Accueil > Photos > Iran : La semaine en images n°368 Contestation, Panique & Dépôt de bilan (...)



Iran : La semaine en images n°368
Contestation, Panique & Dépôt de bilan !

14.03.2015


Nouveau Résumé Historique (écrit le 10.03.2015)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani, le représentant du clergé, a eu également du mal à trouver des alliés pour former un gouvernement. Il a dû s’allier au Clan des Frères Larijani qui contrôle les pouvoirs judiciaire et législatif contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il n’a accordé aucune place aux Larijani à la table des marchandages avec Washington, ils ont commencé à le dénigrer. Il est vite apparu que Rohani n’était pas assez bon pour réussir sa mission de mettre mal à l’aise Washington et obtenir les garanties nécessaires à ses patrons du clergé pour quitter sans crainte le pays qui les rejette. Les tensions et les ruptures internes se sont amplifiées. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS pour calmer l’ambiance et engager le régime entier dans un plan d’apaisement réciproque. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan d’arrangement en exigeant une coopération nucléaire très stricte de la part des mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’es pas pas parvenu. Les sanctions ont persisté. Les pénuries se sont amplifiées. Les Bazaris ont préféré d’arrêter le travail. Les grèves ouvrières et les manifestations d’agriculteurs se sont aussi multipliées. Au même moment, les filles iraniennes se sont mises à se dévoiler en public. L’absence de répression a confirmé le manque de policiers et Pasdaran fidèles. On a alors assisté à des boycotts unanimes d’événements officiels et religieux très importants comme la naissance, la mort ou le début du Califat de Mahomet.Le nombre des hauts responsables fidèles est passé de 500 à 60 personnes.

Sous l’effet de la panique, Rohani et le clergé ont à maintes reprises tenté de relancer le Mouvement Vert avec des leaders inédits car il ne trouvait pas de volontaires pour ces projets voués d’avance à l’échec !

Washington a mis en route une révolution en couleur en complicité avec les mollahs, avec l’idée de les recycler de facto en démocrates et pouvoir leur accorder les garanties de sécurité qu’ils souhaitent, mais le peuple n’a pas adhéré au projet.

Washington a alors accordé un nouveau délai de 7 mois au régime islamique puis il a tenté de les recycler en démocrates en les aidant à organiser une conférence onusienne contre la violence et l’extrémisme ! Mais les chefs Pasdaran et les Larijani, exclus de ce processus, ont saboté le projet. La bourse a chuté de plus de 80% !

Les mollahs, les Chefs Pasdaran et les Larijani ont réalisé l’urgence d’un deal Ils se sont alors unis pour une révolution en couleur pro-US avec leur pion l’avocate Sotoudeh et ceux de Washington comme le vieux Maleki. Mais il était trop tard : les faux opposants internes se sont aussi gardés de participer à cette opération impopulaire. Le régime s’est retrouvé sans joker politique.

La coalition Clergé-Pasdaran-Larijani a alors tenté de provoquer une escalade bénéfique à leur intérêt de faire vibrer l’Arc chiite, puis par l’attentat contre Charlie Hebdo. Mais leurs alliés régionaux à savoir la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Et la France a zappé tout représailles grâce à la tour de passe-passe Je suis Charlie ! Le régime s’est retrouvé sans son joker tactique du terrorisme.

La coalition des 3 a explosé. Ali Larijani a encore attaqué Rohani sur son bilan pour lui ravir sa place. Les chefs Pasdaran se sont attaqués au clergé en dénigrant le Guide via leur faux opposant Nourizad, mais Washington n’a pas suivi ! La bourse a encore chuté, l’exode des capitaux s’accélérait !

Les ouvriers iraniens qui font les frais de cette crise ont enfin décidé de manifester contre le régime. Les chefs Pasdaran n’ont pu réprimer cette contestation car ils manque de troupes. La contestation générale s’est aussi amplifiée tout comme les boycotts de grands événements religieux.

Rohani a baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. La Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Washington a menacé de cesser sa complaisance en matière d’application des sanctions. Le projet n’a pas abouti ! Le régime ne disposait plus de son joker énergétique.

Les derniers serviteurs du régime ont réalisé qu’il était condamné : ils ont unanimement boycott le 36e anniversaire de la révolution islamique. Les divers clans n’ont pu mobiliser que 150 figurants, souvent d’origine étrangère, à Téhéran. Au même moment, on a appris que les ouvriers étaient majoritairement en grève et il y avait eu de nombreuses agressions contre les miliciens encore fidèles au régime.

Les nantis du régime ont perdu tout espoir , ils se sont mis à vendre provoquant un méga crash financier qui a exacerbé les envies de fuite. Tous les clans ont choisi la provocation pour provoquer une escalade et pouvoir exiger des garanties de sécurité nécessaires à leur survie en exil. Ils sont également entrés en conflit pour avoir la priorité d’accès à ces marchandages. Les Pasdaran qui sont les plus en danger ont été très actifs pour dominer le jeu, mais les autres groupes se sont rapprochés pour les isoler, mais leur coalition n’a pas tenu !


© IRAN-RESIST.ORG
La semaine dernière, sur un fond de mécontentements, de grèves, de manifestations et d’agressions contre les miliciens policiers, les chefs Pasdaran ont encore tenté de s’imposer par la force de leurs provocations
. Les mollahs ont tenté une alliance avec les Larijani, puis Rafsandjani. Larijani a attaqué Rafsandjani, les mollahs l’ont lâché. Les Pasdaran ont tenté de s’imposer en organisation des manœuvres insinuant leur capacité de fermer le détroit d’Ormuz. Rohani a choisi les Pasdaran, le clergé a choisi de les dénigrer ! Le pouvoir partait en vrille ! La bourse a crashé encore à un niveau record !

In fine, les propres images des Pasdaran ont montré qu’ils n’avaient pas les capacités annoncées. Leur option Ormuz était bidon ! La bourse a chuté de 15% malgré l’arrêt de vente des 72 compagnies en grande difficulté.

Les Chefs Pasdaran ont continué à fanfaronner sur l’option Ormuz car ils n’ont rien d’autre ! Les mollahs désespérés en ont fait autant jusqu’à leur dernier discours de la semaine, laissant entrevoir une nouvelle panique qui les conduira vers d’autres excès désespérés !


© IRAN-RESIST.ORG
Cette semaine, les instituteurs iraniens, très mal payés, avaient annoncé une grève et une manifestation générale dimanche dans tout le pays. Le clergé s’est montré complaisant par peur que la manifestation dure et ne démontre le manque de troupes du régime. La manifestation a eu lieu avec quelques slogans bien politiquement hostiles au régime. Il n’y eut aucun policier pour les arrêter. La direction du régime s’est affolée et ce fut un enchainement de paniques et de grosses erreurs de gestion qui ont mis en évidence l’extrême faiblesse militaire, politique et surtout économique du régime !

Voici, le récit en images d’une folle semaine qui a ébranlé le régime de fond en comble mettant ses dirigeants et ses derniers compagnons devant la réalité d’une déchéance irréversible.

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le mercredi dernier (10.03.2015) via la chaîne indépendante NEDA-TV. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur la page Facebook de NEDA-TV et sous peu à la section iranienne d’Iran-Resist.



© IRAN-RESIST.ORG

© IRAN-RESIST.ORG

La semaine dernière (19-26 février 2015 / 9-16 Esfand 1393), sur un fond de mécontentements, de grèves, de manifestations et d’agressions contre les miliciens policiers, les chefs Pasdaran avaient encore tenté de s’imposer comme patrons du régime par la force de leurs provocations afin d’accéder en priorité aux marchandages avec Washington en vu d’obtenir de sa part des garanties d’immunité après la chute du régime. .

Les mollahs ont proposé une alliance aux Larijani, puis à Rafsandjani, mais ces derniers n’ont pas accepté l’offre des mollahs qu’ils jugent en perte de vitesse. Les Pasdaran ont alors renforcé leur offensive en annonçant des manœuvres insinuant leur capacité de fermer le détroit d’Ormuz. Rohani apeuré a alors choisi les Pasdaran, le clergé a choisi de les dénigrer ! Le pouvoir partait en vrille ! La bourse a crashé encore à un niveau record !

© IRAN-RESIST.ORG
Mercredi dernier (25 février 2015-07 Esfand 1393), les chefs Pasdaran devaient tenir leurs manœuvres. Ali Larijani était à leur côté, prêt à décréter une loi en faveur de leur présence sur la scène politique du pays. Mais on n’a rien du qui puisse aider leur ambition : il y avait très peu de soldats et aucun équipement de valeur. Ils n’ont même pas réussi à couleur une mini-maquette d’un parte-avions dépourvue de tout blindage. Il est devenu clair qu’il n’avait aucun troupe, aucun potentiel militaire ou même publicitaire. La bourse a chuté de 15% malgré l’arrêt de vente des 72 compagnies en grande difficulté.

Ali Larijani qui avait misé sur le mauvais cheval a disparu ! Rohani qui en avait fait autant est allé solliciter le soutien des ayatollahs du clergé à Qom, mais il ne l’ont pas reçu. La population n’a boudé aussi comme les responsables encore fidèles au régime. Le régime était en état d’implosion !

La situation ne pouvait que se dégrader car les instituteurs avaient annoncé une nouvelle grève générale et une manifestation nationale dimanche. La situation pouvait s’aggraver encore mercredi par l’incapacité du régime à mobiliser pour l’anniversaire de la mort en martyr de Fatemeh, la fille de Mahomet.

C’est pourquoi ce dernier sujet, la commémoration de Fatemeh, a été zappée et dès le lendemain, les chefs Pasdaran, mais aussi les mollahs et même Rafsandjani ont mid en avant la soi-disant capacité de fermer Ormuz pour nier leur faiblesse et pour provoquer le plus rapidement possible une escalades bénéfiques à leurs intérêts ! Mais Washington a esquivé, les privant de ce plaisir

© IRAN-RESIST.ORG
Vendredi (27 février 2015-08 Esfand 1393) dernier jour de la semaine dernière, on était à la veille d’une semaine qui s’avérait difficile pour les mollahs & co. Washington a eu peur qu’ils ne s’effondrent et disparaissent avec eux l’Iran islamique nécessaire à ses projets de conquête de l’Asie Centrale. Pour sauver ces projets, Washington devait accentuer ses efforts pour inciter les mollahs à lui remettre les clefs de leur régime ou trouver un deal intermédiaire pour alléger les sanctions contre les mollahs et éviter leur chute, remettant son projet de reprise du régime à plus tard.

Washington a choisi cette solution d’apaisement en leur proposant via le New York Times et le Wall Street Journal, d’annuler ses sanctions contre la réduction par le régime de ses activités nucléaires pendant 5 ans pour montrer sa bonne foi, puis une coopération pour le développement de cette activité pendant 5 ans.

Washington abandonnait beaucoup de ses griefs, ses exigences sur la durée de 20 ans... et proposait une coopération entre les deux pays dans 5 ans, de quoi rendre le régime viable ! Mais en réalité, via cette offre de coopération très alléchante, Washington imposait discrètement une clause de normalisation des relations pour rapatrier ses pions et ses ONG pour prendre le pouvoir de l’intérieur ! Washington revenait à l’apaisement souriant du début de l’ère Obama en se disant que cette offre allait être bien accueillie car tout allait mal et beaucoup de dirigeants, y compris parmi les Pasdaran, ont montré qu’ils voulaient accompagnaient un processus de « démocratisation » pour sauver leur peau !

Mais les mollahs au pouvoir n’ont pas saisi la perche car le processus ne peut garantir à 100% qu’ils sauvent leur peau. Rohani et et son mae Zarif sont restés silencieux. Larijani est resté absent.

Rafsandjani qui a souvent lorgné en direction de Washington aurait pu parler en faveur de l’offre. Mais il est resté silencieux. On a conclu qu’il avait peur de la riposte de autres clans contre sur le thème de sa corruption légendaire. Puisqu’il ne pouvait saisir l’offre, il a prétendu via un tiers que Rohani allait l’accepter pour paniquer les nantis corrompus issus du régime qui craignent tout changement de régime et entraîner un chaos bénéfique à son annonce de dissidence !

Rohani a misé sur l’annonce d’une pendaison collective par les Pasdaran pour intimider les paniqués. Les Chefs Pasdaran ont annoncé la suite de leur manœuvre pour affirmer leur résistance à la contestation, les images du show ont été cependant aussi mauvaises que leur précédente prestation. Le clergé a réaffirmé son refus de l’offre troyenne des Américains dans sa prière de vendredi par un soutien à ses négociateurs nucléaires et à ses Pasdaran (devenus indispensables pour leurs grosses provocations). Le clergé a aussi eu un mot gentil pour les Instituteurs dans l’espoir de les convaincre qu’il entendait leur voix afin qu’ils renoncent à un bras de fer durable à son encontre en ses moments difficiles.

Ainsi la veille d’une semaine de contestation, le clergé espérait le soutien indéfectible de ses pions Rohani et Zarif, interfaces de dialogue avec les Américains et aussi le soutien de ses frères ennemis les Pasdaran pour l’aider à provoquer une escalade, contenir la contestation et la dissidence annoncée de Rafsandjani !

Une bombe a explosé dans la région de Sistan et Baloutchistan où Washington finance le groupe terroriste Jeysh Al Adl pour punir les excès verbaux des mollahs. Washington se disait prêt à frapper le régime s’il n’acceptait pas de plier ! Londres a tenté de déstabiliser le régime pour précipiter sa chute en rappelant via Reuters que la chine avait diminuer ses achats pétroliers iraniens de 17% !

Le régime était à nouveau en danger et devait certainement accélérer ses efforts pour une escalade régionale pour s’imposer dans son bras de fer avec Washington !

Ali Larijani, le chef du Parlement, chef du pouvoir judiciaire, qui n’avait rien eu dans la distribution des bons points, et était de facto hors jeu a alors rejeté l’usage du slogan, l’argent du pétrole à la table des Iraniens, une promesse phare de Khomeiny en janvier 1979 pour montrer qu’il pouvait à son tour jouer au dissident, dénigrant Khomeiny pour s’approcher de la version américaine de la révolution islamique. Il a cependant insisté sur le respect nécessaire des Prieurs de Vendredi et des Parlementaires par les responsables politiques pour le bon fonctionnement du système, pour montrer sa fidélité et la nécessité que l’on le respect.

Ali Larijani était certainement désespéré pour choisir un argument aussi fort pour se faire respecter ! Mais sa remarque rappelait que les mollahs et autres islamistes qui ont renversé le Shah avec ce genre de slogans ont réussi à ruiner le richissime pays qu’il avait bâti. Sa remarque ouvrait le débat sur e nombreux problèmes comme la corruption, le népotisme, le clientélisme et sur le manque de gestion du régime. La panique a refait surface et les nantis ont rué sur le dollar, son prix a flambé alors que l’on été une journée fériée !

Il n’y eut aucun commentaire ou même de critique au sein du régime à un moment où les nantis étaient en panique et les pauvres allaient manifester contre leur niveau de vie trop bas. Tous les clans devaient se montrer prudents et respecter des limites pour ne pas se retrouver submerger par la contestation populaire. Washington s’est aussi gardé de commenter ses déclarations qui pouvaient entraîner une plus forte contestation fatale au régime islamique qu’il veut récupérer. Il ne pouvait pas user de la force comme plutôt dans la journée.

Le clergé au pouvoir avait un petit sursis, mais lui-même se retrouvait dans l’obligation de prudence alors que la situation de la panique interne exigeait le contraire. Il ne pouvait utiliser la prudence de ses rivaux ou adversaires pour accélérer son effort et s’imposer dans la guerre interne et dans son bras de fer avec Washington. Il devait mettre à profit ce sursis pour trouver une stratégie de rechange car cette situation de fragilité interne pouvait durer avec l’amplification de la contestation des instituteurs ou l’extension de l’action aux dizaines de milliers ouvriers et de mineurs actuellement en grève.

Dans la soirée à l’heure de Téhéran, les Américains ont suggéré une nouvelle piste via de nombreuses chaîne de TV et le Figaro en France : la mort de Khamenei pour permettre au régime de changer d’image et se permettre à eux-même d’accorder du temps au régime voire lui accorder quelques cadeaux financiers pour aider ses modérés à élire un Guide plus sympa ! Washington a choisi cette ligne car le régime a souvent évoqué cette mort pour suggérer un changement et obtenir des contrats en échange d’un nouveau guide plus sympa !

Mais cette fois-ci les mollahs ont démenti très rapidement par l’intermédiaire de leur mae Zarif car il n’a jamais été dans leur intention de changer vraiment et ils savent d’ailleurs qu’ils ne pourront pas réellement changer en éliminant un seul type : cela ne peut se faire sans une véritable purge, ce qu’ils peuvent en raison de leur division. Chacun a d’ailleurs sans doute eu peur de se retrouver sur la liste des gens à éliminer.

Les mollahs ont alors compris que Washington ne pouvait pas renoncer à les enquiquiner et qu’il allait sans doute prendre des mesures pour profiter de leur craintes durant cette semaine difficile. Ils devaient redoubler de vigilance dans cette semaine à risques, éviter les conflits internes profitant à Washington et trouver au plus vite une stratégie de rechange pour cette semaine et les prochaines situation à risques nécessairement plus nombreuse avec la contestation qui grandit.

© IRAN-RESIST.ORG
Samedi (28 février 2015-09 Esfand 1393), à la veille de la manifestation anxiogène des instituteurs, dans Jomhuri Eslami (République Islamique), Rohani a annoncé la soutien du clergé à son égard pour montrer que la fâcherie de la semaine passée était du passé, qu’il avait la confiance du clergé et n’oeuvrait pas contre eux, mais en harmonie avec eux. Dans le quotidien Taadol (modération), son organe le plus agité, le gouvernement a fait état de la complaisance de Washington par l’annonce de la volonté des amis kurdes irakiens de Washington d’acheter du gaz iranien !


Enfin, Rohani a troqué la politique de l’Escalade pour de la fermeté larmoyante et une certaine ouverture à un deal bien présenté en annonçant en anglais à la une de Tehran Times qu’il ne permettrait pas aux ennemis d’utiliser les sanctions cruelles et injustes dans les négociations à venir. Sur la même page, le gouvernement évoquait les capacités militaires et stratégiques des Pasdaran et l’hostilité de Larijani à toutes conditions préalables à la levée des sanctions, utilisant ses rivaux dans le rôle de cerbères, pour garder vivace la possibilité d’une escalade tout en se donnant le beau rôle pour inciter Washington et les 5+1 à faire un geste et lui offrir un deal sinon un nouveau sursis avec la levée de quelques sanctions.

Mais en ce veille d’une journée à risques, les Pasdaran n’avaient pas joué la carte de l’unité car dans Javan (jeune), ils remettaient en cause son optimisme inefficace la semaine passée à Genève et dans Rassalat (mission divine), ils révélaient que sa rencontre avec le clergé a été bien difficile car les ayatollahs lui avaient reproché son incapacité à créer des emplois, à relancer la production et et à éliminer la hausse des prix.


Par ailleurs, sur le site Jam-é-Jam, les chefs Pasdaran se plaçaient de facto du côté des contestataires en évoquant aussi la hausse des dépenses mensuelles d’une famille de 4 personnes à 2,4 millions tomans alors que le salaire moyens est de 25% de cette somme. Nous avons cependant remarqué qu’ils avaient annoncé une somme plus fort il y a deux mois (3,6 millions tomans). Ils se voyaient peut-être à la seuil du pouvoir et modéraient les chiffres pour s’éviter des problèmes.

Enfin, ils ont aussi annoncé le succès d’une manœuvre anti-radiation le matin même aux abord de la centrale de Bouchehr pour rappeler leurs force mais sans le côté négatif qu’ils ont toujours revendiqué. Mais les photos de l’opération a encore montré leur amateurisme et aussi leur manque de moyens qui les empêchent de jouer le rôle qu’ils souhaitent pour assurer leur avenir.




L’attitude de Rafsandjani était attendue avec crainte. Contrairement aux attentes, dans Aftab (soleil), il a loué la baisse de l’inflation alors qu’il s’était moqué de l’annonce de l’inflation zéro par Rohani ! Dans Arman (objectif), il a affirmé que sans Washington un accord était à la portée dès 2004 ; offrant au gouvernement l’argument de la non fiabilité de Washington, la fiabilité des Européens, proposant au gouvernement la politique de division des 5+1 pour vaincre son bras de fer alors qu’il ne pouvait user de l’escalade par peur d’une forte crise interne. Rafsandjani volait au secours du clergé, se posant en allié, pour bénéficier de son soutien, devenir l’alternative et pouvoir négocier sa survie directement avec les Américains !


Mais en raison d’un risque d’embrasement, Rafsandjani gardait un pied dans la dissidence en révélant la grève de 1400 mineurs de charbon de Tazareh pour plusieurs mois de salaire en retard, la grève de 700 ouvriers des tuyaux d’Ahwaz pour le même motif. Il se positionnait comme partisan du peuple en évoquant la colère de milliers de cancéreux dépourvu de médicaments en raison de manque de budget pour les importer.

Ali Larijani qui n’a pas journal, a pris position après tout le monde, sur la site Mehr, contre Rohani sur la sécheresse. Il a cité notamment la la mise à sec des ressources d’eau de Kerman pour accuser Rafsandjani qui y a ses cultures de pistaches avides d’eau. Il entendait rappeler son impopularité dans cette région et aussi sa corruption pour neutraliser sa concurrence pour le poste de l’alternative à Rohani. En parallèle, via son beau-frère Ali Mottahari, Ali Larijani a aussi fait un pas en direction des soi-disant modérés et de Khatami (ex-pions de Rafsandjani) pour obtenir leur ralliement et gouverner grâce à eux sur une ligne d’ouverture pour calmer la contestation attendue.

En résumé, pour les amis du régime qui savent interpréter les déclarations et les prises de positions des uns et des autres, les rivaux du clergé n’étaient pas solidaires, ils restaient implicitement hostiles à son pion Rohani, prêts à le dénigrer pour le remplacer afin de défendre leurs intérêts. La bourse a démarré en crise malgré le retrait forcé d’une trentaine de grandes compagnies depuis une semaine au motif habituel et ridicule de Conseil extraordinaire de la direction !

Rafsandjani a convoqué une réunion d’urgence au Conseil de Discernement pour jouer le rôle de modérateur de renforcer son rôle d’alternative, mais la réunion n’a débouché sur aucune déclaration et surtout a mis en évidence les tensions internes notamment avec Larijani !

Les derniers compagnons du régime ont désespéré par l’attitude rapace de leurs dirigeants et leurs manque d’unité à un moment clef : la panique et la vente se sont amplifiées à la bourse, malgré l’intervention de l’Etat en investissant sur les compagnies phare limiter la chute de l’indice. La demande du dollar a aussi augmenté provoquant la hausse de son prix même sur l’offre officielle !

La réaction du gouvernement a été très intéressante. Mais pour la comprendre, il faut un petit retour en arrière. La semaine dernière, au moment d’une forte crise à la bourse, il avait annoncé qu’il allait sous peu diviser par 2 le nombre d’actions passibles de vente de 20% à 10%. Il entendait étouffer le marché, mais aussi éloigner la perspective de son effondrement car sachant que la crise boursière a commencé en 2009 et a accéléré depuis 2 ans et demi, avec les volumes d’actions vendables, il aurait certainement perdu 50 à 80% des capitaux investis en Iran, ce que l’on constate par la baisse de la valeur des ventes, se trouvant de facto à une année voire moins de son effondrement financier et politique.

Ce samedi, le gouvernement a annoncé l’application immédiate de la mesure laissant entrevoir une grande difficulté : étant donné le nombre limité d’actions en vente, il n’y avait pas de risque d’un effondrement accélérée. La seule possibilité était son refus de racheter les actions mises en vente pour limiter la casse et encourager ainsi à son propre insu la fuite de ses financiers et leurs achats de dollars. Le régime voulait donc limiter l’accessibilité de ses dollars. Ces nantis n’ont pas vu la subtilité et ont conclu à que la bourse s’approcher de son effondrement. La panique est devenue plus forte, le régime a retiré plusieurs autres compagnies de la vente, mais malgré un total de 54 compagnies arrêtées de force, il n’a pas réussi à calmer la panique !

Washington a vu dans ces problèmes du régime un danger pour ses propres projets islamique pour l’Asie Centrale. Il a parlé de la coopération des mollahs contre Daesh pour éviter de les sanctionner davantage, mais a précisé que cette coopération ne signifiait pas un deal sur le nucléaire. Il a aussi abandonné son projet faussement gentillet de vendredi (comprenant une clause d’ouverture rejetée par les mollahs a co) et a annoncé un nouveau deal juste sur le nucléaire comprenant la réduction de l’enrichissement et des stocks sous la surveillance de l’AIEA via le protocole additionnel et une réduction graduelle (mais réversible) des sanctions sur une dizaine d’années, laissant entrevoir une baisse de ses sanctions et celles des autres Etats concernés dans quelques mois. Le mae de l’Italie, à nouveau son allié depuis le départ de Berlusconi, est arrivé vers midi à Téhéran, laissant envisager de nouveaux gains un peu plus tard pour les mollahs grâce à ce deal et à l’assouplissement des sanctions !

Les mollahs ont été ravis par la visite. Leur mae a accueilli le visiteur italien avec un large sourire, mais il n’a guère répondu favorablement au deal. Il a encore demandé l’annulation de toutes les sanctions ! L’italien a perdu son sourire plein de soleil.







Les nantis paniqués ont conclu que la situation financière du régime était très mauvaise, il n’avait pas le temps d’attendre ce processus long de plusieurs mois et avait peur de tomber dans le délai sous l’effet de la contestation de plus gens normaux aujourd’hui à 99% sous le seuil de pauvreté ou sous l’effet du manque de devises. La bourse a chuté encore, malgré un total de 54 compagnies arrêtées de force et de nombreuses investissements notamment sur l’Aciérie Mobarakeh, l’indice a fini en négatif sur le résultat -99 points !

Washington a annoncé que tout accord devait être accepté par avant par son sénat, posant un frein à ses projets ratés pour intimider le régime avec la promesses sous-entendue d’un durcissement pour qu’il accepte son offre, puis il a envoyé le mae Italien vers Larijani pour avoir s’il acceptait de plaider en faveur de ce deal, mais il n’a rien obtenu de sa part.


Dans la soirée, le régime a annoncé une exposition de caricatures sur le thème de Mort à l’Amérique, se montrant prêt à provoquer une escalade afin de s’imposer à Washington par un chantage à l’instabilité régionale, mais Washington a esquivé et e plus cette exposition a été un échec parmi ses derniers partisans. Ils n’y voyaient pas un moyen efficace pour provoquer une escalade et ne voulaient pas non plus être vus avec le régime agonisant.



Le régime devait trouver mieux pour avancer. Mais en raison de la manifestation prévue, la panique existante et ses échecs, il devait éviter toute provocation.

© IRAN-RESIST.ORG
Dimanche (1er Mars 2015-10 Esfand 1393), le jour J de ses craintes, le gouvernement avait changé de ligne en annonçant dans IRAN que la semaine à venir, on allait négocier sur la levée des sanctions laissant entrevoir un accord dans la soirée, pour calmer les paniqués ! Dans Tehran Times, il a annoncé des négociations très technique la semaine prochaine à Genève pour montrer sa disponibilité pour un deal. Le gouvernement était pleinement dans la propagande comme à chaque fois qu’il craint une nouvelle panique !


Les Pasdaran ne cautionnaient pas cette ligne puisqu’à la une Javan, puisqu’ils contraient par avance sa propagande en annonçant que selon Wendy Sherman que dans le dernier deal proposé les sanctions resteraient longtemps en place. Par ailleurs, dans Mashregh (Orient), ils se posaient en amis du peuple en affirmant que Rohani n’était pas capable de résoudre le problème du chômage.

En ce matin à risque, dans Aftab (soleil), Rafsandjani se proposait comme candidat à l’Assemblée Sénatoriale des Experts et en alternative à Rohani qui était exposé à un désaveu public et aux critiques de ses rivaux. Dans Abrar Eco, il accompagnait les voix hostiles en affirmant que selon le FMI le rial était en chute libre. Enfin, en ce jour à risques, Rafsandjani jouait aussi au super dissident en révélant que les mineurs de fer de Bafgh étaient en grève depuis 7 jours !


Par ailleurs dans ILNA (Iran Labor News Agency), son agence dédiée aux ouvriers, Rafsandjani jouait au super dissident en évoquant l’impossibilité pour les ouvriers de partir en vacance car tout voyage pour une semaine pour une personne était l’équivalent 40% des salaires en cours ! Il a aussi révélé que la semaine dernière des gens avaient humilié le clergé en détruisant les bannières à l’effigie du Guide qui annonce la prière de Vendredi. Il a dénoncé 18 divorces par heure (en raison des difficultés économiques). Il a dénoncé la multiplication par 7 du nombre des criminels depuis la révolution islamique.

Enfin, sur son site ouvrier hors Iran que nous appelons X-ouvriers, il révélait une vaste mobilisation des instituteurs dans plus de 20 villes notamment, 6000 instituteurs à Téhéran (video1), et des milliers non précisés dans des grandes villes comme Ispahan Shiraz, Yazd ainsi que dans des villes moyennes comme Sanandaj ou Ghazwin (vidéo 2). Dans ces reportages ou les témoignages, le site révélait des slogans et des pancartes sur les salaires, la couverture sociale qu’est inexistante en Iran depuis la révolution, mais aussi des slogans politiques contre la privatisation des écoles ou en faveur de la liberté des syndicats, la liberté de l’enseignement, la liberté de manifestation et enfin sur l’injustice de Rohani demandant la libération des prisonniers d’opinion !


Nous avons noté qu’il y avait aucun slogan appelant à la morale religieuse et musulmane des dirigeants pour avoir gain de cause. Il était clair qu’il n’y avait pas de liens avec la fausse opposition qui joue sur ce registre. Il n’y a d’ailleurs eu aucun soutien des fameux opposants iraniens du Mouvement Vert (islamique) comme Moussavi, Karroubi, leurs proches,ou encore Nourizad, Sotoudeh, Tabarzadi, Jaafar Panahi etc à ces manifestations !

Selon le site X-ouvriers, à Ispahan, on a entendu des discours très enflammés car 1000 retraités de la sidérurgie manifestaient au même moment à Ispahan pour réclamer plusieurs mois de pensions en retard ! Le site n’a cependant mentionné aucune intervention de policiers alors que les sites et les blogs de la fausse opposition, non contents de ne pas aider le mouvement, avaient même répandu la rumeur d’une forte présence policière et milicienne pour empêcher cette manifestation illégale organisée par un syndicat informel qui allait mettre en évidence le manque de troupes du régime. Les reportages du site X-ouvriers étaient la preuve en image de l’absence de cette capacité répressive du régime et de la fausseté du Mouvement Vert.

Pour mieux prouver ce point qui peut faire basculer le peuple de sa léthargie due à la propagande du régime dans une action hostile et décisive, Rafsandjani avait aussi offert une couverture officielle inattendue à la contestation en cours sur ILNA !

Les Pasdaran dépassés ont annoncé le déploiement de leur réseau de cyber répression appelé Ankaboot (araignée) et l’arrestation d’un étudiant contre-révolutionnaire, mais ils étaient ridicules car le site X-Ouvriers diffusait sans cesse des témoignages laissant au passage entrevoir l’absence de la cyber répression annoncée par les chefs Pasdaran !

Les nantis ripoux issus du régime ont paniqué à la vue de cette contestation qui pouvait s’étendre. Les secteurs de la pétrochimie, des mines, des banques, des équipements pétroliers et du ciment étaient touchés en raisons de offres de ventes et l’absence d’acheteurs. L’indice était en chute libre. Le gouvernement a investi sur des compagnies hors service acquis depuis longtemps pour booster l’indice sans perdre ses avoir ou financer la fuite de ses nantis. Le gouvernement a organisé une conférence sur des mécanisme de soutien aux investisseurs dans les divers secteurs espérant séduire ses super-nantis paniqués, mais il n’y est pas arrivé. L’ambiance y était morose et la conférence a fini sans aucune déclaration de principe.



Malgré tous les efforts ou manipulations, l’indice a fini encore dans le rouge à -90 points.

Les instituteurs étaient encore dans la rue. Encouragés par l’absence de policiers, ils ont annoncé une nouvelle manifestation pour mercredi, le jour où le régime devait mobiliser pour Fatemeh mais ne le pouvait pas, pour montrer leur supériorité numérique et forcer ses dirigeants à reculer face à leurs revendications !

Washington n’a accordé aucun soutien à la contestation en cours alors qu’il ne cesse de parler des droits du peuple iranien à un meilleur régime. Ces pions soi-disant démocrates ont aussi gardé le silence. Notre opposition officielle a aussi détourné le regard ! Enfin, la section iranienne de la Voice of America a parlé des manifestations en affirmant qu’elles étaient silencieuses pour éliminer l’interférence du peuple contre le régime islamique ! Washington a aussi sec proposé la reprise des négociations en directe à Montreux en Suisse pour voir si les mollahs secoués par les colères des pauvres et les paniques de leurs riches étaient prêts à quelques concessions !

Le ministre des affaires étrangères de l’Italie a alprs demandé une audience à Rafsandjani pour le convaincre d’arrêter son action de sape qui semblait puissant puisqu’il n’y avait également aucune mesure contre ses révélations. Rafsandjani a fait attendre l’émissaire de Washington pendant un bon moment pour montrer qu’il était à nouveau au top et pour se faire désirer et sans doute l’entendre lui annoncer un soutien discret de Washington. Finalement, la rencontre n’a vraisemblablement rien donné pour l’un et pour l’autre car on vu Rafsandjani et le joyeux émissaire de Washington repartir avec leur tête des mauvais jours. Rafsandjani allait continuer, mais en solo et sans filet ! Washington devait durcir un peu sa position pour faire plier Zarif à Montreux avant que la contestation et la fuite en avant désespérée de Rafsandjani ne fassent vaciller le régime islamique.




Le gouvernement des mollahs était alors face à trois périls ; la contestation qui perduraient devant le peuple, la panique de ses nantis étalée sur les sites d’info et le bras de fer annoncé avec Washington dans moins de 12 heures à Montreux où il ne pouvait jouer l’escalade par peur d’amplifier la panique de ses nantis et se retrouver submerger par leur ruée déstabilisante sur ses maigres réserves de dollars. !

Le gouvernement a sorti de ses archives de faux opposant « le jeune blogger Ronaghi-Maleki » qui sous des airs de douceurs plaide en faveur d’une contestation sans douce dans le respect des dirigeants et du régime islamique ! Le gouvernement a aussi mis en avant les soi-disant journalistes, Jila Bani-Yaghoub et Negar Haeri de tendance Khatamiste, toujours dans le respect du régime islamique, pour diluer la contestation et dévoyer sa force. Il espérait un engagement des animateurs de base, mais ils n’ont pas bougé. Ils n’y croyaient pas et ne voulaient pas se mouiller pour le régime qui semblait condamné.

Le gouvernement a tenté de montrer sa propre disposition de jouer la modération : le mollah tortionnaire Ali Younessi, aujourd’hui responsable des minorités, qui joue à présent le rôle du modérateur dans le gouvernement Rohani a déploré trop de torture dans les prisons du régime. Cet aveu teinté de regret n’a pas eu le temps de convaincre car les autres clans ont vivement attaqué Younessi. Le gouvernement a eu peur de frôler les lignes rouges et a oublié cette piste de son propre ouverture.

Le gouvernement a finalement opté pour la diversion en s’insurgeant via ses faux opposant contre les tueries de chiens avec la photo d’un chien « massacré » tiré derrière une auto à Mashad ! Le régime faisait presque un lapsus ; il tentait de détourner l’opinion de la contestation et des instituteurs qui aboyaient leur rage et promettaient de mordre pire que des chiens errants. Les médias iraniens liés à Washington ont repris la rumeur pour aider cette diversion alors que la photo avait des défauts importants : le chien n’avait de trace de blessures et avait gonflé, ce qui laissait supposer une mort naturelle depuis plusieurs heures et par ailleurs, la plaque de l’auto du méchant dénoncé par la photo était floutée pour préserver son anonymat. En fait on avait une action mal improvisée avec une ou deux figurants issus du régime. Cette diversion n’a pas eu d’impact sur la situation.

Il y avait une contestation des pauvres, une panique dangereuse des riches, aucun policier pour les contenir et le gouvernement ne trouvait aucun faux opposant pour l’accompagner et amortir les chocs.

Le faux opposant des Pasdaran, Nourizad a pris sa plume et en s’inspirant des œuvres de Daesh, il a affirmé que Persépolis était piégeait entièrement et si le peuple bougeait, il serait explosé « pour sûr » par vengeance, la même rumeur répandue par les collaborateurs français pour empêcher le soulèvement de Paris !

La direction des Pasdaran ne savait quoi inventer pour empêcher le peuple de bouger. Elle estimait donc qu’un seuil était affranchi pour agir ainsi. Les Larijani ont lancé un processus de révocation des ministres ayant le Green-Card en référence à Zarif qui a ou avait eu un passeport américain pour accuser Rohani et le clergé qu’il l’a mis en place de liens avec Washington et réclamer leurs destitution !

Tabarzadi (ex-pion Rafsandjani) qui est l’un des faux opposants les plus actifs du régime dans la section pseudo-pro-américaine a déclaré que la mort prochaine du Guide était la promesse d’une véritable ouverture et démocratisation du régime. Cela signifiait que le clergé était prêt à sacrifier Ali Khamenei selon les vœux de Washington et accompagner un mouvement qu’il ne se voyait capable de contenir.

Washington aurait préféré des actes au lieu des promesses. Il n’y avait pas d’acte.

Washington a fait un nouveau geste en direction des mollahs en soulageant la pression sur leur régime en faisant arrêter le chef du groupe islamiste Baloutche Jeysh al Adl par les autorités pakistanaises qui lui accordaient refuges et munitions. Le Pakistan a aussi annoncé sa disponibilité pour la relance du gazoduc Iran-Pakistan et Washington s’est gardé de le lui interdire laissant entrevoir une entrée de plusieurs centaines de millions de dollars grâce à une projet avait été suspendu, mais n’avait jamais été sanctionné ! Les mollahs n’ont pas changé de position car ils ont déjà eu des offres sur ce gazoduc mais elle a été rapidement suspendue d ès qu’ils avaient commencer à marchander pour obtenir ce qu’ils souhaitent le plus, c’est-dire des garanties de sécurité.

Le refus des mollahs et leur envie de marchander ont excédé Washington. Dans une interview à NBC, Kerry a dit qu’il espérait un accord politique, c’est-à-dire un engagement du régime (et non des actes de démantèlement du nucléaire), avant fin mars sinon il considérait que les négociations avaient échoué, laissant assez clairement planer une possible recours à l’option militaire !

La Russie a craint que le régime cède sous la pression où qu’il ne change de Guide pour amadouer Washington. Il a annoncé l’arrêt de centrale atomique de Bouchehr sur 2 mois afin d’en améliorer le rendement. Privant le régime de ses KW nécessaires pour sa sécurité, pour avoir un moyen de pression sur lui.

Le soir même, le chef Houthis du nouveau gouvernement chiite extrémiste de Yémen est arrivé soudain en Iran.

Les Houthis et les mollahs| Les médias occidentaux prétendent souvent que les Houthis sont des pions de Téhéran car ils sont chiites. Or ces chiites ont longtemps été des adversaires du régime et dénonçaient ses liens avec Al Qaeda local et ont même pris en otage l’ambassadeur du régime au Yémen quand ils ont arrivés au pouvoir au sein de la coalition de printemps arabe financée par Washington contre le pouvoir du président laïque et militaire Saleh. Mais ce dernier s’est montré bien habile en révoquant son premier ministre pour se préserver. Il a été alors forcé à quitter le pouvoir par les alliés arabes de Washington et a cédé son poste à son vice-président Hadi, militaire comme lui formé comme l’égyptien Al Sissi en Angleterre. Hadi est devenu un obstacle à la réalisation du projet du printemps islamique de Washington. Les Houthis, membre de la coalition américaine, ont pris les armes contre ce dernier et ont pu finalement le renverser.

Aujourd’hui il y a des tensions entre les Houthis et Washington car les Houthis veulent un pouvoir exclusif sans le décorum démocratique cher) Washington. L’Etat américain a rappelé son ambassadeur, mais n’a pas rompu ses relations avec les Houthis, il les accuse mollement de liens avec le Hezbollah pour les isoler pour les forcer à jouer le jeu. La preuve même de ce double jeu est que Washington n’a pas pas classé le mouvement Houthis sur sa liste des organisations terroristes. De fait de ses éléments et la détention d’un représentant du régime par ce groupe depuis 2 ans, un lien avec ce groupe et les mollahs relève de la diffamation pour isoler l’un ou l’autre et nous avons analysé la venue du chef du gouvernement Houthis en Iran comme une provocation de Washington pour enquiquiner les mollahs.

Les mollahs ont d’ailleurs été assez surpris. Ils ont reçu leur encombrant invité Houthis assez tard sans les honneurs dus à son rang et sans journalistes dans une salle d’attente de l’aéroport Mehrabad de Téhéran ! Ils se méfiaient de lui. Ils y voyaient une piège. Ils se sont gardés de l’utiliser par peur de nouvelles sanctions au moment où il devait reprendre le dialogue et obtenir non pas un deal, mais pour sûr un sursis.

© IRAN-RESIST.ORG
Lundi (2 Mars 2015-11 Esfand 1393), Zarif, le représentant du gouvernement des mollahs, devait rencontrer Kerry à Montreux dans l’espoir d’un sursis sur la date de fin mars posé en limite à un accord. L’absence d’un signe positif pouvait déclencher une nouvelle panique des nantis du régime en vue de collecter des fond pour acheter des dollars et préparer leur fuite. Le gouvernement insinuait un accord en marche en affirmant dans IRAN qu’il venait de signer avec Peugeot un accord hors du commun et très lucratif qui allait sauver le pays dès sa mise en œuvre à la suite d’un accord. La signature posée par Peugeot était la preuve d’un accord imminent.

Par ailleurs dans Jomhuri Eslami (République Islamique), le gouvernement a publié la traduction d’un article de Financial Times évoquant la valse des patrons des fonds d’investissement étrangers en Iran pour signaliser l’imminence d’un accord en omettant de préciser que ses visites n’avaient rien apporté à ses visiteurs, au régime ou la finalisation d’un accord. Enfin dans Tehran Times, le gouvernement a publié le même article comme pour supplier les mêmes investisseurs à revenir pour l’aider à rassurer ses nantis paniqués.


Les Chefs Pasdaran, mis devant leur nullité par leur incapacité à empêcher la manifestation des instituteurs et les grèves des ouvriers de d’Ahwaz et les mineurs de Bafgh, n’étaient pas à côté du gouvernement mais dans son opposition en parlant de la menace militaire de Kerry comme s’ils souhaitaient une crise pour déstabiliser le clergé et pouvoir exiger la direction du régime. Ils ont presque confirmé ce scénario en révélant dans Mashregh une baisse de 62% des permis de construire depuis un an pour insister sur l’incapacité économique de Rohani et encourager d’autres actions populaires à leurs encontre ou bien ils tentaient de s’approcher du peuple puisque le régime était dans l’impasse à tout point de vue.

Enfin Rafsandjani avait joué contre tout le monde à la une d’Abrar (références car au centre de la page en très gros, il dénonçait Rohani comme dépassé par ses ministres ripoux. En marge, il révélait les cadeaux du Pakistan pour insinuer un deal secret avec Washington. Il révélait aussi la présence du chiite yéménite en Iran pour dénoncer une dérive dangereuse. Enfin, il présentait Larijani comme l’ennemi public n°1 du peuple pour avoir voté la hausse des prix de l’eau et de l’électricité ! Il tirait aussi sur Poutine en se montrant plaisant avec Nemtsev ! Par ailleurs, il mettait de nouveaux témoignages à propos des manifestations de la veille sur son site site X-ouvriers. Le mollahs Rafsandjani, maitre de tous les crimes du régime pendant 33 ans entendait casser tous les ponts pour entraîner une crise grave et alors entrer en scène comme sauveur ou comme dissident !

Le régime était divisé. Son gouvernement devait donc faire des concession à Montreux face à Kerry. Mais la moindre concession allait être sanctionné par les Chefs Pasdaran qui voulaient le pouvoir ou par Rafsandjani qui voulait une crise. Le gouvernement et ses protecteurs du clergé risquaient de perdre le pouvoir et être exclus des marchandages pour une fuite sécurisée. Ils ont continué à refuser et tenir tête à Washington, selon la stratégie de l’Escalade, pour ne donner aucun prétexte à leur rivaux. La partie américaine a déclarée que la rencontre était un échec, il n’y avait aucune base pour une entente sur aucun sujet : le nombre des centrifugeuses, le taux de l’enrichissement, les possibilités d’inspection ou encore le calendrier des actions... Kerry s’est montré très mécontent.

La bourse a crashé car l’accord immédiate n’était pas là, tout comme le contrat de Peugeot ou les fonds d’investissements courtisant le régime ! Le gouvernement a arrêté une autre dizaine d’entreprises en chute libre puis les a relancé avec un prix arbitrairement pour boursicoter à peu de frais et faire remonter l’indice sans trop financer la fuite de ses nantis paniqués. Il a aussi inclus les 30 plus grandes entreprises dans le système ETP (où on investit sur les tendances à la hausse et à la baisse) a investi sur baisse de leur valeur rendant positif ses pertes et son crash ! Le gouvernement a ainsi pu remonter la baisse de 190 points de l’indice depuis le début de la semaine et finir sur +90 points alors que toutes les actions étaient en baisse !

Le gouvernement du clergé a triomphalement annoncé qu’il résistait aux sanctions selon les directives du Guide dans le programme de l’économie de résistance ! Un blabla que les Pasdaran ou les Larijani ont repris pour obliger le gouvernement des mollahs à rester sur sa mauvaise ligne qui allait entraîner sa défaite.

Pour Washington, aucune amélioration n’était possible. L’AIEA dirigée par le pro-américain Amano a affirmé que les mollahs a co ne coopéraient nullement et refusait de lui donner les documents sur des essaies nucléaires de nature militaire en 2011 et les a pressés de lui fournir les documents et aussi réduire leur capacité d’enrichissement. Le régime était sommé d’agir au risque de se voir infligé de nouvelles sanctions. Mais personne n’a bougé et l’AIEA n’a rien annoncé.

L’intimidation était fichue. Tard sans la nuit à l’heure d’Iran, Washington a franchement durci le ton en affirmant via Obama qu’il ne voulait plus de demi mesure, mais l’arrêt de toutes les activités nucléaires du régime pendant 10 ans. Il entendait faire peur aux clans perturbateurs pour qu’ils acceptent l’une de ses précédentes offres et qu’il puisse éviter la chute du système islamique indispensable à sa conquête de l’Asie Centrale.

Les mollahs, mais aussi leur rivaux sont restés sur leurs positions car il n’y avait aucune vraie menace à la clef, mais une des manœuvre habituelle de Washington ! Ils n’ont même pas répondu dans l’espoir de cacher ce durcissement qui était la preuve de leur échec. Le gouvernement a seulement annoncé 10 pendaisons par les Pasdaran à Shiraz pour faire peur à ses nantis qu’ils allaient sous peu constater cet échec et son retour à la politique dangereuse et pour l’instant inefficace de l’Escalade !

© IRAN-RESIST.ORG
Mardi (3 Mars 2015-12 Esfand 1393), c’était une journée décisive pour RohaniDans le principal journal économique du régime, le gouvernement Rohani a annoncé un accord avant la fin de la semaine, dans l’espoir de montrer qu’il maitriser la situation. En parallèle dans Tehran Times, Zarif a tenté une nouvelle escalade avec l’aide des musulmans du monde entier en dénonçant le deux poids deux mesures dans la réaction occidentale face à l’islamophobie et l’anti-sémitisme, une polémique qui n’a même pas démarré, pour lui permettre de surenchérir.


On a retrouvé les chefs Pasdaran dans une position hostile à Rohani car Javan soulignait l’incompétence de Rohani en affirmant qu’il avait importé pour 66 milliards de dollars de produits, dépensant les revenus du pays sans avoir imaginer leur baisse. On avait là une attaque très exagérée car le régime n’a jamais gagné autant d’argent bien qu’il le prétend. Mais le but n’était pas d’informer, il s’agissait d’accuser le gouvernement pour sa chute ou pour paraître pro-peuple. En parallèle, dans Hemayat les chefs Pasdaran ont annoncé un verdict contre Mehdi (moustache avec triple menton), le fils Rafsandjani avant la fin de l’année iranienne (le 21 mars) montrant que les Larijani avaient accéléré le processus d’accusation de la famille Rafsandjani en réponse à son soutien indirecte à la contestation et aussi en réponse à ses attaques de la veille contre eux dans Abrar.


Etant donné que le pouvoir judiciaire ne l’avait pas annoncé, on avait un scoop susceptible d’assommer Rafsandjani. On pouvait aussi comprendre que Larijani s’était à nouveau approché des Pasdaran pour pouvoir appliquer des punition contre ses ennemis en combinant leur rôle de policier à pouvoir judiciaire de son frère. Ce matin on avait en primeur l’annonce implicite d’un mariage de raison entre les chefs Pasdaran et les frères Larijani. Tasnim un site des Pasdaran a alors demandé une interview à un certain Gharazi, ministre de l’économie de Khatami et donc comme lui membre du clan Rafsandjani. L’homme a accepté démontrant un certain effritement du clan Rafsandjani alors que ce dernier était très sérieusement attaqué.

Rafsandjani qui n’avait pas été inquiété tout au long de la semaine s’est retrouvé bien démuni avec des titres assez soft qui dénigraient le gouvernement par exemple en se moquant de son annonce de l’inflation zéro (dans Abrar) ou évoquant un accord, si Washington veut bien (dans Arman).


Rafsandjani a durci sa position en annonçant la grève forcément anxiogène des employés de l’Electricité d’Iran car sans l’électricité le régime risque le chaos complet. Par ailleurs via plusieurs sites, il a tenté de diviser tous les clans et provoquer une grande guerre interne en affirmant que le gouvernement avait bien envie de lâcher Moussavi et Karroubi, mais avait peur leur popularité.

Ali Larijani et les Pasdaran ont neutralisé la piège et ne lui accordant zéro intérêt. Par ailleurs Ali Larijani a diminué le budget des allocations de 3 milliards de tomans (officiellement environ 1 milliard de dollars, mais réellement environ 80 millions de dollars) au prétexte de supprimer les allocations perçues par les riches et dans le même temps, il a annoncé un budget supplémentaire de 1 milliard de dollars pour les Pasdaran. Par ses deux décisions, il révélait son rapprochement avec les chefs Pasdaran, il se montrait aussi supérieur au gouvernement en décidant de changer son budget et enfin il se montrer pleinement engagé pour contenir les riches du régime.

Juste après l’annonce du don d’1 milliard de dollar de Larijani, la direction des Pasdaran a annoncé qu’elle était prête à fermer le détroit de l’Ormuz si Washington dépassait les bornes avec des demandes impossibles ou s’il menaçait le régime comme l’avait fait récemment Kerry ! Les Pasdaran tentaient de s’imposer avec l’aide active et réelle d’Ali Larijani.

Les mollahs n’ont guère aimé cette coalition qui se montrait très entreprenante pour marquer des points. Zarif a enfin rejeté l’offre décennale de l’arrêt des activités nucléaires pour garder l’avantage de la gestion et des provocations. Mais redoutant de plus forte sanctions, il a aussi annoncé la nécessité de diminuer les dépenses en eau du pays (Eau étant = électricité).Dans ce cadre, un expert a annoncé le risque de désertification de la régime ultra verte de Mazandaran si l’on n’arrêtait pas d’y cultiver du riz. Etant donné qu’on y cultive le riz depuis des siècles qu’on cultive le rée dans ces région. Le régime était sans doute désespéré avec des réserves presque à sec comme l’avait dit un membre du clan Rafsandjani la semaine dernière.

En résumé, on avait un régime entièrement en guerre et aussi incapable de trouver la faille des Américains. La bourse a évidement chuté encore. Le régime est intervenu en investissant et en utilisant le système ETF pour garder l’indice positif malgré les baisses en cours, mais il n’a pu obtenir le résultat de la veille. La bourse a fini tout en rouge mais avec un indice de seulement +40 points (environ la moitié de la veille) ce qui signifiait que les offres de vente était en hausse.

Washington devait quitter la table des négociations et durcir ses sanctions. Mais cela risquait de précipiter la chute du régime islamique alors qu’il veut le préserver pour agiter l’Asie centrale russe et chinoise. Washington devait intimider le régime sans passer par des sanctions. La solution a été Netanyahou ! Mais il ne devait pas dire du mal des musulmans ! Bibi a trouvé la solution en affirmant que la Perse a été depuis toujours l’ennemi des juifs ! Au passage il aidait Washington diaboliser les patriotes iraniens auprès des citoyens américains ! Puisque Washington ne voulait pas de guerre, Bibi a rejeté cette option et a demandé la poursuite des sanctions et des négociations pour arriver à un bon accord !

Dans le même temps, les dirigeants turcs et saoudiens se sont rencontrés à Riyad pour accuser les mollahs d’être à l’origine des guerres confessionnelles en Irak, donc à l’origine de Daesh alors que cette organisation s’est développée grâce aux dollars de Qatar allié de Washington dans une région remplies de soldats américains, donc grâce au bon vouloir de Washington. De plus il serait bon de rappeler que l’Irak était un pays en paix avec Saddam à sa tête et a plongé dans le chaos quand il est tombé, ce qui attribue la responsabilité du chaos actuel aux Américains et à leurs alliés dans cette guerre très injuste bien qu’elle fut menacée contre un sincère et féroce ennemie de l’Iran.

Les mollahs & co n’ont pas répondu car ils avaient été attaqués par Israël et en même temps par deux pays musulmans et ne pouvaient donc se dire capables de provoquer une escalade dans le monde musulman au nom de la lutte contre le sionisme ! L’option escalade islamique était out, l’option escalade militaire était décomposée depuis les manœuvres ridicules des Pasdaran... Le régime était piégée dans sa nullité.

Les Pasdaran ont annoncé la pendaison imminente de 6 kurdes sunnites du groupe indépendantiste Pjak financé par les Américains pour provoquer un conflit avec ces derniers ou avec les Européens ou encore pour inciter les Kurdes à attaquer l’Iran et avoir un prétexte pour rompre les relations et exiger une nouvelle donne. Mais il ne s’est rien passé : les Américains et les Européens n’ont pas réagi avec force ou par des sanctions. Les Pasdaran n’ont pu réussir leur coup pour provoquer une escalade bénéfique au régime et exiger un accès aux négociations en cours. On était de fait à la veille d’une nouvelle panique.

Les instituteurs devaient aussi manifester à nouveau alors que le régime devait rassembler pour Fatemeh mais ne le pouvait pas par manque de troupes ! Il n’y avait même pas d’annonce de rassemblement.

Rafsandjani devait sans doute saisir ce double désaveu du régime pour intensifier sa politique de terres brûlées pour créer un véritable chaos propice à son retour en sauveur ou en dissident. Les Larijani ont lancé l’ordre de l’arrestation de l’un de ses associés déjà arrêté pour corruption, Hassan Afrashteh-pour (ci-dessous en chemise blanche) au motif de non remboursement des prêts bancaires obtenus pour ses entreprises de construction de tours avec Yasser Rafsandjani, pour l’usine de production de sucre de Varâmine (où il ne paye pas les ouvriers), pour son holding pétrolier Navid Khalij Fars et enfin pour son club de Basket Afra-Khalidj Fars et d’autres groupes non répertoriés.

Les chefs Pasdaran ont arrêté et conduit en prison l’homme d’affaires qui est d’ailleurs représenté par maître Tabatabaï, l’avocat de la famille Rafsandjani. De fait, ce dernier ne pouvait pas ignorer l’arrestation. Les chefs Pasdaran ont également annoncé une grande prise pour fraude bancaire, mais sans révéler son nom et le désignant par ses initiales. Ils entendait intimider discrètement Rafsandjani (sans amplifier la panique) pour le dissuader d’accorder une quelconque couverture médiatique à cette contestation qui devait amplifier la panique existante par ses milliers de manifestants dans les rues, notamment à Téhéran dans le centre historique où se trouvent la bourse et le bazar.

© IRAN-RESIST.ORG
Mercredi (4 Mars 2015-13 Esfand 1393), le gouvernement des mollahs s’est lancé dans cette journée à risques en affirmant que Rafsandjani avait qualifié Larijani d’allié de Netanyahoo car ils parlaient l’un comme l’autre sur un ton critique des négociations en cours. La déclaration datait d’avant l’arrestation de son associé par les Larijani. Le gouvernement l’avait malicieusement mise en avant pour accentuer le conflit entre les deux clans. Il entendait les occuper à se battre afin qu’ils n’aient pas le temps de l’enquiquiner en cette journée à risques en soulignant ses fautes et ses bourdes.

En parallèle, dans Tehran Times, il affirmait la réduction du budget des allocations des riches par Ali Larijani dans le cadre de l’économie de résistance, se disant prêt à tout pour résister aux sanctions, refusant implicitement les offres ou compromis proposés pour parvenir à une escalade sans passer par des provocations susceptibles d’aggraver la panique existante.

On avait enfin une touche de subtilité dans la diplomatie de Rohani, ce qu’il aurait dû faire dès samedi, mais cette approche subtile avait un défaut, elle n’était pas basée sur une action solidaire en collaboration avec Ali Larijani. Rohani affirmait son autorité en utilisant une action de Larijani pour affirmer son propre autorité ! Il était clair que ce dernier ne serait pas ravi et se vengerait.

En cette journée à risques, les chefs Pasdaran, nouveaux alliés de Larijani, parlaient de la fin nécessaire de l’optimisme avec la proposition américaine d’un arrêt de 10 ans des activités nucléaire, remettant en cause le dialogue tout entier. Par ailleurs, sans le même journal, il avaient mis en avant cette nouvelle alliance en mettant à la une de Hemayat leur pleine coopération avec le pouvoir judiciaire des Larijani contre tous les fraudeurs économiques. Ils insistaient aussi sur la suprématie du Parlement sur le Gouvernement (ce qui est constitutionnellement faux car le pouvoir est entre les mains du clergé via le Guide). De fait, ils contredisaient la constitution et niaient le pouvoir du clergé. Ils se montraient prêts à défier le clergé avec l’aide des Larijani pour arriver au pouvoir avec eux. Sur cette une, ils qualifiaient Khamenei de génie de stratégie, montrant qu’ils ne voulaient pas changer la forme du régime mais le dominer. Dans le contexte de la journée, ils se posaient en un adversaire déterminé et prêt à agir. Ils mettaient de facto Rohani en demeure de réussir dans un dialogue perdu d’avance. Ils entendaient le perturber pour le pousser à la faute afin de mieux le renverser.

Rafsandjani, menacé sérieusement par cette coalition Pasdaran-Larijani, devait normalement se tenir tranquille. Mais il n’en était rien ! En cette journée particulière, il avait choisi d’attaquer car dans Abrar, il exigeait du Parlement de publier la liste des ripoux arrosés par son pion Rahimi !

Par ailleurs, il a continué sa posture de dissidente en révélant la grève des mines du nord et de l’ouest du pays.

Toujours plus offensif, dans Shargh, Rafsandjani révéla l’application d’une peine d’aveuglement par acide contre un vitrioleur dans une prison du régime par les Larijani et les Pasdaran, pour se venger d’eux et surtout pour révolter le peuple tout entier et susciter de nouvelles sanctions, afin de semer doublement le chaos et pouvoir rompre avec le régime et se poser en dissident.

Les instituteurs étaient aussi à nouveau dans les rues ! ET enfin, il n’y avait personne dans les rues pour pleurer la mort de Fatemeh. Le régime était triplement contesté et la coalition forte des Larijani et des Pasdaran était déjà caduque. Les Pasdaran ont annoncé de grand rassemblement pour des enterrements de martyrs de la guerre Iran-Irak pour restaurer leur image, mais il avait à peine 100 personnes à Téhéran et autant en province.


Rohani a annoncé une réunion avec les chefs Pasdaran responsables de l’organisation des pèlerinages de jeunes sur l’ex-front de guerre Iran-Irak pour récupérer les chefs Pasdaran en perte de vitesse. L’appel n’a eu le succès attendu. Quelques commandants inconnus étaient présents et en plus sans enthousiasme.


On avait là un régime contesté par l’un de ses patrons, contesté par le peuple, exposé à des nouvelles sanctions et incapable de mobiliser. La bourse a démarré en super crise !

Washington a esquivée l’annonce de l’aveuglement et les manifestants avec l’idée qu’il parviendrait à faire plier les mollahs et parvenir à leur imposer la passation des pouvoirs à ses propres pions. Ses pions si fans des droits de l’homme se sont tus aussi pour aider le processus de passation des pouvoirs.


Les Pasdaran désespérés ont annoncé qu’ils avaient pendu les 6 prisonniers kurdes sunnites pour provoquer une escalade, mais Washington a esquivé pour rester dans cette politique de guerre d’usure que le régime veut fuir car elle l’épuise.

Ali Larijani a tenté une escalade en affirmant qu’il pouvait (avec ses nouveaux amis) paralyser Israël et le laisser dans un état hémiplégique. Washington a esquivé. Netanyahou, l’aboyeur sur commande, n’a également rien dit privant les mollahs de l’escalade qu’ils souhaitent pour forcer Washington à reculer.

Le régime n’arrivait pas à une escalade. En raison de cet échec permanent, les nantis paniqués se retrouvaient entre la contestation interne que leurs dirigeants n’arrivaient pas contenir ou réprimer et la perspective de finir entre les griffes de leurs ennemis de toujours !

La panique s’est amplifiée encore. Toutes les grandes compagnies pétrolières du régime étaient en chute libre, ainsi que le secteur des communications, les aciéries, les équipements énergétiques, les banques, les assurances, les cimenteries et l’automobile. Les nantis du régime étaient pressés de vendre pour acheter des dollars. Le régime est intervenu pour sauver l’indice de la bourse et a encore financé malgré lui la fuite de ses compagnons financiers. L’indice a chuté de 474 points (environ 10%) au vue du volume des échanges ! Par la suite on a su que l’indice avait baissé de 1722 points au cours des trois dernières semaines !

Les nantis qui avaient réussi à vendre ont aussi commencé à acheter des dollars. Cette demande a fait monter le prix du billets verts à partir de 14 h aussi bien au bazar qu’à la banque centrale du régime. Le régime déprimé par la fonte de ses réserves a annoncé la création prochaine d’une bourse de devises dans l’espoir de retenir ses nantis paniqués à ses côtés avec la perspective de quelques gains sur ce marché ou bien pour provoquer une forte hausse afin de réduire l’accessibilité de ses derniers dollars ou encore pour prétendre que le dollar monte en raison du boursicotage et non en raison de son manque ou de la panique d’en manquer.

Avec cette annonce, il est devenu clair aux observateurs de l’Iran que les mollahs manquaient sérieusement de dollars. Pour Washington, le bon cap était de maintenir la pression économique et garder ouvert le canal de dialogue pour laisser la place à un deal.

Les Russes se sont invités aux négociations à Montreux pour empêcher Zarif de plier. Par ailleurs, ils ont annoncé l’arrivée d’une équipe de 200 techniciens à Bouchehr pour réparer la centrale, mais étant donné que la création de la centrale avait nécessité une cinquantaines de techniciens, on avait 150 personnes en trop : on a conclu que Moscou avait ajouté 150 militaires pour protéger ses 50 techniciens qui devaient mettre en panne la centrale pendant deux mois pour lui permettre d’avoir un grand moyen de pression sur les mollahs jusqu’en 30 juin 2015, dernier date butoir pour leur coopération à l’Accord de Genève ! Moscou entendait empêcher le deal favorisant un deal en sa faveur sinon l’effondrement du régime islamique.

L’accord est devenu encore plus impossible dans les négociations en cours à Montreux. Kerry a prétexté une visite en Arabie Saoudite pour arrêter des négociations qui ne pouvaient déboucher sur aucun résultat. Il a cependant insisté sur la poursuite du dialogue et sur la date butoir de fin mars pour aussi insisté sur la date de fin mars au lieu de 30 juin 2015 pour forcer un accord et s’éviter encore quelques mois de négociations infructueuses qui in fine l’obligeront à des sanctions plus fortes qu’ils veut éviter (pour éviter la chute du régime islamique indispensable à ses projets en Asie Centrale).

Après l’intervention russe et la réduction du délai disponible aux marchandages, les chefs Pasdaran ont oublié leur pacte avec les Larijani et ont mis en avant leur faux opposant le milicien Nourizad aux côtés des faux opposants du clergé avec un récit de soutien aux prisonniers kurdes pendus afin de le recycler en démocrate et avoir un allié auprès du peuple. Washington a ignoré Nourizad, privant les chefs Pasdaran de leur invraisemblable projet de recyclage. L’Etat américain est ainsi resté fidèle à son seul et unique plan depuis 1980 : la guerre d’usure et le dialogue pour aller vers une passation de pouvoir vers ses pions avant l’effondrement prévisible du régime.

De fait, les mollahs, leur gouvernement, leurs adversaires et leurs derniers fidèles se retrouvaient sans issue et donc dans l’obligation de se battre pour négocier une sortie avec autant de garantie que possible. Ils devaient continuer leur poltique de l’escalade qui pour l’instant n’a fait qu’aggraver leur situation.

© IRAN-RESIST.ORG
Jeudi (5 Mars 2015-14 Esfand 1393), en cette journée, chaque clan devait préparer le terrain pour la semaine d’après. Le gouvernement des mollahs devait continuer l’escalade, mais il n’en a pas le courage : il a (encore) choisi la propagande en affirmant qu’il était près de conclure car le monde entier le voulait et l’avait montré en critiquant Netanyahou. En parallèle, dans Tehran Times, le gouvernement se disait optimiste en annonçant la reprise du « dialogue » le 15 mars et insistait sur son pacifisme nucléaire en annonçant le développement d’une automobile verte ! On avait donc un gouvernement en petite forme.


Les chefs Pasdaran qui avaient perdu leurs sang froid en faisant du zig-zag devaient trouver un moyen de se poser en alternative à Rohani. Ils avaient interviewer Sadegh Larijani, le chef du pouvoir judiciaire, mettant en avant son hostilité à Israël et la nécessité de défendre les acquis nucléaires. Ils espéraient relancer l’alliance qu’ils avaient trahi. La milice regrettait son zig-zag consciente de son incapacité à avancer seule. On avait donc également une milice en petite forme.

Mais on n’a pas entendu les Larijani. Vu qu’ils ne peuvent pas avancer seuls, ils rester silencieux pour se laisser désirer par les Chefs Pasdaran. Ce qui désavantageait ces derniers (Les Pasdaran), mais aussi les Larijani et pouvaient compromettre leur alliance et sa force comme une force pérenne, durable et fiable.

En ce lendemain d’une grosse journée de crise, le clergé et ses rivaux étaient tous presque chaos ! En revanche, Rafsandjani qui se pose en dissident était en pleine forme et très offensif ! Dans Arman, en personne, il remettait en cause l’attitude des nantis (article sur les avoirs du régime en rials), en apparence pour aider, mais en fait dans le but secret d’amplifier la panique. Dans Abrar Eco, il demandait au gouvernement de reconnaître l’échec du plan de rigueur ou la politique des prix forts pour sauver ses stocks !


Enfin, Rafsandjani continuait à diffuser des nouvelles révoltantes pour les ouvriers. De plus il tentaient de provoquer des rupture en révélant aussi que de nombreux enfants (des fidèles du régime) étaient en ce jour entre la vie et la mort car dans le cadre des propagande du régime, ils avaient été envoyés de force en pèlerinage sur le ex-front Iran-Irak et avaient atterri par malchance dans un champs de mines ! En dernier point, il a parlé de pression politique contre sa fille Faezeh pour relancer la carrière de dissidente de cette dernière !

Washington n’a guère apprécié la position avantageuse de Rafsandjani, dissident voire contre-révolutionnaire par intérêt. Il ne lui a accordé aucune attention. En parallèle, les médias américains comme CNN ont annoncé la puissance des mollahs en Irak insinuant la nécessité pour Washington de se montrer attentif voire coopératif avec eux, permettant indirectement un assouplissement des pressions pour permettre à la direction cléricale du régime respirer et parvenir à rassurer ses nantis paniqués qui sont devenus un facteur d’affaiblissement.

La thèse de domination des mollahs en Irak revient souvent pour justifier un assouplissement des sanctions soit parce que Washington le veut ou alors quand les Européens le veulent. Cette thèse n’a aucun fondement car mollahs n’arrivent même pas à assurer la sécurité des zones chiites et par ailleurs, ils n’ont jamais pu contrôler une zone pétrolière ou même signer un contrat sur un gisement pour contrer les pressions américaines.

Cette fois encore, divers Experts de think tanks américains ont répété cette fausse thèse puis Kerry l’a repris lors de sa visite en Arabie Saoudite et a confirmé notre hypothèse d’une manipulation pour accorder un sursis aux mollahs car il n’a annoncé aucune mesure pour contrer leur soi-disant domination !

En parallèle, Washington a fait libérer le diplomate du régime détenu par ses alliés Houthis pour montrer aux mollahs qu’il pouvait les pourchasser par ses sbires islamiques ou les laisser filer.





Le gouvernement des mollahs a fêté discrètement la libération de son diplomate, mais il n’a montré aucune ouverture aux Américains. La nouvelle direction pro-américaine de la diplomatie européenne a alors annoncé qu’elle renonçait à lever la sanction visant la Banque commerciale Iran-Europe (Europäisch-Iranische Handelsbank ou IEHB), privant le régime d’environ 700 millions $ soit 3 mois de survie, réduisant sa marge de manœuvre pour le voir plier. Signant Washington affirmait qu’il connaissait l’état désastreux du régme.

Tous les groupes devaient accentuer l’effort de provocation pour inverser les vapeurs. Mais on’a rien vu venir. Tous était tétanisé par peur d’une plus grande panique, réduisant encore leurs avoirs en devises.

Les Chefs Pasdaran qui sont les plus en danger en cas de la chute du régime ou de l’arrivée des pions de Washington, ont alors oublié leur pacte de résistance avec Larijani ! Leur faux opposant Nourizad a annoncé qu’il avait été arrêté pendant 5 heures pour qu’il ne puisse pas aller à Ahmad-abad, la dernière résidence du (pro-américain) Mossadegh à l’occasion de l’anniversaire de sa mort.

Les Chefs Pasdaran draguaient au passage les mollahs dits modérés qui se disant les disciples de Moussavi. Ces derniers n’ont pas répondu. Leur tentative a également permis de constater que Mossadegh ne mobilisait plus, pas même 1 ou 2 personnes. Washington n’a également pas donné de suite à cette offre, et ce malgré les relances de Nourizad sur son blog qui n’est jamais fermé par les Pasdaran !

Les chefs Pasdaran avaient échoué et devaient abandonner cette piste pour reprendre une posture de méchants et se rallier à nouveau si possible avec les Larijani !

© IRAN-RESIST.ORG
Vendredi (6 Mars 2015-15 Esfand 1393), Washington a poursuivi la pression sur le régime en parlant via Ashton Carter de ses craintes sur son programme balistique, et ce alors que le régime n’a aucune défense balistique et ne cesse de supplier la Russie de lui fournir le système S-300.

Les mollahs n’ont pas bougé car il n’y avait aucune nouvelle sanction ! Mais les chefs Pasdaran qui avaient aligné les bourdes et les échecs ont profité de l’annonce pour affirmer qu’Israël était à leur portée ! Washington a esquivé car il ne veut pas la chute du régime islamique. Israël est resté silencieux comme son grand allié et maître !

Zarif, le mae des mollahs, a surenchéri en affirmant son intention de détruire Israël pour ne pas permettre aux chefs Pasdaran de se poser en maître des provocations et des marchandages à venir. Sans tarder, il a aussi redemandé la levée de toutes les sanctions pour rester aux commandes des négociations (marchandages).

Dans le sermon de la Prière de Vendredi, le clergé a complété cette offensive en insultant copieusement les juifs et Israël. Dans le même sermon, le clergé a aussi vivement critiqué les riches qui ne pensaient pas aux pauvres, se montrant prêt à châtier lourdement les nantis cherchant à fuir. Le clergé se plaçait en tête de la pyramides de méchanceté du régime, au passage ils s’attribuait la direction de toute action punitive des Pasdaran contre les nantis paniqués !

Les Chefs Pasdaran se sont fâchés : ils ont annoncé des manœuvres anti-émeutes le matin même pour se placer au-dessus du clergé. Pour avancer, ils devaient montrer la preuve de leur supériorité : on a vu ces images qui font plutôt pitié. On a compris qu’ils étaient très loin de leur prétention, pas même capable de tenir en respect une centaine de personnes.



Washington a proposé la reprise du dialogue et les mollahs ont accepté, une première rencontre a eu lieu le jour même à Genève entre les n°2 des deux pays. Mais il n’y a eu aucune déclaration. Les compagnons paniqués du régime ont compris que les deux pays restaient sur leur position sans aucune possibilité d’entente et qu’ils devaient eux aussi continuer leur effort pour quitter ce pays, laissant entrevoir une nouvelle semaine de panique, de crise et d’instabilité !


© IRAN-RESIST.ORG
résumés & conclusion(s) | Cette semaine, le régime était face à une très forte crise car l’équipe gouvernementale du clergé n’avait pas réussi à s’imposer dans les marchandages avec Washington, puis dans un moment de panique, elle avait lâché ses patrons cléricaux pour s’allier à leurs ennemis, les chefs Pasdaran !

Par ailleurs, les instituteurs d’Iran devaient aussi manifester dans toutes les villes à l’appel d’un syndicat souterrain et contestataire. Le clergé et ses rivaux ne pouvaient pas l’empêcher car ils n’ont pas de troupes. Ils avaient peur d’être dépassés et que l’on constate qu’ils n’ont plus aucune capacité d’arrestation.

Les mollahs, mais aussi leurs rivaux devaient donc accélérer leurs efforts d’escalade pour vaincre Washington ou obtenir un bon sursis, mais ils devaient le faire en évitant les provocations susceptibles d’aggraver les tensions et la panique internes !

Le gouvernement des mollahs n’a pas su trouver une solution et a misé sur la propagande en annonçant le soutien du clergé et un accord imminent avec les Américains. Ses adversaires, les chefs Pasdaran, ont dénigré ces annonces et ces promesses, pour entraîner sa chute et prendre sa place ! Le clan Larijani s’est également montré critique pour obtenir le même résultat.

La semaine a commencé par une forte panique à la bourse de Téhéran. La manifestation des instituteurs a bien eu lieu. Il n’y avait pas de policier. Rafsandjani a offert une belle couverture médiatique à cet événement pour provoquer une plus forte crise et pouvoir se poser en sauveur ou en dissident. Les instituteurs encouragés par l’absence de policier et la médiatisation de leur action ont annoncé une seconde manifestation générale trois jours plus tard au moment où le régime devait, mais ne pouvait mobiliser, en mémoire du martyr de la fille de Mahomet ! La panique financière s’est amplifiée encore. Les mesures financières prises par le gouvernement ont très fortes et ont laissé voir que le régime avait sans doute pas plus d’un an de devises pour assurer sa survie.

Washington a eu peur que le régime islamique cher à ses projets ne s’effondre. Il a vite proposé des négociations aux mollahs avec des propositions nucléaires souples et des cadeaux économiques en pensant les convaincre de capituler en lui faisant confiance pour leur sécurité. Mais il n’y avait rien d’officiel, les mollahs ont rejeté ses offres.

A la veille de la seconde manifestation des instituteurs, les Larijani et les chefs Pasdaran se sont unis pour arrêter un associé de Rafsandjani pour corruption afin de le dissuader de continuer son jeu de déstabilisation. Mais Rafsandjani a évoqué la barbarie de la charia appliquée par le régime sous la direction des Larijani et des Pasdaran pour déstabiliser ses deux adversaires, provoquer une révolte en Iran et des indignations dans le monde entier pour provoquer le chaos et se poser en dissident.

Washington a ignoré le peuple dans la rue et la barbarie du régime pour continuer son jeu et obtenir ce qu’il veut (la passation des pouvoirs vers ses pions). Les Pasdaran puis les mollahs sont revenus à leur politique de provocations et de l’escalade dans un surenchère de menaces et d’insultes contre Israël ! Les Pasdaran ont aussi annoncé une manœuvre anti-émeutes pour se placer aux-dessus des mollahs. On a alors constaté qu’ils disposaient vraiment de très peu de troupes.

(récapitulatif) Cette semaine, les mollahs & co craignaient de perdre la face en raison du déferlement du peuple dans la rue. Ils devaient rester unis et avancer ensemble pour s’imposer à Washington, mais ils n’y sont pas arrivés car ils ont une mentalité de parias. Chacun a oeuvré pour ses intérêts. Ils n’ont eu aucun succès face à Washington. Ils ont vécu un enfer par la faute des paniques nées de leurs échecs et la formidable entrée en scène du peuple. Paniqués, ils ont laissé entrevoir qu’ils n’avaient plus tellement d’argent pour continuer.

Les voilà à présent désunis, isolés, haïs, ruinés et vaincus. Washington peut faire ce qu’il veut pour retarder leur chute, ils ne trouvent plus grand pour les aider. Leur fin est plus proche que l’on peut le supposer. Ils tenteront sans doute d’autres escalades qui rateront, déprimeront leurs derniers fidèles et entraîneront de nouvelles rupture interne. Bientôt nous les verrons comme ces miliciens de fortune cherchant à se défendre comme ils peuvent à chaque coin de rue contre les millions d’Iraniens qui veulent leur peau ou plus exactement voudront leur arracher les tripes.