Accueil > News > Iran : Élections perdues d’avance



Iran : Élections perdues d’avance
16.02.2020

En fin de cette semaine, le vendredi 21 février 2020 (2 Esfand 1398), les mollahs vont organiser le premier tour des élections législatives de leur Parlement, qui n’a strictement aucun pouvoir ! Ces élections auront lieu avec des urnes opaques et vraisemblablement pré-bourrés et la majorité élue (ou sélectionnée par les mollahs) aura pour fonction de donner une certaine image à leur régime : modérée ou au contraire refusant tout consensus. Quelle sera l’identité des mollahs pour les prochaines années ?



Étant donné les manifestations violentes contre leur régime, son manque de partisans pour se défendre, son échec à mobiliser ses collaborateurs ainsi qu’à résister aux sanctions à venir, le régime doit présenter un profil conciliant et se doter d’une majorité dite réformatrice afin d’apaiser les tensions avec les Iraniens et permettre aux Européens d’évoquer sa bonne volonté pour refuser de suivre Trump dans les sanctions en réponse au terrorisme des mollahs.

Mais étant donné que les mollahs ont peur d’encourager les manifestations à leur encontre ou la rupture des employés terroristes par peur d’être livrés aux Occidentaux ou de finir eux-mêmes dans des tribunaux internationaux, ils doivent éviter de faire profil bas.

Que faire alors ?

Les mollahs ont la solution. Ils pourraient appliquer le schéma inventé dans les années 1990 après la création du concept des réformes qui ne contient aucune réforme : ce schéma est d’invalider bruyamment les candidats réformateurs et survivre grâce à l’espoir d’une future modération !

Mais tous les gens qui ont manifesté contre le régime ont déjà dit qu’ils rejetaient ces faux clivages du régime et ont aussi unanimement appelé au boycott des élections.

Si la situation se dégrade aussi le jour de ce premier tour des élections et les mollahs ne trouvent pas de figurants pour simuler une certaine participation, ils pourraient minimiser leur échec en demandant à tous leurs faux agitateurs politiques de la fausse révolution de couleur de 2009 à rejoindre l’appel au boycott des élections, mais au prétexte de l’élimination des réformateurs, et ce dans le but pour diluer le message de ce boycott, retarder la chute du régime et recycler de bons serviteurs en opposants afin qu’ils les protègent au retour !

Mais aucun de ces schémas ne peut aider les mollahs, car l’invalidation des réformateurs va décevoir leurs partenaires européens et l’anticipation du boycott va totalement les démoraliser. Cette option soulignera leur peur et encouragera les contestations à leur encontre et aussi les ruptures au sein de leur régime. In fine, si sous la pression de la rue, ils choisissaient l’anticipation du boycott, ils pourraient voir avec stupeur des faux opposants se joindre la lutte anti-régime et les trahir pour sauver leur vie.

Les mollahs seront perdants et davantage instables après les élections à venir, quelle que soit la majorité qu’ils se choisiraient.

JPEG - 35.7 ko


© IRAN-RESIST.ORG
© IRAN-RESIST.ORG
© IRAN-RESIST.ORG
© IRAN-RESIST.ORG