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Iran : La semaine en images n°367
Crises secrètes et paniques voyantes !

08.03.2015


Nouveau Résumé Historique (écrit le 04.03.2015)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani, le représentant du clergé, a eu également du mal à trouver des alliés pour former un gouvernement. Il a dû s’allier au Clan des Frères Larijani qui contrôle les pouvoirs judiciaire et législatif contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il n’a accordé aucune place aux Larijani à la table des marchandages avec Washington, ils ont commencé à le dénigrer. Il est vite apparu que Rohani n’était pas assez bon pour réussir sa mission de mettre mal à l’aise Washington et obtenir les garanties nécessaires à ses patrons du clergé pour quitter sans crainte le pays qui les rejette. Les tensions et les ruptures internes se sont amplifiées. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS pour calmer l’ambiance et engager le régime entier dans un plan d’apaisement réciproque. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan d’arrangement en exigeant une coopération nucléaire très stricte de la part des mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’es pas pas parvenu. Les sanctions ont persisté. Les pénuries se sont amplifiées. Les Bazaris ont préféré d’arrêter le travail. Les grèves ouvrières et les manifestations d’agriculteurs se sont aussi multipliées. Au même moment, les filles iraniennes se sont mises à se dévoiler en public. L’absence de répression a confirmé le manque de policiers et Pasdaran fidèles. On a alors assisté à des boycotts unanimes d’événements officiels et religieux très importants comme la naissance, la mort ou le début du Califat de Mahomet.Le nombre des hauts responsables fidèles est passé de 500 à 60 personnes.

Sous l’effet de la panique, Rohani et le clergé ont à maintes reprises tenté de relancer le Mouvement Vert avec des leaders inédits car il ne trouvait pas de volontaires pour ces projets voués d’avance à l’échec !

Washington a mis en route une révolution en couleur en complicité avec les mollahs, avec l’idée de les recycler de facto en démocrates et pouvoir leur accorder les garanties de sécurité qu’ils souhaitent, mais le peuple n’a pas adhéré au projet.

Washington a alors accordé un nouveau délai de 7 mois au régime islamique puis il a tenté de les recycler en démocrates en les aidant à organiser une conférence onusienne contre la violence et l’extrémisme ! Mais les chefs Pasdaran et les Larijani, exclus de ce processus, ont saboté le projet. La bourse a chuté de plus de 80% !

Les mollahs, les Chefs Pasdaran et les Larijani ont réalisé l’urgence d’un deal Ils se sont alors unis pour une révolution en couleur pro-US avec leur pion Sotoudeh et ceux de Washington comme le vieux Maleki. Mais il était trop tard : les faux opposants internes se sont aussi gardés de participer à cette opération impopulaire. Le régime s’est retrouvé sans joker politique.

La coalition Clergé-Pasdaran-Larijani a alors tenté de provoquer une escalade bénéfique à leur intérêt de faire vibrer l’Arc chiite, puis par l’attentat contre Charlie Hebdo. Mais leurs alliés régionaux à savoir la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Et la France a zappé tout représailles grâce à la tour de passe-passe Je suis Charlie ! Le régime s’est retrouvé sans son joker tactique du terrorisme.

La coalition des 3 a explosé. Ali Larijani a encore attaqué Rohani sur son bilan pour lui ravir sa place. Les chefs Pasdaran se sont attaqués au clergé en dénigrant le Guide via leur faux opposant Nourizad, mais Washington n’a pas suivi ! La bourse a encore chuté, l’exode des capitaux s’accélérait !

Les ouvriers iraniens qui font les frais de cette crise ont enfin décidé de manifester contre le régime. Les chefs Pasdaran n’ont pu réprimer cette contestation car ils manque de troupes. La contestation générale s’est aussi amplifiée tout comme les boycotts de grands événements religieux.

Rohani a baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. La Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Washington a menacé de cesser sa complaisance en matière d’application des sanctions. Le projet n’a pas abouti ! Le régime ne disposait plus de son joker énergétique.

Les derniers serviteurs du régime ont réalisé qu’il était condamné : ils ont unanimement boycott le 36e anniversaire de la révolution islamique. Les divers clans n’ont pu mobiliser que 150 figurants, souvent d’origine étrangère, à Téhéran. Au même moment, on a appris que les ouvriers étaient majoritairement en grève et il y avait eu de nombreuses agressions contre les miliciens encore fidèles au régime.

Les nantis du régime ont perdu tout espoir, ils se sont mis à vendre provoquant un méga crash financier qui a exacerbé les envies de fuite. Tous les clans ont choisi la provocation pour provoquer une escalade et pouvoir exiger des garanties de sécurité nécessaires à leur survie en exil.

Mais Washington a esquivé l’escalade et a a relancé les négociations pour trouver l’accord qui lui permettrait de récupérer le régime islamique qu’il a inventé en 1979.


© IRAN-RESIST.ORG
La semaine dernière, les mollahs et leurs rivaux très affaiblis par le boycott de leurs serviteurs et l’hostilité grandissante du peuple ont repris leurs efforts pour parvenir à une escalade bénéfique à leurs intérêts.

Au même moment, le peuple argentin a imposé aux dirigeants de ce pays de réactiver le dossier d’Amia pour lequel le procureur Nisman a été tué. Il y avait de quoi aller vers une escalade bien déplaisante pour les mollahs !

Mais Washington a fui toute escaladeen multipliant les initiatives pour dé-diaboliser les terroristes criminels au pouvoir en Iran en les accréditant de lutter énergiquement contre Daesh. Les Pasdaran ont eu la grosse tête et ont cru pouvoir renverser les mollahs et écarter Rafsandjani ainsi que les Larijani et leur clan respectif. Ces leaders menacés se sont rapprochés du clergé qu’ils haïssent pour bloquer les Pasdaran. Mais ils se sont vite séparés pour continuer la provocation en solo pour assurer leurs propres intérêts. Mais ils n’y sont pas parvenus.

Les mollahs & co ont alors sollicité l’aide de la Chinepuis de la Russie pour provoquer une escalade, mais ces Etats ont refusé. Les mollahs & co plus désespérés que jamais ont persisté dans la voie de l’escalade malgré les esquives de Washington. Au final, ils ont réussi à prouver leur inefficacité et ont seulement provoqué la déroute de leur nantis paniqués et une plus grande démotivation chez leurs derniers fidèles qui subissent des agressions çà et là.


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Cette semaine, Washington a repris les négociations en direct pour voir si les mollahs en perte de vitesse accepter de capituler et ouvrir leur système à ses pions avec comme seule garantie un recyclage de facto en démocrates grâce à cette normalisation des relations entre les deux pays. Les mollahs ont trop mal agi pour croire à leur salut. Ils ne pouvaient que redoubler d’efforts tactiques pour parvenir à provoquer une escalade bénéfique à leur intérêts. Les mollahs & ont choisi des techniques simples qui ont déjà fait leur preuves ! Les mollahs ont accepté le dialogue avec l’intention de refuser tout deal, les Larijani ont refusé toute concession, les Pasdaran ont menacé le détroit d’Ormuz ! Mais le résultat n’a pas été au rendez-vous et les échecs des dirigeants du régime a provoqué un crash record. On a alors assisté à une belle panique à nouveau à des alliances éphémères et à des ruptures fracassantes.

Voici, le récit en images d’une semaine explosive remplies d’échecs, de crashs, de paniques et d’instabilité hors du commun d’un régime condamné et en déroute.

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le mercredi dernier (4.03.2015) via la chaîne indépendante NEDA-TV. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur la page Facebook de NEDA-TV et sous peu à la section iranienne d’Iran-Resist.



© IRAN-RESIST.ORG

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La semaine dernière (12-19 février 2015 / 2-9a Esfand 1393), les mollahs & co, consterné par la mobilisation zéro pour le 36e anniversaire de la révolution islamique et la hausse de la contestation populaire ont choisi la propagande pour intimider le peuple et l’escalade pour s’imposer dans les marchandages avec Washington. Ce dernier a fui cette escalade nocive pour ses intérêts. Il a même multiplié les initiatives pour dé-diaboliser les terroristes criminels au pouvoir en Iran, malgré l’insistance ds Argentins pour la réouverture du dossier d’Amia. Les Pasdaran qui sont en première ligne d’accusation ont eu la grosse tête et ont cru pouvoir renverser les mollahs et écarter les autres clans du régime. Les clans menacés se sont rapprochés du clergé qu’ils haïssent pour bloquer les Pasdaran. Mais ils se sont vite séparés pour continuer la provocation en solo pour assurer leurs propres intérêts. Mais ils n’y sont pas parvenus.

Les mollahs & co ont alors sollicité l’aide de la Chine et de la Russie pour provoquer une escalade, mais ils ont refusé. Les nantis du régime ont réalisé que leurs dirigeants n’étaient pas capables de trouver une sortie de secours, la bourge a sans cesse crashé malgré les manipulations comme l’arrêt de la vente des entreprises en chute libre.

Dans cette situation gravissime, le Guide, (le porte-parole du clergé au pouvoir) a alors prononcé un discours virulent en faveur d’une plus forte résistance et de sanctions énergétiques contre les Européens pour parvenir le plus vite possible à une grosse crise mondiale afin de peser dans les marchandages.

Important et inédit ! Dans notre précédente analyse nous avions dit Washington avait esquivé. Nous étions loin du compte car d’après des faits survenus depuis, Washington avait en plus vite proposé la reprise des négociations en direct aux mollahs qui semblaient désespérés par leur faiblesse, la guerre interne au sein de leur régime et la perspective obsédante de nouveaux crashs.

Mais on n’a rien vu à ce sujet dans les médias américains, ce qui laisse penser que Washington avait peur d’échouer et se retrouver chacune devant le choix difficile : de nouvelles sanctions.

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Jeudi (19 février 2015-01 Esfand 1393) de nombreux journaux du clergé, de son gouvernement, des Pasdaran et de Rafsandjani ont mis en avant le discours agressif du Guide avec la volonté évidente de profiter de prudence de l’administration Obama qui doit rendre compte aux grandes entreprises qui sont les vrais patrons politiques des Etats-Unis.

Cependant Rafsandjani s’est aussi posé en alternative à cette politique à risque en affirmant que l’espoir était permis si les idiots (va-t-en guerre) le permettaient (laissant entrevoir sa candidature à la tête de l’Assemblée sénatoriale des Experts pour jouer en faveur du régime et non contre lui).

En début de l’après-midi, les mollahs du clergé qualifiés d’idiots ont réagi avec force en bannissant sa candidature pour l’Organisation de la fausse révolution de couleur, Mouvement Vert, qui avait failli renverser le régime.

Un peu plus tard, le régime a annoncé uniquement sur sa chaîne d’info anglophones Press-TV la reprise des négociations vendredi à Genève informant les médias occidentaux pour relancer les polémiques sans pour autant informer ses derniers serviteurs iraniens qui attendent beaucoup de lui et peuvent au moindre signe d’échec sombrer dans la panique. L’offre de Rafsandjani pour une nouvelle politique de fausse modération était rejetée.

Washington et les Européens ont compris qu’ils devaient s’attendre à une volonté délibérée d’escalade du côté des mollahs c’est pourquoi ils n’ont pas répercuté l’annonce pour les priver de toute possibilité de polémique et d’escalade.

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Vendredi (20 février 2015-02 Esfand 1393) dernier jour de la semaine dernière, à Téhéran, Rafsandjani a riposté au clergé en promettant des révélations sur tout le monde. Le clergé a insisté sur ses positions et la nécessité d’obéissance de tous ses membres laissant entrevoir des mesures punitives contre Rafsandjani. Il a alors cessé de polémiquer.

Dans l’après-midi, le n°2 du ministère des affaires étrangères du régime devait rencontrer son homologue américain Wendy Sherman pour préparer la rencontre tenue secrète entre son chef Zarif et Kerry, alors qu’il y avait une nouvelle guerre interne au sein du régime.

Dans la soirée, Poutine, qui avait été vilipendé cette semaine par les mollahs et mis sous pressions pour les aider, a laissait aussi entendre par l’absence d’aide de la Biélorussie au aux mollahs qu’ils n’auront rien tant qu’ils demanderont des services sans pour autant s’engager clairement à ses côtés dans ses conflits stratégiques.

Mais les mollahs & co ne peuvent s’allier aux Russes parce qu’ils doivent obtenir des garanties d’immunité de Washington et aussi parce qu’ils risquent de perdre les avoirs détournées depuis 36 ans et déposés dans les banques occidentales. De fait, l’avertissement secret de Poutine les a mis devant le fait que durant la semaine à venir, ils seront seuls face à Washington (sans l’option russe pour aller rapidement et facilement vers une escalade bénéfique à leurs intérêts ou pour rassurer les derniers fidèles paniqués).

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Samedi (21 février 2015-03 Esfand 1393), le gouvernement des mollahs a débuté la semaine par une approche de propagande pragmatique en annonçant dans Jomhuri Eslami (République Islamique), le début des négociations depuis la veille à Genève et repoussé le risque de la fin de l’Accord de Genève sur la suspension du processus d’adoption de nouvelles sanctions par l’affirmation que l’AIEA (proche de Washington) lui reconnaissait le plein respect des clauses de cet accord.

Par ailleurs, à la une du quotidien IRAN, son porte-parole officiel, le gouvernement des mollahs a affirmé le soutien de tous les grands du clergé notamment à Nahavandian, le bras droit de Larijani au sein du gouvernement. Il entendait faire pression sur Ali Larijani qui ne cesse de l’importuner.

Dans le même temps, toujours à la une d’IRAN, la responsable de l’environnement se plaignait d’Ali Larijani pour avoir refusé un budget pour la lutte contre les tempêtes de sables du sud du pays (provoqué par le régime et son pompage intensif des eaux du pays pour la production de l’électricité afin de compenser la baisse de la sa production habituelle dans ses centrales thermiques en raison de manque de carburant). Ces tempêtes étant devenues un souci pour le régime car elles poussent tout le monde à bout, le gouvernement accusait Ali Larijani de nuire au régime !

Mais en parallèle, à la une de Tehran Times, le porte-parole officiel du régime en anglais, le gouvernement affirmait la reprise des négociations mais en affirmant qu’il allait résistait à sanctions et aux pressions pour défendre sa technologie nucléaire aux services de ses objectifs pacifiques.

En regardant cette ’’une’’ réservée aux Occidentaux et aux Américains, on pouvait croire à une unité retrouvée, mais en tenant compte des autres titres, en dehors de la propagande d’unité réservée aux Américains, le gouvernement montrait à Ali Larijani qu’il pouvait le malmener ou lui offrir un rôle déterminant dans ses marchandages. En conclusion, il avait une approche propagande pragmatique vis-à-vis des négociations en cours, mais aussi une discrète guerre d’influence du clergé contre ses adversaires pour restaurer son autorité au sein du système en crise.

Les Chefs Pasdaran, qui contrôlent depuis toujours le ministère des affaires étrangères du régime et ses ambassades et étaient de fait au courant des nouvelles négociations (ou marchandages de garanties d’immunité). Ils avaient été contré la semaine dernière par une coalition du clergé avec Larijani et Rafsandjani. En ce jour du début d’une négociation importante, ils ont aussi mis Ali Larijani à la une de leur quotidien Rassalat (mission divine) pour solliciter son soutien à leur clan contre le clergé ! La guerre continuait donc pleinement au sein du régime.

Rafsandjani, qui avait en vain essayé de se poser en alternative d’une politique de modération tactique, avait en ce jour du début d’une négociation importante, choisi une approche intéressante. Dans Abrar (références), il a insisté sur l’opportunité de son option en mettant en une, l’annonce de Jane Psaki, la porte-parole de la Maison-Blanche, affirmant que Washington espérait arriver à un Accord avant Mars !

Mais la une d’Abrar Eghtessadi (références ’’économique’’) mettait la pression au gouvernement en l’accusant d’avoir en secret lancé la troisième phase du plan de rigueur économique pour insinuer que les réserves en devises du régime étaient à sec.

Mais dans un article de son quotidien Etemad (confiance), il évoquait le manque d’eau, l’argument du régime pour justifier la rationnement, laissant voir qu’il était prêt à jouer le jeu des mensonges du gouvernement.

Il est important de préciser que l’argument était infondé car, selon les statistiques du site la météorologie iranienne, l’Iran ne manque pas d’eau (surtout en hiver). Mais le choix du thème (Rationnement/Electricité) était bon car en raison de nombreuses régions paralysées par la neige, la consommation électrique était en hausse et le régime avait besoin d’utiliser ce thème pour réduire la consommation domestique d’eau afin de consacrer cet élément à une production plus intensive d’électricité dans les rares barrages hérités de l’ère glorieux du Shah. Rafsandjani exploitait les malheurs du régime, se posant en alternative ou le cas échéant en super adversaire !

Mais dans ce jeu, les arguments d’hostilité étant décisifs, via un site ouvrier hébergé à l’étranger, Rafsandjani a augmenté sa pression sur le gouvernement en révélant et soutenant une nouvelle grève de mineurs de Bafgh. Il a aussi révélé que les ouvriers du chantier de la Tour Mahtab (clair de lune) avaient arrêté le travail après avoir appris que les promoteurs du projet avaient quitté le pays avec l’argent du projet. Rafsandjani signalait d’une part la crise dans le secteur BTP mais aussi la fuite de certains nantis paniqués avec des valises d’argent ! Son site ouvriers (que nous appelons X-ouvriers) s’est proposé en complice d’un syndicat ouvrier informel, souterrain et contestataire, affirmant sa naissance par un appel à la mobilisation de tous les instituteurs du pays pour manifester contre leurs très bas salaire dans 8 jour le dimanche 10 Esfand (8 mars).

Le gouvernement était contré les chefs Pasdaran et mis sous pressions par Rafsandjani et son soutien aux travailleurs en colère. Le ministre des affaires étrangères Zarif a annoncé une nouvelle équipe de négociations formé par lui même, son n°2 Araghtchi, le frère de Rohani et l’actuel directeur du programme nucléaire l’ex-mae Salehi (issu du clan Rafsandjani).

Le clergé venait d’accorder un observateur à Rafsandjani pour le calmer. La présence de Hossein Fereydoun, le propre frère du président, dans une équipe restreinte montrait la volonté de réserver l’accès aux marchandages à peu de gens surtout aux personnels diplomatiques issus des Pasdaran pour punir ces derniers qui avaient osé défié le clergé et perturber ses plans alors qu’ils n’ont pas les moyens de prendre le pouvoir !

Aussitôt, que par ce jeu, le mae ait cru avoir stabilisé la fronde interne à l’encontre du gouvernement, il s’est mis en mode provocation en annonçant qu’il refusait tout accord flou pour provoquer une rapide escalade avant même ma rencontre prévue dimanche avec Kerry.

Washington a esquivé, mais en restant ferme car Kerry a parlé de la nécessité de progresser, mais il a précisé que le président Obama n’avait aucun plaisir à un bras de fer sans fin et qu’il pourrait cesser des négociations stériles et opté pour l’option militaire. Pour appuyer cet argument, le Général Martin Dempsey, le chef d’état-major des armées américaines, a affirmé qu’il y avait de nombreux sujets de conflits avec les mollahs !

Cependant, Washington (qui finance l’ONU à la hauteur de 60%) et y fait, la loi a vite organisé à Téhéran une exposition internationale onusienne sur le thème de sauvegarde de l’environnement et l’économie verte pour apaiser les tensions avec des solutions pour le problème des tempêtes et le manque d’énergie du régime ! Ali Larijani s’est empressé d’y aller car avec le rapprochement même superficiel du gouvernement avec Rafsandjani il était de facto privé du place d’allié potentiel offert le matin même par une présence remarquable à la une de Tehran Times !

Ali Larijani qui avait été de facto privé de la place d’allié potentiel par le rapprochement superficiel du gouvernement avec Rafsandjani, s’est retrouvé encore plus largué par cette initiative renforçant le gouvernement par un soutien inattendu pour solutionner le problème dévastateur des tempêtes de sable. Ali Larijani s’est vite intéressé à l’écologie ! Il a vivement critiqué la politique environnementale du régime et la gestion des eaux, il a aussi remis en cause le paiement des allocations. Le gouvernement en difficulté a reculé et il a lui a donné le privilège de le représenter à ce rassemblement et côtoyer les émissaires de Washington.



Les chefs Pasdaran, premiers exclus des marchandages et encore plus largués par cette initiative, devaient rappeler leur existence. Ils n’ont pas de troupes. Comme d’habitude, ils ont affirmé leur autorité dans les prisons qu’ils gèrent en annonçant la pendaison de 2 kurdes du groupe indépendantiste Pjak financé par les Américains pour attirer l’attention de ses derniers ou du moins perturber la dernière tentative d’apaisement initiée par Washington !

Washington a ignoré la morts de ses boursiers armés de Pjak.

Le chef Pasdaran Pourdastan, le chef des armées du régime, a annoncé une grande manœuvre de guérillas appuyé par des drones car récemment Washington avait accrédité le régime d’une grande force dans ce domaine alors que cette force est inexistante en l’absence de satellite militaire. Les chefs Pasdaran voulaient engager Washington dans une escalade sur la base compliments infondés faits pour rapprocher le deux pays, mais puisque ce danger n’existait pas, Washington a encore ignoré les Gardiens de la révolution islamique qui n’ont plus que la force des slogans.

En résumé, on avait alors le gouvernement des mollahs en guerre contre Washington sans la capacité de provoquer l’escalade qu’il juge salutaire pour ses intérêts. On avait les chefs Pasdaran, censés préserver le régime, en guerre contre ses dirigeants et contre les Etats-Unis et dans les deux cas, incapables de s’imposer. Les nantis étaient en panique et la bourse en chute libre.

Les Anglais ont alors rapporté que le mollah Nategh-Nouri, ex-ami de Rafsandjani et actuel chef de l’inspection financier du clergé avait dans un récent rapport affirmé que les caisses de l’Etat avait été vide à présent et le pays courrait à sa perte ! La note visait la gestion des fonds ou des réserves disponibles par Rohani, mais aussi son incapacité à sauver le régime et ou clergé en peu de temps comme il l’avait promis. Le clergé songeait à changer de cheval car il avait misé sur le mauvais, mais ne savait comment le faire sans déboucher sur une crise qui lui soit fatale.

La panique est devenue plus forte : on avait des dizaines de grandes compagnies du régime en chute libre !

Les mollahs au pouvoir ont oublié leurs querelles avec leurs Pasdaran mal-aimés et ont annoncé une réunion du ministre de l’intérieur avec le commandant Ahmadi-Moghadam, le chef de la police, à propos de la lutte contre les crimes financiers notamment le blanchiment de l’argent de la drogue (crime passible de la peine de mort) pour intimider les paniqués qui mettaient le régime plus en difficulté.


Mais l’annonce anxiogène des mollahs & co n’a pas calmé la panique : les secteurs de la pétrochimie, de l’automobile, de la pharmaceutique, des assurances, des banques, des mines, des métaux, des cimenteries, des plastiques, de l’agriculture et du papier étaient touchés.

Les médias officiels ont alors annoncé la fermeture de 120 comptes dont les détenteurs étaient liés à des réseaux de blanchiments d’argent de la drogue mais ils n’ont pas calmé les paniqués, ils ont même peut-âtre aggravé la crise.

Finalement, la direction gouvernementale de la bourse a arrêté 50 entreprises en grand danger(liste ci-dessous en pdf) pour le motif habituel du Conseil d’administration en vue d’un inventaire, puis il est intervenu en investissant lui même sur quelques entreprises proposant des ventes massives et pu grâce à ces manipulations éviter un indice négatif. Il a fini sur le résultat de +147 unités soit environ 0,3% selon des calculs dont les règles échappent à tout le monde. Si l’on était là malgré l’arrêt forcé de 50 entreprises importantes et de gros investissements du régime, les offres de ventes devaient dominer le marché à 100%.

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Vu l’incapacité du clergé à imposer une escalade pendant la rencontre avec Kerry ou a continuer ses investissements, la crise pouvait prendre le dessus et mener le régime vers le chaos ! Les médias officiels ont encore insisté sur leur conférence contre des crimes financiers laissant supposer des accusations de blanchiment d’argent, mais sans donner des noms ce qui indiquait un bluff par peur d’aggraver la situation. On était alors en droit de s’attendre à une nouvelle journée de crise aussi bien financière que politique !

Les Chefs Pasdaran pouvaient tenter de nouvelles provocations pour s’imposer comme les arbitres du jeu dans le système déstabilisé. Le clergé a encore réuni Rafsandjani et Larijani pour adopter au sein du Conseil de Discernement une résolution sur la surveillance des élections, selon les termes de la loi, pour rappeler la suprématie du clergé sur les Pasdaran et les dissuader de tenter quelques chose. Le clergé entendait aussi affirmer qu’ils trouveraient toujours des alliés parmi ses rivaux pour contre l’ambition de ses Pasdaran désespérés.

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Dimanche (22 février 2015-04 Esfand 1393), dans le journal IRAN, le mae des mollahs a annoncé un accord complet avant Mars comme l’avait plus tôt Jane Psaki ! Dans Jomhouri Eslami (République islamique), le clergé a réaffirmé sa domination sur les Pasdaran grâce au soutien de ses rivaux. Enfin, Dans Tehran Times, on a vu Rafsandjani en pleine page apportant son soutien à Rohani qui avait à son avis une diplomatie non agressive, ouverte et interactive !



Le gouvernement affirmait une pleine confiance face aux Américains et face à ses rivaux alors qu’il n’avait rien pour peser contre les Américains et avait reculé par ci et par là pour obtenir le soutien de ses rivaux. Les Pasdaran restaient un danger. C’est pourquoi le gouvernement et le clergé étaient de notre point de vue dans une positive attitude à 100% propagandiste juste pour éviter une nouvelle crise. Cette publicité avait peu de chance de réussir, mais il était certain qu’elle exploserait, à tout moment ,au moindre critique ou attaque de la part de Washington ou des Pasdaran !

Les problèmes étaient d’ailleurs déjà en marche au moment de la lecture de ces unes optimistes car Rafsandjani, content de la reculade du clergé ou de son gouvernement, avait continué à les défier pour obtenir plus : ses sites pro-ouvriers nous apprenaient la grève du grand groupe alimentaire Vitana, l’avis de manifestations des camionneurs des infirmières devant le Parlement ou encore plusieurs cas d’agression du peuple contre les derniers miliciens fidèles alors que ces derniers en sous-effectif avaient essayé de s’affirmer en frappant des SDF, des enfants de rue ou des mendiants.

Ce matin, les unes des médias des chefs Pasdaran étaient aussi très agressifs vis-à-vis du gouvernement. Dans Javan (Jeune), ils se moquaient de la nouvelle équipe des marchandages en affirmant qu’ils ne pouvaient pas accélérer l’allure, mais la ralentir. Dans Ressalat (mission divine), ils se moquaient du choix du rapprochement avec Rafsandjani et l’attitude ambiguë de ce dernier leur donnait raison au détriment du gouvernement et du clergé.

Par ailleurs, dans Hemayat (protection), les chefs Pasdaran contrariaient sévèrement le gouvernement en révélant le projet d’éliminer les allocations en liquide et les remplacer par des cartes de crédit ouvrant droit à une consommation limitée pour lancer un rationnement à la carte sur les plus démunis ou certaines villes rebelles afin de préserver les stocks et aussi punir certains tout en préservant encore les privilèges de leurs compagnons pour préserver leur soutien.

Enfin sur le site Tasnim, les chefs Pasdaran révélaient aussi des licenciements massifs dans le secteur des vols internes, soulignant le manque de carburant qui force le secteur au chômage. Tout semblait désormais bon aux chefs Pasdaran pour contrarier le clergé et le forcer à les intégrer dans leurs marchandages.

Le clergé ne pouvait pas affirmer qu’il avait pleinement le contrôle du régime et peser face aux Américains à Genève. Londres s’est invité dans ce jeu de déstabilisation en révélant par son pion permanent le député Tavakkoli que le budget de Rohani pour la prochaine année iranienne débutant le 21 mars 2015 semblait équilibré, mais il était basé sur des revenus inexistants d’un montant de 89,000 milliards de tomans et contenait de fait déjà un déficit de 41% !

Par ailleurs, le site Rouz online basé à Londres a annoncé qu’Ahmadinejad, l’homme de paille de Rafsandjani, était sur le point de fuir vers l’étranger avant qu’il ne tombe pour blanchiment d’argent (à la place de son maître Rafsandjani). Londres punissait là Rafsandjani car il avait rejoint le camp qui entend parvenir à un deal avec Washington ! Enfin la BBC en langue arabe a annoncé que les négociations en cours à Genève était un échec complet et l’accord était très loin pour exploser la confiance et l’optimisme affichée par le gouvernement ! La bourse a de nouveau sombré dans le chaos !

Reuters a alors révélé qu’une bombe avait explosé devant la maison de l’ambassadeur du régime en Libye, pays aujourd’hui dominé par Washington, laissant entrevoir que l’Etat américain avait encore recouru à la force contre les mollahs pour les forcer à capituler. La cible étant un membre du personnel des Pasdaran, Washington visait aussi cette milice (faiblissante) pour la pendaison de ses deux boursiers kurdes.

Le gouvernement des mollahs a critiqué l’aide financière de Washington aux islamistes anti-Assad pour relier, un sujet qui fâche, pour provoquer l’escalade qu’il juge indispensable pour inverser les vapeurs en sa faveur. L’argument de la Syrie confirmait aussi l’échec des provocations sur le nucléaire !

Les Pasdaran devaient faire mieux : ils ont aussi annoncé la destruction d’Israël en 10 minutes alors que toute attaque en l’absence d’une DCA récente est un suicide. Washington et son allié Israéliens ont esquivé car il n’y avait aucun risque et aussi pour priver ce clan d’une escalade bénéfique à ses intérêts.

Le clan Larijani a tenté de provoquer une escalade diplomatico-juridique en annonçant le procès de l’agent double Jason Rezaian emprisonné en Iran que Washington défend de temps en temps. Mais Washington n’a cordé aucun intérêt à son sort, privant les mollahs de leur escalade bénéfique à ses intérêts.

En résumé, aucun clan ne parvenait à offrir au régime une crise pour peser face aux Américains. La panique a touché plus gravement le secteur bancaire ainsi la production de sucre qui est un des points fort malgré la mainmise et la gestion désastreuse des mollahs. Le gouvernement a arrêté de nouvelles compagnies en difficulté, mais la volume des ventes a été tel qu’il n’a pas pu remonter l’indice au dessus du zéro, il a finit à -147 unités.

Le gouvernement a annoncé la prochaine division par 2 du volume annuel d’actions passibles de vente (Hajm Mabna), en le passant de 20% à 10% pour contrer la chute par l’étouffement du marché boursier et pour retenir les nantis paniqués plus longtemps à ses côtés. La mesure nous a paru idiote car elle montrait la possibilité d’autres restrictions et pouvait entraîner les nantis paniqués à renoncer à leurs actions et fuir avant qu’ils ne leur interdisent de quitter le pays pour un motif sécuritaire inédit.

Le régime conscient d’une possible plus forte agitation de ses nantis et le risque d’un chaos général a tenté de réactiver la fausse opposition, le Mouvement Vert, en agitant les derniers pions encore volontaire comme le soi-disant blogger cinquantenaire Siamak Mehr et sa fille ou encore les « avocats » des soi-disant prisonniers verts (qui eux-mêmes ont déserté le système de la fausse opposition)...

Malgré le manque personnel pour jouer les faux opposants, les chefs Pasdaran ont jugé ce choix risqué car il pouvait servir de catalyseur à une action hostile. Ils ont envoyé leur propre faux opposant Nourizad au Kurdistan pour pleurer sur un faux opposant du clergé tué par leur soin afin de rappeler leur capacité de tuer !

Dans la nuit, il y a eu à nouveau de la neige dans tout le nord du pays d’est en ouest et beaucoup de problèmes parce que le régime devait assurer au niveau énergétique alors qu’il manque d’électricité, et aussi parce qu’il n’a jamais investi dans les secours où il n’y avait rien à gagner.




Rohani devait accentuer son effort dans son bras de fer à Genève avant que les habitants des régions enneigées ne posent problème et que de fait, ses rivaux ne puissent demander à ses chefs du clergé sa démission pour prendre sa place, l’excluant du processus des marchandages et d’une chance d’y obtenir aussi son immunité.

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Lundi (23 février 2015-04 Esfand 1393), dans IRAN, le gouvernement Rohani a insisté sur la qualité de sa nouvelle équipe de négociateurs. On avait une ligne d’auto-promotion donc de la propagande pour éviter la chute.

Dans Jomhouri Eslami (république islamique), le gouvernement a annoncé le retour de l’eau à Ispahan, ville très contestataire depuis l’assèchement de sa grande rivière et les tentatives de mainmise des clans au pouvoir sur son bazar.Vue l’a quantité rudimentaire de l’eau dans cette rivière jadis navigable, on avait là donc encore une propagande rassurante.

Rohani en danger tentait d’améliorer seulement son image pour préserver sa place ! En revanche, on n’a rien vu d’hostile à Washington, dans Tehran Times, Rohani a mis en avant le discours le Larijani sur l’environnent. C’était hors sujet : Rohani avait changé de sujet : on avait une diversion, il ne croyait pas à son propre succès et espérait cacher le combat qu’il pensait perdre dans le but d’éviter un nouvelle panique interne.

Ce matin où Rohani partait perdant, dans Ressalat, les chefs Pasdaran avaient sollicité l’avis de Velayati -, ex-négociateur plénipotentiaire de régime au service de Rafsandjani, mais électron libre depuis la chute de ce dernier. Les Pasdaran avaient bien choisi Velayati comme partenaire car il n’a pas de clans, mais ne manque pas d’expériences et d’idées. Il s’était présenté aux élections en prônant un deal avec Washington avant de changer d’avis et prôner le bras de fer quand il avait vu l’échec de cette politique sous la direction de Rohani. Il « tait sollicité en alternative à Rohani : il a affirmé que Washington étant demandeur de dialogue, le régime devait quitter les négociation pour imposer ses demandes.

Les Pasdaran posaient Velayati en un sérieux alternative à Rohani qui n’avait pas réussi sa mission en se basant sur une politique de rebondissements contrariants chère à Rafsandjani et à ses pions Khatami et Ahmadinejad.

Par ailleurs, dans Javan, les chefs Pasdaran se moquaient de la politique économique de Rohani en affirmant qu’il avait promis un miracle, mais il avait seulement réussi à réduire le pouvoir d’achats du peuple. Les chefs Pasdaran n’entendaient donc pas renoncer à leur ambition au moment où Rohani n’arrivait pas réussir ce qu’il a toujours promis.

Rafsandjani était resté sur sa ligne ambivalente à mi chemin entre ami et adversaire, évoquant par exemple dans Aftab (soleil), le soutien de 80% des Iraniens aux négociations, mais déplorant l’aspect sinusoïdal des marchandages pour souligner l’inefficacité de Rohani !

On a constaté aussi des fleurs de sa part pour les Pasdaran qui s’étaient réveillé la veille. Il saluait leur interdiction de célébrer la fête non islamique de Tchahar Shanbeh Souri, qui est une date de contestation culturelle du régime et de sa raison d’être l’Islam. Plus qu’une alliance, il se montrait amical pour qu’il ne l’embêtent pas. Il continuait aussi la déstabilisation en appuyant les ouvriers aussi bien pour faire pression sur le gouvernement que pour son propre image. On a ainsi appris que les ouvriers demandaient en général une augmentation de 250% de leurs salaires pour pouvoir subvenir à leur besoins car les prix ont augmenté d’autant en 1 an ! Il a aussi révélé la manifestation de 700 ouvriers en retraite de l’usine de pipeline d’Ahwaz qui n’ont jamais touché leurs pensions depuis leur départ en retraite !

Rohani devait nécessairement obtenir un résultat à Genève pour peser face à ses rivaux ou ses patrons ! Ces derniers étaient de fait eux même en difficulté. Par ailleurs, ils était humiliés car par manque de partisans ou de personnel, ils avaient dû renoncer à l’exposition annuelle du Coran. Ils avaient besoin d’un succès à Genève. Mais il s n’ont rien vu venir. Rohani n’arrivait pas à s’imposer !

Kerry était aussi en rogne car il devait partir sous peu pour Washington et passer devant la commission des affaires étrangères du Sénat américain. L’administration Obama et le parti Démocrate se trouvaient en difficulté, ils devaient intimider les mollahs. Henry Kissinger a affirmé qu’ils tentaient de gagner de temps et fabriquer une bombe d’ici 1 an. Il a parlé d’un risque majeur de prolifération appelant implicitement à une intervention militaire. Washington a aussi fait pression sur le régime en affirmant via ses pions dans le secteur lucratif des droits de l’homme qu’il avait eu au moins 38 pendaisons au cours des deux dernières semaines en Iran.

Les mollahs n’ont pas bougé et ce pour 3 raisons.

1 | L’intervention est triplement très nocive pour Washington. Primo, il lui donnerait une image islamophage, détériorant ses relations avec ses propres protégés islamistes. Secundo, il entraînerait la chute du régime islamique iranien qu’il veut utiliser pour conquérir l’Asie Centrale et tertio, elle serait la preuve de l’échec de ses projets islamiques et l’obligerait à renoncer à ce moyen pour la conquête mondiale, ce qui entraînerait pour sûr une remise en cause de tout le système de Think tanks et de caisses de financement montés pour justifier ses programmes.

2 | L’accusation de pendaisons était floue et ne mentionnait pas les prisonniers politiques...

3 | Enfin, en parallèle avec ses pressions, des centaines d’alliés de Washington au sein du Mouvement des non-Alignés étaient à Téhéran avec leurs ministres des sciences pour offrir des coopérations lucratives aux mollahs pour obtenir un assouplissement permettant d’aller vers une séparation heureuse à Genève.


Mais on le dira jamais assez, les mollahs n’ont pas accepté car toute ouverture finira pas exploser leur régime et ils n’auraient le temps de profiter des cadeaux qu’on leur offre. Ils sont resté sur la politique d’intransigeance pour excéder Washington pour provoquer une escalade déstabilisante pour la région et afin de forcer Washington à leur accorder des garanties d’immunité.

Mais ils n’ont pas obtenu l’ombre d’une escalade. De fait, il n’y a aucun contrat de la part des invités étrangers présents à Téhéran. Les négociations étaient un échec. Le régime allait resté sur le régime des sanctions. La panique est devenue encore plus forte. Le crash a touché aussi le secteur des constructions immobilières et les aciéries.

Le régime a invité les investisseurs paniqués à une réunion avec ses responsables économiques dont le banquier ripoux Seyf, le directeur de la Banque centrale Iranienne (nommé par Rohani). Les statistiques du régime parle toujours de dizaines de milliers d’investisseurs, mais selon nos estimations, ces gens étant issus du régime, ils étaient à l’origine environ 800 personnes et leur nombre n’a cessé de diminuer et sont depuis quelques mois une centaine. Sur les images, on a vu une quarantaine d’investisseurs. Récemment sur image d’une bagarre d’investisseurs mécontents à la bourse de Téhéran, on avait vu le même petit nombre de personnes.



Grâce à ce rassemblement motivé par la panique, nous avons eu la confirmation de la rupture des commerçants issus du régime et de la réduction du marché boursier aux très gros investisseurs issus des premiers cercles du pouvoir. Cela veut dire que les gens qui sont au pouvoir et font tout pour résister vendent en cachette leurs biens car ils ne croient pas à leur succès !

Mais il n’y eut aucun compte rendu de la réunion de ces représentants du clergé avec leur serviteur du gouvernement qui voulait les encourager à un comportement plus digne dans leur propre intérêt. L’absence de compte rendu laissait supposer que le représentant du gouvernement n’avait sans doute pas réussi à les raisonner et qu’ils allaient continuer la mise en vente de leurs actions et la bourse allait connaître une nouvelle journée noire.

Ali Larijani a alors attaqué via le Parlement la nouvelle équipe des négociateurs, l’accusant de complaisance vis-à-vis de Washington, pour demander leur destitution afin de diriger lui-même les marchandages comme quand il dirigeait le Conseil de sécurité du régime. Le clergé n’a pas répondu. Le Parlement d’Ali Larijani a alors affirmé avoir des preuves de la fuite de certains hauts placés du pays avec des valises de dollars !

Le Parlement d’Ali Larijani a aussi accusé Ahmadinejad (autre pion de Rafsandjani) de blanchir l’argent sale de Zandjani (autre pion de Rafsandjani ) accusée de détournement de fonds publics par le pouvoir judiciaire dirigé également par le clan Larijani. L’emploi du mot blanchiment été inapproprié, on a ressenti l’envie des Larijani d’inclure leur ennemi de toujours Rafsandjani sur la vague liste des 120 blanchisseurs évoqués plutôt par le gouvernement et les Pasdaran pour forcer ces derniers à l’éliminer. On avait à la fois des accusations tous azimuts, les chefs Pasdaran qui gardent les frontières étaient accusés de complicités avec les nantis candidats à la fuite et les blanchisseurs. Ils n’ont rien dit, même contre Rafsandjani qu’ils ne portent plus dans leurs cœurs bien qu’ils l’ait servi et se soient enrichis grâce à lui.

Rafsandjani a envoyé ses journalistes vers son protégé le général milicien Firouz-Abadi (qui ressemble au Bibendum) pour l’interroger sur les négociations et la situation afin de montrer qu’il n’était pas inquiet. Firouz-Abadi a déclaré : je ne suis pars responsable des négociations, mais de la guerre, plaçant de facto les « Pasdaran » en dehors des jeux politiques pour éviter de se trouver impliquer dans les jeux de Larijani ! Rafsandjani a vite répercuté cette réponse qui laissait Larijani seul et réduisait sa marge de manœuvres !

Mais cela n’a pas duré, le commandant Hossein Hamedani, adjoint et ami de Jaafari, le commandant en chef de tous les Pasdaran, a déclaré que la milice demanderait certainement un procès (aux Larijani) pour juger le mae Zarif qu’il échouait dans sa mission face à Washington ! La direction des Pasdaran n’avait pas apprécié le petit coup politique de Rafsandjani qui joue sur tous les tableaux ! Pour punir ce dernier, un important site des Pasdaran a alourdi les accusations de malversation contre Mehdi le fils de Rafsandjani en révélant qu’il touchait une importante bourse d’étude de la compagnie nationale du développement pétrolier alors qu’il était parfaitement à l’abri de besoin puisqu’il était le directeur de cette compagnie ! Les chefs Pasdaran ont aussi confirmé leur ambition politique au détriment du clergé et de Rafsandjani en envoyant quelques agents insulter le frère du Guide alors qu’il devait donner une conférence dans l’université privée de Rafsandjani à Kerman !

On avait les Pasdaran contre le clergé et contre leurs membres politisés comme Firouz-Abadi ! Le crash toucha tous les secteurs d’activité économique. Le régime a dû arrêter les ventes d’actions dans toutes les grandes compagnies concernées, mais n’a pu parvenir à un indice positif. L’indice est resté légèrement sous le zéro (-44 points) malgré la réduction du marché presque rien.

Le clergé et son pion Rohani devaient se protéger contre les critiques. Rohani a réuni une centaine de personnes pour un long discours sur son bilan à l’occasion de la journée des Ingénieurs (normalement prévue pour le lendemain). Le clergé en a fait autant en invitant les proches de Rohani à une réunion pour le même motif chez le Guide !

Dans son discours, Rohani a rendu un vive hommage aux Pasdaran, les présentant comme des ingénieurs qui avaient permis à l’Iran d’écraser l’aviation irakienne au début de la guerre avec ce pays et ainsi gagner la guerre. Mais l’allégation était fausse, ce n’est pas les Pasdaran sui ont écrasé l’aviation irakienne en détruisant dans un seul raid 140 de ces chasseurs bombardiers, ce sont les pilotes de l’armée du Shah qui ont réussi cet exploit au cours de l’opération KAMAN (Arc) 99 ou H3 grâce à un plan minutieux des bases irakiennes dressé par le mythique général Nader Jahanbani, vice-commandant de l’armée de l’air iranienne pour préserver l’Iran des ambitions de Saddam. Par ailleurs, en dehors de ce raid, les Pasdaran n’ont rien pu faire en étant livré à eux-mêmes car la guerre a duré 8 ans. Il est connu qu’ils se sont seulement enrichis grâce aux commissions d’achats des vieux missiles américains, russes ou chinois. Etant donné qu’il n’y avait rien de vrai dans le discours de Rohani, il jetait des fleurs aux chefs Pasdaran pour les draguer et leurs miroiter des places dans son cabinet pour les calmer !

Par ailleurs, Rohani a affirmé que tout allait bien grâce aux exportations des produits non pétroliers et aussi grâce à sa gestion qui avait permis d’arriver à une inflation zéro le mois dernier alors que les prix avaient selon les articles de la presse augmenté parfois jusqu’à 50% par semaine (pour limiter la consommation et préserver les stocks). Rohani a aussi promis la transformation de Khouzestan aujourd’hui victime de grandes tempêtes de sables en un paradis agricole unique au monde, mais dans le même temps, il a déploré le manque d’effort des ingénieurs pour inventer des masques utiles à la population pour vivre avec les tempêtes ! On avait un discours de propagande qui en survolait les problèmes comme les tempêtes qui détruire les récoltent en proposant une distribution de masque ! Il a aussi annoncé la création d’un TGV prête à emploi par les ingénieurs locaux alors que le système ferré iranien créé par les Pahlavi il y a 80 ans n’a jamais été soutenu ou rénové depuis la révolution.

Rohani a enfin remis en causse l’accusation des Américains et des 5+1 sur les activités nucléaires secrètes en affirmant qu’e le régime avait d’abord sollicité un Etat européen qui a refusé (il pourrait s’agir de la France). Puis il avait sollicité les Russes et ils avaient refusé. Puis le régime avait demandé l’aide des chinois et ils avaient refusé. Il avait finalement pu développer sa technologie grâce à des jeunes savants issus d’un autre groupe politique du régime (sous-entendu les Pasdaran), faisant encore un pas vers eux et se montrant prêts à partager le pouvoir afin qu’il l’épargnent dans leur effort de prise de pouvoir.

En résumé, Rohani, l’homme du clergé, défendait son bilan par un discours de propagande déraisonnable, niant une inflation monstre, les grèves des ouvriers affamés et la fuite des ses complices avec des valises de dollars et il faisait un geste d’ouverture aux Pasdaran.

Mais dans la suite, le Guide, porte-parole du clergé, a tenu un discours inverse ! Il a déploré une situation économique désastreuse sous la direction de Rohani en attribuant le désastre principalement aux importations illicites et bas de gammes qui envahissaient le marché et étouffent la production nationale, accusant de facto, les Pasdaran, qui sont les gardiens des frontières, d’être des passoires, complices de ces forfaits, dans le but de s’enrichir à peu de frais et Rohani d’être un faible ou encore un complice. Visiblement, le clergé n’approuvait pas le geste d’ouverture de Rohani en direction des chefs Pasdaran ! Il accusait ces derniers de trafic pour les détruire et pour moucher voir virer Rohani !





Dans le discours du Guide, il y avait cependant deux inexactitudes : la production nationale a été détruite non par les importations illicites, mais par le dollar cheap instauré par Rafsandjani pour séduire les nantis déjà tentés par la fuite dans les années 80. Par ailleurs, les chefs Pasdaran ont toujours eu le droit d’importer et vendre illicitement tous les produits interdits, mais le clergé y trouvé son compte utilisant l’accès à ces produits (maquillage et parabole) comme des soupapes de sécurité pour le malheureux peuple d’Iran.

Là, le clergé accusait les chefs Pasdaran sur les importations bas de gamme autorisées par lui-même légalement depuis la Chine pour approvisionner le marché malgré son manque de devises. On peut dire que le Guide disait faux, mais avait bien frappé pour contrer les chefs Pasdaran car ils ont une étiquette populaire de Trafiquants.

Mais en dehors de ces détails, le clergé avait attaqué les chefs Pasdaran et surtout Rohani. Il y avait deux configurations possibles : Rohani avait agi seul sans consulter les ayatollahs ou alors ils les avaient consultés, mais avait délibérément désobéi car leur discours était contraire à ses intérêts. Il avait privilégié ses intérêts. Il avait agi pour préservé son poste et son accès aux marchandages. Le clergé était attaqué par son champion prêt à pactiser avec ses ennemis ! La panique ne pouvait que s’amplifier de bouleversement à venir ! On allait vers une nouvelle journée de crise terrible à la bourse de Téhéran d’autant plus que les tensions sont exacerbées à l’approche de mercredi, la dernière journée d’activité boursière en Iran.

Le clergé n’a pas continué son attaque contre Rohani de peur de cette crise terrible à venir. Les médias du régime étaient devant un cas inédit provoqué par une déstabilisation sans précédente du système, ils ont zappé les deux discours car tout commentaire sur l’un des discours ridiculisait l’autre et mettre en évidente l’implosion évidente du système. Rohani a profité du silence gêné de ses patrons du clergé et via Araghtchi, le n°2 des négociations, a affirmé sa disposition à quitter les négociations (s’alignant sur l’option Pasdaran-Velayati) pour peut-être enfin parvenir à l’escalade régionale et sauver sa peau avant que ses chefs en colère ne s’allient aux Larijani pour entraîner sa chute .

On avait un drôle de résultat : les chefs Pasdaran avançaient sans avoir joué, juste en ayant semé la panique ! Le régime allait vers une radicalisation alors qu’il est ruiné et très divisé. La nouvelle option pouvait réussir si tous les clans l’adoptaient pour rassurer les paniqués, mais cela semblait improbable.

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Mardi (24 février 2015-05 Esfand 1393), c’était une journée décisive pour Rohani, aussi une journée à risque car le régime et surtout les chefs Pasdaran devaient mobiliser pour l’anniversaire de Zeynab, la fille de Mahomet, puisqu’ils prétendent disposer des milliers de djihadistes prêts à partir en Syrie pour défendre le mausolée où elle serait enterrée. En ce jour, il y avait aussi la journée des infirmières alors que ces dernières sont souvent dans la rue pour protester contre les salaires très bas.

Rohani avait mis à la une d’IRAN, « le mensonge occidental sur le secret des activités nucléaires » pour insister sur son discours d’ouverture aux chefs Pasdaran, dans l’espoir d’obtenir leur soutien et aller vers une escalade efficace lui permettant de gagner la partie et assurer son avenir politique au premier plan pour de nombreux années.

Les Chefs Pasdaran devaient répondre à Rohani via leurs journaux. Ils ont refusé son offre son discours sur ses progrès et l’inflation était trop ridicule ! Ils se sont moqués de lui dans leur principal journal Javan (jeune) avec le titre : maintenant que vous avez réglé l’inflation, tenez aussi bon sur le nucléaire !

Dans les pages intérieures de ce journal, ils ont aussi affirmé que les propos sur l’inflation étaient faux d’une part en raison des hausses comme le prix du poulet qui avait augmenté de 50% la semaine dernière, mais aussi parce que l’on ne trouvait nulle part le chiffre zéro et la banque centrale qui est au service du gouvernement était arrivée au mieux de ses calculs et manipulations à 16% d’inflation pour le mois dernier ! Nous avons vu dans ce refus rapide et sans ambiguïté un constat d’insignifiance de Rohani dans le système. Il n’était pas vu comme une personnalité incontournable ou charismatique pour résister avec force à une riposte politique du clergé ou à une accusation d’apostat.

En revanche, Rafsandjani, qui craignait un accord entre ses ennemis d’aujourd’hui les chefs Pasdaran et Rohani, avait misé (dans Aftab) sur le clergé en plaidant pour la poursuite des négociations avec l’affirmation qu’elles avaient permis aux deux parties de progresser vers une solution ! Dans Abrar, il avait aussi mis en avant son ami Firouz-Abadi pour diviser la milice et ainsi neutraliser le commandement des Pasdaran qui avaient attaqué son fils.


Rafsandjani restait cependant très circonspect sur ses chances car il continuait ses infos ouvrières pour contrarier le clergé et le forcer à le prendre comme allié ou encore pour revenir à son rôle de dissident. On a ainsi appris que des dizaines de milliers d’infirmières devaient manifester ce jour partout en Iran dont quelques millier à Téhéran à l’occasion de la journée de l’infirmière. Via les médias de Rafsandjani, on a appris que les retraités des aciéries qui réclament plusieurs années de pensions seraient ua même moment devant le Parlement. On a également appris de nouvelles agressions contre les derniers miliciens fidèles à l’issue de leur intervention dans de cas de non port du voile ou au Bazar de Téhéran qui est devenu un centre d’hostilité au clergé.

En ce jour, Rohani pensait réussir le grand chelem en obtenant le soutien des Chefs Pasdaran pour aller avec eux avers une grande escalade diplomatique, vaincre Washington et ses rivaux et devenir un président à vie pour une trentaine d’années ! Mais il n’avait pas reçu le soutien nécessaire à la réalisation de ce rêve, ses alliés potentiels s’étaient même moqué de lui sur un ton très désobligeant ! Les Pasdaran préféraient faire cavaliers seuls. Rafsandjani était revenu dans le jeu en les attaquant pour se poser en alternative sans renoncer à ses ambitions de dissidents ! Les Larijani riposté à Rafsandjani en accusant son journal Etemad d’avoir mal parlé de l’Islam ! Loin du rêve poussif de Rohani, tout le monde tapait sur tout le monde !

De plus, il n’y avait aucune initiative pour célébrer l’anniversaire de Zeynab, preuve que les annonces d’existence de ses partisans étaient toutes fausses ! La milice Bassidj a annoncé une opération de distribution de fleurs par ses miliciennes aux femmes bien respectant le voile pour comptabiliser les passantes comme des fans de Zeynab ! On a vu seulement 3 miliciennes présentes à cette initiatives. On a collé quelques miliciens pour les protéger contre d’éventuelles ripostes de malvoilées. Mais l’accueil a été si froid qu’elles ont renoncé à leur distribution et ont offert des fleurs entre elles avant de disparaître aussi discrètement qu’elles étaient apparues.






Le régime était très divisé, impopulaire, sans fan djihadiste de Zeynab. Par ailleurs, il n’y avait même pas quelques bonnes musulmans pour célébrer Zeynab en dehors du régime. La bourse a démarré en panique !

Washington a accusé le régime de soutien aux Houthis de Yémen pour insinuer de nouvelles sanctions. Mais il a vite abandonné cette piste de peur que les mollahs s’en saisissent comme prétexte pour provoquer une escalade bénéfique à leurs intérêts. Washington a tenté d’intimider les mollahs avec la rumeur d’un virus informatique perçant tous leurs secrets et écoutant toutes leurs conversations. Les mollahs ont crié à l’agression, Washington a abandonné cette piste rigolote car on n’est pas certains que les Américains puissent comprendre la langue particulière des mollahs farcies de métaphores chiites et de private jokes indéchiffrables.

Washington a alors abandonné les mollahs et envoyé son nouveau pion européen Mogherini à Londres à Chatham House, l’ancêtre anglais de Council on Foreign Relations, pour s’adresser aux vrais décideurs anglais et les encourager à soutenir l’Amérique au nom de la stabilité du monde ! La réponse ne pouvait être positive.

La Russie (comme l’Angleterre) qui ne veut pas d’un Iran islamique proche de Washington est entrée en jeu pour déstabiliser les mollahs en affirmant que l’accord sans cesse évoqué par Washington était très très loin car les mollahs refusaient les quantités de centrifugeuses qu’on leur autorisait, ils voulaient une levée définitives des sanctions sans aucune pré-condition et enfin ils voulaient un accord sans inspection sur une durée de 20 ans au lieu de la durée de trois ans proposée par Washington. Leurs révélations a juste montré l’absurdité du dialogue en cours. L’instance des mollahs sur 20 ans d’immunité laissait aussi entrevoir un programme incapable de se développer rapidement vers un programme militaire en peu de temps.

Mais les Russes ne se sont pas contentés de démoraliser les paniqués du régime. Ils ont aussi annoncé leur disposition à livrer le système anti-missiles Antey 2500 aux mollahs pour engager Washington dans des sanctions plus fortes contre ce régime qu’il veut préserver. Les mollahs mais aussi les Pasdaran ont rejeté l’offre en rappelant qu’ils l’avaient déjà refusée, Ils se sont retrouvés à couteaux tirés avec les Russes, plus seuls que jamais face à Washington !

Les mollahs n’ont cependant pas su dire pourquoi ils refusaient l’offre : on a compris qu’ils ne maitrisaient point le sujet militaire et n’avait aucun Pasdaran militaire de leur côté. La direction des Pasdaran a précisé que l’offre n’était pas bon car le système Antey 2500 était une protection contre les missiles nucléaires intercontinentaux alors que la menace contre l’Iran provenait des bombardements et des missiles cruise. Mais en précisant leur demande d’une DCA contre les bombardements et les missiles cruise, ils ont malencontreusement avoué leur faiblesse militaire !

On avait un régime très divisé. Il était incapable de mobiliser pour Zeynab. Il était contesté par des dizaines de milliers d’infirmières, mais aussi ouvriers de diverses industries. Il n’avait plus d’alliés et trouvaient les moyens de se fâcher avec le peu d’Etats potentiellement amis...

Le crash boursier est devenu plus fort que la veille car la compagnie nationale des transports maritimes qui est sous les sanctions et aussi les industries nationales de forage ont chuté sous l’effet de la vente de leurs actions par leurs patrons issus du pouvoir ! Au sommet de l’Etat, on songeait à la fuite ! Le gouvernement n’a pas polémiquer avec les Russes de peur d’aggraver son isolement à un moment décisif. Il a tenté les manipulations habituelles à savoir l’arrêt des tires en chutes libres ou des achats massifs sur des entreprises secondaires, mais n’a pu redresser l’indice. Il a fini à -155 points. En prime on a assisté à une nouvelle ruée vers l’or et le dollar, valeurs refuges en tout temps et valeurs nécessaires pour les nantis sur le point de fuir !

Le clergé a discrètement invité Jaafari le commandant en chef des Pasdaran à l’Assemblée des Expertssans présence de journalistes. Jaafari a accepté y voyant une possibilité de coopération pour son clan. Sur place, il a attaqué Kerry pour son langage humiliant ce que personne n’avait fait pour imposer ses hommes comme les vrais défenseurs du régime et devenir le pivot incontestable du régime !

Dans la foulée, ses camarades ont contesté les fuites des nantis avec des valises de dollars, se disculpant des accusations d’Ali Larijani grâce à leur rapprochement avec le clergé. Ils ont annoncé en revanche 20,000 arrestations de cyber criminels pour affirmer qu’ils tenaient le net, où les jeunes vont chercher les infos. Les mollahs n’ont pas répercuté la parade du commandant en chef des Pasdaran comme s’ils regrettaient d’avoir besoin de lui. Les autres clans ont aussi boycotté la nouvelle qui les plaçaient hors jeu ! Ils étaient d’autant plus en rogne que les chefs Pasdaran qui n’avaient rien fait jusque là sauf persifler ! Ils avançaient parce que les autres avaient trop mal joué sans avoir les troupes nécessaires pour assoir le pouvoir qui leur tombait tout cuit dans le bec !

Rafsandjani devait alors rencontrer des étudiants de son université. Il a parlé de ses liens très proches du Guide laissant entendre détenir des secrets capables de nuire au clergé dans le but de forcer ses membres à lui accorder aussi plus de pouvoir afin qu’il ne finisse pas à la dérive comme les Larijani !

Quelle semaine ! Et ce n’était pas fini !

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Mercredi (25 février 2015-06 Esfand 1393), Rohani avait consacré la une d’IRAN à beaucoup de bonnes nouvelles : le départ de 9 super tankers de gaz vers l’Europe et l’affirmation de l’optimiste des Européens, des Chinois et des Russes quant à la proximité d’une entente. La vente de gaz ne pouvaient être un plus car le régime ne peut toucher les dollars de ses ventes. L’optimiste des pays cités étaient aussi faux. Par ailleurs, dans Tehran Times, Rohani a encore mis en avant le soutien de l’AIEA et sa promesse d’une meilleure coopération à l’Accord de Genève ! Il avait donc oublié l’option des Pasdaran-Velayati pour revenir à sa politique de promesses et de propagande niant ses échecs des jours derniers. Il était plus ridicule et inefficace que jamais car il changeait comme une girouette sans même avoir le courage de tenir une position qui lui avait semblait bon pour changer la donne en sa faveur !

Les Chefs Pasdaran qui avaient la veille été sollicités par le clergé ont tenté de raffermir leur position à la une de Javan en dénigrant Rohani et le Parlement comme des amis des riches parce qu’ils n’avaient pas annulé les allocations des riches ! Ils ont aussi attaqué Rafsandjani en rappelant que son fils était accusé de 12 délits graves ! Dans les pagres internes, ils ont encore attaqué Rohani en affirmant qu’il avait donné la priorité aux importations et les produits iraniens restaient introuvables dans les magasins.

Les Chefs Pasdaran jouaient aux populistes, une posture qui annonçait une déviation vers une république arabe (tendance Saddam), une évolution bien inquiétante pour le clergé, les autres clans et surtout les nantis au passé sale du régime car ils devaient sans doute périr comme bouc-émissaires des crimes du régime et des chefs Pasdaran eux-mêmes.

Rafsandjani, qui la veille avait menacé le clergé, avait à présent abandonné cette piste qui pouvait s’avérer dangereux. Il avait adopté une ligne neutre en se moquant seulement de l’arrivée du président de Tatarstan en Iran au secours de Rohani car ce pays est lui-même en difficulté et tente de s’en sortir en attirant les investisseurs européens. Il avait cependant préservé sa menace car sa fille Faezeh était interviewée dans le Figaro où elle critiquait Rohani tout en accusant des adversaires non nommés de l’empêcher d’avancer pour sauver le régime. Rafsandjani avait abandonné l’attaque frontale pour se poser implicitement en alternative auprès des Européens pour forcer le clergé à le choisir !

Au même moment, Shirin Ebadi, issue clan américain lors de la révolution islamique, puis membre du clan Rafsandjani, attribuait, RAHA (libre), son prix des droits de l’homme, aux frères kurdes Kordpour membres du groupes séparatistes Pjak financé par Washington, montrant la disposition du clan Rafsandjani à jouer le rôle d’agent de changement vers le projet souhaité par l’Etat américain !

On avait donc un gouvernement axé sur la propagande, des Pasdaran très motivés pour prendre le pouvoir et imposer un ordre nouveau et un Rafsandjani pleinement dans les intrigues possibles ! Le régime était divisé et en danger, il pouvait même imploser sous l’effet des ambitions de chefs Pasdaran ou du clan corrompu et menacé de Rafsandjani !

Les nantis du système, victimes évidents de tout ordre nouveau, de tout changement, ont davantage paniqué et la bourse a davantage plongé : plus de 75 grandes entreprises étaient en chute libre !

Les chefs Pasdaran ont alors annoncé le début de la grande manœuvre navale intitulée les Amoureux de Mahomet et axée sur le contrôle du détroit d’Ormuz pour montrer la capacité de la milice d’attaquer et couler un porte-avions américain dans une attaque non conventionnelle avec des vedettes légères et devenir le maître ou la terreur des pétroliers étrangers ou américains. Les Pasdaran appliquaient le projet de la guerre des pétroliers initiée dans les années par Rafsandjani.

Sur les images, nous avons vu Ali Larijani à côté de Jaafari, le patron des Pasdaran. Il était parti dès l’annonce des manœuvres et avait pu arriver à temps pour la prière collective précédant les opérations annoncées. Il fut placé à côté de Jaafari pendant les manœuvres ! Au même moment, le Parlement annonçait le projet de révocation du second ministre de l’éducation de Rohani pour liens avec Rafsandjani pour exacerber la question de son incompétence voire de son infidélité. Lez pouvoir judiciaire du clan Larijani a aussi affirmé avoir 20,000,000 dossiers en sa possession pour montrer qu’il était un allié utile pour les chefs Pasdaran.

Sur le théâtre des opérations, tout le monde attendait une chorégraphie explosive des fameuses mini-vedettes des Pasdaran pour étourdir un bateau de guerre (iranien, petite réplique des géants américains), avant de les voir en venir à bout par une ceinture de tirs de missiles anti-navire russes et de torpilles chinoises (que le régime prétend de son invention). Mais on n’a rien vu de tel, uniquement 5 vedettes surmontées de minis orgues de Katyusha BM8 avec 2 personnes à bord, dont un chargé de tirer des mini roquettes de 82mm de diamètre sur une maquette de porte-avions en fines feuilles d’aciers (8e image agrandie et en pdf), très loin des blindages de 30 cm navires de guerre US. Il y avait peu de personnels et peu d’armes ou d’équipements. Par ailleurs, il n’y avait aucun canon sur la dite maquette pour contrer les vedettes du régime. Elle sont pu avancer tranquillement en ligne droite afin de tirer sur la soi-disant porte-avions en ferrailles pour la couler, mais comble de ridicule elles n’y sont pas parvenues ! La maquette resta à flot comme une preuve évidente d’absence de savoir faire militaire et d’ingénierie des Pasdaran !










Les chefs Pasdaran décontenancés ont diffusé une vidéo de manœuvres terrestres dans un désert où quelques rares soldats tiraient sur du cibles invisibles et improbables en faisant de grands boums de poussières. Les chefs Pasdaran prenaient la parole pour promettre un océan de feu aux Américains. Jaafari en personne affirmait que l’option militaire américaine resterait toujours sur la table sans descendre sur le terrain car la supériorité de ses troupes et ses armes étaient évidentes alors que là aussi, sur ces images d’archives, on voyait très peu de personnels et d’équipements !

Les manoeuvres annoncées étant navales, ces images d’archives étaient totalement inappropriées d’autant plus que la milice a déjà fait des manœuvres navales. D’autres images pouvaient êtres utilisées et insérées. leur absence faisait état d’un manque de personnel jeune qualifié pour le service communication de la milice.

Les chefs Pasdaran s’étaient précipités pour annoncer la capacité de couler un porte-avions américain pour s’affirmer comme une force prédatrice au sein du régime et surtout pour provoquer une grande escalade et se propulser en première ligne des négociations pour doubler Rafsandjani et pour parvenir à un deal avant que la folle panique des nantis n’entraîne in fine un chaos fatal au régime les jetant en exil sans qu’ils n’aient eu le temps de négocier leur immunité ! Mais ils avaient échoué dans leur démonstration, puis ils avaient échoué dans la gestion de leur image ! Ils avaient montré qu’ils ne valaient rien !

Ali Larijani a regretté son choix, il a pris le large et a prétendu qu’il était dans le sud du pays pour rencontrer des responsables économiques, mais on ne su où et à quel sujet...

Rohani y a vu une opportunité pour restaurer son image : il a annoncé son arrivé à Qom la ville du clergé pour rencontrer le peuple de cette ville et saluer ses patrons cléricaux. Il est arrivée à Qom dans un train assez vétuste qualifié de TGV ! Il devait sillonner la ville entouré d’un peuple en délire, mais on n’a vu qu’une photo trafiquée, avec des gens flous et de tailles différentes en arrière plan (voir les détails sur le PDF ci-dessous). Tous les gens derrière la ligne bleue sont ainsi ajoutés par Photoshop.


PDF - 38.5 Mo
Même image en PDF et en plus grand.


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Rohani devait aussi saluer tous ses supposés fans dans un stade. Le stade a été éliminé en faveur de la cour interne d’une mosquée et on n’a vu qu’une seule photo, certainement un collage au vu de la taille anormalement grande des gardes du corps et la densité très élévée de la partie "foule" par rapport à la partie "VIP".

et in fine on n’a eu aucune image exploitable de ce rassemblement. La photo nous a paru issue des archives car on n’y voyait aucune allusion à Rohani et à sa couleur électorale qu’est le violet ! Rohani avait aussi échoué pour s’imposer comme digne du soutien du clergé. Il a continué son bluff en faisant un discours sur les propos humiliants de Kerry pour se hisser du moins du point de vue médiatique aux nivaux des Pasdaran et leur enlever le monopole de ce propos offensif nécessaire pour parvenir sans forcer à une escalade diplomatique.


Rohani devait aussi aller à la rencontre des grands du clergé puis les mollahs locaux, puis les responsables économiques, et enfin les responsables politiques et sécuritaires locaux. Les grands du clergé ne l’ont pas reçu ! Pour la rencontre avec les mollahs locaux, il a réuni seulement une quarantaine sur les plusieurs milliers présents dans la ville. Il n’a pu trouver aucun responsable économique et enfin seulement une vingtaine de responsable locaux ont accepté de le rencontrer ! Il devait présider une prière collective avec les participants de la dernière rencontre. Il n’a certainement pas pu les convaincre à s’afficher derrière lui car il y a alors renoncé et a prié seul, révélant sans le vouloir son isolement.



En résumé, les Chefs Pasdaran n’étaient pas une force capable de changer la situation et Rohani n’avait aucun partisans au sein du régime qu’il doit représenter. Le clergé et le régime était condamnés à l’instabilité. La panique a été si forte que malgré la fermeture de des dizaines d’entreprises en chute libre et des investissements massifs du régime, l’indice a fini sur le chiffre inquiétant de -474 points soit -6% ! Le rapport hebdomadaire publié un peut plus tard, révéla une chute de 14,6% pendant la semaine et enfin -62% de bénéfices depuis 1 mois pour les investisseurs !

Ce crash avait sans doute permis à certains de liquider leurs actions. Ils avaient sans doute acheté beaucoup de dollars et le régime avait sans doute perdu beaucoup de devises dans l’opération. Il ne pouvait pas assurer l’approvisionnement du pays car il a soudain annoncé qu’il ne pouvait plus payer d’allocations aide à la consommation ! Il a justifié sa décision en affirmant que les hausses de prix de carburants et autres produits qui devaient financer ces allocations ne dégageaient que 32,000 milliards de tomans au lieu du triple montant prévu initialement pour payer 42,000 milliards de tomans d’allocation et pour relancer l’économie. Le gouvernement ajoutait qu’avec les maigres bénéfices dégagés, les investissements étaient arrêtés depuis longtemps et pour le relancer il lui fallait arrêter les allocations. Son propos n’avait pas de sens car pour ses investissements il a surtout besoin de devises. Il tentait de dissimuler son manque de devises. Mais au passage, grâce au montant bas des bénéfices du plan de rigueur on a appris que la plan de la hausse délibérée des prix avait divisé la consommation par trois ! Le peuple ne pouvait pas consommer pour manger à sa faim et qu’il y avait là une colère montre contre le régime.

Le gouvernement a d’ailleurs annoncé une manifestation de 3000 faux opposants Erfani (des soufis se disant persécutés) pour donner une couleur politique acceptable à toute éventuelle manifestation de colère après l’annonce de suppression des allocations (pour préserver les maigres stocks restants). Puis ses responsables de la fausse opposition islamique ont annoncé l’intervention de milliers de bassidjis pour la répression de cette grande manifestation, insinuant une belle capacité de répression pour rassurer les paniqués du régime. Pour authentifier cette allégation, le régime devait montrer la charge de ses miliciens. On a eu cette vidéo où l’on voit 2 types arrêté un troisième et beaucoup de passants les regardant et leur criant dessus. Il y avait pas 3000 manifestants ni autant de miliciens pour les neutraliser, mais probablement une arrestation récente avec la foule qui insulte les miliciens !

Là, les Bassidjis membres de la milice des Pasdaran étaient utilisés comme des faire valoir de méchanceté du régime alors que les mollahs restaient à l’ombre pour se recycler en démocrates. Les chefs Pasdaran se sont fâchés : leur faux opposant Nourizad a mis scène la "mère" Sattar Beheshti, l’opposant imaginaire du clergé, dans un sketch d’insultes contre le clergé pour ne pas être les seuls méchants à ce moment critique pour le régime !

Les chefs Pasdaran qui avaient raté le show de leur capacité militaire, étaient obligés de suivre les méthodes médiatiques du régime pour préserver leurs intérêts. Cela ne pouvait que déprimer davantage tous les derniers compagnons du régime et provoquer une plus grande instabilité avec des mouvements politiques de plus en plus désordonnés et désespérés.

Au même moment, un premier vol Hamburg-Mashad devait atterrir à Mashad. Le gouvernement était ravi car il allait dire que l’appel d’apaisement de Rohani dans la presse du matin avait été entendu. Un reportage était prévu mais il il n’a pas pu avoir lieu car les hôtesses ne portaient pas de voile ! L’Etat allemand avait joué un sale tour aux mollahs pour montrer qu’il pouvait les déstabiliser en aidant les femmes iraniennes qui luttent activement contre le voile en ce moment. Le représentant du régime a renoncé à montrer les Allemandes qui avaient défié le régime de peur qu’elles fassent quelques choses de plus provocants ou parlent en faveur des Iraniennes ! La publicité en faveur de Rohani n’a pu avoir lieu !




Le quotidien du soir Keyhan, porte-parole des éléments affairistes insolvables du régime, a alors parlé du poulet qui contredisait le président en allusion à son discours sur l’inflation zéro demandant implicitement au clergé de se séparer de ce mauvais communicant et surtout mauvais gestionnaire enlisé dans les problèmes et incapable d’accomplir sa mission de sauvetage du régime ou du moins l’obtention de garanties d’immunité pour un maximum de ses dirigeants.

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Jeudi (26 février 2015-07 Esfand 1393), la majorité des titres étaient consacrés à un seul sujet : Option Ormuz ! Les chefs Pasdaran criaient avec véhémence leur capacité de bloquer par leur menace ce détroit pétrolier !


Rohani en difficulté jouait double jeu, car dans IRAN qui s’adresse aux partisans du régime il se disait porté par Qom et dans Tehran Times, journal qui s’adresse à l’Occident, il était fan des Pasdaran et leur option Ormuz. Il entendait se préserver quelle que soit l’option gagnante.


Rafsandjani qui était encore plus en difficulté voire en sursis était aussi dans une même approche intéressée mais avec plus de vigueur. Dans Abrar, en se basant sur des propos optimiste de Mogherini, il plaidait en faveur d’un apaisement avec Washington. Dans Arman, il parlait du soutien de Qom à Rohani. Dans Etemad, il rendait hommage aux Pasdaran ! Enfin dans divers médias dédiés aux ouvriers, ils se posait sérieusement en avocat des pauvres en dénonçant via son pion Fereydoun Abbassi la fuite des savants atomistes d’Iran vers les pays arabes de la région, le licenciement de 100,000 ouvriers du textile, es grèves des Cheminots d’Andimeshk et des mineurs de Koushk, le rationnement prochain de l’Eau et encore de nouveaux cas de miliciens molestés par le peuple !

En résumé, les Pasdaran avaient choisi la fuite en avant malgré ou en raison de leur faiblesse. Rohani et Rafsandjani essayaient de s’accrocher à ce qu’il pouvait. Il n’y avait aucune bonne solution pour le régime.

Washington n’a pas choisi Rafsandjani (qui est trop versatile), il est resté sur les mollahs et leur a rappelé son existence n critiquant leur ingérence régionale (en référence au Yémen). Ils n’ont pas répondu. Une bombe a explosé devant l’ambassade des mollahs à Kaboul, faisant 3 morts. Par ailleurs, Dubaï, allié de Washington, a condamné 6 membres des Pasdaran à mort pour avoir assassiné un intermédiaire pétrolier iranien sur son territoire. Le régime et surtout les Pasdaran étaient visés pour le refus de capituler et aussi en réponse aux unes provocatrices sur l’option d’Ormuz ! Ils n’ont pas répercutés ces frappes. Reuters les a révélées pour déprimer les mollahs et leurs frères ennemis les chefs Pasdaran !

Le gouvernement Rohani a alors supplié la Russie à l’aider à découvrir des gisements de charbon. La Russie a dit non et au passage, les derniers miliciens fidèles ont appris que leur régime n’était même pas fichu d’extraire de manière autonome son propre charbon !

Les mollahs de Qom étaient mis devant la nullité de leur propagande militaire et l’inefficacité de leur pion. Rafsandjani pouvait bien profiter de cette situation. Ali Larijani pouvait aussi tenter une offensive pour compenser son engagement irréfléchi avec les chefs Pasdaran ! Les mollahs se sont alors rabattus sur leur pion défectueux et versatile Rohani et lui ont vite accordé leur soutien en le recevant afin que Rafsandjani ne puisse combler le vide et trouver des partisans pour leur ravir le pouvoir !



La situation du régime n’était guère brillante.

Dans l’après-midi, les familles Tabatabaï, Khomeiny, Sadr, et Rafsandjani devaient enterrer Sadegh Tabatabaï (surnommé le bel Sadegh), neveu d’Emam Moussa Sadr et gendre de Khomeiny, mort samedi dernier en Allemagne. Tous les médias avaient sans cesse parlé de lui comme bouche-trous quand ils n’avaient rien à dire cette semaine. On s’attendait à une certaine foule de VIP par respect pour Khomeiny ou par la possibilité pour divers clans de se rencontrer. Les seuls VIP étaient les fils de Rafsandjani et quelques-uns de ses vieux pions hors services comme le mollah Abtahi. Les autres clans n’avaient pas participé. Ils n’avaient que faire du respect pour Khomeiny ou d’une alliance entre eux ! Chacun était donc préoccupé par ses intérêts dans le régime en crise.





En résumé, en ce jour, après une semaine de crise interne, y compris avec Rohani, les mollahs avaient opté pour la fanfaronnade et la menace aux côtés de leurs complices indociles, les chefs Pasdaran. Washington leur avait tapé sur les doigts. Les mollahs s’étaient rabattus à nouveau sur l’incompétent Rohani qui ne cesse de les décevoir et d’amplifier la panique des derniers compagnons du régime par peur que Rafsandjani ne trouve des partisans malgré l’incongruité de son projet de capitulation volontaire. Le verdict a été un total désintérêt interne ! Une fin méritée pour ses responsables qui n’avaient cessé de décevoir leurs administrés par leur incapacité à trouver une solution pour dominer Washington ou au moins à s’unir pour limiter la casse.

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Vendredi (27 février 2015-08 Esfand 1393), Rafsandjani le héros raté de la semaine a frappé : son ex-pion Jalili qui l’avait abandonné pour devenir le président des mollahs, mais avait été écarté au profit de Rohani, l’a retrouvé et lui a offert son site Iran Nucléaire pour affirmer que Rohani allait accepté un deal sur la base d’une très forte réduction du potentiel de l’enrichissement nucléaire du régime sans obtenir aucune contrepartie ! Rafsandjani entendait provoquer une nouvelle vague de panique et déstabiliser le régime dès le début de la semaine à venir, mais sans s’engager lui-même ayant en tête la possibilité de rempiler !

Le gouvernement a joué l’intimidation en affirmant que les Pasdaran avaient pendus 8 personnes ce vendredi ! Les Pasdaran qui ont des ambitions politiques n’ont pas confirmé, ils ont annoncé une seconde journée des manœuvres (navales) de Mahomet alors que ils n’avaient rien dit jeudi. Cette fois on a vu des scènes de désert, en fait le volet photographique de la vidéo d’archive vue deux jours plus tôt. Ils n’avaient pu monter une autre mise en scène sur mer. Ils se rabattaient sur leur archive de désert là où ils peuvent évoluer sans exposer leurs insignifiance militaire.






Avec un Rafsandjani en petit agitateur, un gouvernement ayant peur de s’affirmer directement et des Pasdaran incapables d’agir, on avait un régime en déroute.

Les mollahs devaient parler à l’occasion de la Prière de vendredi. Dans leur immense salle de prière quasi vide, plus isolés que jamais, ils ont salué Rohani et les Pasdaran, prouvant qu’ils ne savaient à quel saint se vouer. Ils ont aussi salué les instituteurs par peur de leur grève générale prévue dans 2 jours.

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conclusion(s) | Cette semaine, 20-27 février 2015 / 01-08 Esfand 1393, la semaine a été un véritable champ de bataille entre les divers clans. On a vu des alliances se faire et se défaire sur un fond de mécontentements, de grèves, de manifestations et d’agressions contre les miliciens policiers que les mollahs & co prennent très au sérieux.

La panique est montée en flèche la bourse en raison de cette instabilité face à la menace. Les Chefs Pasdaran ont tenté de s’imposer par l’annonce de la capacité de fermer le transit pétrolier via le détroit d’Ormuz, mais leurs propres images ont trahit une supercherie. Leur option Ormuz était bidon ! La bourse a fini sur un crash de a chuté de 15% malgré le fait que le régime a arrêté la vente de 72 grandes entreprises en grande difficulté.

Les Chefs Pasdaran ont continué à fanfaronner sur l’option Ormuz car ils n’ont rien d’autre ! Les mollahs désespérés en ont fait autant jusqu’à leur dernier discours de la semaine, laissant entrevoir une nouvelle panique qui les conduira vers d’autres excès désespérés !

Il y a une semaine nous prédisions les crises et les excès pour cette semaine sans avoir la moindre idée de leurs détails. La crise et les improvisations de cette semaine nous ont comblé de joie car les mollahs & co ont véritablement perdu les pédales.

Washington a continué à leur proposer des deals pour passer le pouvoir à ses pions, mais sans leur proposer de garanties d’immunité car il risque sa réputation de maitre du monde et son avenir en Iran. La France comme d’autres Etats Européens à continuer à seconder Washington, mais in fine, sans résultat car les mollahs & co attendent uniquement des garanties d’immunité que personne n’ose leur accorder par intérêt de business avec le futur régime d’Iran quel qu’il soit.

Les mollahs sont donc condamnés à vivre en crise, en mode de fuite en avant désespérée avant de chuter sous l’effet d’une action populaire soudaine et inattendue : une manifestation qui perdurait plus d’une journée. Nous leur donnons moins de 6 mois, en attendant, le programme sera crises, intrigues et bidonnages cachés + ratages, échecs, humiliations et déceptions apparents !