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Iran : La semaine en images n°384
Les 5-1 doivent choisir !

12.07.2015


Nouveau Résumé Historique (écrit le 02.07.2015)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan implicite d’arrangement avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Les 3 échecs majeurs de Rohani | Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’y est pas parvenu. Les sanctions ont persisté. Les pénuries se sont amplifiées. Le Bazar en faillite a préféré fermer. On a vu enfin d’importantes grèves d’ouvriers et aussi une contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile. L’absence de répression a confirmé le manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Le nombre des hauts responsables fidèles est passé de 500 à 60 personnes.

Rohani et le clergé ont à maintes reprises tenté de relancer le Mouvement Vert mais il ne trouvait pas de volontaires pour ces projets voués d’avance à l’échec ! Les Pasdaran ont rejoint le projet, mais n’ont pas pu trouver des volontaires. Washington est entré aussi dans la politique de fuite en avant en projetant une révolution en couleur en complicité avec les mollahs, pour les recycler de facto en démocrates et pouvoir leur accorder les garanties de sécurité qu’ils souhaitent, mais le peuple n’a pas adhéré au projet. Il est devenu clair que le régime n’avait plus le joker tactique de démocratisation anticipée. La bourse a chuté de plus de 80% !

Les mollahs, les Chefs Pasdaran et les Larijani désespérés sont revenus au terrorisme notamment par l’attentat contre Charlie Hebdo. Mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Il est devenu clair que le régime n’avait plus le joker tactique du terrorisme.

Rohani a baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. La Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Il est devenu clair que le régime n’avait plus le joker tactique énergétique.

Le résultat a été la mobilisation de moins de 150 personnes pour le 36e anniversaire de la révolution islamique et un méga crash boursier, réduisant la perspective du régime à moins d’un an La seule issue pour les mollahs & co. était de provoquer une grande crise régionale pour un chantage à la déstabilisation régionale...

Washington a alors intensifié ses efforts pour la dé-diabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre. Le conflit (évident) des grandes puissances sur l’Iran est ainsi devenu l’opposition entre deux fuites avant !

La résistance internationale contre les Etats-Unis | Les intérêts pétroliers des autres pays des 5+1, notamment les Anglais et les Russes, étaient en danger. Lors des négociations de Lausanne, ils se sont unis avec les Français, les Allemands et les Chinois exigeant un nouveau processus d’engagements nucléaires très stricts notamment avec des inspections exposant les hauts dirigeants su régime pour les braquer et de fait neutraliser les efforts de Washington. Les mollahs ont accepté les objectifs imposés par le front anti deal au sein des « 5+1 », mais les ont immédiatement remis en cause pour relancer le processus d’escalade bénéfique à leurs intérêts : en annonçant qu’ils avaient négocié et obtenu l’annulation de toutes les sanctions !

Washington a esquivé la confrontation en reprenant sa propre fuite en avant en proposant des investissements américains lourds mais, les mollahs n’ont pas accepté car ces deals (purement commerciaux) ne comportaient de garanties d’immunité politique leur permettant de rester au pouvoir pour en jouir de ces mannes financières exorbitantes.

Washington a tenté de les calmer en leur proposant des investissements via des tierces pays comme la Suisse ou l’Afrique du Sud permettant la participation de ses rivaux. Ces derniers n’ont pas accepté des mini-parts sur l’Iran au prix de perdre toute influence stratégiques au Moyen-Orient puis en Asie Centrale.

Washington a continué sa politique déraisonnable en diabolisant les Saoudiens, sunnites opposés aux mollahs chiites, proposant quasiment une entente aux mollahs. Les mollahs & co. n’ont pu accepter car le peuple iranien rejette l’islam.

Washington a alors insisté sur le rôle positif des mollahs contre Daesh pour leur permettre une porte de sortie vers l’Irak. Mais les mollahs & co n’ont pas aimé cet exil dans un pays instable loin de leurs investissements en Occident. Ils ont insisté sur l’effacement de leur ardoise et des sanctions pour pouvoir aller où ils veulent sans perdre les avoirs ou biens en Occident.

Leur seule issue était de provoquer une escalade sur le thème de la prolifération avec le chantage d’un Moyen-Orient totalement nucléarisé et instable, pour forcer Washington à leur accorder un lieu d’asile (parmi ses alliés) et des garanties pour leur assurer une fuite en toute sécurité.

Mais leur représentant Rohani n’a pu cependant trouver les bonnes provocations pour entraîner cette escalade vitale à leur survie. La panique interne s’est intensifiée. Les chefs Pasdaran se sont alliés aux frères Larijani et aussi au clan Rafsandjani pour dénoncer la réalité de l’accord de Lausanne et l’incapacité de Rohani de le contrer dans leur commun intérêt. Les mollahs et miliciens affairistes ripoux ont aimé cette vigueur, la bourse a alors cessé de chuter.

Le clergé désespéré de perdre le contrôle des marchandages donnant accès un exil acceptable a insinué un deal avec les Russes et les Chinois.

Washington a terrorisé les mollahs en évoquant un soutien passager à un projet Israélo-Saoudien de Changement de régime avant de diminuer les exigences d’inspection, insinuant leur remplacement par une purge interne, permettant d’une part la fin des sanctions de ses rivaux que l’on peut qualifier de 5-1, et permettant d’autre part, le départ en toute sécurité des mollahs, impopulaires en Iran, vers un exil doré dans les Emirats Arabes Unis !

L’émergence des 5-1 | Les Etats rivaux de Washington dont plus particulièrement la France et la Russie ont insisté sur les inspections et ont fait pression le patron pro-américain de l’AIEA d’adopter une résolution en ce sens.

Les rivaux internes des mollahs ont aussi rejeté le deal car ils pouvaient être sacrifiés dans la purge. Parmi eux Ali Larijani a évoqué une loi insistant sur la préservation des acquis nucléaires du régime + l’annulation de toutes les sanctions comme lignes rouges du régime pour contrer les marchandages occultes des mollahs dans leurs seuls intérêts.


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La semaine dernière, Washington a contré Larijani en l’incluant dans des marchandages en Irlande, puis il a relancé les mollahs en améliorant son offre en remettant en cause officiellement les inspections par Kerry pour ses propres accusations d’activités nucléaires militaires passées du régime !

La Russie avait alors remis en cause les déviations des objectifs de Lausanne en insistant sur la proéminence du Conseil de Sécurité et en rappelant la direction pro-américaine de l’AIEA à en faire autant. Larijani qui n’avait rien obtenu de ses marchandages était aussi revenu à l’idée d’une loi empêchant les deals secrets.

Washington est alors revenu aux menaces lourdes, mais en laissant une échappatoire au régime en reconduisant le dialogue, ou en accusant lourdement leur adversaire régional, l’Arabie saoudite, par des révélations de documents secrets sur Wikileaks.

Mais le régime n’a pas évolué car la Russie a laissé entrevoir son veto.La semaine c’était terminée sur un nouvel constat d’échec pour le régime tout entier en raison d’absence de mobilisation pour le Ramadan.


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Cette semaine le clergé était face aux pressions des Américains, des Russes et aussi le rejet du peuple et l’animosité de ses adversaires prêts à tout pour s’imposer lui et prendre la directions des marchandages pour assurer leur avenir. Ali Larijani avait la possibilité de s’imposer avec sa loi qui avait le soutien du clergé qui était mécontent des résultats de Rohani !

Avec d’une part les tensions et ce bouleversement, on avait une semaine très chaude en perspective. La pression pouvait augmenter avec un accueil négatif du Gouvernement et l’intensification des querelles entre ce dernier et ses patrons du clergé. On devait aussi surveiller les Pasdaran et aussi, les Américains, et voire comment réagirait la bourse, puis à nouveau Larijani élevé au rang du chef. Tous les acteurs du jeu étaient hautement sollicités. Mais crise oblige aucun n’a agi ou réagi comme attendu !

Voici le récit en images d’une semaine de crises inattendues qui ont débouché sur un constat inédit d’échec pour le régime et pour ceux qui œuvre pour son maintien et le maintien de l’islamisme en Iran.

Cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le jeudi 02 Juillet 2015 via la chaîne indépendante NEDA-TV. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur la page Facebook de NEDA-TV.



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La semaine dernière (12-19 Juin 2015 / 22-29 Khordad 1394), le clergé était proche d’un deal avec Washington avec un assouplissement des inspections (pour américaniser le conflit), puis un exil doré dans les Emirats. Ses rivaux comme les Larijani, exclus du cela, s’y étaient opposés en évoquant une loi contre tout compromis. Par ailleurs, les rivaux internationaux de Washington, les 5-1 avaient aussi insisté sur les inspections qui indisposent les mollahs pour empêcher le deal permettant à Washington d’augmenter sa mainmise sur le domaine pétrolier.

Washington a commencé par diviser l’opposition interne au régime en incluant Larijani dans des marchandages en Irlande, puis il a relancé les mollahs en allant plus loin et en remettant en cause officiellement les inspections pour des activités nucléaires passées que lui-même avait jugé contraire au TNP !

Le gouvernement du clergé avait alors évoqué des élections avec des urnes transparentes : tout le monde avait alors supposé qu’un deal était à nouveau proche. La panique avait refait surface chez les nantis ripoux qui ne pourraient espérer profiter d’aucun deal. Les parlementaires d’Ali Larijani s’étaient révoltés contre lui en insistant sur la loi qu’il avait oublié suite à son invitation en Irlande !

Par ailleurs, la Russie avait aussi remis en cause les déviations des objectifs de Lausanne en insistant sur la proéminence du Conseil de Sécurité et avait rappelé à l’AIEA qu’elle était au service du Conseil et non de Washington, enterrant la nouvelle option de deal américain.

Washington avait alors relancé les mollahs en proposant encore l’option irakienne ou l’exil en Irak en récompense à leur supposée lutte contre Daesh ! Larijani avait alors de nouveau annoncé l’adoption prochaine de sa loi comme une reproche à la mollesse à Rohani pour renverser ce dernier et se frayer un chemin jusqu’à la table des négociations.

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Vendredi (19 Juin 2015-29 Khordad 1394), dernier jour de la semaine dernière, Washington désespéré est revenu à la menace en insistant comme ses rivaux sur les inspections pour faire plier Rohani. Il a aussi tenté de déstabiliser Rohani par la remise en cause des capacités de son ministre de pétrole à contourner les sanctions.

Mais il a laissé une échappatoire au régime (tout entier) en reconduisant le dialogue et par une médiation de ses patrons d’université auprès des universités iraniennes (co-gérées par les mollahs et les Pasdaran) et enfin, par un match de volley permettant un troisième mi-temps de réconciliation bilatérale.

Le clergé mis en danger par son pion accusé de mollesse a apporté son soutien à son rival Larijani ! Il a aussi insisté sur sa loi pour empêcher Rohani de céder !

Washington encore plus désespéré a a publié enfin le rapport 2014 sur le terrorisme évoquant un rôle proéminent au régime dans la déstabilisation du Moyen-Orient. Il a ainsi confirmé le maintien de la loi d’Amato qui sanctions les partenaires pétroliers du régime. Mais il a aussi rappelé son cynisme pro-deal en représentant encore les Saoudiens comme un danger contre le régime dans des documents révélés par le faux dissident Julian Assange de Wikileaks.

Les mollahs n’avaient guère réagi car il n’y avait eu aucune manifestation spontanée contre l’Etat saoudien. Ils sont restés très silencieux car ils étaient aussi au début du Ramadan et il n’y avait pas de foules dans les mosquées. L’absence de foule mettait en valeur leur boycott du Ramadan et de l’islam ! Washington qui veut gouverner grâce à l’islamisme avait mal choisi son timing pour aider les mollahs !

D’ailleurs, le clergé, conscient de ses limites, avait annoncé pour le lancement du Ramadan juste l’organisation d’un « foyer d’intimité » (un petit rassemblement religieux) autour du Guide. Mais on n’en vu aucune image. Les publications ont parue assez tardivement révélant une petite foule avec très peu de VIP autour du Guide, confirmant le déclin du régime et du fait islamique. Les proches du clergé n’avaient pas répondu présents !

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Ali Larijani avait aussi annoncé un souper de Ramadan avec les orphelins pour se montrer proche du peuple et obtenir le soutien des éléments populaires du régime (s’il en rester) pour appuyer son projet de loi sans passer par les chefs Pasdaran dont le nombre ne cesse de diminuer et ne peuvent être des alliés décisifs. Dans un premier temps, on n’a rien vu. Puis des publications tardives ont révélé également dans ce cas très peu de participant prouvant l’extrême impopularité de l’alternative auto-proclamée qu’est Ali Larijani.

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A la tombée de la nuit, Washington a offert une ultime option de sortie au régime par la perte délibérée de ses volleyeurs face aux joueurs du régime. Washington espérait un troisième mi-temps de réconciliation bilatérale. Mais cette réconciliation n’a pu avoir lieu car les Iraniens ou les derniers miliciens fidèles au régime, mais soucieux d’être sacrifiés par leurs chefs, avaient boycott ce match politiquement suspect.

Sur les images fournies, la salle était pleine à craquer, mais en regardant bien on avait tout au plus une portion des tribunes remplies et le reste était maladroitement et poussivement comblé grâce au logiciel Photoshop. des volleyeurs su régime !

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L’absence de foule était prouvée aussi par la présence de seulement une vingtaine de barbus pour la liesse générale qui devait normalement après la victoire des volleyeurs su régime !

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La Russie a montré son agacement face aux efforts de Washington en affirmant travailler avec ses compères du Conseil de Sécurité sur le moyen de rétablir les sanctions contre les mollahs au cas où il y aurait un deal et ces derniers ne tiendraient pas leurs engagements.

Washington allait sans doute s’aligner pour calmer les 5-1 avant de reprendre ses efforts secrets pour arriver à un deal par l’apaisement ou en durcissant encore ses positions sur le renouvellement de la loi d’Amato.

Le régime était promis à une dure semaine en raison du début catastrophique du Ramadan, mais aussi en raison de l’insistance américaine pour un deal, la résistance des 5-1 ou encore l’incapacité de Rohani de provoquer une escalade ou tenir tête à Larijani !

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Samedi (20 Juin 2015-30 Khordad 1394), IRAN, l’organe du gouvernement a consacré sa une à une déclaration d’Amano en soutien à l’absence d’inspection (comm proposée par Kerry) alors que l’option était dépassée par la résolution imposée par les 5-1 au conseil de gouverneurs de l’AIEA sur la nécessité des inspections. Rohani misait sur un soutien qui n’existait pas pour dissimuler son propre incapacité à obtenir l’abandon des inspections. Il espérait duper les paniqués pour éviter une nouvelle crise.

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Le quotidien Tehran Times, la voix du clergé au pouvoir, avait mis en avant un discours de Rohani sur l’urgence d’agir au Yémencontre les Saoudiens. Le clergé entendait donner une image active de Rohani malgré sa mollesse. Le clergé misait donc sur la désinformation ppour éviter une nouvelle crise.

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Les chefs Pasdaran qui avaient oeuvré en combinaison avec Larijani avant d’être déçu par sa volte-face avaient consacré la une de leur principale quotidien à ce même discours d’action au Yémen, prenant la partie du gouvernement sur un sujet non nucléaire, évitant de se mouiller pour rien. On pouvait considérer qu’ils préféraient être neutres sur le nucléaire.

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Rafsandjani qui la semaine dernière avait pris position en faveur du gouvernement pour sauver son fils, puis contre le gouvernement, parce qu’il n’avait rien obtenu, restait dans cette position hostile en critiquant les performances du gouvernement en matière de privatisation (pour garder les capitaux des nantis en Iran). Il se moquait aussi du ministre des transports qui parlait de voyage d’étude d’urbanisme à Paris pour dissimuler son échec d’achat d’avions au salon de Bourget.

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Enfin, un journal online anglais révélait ce matin que le prince héritier saoudien s’était rendu jeudi dernier à Moscou pour une visite de 24 heures en affirmant une vision commune avec la Russie à propos de la nécessité d’inspections très poussées des installations nucléaires des mollahs. Le front des 5-1 se renforçait. Washington était en revanche affaibli. On a compris que Washington s’était vengé en publiant des documents sur Wikileaks pour qualifier l’Etat Saoudien de terroriste.

En conclusion, on avait un régime divisé avec des dirigeants réduits à la désinformation, dans un monde avec une hostilité grandissante.

Ali Larijani a alors annoncé le début des débats pour l’adoption de sa loi afin d’assurer ses intérêts dans un système condamné par ses problèmes, des querelles internes et la hausse des adversités externes. Il a aussi remis en cause la possession de club de foot par des organes publics comme un facteur de corruption visant indirectement les chefs Pasdaran pour les sortir de leur neutralité. Il a aussi renforcé les hostilité contre le gouvernement en reprenant le projet de révocation du ministre de l’éducation Fâni en précisant qu’il ne luttait pas contre cet homme, mais contre la politique de Rohani. Enfin, après la cuisante défaite de mobilisation en sa faveur pour le souper du Ramadan, Ali Larijani s’est mis à l’abri d’autres revers du même genre en décrétant par la Parlement l’interdiction des soupers de Ramadan par respect pour l’économie de résistante décrétée par le Guide !

Cette offensive, surtout annonce d’adoption de loi pour la protection des acquis nucléaires, a rassuré les paniqués : le volume des transactions a chuté de 78% atteignant tout de même 202 milliards tomans, soit le volume minimal pour une journée de crise. Ce qui voulait dire que les nantis restaient paniqués malgré des signes positifs de l’émergence d’un pôle de fermeté au sein du régime. Le taux de vente en Hors Bourse était occultée : il devait être supérieur à 80%. La panique avait donc coûté plus de 55 millions dollars au régime.

Le clergé a aussi misé sur la propagande rassurante en annonçant une belle mobilisation sur les séances de lecture de Coran dans les mosquées à l’occasion du Ramadan notamment à Bouchehr (très loin de Téhéran pour que l’info ne soit pas vérifiable facilement) ! Mais nous avons remarqué que les salles vues dans le reportage n’étaient pas identiques, l’une d’elles représentait même une célèbre mosquée de Qom. On avait donc un reportage hâtivement composé par des images d’archives, une preuve de plus de l’absence de toute mobilisation pour le Ramadan !

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Ce déclin inquiétant ne pouvait que renforcer l’intervention d’Ali Larijani ! Rohani l’a alors invité à une rencontre dimanche soir suivie d’un souper de Ramadan, simulant une entente pour éviter une nouvelle crise.

En ce jour, il y avait aussi un rassemblement en hommage à Tchamran, un des pions initiaux de Washington secrètement éliminé par le régime. Ce rassemblement était organisé par le frère de la victime qui est intégré au régime depuis longtemps. Dans les années passées, on trouvait Rafsandjani (l’assassin de Tchamran) à ce rassemblement car il désirait de s’approcher de Washington. Cette fois, il n’y était pas (car Washington ne veut pas de lui). Mais le mollah Rayissi, le procureur général du clan Larijani, était présent. Larijani affirmait son intérêt pour un deal avec Washington malgré tout.

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Rohani y était aussi présent via son ministre de la Défense, le milicien Dehghan, avec un discours d’hommage au pion de Washington pour affirmer la disposition du gouvernement à s’approcher de Washington malgré les directives du clergé. Les deux groupes adversaires étant dans la même disposition, aucun n’a pu qualifier l’autre de traître. Le clergé dépité par l’indocilité de son pion a également gardé le silence.

Les chefs Pasdaran ont sans doute été choqués par cette nouvelle trahison de Larijani. Ils ont insisté sur l’impossibilité de la fin des sanctions car elles étaient multi-couches, adoptées pour des raisons diverses, pas nécessairement pour des reproches nucléaires, pour dire que les Larijani étaient comme ceux du gouvernement prêts à sacrifiés tout le monde. Ils ont aussi insisté sur les hostilités des Saoudiens tenus secrets par Washington afin de plaider pour l’hostilité à Washington au lieu des manœuvres pour s’approcher d’eux.

Les chefs Pasdaran ont aussi annoncé un grandiose rassemblement pour la fin d’études des officiers pilotes afin d’affirmer qu’ils n’étaient pas seuls, mais on n’a vu aucune image et on a conclu qu’ils s’étaient inventés se rassemblement pour améliorer leur image.

En fin de journée, on n’a vu aucune propagande sur le Ramadan et on a conclu que le régime manquait de personnel pour sa communication.

Loin de Téhéran, Fabius a insisté sur les inspections, déprimant tous les hauts responsables qui avaient cumulé les erreurs ou des ratés, leur rappelant l’existence d’un front international décidé à saboter leur fuite afin de contrer le renforcement du pouvoir stratégique de Washington.

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Dimanche (21 Juin 2015-31 Khordad 1394), le gouvernement a publié les soi-disant éclairages de Wikileaks contre les Saoudiens attaquant indirectement Washington (pour éviter le label de traître qui lui étaient implicitement décerné par les chefs Pasdaran) et aussi pour zapper la loi de Larijani qui lui faisait de l’ombre.


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Le clergé avait aussi insisté sur Wikileaks, pour attaquer Washington, mais aussi pour zapper la loi de Larijani et ainsi que l’échec de Rohani de trouver une parade pour le contrer.


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Les chefs Pasdaran parlaient aussi de Wikileaks, sujet qu’ils avaient abordé les premiers pour dénoncer les deals avec Washington. Mais ils avaient aussi rendu hommage à Tchamran, esquissant comme les autres clans misérablement un pas vers Washington !

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Enfin, Rafsandjani continuait à attaquer le gouvernement du clergé en remettant en cause son bilan avec l’annonce de la disparition du projet de logement MEHR (amitié). Il attaquait aussi le clan Larijani en révélant un début discret pour la semaine du pouvoir judiciaire.

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Ali Larijani, qualifié de traître ou ridiculisé par sa victime Rafsandjani s’est réaffirmé par l’adoption de sa loi, la préservation des acquis nucléaires (plus exactement la préservation des auteurs des acquis nucléaires du régime, groupe dont il fait partie). Il a annoncé 92% de oui et une votation accompagnés de cris de Mort à l’Amérique se positionnant ainsi comme le champion de la défense des paniqués.

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Le clergé n’a pas réagi. Rohani qui venait de perdre le monopole des négociations est aussi resté silencieux. Les chefs Pasdaran sont restés silencieux, ne sachant choisir entre le clergé ou le clan très versatile des Larijani ou encore Washington lui-même !

Furieux de ce silence médiatique, Ali Larijani a dénoncé via le Parlement le refus du gouvernement d’appliquer 58 de ses lois récemment adoptées mettant en garde Rohani qu’il pourrait se voir malmené sur 58 sujets polémiques s’il se dérobait à appliquer cette dernière loi !

Le clergé est resté silencieux mais le mollah représentant le clergé au sein des Pasdaran a alors applaudi l’adoption de cette loi pour calmer le jeu.

Les chefs Pasdaran devaient parler : ils ont affirmé leur légitimité en évoquant leurs martyrs. Ils restaient neutres dans le bras de fer évident entre le clergé et le clan Larijani. Ils ont aussi continué à dénoncer un autre aspect méconnu et nocif de l’accord esquissé à Lausanne pour rappeler leur engagement actif contre Washington afin d’effacer le pas esquissé le matin même en direction de Washington qui n’avait rein donné et pouvait leur coûter cher en cas de victoire interne d’Ali Larijani face au clergé !

Aux Etats-Unis, le New York Times a tenté de rassurer les mollahs en tirant sur les Saoudiens, méchants et sunnites, ennemis des gentils chiites. L’auteur semblait novice car il reprochait aux Saoudiens d’aider Alavi contre le chiite Maleki (un proche des mollahs), ignorant qu’Alavi (rien que par son nom) était lui-même un chiite. Mise à part cette maladresse, en axant la méchanceté saoudienne en Irak ; Washington surfait sur le retour de l’option irakienne pour les mollahs. Les mollahs n’ont guère réagi car ils ne veulent pas fuir l’Iran pour l’enfer Irakien où ni leur vie, ni leur fortune ne seraient garanties.

La loi de Larijani avait été un réconfort pour les paniqués, mais Washington n’en parlait pas. La loi ne pouvait donc provoquer une escalade. La panique est restée en sursis, entraînant une hausse de 4% pour les transactions (vente) et une perte de 58 millions dollars pour les réserves en devises du régime.

Fabius alors en Jordanie, pays allié des Anglais et très hostile aux mollahs, a réaffirmé son soutien à leur lutte contre le terrorisme, alors que cet Etat ne cesse d’accuser les mollahs. C’était un soutien au thèse du terrorisme du régime pour engager Washington dans des sanctions sur ce thème et d’entraîner le renouvellement de facto de la loi D’Amato pour 10 ans. Washington n’a pas réagi.

Fabius a quitté la Jordanie pour se rendre en Israël. Cet allié indéfectible de Washington a plaidé pour des négociations prolongées afin d’arriver à un bon deal. Le Français a insisté sur l’incertitude de parvenir à un deal se montrant déterminé à poursuive sa politique indépendante des attentes américaines.

Washington importuné par cette prise de position devait réagir aux prises de position de son allié français. Il a changé de sujet et évité le sujet de terrorisme en répondant tardivement réagi à la loi de Larijani en affirmant un soutien sans faille aux inspections.

Le régime craignant une nouvelle panique a annoncé un gigantesque souper de Ramadan à Mashad, mais le foule n’était au rendez-vous. Il a simulé l’arrivée d’une importante foule en photographiant dans l’obscurité, bien après l’heure du souper, quelques dizaines de gens faisant semblant d’attendre l’ouverture des festivités !

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Larijani avait rendez-vous avec Rohani dans les locaux de la présidence. Il est arrivé aussi assez tardivement avec sa trentaine de députés encore présents au Parlement chez Rohani montrant bien qu’il était là pour parler politique et non pour pactiser autour d’un souper ! Il entendait s’imposer avec sa loi pour surveiller les négociations.

Son interlocuteur (Rohani) a commencé la rencontre en zappant la loi et en affirmant avoir toujours négocié selon les directives du Guide afin de placer de facto la loi de Larijani comme une atteinte aux prérogatives du Guide et du clergé. Rohani a aussi critiqué les remises en cause de ses ministres et a demandé l’arrêt de ces actions qui affaiblissaient sa légitimité et de fait nuisait gravement à sa mission diplomatique selon les directives du clergé. Ali Larijani a réaffirmé son attachement au Guide par peur que ce dernier ne désavoue son action et sa loi !

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Rafsandjani avait alors organisé un mini souper de Ramadan à Dezfoul dans le sud désolé du pays. Il a désavoué son pion Ahmadinejad accusé de fraude par les Larijani en affirmant qu’il était semblable à la rage et avait été le pion du clergé. Il entendait offrir à Ali Larijani un moyen de pression contre le clergé espérant u retour la révision du verdict contre son fils Mehdi.

Il n’y eut aucune réaction de la part des Larijani. Ils ne voulaient de l’aide de Rafsandjani. Ils n’avaient aucune envie de son aide pour en venir à bout des mollahs. Ils avaient certainement envie de devenir les partenaires des mollahs.

Ali Larijani qui avait marqué les paniqués par sa loi lui donnant le statut du champion du régime était pris de doute (en raison de l’échec de sa loi à provoquer une escalade), il risquait de reculer, perdant son avantage et entrainant une nouvelle panique !

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Lundi (22 Juin 2015-1er TIR 1394), IRAN, l’organe du gouvernement, a profité du malaise évident d’Ali Larijani pour affirmer que ce dernier avait accepté d’épauler le gouvernement !

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Mais Tehran Times, la voix du clergé, avait mis à sa une la loi de Larijani interdisant les inspections. Le clergé le voyait comme un outil de résistance. Il y avait ce jour des négociations à haut niveau avec les Européens. Il entendait forcer Rohani à agir plus vigoureusement en utilisant cette loi au lieu de le rejeter pour préserver sa mainmise sur les marchandages dans le but de préserver sa propre chance d’en être un bénéficiaire prioritaire.

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Le journal Javan des chefs Pasdaran avait consacré sa une au volley ! Les chefs Pasdaran se montraient neutres ne sachant qui aurait le dessus au sein du régime !

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Enfin Rafsandjani insistait sur les liens entre « l’enragé Ahmadinejad et le clergé », espérant encore vendre son option à Larijani, qui selon ses estimations ne pouvaient obtenir l’aval du clergé ! Visiblement il avait eu tort ! L’ex-homme fort du régime signalait aussi une ruée vers les pièces d’or futures pour signaler la panique grandissante en parallèle à la bourse !

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La Russie a déstabilisé encore davantage le régime ainsi divisé en affirmant une livraison de missile Antey 2500 à la place des S300 achetés par les mollahs si ces derniers acceptaient de retirer leur plainte pour la non livraison de ces missiles.

Rohani n’a rien dit confirmant son incapacité de réagir au tac-au-tac et d’être le capitaine d’un régime en crise. Son mae Zarif n’a également pu provoquer une escalade face aux 3 Européens par ses propres manœuvres leur de ses rencontres au Luxembourg.

Ali Larijani a profité de cet échec et de la une favorable de Tehran Times pour insister sur l’utilité de sa loi en affirmant qu’elle clarifiait les lignes rouges du régime.

Le mae anglais Hammond a conseillé au régime d’assouplir ses positions pour faire progresser les marchandages. Il espérait pousser Larijani à surenchérir en demandant l’application de loi, mais ce dernier n’a rien pu tenter sans le soutien des Pasdaran.

Il y avait tout d’un coup une vacance de pouvoir avec l’incapacité de Larijani à imposer sa loi, le refus de Rohani d’utiliser la loi de Larijani et l’hésitation du clergé à trancher et l’imposer.

Washington a opté pour l’intimidation du régime perdu dans ses doutes en affirmant via le Christian Science Monitor que les demandes d’inspection allait permettre de dresser une carte nucléaire exacte du régime et préparer des attaques militaires (des Etats demandeurs) contre le régime.

Ces Etats n’étant pas comme Washington partisans du maintien de l’islamisme, la menace de frappe a été prise au sérieux par les paniqués : le volume des ventes à la bourse a enregistré une hausse de 15% dont une majorité sur le marché Hors Bourse entraînant une perte d’au moins 67 millions de dollars pour le régime. On arrivait ainsi à 200 millions dollars de perte en 3 jours, un résultat bien mauvais pour une période de confiance pour les paniqués ! Il restait encore deux journées d’activités à la bourse, donc deux journées de crises pour le gouvernement !

Rohani a reçu les membres affairistes de la chambre iranienne de commerce dans une rencontre en les qualifiant de créateurs d’emploi et bienfaiteurs du peuple pour les amadouer, mais ils sont restés dubitatifs face à ses promesses.

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Le clergé a tenté de rassurer les siens en affirmant un succès de ses soupers, mais on n’a vu aucune image digne de l’annonce car pour des sites comme le gigantesque mausolée de Shah-Abdol-Azim, on a vu une petite salle dédiée au souper de Ramadan (Eftar) .

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Le maire milicien de Téhéran (issu du clan Rafsandjani et de fait en danger) a alors doublé le gouvernement afin de réunir les artistes du régime pour un Eftar dans l’un des jardin de la ville. Malgré la promesse d’un prix remis aux invités, il n’a pu réunir qu’une trentaine des milliers d’artistes officiels du régime ! La moitié a d’ailleurs disparu après avoir eu le cadeau refusant de de s’afficher à la table du régime agonisant.

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Au même moment, le groupe européen continuait les négociations abec le représentant des mollahs. Le ministre allemand des affaires étrangères a insisté sur le respect des objectifs de Lausanne. Les Allemands ont aussi défendu leur alliance avec Moscou en raison de sa solidarité sur l’Iran et contre Daesh ainsi sa bonne coopération en Ukraine. La France et l’Angleterre ont aussi insisté sur les inspections. Enfin, les Anglais ont affirmé lutter avec acharnement sur les possibles développements d’armes sensibles en Iran.

Aucun membre ou clan du régime n’a réagi. Le Gouvernement parce qu’il ne veut pas admettre son échec. Le clergé, pour dissimuler son impuissance à se faire obéir par son gouvernement. Les Larijani, mais aussi les chefs Pasdaran, par manque de pion pour s’imposer en alternative. En résumé, le régime était en difficulté et aucun de ses dirigeants n’osait s’exprimer.

Washington a craint devoir annoncer des sanctions dans une semaine à l’issue de la fin du délai des négociations. Il a remis en cause la date butoir du 30 juin en affirmant qu’il préférait continuer le dialogue pour arriver à un bon accord (offrant ainsi plus de délai au clergé qui était malmené par les événements pour éviter qu’il explose par la faute d’une nouvelle panique).

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Mardi (23 Juin 2015-2 TIR 1394), le clergé rassuré par Washington, a tenté de rassurer les paniqués en accordant plus de chance à son pion Rohani par l’affirmation qu’il oeuvrait selon ses directives avec le soutien d’Ali Larijani !

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Les chefs Pasdaran qui n’avaient pu deviner ce que feraient le clergé ou Ali Larijani, étaient restés encore une fois neutres en se focalisant sur un sujet neutre : le succès du Ramadan !

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Rafsandjani était encore dans le dénigrement du gouvernement issu du clergé en affirmant son échec dans les négociations en reprenant la déclaration du négociateur n°2 Araghtchi avouant que les marchandages piétinaient...

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Ali Larijani qui venait de perdre sa place d’arbitre des marchandages a riposté au clergé et aux Américains en annonçant l’adoption de sa loi avec des nouvelles clauses imposant au gouvernement de rendre compte au Parlement sur les négociations et puis sur l’applications de ses engagements. Il a annoncé un meilleur résultat : 94% de oui sous des salves ininterrompues de Mort à l’Amérique !

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Le clergé est resté silencieux, surpris par cette seconde offensive surprise d’Ali Larijani. Mais Rohani a rejeté la loi en affirmant qu’elle était contraire l’article 176 de la Constitution du régime islamique octroyant la supervision des négociations au Conseil (collégial) de Sécurité du régime. Rohani entendait mettre les membres éminents de ce conseil face à Larijani !

Mais l’argument n’était pas recevable car Rohani avait lui-même avec le soutien du clergé retiré les négociations à ce conseil collégial pour ne rendre compte à aucun autre clan. Le Parlement a affirmé que l’argument était même doublement irrecevable car en raison de son exclusion des marchandages par Rohani, le conseil de sécurité du régime n’avait émis aucune directive sur la surveillance des négociations. Le patron du Parlement faisant d’ailleurs partie de ce conseil n’était en pas en conflit avec lui.

Le Parlement a aussi précisé que le gouvernement agissait de manière illogique en refusant l’aide « des élus » qui venaient en roue de secours pour l’aider à défendre les lignes rouges du régime ! Pour montrer sa bienveillance, le Parlement a alors renoncé à la remise en cause de plusieurs ministres programmée pour ce jour.

Rohani devait accepter son échec. Il a insisté et a continué sa fronde en lançant des invitations aux rivaux internes de Larijani dont notamment aux faux modérés du clan Rafsandjani qui avaient fait partie de la révolution verte ratée de ce dernier ! Le clergé s’est retrouvé embarqué dans la fuite en avant de son pion l’entraînant dans une direction qu’il rejette juge. Ses membres n’ont cependant pas réagi pour éviter d’étaler au grand jour leur incapacité à gérer leur pion et d’être obligés de se retirer de la direction du régime !

Au même moment, le New Yorker a publié une interview de Zarif où il affirmait que l’échec des négociations n’était pas la fin du monde. L’entretien réalisé la veille au moment de la crise était une provocation pour entraîner une escalade bénéfique au régime, mais Zarif avait aussi fait une faute en révélant en privé la volonté de rupture de négociations pour excéder Washington. Ce dernier avait alors contré cette tactique en éliminant la date butoir du 30 juin. Mais il avait eu une longueur d’avance pour imaginer d’autres réponses !

Dans le contexte de la division extrême des clans et une quasi rupture entre le clergé et son pion, Washington a opté pour plus d’intimidations afin d’exacerber les tensions : il a affirmé que le régime des mollahs n’avait jamais appliqué ses engagements du Traité de la Non Prolifération, l’exposant de facto à la sanction très lourde d’interdiction de toute activité même minimale dans le domaine nucléaire !

Au même moment, le prince héritier saoudien était à Paris renforçant le front euro-sino-russe hostile aux mollahs et aux manœuvres américaines pour contrôler l’Iran.

Le régime s’est retrouvé sous deux menaces lourdes alors que ses patrons étaient en conflit avec leurs pions et leurs rivaux ! La panique a gagné les nantis ripoux du régime. Les ventes boursières ont augmenté de 68% atteignant 409 milliards tomans et permettant le transit d’au moins 112 millions dollars des caisses du régime vers les paniqués ! Le régime arrivait à 300 millions dollars de pertes soit le total moyen de perte en période de crise et ce avant la dernière journée d’activité boursière qui est souvent la plus chaude.

Les chefs Pasdaran ont continué à torpiller l’accord de Lausanne appelant implicitement à sa remise en cause mais refusant de l’annoncer en l’absence d’un consensus clair des sur ce sujet. Cette peur confirmait leur manque de troupe et pouvait attiser les tensions et entraîner une crise plus forte encore plus nuisible au régime islamique.

Washington a alors mis la pression sur le non respect du TNP par Lassina Zerbo, le secrétaire exécutif de l’Organisation du traité sur l’interdiction complète des essais nucléaires, puis il a annoncé l’arrivée de l’adjoint au ministre sud-coréen des affaires étrangères en Iran. Washington entendait proposer un deal ou transmettre un message aux mollahs. Staffan Di Mistura, le responsable onusien pro-américain chargé de la Syrie, a aussi annoncé une visite aux mollahs à Téhéran laissant présager un deal sur Assad pour sauver leurs peaux !

Le clergé a annoncé une rencontre entre son porte-parole le Guide et les responsable politiques du régime dans le cadre d’un soupe de Ramadan. Le Guide allait exposer son avis.

Dans un discours très compliqué et manquant de clarté, le Guide a loué la formulation de critiques pour définir les lignes rouges du régime tout en louant les négociateurs qui pouvaient selon lui s’écarter malgré eux du droit chemin dans le feu de l’action. Il a demandé de l’indulgence à leur égard car il est plus facile de critiquer que d’agir et aussi parce qu’ils sont à ses yeux des bons musulmans agissant par conviction et non par malice.

Il y avait un oui esquissé vis-à-vis de la loi de Larijani mais pas une vraie reconnaissance afin qu’il ne puisse pas aller au bout de ses ambitions et contrôler les marchandages de A à Z. Il y avait aussi un oui mitigé à Rohani qui s’était montré indocile et à Zarif qui avait fait des erreurs tactiques importantes.

Au même moment, Hammond le chef de la diplomatie anglaise s’est montré très explicite affirmant refuser tout compromis vis-à-vis des liges rouges définies à Lausanne (à savoir en premier les inspections qui terrorisent les mollahs & co). Washington ne pouvait affirmer le contraire : il a aussi insisté sur les inspections. Il a aussi remis en cause indirectement la prolongation accordé indirectement par ses organes aux mollahs !

Par ailleurs, via le Think Tank Center of New American Security et sous la plume d’une certaine Vakhshouri, jeune femme issue du régime et patronne d’un cabinet de conseil pétrolier américain, Washington a évoqué la lenteur du retour des investissements étrangers en Iran pour pousser Rohani à capituler. Enfin, via Foreign Policy, l’organe du Council on Foreign Relation, Washington a insisté sur la nécessité de la transparence invitant implicitement les mollahs à résoudre la crise en purgeant leurs ennemis internes sous l’appellation de déviants des directives nucléaires. Le clergé n’a pas répondu car ça aussi est plus facile à dire qu’à faire.

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Mercredi (24 Juin 2015-3 TIR 1394), Rohanise félicitait à la une d’IRAN du soutien que lui avait apporté le Guide ! Il restait claquemuré dans son envie d’effacer la loi de Larijani qui pouvait le priver de sa mainmise exclusive sur les négociations.

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Le clergé avait consacré sa une à l’annonce de coopération du Pouvoir Judiciaire (des Larijani) avec l’ONU sur les droits de l’homme pour montrer son exaspération face à Rohani ! Il entendait utiliser le cynisme enragé des Larijani afin d’obtenir l’escalade que son pion ne réussit pas à atteindre. Il pouvait au passage placer les Larijani dans la ligne de mire de Washington pour les exposer à de lourdes sanctions (sur les droits de l’homme).

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Les Chefs Pasdaran avaient consacré la une de leur quotidien Javan à la phrase sur la sincérité et les erreurs des négociateurs, restant le plus neutre possible dans le bras de fer en suspens entre le clergé et les Larijani.

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Rafsandjani, avait zappé, le discours compliqué du Guide, preuve de l’enlisement du régime, en soutenant le procès des Larijani contre ’’Ahmadinejad, agent du clergé’’, proposant encore d’échanger son fils contre le reste du régime alors que personne ne prenait la peine de considérer son point de vue.

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Ali Larijani qui avait reçu une forme de reconnaissance la veille a renoncé à la révocation du ministre de l’éducation (ci-dessous à la tribune). Puis Larijani a aussi apporté son soutien aux négociateurs pour montrer son engagement envers le clergé en opposition à Rohani qui plaçait son propre intérêt au dessus de ceux de ses patrons.

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Rohani a profité de ce profil bas pour crier victoire en remerciant encore le Guide lors du point de presse de la porte-parole de son ministère des affaires étrangères. Cette dernière a aussi affirmé que se soutien résultait de l’alignement des négociations sur les directives du Guide. Elle a alors ajouté que la loi n’était pas nécessaire et cela avait été conseillé à maintes reprises au Parlement. Ce qui revenait à donner à cette loi l’image d’une action menée contre le Guide et contre le régime ! La parte-parole a aussi insisté sur le conflit entre la loi et la constitution rejetant de facto son application avant d’ajouter que le gouvernement l’appliquerait si le Conseil (clérical) des Gardiens de la Constitution le jugeait acceptable.

Le clergé a jugé le jeu de chantage Rohani inacceptable car il a validé la loi sans y apporter selon la tradition un quelconque changement. Mais le même jour, le patron de ce conseil, l’ayatollah Ahmad Jannati (opposé aux Larijani) a aussi confirmé son propre élection comme patron de supervision des élections afin d’affirmer la suprématie du clergé sur le système, tant pour Larijani et que pour Rohani, exposant les deux à une remise en cause de leur élections.

Rohani avait donc provoqué sa propre défaite en insistant lourdement sur sa mainmise sur les négociations. Ali Larijani avait ainsi obtenu la consécration que le clergé voulait lui refuser ! Il a vite remercié le Guide lui attribuant son succès avant d’annoncer son départ avec ses parlementaires pendant 18 jours en vacances pour cause de Ramadan, pour un retour après la seconde date butoir de 9 Juillet, prenant en otage tout accord signé dans ce délai, bloquant tout projet de capitulation dans cette période trouble et imposant son rôle d’arbitre des marchandages !

La nantis paniqués ont apprécié le blocage de la possibilité de capitulation dans la période trouble approchant les deux dates butoirs accordés par les 5+1 puis par Washington ! Le nombre des ventes à la bourse a baissé de 53% tombant à 194 milliards tomans mais on n’a eu de chiffre pour le marché hors bourse ce qui laisse supposer encore un taux supérieur à 80% et en conséquence la migration de 53 millions de dollars des réserves du régime vers ses nantis de haut niveau.

Un reportage fait alors à l’expo du Coran a confirmé le désintéressement du peuple et des gens du régime pour cet événement et le Ramadan car on n’a vu aucune image de l’expo mais seulement une image de la conférence avant son inauguration avec une salle à moitié vide.

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Le régime restait donc en crise quoique capable de refuser la capitulation de ses chefs. Washington a émis la rumeur de fourniture d’une usine d’eau légère aux mollahs pour maquiller le deal en coopération et neutraliser le blocage des Larijani et les réticences internes. En l’absence d’une réponse à cette offre généreuse, Washington a opté pour l’intimidation en affirmant sur le site Politico, trois essais réussis de bombardement de copies conformes de Fordo.

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En l’absence d’une agitation sur le marché de l’or et du dollar, Washington a encore changé d’approche en tentant un dialogue direct et secret avec Zarif en l’abordant lors d’un vol par Ban ki-moon !

Finalement, n’obtenant rien, Washington est revenu à l’option de la prolongation en affirmant par Bloomberg qu’Obama avait tous les soutiens (y compris républicains ultras) pour cette option ! Les républicains jouaient à fond leur rôle pour un deal au plus vite dans l’intérêt de leurs donateurs pétroliers et armuriers qui donnent aussi aux démocrates.

La France a rappelé sa position décisive en affichant son soutien à l’Arabie Saoudite lors d’une conférence de presse du président Hollande et du Prince Héritier saoudien Mohamed Ben Salman insistant sur les inspections (qui terrorisent les mollahs). Dans cette conférence, Hollande a aussi critiqué l’espionnage de Washington avant de louer l’attitude constructive de la Russie contre Daesh en Syrie et aussi vis-à-vis de la Syrie !

La Maison-Blanche déçue par ses échecs et le succès de ses adversaires a insisté sur les inspections surprises pour ne pas être en désaccord avec la majorité. Sa représentante à l’ONU a aussi insisté sur le maintien des sanctions onusiennes (que le groupe 5-1 entendait maintenir). Par un sondage évoquant moins de 50% d’avis favorables au dialogue et un article sur l’avis mitigé des ex-conseillés d’Obama, il a aussi esquissé un changement de sa ligne d’apaisement qui ne donnait rien. Il espérait dissuader les mollahs avant l’arrivée de Kerry samedi à Vienne pour un nouveau round de marchandages.

Rohani avait promis un souper avec des rivaux de Larijani. La réunion a tourné a la bagarre après un discours élogieux de l’ancien maire rafsandjianiste de Téhéran, Karbaschi, en faveur de Moussavi. Ce ramdam a remis en cause la capacité de Rohani à utiliser ses adversaires dans ses intérêts et de ceux de ses patrons. Il est resté en retraite, mais les autres ne se sont pas privés de se moquer de lui.

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Jeudi (25 Juin 2015-4 TIR 1394), IRAN, l’organe du gouvernement a consacré sa une aux prochaines élections du régime (en mars prochains) pour insister sur l’issue décidée par Jannati, ennemi de Larijani, pour intimider ce dernier et aussi pour sortir du sujet nucléaire ou des négociations où il cumulait les échecs.

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Le clergé avait mis en avant la volonté d’un bon deal échangeant la perspective d’une période bloquée par une période heureuse pour montrer qu’il gardait son contrôle sur les marchandages. Donc on avait encore de la propagande pour garder le pouvoir malgré les revers et les erreurs.

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Les chefs Pasdaran parlaient dans Javan de 21 sanctions qui devaient sauter au demain d’un deal, tout en étant conscients de l’impossibilité de ce fait, pour souligner l’incompétence de Rohani. Après une semaine de neutralité prudente, ils se positionnaient donc contre le gouvernement après la victoire de Larijani. Dans Hemayat (protection), ils confirmaient leur position en mettant à la une, l’ayatollah Sadegh Larijani, le chef du pouvoir judiciaire s’affirmant comme l’épée de la révolution islamique !

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Enfin, Rafsandjani, déçu de ne pouvoir influencer Larijani, afin de réunir sa famille et fuir, était revenu a une critique lourde du gouvernement par un dossier sur la hausse des prix se positionnant comme le défenseur du peuple dans le régime condamné dans l’espoir, à nouveau, de sauver sa peau en restant en Iran.

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Il y avait en ce jour une demi journée de respiration dans les négociations avant une rencontre avec la Russie. Rohani la focalisé lui-même ses médias sur la querelle de la veille avec les Partisans de Moussavi pour provoquer une polémique sans fin susceptible de détourner l’attention de cette rencontre les revers qu’il pouvait y recevoir.

La Russie a ramené l’attention vers Vienne en affirmant qu’il y avait un brouillon de rapport évoquant 90% des problèmes, mais ne contenant aucun progrès et donc n’ayant presque aucune valeur ! La Russie a encore titillé les mollahs avec l’OCS pour qu’ils ne rompent les relations et ne la privent pas d’une représentation précieuse à Téhéran qui est précieuse dans ses moments critiques.

Washington importuné par la révélation russe sur l’échec des marchandages a annoncé le refus d’un accord faible ! Foreign Policy a aussi annoncé des efforts pour un Snap Shot basé sur le chapitre 7 de la charte de l’ONU pour s’approprier les efforts de ses adversaires de 5-1 contre lui.

Kerry a aussi appelé Zarif avant une rencontre à Vienne avec les Russes, mais sans une réponse positive de la part de Zarif désormais soumis à Larijani, il a opté pour l’intimidation par un intérêt soudain de la commission parlementaire du Sénat pour les PMD.

Poutine fatigué par les revirements agaçant de Washington a appelé Obama, rappelant sans doute la position de force des 5-1. à l’issue de l’appel,

Obama a sagement insisté sur Lausanne ! Mais pour garder l’avantage sur la Russie, il a aussi évoqué les violations des droits de homosexuels en Iran. Puis, en l’absence d’une réaction des mollahs, il a durci le ton en publiant encore assez tardivement son rapport annuel 2014 sur les droits de l’homme évoquant de nombreux de violation des droits de l’homme en Iran !

Silence absolu à Téhéran. Washington avait fait mouche.

En fin de soirée, le parti Mardom-Salari (démocratie) de Khatami devait tenir son congrès. On a vu très peu de monde et pourtant une bonne joie lors du souper qui a suivi. On a conclu que le groupe était tombé en si petit nombre depuis longtemps.

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Au final, on avait donc un régime depuis longtemps en agonie et à présent dans des querelles sans fin de la part de ses protagonistes paniqués, preuve qu’il le pouvait être sauvé.

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Vendredi (26 Juin 2015-5 TIR 1394) tous les ministres des affaires étrangères des 5+1 devaient rencontrer en même temps les négociateurs du régime. Bloomberg a secoué le régime en lui rappelant le lent retour de la croissance et des investisseurs étrangers dans l’espoir qu’il change de position. Mais la direction du régime ne peut céder sans des garanties pour sa sécurité. Washington a menacé le régime d’abandonner l’apaisement en se disant prêt à rêvéler le contenu du rapport issu de centaines d’heures de négociations stériles.

Le gouvernement des mollahs a tenté de persuader les paniqués en annonçant une unité de vue avec la Russie ! Mais cette dernière est restée solidaire des 5-1 en affirmant que la firme Antey ne fournirait finalement pas d’armes aux mollahs mais des équipes d’aéroport !

Rafsandjani a alors plaidé pour la transparence évoquée par les Américains se montrant prêts à sacrifier certains Pasdaran pour sauver son fils !

Le clergé a insisté dans son sermon sur la soutien aux négociateurs sans une immunité à toute épreuve se disant implicitement prêt à abandonner ses pions pour utiliser d’autres gens comme Velayati, des chefs Pasdaran isolés ou encore Ali Larijani !

Washington emprisonné dans le carcan 5+1 a annoncé la transmission au Congrès du projet de renouvellement de la Loi D’Amato pour une nouvelle période de 10 ans. En l’absence d’un signe de revirement chez les mollahs, une bombe a tué de nombreux chiites à Koweït. Ils ne sont pas intervenus, ce qui a aussi souligné leur impuissance..

Israël fidèle allié de Washington l’a aidé en entrant en scène pour demander le maintien de l’option militaire contre les mollahs clairement affaiblis. La CIA a aussi évoqué le danger terroriste des mollahs pour encourager la reconduction de la loi d’Amato pour 10 ans ! Un think tank américain a même souligné l’extrême danger de leur missile de courte portée ! Quand on veut on peut tout dire du côté américain !

Enfin après tous ces tentative pour prendre en otage les négociations, Washington a seulement affirmé la prolongation des négociations jusqu’au 9 juillet ou 18 Tir date d’une ancienne opération de fausse opposition du régime, lui proposant une ouverture via une nouvelle révolution de couleur vert de l’Islam.

Mais les mollahs n’ont pas plié et ont même durci leur position car ils considèrent ces gestes de compromis comme des preuves de faiblesse. Les Chefs Pasdaran ont publié une liste de 8 défauts de l’accord de Lausanne pour le remettre en cause et s’inviter dans l’équipe des arbitres des négociations. Le clergé a publié au nom du guide un tableau de 19 lignes rouges du régime pour être lui-même au sommet des provocations et de fait l’arbitre du jeu !


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résumés & conclusion(s) | On a ainsi eu une semaine de rebondissements pour le contrôle des négociations tant du côté du régime que du côté international.

Les Européens ont clos ces rebondissements en dénonçant un désaccord total sur tous les sujets et en affirmant leur suprématie aux côtés des Russes. Il faudrait sans doute qu’ils cessent d’être en réaction et passent en action pour prendre aussi l’ascendant sur les mollahs, mais ils hésitent car ils n’ont pas d’alternative politique à proposer. Ils n’avaient jamais envisagé ce rôle dominant et l’obtiennent pas défaut en s’unissant pour la défense de leurs intérêts.

Si les 5-1 arrivaient à aller plus loin et regarder du côté des patriotes iraniens, leur victoire serait incontestable et durable. La victoire des patriotes avec leurs aides leur accorderait un accès privilégié mais aussi équitable du marché iranien contrant pour longtemps les projets agressifs de Washington permettant sans doute l’émancipation des pays sous son influence. On est donc à un croisé de chemin, les 5-1 doivent choisir entre le vrai Iran tel qu’il l’ont connu avant 1979 et la vrai Amérique telle qu’elle a révélé sa nature après 1979.