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Deux jeunes filles vitriolées par des bassidjis
09.01.2006

OFFICIELLEMENT - Les faits se sont déroulés le 4 janvier 2006, dans la ville de Shahroud. Les miliciens musulmans réagissant contre ce qu’ils nomment la non-observation du code vestimentaire islamique.



Deux jeunes étudiantes d’une vingtaine d’années ont été grièvement blessées et défigurées par des Bassidjis (miliciens du Guide Suprême) qui leur ont jeté de l’acide au visage.

Les miliciens islamiques circulent à moto et harcèlent perpétuellement les jeunes filles. Les bassidjis encerclent leur victime dans la rue et lui tournent autour à moto en lui lançant des paroles à caractères ouvertement sexuels et ils essayent de commettre des attouchements.Très récemment une fille a été tuée dans de telles circonstances [1].

Les attaques et harcèlements des femmes iraniennes sont fréquentes depuis 1979, date de la révolution islamique et de la mise en place de lapartheid sexuel.

On rappellera simplement ici que déjà l’année précédant la révolution des mollahs, les femmes iraniennes faisaient partie des cibles des musulmans révolutionnaires et étaient régulièrement vitriolées.

- Après la révolution, les Pasdaran ont abandonné le vitriol et ont eu recours au cutter pour défigurer les visages maquillés ou non voilés. De nombreuses jeunes et belles femmes ont été défigurées dans l’indifférence des complices de Khomeiny. Aucun d’entre, aucun dissident du régime, aucun réformateur, aucun des ex-complices devenus opposants (Radjavi, Bani Sadr, Madani…) n’a jamais éprouvé le besoin de présenter son mea culpa aux victimes de ces crimes.

On ne compte plus les milliers de femmes tuées, blessés, violées, fouettées ou simplement verbalisées pour port de voile non réglementaire ou de maquillage.

Si le politiquement correct se refuse d’évoquer le problème, nous sur IRAN-RESIST. nhésitons pas à le dire pour que ces méfaits soient connus.

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- Et c'est pourquoi nous attendons avec impatience les réactions des chantres de la défense de l’Iran d’aujourd’hui et spécialement celles de certaines femmes qui devraient se sentir un peu plus concernées :
- Azadeh Kian-Thiebault
- Fariba Adelkhah
- Shirin Ebadi
- Marjan Satrapi

Aucune d'entre elles n'a jamais utilisé sa notoriété pour défendre les femmes iraniennes, toutes ont mis leur notoriété au service de la défense de l'image de l'Iran, entendez par là la défense du régime des mollahs et la banalisation du port du voile. Toutes vous disent : le problème n'est pas le port du voile (obligatoire pour toutes les femmes, musulmanes ou non). Nous aimerions que vous les interrogiez sur les destins brisés des femmes défigurées et humiliées de ce pays jadis prospère et tolérant.


- Fariba Adelkhah, chercheuse au CNRS est l’auteur d’un livre propagandiste, Iran : les idées reçues. Dans ce livre plein d’humour et de quolibets moqueurs, Fariba Adelkhah tourne en dérision les idées reçues sur la république islamique. Voici les sujets qui la font rire, mais qui nous font pleurer des larmes de sang et d’amertume :

Dieu dans la cité
- L’Iran est la république des mollahs.
- La République islamique est archaïque et obscurantiste.
- L’économie iranienne est anti-capitaliste.
- L’Iran cherche à se doter de la bombe islamique.

Amour et sacrifice
- Le chiisme est mortifère.
- La sexualité est un tabou en Iran.
- Comme tous les musulmans, les Iraniens font trop d’enfants.
- La condition féminine est déplorable.
En Iran, la vie est austère.

Liberté
- Il n’y a aucune liberté.
- L’Iran est une dictature.
- Culture, minorités... La Révolution islamique a tout balayé.
- Les Iraniens aspirent à sortir de la révolution religieuse.

……................……...Ce sont des idées reçues !


- Azadeh Kian-Thiebault, c’est drôle Azadeh veut dire femme libre, il s’agit peut-être d’un nom de plume. Azadeh Kian-Thiebault, chercheuse au CNRS est surtout connue pour être parmi les premiers signataires d’une pétition contre la loi interdisant le voile à l’école laïque. Son travail consiste à donner une image idyllique de la condition féminine en Iran depuis l’avènement de la république Islamique. Parmi ses publications il y a, Les femmes iraniennes entre Islam, État et Famille où l’auteur montre comment les femmes, depuis l’avènement de la République islamique d’Iran, contribuent au rejet de l’instrumentalisation de la religion à des fins politiques ! Quel Talent … Et il y a aussi l’étonnant Avoir vingt ans à Téhéran où Kian-Thiebault prouve scientifiquement, que la jeunesse iranienne ne sait pas à quel point elle devrait remercier le régime car avoir vingt ans à Téhéran est une aventure unique, une imagination, une invention de tous les instants.


- Marjane Satrapi aime son pays, mais ne porte pas de jugement excessif sur le voile. « Si les gens sont contents avec leur pratique religieuse et qu’ils ne sont pas agressifs vis-à-vis des autres, je ne vois pas où est le problème ? » disait-elle(Chat Le Monde- 15.06.05) [2]. Selon Satrapi, en Iran les femmes portent le voile, mais sous le voile elles se maquillent et peuvent porter des tenues sexy (comme elle) : elles s’épanouissent. Des propos vulgaires, machistes et orduriers que même un Bigard ne prononcera pas sur scène. Trouvons un parallèle. En Allemagne les juifs portaient une étoile jaune, mais sous l’étoile, ils.... ? Je cherche, mais je ne trouve pas une réplique joyeuse qui soit à la hauteur de l’humour noir de cette femme sans scrupule.

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Marjane Satrapi, Le Monde, 14 et 16 octobre 2003

Elle aussi (comme Azadeh Kian-Thiebault) s’était opposée à la loi anti-voile (avec comme argument : l’émancipation ne s’obtient pas par l’humiliation !) . Il serait intéressant d’avoir l’avis de cette sophiste et de ces 3 autres collègues sur les cas concrets des femmes forcées de se voiler par leurs frères, leur père et leur mari ou les trois à la fois.


- Shirin Ebadi, quant à elle décroche le pompon, elle a été pro-Khomeiny et continue à ne pas désavouer cette révolution néfaste. Nous lui avons déjà consacré de nombreux articles car elle ne prend jamais la défense des femmes.

Mais elle monte au créneau pour défendre le port du voile en France ou pour critiquer la laïcité de pays qui ne sont pas le sien. Elle a pris en main le procès de Zahra Kazemi (la journaliste canadienne violée torturée et battue à mort dans une prison de Téhéran) pour discréditer un témoin à charge et étouffer ses révélations [3] accablantes pour Khatami.

- Shirin Ebadi n’a jamais condamné les viols religieux dans les prisons de la république islamique (on viole les vierges pour qu’elles ne puissent pas aller au paradis). Et elle ne s’est toujours pas manifestée pour condamner les propos de Ahmadinejad, idem pour Satrapi, Kian-Thiebault et Adelkhah.


IRAN-RESIST. : Nous vous prions de harceler ces 4 femmes avec vos questions, des questions utiles sinon vous continuerez bien malgré vous à inviter et consulter à propos de l'Iran, des propagandistes d'un régime criminel. N'oubliez jamais que le III° Reich avait aussi des propagandistes déguisés en personnes civilisées dans les cercles étrangers.

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[1Harcèlement sexuel par des bassidjis : Meurtre d'une jeune étudiante à Saveh

[2Les souvenirs de Marjan Satrapi : Quand je vivais en Iran, j'avais une copine très religieuse, très voilée (on ne pouvait pas voir une mèche de ses cheveux) et je lui demandais tout le temps : pourquoi te voiles-tu comme ça ? Elle me répondait : je ne te demande jamais pourquoi tu portes des minijupes, alors laisse-moi vivre.


(NDLR 1: Elle portait ses MINIJUPES SOUS LE VOILE) NDLR 2: Alors laisse-moi vivre? Mais ce ne sont pas les femmes voilées qu‘on vitriole ! Le désespoir avec Satrapi, qui la plus maline de toute, est qu’elle a le don d’inverser la situation et faire passer les partisans de la laïcité pour des intolérants et les porteuses de voile pour des victimes de cette intolérance !!!!


Satrapi ajoute : Si les gens sont contents avec leur pratique religieuse et qu’ils ne sont pas agressifs vis-à-vis des autres, je ne vois pas où est le problème ? Mais ... il arrive qu’ils ou plutôt elles ne soient pas contentes mais contraintes. NDLR 3.

[3Zahra Kazemi, violée et battue à mort : Révélations de Shahram Aazam.