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Iran : La semaine en images n°383
Les signes de la fin des temps pour les mollahs !

04.07.2015


Nouveau Résumé Historique (écrit le 25.06.2015)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan implicite d’arrangement avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’y est pas parvenu. Les sanctions ont persisté. Les pénuries se sont amplifiées. Le Bazar en faillite a préféré fermer. On a vu enfin d’importantes grèves d’ouvriers et aussi une contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile. L’absence de répression a confirmé le manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Le nombre des hauts responsables fidèles est passé de 500 à 60 personnes.

Rohani et le clergé ont à maintes reprises tenté de relancer le Mouvement Vert mais il ne trouvait pas de volontaires pour ces projets voués d’avance à l’échec ! Les Pasdaran ont rejoint le projet, mais n’ont pas pu trouver des volontaires. Washington est entré aussi dans la politique de fuite en avant en projetant une révolution en couleur en complicité avec les mollahs, pour les recycler de facto en démocrates et pouvoir leur accorder les garanties de sécurité qu’ils souhaitent, mais le peuple n’a pas adhéré au projet. Il est devenu clair que le régime n’avait plus le joker tactique de démocratisation anticipée. La bourse a chuté de plus de 80% !

Les mollahs, les Chefs Pasdaran et les Larijani désespérés sont revenus au terrorisme notamment par l’attentat contre Charlie Hebdo. Mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Il est devenu clair que le régime n’avait plus le joker tactique du terrorisme.

Rohani a baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. La Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Il est devenu clair que le régime n’avait plus le joker tactique énergétique.

Le résultat a été la mobilisation de moins de 150 personnes pour le 36e anniversaire de la révolution islamique et un méga crash boursier, réduisant la perspective du régime à moins d’un an La seule issue pour les mollahs & co. était de provoquer une grande crise régionale pour un chantage à la déstabilisation régionale...

Washington a alors intensifié ses efforts pour la dé-diabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre. Le conflit (évident) des grandes puissances sur l’Iran est ainsi devenu l’opposition entre deux fuites avant !

Les intérêts pétroliers des autres pays des 5+1, notamment les Anglais et les Russes, étaient en danger. Lors des négociations de Lausanne, ils se sont unis avec les Français, les Allemands et les Chinois exigeant un nouveau processus d’engagements nucléaires très stricts pour neutraliser les efforts de Washington. Les mollahs ont accepté les objectifs imposés par le front anti deal au sein des « 5+1 », mais ont immédiatement remis en cause ces objectifs pour relancer le processus d’escalade bénéfique à leurs intérêts : en annonçant qu’ils avaient négocié et obtenu l’annulation de toutes les sanctions !

Washington a esquivé la confrontation en reprenant sa propre fuite en avant, alter-ego de celle des mollahs, en leur proposant une quasi entente avec des investissements lourds par ses plus grandes entreprises puis via des tierces pays permettant la participation de ses rivaux.

Les mollahs n’ont pas accepté car ces deals (purement commerciaux) ne comportaient de garanties d’immunité politique leur permettant de rester au pouvoir pour en jouir de ces mannes financières exorbitantes. Leurs provocations rendaient la poursuite du dialogue impossible. Washington a sans cesse pris la partie des mollahs contre les Saoudiens ou les a présentés comme les champions de la lutte contre Daesh pour les dé-diaboliser.

Les mollahs se sont retrouvés dans l’impossibilité de provoquer la grande crise bénéfique à leurs intérêts et ceux de les derniers compagnons. La panique interne s’est intensifiée. Les chefs Pasdaran se sont alliés aux frères Larijani et aussi au clan Rafsandjani pour dénoncer la réalité de l’accord de Lausanne et l’incapacité de Rohani de le contrer dans leur commun intérêt. Les mollahs et miliciens affairistes ripoux ont aimé cette vigueur, la bourse avait alors cessé de chuter. Le clergé a repris à son compte leur critique pour les neutraliser et garder le pouvoir, mais il n’a pas pu appliquer cette ligne et la panique a refait surface, mettant à rude épreuve ses maigres réserves de dollars. L’absence de mobilisation pour le rassemblement annuel en hommage à Khomeiny a accentué la panique.

Le clergé a alors insinué un deal avec les Russes et les Chinois. Washington a cru ce bluff : très fâché, il a apporté son soutien à un projet Israélo-Saoudien de Changement de régime qui a semé la panique à Téhéran car ses alliés, à savoir la Russie, la Chine, la Syrie et le Hezbollah n’ont pas protesté.


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La semaine dernière, la bourse a commencé en crise furieuse. Washington a inversé sa position par des attaques médiatiques virulente contre l’Arabie Saoudite (qualifiée de Daesh) tout en qualifiant le mollahs de super-anti-Daesh. Puis, il a adouci ses attentes sur les aspects possiblement militaires du nucléaire des mollahs avant d’insinuer un deal avec un exil doré dans les pays Arabes du Golfe Persique. Les mollahs ont accepté en parlant d’un accord conforme au droit international, mais sans évoquer ses détails. Les nantis ripoux issus des cercles terroristes ou sécuritaire ou encore ultra-intégristes, ont eu peur d’être sacrifiés dans une purge décrétée par les mollahs. La bourse a plongé.

Ali Larijani s’est posé en porte-parole des paniqués et a parlé, contre l’avis du clergé, d’une loi pour la préservation des Acquis nucléaires pour empêcher le deal. La France a contré ce deal via les Emirats en insistant directement ou via l’AIEA sur les aspects possiblement militaires du nucléaire des mollahs. Washington n’a pu continuer son plan, mais ce dernier a annoncé un processus de négociations sans date-limite, exposant les mollahs à plus de pression dans l’espoir de les contraindre à jeter l’éponge.


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Cette semaine le régime de plus en plus mal en point devait continuer les marchandages sous les sanctions. Ali Larijani devait établir sa puissance en adoptant sa loi avec le soutien des chefs Pasdaran et tous les autres paniqués. Mais il n’a pas bougé. Washington l’avait contacté via ses alliés Irlandais ! Ces compagnons parlementaires se sont mis à le contredire ! Le régime était plus divisé que jamais : la bourse a fait un plongeon abyssal ! Washington a proposé encore des deals aux mollahs. La Russie s’est alors posée en défenseur du droit international.

Chez les mollahs, on dit que quand tout s’inverse, c’est la fin des temps et l’heure de l’arrivée de l’imam caché justicier. La fin s’approche donc pour les mollahs. Voici donc le récit d’une semaine apocalyptique pour les mollahs & co.

Cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le jeudi 25 juin 2015 via la chaîne indépendante NEDA-TV. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur la page Facebook de NEDA-TV.



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La semaine dernière (5-12 Juin 2015 / 15-22 Khordad 1394), le régime venait de subir un choc par la révélation d’un projet de changement de régime Israélo-Saoudien, il a été tétanisé par l’absence de toute protestation de la part de ses supposés alliés : la Russie, la Chine, le Venezuela, la Corée du Nord... et surtout la Syrie ou du Hezbollah !

Aucune issue stratégique ou terroriste n’était possible ! Le régime ne tenait que parce que Washington le voulait ! La panique avait explosé à la bourse de Téhéran ! Les super-nantis issus de la répression et du terrorisme voulaient vendre et prendre la fuite.

Washington a alors tenté d’effacer la nouvelle option trop déstabilisante de changement de régime en qualifiant les Saoudiens de Daesh et en cherchant à consacrer les mollahs comme les champions de la lutte contre Daesh !

Or, les mollahs & co ne peuvent rester au pouvoir car ils ont rendu l’islam totalement impopulaire et n’ont aucune base. Ils doivent fuir le pays, mais ils ne peuvent pas : les pays clients pétroliers d’Iran préfèreront toujours le nouveau régime. Leur seule issue est de provoquer une escalade sur le thème de la prolifération avec le chantage d’un Moyen-Orient totalement déstabilisé pour forcer Washington à leur accorder un lieu d’asile (parmi ses alliés) et des garanties pour leur assurer une fuite en toute sécurité.

C’est pourquoi ils avaient continué leurs provocations pour obtenir ces garanties, mais sans y parvenir. La panique avait continué à la bourse. Les mollahs désespérés avaient alors sollicité l’aide de la Chine sans rien obtenir de sa part !

Par ailleurs, les autres grandes puissances européennes réunis alors pour le sommet de G7 avait insisté sur les inspections décidées à Lausanne et avaient imposé une déclaration en ce sens à Washington contrariant ses plans de deals avec les mollahs.

En milieu de la semaine, avant la rencontre plénière des mollahs avec les 5+1, Washington avait tenté de doubler ces derniers, en évoquant un accord différé sur les inspections et le soutien des Arabes du Golfe Persique aux mollahs s’ils signaient un accord de principe, leur faisant comprendre la possibilité de s’exiler dans ces pays pétroliers (qui n’ont pas besoin d’être amis du futur régime pour des raisons énergétiques) où les mollahs ont déjà leurs habitudes.

Washington avait aussi évoqué un espionnage des Israéliens dans les hôtels où se tenaient les négociations sous la directions des 5+1, pour discréditer cette coalition et permettre aux mollahs de l’attaquer et quitter les négociations. Il pouvait les retrouver en terrain sûr (en Iran) pour signer un accord sans ses rivaux de 5+1. Les mollahs ont esquissé leur assentiment en affirmant être prêts à signer un accord avec des inspections conformes au droit international !

Mais cet accord si joliment présenté dont le régime cachait l’existence et les détails n’a pas plu aux super-nantis admis dans les hautes sphères de finance pour des services innommables rendus au régime ! Ils ont eu peur d’être sacrifiés dans un deal où les inspections internationales seraient remplacées par une purge volontaire orchestrée par le clergé. Le nombre des transactions a augmenté de 400%, les achats de dollars ont littéralement explosé forçant le régime d’aligner le taux officiel sur le taux libre en espérant que la hausse naturelle du taux ait raison du soif du dollar !

La France avait aussi affirmé son opposition à toutes transgressions des lignes tracées à Lausanne laissant entrevoir la préférence de couler les mollahs pour éviter qu’ils ne passent dans le camp américain. Tous les Etats solidaires de cette vision ont aussi insisté sur la vérification des activités passées du régime dans la résolution finale du Conseil des Gouverneurs de l’AIEA.

L’arrangement avec Washington a ainsi été anéanti ! Washington a contré encore les autres membres du Conseil de Sécurité de l’ONU (5-1) en insistant sur un dialogue (bras de fer) sans dead-line. Les mollahs se sont ainsi retrouvés entre deux options terribles : un accord avec des inspections semant le chaos dans leur rang ou un bras de fer sans fin entrainant assurément l’éclatement de leur régime.

Ali Larijani s’est alors posé en porte-parole de tous les paniqués en exigeant un Fact Sheet en 6 points calqués sur les slogans extrémistes du Guide (=clergé), puis une loi simplifiée en 3 points pour imposer au gouvernement l’obligation de refuser les inspections et de préserver les acquis nucléaires du régime.

Les mollahs aux commandes via la direction du Conseil des Experts, le sénat exclusivement clérical du régime, ont sonné l’appel pour une réunion exceptionnelle pour apporter un soutien sans appel à leurs pions négociateurs. Mais seulement ¼ des membres, les très influents qui ont les meilleurs postes, était là. On avait une belle scission chez les mollahs au commande !

Ali Larijani avait alors défié le clergé en décomposition en annonçant l’adoption de sa loi au cours de la semaine à venir. Il avait aussi menacé les mollahs de confisquer leurs terres en rappelant la capacité judiciaire de son clan par un alourdissement des peines prévues pour Mehdi, le fils de Rafsandjani. Ce dernier n’a guère protesté de peur d’être accusé pour complicité à côté de son fils et sacrifié à l’autel des ambitions contrariées du clan Larijani. Les nantis généralement issus du clan Rafsandjani se sont ainsi retrouvés en sursis.

Et comme nous l’avions vu venir, grâce à cette accélération de la fuite en avant, le régime lui-même s’est retrouvé plongé dans une nouvelle crise forte !

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Vendredi (12 Juin 2015-22 Khordad 1394), dernier jour de la semaine dernière, paniqué, le clergé avait jeté l’éponge dans le cadre de la prière politico-religieuse de Vendredi, en demandant une loi de protection des acquis nucléaires à Ali Larijani pour éviter qu’il ne le remette en cause !

Washington avait désespéré avec cette nouvelle configuration forcément hargneuse. Il avait encore évoqué un possible report des inspections liées au PMD pour parvenir à calmer le jeu, mais sa solution a été sans doute refusée par les ’’5-1’’. Après ce revers, Washington avait évoqué des prolongations pour retarder les inspections susceptibles d’entraîner rapidement la chute de l’islamisme utile à ses projets. Il avait aussi tenté de sauver les mollahs par la sortie irakienne en exprimant via son ancien pion européen Solana l’avis qu’ils étaient les seuls à pouvoir vaincre Daesh ! En l’absence d’une réaction positive de leur part, il avait parlé de leur puissance balistique pour insinuer des sanctions ou des frappes préventives. In fine, il s’était aligné sur les Euro-Sino-Russes (5-1) en affirmant la résolution des PMD avant tout accord. Il avait aussi puni les mollahs en écartant l’option d’un deal via les Emirats par une résolution hostile du Conseil de Coopération des États arabes du Golfe (persique) sur les 3 îles Iraniennes revendiquées par justement les Emirats !

Un sénateur républicain haut placé a aussi exigé un rapport sur les négociations et les dégels ordonnés par Kerry laissant insinuer la reprise des rares sanctions gelés depuis Genève !

Enfin, Washington a aussi assuré une forte présence d’ex-élus ou ex-hauts responsables au rassemblement annuel de ses pions (impopulaires) de l’OMPI (samedi à Villepinte) pour rappeler (sans aucun risque) la possibilité d’un retour à l’option Régime Change !

Le clergé allait commencer une nouvelle semaine bien difficile. La panique le guettait. On n’a guère entendu Rohani qui arrivait à son second anniversaire d’élection, à mi mandat, car il était loin de sa promesse de la fin des sanctions en moins de 100 jours !

C’était de facto une chance pour Ali Larijani de s’affirmer grâce à sa loi destinée à provoquer une crise en faveur du régime. Tous les paniqués du régime l’attendaient comme un sauveur ou comme l’antidote pour sortir du marasme, de la faillite, du désespoir.

Le parti politique des Bazaris islamistes (Motalefeh = Coalition) lui a apporté son soutien en demandant l’adoption le plus rapidement possible de sa loi. Les Chefs Pasdaran l’ont aussi soutenu en lui demandant plus de rigueur par un rappel que les 5+1 n’avaient jamais reconnu le droit du régime à l’enrichissement !

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Samedi (13 Juin 2015-23 Khordad 1394), le gouvernement Rohani (en danger à mi-mandat) a commencé la semaine par la propagande en affirmant que tout allait bien car il avait récupéré le 3e place des pays producteurs de la région. Ce qui ne signifiait rien avec les sanctions en vigueur et aussi avec l’incapacité du régime à assurer les besoins énergétiques du pays. Le régime mentait pour cacher ses problèmes. Par ailleurs, sur cette une, il y avait aussi une allusion au verdict de Mehdi, mais sans aucun parti pris pour ou contre, un ton trop détaché qui signifiait que le gouvernement se sentait visé et avait peur de cet acte ! Le constant global était la peur du gouvernement face à ses rivaux et à ses financiers.

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En revanche, le clergé jouait l’indifférence dans Tehran Times en se disant point surpris par le l’espionnage israélien et aussi en se focalisant sur le début des épreuves du baccalauréat iranien !

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Le clergé voulait minimiser la menace à son encontre afin d’éviter une nouvelle frénésie de vente à la bourse de Téhéran !

Les Chefs Pasdaran qui s’étaient rapprochés d’Ali Larijani après la tentative de deal des mollahs via les Emirats avaient mis leur union efficace à la une de Javan en publiant l’avis russe sur l’échec des marchandages pour dévaliser Rohani. Ils insistaient aussi sur les détails du nouveau verdict contre Mehdi, le fils de Rafsandjani. A la une de leur autre quotidien Vatan Emrouz (Patrie d’aujourd’hui), ils avaient publié une caricature sous le titre : Vas en prison ! Ils s’attendaient à se poser en autorité suprême du régime !

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Enfin, Rafsandjani restait toujours très discret sur le nouveau verdict contre son fils. A la Une d’Abrar, il parlait du sursis du ministre des transports alors qu’il était à Paris pour le salon de Bourget (mais n’avait rien obtenu). Via ce journal, Rafsandjani aidait un peu le ministre remis en cause par les Larijani dans l’espoir d’obtenir en échange l’aide du gouvernement ou du clergé pour son fils Mehdi.

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On avait un gouvernement mal-en-point axé sur la propagande au lieu d’esquisser une riposte. Ali Larijani avait un boulevard pour foncer avec l’aide des chefs Pasdaran ! Il n’a rien dit ! Au sein du régime en crise, tout le monde songeait à un deal survenu la veille entre le clergé déclinant et Ali Larijani : mais ce dernier ne se manifestait pas ! Il avait peut-être pactiser avec les mollahs !

Les nantis paniqués n’avaient plus de sauveur. La bourse a démarré en panique comme la semaine dernière, le gouvernement a limité les infos pour calmer le jeu en jouant la carte de tout va bien par une annonce de 48% de baisse et la clôture du marché à 150 milliards tomans dont 67% en Hors Bourse (permettant l’achat de 34 millions dollars). Mais le lendemain, il a annoncé que la bourse était dans sa 3e journée consécutive de hausse en passant de 290 milliards tomans mercredi dernier à 375 milliards tomans dimanche. Etant donné qu’il a alors parlé d’une hausse négligeable entre samedi et dimanche, il y avait eu donc une forte hausse la veille : samedi, la valeur de la bourse était vraisemblablement 370 milliards tomans et la hausse en ce jours été de 27,5%. Avec 67% en Hors bourse, la perte de devises pour la Banque centrale Iranienne était donc de 85 millions dollars.

La Russie a alors parlé d’un accord pour le transfert des matériaux enrichis des mollahs vers son territoire leur offrant une option d’apaisement leur évitant de plier face à Washington et posant ses inspecteurs comme les arbitres du jeu. Les mollahs n’ont pas répondu. Un expert russe a affirmé que les chances des mollahs pour adhérer à l’OCS était à présent nulles ! L’absence d’une seconde intervention officielle moins tranchée à ce sujet était le signe que l’avis exprimé était celui de l’Etat russe.

Le gouvernement Rohani n’avait pas réussi dans sa propagande et la réalité le malmenait aussi ! Ali Larijani silencieux depuis le début de la journée s’est manifesté en annonçant la finalisation de la mise en examen parlementaire du ministre de pétrole Zanganeh (nommé pour ses relations, mais incapables de détourner les sanctions). Il ne voulait apparemment plus de son arrangement avec un clergé. Le gouvernement était en difficulté. Larijani renonçait à contrer le deal en général pour juste déstabiliser le gouvernement pour s’imposer à la direction du régime par un retour au système parlementaire ou à juste à la direction des marchandages par un retour à la direction du Conseil Iranien de Sécurité, organe normalement chargé des négociations nucléaires.

Rohani en danger par la possible révocation de son ministre de pétrole s’ajoutant à ses autres problèmes a réuni la presse pour une longue rencontre afin de répondre à toutes les questions sur son bilan à mi-mandat !

Il a d’abord félicité le peuple pour l’arrivée du mois de Ramadan, mois d’amitié etc... offrant à ses patrons du clergé des arguments pour un nouvel habillage de ce rituel aujourd’hui massivement boycotté en Iran. Puis il a félicité le peuple pour l’avoir élu afin de rétablir la loi équitable de l’islam. Après ces salutations laissant entrevoir qu’il allait parler d’un bilan plus que positif, il a commencé la conférence en solo pour affirmer avoir sauvé le pays endetté, divisé etc... notamment en signant un accord assurant ses droits nucléaires tout en éliminant toutes les sanctions. Il a précisé y être parvenu grâce aux bonnes directives du Guide Suprême ! Il se posait ainsi en bon musulman et en saveur, il rappelait au clergé son soutien pour laisser entendre que leur sort était lié !

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Se doutant que le clergé pouvait le désavouer sur les inspections des bases militaire en cas d’adhésion au protocole additionnel, Rohani a écarté ce point en affirmant qu’il n’y avait rien de tel dans le protocole additionnel ! Ces propos n’ont guère été contestés par les journalistes présents car les journalistes des clans adverses notamment ceux des médias des chefs Pasdaran avaient été refoulés !

Rohani a aussi affirmé avoir amélioré les relations avec Washington en luttant contre le terrorisme, ceci n’étant qu’un slogan, il rassurait ainsi ses patrons qu’il continuerait à jouer avec les Américains pour marchander des avantages.

Pour l’économie, grâce à une salle bien complaisante, Rohani affirma avoir réduit l’inflation de 44% à 15% et accordé la couverture sociale à 11 millions de personnes vivant dans les bidonvilles. Il y eut tout de même une question sur la vie chère et les prix qui augmentent vertigineusement. Il a répondu que la hausse des prix n’avait rien à voir avec l’inflation et que de toute façon, l’inflation zéro n’existait nulle part dans le monde. Il a aussi affirmé avoir créé des emplois en mettant en doute les statistiques de ses propres services !

Enfin il a esquivé la question sur le refus grandissant du port du voile et l’absence de policier pour l’imposer en affirmant le droit pour chacun de vivre heureuse selon les règles religieuses. De la bonne langue de bois de mollahs pour montrer sa fidélité au système contre ceux comme Rafsandjani prêts à révéler les vérités tabous dans leurs propres intérêts. Il n’y eut aucune critique de la part du clergé : il validait ce discours fait de slogans et de mensonges et son pion en difficulté... puisque leur sort était lié !

Larijani était battu, mais le clergé soutenait des perdants et était voué à un échec certain. Ali Larijani pouvait et devait riposter. Il a offert l’enceinte de l’ancien Parlement iranien aux membres du parti Matalefeh, la coalition pré-révolutionnaire des Bazaris islamistes avec le clergé, qui devait rendre hommage à 3 de ses membres exécutés pour avoir assassiné en 1965 le 1er ministre Hassan Ali Mansour (accusé -à tort- de pro-américanisme par ces islamistes liés à Londres).

Les gens de Motalefeh l’ont remercié en soutenant son projet de loi anti-deal. Quand il prit la parole, il n’a pas abordé ce sujet, il a attaqué Washington en affirmant qu’il ne voulait pas détruit Daesh, mais le contrôler. En attaquant Washington sur ce fait plutôt admis de nos jours, avec le soutien d’islamistes avérés, Ali Larijani se posait en obstacle à un deal entre Washington et le clergé, préparant le terrain pour les marchandages prévus s’il accédait à la direction des négociations.

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Washington avait d’un côté Rohani et ses manœuvres douces et d’un autre côté, Larijani et sa volonté d’aller plus vite et plus fort pour le remplacer et défendre ses intérêts. Les ex-responsables américains envoyés à la fête de l’OMPI se sont donnés à fond en faveur de cette organisation pour d’intimider les mollahs mais le rassemblement n’a pu être à la hauteur de leur attente car d’après l’image que nous avons trouvée les participants n’étaient pas 100,000 comme l’affirmait l’OMPI, mais 5000. Par ailleurs comme l’ont dit de nombreux médias français le public était composé de touristes Tchèques dupés par une annonce offrant un week-end à Paris au prix modique de 40 euros !

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Après l’échec de l’intimidation par l’OMPI, Washington a simulé une remise en cause de sa politique de dialogue par une demande de rapport formulé par le Congrès sur cette politique. Kerry convalescent a alors parlé aux médias en faisant part de ses doutes quant à la réussite des négociations. Puis Washington a émis l’idée de prolongation des négociations par Robert Einhorn, l’ancien conseiller en prolifération d’Obama. Il n’y avait rien de très intimidant pour les mollahs. Washington hésitait à malmener plus le régime déjà très divisé et sérieusement handicapé par la panique de ses patrons nantis.

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Dimanche (14 Juin 2015-24 Khordad 1394), Rohani fidèle à lui-même s’était sans complexe mis à la une d’IRAN comme le garant des droits du peuple iranien !

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Tehran Times, publiée par l’organisation de la propagande islamique, donc la voix du clergé au pouvoir, avait mis à sa une la promesse de Rohani de ne pas reculer, l’invitant en quelque sorte à agir au lieu de communiquer. Cette invitation était aussi un encouragement à résister aux menaces de l’intérieur.

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Les Chefs Pasdaran parlaient aussi de Rohani, mais pour préciser que leurs journalistes avaient été exclus de sa conférence de presse et de fait cette sortie médiatique était un show dépourvu d’intérêt. Ils mettaient encore en avant le verdict contre Mehdi pour encourager Ali Larijani à utiliser le pouvoir judiciaire dirigée par son frère pour régler des comptes au lieu d’attendre un deal en combinaison avec le clergé.

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Enfin Rafsandjani était dans la moquerie en affichant à la une d’Abrar le reconnaissance du droit à l’enrichissement par les 5+1. Dans le supplément économique d’Abrar, il révélait aussi un déficit de 6,5 milliards dollars pour le gouvernement (soit 25% de revenus pétroliers en période non sanctionnée). On a compris qu’il se vengeait du clergé car il n’avait pas obtenu d’aide pour libérer son fils.

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Tout le monde attendait Larijani : il a annoncé qu’il était invité par l’Irlande (allié anti-britannique de Washington) et qu’il s’y rendrait lundi pour une durée de 2 jours (juste avant la reprise des négociations via les 5+1). Washington entendait lui faire des propositions en doublant ses propres partenaires internationaux !

Ali Larijani avait apparemment bien fait d’oublier sa loi anti deal puisqu’il semblait sur le point de conclure un arrangement avec les Américains ! Son lieutenant Boroudjerdi (ex-Rafsandjaniste) a confirmé le revirement d’Ali Larijani en affirmant qu’un accord du Parlement était nécessaire pour l’application provisoire de ce protocole !

Washington qui venait de ferrer le poisson Ali Larijani a ouvert en parallèle une future procédure de médiation avec le gouvernement via la Lituanie, pour encourager les deux parties à accepter !

Rohani mis en danger par les événements s’est envolé pour la ville de Bojnourd (Khorassan du Nord) pour avoir une nouvelle occasion de parler de ses victoires, rappelant aux mollahs leur solidarité et le risque de chuter avec lui pour qu’ils ne l’abandonnent pas. Comme on pouvait s’en douter, la foule n’était pas au rendez-vous. Désavoué à nouveau, il a diffusé (des images trafiquées) et durci le ton vis-à-vis de Washington pour neutraliser le deal avec Ali Larijani. Il n’y eut aucune réaction négative d’Ali Larijani. Il était sûr d’avoir sa part du gâteau des garanties post-régime.






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La bourse est restée agitée avec une mini hausse (comme nous l’avons signalé plus haut) à 375 milliards tomans de transaction, mais le régime n’a pas précisé le taux de vente sur le marché hors bourse. Cela arrive quand ce taux est très élevé (supérieur à 80%), la perte de capitaux pour la BCI devait donc dépasser 100 millions dollars !

Washington a encore offert une nouvelle opportunité de deal à Rohani via les Emirats par une invitation de cet Etat au ministre de l’économie de Rohani ! Dans le même temps, le Wall Street Journal a parlé de l’attractivité mondiale du marché iranien pour laisser supposer des primes d’intéressement pour les mollahs.

Précisons que le grand marché iranien est un grand canular car plus 90% des gens sont sous le seuil de pauvreté et les salaires des cadres-supérieurs du régime dépassent à peine ce seuil fatidique permettant une vie décente sans aucun excès. Le grand marché iranien avait un sens avant la révolution et en aura si elle finissait par céder la place à un Etat au service du peuple créant des emplois pour permettre aux gens de consommer de manière ludique.

Les chefs Pasdaran qui sont bien au courant de la pauvreté du peuple ont compris que Washington proposait des ponts d’or aux mollahs pour quitter le pouvoir et céder la place à ses pions. Les chefs Pasdaran devaient affirmer leur puissance. La milice a annoncé une démonstration de force avec la ballade sous escorte policière de 3 malfrats à Mashad (près de Bojnourd où se trouvait Rohani).

A cette occasion on a vu très peu de policiers, mais ils étaient armées de mitraillettes de quoi refroidir les gens prêts à défier le régime en perte de vitesse. Mais les rideaux métalliques des boutiques n’étaient tous levés (alors que les ombres indiquaient qu’il s’agissait d’une opération en pleine journée). Cela voulait dire que l’opération était faite un jour férié, ce qui n’était pas le cas. On avait donc une photo d’archive et une ballade sous escorte organisée à une autre date.


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Le commandant Jazaeri, le n°2 de la milice et par ailleurs chargé de sa communication, a alors vite changé de ligne en rappelant le refus de ses camarades d’autoriser l’inspection des bases militaires et l’accès aux personnes et aux dossiers axés sur la sécurité du régime. La milice réduite à ses chefs s’est dite aussi épaulée par 5073 journalistes et analystes (anonymes) demandant une loi pour la préservation des acquis nucléaires du régime (il utilisait la trouvaille de Larijani contre lui-même). Enfin, la milice a affirmé sa puissance en annonçant une cyber attaque globale visant 500 cibles sensibles dans le monde dont 40 sites sécuritaires israéliens.

Cela n’a pas inquiété Washington, mais il a compris que les Pasdaran étaient en panique et capables de n’importe quoi pour saboter ses plans dans la petite fenêtre ouverte pour un deal avant les rencontres plénières de Vienne. Robert Einhorn a tenté de les rassurer en parlant d’inspections sans la publication d’éléments confidentiels.

Les nantis paniqués ont repris espoir. On a pu constater leur optimisme à l’occasion des élections internes à la chambre de commerce iranienne.

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Mais cette joie a sous doute été vite dissipée car les mollahs ne pouvaient accepter une offre que les autres puissances (les « 5-1 ») allaient rejeter. Washington a puni le refus anticipé de sa mauvaise proposition en annonçant des débats imminents au Congrès sur la prolongation prévue des sanctions jusqu’en 2026 !

Déprime interne ! La fête interne organisée par le gouvernement à la veille de l’anniversaire de l’élection de Rohani a réuni très peu de monde dans une ambiance crépusculaire

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Lundi (15 Juin 2015-25 Khordad 1394), le clergé, désespéré à l’idée d’une nouvelle crise de panique, a répété à la une de Tehran Times, le discours anti-américain de Rohani la veille à Bojnourd pour rassurer les paniqués sur sa combativité !

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Par ailleurs, le gouvernement était à l’honneur dans le Spiegel pour daguer les Européens en affirmant que tout pouvait s’arranger si l’Europe se rappelait que l’Iran avait été son partenaire énergétique depuis 107 ans ! Les mollahs n’hésitent pas à inclure la période éblouissante des Pahlavi dans leur équation quand il le faut ! Mais en remontant plus en arrière, le représentant des mollahs évoquait la période anglaise quand les Iraniens ne gagnaient rien avec leur pétrole : il proposait de facto ce genre de contrat désespéré, dans l’espoir de gagner des soutiens diplomatiques ou des visas de fuite vers l’Europe.

Les Chefs Pasdaran, qui avaient cherché le soutien de Larijani sans le trouver et manquaient de troupes pour s’affirmer, avaient changé de tactique : ils avaient mis à la une de leur principal quotidien Javan un article réinterprétant en leur faveur les propos de Rohani sous le titre : ’’Rohani a rappelé les lignes rouges du régime’’ à sa conférence de presse. Ils espéraient le coincer officiellement dans la rigueur en utilisant ses propres mots (même tactique que contre Larijani). Ils affirmaient aussi que ce langage de force avait attiré Kerry à la table des négociations malgré sa patte cassée ! Ils espéraient plaire au clergé qui avait du mal à progresser avec ses pions.

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Enfin, à l’heure d’une grosse panique à la bourse Téhéran, Rafsandjani tentait d’aggraver la situation en affichant à la une d’Abrar une phrase de Rohani reconnaissant la dureté des sanctions : Ceux, qui zappent les sanctions, sont inconscients de l’état des poches (vides) du peuple ! Par ailleurs le supplément économique d’Abrar affirmait que Rohani avait utilisé des statistiques très loin de la vérité !

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Ali Larijani n’a rien dit puisqu’il partait à Dublin dans l’espoir de signer de trouver un arrangement garantissant ses intérêts !

Washington lui a mis la pression en améliorant l’offre à Rohani en intégrant son vice-ministre des affaires étrangères Amir-Abdollahian aux rencontres de Riyad pour préparer avec l’Arabie Saoudite la conférence sur le Yémen. Amir-Abdollahian qui comme tous les diplomates du régime est membre des Pasdaran a rendu une visite express à haut membre du clergé pour affirmer sa fidélité.

Rohani au retour a invité le principal dirigeant des Emirats en Iran et a évoqué des accords globaux sur le nucléaire. Le ministre de l’intérieur de Rohani a aussi exposé le modèle d’urne translucide des prochaines élections, laissant entrevoir l’imminence d’une élection ’’transparente’’ pour déboucher sur un changement de régime !

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Les dirigeants étant axés sur la recherche secrète de deal dans leur intérêt personnel, la panique a explosé à la bourse. Sous l’effet de la vente massive, le gouvernement ne pouvait satisfaire les vendeurs : toutes les actions étaient en baisse, les raffineries qui appartiennent aux super-nantis issus du pouvoir étaient les plus touchées avec -4,8% ! La panique était générale. Le régime a d’abord censé les chiffres avant d’annoncer une baisse de 210% du nombre des transactions sans publier de chiffres pour les ventes hors bourse. Ces cachoteries nous ont amenés à supposer qu’il avait connu une grosse perte et voulait le cacher.

Un député du Parlement, le mollah Nabaviân, a lâché Larijani en remettant en cause tout le processus des négociations par l’affirmation que Rohani avait abandonné 90% des capacités de production de matière enrichie en contradiction avec sa mission de sauvegarder les acquis nucléaire du régime selon les directives du Guide. Nabaviân a aussi condamné les inspections en affirmant que Rohani lui-même les qualifiaient d’espionnage dans son livre (de propagande) sur son expérience de négociateur nucléaire sous la présidence de Khatami.

Citant l’actuel président, le député Nabaviân précisait qu’il avait autorisé des inspections durant une petite période d’application provisoire du protocole additionnel en prenant comme précaution de conduire les inspecteurs vers les sites qu’ils demandaient à bord des automobiles équipées de rideaux pour cacher la situation géographique des sites suspectés afin de limiter la casse. Nabaviân ajoutait que cette précaution était désormais inefficace car Araqchi (Araghtchi), le n°2 des négociations avait autorisé les inspecteurs à garder leur portables munies de GPS !

Les chefs Pasdaran ont aussi continué la pression sur le gouvernement en annonçant l’enterrement mardi soir des cadavres de 170 combattants plongeurs récemment trouvés dans une fosse commune en position accroupie avec les mains attachées dans le dos et tués d’une balle dans la tête, en accusant Washington dans ce crime de guerre en raison de son soutien à Saddam pendant la guerre Iran-Irak (qualifiée depuis toujours de ’’Guerre imposée’’ par Washington). Les autres groupes ou partis paniqués ont repris l’annonce y voyant un bon moyen de provoquer une escalade.

Les chefs Pasdaran ont continué dans les registres de victime et résistant en annonçant lors de la même cérémonie l’enterrement des restes de 72 autres soldats morts en martyr à la « guerre imposée ». Ils ont précisé que les restes de ces martyrs étaient déposés pour quelques heures à l’université de Téhéran pour ceux qui voudraient prier en leur mémoire ou en mémoire de leurs chers disparus.

30 associations estudiantines (= la milice) ont alors invité les gens de venir massivement à l’enterrement et à la marche prévus le lendemain aux abords de l’université de Téhéran et y signer le livre d’or demandant l’adoption d’une loi empêchant les inspections et l’accès aux responsables du programmes nucléaires et aux dossiers sécuritaires du régime. Mais comme on peut le voir, tout cela c’était du bidon : il y avait quelques cercueils en dépôt pour les recueillements à l’université de Téhéran et surtout très peu de pleureurs et pleureuses pour ces martyrs supplémentaires.

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Les principaux dirigeants marchandaient leur capitulation et préparaient leurs fuite, les responsables secondaires oeuvraient pour les empêcher et risquaient seulement de confirmer l’isolement du régime. Washington devait revoir certains critères et mettre en place des prolongations pour éviter de déstabiliser le régime en difficulté.

La Russie a pris la parole pour refuser toute déviation du programme défini par les 5+1 notamment la date butoir pour le régime de se conformer à leurs demandes. La Russie voulait décréter l’échec des négociations pour obliger Washington à accentuer ses sanctions au lieu de trouver un arrangement pour préserver un régime islamique ne Iran.

La Russie a aussi diffusé un article d’anticipation sur le deal entre Washington et les mollahs prédisant la chute de l’Arabie Saoudite pour inciter ses dirigeants à rompre la coopération avec Washington. La Russie était prête à tout pour empêcher l’avénement d’un ordre nouveau indubitablement contraire à ses intérêts.

Washington a évoqué via la présidence de la commission des affaires étrangères de son Sénat la nécessité d’arrêter les négociations, pour se dire à l’origine d’une telle décision afin qu’elle ne bénéficie pas à la Russie. Puis pour exclure davantage les Russes, le Congrès a émis une résolution sur la libération des prisonniers ’’Irano-américains’’ en Iran pour déplacer le conflit du nucléaire vers un problème purement irano-américain.

Washington a complété l’américanisation du conflit en intervenant via James Woosley (ex-patron de la CIA devenu pacifiste) en faveur des sanctions pour le rétablissement de la démocratie. Washington a étendu son processus d’américanisation en répandant la rumeur que le Conseil de Sécurité de l’ONU attendra l’avis du Congrès avant de se prononcer. Enfin, Kerry a aussi appelé Lavrov pour jouer au patron du conflit. Dans le compte rendu publié sur cet appel, il était beaucoup question d’Ukraine, mais aucunement d’Iran. Les deux grands n’étaient probablement arrivé à aucun consensus, mais Washington jouait la carte du secret pour laisser supposer le contraire afin de déstabiliser les mollahs & co. !

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Mardi (16 Juin 2015-26 Khordad 1394), à la une d’IRAN, le gouvernement cachait son anxiété en se moquant de la peur de Netanyahou par la conclusion d’un accord, insinuant la proximité d’un succès. Il entendait minimiser la sortie furieuse de la Russie et sa volonté affichée de détruire le régime s’il le fallait.

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Par ailleurs, le clergé, menacé par la Russie et par Washington, affirmait sa préférence pour Washington en se disant en faveur d’une prolongation pour arriver à un bon accord.

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Les Chefs Pasdaran dénonçaient à la une de Ressalat (vocation) le soutien du clergé au parti Yekta formé la veille par 17 ex-ministres miliciens d’Ahmadinejad (’’le déviant’’), partisans de l’évolution du régime islamique. Les Chefs Pasdaran se préparaient à accuser le clergé de trahison ?

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Enfin après le coup d’éclat de la Russie et le risque d’une amplification de la panique, Rafsandjani révélait que 58% des toxico avaient moins de 34 ans (l’âge du régime et de la révolution islamique) pour accuser le régime islamique et le clergé comme un facteur de propagation de la toxicomanie. Dans le supplément économique d’Abrar parlait de la panique survenue la veille (mais en se basant sur des chiffres officiels évoquant une baisse d’activité).

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Larijani venait d’arriver en Ireland. Il s’est étonné d’absence d’un accueil officiel à l’aéroport. Il a dû se rendre à l’ambassade du régime géré par des officiers des Pasdaran avant de se rendre sur le lieu de résidence de son homologue pour s’entretenir avec lui. Cela n’était bon pour Larijani. Il devait revoir son jeu et trouver des alliés de poids pour mener sa barque.

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Aussitôt, l’adjoint de Larijani à la direction du Parlement, Abou-Torabi a convoqué le ministre de l’Education Fâni (qui était remis en question) et le porte-parole du gouvernement No-Bakht. Il les a reçus en privé avant d’annoncer la fin de la procédure à son encontre dans l’intérêt des instituteurs ! Les deux parties ont annoncé la nécessité de créer une commission commune pour régler leurs problèmes. Ali Larijani calmait le jeu avec le gouvernement du clergé pour s’approcher de ses patrons et bénéficier de leur soutien pour avoir les mains libres pour discuter avec Washington.

Les trente ou quarante Parlementaires qui restent au Parlement et le suivent se sont sentis trahis par l’arrangement sur Fâni et la suppression de facto de la Loi leur permettant de surveiller les marchandages et d’exiger des garanties pour eux-mêmes. Ali Larijani les avait utiliser pour son ambition mais proche du but, il se débarrassait d’eux. Ils se sont révoltés en rejetant tout deal sur le nucléaire au prétexte que Washington exigeait des gages sans rapport avec le dossier, accusant de facto les gens qui marchandaient de complaisance avec l’ennemi. Ils ont aussi remis en cause les vacances décrétées par Larijani pour désorganiser la période post date-butoir.

On avait une scission très intéressante au sain du clan Larijani pour des raisons d’intérêts personnels alors qu’au début de la semaine cet organe devait s’ériger en anti-dote aux intérêts personnels !

Les transactions ont augmenté de 76% à la bourse de Téhéran. La veille, on était à 375 milliards ou plus, on devait à présent à 660 milliards tomans. Cette fois, les actions étaient en hausse : le gouvernement était intervenu massivement pour bloquer les ventes et améliorer l’indice. De fait de cette occupation massive des ordinateurs de la bourse il y eut seulement 32% des transactions sur le marché Hors Bourse, soit un transfert de 75 millions dollars des réserves de devises vers les nantis paniqués ! Ainsi depuis le début de la semaine le régime avait perdu près de 400 millions de dollars de sa réserve de devises alors qu’il en gagne très peu.

La Russie a craint que les mollahs confrontés à des crises agrandissantes ne cèdent à la panique et acceptent un arrangement avec Washington avant la rencontre plénière prévue dans 36 heures avec les 5+1. Elle s’est montrée plus explicite en dénonçant tout dévoiement du cadre de Lausanne en précisant que l’on ne pouvait pas exclure ou contourner le Conseil de Sécurité de l’ONU. La Russie a insisté sur le fait qu’elle ferait tout pour garder le conflit dans ce cadre, imposant à Washington la nécessité d’un arrangement à haut niveau avec les membres du Conseil de Sécurité au lieu de ses dévoiements avec les mollahs !

Washington, qui était rappelé à l’ordre, a précisé, via sa représentante à l’ONU, le retour des sanctions en un tour de main pour donner l’impression de l’avoir décidé lui-même au cas où Moscou l’imposerait à la fin de la date butoir de 30 juin.

Le négociateur n°2 du régime Araghtchi a alors protesté tardivement contre la soumission du Conseil de Sécurité au Congrès, se montrant respectueux des 5+1 qui s’affirmaient comme l’arbitre des jeux. Araghtchi a aussi versé quelques larmes pour les martyrs qui devaient être enterrés à Téhéran affirmant vouloir les honorer en oeuvrant pour tout les gens du régime. Il a aussi annoncé des négociations ininterrompues jusqu’à fin juin pour montrer l’assiduité de son équipe à se battre comme si elle était en guerre (imposée) !

Dans la soirée, tous les médias ont lâché le sujet nucléaire qui était devenu déprimant avec l’opposition de la Russie contre le deal américain.

Tous les médias se sont focalisés sur l’enterrement symbolisant la résistance à une guerre imposée injustement ! Mais il n’y a pas eu assez de monde pour organiser une marche pour les martyrs dans les rues des abords de l’université. Tout s’est passé sur le campus. Les images de ce rassemblement nous ont parues suspectes car les gens situés devant le cortège étaient plus grands que ceux à côté du cortège. Par ailleurs, on n’avait vu qu’un seul camion avec vraisemblablement 64 cercueils. Enfin, on a vu beaucoup de têtes dégarnies à ce rassemblement d’étudiants et jamais les mêmes gens sur le camion selon les sources.

Chacun avait composé sa version photoshop dans son coin avec ses archives. En combinant toutes ces infos, on avait une foule d’cinquantaine de personnes ! Ce manque de vraies têtes et vrais visages a aussi empêché les reportages au sol c’est pourquoi on a essentiellement vu des reportages vus du ciel (cliquez pour agrandir, notamment la dernière image).

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Le régime manquait de troupes. Il était divisé. Ces clans étaient divisés. Washington devait lui proposer un nouvel arrangement sans que la Russie puisse la rejeter. Lors d’une conférence de presse officielle, Kerry a affirmé qu’il n’y avait pas besoin d’inspection sur les activités nucléaires suspectes faites par le régime dans le passé car Washington ne pouvait pas changer le passé, mais voulait empêcher d’autres déviation dans le futur ! On avait un vrai paradoxe car tout le système des sanctions américaines est fondé sur ses activités suspectes passées. Washington proposait d’ignorer le passé ! Le Sénat, les Républicains, le Congrès, tous si tatillons à propos d’avantages accordés par Kerry aux mollahs, n’ont pas protesté pour laisser faire ce magnifique un deal sans inspection pour contrer les « 5-1 » ouvrant des possibilités de suppression de sanctions à Washington dans son intérêt et contre ceux de ses rivaux internationaux !

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Mercredi (17 Juin 2015-27 Khordad 1394), les n°2 de négociations des 5+1 et du régime devaient se retrouver à Vienne pour préparer la rencontre plénière de Vendredi. Washington avait proposé un deal sans inspection pour contrer définitivement les « 5-1 » ! Le gouvernement pouvait crier victoire et mettre fin à un conflit de 34 ans. Le clergé a cessé de communiquer sur le nucléaire et mis en avant les martyrs sans parler du rôle américain. Il se faisait discret en attendant le deal (sans pour autant alerter ses propres rivaux ou les « 5-1 »).


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Les Chefs Pasdaran avaient mis à la une de Javan les images de l’enterrement (des plongeurs martyrs) mais avec un titre tragicomiques : Si vous êtes là, c’est que nous avons dû couler !


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Rafsandjani continuait à dévaloriser le régime en mettant en avant les conditions exécrables des enfants de travail ainsi qu’une faillite industrielle généralisée !



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La Russie, qui cette semaine était le porte-parole des 5+1, a annoncé une rencontre à Saint-Pétersbourg entre Poutine, Lavrov et Amano le patron de l’AIEA, agence au service du Conseil de Sécurité de l’ONU, laissant entrevoir une demande d’intervention pour brider les dévoiements américains !

Larijani s’est vu hors jeu dans la nouvelle offre aux mollahs, il a annoncé qu’il lancerait dès la semaine prochaine les études pour l’adoption de sa loi pour la préservation des acquis nucléaires du régime.

Washington qui s’était approché d’un deal le voyait s’éloignait avec cette loi. Il a mis en garde les mollahs sur leur situation désastreuse en affirmant via AP qu’il n’y avait aucun accord sur les 10 principaux sujets des négociations !

On avait un régime qui avait raté des occasions d’arrangement et allait vers le néant. La panique a entraîné une hausse de 138% à la bourse de Téhéran qui selon notre estimation devait atteindre 910 milliards tomans de transactions dont 75% en hors bourse soit un transfert de 235 millions dollars de la BCI vers ses nantis paniqués et de fait presque +10% de déficit budgétaire en une semaine !

Washington a annoncé l’arrivée du Premier ministre irakien pour une visite d’un jour. Londres a révélé qu’il arrivait avec l’offre de coopération entre le clergé et les Pasdaran avec l’armée américaine en Irak, offrant à ces deux factions une quasi immunité en Irak afin qu’ils acceptent de plier avant qu’ils ne soient emportés par la fonte terrible de leur avoirs financiers !

Washington a aussi offert un tribune à Zarif dans la gazette de Harvard pour affirmer l’engagement du régime des mollahs contre Daesh, offrant une bonne image politiquement correcte aux terroristes pouvoir en Iran !

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Mais les mollahs ne veulent pas d’un exil dans l’enfer irakien où ils pourraient sauter à tout moment et n’ont que faire de l’estime des lecteurs de la gazette de Harvard. Ils veulent des garanties fermes pour leur sécurité. On leur proposait des contre-façons. Ils s’y connaissent. Ils ont refusé en demandant l’annulation de toutes les sanctions et ont éconduit l’émissaire irakien de Washington en parlant de leur soutien moral contre Daesh au nom de l’unité de l’Islam !

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Washington s’est fâché. Le Pentagone a annoncé qu’il avait 35000 dans la régime contre le régime. Par ailleurs, l’ex-inspecteur de l’AIEA Olli Heinonen longtemps pro-régime et à présent dans le rôle contraire (à Belfer Center de Harvard) a encore tiré à boulets rouges sur l’accord de Lausanne (comme en avril dernier) en affirmant qu’il ne réduisait pas assez le programme nucléaire du régime pour le rendre inoffensif. Enfin le département d’Etat (par ailleurs contraint de reculer des promesses illégales de Kerry) a annoncé la nécessité pour le régime d’apporter des preuves sur ses PMD passées avant d’espérer signer un quelconque accord !

Le clergé avait alors raté des occasions, il avait perdu des masses de devises et son avenir était obscurci par l’opposition de Moscou et celle évidente des autres puissances à tout arrangement avec Washington.

Le clergé devait alors annoncer le début du Ramezan (Ramadan) pour le lendemain soir, juste à la veille de bien déprimantes négociations à Vienne. Or, le ramadan est boycotté depuis longtemps par le peuple et les amis du régime n’osent s’afficher à ce moment. Les mosquées restent aussi désertes à ce moment malgré des dîners gratuits qui y sont offertes. Le Ramadan est chaque année 30 jours de nuit pour les mollahs où tout fait état de leur déclin et celui du régime !

C’est pourquoi le clergé s’est montré ultra discret pour l’annonce du début de Ramadan. De fait on a guère vu les habituelles images de mollahs astrologues scrutant le ciel en guettant la nouvelle lune. On n’a également pas entendu d’annonces d’Eftar (souper de Ramadan). Conscient de ses limites, le clergé a annoncé pour le lancement de ce rituel l’organisation d’un ’’foyer d’intimité’’ (un petit rassemblement religieux) autour du Guide. Aussitôt, Ali Larijani a annoncé un Eftar avec des orphelins, laissant entrevoir qu’il était plus apprécié que le Guide sur le plan populaire. Ali Larijani était de retour et à nouveau prêt à tout pour ses ambitions et ses intérêts.

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Jeudi (18 Juin 2015-28 Khordad 1394), le régime avait une journée de respiration car la bourse était fermée, il devait en profiter pour restaurer son image avant vendredi et son lot d’ordres humiliants émanants des 5+1. IRAN, la voix du gouvernement, a annoncé un ramollissement de Washington en se basant sur l’interview de Kerry qui n’était plus d’actualité ! Il était à court d’idée pour rassurer les paniqués.

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Le clergé, qui supposait de la mollesse de la part de son pion, avait mis à la une de Tehran Time l’annonce de la future loi concoctée par Ali Larijani dans l’espoir de provoquer une crise internationale et pouvoir mener la danse dans le sens de ses intérêts. Larijani se retrouvait encore une fois en position de force vis-à-vis du clergé pour réaliser ce qu’il a raté cette semaine en raison de sa très grande cupidité.

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Les Chefs Pasdaran avaient aussi choisi comme titre la loi de Larijani !

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Enfin Rafsandjani oeuvrait encore pour la panique en faisant la liste des promesses non tenues de Rohani !

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En résumé, on avait un régime partant dans deux directions opposées avec d’une part, le clergé + les chefs Pasdaran orientés vers la volonté de l’escalade pour rassurer les paniqués et d’autre part, Rafsandjani oeuvrant pour amplifier la panique.

Washington a proposé la prolongation via un des faucons républicains pour montrer aux mollahs qu’il esquiverait leurs provocations et les épuiserait en faisant durer les combats. Par ailleurs l’ex-patron de la CIA Hyden a vivement critiqué Kerry pour avoir renoncé à l’inspection sur les PMD du passé. Il a aussi parlé de des jugements faibles de Kerry dans le cas de Daesh, préparant l’opinion à son départ en retraite après l’échec de son offre. Kerry ainsi désavoué s’est dit très souffrant et interdit de sortie par ses médecins. Il a ainsi évité les médias et le risque de se retrouver embarqué dans une polémique fatale à sa carrière.

En parallèle à la dénégation à présent presque générale des propos conciliants de Kerry, le Wall Street Journal a troqué sa complaisance commerciale pour les mollahs et leur promettant les foudres des Israéliens et des Saoudiens à la place des montages d’or venus des Emirats.

Enfin l’Australie qui avait promis aux mollahs la restitution des réfugiés iraniens fuyant l’Iran a arrêté son offre barbare.

Mais en parallèle, Amano a repris l’offre de Kerry (pas d’inspections sur les PMD du passé) au cas où les mollahs en difficulté auraient changé d’avis pour accepter un deal sur cette base. Il a aussi informé le représentant du régime de la diminution des nombres de personnes accessibles par son agence de 23 à 17 personnes pour adoucir ce volet des inspections avec les PMD éventuellement en cours !

Le régime n’a pas accepté l’offre qui ne pouvait aboutir sans l’avis positif de autres grandes puissances. Ali Larijani a annoncé le refus pour de tout accès même d’un seul responsable nucléaire afin de se présenter comme le champion de résistance du régime !

La Russie a contrarié l’offre en affirmant via Lavrov que l’AIEA était avant tout le gendarme du Conseil de Sécurité de l’ONU et devait donc se plier à l’avis de la majorité de ses membres en occurrence les « 5-1 ». Londres a aussi incité Washington à plus de sanctions en accusant le régime d’un retour au terrorisme chez son allié historique régional le Bahrain.

Washington n’est guère allé sur ce terrain susceptible de fermer à jamais l’option d’un deal. Il a encore relancé les mollahs en direct par l’envoie d’une délégation de grandes universités du régime à Téhéran, laissant entrevoir des expertises favorables facilitant un deal avec les mollahs embourbés dans leurs erreurs et condamnés par la rupture de leurs partenaires (avant la rencontre plénière de Vienne).

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Vendredi (19 Juin 2015-29 Khordad 1394), le régime n’avait répondu positivement aux offres de Washington, celui-ci a fait état de la grande capacité balistique du régime, se donnant les moyens d’annoncer de nouvelles sanctions.

Mais à l’ouverture des négociations dans le cadre 5+1, Washington a dû finalement chanter avec ses partenaires : il a oublié ses offres d’arrangement pour affirmer qu’il demandait les objectifs définis à Lausanne. Il a également dû insister sur les inspections. Enfin, le Wall Street journal a humilié les mollahs en révélant que leur ministre de pétrole n’avait cessé de solliciter des investissements en Occident sans parvenir à en trouver.

La Russie a alors aussi oeuvré pour la panique en parlant d’efforts ratés des mollahs d’intégrer l’organisation de coopération de Shanghaï. Poutine en personne a aussi oeuvré pour la panique et le chaos au sein du régime en affirmant qu’un accord était proche car les mollahs, en échec sur tous les fronts, n’avaient cessé de reculer !

Le clergé a rappelé sa résistance en rejetant dans son sermon de vendredi les inspections que ses membres redoutent et en se félicitant du projet de loi de Larijani qui va dans ce même sens.

Washington dépité a signé aux côtés de ses camarades de Conseil de Sécurité la nécessité de la résolution des PMD par les mollahs avant la conclusion de tout accord. Il était mené au lieu de lieu de mener ! Il a aussi rappelé sa volonté de vaincre en publiant enfin son rapport annuel sur le terrorisme en 2014 citant le régime comme l’un des principaux commanditaires de terrorisme au monde, relançant les sanctions sur le terrorisme qui ont entraîné le régime dans la misère il y a plus de 20 ans en empêchant les investissements pétroliers en Iran !

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résumés & conclusion(s) | il y a une semaine, une lourde majorité des ayatollahs du clergé dépitée par l’échec de leur pion Rohani avait refusé de lui accorder la confiance demandée par la dizaine d’ayatollahs qui contrôlant l’Etat. Ces derniers avaient voté quand même la confiance à Rohani.

Ali Larijani avait alors défié leur autorité chancelante pour établir une loi les empêchant de capituler (au mépris de ses intérêts). Les super-nantis issus de cercles de répression espéraient, cette semaine, le succès d’Ali Larijani dans l’espoir qu’il puisse contrarier Washington au point qu’il leur accorde le droit de fuir avec leurs capitaux.

Cet espoir a été cassé par l’invitation lancée par Washington à Ali Larijani. Les propres lieutenants de ce dernier ont alors remis en cause leur fidélité refusant le deal qu’il espérait signer. L’antidote espéré par les responsables paniqués n’existait plus et le Parlement qui était le dernier bastion uni du régime avait explosé ! La panique a alors explosé aussi faisant migrer plus de 600 millions dollars en devises des caisses de la banque centrale iranienne vers les poches des paniqués. Washington a alors mis en avant via Kerry la possibilité d’un deal sans les inspections qui font peur aux mollahs & co. !

La Russie a rejeté ce plan l’excluant des marchandages. Elle a insisté sur le rôle du Conseil de Sécurité de l’ONU pour préserver ce cadre lui garantissant le droit de veiller à ses intérêts.

Le régime s’est retrouvé dans une impasse sans espoir en ratant l’offre de Kerry par la faute de la très grande cupidité de ses divers composants incapables d’unir leur force plus d’une journée. Après tous les échecs, finalement, le clergé a continué sa fuite en avant en oubliant sa fidélité à son pion Rohani pour draguer son adversaire et son propre ennemi Larijani dans l’espoir d’utiliser sa loi pour une nouvelle super fuite en avant !


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Il y a un mois nous affirmions que les fuite en avant du régime et de Washington, obsédé par la conquête de l’Asie Centrale via un Iran islamique à sa botte, allaient accélérer le jeu et entraîner des carambolages inattendus au sein du régime. Cette fois, on a assisté à l’explosion du clan Parlementaire de Larijani. Il n’y a plus de grands clans au sein du régime, mais des clans résiduels composés d’individus désespérés prêts à trahir les groupes dont ils font partie.

Le régime se retrouve comme au moment de sa naissance, mais à quelques différences près : ses individus n’ont plus la rage de vaincre et la vigueur de la jeunesse. Ils ne sont pas les grains prêts à éclore et générer un nouvel ordre à leur image, ils n’ont plus le souffle de la tempête. Ils le subissent tels des fruits trop mures prêtes à tomber dans un monde changeant où ils n’ont plus aucun ami et très peu de réelles options.