La liste non-exhaustive des contrats militaires en cours entre la Russie et l'Iran : La Russie et l'UE, Championnes de « Compromis en tout genre » 04.12.2005 La Russie ne fournira en Iran que des armements défensifs, ce qui ne contredit pas ses engagements internationaux, a déclaré samedi le porte-parole de la diplomatie russe, Mikhaïl Kamynine, en répondant aux préoccupations exprimées vendredi par le département d’État américain.
« Tous les contrats de coopération technico-militaire que nous signons sont en stricte conformité avec nos engagements internationaux, y compris en matière de non-prolifération, et avec la législation russe », a-t-il dit. La Russie doit exporter à Téhéran une trentaine de systèmes antimissile Tor M-1 pour un montant de 700 millions de dollars, annonçait vendredi la presse russe.
Pour Washington, l’Iran est une base d’islamistes fondamentalistes encourageant le Terrorisme International. Afin de lutter contre cet état terroriste, les USA ont signé un accord avec la Russie le 30 Juin 1995. Cet accord interdisait à la Russie vendre des armes et d’apporter une assistance technique militaire à l’Iran jusqu’au 31 décembre 1999. Toutefois, l’accord ne prenait pas fin le 1er Janvier 2000 et il devait être reconduit. Selon les Russes, le contrat « ne violera aucun engagement international de la Russie », car Moscou avait quitté le protocole Gore-Tchernomyrdine en 2000.
La Russie a été très contrariée par l’accord du 30 juin 1995. Le respect de cet accord allait fermer à la Russie (de Boris Eltsine) un marché très important pour son complexe industriel d’armement d’environ 4 milliards de dollars. Dès le départ, Moscou avait essayé de contourner l’accord en s’appuyant sur deux articles : l’article 5 qui prévoyaitt que si la situation politique et générale en Iran évoluait, les obligations des parties pouvaient être revues, et l’article 7 qui prévoyait également que si des pays tiers revoyaient leurs positions par rapport à l’Iran, les obligations des parties pouvaient être revues. C’est l’arrivée de Khatami en 1997 (après Rafsandjani) qui servit de détonateur aux Russes pour revoir les termes de l’accord afin de pouvoir honorer les contrats qu’ils avaient signés avec les mollahs avant 1995 et en signer de nouveaux.
Téhéran s’est alors dit très intéressée par l’acquésition de 8 systèmes anti-aériens S-300PMU1 (SA-10 Grumble), 1000 missiles portables antiaériens 9M39 Igla, 25 hélicoptères Mi-17-1V, 8 avions SU-25 Frogfoot, 8 systèmes antiaériens S-200VE, des stations radar 67N6E Gamma-DE et 39N6E Kasta-2E2 (contre des objets respectivement à haute et basse altitude), ainsi que d’autres matériels pour un montant de près de 2 milliards de dollars. Il y avait des sommes colossales en jeu. La Russie a donc revu l’application de l’accord du 30 juin 1995 en s’appuyant sur l’article 5 et l’article 7. Outre ces deux articles, la Russie avait motivé la révision de l’accord en déclarant que les Etats-Unis n’avaient pas respecté leurs obligations. Les Russes accusaient Clinton de n’avoir cessé de fournir des missiles aux mollahs par le biais de pays du Proche-Orient afin de fermer ces marchés à la Russie [1], informations qui restent à prouver, vu les états de service des Russes en matière de désinformation ou de « compromis avec la réalité ».
En réponse au retrait unilatéral de la Russie de l’accord et à la reprise des relations avec l’Iran, les USA menacèrent la Russie de sanctions économiques. Le gouvernement russe avait alors répliqué qu’il allait maintenir ses contacts avec l’Iran et s’engageait à ne plus prendre de décisions contraires à ses propres intérêts (4 milliards de ventes d’armes). Pour la forme, Poutine s’engageait à ne pas vendre d’armes ou technologies permettant la prolifération d’armes de destruction massive, conformément aux traités internationaux en vigueur. Mais en réalité, les mollahs ont tout de suite présenté un cahier des charges aux Russes avec des demandes précises :
Et dans la foulée, les mollahs ont acheté un deuxième réacteur nucléaire pour la centrale de Bouchehr, made-in russia.
Mais, pourquoi diable l’UE l’a chargée de dénouer la crise iranienne ? Les intérêts de l’UE en Iran sont en jeu et les Européens ne veulent pas assumer la responsabilité du Transfert du dossier nucléaire des mollahs au Conseil de Sécurité. Au départ, l’UE comptait sur l’opposition farouche des pays acheteurs du pétrole iranien, mais ces derniers n’ont pas abondé dans le sens des attentes des Européens. Les Européens ont alors impliqué la Russie qui est le principal fournisseur des mollahs en équipements militaires et nucléaires ! La Russie n'est définitivement pas l’intermédiaire qui convient dans le règlement de la crise nucléaire iranienne. Et le problème qui se pose encore et toujours est le refus de l’Europe à envisager la chute du régime des mollahs et la perte des contrats pétroliers qui asservissent les Iraniens et enrichissent les pays de la Troïka. © WWW.IRAN-RESIST.ORG | Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : RUSSIE | | Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : Alliance IRAN-RUSSIE | | Mots Clefs | Institutions : Puissance militaire des mollahs | [1] Les mollahs n’auraient pas acheté des missiles aux Américains par peur qu’on ne leur livre des produits piégés. |