Iran : Soulèvement national désormais armé au J+5 20.11.2019 Le peuple continue à manifester contre le régime. La lutte est devenue armée depuis hier. Plusieurs villes sont partiellement hors du contrôle du régime malgré le déploiement de ses snipers. Amnesty évoque plus de 106 tués. La France préfère donner la parole à des journalistes comme Delphine Minoui pour dépolitiser ce soulèvement et gommer son objectif ainsi que ses slogans en faveur du retour de la monarchie qui est le vœu de tous les Iraniens. Voici les dernières infos en images du soulèvement des Iraniens J+5 (mardi 19.11.2019). Le soulèvement a été d’emblée plus fort dans les grandes villes des provinces iraniennes qu’à Téhéran. La lutte a notamment été très forte à Chiraz où le régime avait laissé faire les crues pour mater la ville et ses habitants. Les manifestants y avaient pris d’assaut les bureaux des Renseignements de la milice. Étant donné le secret sur son emplacement, on devait envisager la participation des miliciens en rupture avec le régime. On vient d’apprendre que le régime y a envoyé son armée de Fajr (Sepah Fajr), chargée de la lutte contre les soulèvements, mais que cette initiative a ouvert une nouvelle brèche dans le régime, car les officiers ont refusé de donner l’ordre aux snipers de tirer sur les manifestants et ont tiré et tué de deux leurs commandants ! Ces officiers rebelles ont sans doute distribué des armes à Chiraz, car le sud de la ville qui la principale partie de cette ville est depuis plusieurs heures entre les mains des opposants au régime et il y a des combats acharnés dans la partie centrale de la ville en vue de prendre la ville toute entière. En voici quelques vidéos.
On a signalé que les manifestants étaient parvenus à attaquer et incendier le bureau (et maison) du représentant du Guide qui est aussi l’orateur de la prière de vendredi à Chiraz et l’avait pris comme prisonnier.
Des armes ont sans doute été expédiées vers d’autres villes, car à Kazeroun et à Yazd, les manifestants ont attaqué et brûlé les centres de formation de mollahs dans ces villes et à Mahshahr, ils ont tué le commandant des troupes anti-émeutes, le capitaine Reza Sayyadi.
A Ispahan, il y a également eu une attaque armée contre le centre de contrôle d’internet du régime, ce qui supposait la participation des miliciens rebelles.
On a enfin été informé que les habitants kurdes de Marivan entendaient s’emparer de leur ville.
Les mollahs et les chefs Pasdaran surpris et choqués n’ont pas communiqué à ces sujets. Ils ont cessé de parler du déploiement de leurs troupes anti-émeutes par peur qu’ils soient confrontés à d’autres rébellions parmi ses derniers fidèles. Certains ont alors affirmé que la situation était sur le point de se calmer. D’autres ont annoncé plusieurs morts, dont un officier des Pasdaran, à Shahriar, peut-être pendant l’incendie de poste de la police de la cité de Vayin (ci-dessous), et ont promis le déploiement de leurs troupes anti-émeutes à moto dans toutes les villes agitées pour rappeler leur force. Mais on a seulement vu quelques motards à Shahriar et ils ont été hués par les habitants et a quitté la ville !
Autre fait intéressant, à Robat-Karim, banlieue très pauvre de Téhéran, les manifestants ont pu accéder aux communications radio des Pasdaran et ont appris que 5000 assaillants étaient sur le point de prendre la préfecture de leur ville et le commandant chargé de sa sécurité était incapable de trouver des renforts.
Enfin à Téhéran, il y a de nombreuses opérations escargots pour bloquer les dirigeants et il y eut de nombreuses manifestations. Les mollahs n’ont pas pu intimider les gens en raison de manque de troupes à déployer. Les gens se sont moqués des quelques policiers pro-régime déployé dans le sud de Téhéran en les qualifiant de membres de Daesh. Ils ont aussi profité de la faiblesse du régime pour rendre hommage aux Pahlavi et à demandé le retour du prince héritier pour les aider à obtenir leurs droits.
Les journalistes miliciens (depuis longtemps rebelles) de l’agence Fars, aident à aussi les opposants, après 4 jours d’arrêt de leur site, par des reportages sur les "agitations". ils espèrent aussi de briser le blocus d’informations du régime et mettre fin à la passivité des Européens.
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