations au Pakistan en obtenant leur immunité auprès des Américains et devenant de facto les personnes à suivre. Lors de cette rencontre, ils ont aussi renoncé à leurs menaces et provocations habituelles, mais ils n’ont pas obtenu ce qu’ils voulaient et se sont retrouvés avec le constat que leurs exigences n’étaient pas réalisables. Ils ne pouvaient guère espérer faire mieux en Autriche à moins de plier encore plus l’échine ! Ils allaient donc vers une semaine difficile aussi bien sur le plan national que sur le plan international !

© IRAN-RESIST.ORG
Cette semaine, les mollahs et leurs pions devaient en conséquence expliquer leur échec et proposer mieux, mais certainement pas plus de reculade dans le bras de fer avec Washington, sans quoi ils risquaient une nouvelle crise interne forte. Pire que tout, cette crise pouvait s’exprimer en fin de semaine par le boycott du référendum (truqué) qui les a installés au pouvoir ! Les mollahs ont choisi l’apaisement pour éviter les conflits et ce boycott et la chute du nombre de leurs suiveurs ! Ils ont encore échoué. Voici le récit en images d’une nouvelle semaine de pertes en tout genre pour les mollahs & co.

Cette analyse a été diffusée en persan vers Iran le dimanche 3 avril 2016 à 20h via la chaîne indépendante Radio Bidari basée en Suède.


5 - 20.02.2009
Iran : Le rapport de l’AIEA laisse les mollahs sans voix !

Mohammad El Baradai a publié son nouveau rapport sur les activités nucléaires de l’Iran. Selon lui, l’Iran cherche à acquérir la technologie permettant d’accéder à l’arme atomique afin d’« envoyer un message », mais pas nécessairement à « fabriquer des armes nucléaires ».
| Décodages de cette déclaration inédite |


5 - 21.02.2007
Iran : à propos d’une attaque américaine

Plus l’administration Bush insiste sur la nécessité d’adopter des sanctions bancaires et économiques significatives à l’encontre du régime des mollahs et plus les Européens insistent pour affirmer que l’administration Bush veut lancer une attaque « à base de bombardements » sur l’Iran.


5 - 04.03.2016
Iran : La semaine en images n°418
Instable par choix et par fatalité !

Nouveau Résumé Historique (écrit le 29.02.2016)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

-1973-1980 : une révolution américaine de couleur islamique
En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser les pétromonarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran via le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

-Les années 80 & 90 : Rafsandjani vs USA
Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, -Khatami- et mis en place une STRATÉGIE DE FAUSSE MODÉRATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain -Rohani-, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la -Russie- alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

-Les années 2000 : Echec des pions de Rafsandjani
Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milice anti-émeute par pauvreté.

-2007 : Sanctions des 5 membres du Conseil de Sécurité
Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires | En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passés.

-2009 : Echec de Rafsandjani & sa fausse Révolution de Couleur
Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures garanties de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures garanties pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERT (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de -Déviation-du-Régime-en-direction-du-peuple- afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

-2013 : la Coalition des vaincus
Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif pour contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre, la Russie mais aussi la France et enfin la Chine ont contré ce plan d’arrangement implicite des Etats-Unis avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève. -On a ainsi assisté à la naissance d’une coalition informelle de-4-grandes-puissances rivales des Etats-Unis et membres permanents du Conseil de Sécurité (que nous appellerons les « 5-1 ».-

Rohani et ses patrons ne pouvaient pas refusé. Ils ont accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause leurs engagements, pour provoquer une crise et retourner dans un bras de fer avec Washington. Mais ils n’y sont pas parvenus. Les sanctions ont persisté. Les pénuries, la récession, les grèves et les ruptures internes se sont amplifiées. La contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile a pu se développer grâce au manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Dès lors, Rohani a souvent été contesté par ses rivaux les Larijani et les Pasdaran. Ils espéraient le virer pour prendre sa place et accéder aux marchandages avec Washington.

Washington a eu peur que ces échecs de Rohani et l’envie de fuite de ses rivaux détruisent le régime islamique utile à ses projets. Il a été même amené à tenter de dédiaboliser les mollahs terroristes en affirmant qu’ils luttaient contre Daesh !

Rohani et ses patrons cléricaux terroristes ont pris cela pour de la faiblesse. Ils se sont approchés de leurs rivaux pour relancer le Mouvement Vert mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaire. Ensemble, ils ont aussi oeuvré pour le retour au terrorisme islamique régional, mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Enfin, ensemble ils ont baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. Mais la Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Le joker tactique énergétique était HS. Le régime n’avait plus aucun joker. La panique interne s’est intensifiée : la bourse a chuté de plus de 80% et le 36e anniversaire de la révolution islamique a été boycotté à 100% ! Rohani et ses patrons devaient plier face à Washington !

-2015 : Signature de l’Accord de Vienne
Washington a alors intensifié ses efforts pour la dédiabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre.

Les intérêts pétroliers des 5-1 étaient en danger. Ces derniers ont su être solidaires. Ils ont relancé le processus de dialogue et ont pu dominer le jeu et neutraliser durablement tout deal avec Washington en imposant aux mollahs, vaincus par leurs échecs, -l’Accord de Vienne- avec de nombreux engagements et un processus d’inspections lourdes sur plusieurs années.

Les mollahs ont encore accepté pour adoucir les sanctions, signer des contrats puis tout remettre en cause afin d’exploser ce front eurasien hostile de 5-1 pour décrédibiliser ce processus onusien et retrouver Washington...

Washington pris au piège ! a tenté d’échapper à la suprématie des 5-1 en émettant des oppositions par son Congrès ! Les 5-1 ont validé leur suprématie par l’adoption de la résolution 2231 au Conseil de Sécurité !

La panique a explosé : tout le monde vendait ! +300% de ventes ! Les ventes ont dépassé selon les sources officielles 1000 milliards tomans alors que 33% des entreprises encore actives à la bourse (dont toutes les plus importantes) avaient été exclues de vente pour limiter la casse. Ce krach a coûté 345 millions dollars d’or ou de devises aux mollahs ! Les tensions internes se sont amplifiées par l’émergence d’un front de jeunes parlementaires(menés par le député milicien Zakani) s’opposant à la gestion exclusive des mollahs.

Washington a proposé implicitement un blanchiment aux mollahs ainsi contestés en leur offrant l’inspection complaisante du site militaire de Parchin par eux-mêmes sous la direction de son pion onusien Amano ! Tous les responsables du régime, y compris les Parlementaires révoltés, ont joué de manière à finir dans l’équation d’un deal avec Washington ! La panique a explosé encore chez les nantis ripoux qui n’auront aucune place avec le retour des pions et les investisseurs américains. Mais l’opération « Amano-Parchin deal » a échoué car Washington ne pouvait accorder des garanties à tous les gens du régime.

Les mollahs désespérés ont fait appel aux chefs Pasdaran pour organiser l’escalade grâce à une bousculade mortelle lors du pèlerinage de Mena à la Mecque au moment où se tenait aussi la 70e l’AG annuelle de l’ONU à NY ! Mais l’opération des Martyrs de Mena a échoué grâce à l’esquive des Saoudiens, de leurs alliés et le reste du monde !

Les mollahs encore plus désespérés n’ont pas hésité de bloquer les négociations sur la Syrie (au détriment de leur allié Assad), afin de se poser en arbitre du jeu et obliger Washington à prendre en compte leurs conditions de reddition. Mais leur plan a encore échoué... Ils ont aussi perdu le soutien de Poutine.

Washington a puni cette fuite en avant des mollahs par un rapport de son pion Amano les accusant formellement d’activités nucléaires militaires entre 2003 & 2009, mais en laissant un flou sur la période courante pour laisser place à un deal.

Les 5-1 ont rappelé leur suprématie légale et onusienne dans le conflit avec les mollahs en entérinant l’Accord contraignant sur le nucléaire sur la base du rapport ambivalent d’Amano.

-2016 : Application tumultueuse de l’Accord de Vienne
Washington a repris la main en accusant les mollahs d’avoir violé la résolution 1929 du Conseil de Sécurité de l’ONU sur les missiles balistiques puis en évoquant de nouvelles sanctions à leur encontre. Il a aussi contré les 5-1 en réduisant la possibilité d’investissements en Iran par la limitation des visas de voyage pour leurs citoyens businessmen vers son territoire ! Les Français et les Anglais ont rejoint l’accusation pour ne passe laisser Washington mener le jeu et déblayer le terrain pour ses propres investisseurs. Les Russes et les Chinois ont laissé faire pour la même raison !

Sur un fond de récession, de contestation, mais aussi de boycotts populaires et internes de leurs événements, ils ont commencé à appliquer avec réticence les engagements pris à Vienne tout en cherchant à diviser les 5-1 avec des offres commerciales ou à engendrer une escalade régionale avec Washington par des provocations ! Les deux interlocuteurs (5-1 & États-Unis) n’ont pas cédé. Le régime tout entier s’était ainsi retrouvé dans un processus de capitulation lente.

Les chefs Pasdaran ont mis en avant leur puissance balistique pour engendrer la provocation qui échappait aux mollahs et leurs pions Rohani et Zarif. Ali Larijani a créé la coalition des fondamentalistes pour s’emparer du processus de négociations accaparé par le clergé. Les mollahs ont pris la direction de cette coalition en menaçant ses membres d’invalider leur candidature.

Mais l’incapacité de l’ensemble de ses groupes à mobiliser lors du conflit diplomatique avec l’Arabie Saoudite a rappelé à tous la nécessité de reprendre leur effort pour trouver une porte de sortie sécurisée du pays ! Ils devaient y arriver avant l’anniversaire de la révolution islamique qui est devenu la vitrine de leur impopularité !

Les mollahs étaient à court d’idées de provocation, les chefs Pasdaran ont tenté de dominer le jeu par la relance de la menace contre les pétroliers occidentaux. Ils ont capturé deux patrouilleurs américains, mais ils n’ont pas osé continuer en raison de la présence menaçante des porte-avions USS Truman et Charles de Gaulle.

Washington a profité de leur échec pour leur proposer la libération de ses soldats afin de les remercier pour « leur sens de responsabilité qui avait permis de préserver la paix régionale obtenue grâce au modéré Rohani », laissant entrevoir la possibilité de les réhabiliter, afin de les rassurer qu’ils pourraient quitter le pays sans danger pour leur vie ! Les Chefs Pasdaran ont cessé d’exhiber leurs missiles, mais les mollahs n’étaient pas ravis de se retrouver ainsi déclassés.

Les Chinois ont aussi eu peur que l’alliance américaine avec Rohani et les Pasdaran recyclés puisse accélérer la transition vers une République islamique américanisée. Ils ont annoncé la visite de leur président en Iran dès l’application de l’Accord-cadre pour une alliance avec les mollahs (le grand perdant de l’alliance) !

Washington les a doublés grâce à son pion européen Mogherini pour une rencontre à Vienne avec Zarif afin de régler les détails du deal en cours et aller vers un recyclage des mollahs par la libération de plusieurs prisonniers (espions) irano-américains. Les mollahs ont exploité l’intérêt des Chinois pour un nouveau chantage leur permettant de passer avant les chefs Pasdaran. Ces derniers ont repris leurs menaces pour rester en tête. Washington a arrêté son procédé de recyclage et a repris les menaces contre les mollahs mais aussi les chefs Pasdaran !

Les Chinois ont alors exigé une relation stratégique de 25 ans, mais les mollahs n’ont pas accepté de peur de perdre leurs avoirs personnels dans les banques occidentales. Ils se sont tournés vers la France pour monnayer son soutien en échange de contrats intéressants. Mais la France a profité de leur détresse pour les dépouiller sans leur accorder le moindre soutien !

Les chefs Pasdaran avaient alors révélé que Rohani avait dépensé la quasi totalité des avoirs dégelés sans rien obtenir en échange ! Ils ont aussi pris leur distance avec le clergé à l’occasion de l’anniversaire du retour de Khomeiny en Iran tout en insistant sur leur identité de révolutionnaire islamique, se plaçant en faveur d’une nouvelle République islamique militariste (ou « non Khomeyniste » qui peut signifier pro-américaine) ! Les « fondamentalistes » opposés à Rohani ont repris leur critiques à son égard ! Rafsandjani a aussi remis en cause l’autorité du clergé (qui avait mal joué en misant sur l’efficacité de Rohani). La panique a redémarré plus fort car Rohani avait dépensé les dollars que les nantis souhaitent obtenir !

A quelques jours de l’anniversaire de la révolution islamique, craignant son boycott, les mollahs se sont tournés vers Moscou, mais n’ont obtenu aucun soutien leur permettant de négocier avec Washington.

Les mollahs ont apporté leur soutien aux fondamentalistes, leur offrant une part de pouvoir pour les dissuader de pactiser les Pasdaran et aussi pour rassurer les nantis paniqués et ainsi générer une mobilisation forte pour l’anniversaire de la révolution islamique et en faire une journée de plébiscite interne.

© IRAN-RESIST.ORG
La semaine dernière, le soutien incessant des mollahs à leur pion Rohani a montré qu’ils n’avaient aucune intention sincère. Les fondamentalistes ont continué à critiquer Rohani sans égard pour ses patrons du clergé ! La panique a refait surface malgré les restrictions imposées à vente d’actions à la bourse de Téhéran !

Puis, l’absence à 100% de la mobilisation pour l’anniversaire de la révolution est devenu une plébiscite à l’envers démontrant que le régime était impopulaire et à bout de souffle. Le clergé devait provoquer une escalade anti-américaine au plus vite. Ils devaient faire des alliés des fondamentalistes qui rejettent l’accord de Vienne sans perdre ses pions Zarif et Rohani, pour manoeuvrer à sa guise.

Les fondamentalistes ne laissant pas faire , le clergé leur a mis la pression en privilégiant les réformateurs (pragmatiques et opportunistes) aux élections à venir dans 15 jours.

© IRAN-RESIST.ORG
Cette semaine (12-19 février 2016/17-24 Bahman 1394), le clergé attendait voir si les fondamentalistes, utiles pour remettre en cause l’Accord de Vienne, cessaient d’attaquer son pion et entrer dans un accord tacite pour être ses pions sans exiger les pleins pouvoirs ! Par ailleurs, le clergé attendait voir si les nantis paniqués apprécier ses choix ! Enfin, le clergé attendait voir si les réformateurs qu’il avait sollicité allaient jouer le jeu ou oeuvrer pour leurs seuls intérêts en privilégiant une révolution de couleur avec Moussavi, Karroubi et Rafsandjani dans les conditions actuelles. Une semaine à haut risque attendait le clergé. Voici le récit en image d’une semaine explosive.

Cette analyse a été diffusér vers Iran l’le dimanche 21 février 2016 à 20h via la chaîne indépendante Radio Bidari basée en Suède.


5 - 30.08.2018
Semaine 548 : Comme des chiens dans un jeu de quilles !

En 2016, Washington a renoncé à sa diplomatie islamiste conçue par le géopoliticien russophobe et sinophobe Brzezinski, car elle avait produit des troubles géopolitiques graves contraires à ses intérêts pétroliers. Ce changement diplomatique a été concrétisé par la mise à l’écart de l’Establishment républicain et démocrate, en place depuis 1973, par des révélations pénalisant son candidat Hillary Clinton pour aider l’élection de Trump qui n’en faisait pas partie. Les États arabes ont enfin été autorisés à évoquer le terrorisme des mollahs !

Les mollahs ont alors soutenu les Houthis. Ils ont aussi essayé de liguer les Européens contre Trump en leur vendant du pétrole très bon marché et en leur achetant tous leurs surplus non vendus. Mais les Européens n’ont pu les sauver en raison de leur terrorisme. Les mollahs se sont retrouvés incapables d’approvisionner leur marché intérieur. Ils ont annulé les comptes d’épargne de leurs miliciens de base pour limiter leur pouvoir d’achat et éviter une pénurie généralisée. Ce geste a entraîné la rupture de ces derniers en novembre 2017 ! Ces miliciens se sont ralliés au peuple pour demander la fin du régime et le rétablissement de la monarchie progressiste des Pahlavi.

Les mollahs fragilisés en Iran ont alors intensifié le terrorisme en Syrie contre les Américains et les Israéliens pour diviser la coalition russo-américaine souhaitée par Trump et par Poutine. Ils ont excédé la Russie et la Syrie. Ces deux États ont laissé les troupes de l’OTAN bombarder le centre de commandement du terrorisme des mollahs situé à Al Qisa près de Damas, privant ces derniers de tout moyen terroriste pour assurer leur survie par le chaos.

Trump a profité de cette unité internationale implicite contre le terrorisme des mollahs pour se retirer de l’accord de Vienne afin d’annoncer de nouvelles sanctionner contre les mollahs. Trump a aussi encouragé l’alliance pétrolière de Poutine avec l’OPEP pour priver les mollahs d’un possible chantage pétrolier. Enfin, à l’approche de ses nouvelles sanctions,Trump a mis un terme à la capacité de nuisance terroriste des mollahs au Moyen-Orient et en Europe en obtenant leur expulsion de la Syrie en échange de la reconnaissance de la souveraineté d’Assad et le droit de Poutine à préserver des bases en Syrie.

Tous les gens du régime ont paniqué et se sont mis à acheter des dollars et des pièces d’or pour quitter le pays. Les mollahs et les chefs Pasdaran ont bloqué ces achats en augmentant les prix de ces produits pour les garder pour eux-mêmes. Des milliers de responsables se sont enfuis ! On a constaté un cas de mutineries dans une très importante base tactique du régime !

À 2 semaines du début des nouvelles sanctions pétrolières et financières américaines, le m-AE de Trump a apporté son soutien à l’opposition du peuple iranien au régime. Les opposants ont alors annoncé des actions de plus en plus fortes et continuelles pour profiter de ces sanctions !

Les mollahs, menacés de toute part, ont attaqué 2 pétroliers saoudiens pour provoquer une pénurie pétrolière, mais ils n’ont pas provoqué la panique qu’ils souhaitaient. Washington leur a envoyé 4 grands bâtiments de sa marine. Les mollahs ont simulé une ouverture au dialogue. Trump a exigé des preuves de leur ouverture. Ils n’en ont montré aucun et n’ont pu continuer leur plan.

À une semaine du début des sanctions, les mollahs ont renoué avec le terrorisme pour intimider les Américains et les 4+1 avant de les rencontrer à un sommet à Singapour ! Ils n’ont rien obtenu d’eux. Les Allemands et les Anglais ont même durci leur position en évoquant la saisie des avoirs des mollahs dans leur pays.

La semaine dernière, le début de nouvelles sanctions a confirmé l’isolement à 100 % du régime des mollahs ! Les affairistes ont augmenté leurs achats d’or et de dollar du régime à n’importe quel prix. Les députés qui n’en ont pas les moyens ont accusé Rohani de corruption pour forcer les mollahs à baisser le prix du dollar.

Les mollahs ont menacé de pendre les acheteurs de dollar, mais ils n’ont pas osé le faire. Ils ont aussi reconnu leur responsabilité dans l’attaque des pétroliers saoudiens sans oser surenchérir par de nouvelles attaques... Ainsi le début des nouvelles sanctions a démontré la fragilité des mollahs et leur manque de courage pour faire face aux menaces venues de l’extérieur ou de l’intérieur du pays et de leur régime.

Cette semaine, les mollahs ont tenté de se rallier la Russie ou l’Europe en jouant avec la détermination du statut de la mer Caspienne qui a de très importantes réserves d’hydrocarbures, mais ils ont échoué, ils ont perdu des gisements sans obtenir les soutiens espérés. Les paniques internes se sont intensifiées comme la colère du peuple pour avoir encore mis en danger l’avenir économique du pays.


5 - 25.02.2007
Iran : Le Bonhomme, le Jardinier et la machine à rumeurs

A mesure que l’on se rapproche d’une possible adoption d’une résolution succédant à la 1737, les entités hostiles à la mise en place des sanctions réelles contre le régime des mollahs s’activent pour amplifier la crise et envenimer l’atmosphère. Ainsi on reparle des rumeurs lancées par la BBC et on rejoue la même comédie avec les mêmes cabotins préfabriqués. L’internet a rendu les choses plus faciles, et la méthode est de répéter les mensonges jusqu’à ce qu’elles puissent devenir familières à l’oreille et se substituer aux faits.




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