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Iran : La semaine en images n°371
Lausanne 2 : une défaite d’étape pour Washington

03.04.2015


Nouveau Résumé Historique (écrit le 01.04.2015)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani, le représentant du clergé, a eu également du mal à trouver des alliés pour former un gouvernement. Il a dû s’allier au Clan des Frères Larijani qui contrôle les pouvoirs judiciaire et législatif contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il n’a accordé aucune place aux Larijani à la table des marchandages avec Washington, ils ont commencé à le dénigrer. Il est vite apparu que Rohani n’était pas assez bon pour réussir sa mission de mettre mal à l’aise Washington et obtenir les garanties nécessaires à ses patrons du clergé pour quitter sans crainte le pays qui les rejette. Les tensions et les ruptures internes se sont amplifiées. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS pour calmer l’ambiance et engager le régime entier dans un plan d’apaisement réciproque. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan d’arrangement en exigeant une coopération nucléaire très stricte de la part des mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’es pas pas parvenu. Les sanctions ont persisté. Les pénuries se sont amplifiées. Les Bazaris ont préféré d’arrêter le travail. Les grèves ouvrières et les manifestations d’agriculteurs se sont aussi multipliées. Au même moment, les filles iraniennes se sont mises à se dévoiler en public. L’absence de répression a confirmé le manque de policiers et Pasdaran fidèles. On a alors assisté à des boycotts unanimes d’événements officiels et religieux très importants comme la naissance, la mort ou le début du Califat de Mahomet.Le nombre des hauts responsables fidèles est passé de 500 à 60 personnes.

Sous l’effet de la panique, Rohani et le clergé ont à maintes reprises tenté de relancer le Mouvement Vert avec des leaders inédits car il ne trouvait pas de volontaires pour ces projets voués d’avance à l’échec !

Washington a mis en route une révolution en couleur en complicité avec les mollahs, avec l’idée de les recycler de facto en démocrates et pouvoir leur accorder les garanties de sécurité qu’ils souhaitent, mais le peuple n’a pas adhéré au projet.

Washington a alors accordé un nouveau délai de 7 mois au régime islamique puis il a tenté de les recycler en démocrates en les aidant à organiser une conférence onusienne contre la violence et l’extrémisme ! Mais les chefs Pasdaran et les Larijani, exclus de ce processus, ont saboté le projet. La bourse a chuté de plus de 80% !

Les mollahs, les Chefs Pasdaran et les Larijani ont réalisé l’urgence d’un deal Ils se sont alors unis pour une révolution en couleur pro-US avec leur pion l’avocate Sotoudeh et ceux de Washington comme le vieux Maleki. Mais il était trop tard : les faux opposants internes se sont aussi gardés de participer à cette opération impopulaire. Le régime s’est retrouvé sans joker politique.

La coalition Clergé-Pasdaran-Larijani a alors tenté de provoquer une escalade bénéfique à leur intérêt de faire vibrer l’Arc chiite, puis par l’attentat contre Charlie Hebdo. Mais leurs alliés régionaux à savoir la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Et la France a zappé tout représailles grâce à la tour de passe-passe Je suis Charlie ! Le régime s’est retrouvé sans son joker tactique du terrorisme.

La coalition des 3 a explosé. Ali Larijani a encore attaqué Rohani sur son bilan pour lui ravir sa place. Les chefs Pasdaran se sont attaqués au clergé en dénigrant le Guide via leur faux opposant Nourizad, mais Washington n’a pas suivi ! La bourse a encore chuté, l’exode des capitaux s’accélérait !

Les ouvriers iraniens qui font les frais de cette crise ont enfin décidé de manifester contre le régime. Les chefs Pasdaran n’ont pu réprimer cette contestation car ils manque de troupes. La contestation générale s’est aussi amplifiée tout comme les boycotts de grands événements religieux.

Rohani a baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. La Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Washington a menacé de cesser sa complaisance en matière d’application des sanctions. Le projet n’a pas abouti ! Le régime ne disposait plus de son joker énergétique.

Les derniers serviteurs du régime ont réalisé qu’il était condamné : ils ont unanimement boycotté le 36e anniversaire de la révolution islamique.

Les nantis du régime ont perdu tout espoir , ils se sont mis à vendre provoquant un méga crash financier de 86% qui a exacerbé les envies de fuite.

Tous les clans se sont vus en très grand danger ,. Ils sont également entrés en conflit pour avoir la priorité d’accès à ces marchandages. Les Pasdaran qui sont les plus en danger ont tenté s’imposer en arbitre du jeu en menaçant de fermer le détroit d’Ormuz, mais le faible nombre des participants et la médiocrité de leurs performances a souligné leur faiblesse et effondrement de la capacité offensive du régime. Dans la foulée, ce constat de faiblesse a été confirmé par leur incapacité à empêcher la manifestation 60,000 instituteurs iraniens dans tout le pays à l’appel d’un syndicat clandestin et hostile au régime !

Il y eut une autre panique et un nouveau méga crash et une méga ruée vers le dollar. le régime a divisé par 2 le volume annuel d’actions autorisé à la vente, le passant de 20% à 10% pour limiter le crash et l’accessibilité de ses dollars durement gagnés. D’après

Sachant que la crise boursière a commencé en 2009 et a accéléré depuis 2 ans et demi, avec les volumes d’actions vendables de 20%, il avait certainement perdu 50 à 80% des capitaux investis en Iran et se trouvait de facto à 6-12 mois de son effondrement financier et politique. La décision voyante du gouvernement des mollahs a provoqué plus de panique et de guerre interne...

Washington intensifié ses efforts pour un deal ou la dé-diabolisation des mollahs (par un rôle ultra-positif en Irak contre Daesh) afin de baisser ses sanctions car il a besoin d’un régime islamique aux abords de l’Asie Centrale...

Les intérêts des autres pays des 5+1, alliés économiques des mollahs, étaient en danger. Ils devaient se positionner contre le deal. La Russie et la Chine, plus proches des mollahs que de Washington ont fait pression sur les mollahs en leur refusant leurs aides financières et technologiques. La France, l’Allemagne et l’Angleterre, alliés à Washington, ont rejeté tout deal au prétexte de la faiblesse du deal proposé par Washington !


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La semaine dernière, les mollahs devaient ainsi gérer 5 nouveaux adversaires en même temps que Washington, leurs propres rivaux et la panique de leurs super-nantis. Ils manquaient de partisans pour pleurer la mort e martyr de la fille de Mahomet et devaient aussi subir la contestation populaire pendant la Fête (non islamique et de fait interdite) du Feu. Ils étaient certains de cumuler les échecs. Ils ont choisi le mensonge d’un accord imminent lors des négociations prévues en milieu de semaine pour retarder les problèmes.

La reprise des pressions par Washington a démenti l’accord annoncé . Le suicide d’un jeune démuni par l’auto-immolation a embrasé le sud du pays. La panique éclaté. Les négociations reprises précipitamment n’avançaient pas. Les patrons des raffineries, empêchés de vendre leurs actions par leur exclusion de la bourse, ont poussé et obtenu le droit de revenir. La vente de leurs actions a permis selon notre estimation la fuite de 29 milliards dollars (1 an de revenu pétrolier) hors pays.

Washington a alterné le chaud et le froid pour persuader les mollahs de plier, mais sans garanties explicite de sa part pour leur sécurité, ils ont parlé du gigantesque gisement gazier Pars Sud en espérant qu’une partie flanche. Washington a tempéré par un message de nouvel an parlant de réconciliation et par des condoléances à Rohani qui venait de perdre sa mère.

Rohani n’a pas répondu. Ses collègues du gouvernement et ses patrons sont restés arque-boutés sur leurs positions, miroitant le risque d’une escalade afin de faire plier les Américains dans les négociations à venir avec eux et les autres.


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Cette semaine, les mollahs devaient rencontrer les Américains en aparté puis avec leurs rivaux des 5+1. Ils étaient donc dans une semaine difficile, mais il avait un point en leur faveur : la fermeture de la bourse et l’absence de presse écrite pour cause du nouvelle an iranien Norouz. Ils pouvaient donc avancer toutes feux éteintes et aussi échapper aux sarcasmes de leurs rivaux !

Washington n’avait pas en revanche la même chance pour échapper à ses rivaux. Il n’a cessé d’alterner le chaud et le froid contre les mollahs pour pour parvenir à les plier et contourner le problème posé par ses rivaux. Les mollahs ont été sans cesse bombardés. La guerre interne a repris malgré la trêve du nouvel an. Les mollahs ont dû abattre leurs cartes dévoilant des positions qu’ils voulaient cacher à leurs adversaires internationaux. Ils ont exacerbé les hostilités à leur encontre !

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le jeudi 2 Avril 2015 via la chaîne indépendante NEDA-TV. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur la page Facebook de NEDA-TV et sous peu à la section iranienne d’Iran-Resist.



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La semaine dernière (13-20 mars 2015 / 22-29 Esfand 1393) a été marquée par le méga crash né du cocktail explosif de la contestation du régime et de l’islam, des manifestations hostiles dans le sud pétrolier du pays, la célébration contestataire de la Fête du Feu et enfin, les mensonges du gouvernement qui ne trouvait pas la parade pour écarter les Européens et parvenir à un deal avec Washington.

Mercredi dernier, après ce crash confirmant le déclin du régime, le gouvernement désigné par les mollahs a continué à mentir en promettant gagner la partie par la mise en exploitation d’un énorme gisement gazier. Mais l’annonce n’a suscité aucun émoi financier chez ses derniers clients ou chez les Européens. Le gouvernement désigné par les mollahs a alors mis en scène une hausse de l’index boursier dans un marché vidé de importun pour finir l’année sur un résultat positif.

Jeudi soir, Larijani s’est posé en alternative avec une ligne de fondamentaliste modérée et Keyhan le quotidien des insolvables et aussi des nantis désespérés a vivement attaqué Zarif , le ministre des affaires étrangère des mollahs dans l’espoir d’obtenir son départ et d’imposer une vraiment ligne forte prête à assumer la fermeture d’Ormuz, des attentats etc...

Le clergé en doublement danger a affirmé « aucun accord sur rien » pour faire miroiter le risque d’une escalade afin de faire plier Washington !
Washington a esquivé cette escalade souhaitée par le régime et a même rassuré le clergé qu’il ne changerait pas d’interlocuteur en adressant un message de nouvel an par Obama à Rohani comme étant le choix légitime du peuple iranien ! Obama portait une cravate vert pale (couleur difficile pour un costume bleu marine) pour signaler qu’il ne voulait pas d’une révolution de couleur ou encore de l’extrémisme et qu’il était prêt à accepter la modération feinte de Rohani pour une demi-ouverture (pour sauver le système avant qu’il ne trébuche face au peuple).

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Vendredi (20 Mars 2015-29 Esfand 1393) dernier jour de la semaine dernière, Washington énervé par la résistance désespérée des mollahs a affiché une ligne moins complaisante en exigeant la libération des 3 Irano-américains emprisonnés par les mollahs. Il n’y eu aucune réponse de leur part. Il a alors évoqué des sanctions contre Zarif, décrié en interne, pour mettre sous pression le gouvernement afin de le forcer à s’ouvrir. Mais il a tout de même rappelé son ouverture en envoyant des condoléances à Rohani via son frère pour la mort de leur mère !

Rohani n’a pas répondu. Ses patrons du clergé ont négativement répondu à sa place dans leur sermon politico-diplomatique de la Prière de Vendredi !

Washington a alors annoncé de nouvelles négociations. La France a rejeté tout deal complaisant (c’est-à-dire ne prenant pas en compte ses intérêts). Le clergé s’est retrouvé à nouveau dans l’impasse. Son gouvernement allait vivre de nouvelles crises en parallèle aux marchandages finaux prévus à partir de mercredi à Lausanne.

Le clergé s’est enfui dans la propagande et le mensonge en s’attribuant des soutiens populaires immenses en montrant le Guide à Mashad face à une foule immense (créée par Photoshop) rappelant sa suprématie (celle du clergé) et annonçant « l’Année de l’Unité de Coeur et de Verbe du Peuple et du Gouvernement » (du clergé) pour clore le bec aux clans médisants ou hostiles !  

Les autres clans -qui ne pouvaient mieux faire- ont repris les images truquées des mollahs y voyant un bon moyen d’intimidation contre le peuple et les paniqués, en attendant de faire valoir leurs propres intérêts. On avait une situation de pré-clash.

Washington n’avait pas envie de se retrouver avec un régime en crise qui bloquerait ses efforts. Pour empêcher cette crise, il devait intimider les mollahs & co et il devait vaincre l’opposition de ses adversaires européens.

Washington a mis en avant leur vieil ennemi Bolton exigeant l’adoption immédiate de nouvelle sanctions. Par ailleurs, le sénateur républicain Bob Corker, chef de la commission des affaires étrangères du sénat, a dit avoir la majorité des voix pour contrer le veto d’Obama. Dans le même temps, l’administration Obama a rappelé son envie de parvenir à un deal en annonçant qu’Obama avait appelé François Hollande et Kerry serait samedi à Londres pour rencontrer ses homologues anglais et allemand.

On avait la dual politique habituelle de Washington (Ups & Downs) vis-à-vis des mollahs et dans le même temps, via un dialogue morcelé Washington cherchait à diviser ses adversaires européens. Cela ne pouvait qu’exacerber les hostilités aggravant l’isolement des mollahs & co. Ces derniers n’avaient aucune marge de manœuvre à moins de renoncer à un deal avec Washington et à leurs avoirs déposés dans les banques occidentales en s’approchant de Moscou. Cette option russe étant synonyme d’être ruiné et de fait, plus qu’improbable, on devait assister à un rapide retour des querelles internes.

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Samedi (21 Mars 2015-01 Farvardin 1394), on était le premier jour de l’année, férié et consacré aux visites des aînés. Les divers clans devaient présenter leurs vœux au Guide ! On n’a rien vu de tel ! Les clans rivaux étaient barricadés derrière la propagande du clergé, mais n’étaient pas vraiment solidaires !

Par ailleurs, les Pasdaran chargés de la police devaient comme chaque année rassembler les officiers et agents sur la grande place Azadi de Téhéran. Mais on n’a vu aucun policier. Ils manquaient sérieusement de troupes. On avait un régime divisé et affaibli !

Le secteur ouvrier était aussi agité malgré Norouz car 90% des contrats des mini CDD et de nombreuses usines en faillite boursière avaient annoncé qu’ils ne seraient pas renouvelés. 500 ouvriers de la pétrochimie de Tabriz faisait un sitting devant les portes d’entrée sans pouvoir y accéder. La grève continuait à l’usine de polyester Parand ainsi que chez Parsilon ou les Cimenterie de Doroud et Farsit (faisant partie du Holding Fars). Les groupes rivaux du clergé ne pouvaient surfer sur ces sujets en raison de la vacances de la presse, mais la situation restait préoccupant en soi.

Le clergé s’est senti en danger. Mais on n’a rien vu venir de Rohani ! Les négociations étaient loin. Au prétexte de la mort de sa mère, il les a repoussés d’1 jour pour énerver Washington et provoquer une escalade. Il n’osait pas faire une provocations ! Washington a accepté pour éviter tout conflit offrant au régime l’avantage du bras de fer.

Le Parlement d’Ali Larijani a tenté provoquer une crise en annonçant que le régime refusait le principe de négociations sous les sanctions car il négocier pour la levée des sanctions imposées sans une justifications ! Washington a ignoré cette intervention.

Le ministère des affaires étrangères du régime dominé par les chefs Pasdaran a tenté de relancer l’escalade en apportant (tardivement) son soutien aux Houthis, adversaires de Washington, qui avaient été frappés la veille par deux attentats ! Washington a ignoré cette intervention aussi !

Les Anglais ont profité de l’absence américaine. Le PM anglais Cameron a adressé de vœux chaleureux aux mollahs plaidant pour l’ouverture d’une ambassade en Iran, se posant en une alternative à Washington, dans l’espoir de d’exacerber les divisions internes !

Dans le même temps, le site anglais persanophone Digarban a déclaré que l’affirmation de la suprématie du clergé dans le discours du Guide était l’annonciatrice d’un désaveu de Rohani. Via Digarban, Londres cherchait aussi à semer la zizanie entre Rohani et ses patrons. Enfin, il insinuait un rejet de tout accord par le clergé pour braquer Washington, le forcer à évoquer cette option et annoncer plus de sanctions, neutralisant ses efforts pour parvenir à un deal avec les mollahs. En résumé, Londres entendait exacerber les divisions pour provoquer une crise ingérable conduisant à la perte de son valet devenu indocile ! Il se mettait aussi en avant avant l’arrivée de Kerry, transformant sa visite en publicité pour lui-même.

Les Russes qui marchent souvent secrètement de pair avec Londres contre Washington ont annoncé que Washington avait fait une superbe offre à l’équipe du clergé sans dire lequel ! Alors que le régime était en difficulté, ils lui ont aussi annoncé une nouvelle conférence sur la coopération entre les deux pays en novembre 2015 (après les élections américaines) pour rappeler qu’ils n’acceptaient aucune manœuvres pro-américaines.

Kerry devait rencontrer son homologue anglais Philip Hammond. Il devait y rencontrer son homologue Allemand, mais les anglais avait aussi invité Fabius ! Kerry n’a même pas réussi à obtenir une déclaration commune sur le thème de la nécessité pour les mollahs de prendre des décisions difficiles car ses interlocuteurs ont surtout insisté sur le rejet d’un mauvais accord (pour leurs intérêts) !

En résumé, en cette première journée de la semaine et de l’année (pour l’Iran), le régime était en difficulté et divisé et le front européen hostile aux intérêts américains subsistait, il était même renforcé, privant les mollahs désespérés d’un compromis leur évitant plus de sanctions.

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Dimanche (22 Mars 2015-02 Farvardin 1394), le régime tout entier était en difficulté. Rafsandjani, exclu du jeu et sous pression, a renoué avec la dissidence en rappelant quelques cas de grèves dans les usines du régime pour se poser en allié ou en adversaire enquiquineur. Les chefs Pasdaran ont aussi choisi le même type de chantage en rappelant les dossiers difficiles de Rohani pour cette année : le nucléaire, la sécheresse, le déficit budgétaire, l’inflation, le chômage et les élections législatives à venir.

Sans réponse de la part de Rohani, on n’a vu aucun Chef Pasdaran à l’enterrement de sa mère. Les mollahs VIP et les députés étaient aussi absents. On n’y a vu que quelques ministres et une foule de 150 curieux (car ils ne portent de noir) à l’extérieur et une trentaine de mollahs de second ordre dans une modeste mosquée ! Rohani humilié et isolé à cessé de communiquer !








Washington, la veille avait été absent du jeu est revenu en force avec la méthode de la douche écossaise contre le régime en difficulté depuis la veille. Tout d’abord dans le New York Times, des sabotages qui lui ont permis de retarder les capacités nucléaires du régime et le maintien de ce programme même en cas d’un accord ! Le patron de la CIA a tempéré un peu en insistant sur la poursuite des pressions contre les mollahs s’ils refusaient d’obtempérer !

Par ailleurs le général John Allen, émissaire spécial d’Obama pour la coalition contre Daesh, a dit que le régime pouvait vouloir jouer un rôle positif en Irak, mais cela ne pouvait in fine que nuire à l’Irak ! Le tout et son contraire dans la même phrase, laissant la porte ouverte à des sanctions ou une prime en cas d’un accord convenant à Washington ! On avait une politique de douche écossaise (Ups & Downs) cynique et sans complexe !

Enfin dans le même genre, le Canada, légalement britannique, mais pro-américain, a envoyé des vœux de Norouz au peuple souhaitant sa libération des mollahs. Dans le même temps, un autre allié de Washington et du Canada, les Emirats ont affirmé qu’ils attendaient le retour des mollahs le business pétrolier ! Les mollahs avaient donc le choix ! Washington pouvait sévir ou récompenser le régime via ses alliés.

Le régime n’avait certainement pas vu autant de haut et bas dans un si petit laps de temps : le gouvernement Rohani et son team de négociations ont conclu que Washington n’était pas en position de force ! Le clergé au pouvoir pouvait résister ou riposter.

Par ailleurs, la sœur du Guide Khamenei a trépassé. Le clergé l’a annoncé très discrètement un enterrement vers 16 heures à Qom par peur d’un échec de mobilisation à cette occasion et lors de la cérémonie qui suit. Le clergé avait besoin de faire diversion.

En fin de journée, le n°2 des négociations Araghtchi a affirmé que le régime voulait la reconnaissance de la légitimité de son programme nucléaire ! Il a même inversé le principe de la vérification en affirmant qu’il demandait la possibilité pour le régime d’abroger le deal si les 5+1 n’étaient pas dignes de confiance !!!!

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Lundi (23 Mars 2015-03 Farvardin 1394), Washington a durci sa position de manière très significative car un article en faveur d’un droit de regard du Congrès écrit par 2 amis du régime, Ray Takyeh et Olli Heinonen, en combinaison avec l’ex patron de la CIA Tom Hyden sur le site de Council on Foreign Relation, le centre des études stratégiques des Etats-Unis. L’argument était qu’une levée des sanctions permettrait aux mollahs de développer une bombe en moins d’un an alors que le rétablissement des sanctions seraient plus fastidieux.

Par ailleurs, David Cooper, un ex haut responsable de Pentagone s’est dit inquiet par le programme des missiles (longue-protée) du régime ! Une belle foutaise quand le régime n’a la moindre Technologie de guidage et surtout aucune DCA pour contenir la riposte qui suivra des bases américaines proche d’Iran avant que ces missiles arrivent à destination ! Mais on reparlait encore des « missiles » du régime, un sujet abandonné dans les négociations car il permettait au régime de faire du chantage.

Enfin, Yuval Steinitz, le ministre israélien des Renseignement est venu à Paris aider Fabius à trouver un bon accord avec les mollahs ! Ce dernier point a été le plus intéressant de l’offensive américaine car elle attribuait à la volonté française d’assurer ses intérêts un motif sioniste pour pénaliser ce pays dans les Pays arabes dont il revendique l’amitié ! Fabius a d’ailleurs bien compris le coup et a affirmé qu’il s’opposait au deal par amitiés pour Israël et pour ses alliés arabes ! Par ailleurs, Israël, qui avait vaguement déjà émis l’idée d’un deal, se proposait en conseiller de la France qui n’en voulait pas ! On avait donc à la fois une pression pour les mollahs mais aussi et surtout un tir ami dans les pieds des Français !

Washington se montrait persuasif. Les Anglais ont envoyé Hammond vers les Saoudiens pour les remontrer contre le deal fignolé en douce par Washington ! Ce qui était assez faible et montrait lesl imites de l’Ex plus grand empire occidental. La Chine a montré sa prise de distance avec les mollahs en précisant via ses registres douanières une nouvelle baisse de 3,7% de ses importations pétrolières iraniennes !

Le régime était sérieusement malmené ! Le clergé risquait der perdre la face l’enterrement raté de la sœur du Guide ! Ali Larijani s’est posé en homme fort du régime en évoquant le retour à un enrichissement sans limite si l’on sanctionnait encore le régime.

Le gouvernement devait s’affirmer et faire mieux que Ali Larijani. Rohani a écrit publiquement au Guide pour le remercier pour son soutien dans son discours et l’appel au peuple à le soutenir par le nom de l’année ! Par ailleurs, la direction de la bourse a tenté d’apaiser les paniqués en promettant aux raffineurs de reprendre les transactions dimanche au second jour de la réouverture de la bourse (et aussi à la fin des négociations prévues à Lausanne pour échapper à une autre crise dès la réouverture de la bourse). Pour éviter un crash à ce moment et par la suite, la direction de la bourse a aussi annoncé le soutien officiel des banques à la bourse pour rassurer les raffineurs qu’ils trouveront des acheteurs.

Par ailleurs, le gouvernement a envoyé 6 médecins à Sanaa et offert une hospitalisation à 24 blessés Houthis pour s’inviter sur la scène yéménite où contrairement aux allégations de Washington il ne pèse pas lourd. Enfin, la fausse ONG, HRA, a tenté de raviver la fausse opposition. Puis elle a aussi annoncé 4 pendaisons nominatives dans la région de l’Azerbaïdjan (donc des vrais prisonniers politiques) pour intimider les vrais opposants locaux de tendance patriotiques.

En résumé, la riposte de Rohani pour s’affirmer était une simple lettre de propagande, une ingérence pacifique au Yémen, des promesses aux nantis paniqués et des menaces contre les pauvres révoltés. Un package inattendu car il n’y avait aucune provocation internationale. Il se montrait très prudent en zappant Washington ! Il avait peur car il était face à trop d’adversaires.

Washington s’est énervé car le régime n’avait pas réagi à sa super-offensive et il était perdu dans ses problèmes internes. Washington a décidé de lui rappeler sa présence. 367 députés du Congrès (68% des élus des deux bords) ont lancé un avertissement à Obama ! Washington a aussi rappelé qu’il menait avec ses alliés arabes des manœuvres nommées « Elan de l’Aigle 2015 » dans le golfe Persique depuis le 8 mars jusqu’au 31 mars (dead-line des négociations), mais il ne visait pas les mollahs !

Après ces menaces à reculons, Washington a aussi rappelé son ouverture. Tout d’abord, un autre membre du Council on Foreign Relations, ex-mae suédois, Carl Bildt a insisté sur l’absence de malice dans le jeu des mollahs et a plaidé pour leur coopération pour la lutte contre le terrorisme (alors qu’ils financent des dizaines de groupes terroristes de tout poils) ! Puis le mae des Emirats a rappelé a envoyé ses vœux de Norouz à Zarif et des condoléances à Rohani ! Le Roi saoudien a aussi montré sa docilité envers Washington (au lieu de Londres) en adressant des condoléances à Rohani ! Washington avait fait preuve de cynisme, mais en cnfiant la tâche à des gens qui ne croyaient pas ce qu’ils disaient il a commune bavure énorme en oubliant des condoléances au Guide, chef spirituel du régime.

Les mollahs ne pouvaient pas être intimidé après les demi-menaces et le revirement du Council on Foreign Relations en moins de 12h, mais ne pouvaient non plus répondre après la gaffe idiotes des Saoudiens et des Emiratis !

Cameron, humilié à Ryad, a aussi déclaré que malgré les options très néfastes en jeu en cas de l’échec des négociations, il n’accepterait pas un deal à tout prix ! Washington pouvait manipuler de grands Etats, mais ne pouvait pas avoir l’aval de l’Angleterre, membre permanent du conseil de sécurité de l’ONU !

Washington a changé de lignes et insinué la poursuite des sanctions via Amano annonçant ses doute sur la pacifisme du programme nucléaire des mollahs. Ces derniers n’ont pas réagi.

Le patron pro-américain de l’AIEA a aussi déclaré sur PBS que le vrai problème dans ce dossier était le refus des mollahs d’adhérer au protocole additionnel permettant des visites inopinées des sites nucléaires suspects.

Washington a aussi ravivé l’opposition des républicains par le sénateur Tom Cotton annonçant sa réticence a faire la paix avec des gens qui crient mort à l’Amérique. A ce moment, il y avait en cette seule journée 11 initiatives américaines sans que Washington avance d’un iota. Washington se ridiculisait aussi par ses gaffes. Il a levé le pied.

Le régime devait normalement respirer mais il y avait l’enterrement de Fatemeh, la sœur du Guide, et aucune mobilisation fervente. Les photos de la foule nous ont parues suspectes car les gens étaient éclairés de face, mais par les bâtiments derrière eux et et ceux placés dans le sens de l’ombre ne projetaient pas d’ombre sur la foule. Par ailleurs, on n’a pas vu le même nombre de gens dans la mosquée annoncée de sainte Fatemeh mais très peu de monde dans une petite mosquée inconnue. L’opération avait réuni moins de gens pour la mère de Rohani !





La première nuit de deuil collective pour Sainte Fatemeh chez le Guide a sans doute été un bide car on a vu des photos décevantes et contradictoires : Rohani assis à côté du Guide, mais pas derrière lui pendant la prière collective avec la soixantaine de gens présents. Rohani était bien à côté du Guide, mais les photos de la foule provenaient des archives (récentes par ailleurs car on voyait 60 invités au lieu de 600 que peut contenir la salle) !





Le clergé n’arrivait pas à mobiliser malgré 80,000 membres et des milliers de miliciens qu’il prétend avoir à Téhéran ! Zarif a précipitamment appelé Lavrov pendant 30 minutes pour obtenir son soutien, mais il n’a annoncé aucune réponse. La Russie préférait voir couler les mollahs !

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Mardi (24 Mars 2015-04 Farvardin 1394), le régime devait rassembler le peuple croyant pour la sainte Fatemeh, à Qom, Téhéran, Mashad, Ispahan, Shiraz, Tabriz, Bandar abbass etc.. mais pendant des heures on n’a rien vu, puis on on a surtout vu des images Photoshop pour Qom, Tehran et Mashad et rien pour les autres grandes villes.

A Qom, on avait des petites foules avec beaucoup de flous et gens marchant dans tous les sens !




A Mashad, on avait du soleil, une foule ensoleillée, des rues vides, des images d’Achoura, un parvis garni de foule, mais pas d’ombre des bâtiments sur elle malgré le soleil.






A Téhéran, le régime avait délaissé l’immense place Emam Hossein dédiée aux commémorations pour une bretelle urbaine large de 10 mètres sur la place Haft Tir (la voie droite, fin de l’avenue Karim Khan Zand, devant un centre commercial). On y a d’abord vu un faible rassemblement puis une foule avec au moins 60 personnes par rangée large de 10 m (chacun 15 cm de largeur) !





Washington était encore en attaque selon le mode opératoire Ups & Downs avec tout d’abord, un article de NYT sur le refus d’adhésion du régime au protocole additionnel ! Mais Wall Street Journal accusait Israël d’espionnage et médisances en vue de saboter un deal avec Téhéran ! On avait WSJ en position anti-sioniste !!!! Enfin, Bloomberg annonçait aux mollahs que 6 compagnies asiatiques attendaient leur signature d’un deal pour les couvreurs de dollars !

Les mollahs & co désavoués par l’absence de mobilisation pour sainte Fatemeh devaient plier, mais ils ne l’ont pas fait car toute ouverture passe par la normalisation des relations diplomatiques avec Washington et le retour de facto des pions de ce derniers en Iran. Les mollahs voient le deal comme l’anti-chambre de la chute et de fait aucun contrat ne peut leur convenir car ils ne resteraient au pouvoir pour en profiter. S’ils acceptent ils seront sans doute en prison quand viendrait l’heure des profits.

De fait, pour les mollahs, La seule facteur digne d’intérêt était l’absence de mobilisation pour sainte Fatemeh qui montrait leur impopularité, même parmi leurs derniers policiers fidèles. Ils devaient relancer l’escalade pour pousser Washington a bout et lui arracher des garanties de sécurité pour partir en cachette ou via une révolution de couleur.

Ali Larijani a appelé via le parlementaire Asfari à tenir bon et ne pas reculer avec l’argument que Washington négociait car le régime lui avait résister. Le Parlement a aussi attaqué son bouc-émissaire habituel le ministre culture Ali Jannati pour lien avec le remuant Rafsandjani afin de déstabiliser le gouvernement. Il a aussi critiqué son second bouc-émissaire le ministre du commerce Nemat-Zadeh pour avoir livré le marché automobile aux Coréens du Sud !

La branche judiciaire du clan Larijani a annoncé des peines lourdes pour 16 détenus du groupes$s indépendantiste armé Pjak (financé par Washington) pour se poser en défenseur du régime. Le chef du pouvoir judiciaire, Sadegh Larijani a aussi critiqué les références américaines aux droits de l’homme en affirmant qu’elles étaient contraire à l’esprit d’apaisement et allait fermer la porte des négociations ! Les Larijani se posait en arbitre de la politique intérieure et extérieure du régime.

Le gouvernement du clergé était attaqué ou doublé. Il devait reprendre la main : il a envoyé le milicien diplomate Amir-Abdollahian, chargé par Zarif de la zone Moyen-Orient & Afrique, pour gagner l’attention de la Russie.

Par ailleurs, Kamalvandi, l’adjoint du représentant du régime à l’AIEA a tenté l’escalade en invitant Amano à se taire ! En réponse à ses remarques sur le protocole additionnel, il a précisé que l’adhésion était facultative, mais le régime ne l’appliquait car il ne reconnaissait aucune légitimité aux résolutions du Conseil de Sécurité et du Conseil des Gouverneurs de l’AIEA ! Voilà qui dépassait tout ce que l’on avait jamais entendu en terme de provocation !


Washington a esquivé l’annonce ! Il a multiplié en ce jours les efforts médiatiques seulement en direction des Européens ou des élus démocrates pour préparer le terrain à un deal avant que le régime désespéré par son impopularité n’aille plus loin dans la folle politique de l’escalade tactique.

Les Européens ont en revanche annoncé un projet pour sanctionner 40 nouvelles compagnies maritimes du régime pour montrer leur résistance et casser les efforts de Washington. La Russie a montré sa solidarité en annonçant la présence prochaine de Lavrov à Lausanne pour contrer Kerry !

Zarif a appelé son homologue Chinois, sans doute avec une offre de pétrole ou gaz très bon marché, mais il n’y eu aucun geste de complaisance de la part des Chinois. Ils ne croyaient pas en sa sincérité.
 
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Mercredi (25 Mars 2015-05 Farvardin 1394), à 24 heures du début des marchandages à Lausanne, Washington a intensifié ses attaques en dénonçant via le New York Times l’absence d’un quelconque accord avec les mollahs sur l’un des sujets suspects du de leur programme nucléaire.

Kerry a affirmé que l’échec des négociations entrainerait la pour uite de l’enrichissement par les mollahs et une suite incontrôlables de réactions en référence à l’option militaire israélienne (qui a longtemps était le grand bâton de Washington).

Un sénateur républicain a demandé une frappe contre l’Iran en cas de l’échec des négociations. Mais James Baker, un républicain habitué d’Ups & Downs dans le cadre des deals impossibles, a porté secours aux mollahs en affirmant leurs pacifisme. Le Sénat a alors écarté l’option militaire et annoncé des sanctions à la fin du deadline du 31 mars, dès le 1er Avril ! Il a aussi annoncé un vote symbolique pour montrer sa détermination.

Enfin, Washington gardait le meilleur pour la fin : il a révélé que la veille, un navire Bahreini avait percuté et sévèrement endommagé les piliers de la plateforme de la phase 13 du gisement Pars Sud qui marchait bien et était une des fiertés du régime (lui fournissant au moins 40% du gaz nécessaire pour la production d’une partie de ses besoins en électricité). Les mollahs ne pouvaient ce coup dur et ont annoncé que la plateforme était condamné et devait s’effondrer d’elle-même et couler dans les jours prochains. Mais ils n’ont parlé de sabotage car l’accident mettait en valeur la faiblesse de leurs moyens de défense et la vulnérabilité de leurs installations.

Les mollahs ont expliqué l’accident par l’absence de feux de signalisation sur les piliers du plateforme. Ils s’attribuaient la faute pour ne pas admettre leur fragilité. Mais cela n’avait aucun sens car les navires commerciaux ne navigue pas à vu et on des cartes et des radars ! Par ailleurs s’ils avaient été en tort, l’armateur concerné aurait porté plainte.

Il y avait un problème de sécurité, plus un problème de baisse de ressources énergétiques pour la production de l’électricité (le talon d’Achille du régime en ce moment) et enfin un risque de panique et de crash samedi à l’ouverture de la bourse de Téhéran. Le gouvernement a accepté la reprise immédiate des négociations !

Pour répondre à la baisse des ressources énergétiques par la perte de la plateforme de la phase 13, le gouvernement s’est réfugié dans le rationnement d’Eau au prétexte de la baisse des niveaux des rivières de 50% ! Alors qu’il y a une semaine, il avait annoncé la résolution du problème de manque d’eau !

Pour contrer la panique à venir, la direction de la bourse a alors rouvert le marché sans préavis en y intervenant avec ses 150,000 boursicoteurs virtuels pour signer une forte hausse et commencer l’année avant les négociations sur un chiffre rassurant ! Mais les vendeurs ont rappliqué et il n’a pas parvenir à une hausse remarquable et a fini avec seulement 539 points équivalents à 0,6% !

Le gouvernement avait plié face à Washington et partait au rendez-vous en position de faiblesse. Le clergé a organisé un autre rassemblement en mémoire de la mère de Rohani, avec ce dernier et Zarif et aussi avec Guide pour affirmer son soutien à ses négociateurs au cas où ils échoueraient. Les grands du clergé devaient être présents, mais ils ne l’ont pas été. Ils ne croyaient pas aux capacités de Rohani et son équipe.





Zarif a quitté Téhéran pour Lausanne sans son sourire médiatique. A Lausanne, Araghtchi, le n°2 des négociations, a commencé à préparer avec son homologue américain une rencontre entre Zarif et Kerry.




Les Etats-Unis ont rappelé leur sévérité en condamnant Paypal à 7,7 millions dollars d’amende pour avoir permis la transition de sommes dérisoires vers l’Iran. Ils ont aussi condamné la compagnie française de services pétroliers Schlumberger à une amende de 233 millions dollars pour intimider les Français et éliminer leurs résistance alors qu’ils semblaient avoir pris le dessus sur les mollahs.

Londres, mécontent de cette reculade des mollahs, a tenté saboter la rencontre en prédisant l’échec des négociations à venir et en affirmant qu’elles n’aboutiront certainement pas à un accord mais au mieux à un Fact Sheet ou une fiche d’infirmations !

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Jeudi (26 Mars 2015-06 Farvardin 1394), Washington avait l’avantage sur les mollahs après sa frappe sur leurs installations offshore. Il a repris les attaques pour les déprimer davantage. Le Pentagone s’est dit très inquiets par les missiles intercontinentales du régime ! Le WSJ a insisté sur l’absence de coopération des mollahs avec l’AIEA !

Washington a aussi montré sa suprématie régionale par le feu vert à une attaque surprise de son allié saoudien sur les Houthis au Yémen ! Il a réaffirmé sa suprématie en félicitant les Saoudiens. Ses alliés turcs ont accepté d’apporter un soutien logistique à l’armée saoudienne ! Washington a confirmé davantage sa suprématie en insistant sur le mauvais rôle des mollahs en Irak. Enfin il a parachevé l’exposition de sa suprématie en lançant la Ligue Arabe dans la remise en cause les droits d’Iran sur ses îles revendiqués par les Emirats, pour montrer l’impuissance diplomatique et militaire du régime et au contraire son propre pouvoir de manipuler à sa guise les Emirats pour ou contre le régime.

Zarif a consulté son envoyé Amir-Abdollahian à Moscou pour solliciter les Russes. Il n’a rien obtenu de mieux que d’assister à un panel sur les attraits du tourisme dans les membres ou observateurs de l’OCS ! La Russie a cependant annoncé l’absence probable de Lavrov à Lausanne pour bloquer un deal alors qie Washington avait un lourd avantage. Mais l’Angleterre a été plus maline en semant la panique à Téhéran par la révélation que le régime avait seulement 30 millions barils de réserves flottantes (au mieux 1,5 milliards dollars de marge) donc zéro marge de manœuvres.

Zarif, ne pouvait compter sur un miracle venu de l’Est, mais une panique à Téhéran était certaine. Il devait accélérer le jeu et revenir au bras de fer avec Washington : il a tenté l’escalade en acceptant de cesser certaines activités jugées suspectes, mais en refusant l’Accord en 2 étapes qui consiste à vérifier sa supposée coopération puis enlever les sanctions. Zarif a aussi apporté son soutien aux Houthis attaqués indirectement par Washington (pour assoir sa suprématie).

Enfin Rohani a appelé tour à tour Hollande (sanctionné la veille), Cameron et Poutine pour énerver Washington ou diviser le front Euro-russe avec la sous-entendue habituelle du contrats du siècle. Aucun n’a pris la partie du régime, même la France malmenée la veille par Washington.

Londres a seulement revu son hypothèse en affirmant l’impossibilité d’un accord ou même d’une déclaration commune, laissant supposer que Rohani n’avait aucune attention de coopérer !

L’attitude désespérément frondeuse des mollahs dans un contexte d’escalade régionale promue par Washington est devenue un obstacle insurmontable pour un deal. Washington a reculé encore ! Il a affirmé que les positions du régime à propos des frappes saoudiennes n’altéraient en rien les négociations en cours ! Associated Press a répandu la rumeur de l’acception des centrifugeuse de Fordo pour sonder la disponibilité des mollahs. Le valet turc de Washington, Erdogan a aussi annoncé que malgré l’opposition des mollahs à l’intervention turco-saoudienne au Yémen , il maintenait son voyage (commercial) en Iran. Enfin, Brzezinski, le père spirituel du projet république islamique en Iran et pilier central du Council on Foreign Relations a déclaré que Washington privilégiait en premier ses intérêts et non ceux de ses alliés (en ref. à la France). Ce qui voulait dire que Washington essayait de doubler les Français, les Anglais et les Allemands.

Les mollahs ont vu dans cette reculade inattendue une nouvelle preuve de la crainte américaine de la disparition du système islamique en Iran. Le régime a estimé qu’il pouvait durcir ses positions et obtenir les garanties d’immunité qu’ils souhaitent voire même plus. Zarif a déclaré qu’il n’y avait aucun accord en vue ! Rohani a aussi joué la provocation en écrivant à Obama et les présidents des autres pays les appelant à saisir l’occasion et se montrer coopératifs (!) pour sauver la paix !



Washington ne peut accorder aux mollahs un quelconque vrai passe-droit car il y perdrait sa suprématie basée sur l’intimidation militaire et économique. Il ne peut aussi aller dans les provocations des mollahs car il ne veut entraîner la chute de l’islamisme. Washington a alors annoncé l’adoption par le Sénat du budget des prochaines sanctions, durcissant informellement sa positions, mais laissant ainsi la place à la poursuite des marchandages.

Les mollahs se sont retrouvés encore sous la menace et dans l’incapacité à provoquer l’escalade souhaitée. Ils se sont retirés de la table de peur que leur insistance ne provoque des remous chez eux et un nouveau crash à l’ouverture de la bourse dans 2 jours.

Le régime a alors appris qu’Amir Hossein Motaghi, le rédacteur en chef de l’agence de presse ISKA news, qui accompagnait les négociateurs à Lausanne, avait demandé l’asile politique à la Suisse !

La fausse ONG humanitaire des mollahs, HRA, a aussi annoncé 7 pendaisons à la ville Shiraz où les habitants avaient défié le régime en n’accordant aucun intérêt à la commémoration de sainte Fatemeh et en axant leur intérêt sur Hafez, le poète anti-clérical iranien en visitant massivement son tombeau pour y trouver de l’espoir et du réconfort ! Comble de désarroi pour les responsables, on y avait même vu une femme vitriolée récemment instrumentalisée par le régime se recueillir là au lieu d’aller prier Fatemeh !




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Vendredi (27 Mars 2015-07 Farvardin 1394), le régime devait normalement continuer son attitude négative, mais sans faire d’esclandre ou au contraire avec une déclaration explosive au sermon de la prière politico-diplomatique de Vendredi.

Washington a pris les devants par encore plus d’apaisement en supprimant les obstacles qu’ils avaient dressés un peu plus tôt ! En premier, Netanyahou a dit qu’il allait arrêter de s’opposer systématiquement à tout deal ! Puis les Saoudiens se sont dits convaincus par les arguments apportés par Washington sur le deal avec les mollahs ! La Turquie a déclaré que les différents dur la Syrie n’étaient rien et le régime islamique d’Iran resterait toujours un Etat ami ! Enfin, le Pentagone a attribué aux mollahs une puissance navale hors du commun les mettant à l’abri de toute option militaire ou des mésaventures comme celles arrivée au plateforme de la phase 13 du gisement Pars Sud ! Puis Kerry a proposé une reprise de dialogue avec Zarif à 13h (après la prière de Vendredi, pour neutraliser un éventuel sermon hostile).

Les Anglais ont estimé que le régime bénéficiait d’un apaisement inattendu et pouvait, à défaut d’un deal, avoir droit à un sursis confortable grâce aux contrats offerts par les alliés turcs et émiratis de Washington. Cameron a pris la parole pour affirmer que Rohani l’avait appelé pour le supplier d’ouvrir l’ambassade anglaise à Téhéran. L’Anglais insinuait ainsi que Rohani espérait revenir dans le giron anglais ou qu’il avait fait des offres commerciales aux Français et Russes et que de ce fait, il n’était pas très adéquate pour Washington de baisser sa garde !

Fabius, un temps perturbé par la sanction contre Schlumberger, est revenu compléter l’attaque contre l’apaisement des Américains en affirmant que Hollande n’avait pu obtenir une réponse précise de Rohani quant à la coopération exigée par le Conseil de Sécurité et par son organe atomique l’AIEA ! Par cette annonce, la France a affirmé sa détermination à continuer malgré la lourde punition imposée à Schlumberger. Enfin, Lavrov a confirmé le manque de confiance aux mollahs en précisant qu’il ne serait sans doute par dimanche à Lausanne.

A 13 heures, Zarif s’est plaint d’utilisation de Yémen comme levier de pression sur le régime alors que Washington et ses serviles alliés n’avaient cessé de dire le contraire ! Le chef des négociations cherchait une excuse pour se poser en victime et saborder une partie qu’il pouvait perdre ! Washington a esquivé.

Le n°2 des négociations Araghtchi a alors annoncé des désaccords profonds sur tous les sujets avec Washington et les 5+1. Il a affirmé que le régime continuerait le dialogue indéfiniment par son attachement pour la paix, puis il est revenu sur cette déclaration en affirmant qu’il allait arrêter dimanche soir ! Le but était d’excéder les Américains et les forcer à quitter les négociations pour positionner le régime en victime, lui permettre de rompre ses plus faibles engagements pour parvenir à une escalade bénéfique à ses intérêts.

Mais Washington a gardé son calme face à cette cacophonie délibérément énervante.

Le régime a tenté de revenir au point souhaité par un sermon hostile condamnant l’intervention saoudienne au Yémen et attribuant l’échec des négociations à Obama sur le fond sonore pré-enregistré de Mort à l’Amérique !

La rencontre de vendredi était un échec, le dialogue était théoriquement condamné par la possibilité pour le clergé d’intervenir à tout moment par ce genre de discours indéniablement hostile à tout apaisement.

Washington a changé de discours : le Council on Foreign Relations a demandé que l’’interdiction du slogan Mort à l’Amérique soit inscrit dans l’accord sur le nucléaire ! Washington a aussi inclus le Yémen dans les marchandages en accusant les mollahs de soutenir les Houthis ! Les Emirats, marionnette flexible de Washington, a aussi oublié ses flagorneries pour affirmer que l’intervention au Yémen était la coalition des Arabes contre l’Iran. Washington a aussi reconduit le mandat d’observation d’Ahmad Shaheed sur les violations des droits de l’homme en Iran (insinuant la possibilité des sanctions sur cette base).

Par ailleurs Kerry a appelé Lavrov simulant un deal avec la Russie contre les mollahs. Cela a déjà eu lieu en 2009, Poutine avait troqué son soutien aux mollahs contre le gel du programme ABM. 

Les mollahs ont encore paniqué sérieusement : Salehi, le responsable du programme nucléaire du volet technique des négociations a affirmé que les négociations avançaient. Puis Zarif a fait état d’une rencontre superbe avec Fabius où ils avaient réussi à aplanir toutes les questions en suspens, insinuant un deal secret avec Paris pour neutraliser la coalition russo-américaine.

Mais finalement l’annonce de la coalition Obama-Poutine était une fausse rumeur et les négociateurs des mollahs ont lâché l’idée invraisemblable et irréalisable d’une coalition secrète anti-américaine avec les Français (qui le voudraient bien). Ils sont revenus à leur position initiale de faux apaisement et de vrais revirements, dans l’espoir de provoquer un clash et se poser en victime, mais ils ont échoué et la rencontre s’est terminée vendredi sur un nouveau statu-quo sans gagnant apparent.

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résumés & conclusion(s) | Il y a une semaine, le régime des mollahs a eu son plus grand crash boursier qui a permis à ses nantis paniqués d’acheter 32 milliards dollars de ses réserves en devises, somme équivalent à leur revenu pétrolier annuel. Les mollahs au pouvoir et leur sbire du gouvernement Rohani ont alors annoncé le démarrage d’une nouvelle phase du gisement gazier Pars Sud potentiellement capable d’étancher cette perte, mais l’annonce était fausse.Tous les clans ont opté pour la fuite en avant, mettant en danger le régime islamique cher à Washington, pour lui arracher des garanties d’immunité.

Cette semaine, Washington a commencé à menacer le régime plus sérieusement avant de lui proposer la coopération dans l’espoir qu’il choisisse cette voie. Les mollahs ont refusé d’obtempérer car tout ouverture permettrait à Washington de revenir avec ses pions et ses ONG et prendre le pouvoir de l’intérieur.

Washington a alors durci le ton avec une version plus tonique de cette méthode de douche écossaise alternant les menaces glaciales et les gestes chaleureux. Les mollahs ont finalement cédé à la peur quand Washington a détruit leur plus important gisement offshore. Washington a alors souligné sa suprématie par l’intervention de son allié saoudien contre les vas nu pieds de Yémen, mais sans menacer le régime qu’il savait fragile. Les mollahs qui connaissent leur propre vulnérabilité ont été convaincus que Washington ne ferait rien contre eux il ne cessait de changer de posture évitant le clash !

Les mollahs qui partaient perdants en raison de leur impopularité, leur isolement, leur faillite et leur vulnérabilité ont profité de cette contradiction pour se maintenir à flot et ont été convaincus de réussir à se maintenir en continuant sur le même modèle pour bloquer l’accord cadre de Genève, prolonger leur sursis voire même assurer leur survie dans un statuquo fait de menaces superficielles et de cadeaux commerciaux cachés de Washington via ses alliés régionaux.

Cette semaine, on a eu l’impression d’un nouveau statu-quo sans gagnant apparent, mais en fait ce ne fut en aucun cas un match nul mais sans aucun doute une défaite pour Washington et à notre grand regret une victoire pour les mollahs (agonisants et incapables d’assurer leur survie chez eux).

La partie est loin d’être finie car Washington ne peut accepter une défaite qu’il perdrait son empire et les mollahs ont des problèmes grave qui ne peuvent être solutionner par les subventions cachées de Washington. On devrait assister à nouveau clash et peut-être alors Washington nous ferait le plaisir d’oublier l’extension de son empire et se contenter de sauver son aura en coulant les mollahs. Les Iraniens retrouveraient leur culture et leur dignité ; et l’Iran, la place mondiale qui lui vient de droit.