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Iran : La semaine en images n°370
La marée noire des mollahs !

29.03.2015


Nouveau Résumé Historique (écrit le 17.03.2015)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani, le représentant du clergé, a eu également du mal à trouver des alliés pour former un gouvernement. Il a dû s’allier au Clan des Frères Larijani qui contrôle les pouvoirs judiciaire et législatif contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il n’a accordé aucune place aux Larijani à la table des marchandages avec Washington, ils ont commencé à le dénigrer. Il est vite apparu que Rohani n’était pas assez bon pour réussir sa mission de mettre mal à l’aise Washington et obtenir les garanties nécessaires à ses patrons du clergé pour quitter sans crainte le pays qui les rejette. Les tensions et les ruptures internes se sont amplifiées. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS pour calmer l’ambiance et engager le régime entier dans un plan d’apaisement réciproque. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan d’arrangement en exigeant une coopération nucléaire très stricte de la part des mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’es pas pas parvenu. Les sanctions ont persisté. Les pénuries se sont amplifiées. Les Bazaris ont préféré d’arrêter le travail. Les grèves ouvrières et les manifestations d’agriculteurs se sont aussi multipliées. Au même moment, les filles iraniennes se sont mises à se dévoiler en public. L’absence de répression a confirmé le manque de policiers et Pasdaran fidèles. On a alors assisté à des boycotts unanimes d’événements officiels et religieux très importants comme la naissance, la mort ou le début du Califat de Mahomet.Le nombre des hauts responsables fidèles est passé de 500 à 60 personnes.

Sous l’effet de la panique, Rohani et le clergé ont à maintes reprises tenté de relancer le Mouvement Vert avec des leaders inédits car il ne trouvait pas de volontaires pour ces projets voués d’avance à l’échec !

Washington a mis en route une révolution en couleur en complicité avec les mollahs, avec l’idée de les recycler de facto en démocrates et pouvoir leur accorder les garanties de sécurité qu’ils souhaitent, mais le peuple n’a pas adhéré au projet.

Washington a alors accordé un nouveau délai de 7 mois au régime islamique puis il a tenté de les recycler en démocrates en les aidant à organiser une conférence onusienne contre la violence et l’extrémisme ! Mais les chefs Pasdaran et les Larijani, exclus de ce processus, ont saboté le projet. La bourse a chuté de plus de 80% !

Les mollahs, les Chefs Pasdaran et les Larijani ont réalisé l’urgence d’un deal Ils se sont alors unis pour une révolution en couleur pro-US avec leur pion l’avocate Sotoudeh et ceux de Washington comme le vieux Maleki. Mais il était trop tard : les faux opposants internes se sont aussi gardés de participer à cette opération impopulaire. Le régime s’est retrouvé sans joker politique.

La coalition Clergé-Pasdaran-Larijani a alors tenté de provoquer une escalade bénéfique à leur intérêt de faire vibrer l’Arc chiite, puis par l’attentat contre Charlie Hebdo. Mais leurs alliés régionaux à savoir la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Et la France a zappé tout représailles grâce à la tour de passe-passe Je suis Charlie ! Le régime s’est retrouvé sans son joker tactique du terrorisme.

La coalition des 3 a explosé. Ali Larijani a encore attaqué Rohani sur son bilan pour lui ravir sa place. Les chefs Pasdaran se sont attaqués au clergé en dénigrant le Guide via leur faux opposant Nourizad, mais Washington n’a pas suivi ! La bourse a encore chuté, l’exode des capitaux s’accélérait !

Les ouvriers iraniens qui font les frais de cette crise ont enfin décidé de manifester contre le régime. Les chefs Pasdaran n’ont pu réprimer cette contestation car ils manque de troupes. La contestation générale s’est aussi amplifiée tout comme les boycotts de grands événements religieux.

Rohani a baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. La Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Washington a menacé de cesser sa complaisance en matière d’application des sanctions. Le projet n’a pas abouti ! Le régime ne disposait plus de son joker énergétique.

Les derniers serviteurs du régime ont réalisé qu’il était condamné : ils ont unanimement boycotté le 36e anniversaire de la révolution islamique.

Les nantis du régime ont perdu tout espoir , ils se sont mis à vendre provoquant un méga crash financier de 86% qui a exacerbé les envies de fuite.

Tous les clans se sont vus en très grand danger ,. Ils sont également entrés en conflit pour avoir la priorité d’accès à ces marchandages. Les Pasdaran qui sont les plus en danger ont tenté s’imposer en arbitre du jeu en menaçant de fermer le détroit d’Ormuz, mais le faible nombre des participants et la médiocrité de leurs performances a souligné leur faiblesse et effondrement de la capacité offensive du régime. Dans la foulée, ce constat de faiblesse a été confirmé par leur incapacité à empêcher la manifestation 60,000 instituteurs iraniens dans tout le pays à l’appel d’un syndicat clandestin et hostile au régime !

Il y eut une autre panique et un nouveau méga crash et une méga ruée vers le dollar. le régime a divisé par 2 le volume annuel d’actions autorisé à la vente, le passant de 20% à 10% pour limiter le crash et l’accessibilité de ses dollars durement gagnés. D’après

Sachant que la crise boursière a commencé en 2009 et a accéléré depuis 2 ans et demi, avec les volumes d’actions vendables de 20%, il avait certainement perdu 50 à 80% des capitaux investis en Iran et se trouvait de facto à 6-12 mois de son effondrement financier et politique. La décision voyante du gouvernement des mollahs a provoqué plus de panique et de guerre interne...

Washington intensifié ses efforts pour un deal ou la dé-diabolisation des mollahs (par un rôle ultra-positif en Irak contre Daesh) afin de baisser ses sanctions car il a besoin d’un régime islamique aux abords de l’Asie Centrale... La Russie a fait pression sur les mollahs en les privant de la centrale de Bouchehr qui peut leur fournir l’électricité nécessaire à leur sécurité. La Chine a fait pression sur le régime en lui refusant son aide financière.


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La semaine dernière, les mollahs avaient ainsi de nombreux problèmes à gérer : leur isolement face à Washington, la suite prévisible de la panique de leur compagnons financiers, la gestion des réserves de dollars et la guerre avec leurs rivaux (les Larijani associés aux Chefs Pasdaran) ou encore la dissidence intéressée de Rafsandjani.

Un autre problème est survenu : la France, l’Allemagne et surtout l’Angleterre ont refusé de suivre Washington car leurs intérêts n’étaient pas assurés. Le régime était seul au monde et par ailleurs en forte crise interne. Nous avons dit qu’il était dans une double impasse presque fatale. La panique a explosé.

Les Larijani, les Pasdaran et Rafsandjani ont tenté de séduire Londres pour obtenir l’intérêt de Washington ! ils ont échoué. Les mollahs ont accusé les Pasdaran de corruption pour les isoler. Mais leur plan a échoué. Ils ont encore demandé l’aide de Moscou, mais ils ne l’ont pas obtenu. Ils ont esquissé une alliance avec le Turkménistan désireux de s’émanciper de sa dépendance à la Russie, mais ne l’ont pas obtenu. La panique a sans cesse gonflé pour finir sur un nouveau crash d’au moins 32% ! Bien mal en point à la veille de nouvelle négociations prévues avec les 5+1, c’est-à-dire les nouveaux adversaires Russes, Chinois et Européens !


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Cette semaine, le régime, bien mal en point après ces échecs et ses fractures, devait reprendre les négociations avec les 5+1, c’est-à-dire ces nouveaux adversaires Russes, Chinois et Européens ! Il avait aussi comme problème la Fête (non islamique et de fait interdite) du Feu, célébrée par le peuple par plaisir et par contestation. La panique couvait et devait reprendre dès le début de la semaine. Il y a un imprévu et la contestation a repris aussi !

Voici, le récit en images d’une semaine enflammée qui a encore amené le régime divisé et agonisant des mollahs au seuil de l’explosion.

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le mardi dernier (24.03.2015) via la chaîne indépendante NEDA-TV. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur la page Facebook de NEDA-TV et sous peu à la section iranienne d’Iran-Resist.



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La semaine dernière (6-13 mars 2015 / 15-22 Esfand 1393) a été marquée par le refus inattendu et déstabilisant des Européens de valider l’entente entre Washington et les mollahs. La direction cléricale a tenté de forcer un deal avec Washington sur la base de grands contrats, mais le deal ne pouvait avoir lieu avec les sanctions onusiennes votées au conseil de Sécurité sous le chapitre 7, relatif aux menaces contre la paix mondiale, quand une majorité des 5 membres du Conseil de Sécurité étaient contre. Le choix de la direction cléricale était mauvais et en prime il a exacerbé l’hostilité des Européens, des Russes et des Chinois.

Les Larijani alliés des Pasdaran et leur adversaire commun Rafsandjani se sont alliés pour séduire Londres afin de diviser le nouveau front hostile et aussi paniquer Washington et obtenir son soutien pour deal en leur faveur !

Les mollahs ont parlé de la corruption foncière au sein du régime accusant implicitement leurs rivaux pour les monter les uns contre les autres, mais ce plan échoué. Ils ont continué à intriguer contre lui. Mais leur initiative anglo-américaine a aussi échoué. Le régime était isolé et sans issue. La panique a sans cesse gonflé, le régime a arrêté la vente des grandes compagnies pour limiter la casse et a investi lourdement au dépens de ses finances pour casser le crash en cours.

Washington a parlé de l’hostilité de 47 des 54 sénateurs républicains à Obama pour inciter les mollahs à abandonner leurs exigences sur la fin de toutes les sanctions, mais cette demi menace n’a pas été efficace. Les mollahs terrorisés au plus haut point par la panique interne ont continué à résister pour obtenir le plus de garantie possible. Ils se sont aussi tournés vers Moscou mais n’a rien obtenu.

Mercredi, au dernier jour d’activité boursière, les mollahs n’ont pu dissimuler le crash et la bourse a fini à -32% en une seule journée. Il était clair que le régime avait perdu beaucoup plus au cours de la semaine sur la valeur officielle de la bourse qui était de 90 milliards dollars à la fin le mois dernier. La valeur de la bourse était officiellement tombée à 60 milliards dollars ou même à 30 milliards dollars !

Jeudi, les mollahs ont esquissé une alliance avec le Turkménistan, qui est désireux de s’émanciper de sa dépendance à la Russie, mais ne l’ont pas obtenu. Pour clore ce ratage, ils ont annoncé un contrat de 60 milliards de dollars entre les deux pays, l’annonce était fausse, mais on peut supposer qu’ils ont annoncé ce chiffre pour compenser leur perte ou pour doubler leurs avoirs !

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Vendredi (13 Mars 2015-23 Esfand 1393) dernier jour de la semaine dernière, les mollahs étaient à la veille d’une semaine très difficile en raison de rencontres et de marchandages avec leurs nouveaux adversaires des 5+1. Par ailleurs, ils allaient être gravement ridiculisés par la contestation joyeuse de la Fête du Feu et de Norouz au moment où ils devaient mais ne pouvaient mobiliser pour les deuils interminables pour la fille de Mahomet Fatemeh morte en martyr. Ils ne pouvaient que choisir la provocation pour faire plier leurs adversaires.

Obama a joué l’apaisement en affirmant qu’il empêcherait les 47 sénateurs républicains anti-compromis en faisant valider l’accord par la Conseil de Sécurité, c’est-à-dire, les 4 autres membres permanents qui sont les nouveaux adversaires des mollahs.

Les Russes et les Anglais ont rejeté cette option en affirmant qu’il n’y avait l’ombre d’une discussion sur la levée des sanctions onusiennes parmi les membres du Conseil de Sécurité, laissant entrevoir l’incompatibilité entre leurs intérêts et ceux des Américains. Le régime s’est gardé de répercuter l’annonce qui le laisser dans seul au monde et sans aucun moyens de pressions sur leurs adversaires lors des rencontres à venir.

Les Larijani (alliés aux Pasdaran) ont attaqué le gouvernement Rohani lié au clergé en soulignant le rejet du régime par le peuple pour appeler le clergé à agir avec eux contre le peuple et contre Washington. Le clergé à rejeté l’offre sans son sermon de vendredi et a attaqué vivement Washington pour surpasser ses deux rivaux qui lui donnaient des leçons ! La coalition Larijani-Pasdaran a repris ses attaques contre le clergé, lui laissant entrevoir une semaine difficile alors que ses représentants devaient rencontrer des adversaires inattendus ou être défié par les Iraniens lors de la Fête du Feu.

Avant que cette semaine tumultueuse ne commence, la France a rappelé sa position hostile un compromis américain par l’annonce du refus de signature par le président François Holland en précisant que le Conseil de Sécurité n’acceptait pas le droit à l’enrichissement nucléaire aux mollahs.

Le gouvernement lié aux mollahs s’est gardé de répercuter ou commenter l’annonce qui mettait à zéro ses chances de réussite face aux 5+1 ! Il avait peur de relancer avec force la panique existante. Les Pasdaran et les Larijani ont rappelé leur disposition pour une coopération en adoptant le même déni de la réalité annonçant de facto leur une semaine de cachotteries et de mensonges rassurantes pour calmer l’agitation coûteuse de leurs nantis paniqués.

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Samedi (14 Mars 2015-24 Esfand 1393), à J-1 d’une nouvelle rencontre a Lausanne avec Washington et J-2 d’un nouveau round de négociations avec les 5+1 à Bruxelles, le quotidien porte-parole du gouvernement, IRAN, a annoncé à sa une le début de négociations en Suisse sur la levée de toutes les sanctions au Conseil de Sécurité. Ce qui supposait le soutien à Obama pour un accord validé par les Européens et la Russie.

Dans l’article associé, on parlait de l’opposition des Russes et des Anglais, mais on parlait d’un changement survenu dans la nuit et des efforts des différents pays des 5+1 pour trouver un accor. L’article affirmait que la France avait alors exigé l’abrogation des anciennes résolutions et des sanctions qui vont et l’adoption d’une nouvelle résolution au Conseil de Sécurité pour la reconnaissance du droit du régime à l’enrichissement !

Zarif, le mae du régime, précisait qu’il avait demandé une résolution au Conseil de Sécurité de l’ONU sous le chapitre 7 de la Charte des Nations Unies, relatif aux actions en cas de menace contre la paix, pour engager Washington à respecter l’accord confirmant les droits nucléaires du régime ! En résumé, la France avait appliqué la demande des mollahs ! On avait un miracle ! La France était devenue l’avocate du droit des mollahs à l’enrichissement ! Un surréaliste déni des réalité pour rassurer les nantis paniqués qui par leur vente d’actions et achats de dollars mettent le régime en danger.

Mais ces nantis paniqués sont issus du régime et se méfient de ses annonces et vérifient tout sur les médias étrangers et aussi sur Tehran Times, le porte-parole de sa diplomatie, pour connaître sa vraie ligne face aux 5+1. Le gouvernement a trouvé la parade à cette vérification en annonçant aussi à la une de Tehran Times un titre similaire à celui d’IRAN, mais avec un article différent fait de généralités notamment que les 5+1 étaient les mandataires du Conseil de Sécurité !

Le gouvernement entendait aussi duper les médias étrangers avec le titre de Tehran Times en espérant qu’ils ne vérifient pas les médias iraniens. Ce qui est idiot car ils ont tous des émissions de revue de presse. De fait, le gouvernement ne pouvait que gagner quelques heures tout au plus une demi-journée : la seule explication était qu’il voulait s’éviter un crash en ce premier jour de la semaine, en espérant une nouvelle offre dimanche à Lausanne de la part des Américains voire la division du camp Euro-russe, avant la rencontre prévue lundi à Bruxelles !

En résumé, le gouvernement n’avait pas trouvé de solution à l’hostilité des Européens et des Russes et misait sur un miracle !

Les chefs Pasdaran (qui contrôlent le ministère des affaires étrangères) ne pouvaient ignoré l’absence d’une solution. Dans leur principal quotidien Javan (jeune), ils contredisaient l’annonce d’un deal en insistant sur le maintient des sanctions par Washington même en cas d’un accord ! Par ailleurs, dans d’autres journaux, ils insistaient sur la vie chère pendant Norouz pour déstabiliser le gouvernement qui leur semblaient en très mauvaise posture en raison de son incapacité de plus en plus flagrante à réussir sa principale mission qui était l’abrogation de toutes les sanctions !

Rafsandjani, humilié la semaine dernière par les mollahs, était aussi dans une position hostile et contredisait l’annonce d’un succès en précisant qu’Obama venait de renouveler pour 1 an les sanctions adoptés contre la république islamique d’Iran !

Mais en parallèle, dans Aftab (Soleil), Rafsandjani se disait proche de leur prion Rohani malgré son penchant populiste pour les promesses ! Ce qui voulait dire prenait soin de moi ou alors je me déchaîne contre votre pion.

En combinant tous les titres, on avait un gouvernement incapable d’avancer, recroquevillé dans la propagande, espérant un miracle, mais contré et contredit, preuves à l’appui, par ses rivaux internes.

Le miracle attendu a aussi été contredit par Washington par un changement d’approche et le remplacement de ses gestes d’apaisement par des gestes d’intimidation. Tout d’abord, dans le le Figaro, le général Petraeus, ancien commandant en Irak et en Afghanistan, puis directeur de la CIA, affirmait que les mollahs étaient pure que Daesh ! Washington cessait donc de souligner le rôle positif des mollahs contre Daesh afin d’insinuer de nouvelles sanctions. Par l’usage d’un ex-responsable, il se donner du marge pour éviter ce durcissement si les mollahs pliaient. La France l’accompagnait dans ce jeu de dupe en espérant casser le deal qui ne lui convient pas. Au final, on avait la confirmation de l’hostilité de la France et la volonté de Washington de manipuler les pressions pour parvenir à un deal sans faire de cadeaux au régime.

En second lieu, les Emirats alliés des Etats-Unis, ont annoncé l’expulsion de 90 familles libanaises proches du Hezbollah comme un avertissement aux dirigeants du régime que Washington pourraient expulser leurs agents financiers et mettre fin à sa complaisance financière pour adoucir ses propres sanctions. L’avertissement était aussi un moyen d’agiter les nantis paniqués afin d’accentuer la crise en Iran pour inciter les mollahs à plier.

En troisième lieu, Ahmad Shaheed, le rapporteur onusien sur les droits de l’homme, a publié un rapport négatif sur le régime sans pour autant fermer les protes à toute entente.

En quatrième et dernière étape, les médias américains ont insufflé un peu d’urgence dans le processus en laissant que le front hostile à la complaisance manquait 1 sénateur démocrate pour bloquer Obama.

Les titres prometteurs d’IRAN et de Tehran Times étaient bons pour la poubelle. Washington renforçait ses attaques à la veille de sa rencontre avec les représentants du régime pour s’imposer et obtenir l’ouverture diplomatique qui lui permettrait de rapatrier ses pions en Iran pour prendre le contrôle du régime. Les dirigeants et leurs compagnons financiers issus des cercles de fidèles au passé sale pouvaient tout perdre et finir en prison.

La panique a éclaté à la bourse de Téhéran ! Les patrons des raffineries d’Ispahan qui se sont vus interdire la vente de leurs actions il y a 2 ans et ceux de Tabriz et Bandar Abbas arrêtés depuis 8 mois (qui devaient selon nos estimations avoir respectivement 40% et 20% d’actions à liquider) ont renouvelé la demande de revenir à la bourse pour pouvoir solder leurs compte et fuir. Les commentateurs financiers du régime ont prédit un crash et une perte d’au moins 25% de la valeur et de l’indice boursier iranien, TEPIX (alors aux alentours de 61,000 unités).

Le gouvernement devait rassurer ses nantis surtout les raffineurs. Il a affirmé qu’ils auraient droit à leur retour à la bourse avant la fin de la semaine (pendant les négociations avec les 5+1), insinuant un accord avec ces derniers. Mais l’annonce n’a pas calmé la panique. Les nantis ne le croyaient pas.

Rohani a aussi annoncé l’inauguration d’un centre d’épuration d’eau au sud de Téhéran et y a affirmé la résorption du 90% des problèmes d’eau du pays : Ce problème ayant été inventé pour rationner l’eau et la réserver à la production de l’électricité : Rohani espérait calmer la crise en affirmant l’autonomie énergétique du régime, une certaine capacité de tenir face aux sanctions voire aux nouvelles sanctions suggérées le matin même sans un rationnement susceptible de provoquer une émeute fatale au régime ! Mais tout cela ne tenait pas car le pays a peu de barrages pour une autonomie énergétique de ce genre. Lui-même n’a pu afficher son sourire charmeur de mollahs lors de cette inauguration propagandiste.




Les Chefs Pasdaran ont pris le relais en annonçant un grand rassemblement pour la cérémonie du départ du commandant Ahmadi-Moghadam de la direction de la police et son remplacement par son second Ashtari. Ce dernier étant connu pour sa mollesse, l’annonce ne pouvait était rassurante. De plus, on n’a pas vu une grande salle remplie de commandants et d’officiers de la police, mais une petite salle avec de vieux commandants de toutes les armes. Sur la partie gauche de l’image ont voit les photographes : ils sont placés toujours derrière la foule. Ils étaient là en cinquième rang. On avait seulement 4 rangées remplies sur la quinzaine que possède celle salle. CE qui revient à dire que les Chefs Pasdaran étaient désormais réduits à 60 personnes dont beaucoup proche de la retraite.






Les Chefs Pasdaran, humiliés par leur échec, ont annoncé la production en masse de torpilles de croisière Ghadir, revenant à leur option de fermeture d’Ormuz, qui est solution suicidaire en raison de l’absence d’une DCA. L’annonce était aussi une improvisation ridicule car jusque-là Ghadir était le nom d’un sous-marin tireur de torpilles qui a été oublié en raison de ses performances plus que décevantes !



Le régime n’allait pas bien. Le pouvoir judiciaire a annoncé une condamnation à 6 ans de prison contre de Shahram Amir, un savant atomique qui avait fuit l’Iran mais avait été restitué par Washington pour relancer les négociations. Le condamné était déjà en prison pour trahison. L’annonce voulait rappeler aux candidats à la fuite que leur départ serait un échec car Washington les ferait extrader et serait alors traité de la pire façon. La fausse opposition a augmenté la pression sur les candidats à la fuite en précisant que la famille de ce condamné avec subi des pressions lors de sa fuite.

Tout cela devait calmer les nantis paniqués, mais a eu l’effet inverse. Le gouvernement a dû stopper la vente de des holding pétroliers Ghadir et Beh-shahr ainsi que le fabricant de pneu Iran-Tire qui est en quasi faillite.

Puis soudain, la direction de la bourse a fait état de l’arrivée de 150,000 nouveaux petits investisseurs, un bond de +80% de transactions par rapport à la semaine dernière et +540 unités (hausse équivalente +5% lors de semaines précédentes), mais cette fois, la direction de la bourse a annoncé que ce taux correspondait à +0,8%.

On a compris que le régime était intervenu non via ses banques (ce qui lui reprochent ses nantis) mais via de soi-disant personnes réelles pour un opéré un grand nombre d’achats, jusqu’à 3 fois le volume autorisé pour les nantis paniqués, afin de bloquer les ventes et efface leur effets négatifs. Ces achats étant nombreux, l’indice avait monté, mais étant financièrement faible, la valeur de la bourse n’avait pas progressé.

On avait donc un régime en crise avec ses super-nantis, mais le gouvernement avait réussi à dissimuler la panique pour empêcher qu’elle ne provoque aussi une ruée vers l’or et le dollar chez tous ses proches ou ex-proches.

La situation restait critique car personne ne savait ce qu’allait faire les Américains, alors en position de force, dans les négociations à venir à Lausanne. Rafsandjani a réuni le Conseil de Discernement de l’Intérêt du régime (son organe -normalement- plénipotentiaire du régime, mais comme lui en déclin) pour trouver une solution bis. Le mae et négociateur nucléaire Zarif était là (pour trouver un consensus non hostile au gouvernement). Les visages sont restés moroses et la réunion a fini sans déclaration rassurante à la presse. Il n’y avait pas eu de consensus.



Le quotidien du soir Keyhan, le porte-parole entre autres des nantis malfamés et paniqués du régime, a affirmé que aucun accord ne lui semblait possible car Washington n’allait pas renoncé aux sanctions qui sont ses meilleurs atout pour s’imposer. Le journal a proposé la fermeture du détroit d’Ormuz. Les chefs Pasdaran n’ont pas répondu car ils n’en ont pas réellement la capacité. Le gouvernement a critiqué par l’intermédiaire du mollah Ashna chargé de la communication de Rohani.

Les dirigeants quels qu’ils soient n’avaient donc par la capacité de résister ! On était donc potentiellement à la veille d’une très grosse crise. Pour rassurer les gens du régime sur sa capacité à résister, le gouvernement a dit via Araghtchi, le n°2 des négociations, qu’il n’y avait aucun accord sur rien (le contraire du titre optimiste du matin dans le quotidien Iran et Tehran Times).

En résumé, on avait un retour à la case de la provocation diplomatique pour entraîner une escalade constructive, mais sans aucune vraie force pour continuer l’escalade sur le plan militaire et s’imposer.Donc bloqué dans une politique de provocation sans intérêt et par conséquent incapable de rassurer ses compagnons et empêcher une nouvelle panique déstabilisante. Il allait vers les Américains les mains vides et la peur au vente.

Washington a intensifié son emprise en annonçant dans un tweet de Kerry, un accord sur rien ou sinon sur tout : Israël, Hamas, Hezbollah et une ouverture en sa faveur !

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Dimanche (15 Mars 2015-24 Esfand 1393), le gouvernement a adopté une attitude ferme en parlant de « négociations finales » avec une photo de la torpille des Pasdaran pour une smili-menace sur Ormuz afin de satisfaire ses nantis paniqués demandeurs de vigueur ! A la une de Tehran Times, il a aussi affirmé l’hostilité des Européens aux 47 sénateurs républicains (un fait de la semaine dernière) pour rappeler aux Américains leur propre isolement et pour demander aux Européens des attaques contre Washington (pour qu’il ne soit pas en position de force ce dimanche). Le gouvernement espérait encore un miracle !


Les Pasdaran étaient encore dans la contradiction de la propagande du gouvernement puisque dans Javan, ils parlaient de la possibilité d’un accord avec les Américains, mais en dehors de l’ONU donc susceptible d’éliminer seulement les rares sanctions adoptées unilatéralement par Washington. Par ailleurs, dans Hemayat, ils promettaient l’abrogation de cet accord avec les 47 républicains (présentés comme les complices de l’administration Obama !


En revanche, Rafsandjani avait changé de ligne, via le quotidien Shargh (son plus important soutien dans les années 90), il annonçait un accord sans doute validé par l’ONU, se montrant comme un allié du gouvernement. Mais ne parallèle, dans le site pro-ouvriers basé à l’étranger, il a parlé d’une forte agitation à Iran-Khodro et à l’usine de polyester de Parand, mais sans entrer dans les détails, pour montrer qu’il pouvait aussi aller dans la dissidence opportuniste.

On avait un régime divisé au moment de marchandages critiques avec Washington. Le gouvernement n’avait pas d’atout dans sa poche. Il était critiqué par les Pasdaran aujourd’hui alliés aux Larijani. Il était aussi menacé par Rafsandjani s’il ne lui portait pas secours pour sauver son fils d’un verdict fatal des Larijani. Enfin, la panique couvait à la bourse. L’Etat américain n’a pas réitéré ses attaques déstabilisante contre son adversaire en difficulté. Il a seulement demandé la libération provisoire de son agent Jason Rezaian pour rappeler qu’il avait encore des atouts dans les manques. Par ailleurs, la fausse opposante irano-canadienne Nazanin Afshine Jam, peu connue de l’opinion, a parlé du droit des femmes d’aller dans les stade pour discrètement rappeler de possibles tracasseries pour les mollahs dans le domaine des droits des femmes.

Via Al-Shargh al Awsat, Londres a alors appuyé Saad Hariri dans la lutte contre le régime des mollahs pour engager Washington dans une position franchement hostile au régime. Washington n’a rien et les marchandages ont débuté dans le calme. La presse américaine était muette. On ne pouvait rien savoir de ce qui se passait. Les gens du régime attendaient.

Il y eut alors un événement inattendu : un vendeur ambulant de 35 ans, Iranien d’origine arabe, de la ville en ruine de Khorram-shahr s’est immolé devant la mairie de la ville après un nouveau refus d’autorisation de son commerce, unique source de revenu pour ses parents. Washington n’a rien dit. L’opposition iranienne liée à Washington n’a rien dit. Les faux opposants internes n’ont rien dit.



Mais les habitants de cette ville et ceux de la ville d’Ahwaz ont annoncé une grande manifestation lundi en faveur du pauvre brûlé. Le régime était à la veille d’une journée difficile avec les Irano-arabe majoritairement sunnites qu’il a toujours maltraités. Il n’y avait alors aucune annonce sur les discussions en cours. Ce qui supposait leurs échecs.

Sadegh Larijani, le chef du pouvoir judiciaire, a annoncé un verdict de 15 ans pour Mehdi le fils de Rafsandjani au lieu de la peine capitale qui pouvait être requise pour blanchiment d’argent et avec la possibilité d’un appel, mettant en garde Rafsandjani pour qu’il se mette pas à défendre le grand brûlé ! Par ailleurs le Parlement d’Ali Larijani a parlé de 1,5 millions de licenciement au lieu de 400,000 créations d’emplois par le gouvernement Rohani pour le déstabiliser. Le Parlement d’Ali Larijani a aussi adopté une ligne pragmatique modérée en exigeant l’abandon de l’exigence irréaliste de la fin de toutes les sanctions. En fin, Ali Larijani a mis en avant son beau-frère et opposant personnel Ali Mottahari dans le rôle du dissident en évoquant cette fois une attaque des extrémistes du clergé contre l’automobile de l’avocat !

En résumé, le clan Larijani neutralisait Rafsandjani, puis se posait en modéré avec une proximité avec la dissidence, afin de se poser en alternative à Rohani voire en recours pour piloter une révolution de couleur en compagnie de ses amis les derniers chefs Pasdaran encore présent au sein du régime !

La panique a refait surface plus fort que la veille. Les patrons cléricaux du régime ont aussi paniqué. MAPNA le constructeur de machineries lourdes, détenu par ces derniers, s’est vite retrouvé en chute libre.

Washington a expédié vers Rohani un représentant de l’Indonésie, pays qu’il sanctionnait mais fait partie de ses actuels alliés asiatiques, en espérant convaincre les mollahs d’accepter un deal permettant un renouveau entre les deux pays et la fin de ses sanctions. Mais l’ouverture étant synonyme d’un retour des pions de Washington et un changement de dirigeants, Rohani et ses patrons n’ont pas changé d’attitude malgré leur affaiblissement face à leurs rivaux internes. La démarche était en soi la preuve de l’échec des marchandages. La panique est devenue plus forte.

Les mollahs ont alors annoncé l’arrivée imminente d’une de leur délégation en Chine pour obtenir plusieurs milliards dollars d’aides pour la relance de leur économie notamment pour la production de l’Acier. Mais l’info n’a pas été confirmée au niveau internationale. Ils ont alors annoncé la découverte de plusieurs source d’eau douce sur la bordure iranienne du Golfe Persique pour évoquer la fin définitive des rumeurs de pénuries et le début d’une phase d’exportation très lucrative d’eau vers les pays arabes, mais personne n’y a cru car l’annonce était floue.

La télévision du régime a alors annoncé le succès de manœuvres anti-émeutes dans le centre du pays, espérant rassurer ses paniqués qu’ils avaient encore des troupes fidèles pour les protéger contre des révoltes potentiellement proches comme la manifestation prévue lundi dans le sud du pays en soutien à l’immolé de Khorram-shahr ou les rassemblements contestataires de jeunes, mardi soir, dans tout le pays lors de la Fête interdite du Feu, mais il n’y avait aucune photo. La panique restait forte.

Le clergé a fait publier une lettre de ses faux-opposants en prison, qui se disaient hostiles à tout accord d’Obama avec la dictature en place en Iran. Le clergé sortait de sa poche ses faux opposants comme dernière carte face à la menace interne de Larijani associés aux Pasdaran ! Une idée bien inefficace ces gens sont sous les verrous des chefs Pasdaran et ne pourraient guère être opérationnels. C’est pourquoi la panique est resté forte : la direction de la bourse a dû arrêter la vente d’actions de MAPNA, de l’usine de construction d’automobile d’Arak, ainsi que des usines de production de sucre et des centrales électriques. Puis il a encore arrêté une dizaine de compagnies dont l’usine pétrochimique Zagros et les a relancé à prix soldé pour ses « 150,000 petits acheteurs » pour bloquer les gros vendeurs et booster l’indice. Cette fois il a fini sur un résultat moins bon de +370 (0,6%) qui indiquait que les ventes de la matinée étaient 25% supérieures en valeur comparées à la veille.

Washington a fait état de la disposition du Sénat à bloquer Obama pour laisser supposer une infime possibilité d’entente afin d’encourager mes mollahs à se montrer plus souple. Les marchandages directs avaient échoué. Mais les mollahs n’ont pas saisi l’occasion de la capitulation. Puisque Washington menaçait sans frapper par peur de détruire le régime islamique, les mollahs avaient encore de la marge pour se battre en espérant faire flancher leur adversaire.

Le régime devait cependant réussir vite car on entrait alors la décade de deuil de Fatemieh de deuil et personne dans les mosquées.

Preuve du déclin de l’islam et de ses rites, un spectacle de rue, aux allures de danse moderne, avait été programmé à la gloire de Fetemeh toute la journée sur la place Emam Hossein pour attirer les jeunes à défaut fervents. Mais il n’a pas eu l’effet escompté. Le régime s’est retrouvé réduit à présenter tous les gens qui s’arrêtaient quelques minutes par curiosité devant ce spectacle curieux, même une femme avec un foulard rouge, couleur interdite pendant les deuils...





Après ce succès navrant, les mollahs ont zappé la commémoration de Fatemeh pour limiter la visibilité de leur déclin alors leur mae Zarif avait raté les marchandages avec Kerry.

La prudence était de mise car Zarif devait retrouver dans quelques heures les représentants des autres pays hostiles des 5+1 à Bruxelles puis peut-être à nouveau à Lausanne avec les Américains.

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Lundi (16 Mars 2015-25 Esfand 1393), le gouvernement a commencé sa journée difficile susceptible de déboucher sur une nouvelle panique par un nouveau déni de la réalité en annonçant à la une d’IRAN : Bonnes réactions du marché devant les perspectives claires d’un Accord ! A la une de Tehran Times : il a affirmé la possibilité d’un accord si les Américains le voulaient bien, espérant déstabiliser aussi bien ces derniers que ses nouveaux adversaires européens. Il espérait encore un miracle ! Il a aussi annoncé l’inauguration le 20 mars de la plus grande tranche du gisement gazier offshore iranien de Pars Sud (dans le Golfe Persique), rappelant les potentiels du pays dans l’espoir d’intéresser ses interlocuteurs à la levée des sanctions.


Les Pasdaran étaient dans une opposition plus active car dans leur principal journal Javan, ils annonçaient le renforcement de la force navale américaine dans le golfe Persique déjà depuis dimanche en prévision à un échec de leurs marchandages. Par ailleurs, dans Ressalat (mission divine), Les Pasdaran affirmaient leur perspicacité et force en précisant que allié Ali Larijani avait mis en garde les négociateurs contre un échec des marchandages en raison du manque de sincérité des Américains ! Les chefs Pasdaran n’évoquaient pas les 5+1 et restaient focalisés sur les Américains dans l’espoir de les provoquer et casser les marchandages desquels ils restaient exclus.


Rafsandjani en piteux état par la menace pesée sur son fils Mehdi avait consacré la une d’Abrar (références) à ce verdict. Par ailleurs, dans le supplément économique d’Abrar, il se vengeait du clergé qui ne l’avait pas soutenu en dénonçant aussi les 1,5 millions de licenciements et l’échec économique de son idole de la veille Rohani !


Les financiers du régime montraient aussi leur mécontentement du gouvernement dans Donya-e Eghtessad (monde de l’économie) en révélant que la caisse du développement en difficulté sous Ahmadinejad quand le pétrole était haut était depuis Rohani totalement vide !

Les financiers du régime demandaient à Rohani d’être plus offensif et aller chercher des dollars chez les ennemis potentiels de Washington pour avoir la force de continuer le combat. Mais cela est plus facile à dire qu’à faire, car les chinois n’ont jamais étaient dupes du double jeu des mollahs et de leurs financiers.

Le gouvernement des mollahs arrivait sans atout et avec une forte hostilité de ses rivaux et ses financiers devant les détracteurs européens d’un deal avec Washington. Il était invité à se montrer offensif et chafouin pour diviser ses détracteurs, mais il ne peut y prétendre car la Chine n’avait envoyé personne à Bruxelles pour capoter un éventuel un compromis entre Washington et ses alliés européens dans le partage du marché iranien au mépris de ses intérêts. La rencontre allait avoir lieu avec le résultat acquis d’avance d’un refus de compromis et la poursuite des sanctions onusiennes.





Washington a alors affirmé que ses négociations avaient échoué car les mollahs lui avaient demandé une capacité d’enrichissement à Fordo, chose totalement interdite par les résolutions du Conseil de Sécurité ! Washington a aussi mis en l’hostilité des Saoudiens à tout accord basé sur un infime droit à l’enrichissement en Iran. Enfin Washington-Times a mis en avant l’hostilité du Sénat à tout accord faible. En conclusion, alors que le régime était certain de ne rien obtenir des Européens hostiles à un compromis, Washington durcissait ses positions dans l’espoir d’une capitulation par manque d’option lors de la prochaine rencontre.

Le régime était alors dans une vraie impasse. La panique a éclaté de plus belle à Téhéran ! Une manifestation avait eu lieu en soutien à l’homme immolé. Sa famille qui s’est vue soutenue a annoncé une aggravation pour hémorragies internes et a avancé la pronostic d’un décès imminent. Cela risquait de provoquer une nouvelle manifestation plus forte dans cette région voire au-delà !

La panique est devenue plus forte avec une forte ruée sur l’or et le dollar qui ont fait décoller leurs prix malgré la mainmise du régime sur leur vente. Les super-nantis raffineurs paniqués ont demandé le droit de revenir à la bourse pour vendre leurs dernières actions.

Le gouvernement a annoncé la suppression du système « volume de base » dans la prochaine année qui allait commencer, espérant un apaisement grâce à cette promesse de pouvoir vendre d’un coup tout. Il entendait gagner du temps pour éloigner un effondrement boursier certain et aussi l’accessibilité de ses dollars bon marché. Mais il n’y avait aucune date annoncée. La demande persista. Un site proche de Rafsandjani a aussi annoncé que deux investisseurs se sont jetés du dernier étage d’une banque qui leur avait refusé du crédit pour leurs affaires. Le régime a de nouveaux arrêtés des compagnies en difficulté, puis il est intervenu avec ses petits investisseurs freineurs, mais n’a pu cette fois faire mieux que +142 unités pour le Tepix (soit +0,2%). La vente était de plus en plus forte malgré ses manoeuvres. Le régime n’arrivait pas à contenir ses nantis.

Par ailleurs, le gouvernement a (encore) parlé de sa faillite en eau. On a compris qu’il avait besoin de l’eau à des fins énergétiques car il craignait perdre ses dollars malgré ses efforts et se retrouver sans moyen d’importer de carburant pour produire de l’électricité.

Mais cela risquait de déboucher sur des émeutes. La fausse organisation humanitaire HRA liée au régime (initialement dirigée par la sinistre milice universitaire Bureau de consolidation des université et du clergé) est entrée en service et mis en avant l’arrestation de 60 fêtards d’une soirée mixte portant des bracelets verts pour donner une image moins islamique à la fausse opposition clairement islamiste et restaurer cette entité nécessaire en cas de crise ou émeute pour diluer la contestation. Le groupe HRA a aussi parlé de l’ayatollah Nekounam un ex-proche de Khomeiny comme un dissident (ce qu’il n’est pas) pour l’introduire dans le jeu. Mais les annonces n’ont pas suscité l’intérêt au sein de s derniers compagnons du régime.

Le groupe HRA a changé de ligne et a parlé de nouvelles pendaisons par les Pasdaran (dans les prisons qu’ils contrôlent) pour intimider le peupleet éviter qu’il ne bouge alors que le régime n’a pas de faux opposants pour infiltrer la contestation pour se protéger.

On avait devant nous la panoplie de mesures jadis efficaces, mais inopérante voire dangereuse avec l’échec de la fausse opposition en 2009 et depuis. Ali Larijani (qui avait tenté de jouer le même jeu) a changé de ligne en affirmant que le Majles (Parlement) ne se comporterait pas comme le Sénat américain, et ne refuserait pas un accord (reconnaissant le droit à l’enrichissement), il s’est ainsi posé en allié responsable du gouvernement du clergé dans l’espoir d’accéder aux marchandages !

En parallèle, son frère Sadegh Larijani a condamné à 6 ans de prison le vrai syndicaliste déjà emprisonné Jaafar Azimzadeh, auteur d’une pétition signée par 40,000 ouvriers en faveur de salaires décents pour montrer la disposition du clan Larijani à participer à la répression contre les prisonniers pour retenir les ouvriers en liberté qui échappent à tout contrôle en raison de manque de policiers ! Les syndicats français d’habitude réglés malgré leur étiquette de gauche socialiste mondial sur les attentes du Quai d’Orsay ou de Washington n’ont protesté. La France si soucieuse des droits de l’homme n’a pas protesté, montrant que son souci était ses intérêts et non les problèmes internes du régime.

Les Larijani avait pris de bonnes décisions, mais ils avaient lâché les chefs Pasdaran en cours de route. Quand ils ont parlé de la corruption de Rafsandjani dans la direction de son université libre (Daneshgah Azad) leurs camarades en kaki n’ont répercuté la rumeur. Ces messieurs ont alors annoncé un grand rassemblement de jeunes djihadistes partant service le peuple dans les campagnes pour dire qu’ils étaient des alliés indispensables, mais ils n’ont pu trouver des jeunes ou ados prêts à jouer le jeu et on fini le spectacle avec 3 jeunes et une douzaine de miliciens âgés de 40 à 60 ans !




Le régime et sa bourse étaient en crise après le rejet de tout compromis par la Chine et les nouvelles pressions de Washington. Les clans changeaient d’alliances. Le système était déstabilisé. Dans 24 heures, la situation pouvait s’aggraver avec la contestation du régime et de l’islam à l’occasion de la Fête du Feu et aussi en raison de l’aggravation de l’état de santé du jeune immolé. La contestation et le feu pouvaient se combiner et entraîner le régime dans une très forte turbulence.

Washington devait parvenir à un accord avant. La Corée du Sud allié majeur des Etats-Unis a annoncé avoir diminué de 50% ses achats pétroliers depuis un an pour aider Washington à déstabiliser davantage les mollahs & co. Le gouvernement chiite d’Irak, pion majeur de Washington dans région a refusé l’aide des mollahs contre Daesh en conformité avec la fin de dé-diabolisation des Pasdaran selon le souhait de Washington. Enfin, la Maison Blanche a annoncé qu’elle n’accorderait jamais la levée de toutes les sanctions car elles étaient ses meilleures armes contre le régime ! Et en prime, Kerry a annoncé un dialogue avec Assad : celui-ci a dit banco sans état d’âme pour son allié de toujours les mollahs & co, les laissant seuls au monde et plus déprimés que jamais.

Washington a proposé une nouvelle rencontre aux mollahs et ils ont accepté. Il a acquis la certitude que cette rencontre pourrait être la dernière et se solder par la capitulation du régime tout entier en raison de la disposition favorables des mollahs et des Larijani qui ensemble détiennent les 3 pouvoirs. Washington pouvait espérer un succès grâce à ses pressions combiné à la contestation du peuple !

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Mardi (17 Mars 2015-26 Esfand 1393), le gouvernement a mis à la une d’IRAN et de Tehran Times, la disposition implicite du Parlement à un deal !

Dans Javan, les Chefs Pasdaran ont annoncé l’échec de cette rencontre en révélant que les parties s’étaient rencontrées la veille au soir pendant 5 heures sans arriver à un accord et que l’accord était impossible car Washington ne voulait pas s’engager vraiment (sur les attentes du régime/officiellement l’enrichissement/officieusement des garanties d’immunité après une capitulation).




Les Chefs Pasdaran refusaient la poursuite d’un processus où leurs dirigeants n’avaient pas d’atout pour s’imposer et pouvaient in fine les sacrifier comme bouc-émissaires des répressions passées pour sauver leur propre peau. Ils avaient balancé l’échec pour se venger aussi des Larijani qui les avaient lâché et ce sans état d’âme sur l’effet désastreux de leur révélation pour le régime. Par leur faute, le régime allait connaître une nouvelle journée de crise. Leur comportement a prouvé l’absence de possibilité d’un succès pour le régime en raison du manque de cohésion entre les voleurs et des pirates qui le composent !

Rafsandjani qui avait vu le rapprochement entre le clergé et les Larijani comme une autorisation de son propre lynchage était aussi dans l’opposition en accusant dan Abrar le gouvernement et le Parlement d’avoir sacrifié le peuple en accordant seulement 17% de hausse de salaire alors que l’inflation fait plus fois plus importante. Par ailleurs il désignait les Américains comme des terroristes en révélant dans ILNA une mitraillage au Baloutchistan sur un poste militaire (et la mort d’un soldat) après l’échec de la rencontre programmée pour la soumission du régime.

Le gouvernement avait raté sa journée avant qu’elle ne commence. Il pouvait flancher malgré le fait que Washington a caché l’échec pour lui éviter des sanctions fatales et a décrété des prolongations dans l’espoir qu’il capitule. Paris et Londres ont encore soutenu Saad Hariri pour rejeter le dialogue avec Assad afin de rappeler leurs hostilités à ses initiatives de marchandages. Aucun accord n’était donc possible malgré la volonté des deux parties et alors que la situation du régime pouvait empirer le soir.

Les raffineurs ont poussé et ceux d’Ispahan, Bandar-Abbas, Tabriz, Shiraz, Téhéran et Lâvân ont été autorisés à vendre leurs actions. Tous se sont mis à vendre et en peu de temps, c’était l’anarchie avec Tabriz -43%, Shiraz à 49%, Bandar Abbas -49%, Lâvân -58%, Tehran -56% et Ispahan -67% ! Sur les 30 plus grandes compagnies 26 étaient en baisse majoritairement en moyenne de 3,7% !

Le régime a fait arrêter les ventes au prétexte d’une panne des ordinateurs de la bourse pour empêcher les raffineurs de solder leurs comptes. Puis la direction est intervenue avec ses investisseurs freineurs pour acheter les actions en chute libre (des raffineurs et autres) pour bloquer la vente et calmer le jeu, sans pour autant engraisser ses compagnons désirant acheter des dollars et fuir. Il a a tout de même terminé sur une baisse historique de 3589 points. Le régime a tempéré en précisant qu’il s’agissait d’une baisse de 5,5% ou une perte 6 milliards dollars (laissant supposer autant de baisse pour sa réserves en devises). Or, selon les chiffres détaillés du crash trouvés au gré des recherches a perte était de 29 milliards dollars (au taux officiel du dollar réservé aux grands investisseurs) !

La perte était colossale car presque équivalente au revenu pétrolier annuel du régime qui vend depuis toujours le pétrole très en dessous de son prix pour gagner des soutiens étrangers ! Une masse énorme de capital avait pris ses distances avec le régime !

On avait aussi une autre tricherie car le volume de la perte et son pourcentage annoncé laissaient supposer que la valeur la bourse était de 72 milliards dollars alors qu’elle était de 45 à 60 milliards dollars, en supposant une perte de 6 milliard dollars, baisse été de 10 à 13%, mais avec le vrai chiffre de la perte on avait un crash abyssal de 48 à 63% !

Rohani a quitté Téhéran pour le sud du pays et a annoncé la mise en exploitation de la phase 12 du gisement gazier de Pars Sud et la production de 80 millions de mètres cubes de gaz par jour (soit un revenu de 31 milliards dollars par an au prix actuel du gaz) pour affirmer que la perte était recouvrable ! Il a ajouté que cette mise en exploitation prouvait les capacités du régime à résister aux sanctions qui allaient perdurer voire même augmenter !


Mais l’annonce était fausse plus plusieurs raisons. Tout d’abord, le gisement Pars sud est un gisement off shore et on n’a vu aucune plateforme maritime, Rohani sur le site terrestre des installations de traitement du gaz qui sont finies depuis longtemps. Par ailleurs, le projet de fabrication des plateformes confié initialement à Technip a dû être arrêté en 2007 suite aux sanctions.

De plus, il y a encore un an et demi, le 23 octobre 2013, un directeur de la compagnie nationale du pétrole iranien, Roknoddin Javadi, avait dit que le projet était en panne et avait besoin de 25 milliards dollars d’investissement, grand nombre de pièces techniques étrangères et deux ans de chantier pour achever par lui même le projet (Tasnim). Etant donné que les revenus du régime sont bloqués, ce responsable n’a pu avoir le budget pour parachever sa mission pour disposer de cette tranche (phase) 12 pour produire selon toutes les estimations près de 70 millions de mètres cubes de gaz par jour à partir de 12 puits répartis sur 3 plateformes (source OEdigital).

Enfin, dernier point problématique, ce mardi où le régime a été frappé par un giga crash, Rohani a annoncé avoir parachever le chantier et son ministre de pétrole a parlé de l’exploitation de 80 millions de mètres cubes de gaz à partir de 4 puits que l’on n’a vu ni ne photo ni en video. Nous avons un instant supposé que le régie a pu finir une plateforme, mais ce doute a été dissipé car dans le reportage sur ce gisement, on a vu le coin d’une plateforme isolée et en approfondissant le sujet, on a remarqué la même image sur un reportage sur la petite phase 16 du gisement.

On en a conclu que toute l’annonce était un grand bluff propagandiste pour calmer ponctuellement les nantis sur le départ. Le gouvernement gagnait du temps en espérant un miracle ! Ce bluff risquait d’exploser comme une bulle de savon et mettre le gouvernement et ses patrons cléricaux en danger. Ces derniers pouvaient aussi perdre le monopole du pouvoir en ce faisant reprocher d’autres faits. Ils ont interpellé le mollah Yunessi attaqué pour des propos non conforme au tribunal spécial du clergé, se lavant les mains de toutes responsabilité sur ce qu’il avait dit et par ailleurs, pour s’éviter un procès par les Larijani. A l’issue de la réunion avec l’accusé, le tribunal spécial du clergé a annoncé le début d’un en quête et un verdit quand l’enquête finira, renvoyant aux calendes grecques les risques pour leur camarade.

En résumé, on était le jour de la Fête (nocturne) du Feu et avant que les rues soient la scène d’une contestation joyeuse et bruyante du régime, tout le système était en proie à une crise remuante en raison de l’échec du gouvernement dans les négociations, l’annonce du maintien des sanctions pour longtemps, la pressions des super-nantis d’avoir le droits de vendre leurs actions et la giga crise survenue à la bourse à la suite de l’obtention de ce droit à la fuite.

L’homme qui avait voulu se suicider par immolation est mort à ce moment. La Fête du Feu a commencé dans le sud du pays par une manifestation hostile au régime avec en prime l’incendie d’un stade et de voitures de police stationnées à proximité.

Le régime islamique a eu peur de vivre une nuit d’incendie et finir par basculer dans le chaos. Il devait réactiver sa fausse opposition. Il y a encore une semaine à un moment où les mollahs avaient paniqué, ils avaient annoncé la mort du frère de Karroubi, un des chefs de la fausse opposition, pour relancer celle-ci. Ils avaient aussi, contrairement à la charia, reporté l’enterrement du défunt à une semaine ce mardi au moment de la Fête du Feu pour mélanger leurs faux opposants à la vraie contestation, puis ils avaient par prudence renoncé à ce projet en raison de leur mésentente avec leurs derniers miliciens fidèles. Là, ils ont oublié leur prudence et ont reparlé de l’enterrement du frère de Karroubi pour infiltrer leurs faux opposants dans les contestations à venir !

Mais on n’a rien vu. La fausse opposition a parlé d’un sabotage pour enfumer les participants à la prière pour Hassan Karroubi alors qu’il n’y avait rien de ce genre au programme mais une manifestation. En fait, l’opération n’avait pas eu du succès parmi leurs faux opposants. Ces derniers jugeaient l’opération risquée en raison de la gravité de la situation et ne voulaient pas s’afficher avec un régime agonisant et en train de tomber en miettes.

Selon le site d’info pro-ouvriers de Rafsandjani, les jeunes avaient commencé la fête bien avant la tombée de nuit. Le régime étant incapable de contrer la Fête du Feu par sa fausse opposition a tenté de l’empêcher : la fausse opposition a annoncé, sur un ton faussement concerné, de vastes déploiement de policiers anti-émeutes dans tout le pays pour intimider le peuple et l’empêcher de sortir ! Mais cet faux appel amical a été un échec. Selon les témoignes sur les médias en exil, les jeunes étaient présents dans toutes les villes avec leurs pétards, feux d’artifice et sonos impressionnants défiant par leurs rassemblements mixtes le régime et ridiculisant son appel à porter le deuil de Fatemeh au lieu de faire la fête. On avait une grande et belle preuve de du rejet du régime, mais aussi de l’Islam.

Washington qui veut perpétuer un régime islamique en Iran a banni de Youtube toute vidéo de cette nuit qui pouvait menacer le régime et l’islam ! Une seule video était visible sur ce support : la fête du feu des faux opposants en prison, une video envoyé sur Youtube par un moyen magique !

Nous étions un peu désespérés, mais avons pu trouver 4 vidéos de soirées urbaines mixtes sur le moteur de recherche Bing : deux vidéos pour Téhéran, une pour Rasht (dans le nord du pays) et une autre pour Tabriz. A chaque fois, il n’y avait l’ombre d’un policier ou d’une patrouille alors que les années précédentes, on avait des patrouilles, mais les agents restaient passifs : les images étaient donc la preuve de l’effondrement du nombre des policiers encore fidèles au régime.

Mais hélas on n’a pas vu d’images d’Ispahan, de Shiraz et de Mashad qui sont les villes les plus hostiles aux mollahs, là où le régime est le plus isolé. En résumé, malgré cette vacherie des Américains, nous étions ravis car même si on avait été privé d’une information susceptible de déclencher la déstabilisation du régime, celui-ci avait vécu en enfer grâce à ses échecs, ses crashs, ses mensongers ratés, la contestation formidable du peuple et allait sans doute avoir droit mercredi à un nouvelle journée crise en raison de ce chaos et l’impossibilité de s’imposer dans négociations en cours à Lausanne.

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Mercredi (18 Mars 2015-27 Esfand 1393), le gouvernement molesté par ses échecs a débuté cette journée par la propagande en parlant de l’exploitation de la phase 12 de Pars sud, faisant miroiter ses potentiels (à ses paniqués) pour les rassurer avec de supposés bons soutiens diplomatiques. Mais aucun Etat n’avait relevé son annonce vieille de 3 jours ! Le gouvernement croyait donc encore à un miracle !


Les Chefs Pasdaran qui étaient dans l’opposition dénonçaient encore son irréalisme en insistant que Washington voulait un accord sans supprimer leurs sanctions.

Rafsandjani qui était fâché avec le clergé insistait ce matin sur le crash historique qui avait secoué le régime. Il cherchait aussi à déstabiliser le gouvernement en parlant de la vie désastreuse des ouvriers iraniens avant Norouz et enfin il avait également consacré un long article à l’affairisme effréné d’Ali Larijani et ses camarades parlementaires !

Le régime était divisé. Les mollahs étaient seuls et contrés dans leur effort pour un deal. Washington devait augmenter sa pressions sur le régime sans pour autant aggraver sa situation financière et politique. Les émirats ont condamné à perpétuité un milicien du régime résidant sur le territoire comme joueur international de paintball pour sa participation à l’enlèvement et le meurtre d’un nantis en fuite lié à Rafsandjani. Par ce verdict, Washington mettait sous pression les chefs Pasdaran. Il agitait aussi les nantis paniqués pour paniquer ses interlocuteurs. Ces derniers ont continuer le bras de fer dans l’espoir d’un succès. Washington a prolongé le dialogue pénible en cours tout en agitant la menace d’abrogation des républicains puis en évoquant via l’un d’eux la possible nécessité d’un changement de régime !

Le mot a fait tilt. Panique totale. Le gouvernement a retiré de la vente les actions de 20 grandes compagnies contrôlées par ses super-nantis comme la société d’investissement Iranian, la 2e banque privée iranienne Sarmayeh, l’unité pétrochimique de Zagros, les mines et industries liées au cuivre et au manganèse Dont l’Iran détient les 9e et 12e réserves mondiaux ! Puis leurs actions ont été remises en vente à prix fixe soldé aux 150,000 investisseurs fictifs du régime, deux manips qui ont permis d’arrêter le crash et faire monter l’indice de 999 points (soit 1,6%). La bourse a fini ainsi son activité hebdomadaire avec une journée mouvementée, mais un résultat faussement positive.

Le constat général devait cependant être la peur car les Pasdaran ont brisé leur silence pour intimider le peuple avec l’annonce la création d’un nouveau corps de policiers de 35,000 agents volontaires honorifiques et l’annonce des dizaines d’arrestation pendant la fête du Feu à Mashad. On avait deux bluffs car ils avaient déjà annoncé les policiers honorifiques en juin 2014 et par ailleurs, on n’a vu aucune image en illustration de ces annonces.

Les mollahs étaient aussi en état d’alerte car ils ont tenté de relancer des faux opposants très modérateurs comme le blogger Ronaghi-maleki et une certaine Hakimeh Shekari, fan de Rohani !

Dernière preuve d’un état de crise : les divers dirigeants sont restés cachés le reste de la journée malgré le soi-disant bond positif de la bourse preuve de la confiance générale en leur survie !

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Jeudi (19 Mars 2015-28 Esfand 1393), le gouvernement qui avait tout faux, a annoncé un accord technique (tacite) avec Washington dans l’espoir de dire qu’il n’y aurait pas plus de sanctions !

Les chefs Pasdaran qui avaient été dépassés mardi ont annoncé dans Javan un nouvel échec de Rohani et une nouvelle année iranienne finie sous les sanctions pour se poser en alternative.

Puis dans Ghods (nom arabe pour Jerusalem), les chefs Pasdaran ont révélé une incroyable mesure adoptée la semaine dernière par le gouvernement : le droit pour la banque centrale iranienne de saisir les avoirs de toute personne avant obtenu un prêt pour un objet précis, mais l’ayant utilisé pour autre chose. Cela ne concernait pas les gens du peuple, car ils ne peuvent pas obtenir de prêt. Cela concernait les riches qui demandes des prêts au prétexte d’importations et utilisent les fonds pour acheter des dollars en vue de préparer leur fuite. La mesure avait été prise la semaine dernière alors que le régime vivait un crash monstrueux, mais elle n’avait pas été appliquée. Le gouvernement avait sans doute jugé que son application pouvait aggraver la crise. A présent, après une crise plus violente, les Pasdaran (bien inefficaces cette semaine) en parlaient pour intimider les nantis et cacher leurs propres impuissances !

Rafsandjani, qui avait été bien malmené et seul cette semaine, affirmait son amour pour le « peuple révolutionnaire islamique » dans Aftab (soleil), pour se rapprocher du clergé et du Washington qui avait montré du dédain pour le vrai peuple d’Iran. Dans Shargh, il mettait cependant en avant que une récession de 60% au sein du bazar pour séduire les commerçants et peut-être revenir grâce à eux (alors qu’il avait été avec son clan le fossoyeur du Bazar traditionnel). Avec ce revirement, il était sans doute le seul qui avait tiré une leçon de cette semaine, mais en sa défaveur, on peut dire qu’il est facile de tirer des leçons à près de 80 ans quand on a tout essayé et tout échoué ! Restait à savoir si son revirement pouvait être récompensé par ses collègues du clergé ou par Washington.

Washington n’a accordé aucune attention à l’annonce du gouvernement Rohani ou aux ambitions de ses rivaux, il a montré son impatience en visant via ses pions baloutches un pont dans la région Sistan-&-Baloutchistan pour décimer 3 chefs Pasdaran. La direction des Pasdaran a caché l’info car la frappe remettait en cause sa capacité à sauver le régime ou même d’assurer sa propre sécurité ! Un site de Rafsandjani a révélé la frappe forçant la direction de la milice à l’admettre. Pour effacer cette humiliation, la milice a annoncé qu’il venait de finir avec succès des manœuvres intitulées l’autorité sur les frontières ! Mais les photos publiées en preuve de l’annonce ont révélé un bluff car on y voyait le Commandant Ahmadi-Moghdam qui n’est plus en fonction, de plus la signature graphique des photos était ancienne. La milice avait hâtivement publié des photos sans les modifier un peu ce qui signalait aussi la rupture des agents chargés des archives et des communications !




Washington avait tiré et le régime n’avait pas pu y répondre. Les chefs Pasdaran n’avaient pas pu s’affirmer comme alternative. Leur allié Ali Larijani a mis en avant son beau-frère et faux opposant personnel Ali Mottahari avec l’accusation d’avoir été attaqué pour sa modération par des fans du Guide pour donner du clergé l’image d’un clan inadapté et incapable de se remettre en question et revendiquer un changement en sa faveur !

Après le retour de Rafsandjani en ami du régime, on avait la transformation de Larijani, communément pro-guide, en son opposant ! Les rivaux du clergé étaient désespérés et prêts à tout pour se hisser vers le pouvoir !

Keyhan, le quotidien des insolvables et aussi des nantis désespérés issus partisans d’une résistance forte ont vivement attaqué Zarif le ministre des affaires étrangères du régime pour avoir demandé une résolution sous le chapitre 7 de la charte des nations unies, lui reprochant de reconnaître de facto que le régime était une menace pour la paix ! Zarif en avait pourtant parlé en début de la semaine et il n’était pas alors critiqué et remis en cause. La seule conclusion était que les insolvables et les nantis ripoux, derniers compagnons forcés du régime, n’en voulaient plus et demandaient son départ et une vraiment ligne forte, non pas ces Pasdaran dépassés, mais un politicien prêt à assumer la fermeture d’Ormuz, des attentats etc...

Le clergé en danger devait trouver une solution à ces problèmes (l’attaque des Larijani et celle des insolvables de Keyhan). Son choix a été d’afficher la dureté exigée par ces derniers. Le responsable n°2 des négociations nucléaires Araghtchi a déclaré qu’il n’y avait aucun accord sur rien pour faire miroiter le risque d’une escalade afin de faire plier Washington ! Puis Zarif le chef décrié de la diplomatie du régime a a salué le peuple avant de demander de la levée de toutes les sanctions sans aucune condition !

Washington a esquivé cette escalade souhaitée par le régime et a même rassuré le clergé qu’il ne changerait pas d’interlocuteur en adressant un message de nouvel an par Obama à Rohani comme étant le choix du peuple iranien ! Obama portait une cravate vert pale (couleur difficile pour un costume bleu marine) pour signaler qu’il ne voulait pas d’une révolution de couleur ou encore de l’extrémisme et qu’il était prêt à accepter la modération feinte de Rohani pour une demi-ouverture (pour sauver le système avant qu’il ne trébuche face au peuple).

Le message a fait sursauter les patriotes iraniens, mais les mollahs n’y ont pas répondu favorablement car toute ouverture démocratique finirait par entraîner leur départ démocratique et les mettrait devant le risque de poursuites pour leurs crimes et leurs larcins.

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Vendredi (20 Mars 2015-29 Esfand 1393), Washington énervé par la résistance désespérée des mollahs a affiché une ligne moins complaisante en exigeant la libération des 3 Irano-américains emprisonnés par les mollahs. Il n’y eu aucune réponse de leur part. Il a alors évoqué des sanctions contre Zarif, décrié en interne, pour mettre sous pression le gouvernement afin de le forcer à s’ouvrir. Mais il n’est pas allé plus loin de peur de provoquer plus de remous en interne. Il a décidé d’apaiser les esprits en envoyant des condoléances à Rohani via son frère pour la mort de leur mère !

Rohani n’a pas répondu. Ses patrons du clergé ont négativement répondu à sa place dans leur sermon diplomatico-politique de la Prière de Vendredi ! L’orateur du jour a commencé par signaler que les Américains avaient admis leur défaite en Syrie et accepté de dialoguer avec Assad, puis il a affirmé qu’ils devaient aussi admettre leur défaite en Iran qui se perpétue par les cris de mort à l’Amérique !

Washington a alors annoncé de nouvelles négociations. La France a rejeté tout deal complaisant (c’est-à-dire ne prenant pas en compte ses intérêts). Le clergé s’est retrouvé là où il avait été en début de la semaine. Il ne pouvait demander à son gouvernement d’afficher la confiance ou aligner des nouvelles de succès économiques en raison de la pression de ses rivaux et la nervosité explosive de ses nantis paniqués.

Le clergé a montré le Guide à Mashad face à une foule immense dans une salle gigantesque et plusieurs autres foules sur les parvis du gigantesque mausolée de Reza pour écouter son message du nouvel ! On était officiellement dans l’année de l’Unité de Coeur et de Verbe du Peuple et du Gouvernement ! Le clergé affirmait une grosse réserve de fans pour tenir tête à ses rivaux et ses adversaires, gens du peuple qui ont manifesté joyeusement leur haine à son égard cette semaine.


Tous les clans ont repris ces images malgré leurs différents y voyant une bonne propagande d’intimidation contre le peuple ou contre Washington. Mais sur la photo de la salle on avait 4 lignes nettes, puis le reste flou et dans cette partie, des gens de tailles différentes sur une même ligne. L’image était truquée. Et sur les photos de l’extérieur, les foules étaient sous un ciel gris alors que vendredi il faisait beau à Mashad. On avait un cocktail de mauvais trucages et d’images d’archive.


Enfin mieux que tout, on n’était même pas le jour de l’an ! Le clergé malmené au plus haut point par ses divisions et surtout l’envie de fuite de ses nantis véreux allait plus vite que l’actu pour assurer sa survie ! On avait une bonne conclusion : le clergé au pouvoir condamné à la fuite en avant dans une propagande de plus en plus irréaliste, avec des compagnons tétanisés qui le suivent car incapables de faire mieux.

Les voilà bien barricadés dans une délire qui ne fait que renforcer les envies de fuite et les ruptures chez les plus vieux, les plus fragiles, les plus exposés, les plus pourris et surtout les plus justiciables...