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Iran : La semaine en images n°359
Sale semaine pour les mollahs & co !

09.01.2015


Nouveau Résumé Historique (écrit le 05.01.2015)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

D’emblée ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables et des affairistes paniqués du régime. Fragilisés, Rohani et ses patrons du clergé ont dû, pour pouvoir gouverner, s’allier au Clan des Frères Larijani qui contrôle les pouvoirs judiciaire et législatif. Mais quand Washington a évoqué un embargo à 100% et des mandats d’arrêts internationaux puis a proposé un dialogue en directe en Oman, Rohani a écarté Ali Larijani des marchandages. Ce dernier a rejoint les adversaires de Rohani tout en ayant quelques-uns de ses lieutenants dans son gouvernement ! Le système est devenu rapidement très instable.

En novembre 2013, Washington inquiet par la possible chute de l’islamisme, a alors changé d’approche et a proposé le GEL des SANCTIONS pour calmer les inquiets et engager le régime entier dans un plan d’apaisement réciproque. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan d’arrangement en exigeant une coopération nucléaire très stricte de la part des mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’est pas parvenu à excéder les Américains. Les sanctions ont persisté. Les pénuries se sont amplifiées. Les Bazaris, dépossédés par les mollahs après la révolution et de plus en plus touchés par la récession ont aussi préféré d’arrêter le travail. Les grèves ouvrières et les manifestations d’agriculteurs se sont aussi multipliées. Au même moment, les filles iraniennes se sont mises à se dévoiler en public. L’absence de répression a confirmé le manque de policiers et Pasdaran fidèles. On a alors assisté à des boycotts unanimes d’événements officiels et religieux très importants. Le nombre des hauts responsables fidèles est passé de 500 à 60 personnes.

Sous l’effet de la panique, Rohani et le clergé ont à maintes reprises tenté de relancer le Mouvement Vert avec des leaders inédits car il ne trouvait pas de volontaires pour ces projets voués d’avance à l’échec ! La bourse a perdu 80% de ses clients, se résumant aux gros bonnets et aux quelques membres de la Chambre de commerce de Téhéran.

En septembre dernier, le clergé désespéré a évoqué, lors de la prière de vendredi, sa disposition pour un deal win-win, (alignement sur Washington en échange de quelque garanties de sécurité) ! Mais ses rivaux s’y sont opposés... A l’approche de la fin du second sursis dans le cadre de l’accord de Genève, Rohani et le clergé ont alors sollicité l’aide de la Russie et de la Chine, mais ne l’ont pas obtenue. Leur action est devenue confuse.

La France-l’Angleterre et l’Allemagne se sont associés à la Russie pour proposer un apaisement aux mollahs en échange d’investissements en Iran. Washington a saboté ce projet en frappant lourdement les Pasdaran et en court-circuitant l’offre par la reprise du dialogue via le canal 5+1, puis en proposant un dialogue en direct à Oman...

Après l’échec de ces rencontres, Washington a opté pour une révolution en couleur avec les mollahs, avec l’idée de les recycler en démocrates et pouvoir leur accorder les garanties de sécurité qu’ils souhaitent, mais le peuple n’a pas adhéré au projet. In fine, Washington a encore dû accorder un nouveau délai de 7 mois au régime islamique au prétexte de sa bonne coopération ! La déprime interne s’est amplifiée car le régime allait encore subir des sanctions !

Washington a alors aidé les mollahs à organiser une conférence onusienne contre la violence et l’extrémisme afin de les recycler au plus vite en démocrates et obtenir leur accord pour la transition vers une république islamique avec ses pions ! Mais les responsables, exclus de ce processus, ont saboté le projet. La bourse a chuté de plus de 30% !

Le régime a constaté son impopularité par le boycott à 100% d’Arbaeyn. Washington a proposé un dialogue à Genève, mais les divisions internes n’ont pas permis de trouver un consensus. La bourse a chuté de 87% ! Les mollahs & co ont encore opté pour une révolution en couleur avec leur pion Sotoudeh et ceux de Washington comme le vieux Maleki. Mais peuple n’a pas suivi. Les faux opposants internes se sont aussi gardés de participer à cette opération impopulaire. Le régime s’est retrouvé sans Joker.


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La semaine dernière, le régime craignait le boycott de 4 faits religieux majeurs dont le mort de Mahomet et aussi fondement du califat de l’Islam par lui ! Les mollahs, les Larijani et les Pasdaran ont oublié leur querelle et se sont unis pour provoquer une grande escalade chiite au Moyen-Orient afin de cacher leur impopularité en Iran et aussi pour parvenir aussi à forcer Washington à leur accorder un meilleur sursis. Mais il n’y sont pas arrivés. Les boycotts de Mahomet ont eu lieu confirmant leur isolement. La coalition interne a éclaté !

Les chefs Pasdaran ont oublié les annonces de manœuvres anti-américaines et ont introduit l’idée de se retirer et permettre la démocratisation du régime pour bénéficier au retour d’une totale immunité en Iran même ! Washington a rejeté l’option. Ils ont affiché leur colère en évoquant des armes terribles dans les manœuvres relancées en représailles, mais les images ont fait état de manque de moyens et de personnels.

Les mollahs ont compris la faiblesse du régime. Ils ont reconnu le droit pour Moussavi et Karroubi de contester les résultats électoraux, mais ont condamné leur complaisance face à l’exploitation de leur contestation par les contre-révolutionnaires. Le clergé se disait donc en faveur d’un nouveau show de contestation, mais sans changement du régime.

Washington a donné son accord implicite au plan en coulant l’opposition en exil qu’il finance et son chef le prince Reza Pahlavi, d’être financés Rafsandjani ! Les mollahs ont à nouveau mis en avant le tandem Sotoudeh-Maleki, mais ce fut encore un échec ! La solution était irréaliste et irréalisable ! Le clergé pouvait s’attendre à la contestation de tous ses rivaux !


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Cette semaine, le mardi 9 Dey (30 décembre), les mollahs et leurs rivaux devaient s’unir et célébrer la popularité du régime de la Tutelle du Guide à l’occasion de l’anniversaire d’une manifestation qu’il avait organisée en sa faveur après la fin du soulèvement de 2009. Etant donné la supercherie initiale de cette manifestation et la baisse continuelle du nombre des serviteurs fidèles, les mollahs et leurs rivaux étaient certains de ne pouvoir rien organiser et perdre toute crédibilité !

Très pragmatiquement, ils ont sauté la phase échec et panique en zappant le Guide ! Certains ont même commencer à le dénigrer On n’a jamais vu aussi peu et mal aimé le Guide que durant cette semaine en son honneur ! La guerre interne a repris avec des tournures et des alliances inédites.

Voici, le récit en images d’une semaine de bagarres, d’improvisations et de remises en cause au sein du régime désespéré des mollahs !



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La semaine dernière (20-27 décembre 2014 / 28 Azar-05 Dey 1393), le régime, toujours sous les sanctions été confronté à 4 boycotts de faits religieux majeurs.... Ses dirigeants ont décidé de s’unir pour provoquer une escalade régionale, mais n’y sont pas arrivés. Ils n’avaient pas d’amis dans la région. Rafsandjani s’est aussi mis à révéler les problèmes économiques du régime. Il a aussi révélé que le régime dépité s’était tourné vers les Anglais. Ces derniers ont alors sans cesse insisté sur la nécessité d’abattre le régime pour amplifier la panique existante. La bourse a chuté encore et le dollar a flambé.

Les mollahs patrons du régime n’avaient plus de plan B ! Les chefs Pasdaran ont oublié une manœuvre programmée lors d’une précédente crise et ont introduit à la place l’idée de se retirer et permettre la démocratisation du régime pour bénéficier au retour d’une totale immunité en Iran même ! Washington s’est gardé de répondre, laissant le doute envahir les mollahs pour les forcer à capituler. Les Chefs Pasdaran ont commencé à révéler des manifestations en cours contre le régime pour montrer le sérieux de leur candidature. Washington qui veut ses pions au pouvoir et non renforcer ce déjà a finalement rejeté l’option en s’en moquant par l’intermédiaire de l’un de ses pions iraniens.

Vendredi (26 décembre 2014 – 05 Dey 1393), dernier jour de la semaine dernière, les chefs, Pasdaran, déçus par le rejet définitif de Washington, ont affiché leur colère en évoquant des armes terribles dans les manœuvres relancées en représailles, mais les images ont fait état de manque de moyens et de personnels.

Les mollahs devaient rassembler les leurs pour donner leurs directives pendant la Prière de Vendredi. On a vu des images d’archives, ce qui laissa supposer que la salle était presque vide. Effrayés par leur isolement, mais aussi le manque de moyens des Pasdaran fidèles pour assurer le volet provocation, les mollahs ont renoncé à la fuite en avant. Après avoir salué Rohani et les chefs Pasdaran et rendu hommage au Guide, ils ont reconnu le droit pour Moussavi et Karroubi de contester les résultats électoraux, mais ont condamné leur complaisance face à l’exploitation de leur contestation par les contre-révolutionnaires. Le clergé se disait donc en faveur d’un nouveau show de contestation, vitrine d’une certaine démocratie, mais sans que cela puisse dévier vers une changement du régime.

Washington a donné son accord implicite à ce plan en coulant l’opposition en exil qu’il finance en accusant (par des tiers) son chef, le prince Reza Pahlavi d’être un traître financé Rafsandjani ! L’idée était de déprimer le peuple qui veut le retour d’une monarchie patriote pour le forcer à accepter un semi changement vers un système islamique pro-américain ! On offrait aussi un prétexte aux mollahs & co d’accuser Rafsandjani de trahison pour le liquider.

Les mollahs & co ont aimé ! En conséquence, ils ont à nouveau mis en avant le tandem Sotoudeh-Maleki pour démarrer un scénario autour d’eux. Les Chefs Pasdaran et les Larijani, conscients de la faiblesse du régime ont laissé faire. Mais malgré le désert laissé par la dissolution forcée de l’opposition, le peuple n’a pas suivi et en interne, les faux opposants n’ont également pas suivi ce projet impopulaire et donc irréalisable.

La solution américano-mollahs était morte ! Les clans fidèles au régime n’avaient aucune sortie de secours. Vu le manque de volontaires pour leur seule option, il était certain qu’ils ne pourraient espéraient trouver des volontaires dans 3 jours, le mardi 9 Dey (30 décembre), pour la journée de soutien au Guide et de dénigrement de la contre-révolution, appelée également la journée de Discernement, Rouz Bassirat !

Samedi (27 Décembre 2014 – 06 Dey 1393) / J-3 de la Journée anti-contre-révolutionnaire de Soutien au Guide, on n’a nulle part vu une quelconque annonce de manifestation ou de rassemblement pour la journée du soutien au Guide et de dénigrement de la contre-révolution. Les clans fidèles au pouvoir avaient renoncé à célébrer publiquement leur légitimité de peur de ne pouvoir réunir leur propres membres et ainsi perdre toute crédibilité. Ils se montraient discrets : sur 30 journaux politiques du régime (capture ci-dessous), un seul appartenant aux Pasdaran parlait du 9 Dey comme un fait passé bloquant la contre-révolution, mais sans évoquer la commémoration de ce jour pourtant inscrite au programme officiel du régime ! On était face à une amnésie collective organisée !

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Cette discrétion inhabituelle chez ses vantards permanents ne pouvait guère rassurer les paniqués. Mais le clergé au pouvoir y avait pensé : ses journaux étaient remplies de bonnes nouvelles évoquant l’unité de tous les clans et des succès dans tous les domaines !

Ainsi le journal IRAN, organe du gouvernement du clergé, évoqua l’engagement de Rohani sur ses promesses ! Le journal Jomhuri Eslami (République Islamique) a consacré sa une aux succès du régime aux négociations nucléaires et aussi aux nouvelles armes du régime pour souligner l’unité du clergé et des chefs Pasdaran !



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Taadol (pondération) du nom de la ligne politique officielle de Rohani affirma que selon l’Associated Press le régime n’était nullement en danger par le baisse du baril ! Ce journal a aussi mis à l’honneur Nahavandian, 1er lieutenant de Larijani et patron politique de la chambre de commerce pour afficher l’unité du clergé avec les Larijani et les financiers paniqués.


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Enfin, le gouvernement a lancé un nouveau journal nommé Mardom Emrouz (Peuple d’aujourd’hui) sous la direction de Ghoutchani (un faux opposant proche de Rafsandjani). Ce journal évoquant l’unité du clergé avec Rafsandjani a annoncé un scoop : Rohani avait écrit au roi Saoudien (comme le préconisait Rafsandjani) et était sur le point de mettre fin à la baisse du baril !

Mais on n’a pas constaté le même esprit chez les autres clans du régime. Dans leurs journaux, les chefs Pasdaran (qui avaient zappé le Guide) évoquaient surtout leur puissance dont un méga programme de tirs balistiques pour le lendemain tout en critiquant la gestion politique, diplomatique et économique de Rohani. Ils avaient aussi offert la une de Vatan Emrouz (patrie d’aujourd’hui) au député Ahmad Tavakkoli, pion de Londres et cousin d’Ali Larijani pour insister sur le détournement de 4 milliards de dollars par Rohani !




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Les chefs Pasdaran ont aussi dénoncé le soulèvement de 2009 comme un complot américain et ont aussi annoncé la convocation de la sœur d’un faux opposants pour marquer leur hostilité aux projets de révolution de couleur avec Washington.

En parallèle avec ce front hostile, on a constaté que Rafsandjani restait dans sa ligne pro-peuple : niant dans ABRAR les succès économiques de Rohani par des témoignages de Bazaris ruinés... évoquant dans MARDOM SALARI (démocratie) la faiblesse du Budget de Rohani et enfin insistant dans ARMAN (objectif) la nécessité d’une société libre !



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En résumé, les mollahs avaient zappé la journée du Guide pour cacher leur impopularité. Ils cherchaient à rallier les Chefs Pasdaran et les Larijani pour ne pas les avoir contre eux. Les Chefs Pasdaran préféraient défendre leurs propres intérêts. Rafsandjani continuait sa dissidence de facto ! Le régime était totalement désuni au moment où il ne trouvait aucun partisan pour célébrer le symbole de sa légitimité religieuse. La panique s’est amplifiée et la bourse a sombré dans la vente et les indices négatifs ! Le nouvelle direction de la bourse de Téhéran a alors retiré des ventes 3 titres en chute libre : La société (publique) des Investissements pétroliers, la pétrochimie d’Abadan et le Sucre de Shahroud (également située dans le sud du pays). Mais il n’a pu éviter le crash : la bourse a fini à -448 points (équivalent à -15%) !

Washington a puni les chefs Pasdaran par un tir de sniper tuant le commandant Taghavi chargé de la sécurité des pèlerins chiites iranien à Samara. Par ailleurs, le NYT a joué la carte de la déstabilisation en parlant d’une perte de seulement 1 milliard de dollar par mois depuis la baisse du baril pour laisser entendre que le régime avait vendu son pétrole à 1/3 de son prix en 2014 !

Les Russes ont vu une opportunité de proposer aux mollahs de joindre leur camp. Le ministre des affaires étrangères Belarus est alors arrivé à Téhéran. Son homologue iranien n’a montré aucun enthousiasme à le rencontrer. Cela signifiait que les mollahs ne renonçaient pas un deal avec Washington. On n’a vu aucun geste de soutien de la part de Moscou !







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La panique a persisté. On a alors assisté à une nouvelle ruée sur le dollar qui a provoqué la hausse du taux de la devise américaine ! La panique est devenue visible. Mais on n’a vu aucun changement vis-à-vis de Washington chez les dirigeants affaiblis et cernés par les problèmes : ils semblaient vouloir continuer à se battre pour le contrôle du régime et des négociations de transition de pouvoir avec Washington !

Dimanche (28 Décembre 2014 – 07 Dey 1393) / J-2 de la Journée anti-contre-révolutionnaire de Soutien au Guide, le clergé qui se voyait en danger a renoncé à son offensive de charme de la veille. Il misa sur la propagande et l’attaque. Le gouvernement qui a annoncé via le journal libanais, pro-Hezbollah Assafir, un soutien imminent du Hamas sunnite ! Il a aussi riposté au front informel des Pasdaran et des Larijani en niant l’authenticité des chiffres du Parlement et exigeant des excuses de sa part !


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Par ailleurs, Rohani qui devait primer les bons producteurs agricoles a profité de la tribune pour affirmer que des missiles ne créaient jamais de richesses !


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Les Chefs Pasdaran n’avaient rien mis dans leurs journaux car ils voulaient focaliser les regards sur leurs tirs de missiles. Il s’agissait en fait d’un motnage d’images d’archives, mais on leur dénigrait le droit fr les exploiter tranquillement pour leur promotion : ils ont répondu à l’attaque en affirmant que Rohani (qui se présentait que un créateur de richesses) n’avait les moyens de payer aux Emiratis les frais du vol pour l’envoie de l’équipe de foot en Australie !

Larijani (remis en cause par la presse du gouvernement) a aussi riposté en affirmant le droit et le devoir de critiquer le gouvernement ! Il a aussi parlé de la panne économique de 70% des entreprises d’Ispahan pour montrer sa disposition de malmener le Gouvernement. Mais il n’est pas allé trop loin, laissant une opportunité de coalition à ses adversaires cléricaux.

On avait une belle guerre interne entre les 3 principaux clans du pouvoir (les mollahs, les Larijani et les Chefs Pasdaran) au moment où ils devaient se montrer unis !

Rafsandjani a rejoint la lutte contre le gouvernement en affirmant via ISNA que la lettre de Rohani aux Saoudiens était une fausse rumeur publicitaire ! Via ILNA, il a tenté de semer la panique en révélant que le régime en manque de liquidités importait et distribuait des médicaments périmés ! Encore via ILNA, il a révélé le suicide de trois ouvriers mieux suite à leur licenciement. Via Hamshahri, il a affirmé le pays serait un importateur de pétrole dans 10 ans ! Via le conseiller municipal Tondgouyan, son pion à la mairie de Téhéran, il a révélé que la capitale n’avait aucune piste valable d’atterrissage pour des hélicoptère de secours !

Le gouvernement a riposté à Rafsandjani en accusant ses pions Khatami et Ahmadinejad d’avoir créé la crise existante en dilapidant les importants revenus pétroliers du pays dans les années 2000 !

En résumé, à J-2 de la journée fondamentale d’un soutien unanime au Guide, les clans au pouvoir étaient loin de toute unité, tournés vers la guerre interne pour assurer leurs intérêts.

La bourse a chuté encore. La direction de la bourse a retiré de la vente la société de production des pièces détachées d’automobile ainsi la société de Sucre de Neyshapur, mais n’a pu arrêter le crash...

Washington a envoyé en médiation Mahboub Maalim, le chef de l’IGAD (Autorité intergouvernementale -onusienne- sur le développement avec une offre d’insertion valorisante du régime dans divers processus de coopération régionale. Mais les mollahs n’ont pas bondi de joie car ils n’ont pas besoin d’éloges prometteurs mais des engagements fermes les préservant des poursuites internationales.




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Le mae du Belarus, toujours à Téhéran, a tenté de rencontrer les mollahs. Il n’a été reçu que par le vice-président chargé de la réception ou des départs des invités étrangers. Cela signifiait que les mollahs le priaient de partir : ils ne renonçaient pas un deal avec Washington.





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La bourse a baissé de 129 points (c-à-d. Env. 4%).

Washington a souligné la faiblesse du régime en éliminant par ses pions indépendantistes baloutches 3 officiers des Pasdaran à Saravan (Région Sistan-&-Baloutchistan). Via un site iranien de droits civiques, Washington a aussi fait part de graves tortures dans les prisons du régime.

Au cours de l’après-midi, le régime a focalisé ses efforts pour déclarer sa force répressive en annonçant par les faux dissidents (HRA) la pendaison de 3 prisonniers politiques le matin dans la région de Sistan-&-Baloutchistan, la répression d’une manifestation de Derviches (islamistes pro-américains), en annonçant des pressions sur les Bahaïs, en évoquant des projets de ramassage de paraboles dans le nord du pays...

Les faux dissidents de HRA ont aussi annoncé des pressions sur 7 faux opposants « 5 étudiants » et « 2 journalistes » pour promouvoir au passage la fausse opposition interne qui est censée amortir la chute du régime. Ce qui signifiait que la direction du régime s’était sentie en danger par l’assassinat de 3 officiers fidèles et l’évocation du sujet pénalisant des droits de l’homme. Mais on n’a vu aucun changement dans l’attitude des acteurs du régime. Ils entendaient continuer à résister pour obtenir une porte de sortie sécurisée !

Lundi (29 Décembre 2014 – 08 Dey 1393) / J-1 de la Journée anti-contre-révolutionnaire de Soutien au Guide, Washington a insinué la possibilité de sanctions plus forte en évoquant la décision du nouveau Congrès républicain d’adopter une loi permettant de bloquer le véto d’Obama.

Mais il n’y eut évidemment aucun projet de loi à ce sujet. Washington bluffait encore. Les chefs Pasdaran ont sans crainte durci un peu le ton en annonçant un tir réussi de missile anti-naval NASR (d’origine chinoise) pour se poser en arbitre du jeu au sein du régime !




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Le clergé n’a pas commenté le tir pour ne pas accorder une meilleure place aux Chefs Pasdaran ! Ils ont continué leur auto-promotion en annonçant qu’ils avaient tellement de missiles qu’ils ne savaient où les stocker !

L’ex-commandant en chefs des Pasdaran, Rahim-Safavi, a aussi mis en garde contre un autre complot américain pour affirmer le rejet du projet d’une révolution de couleur avec Washington.

Puis, l’ex-commandant de la marine du régime, Shamkhani, nommé comme secrétaire de la sécurité du régime, a oublié sa mollesse consensuelle habituelle, et a affirmé le soutien du régime à Assad pour empêcher tout apaisement entre le Gouvernement et Washington !

Le gouvernement du clergé se voyant en danger s’est lancé dans la promotion de nouveaux faux opposants plus efficaces dont un mollah bloggeur, polyglotte et pro-liberté ainsi qu’une fille soi-disant engagée dans les droits de l’enfant comme Shirin Ebadi. Dans l’espoir que Washington prennent leur défense pour son projet de révolution de couleur, mais Washington n’a pas bougé !

Les chefs Pasdaran ont repris leur offensive interne en organisant avec 24 heures d’avance une conférence en faveur de la journée de soutien au système en place dans l’enceinte de l’ex-ambassade américaine ! Mais très peu de gens se sont rendus à ce rassemblement !




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En parallèle, les chefs Pasdaran ont annoncé une manifestation avec 24 heures d’avance pour le soutien au Guide à la ville de Rasht (642,000 habitants) dans le nord du pays où se trouvent de nombreuses bases militaires pour montrer qu’ils avaient la maîtrise du régime et de ses derniers forces vives ! Cette autre manifestation des Pasdaran a également été un échec car ils n’ont trouvé qu’une centaines de volontaires !



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Ali Larijani a aussi organisé une conférence sur le thème du Parlement et la Défense Sacrée (des Pasdaran contre les Etats-Unis) pour aider les chefs Pasdaran, mais cette opération faut aussi un échec !







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Le régime était en crise par l’absence de mobilisation pour sa défense et aussi par la guerre interne entre ses patrons affaiblis. La bourse a de nouveau chuté ! La direction de la bourse a stoppé la vente de la Compagnie nationale d’Aluminium et le pétrole de Jey, mais elle n’a pu empêcher la chute. Elle a aussi introduit des bons d’Etat avec 22% de bénéfices annuelles garanties, elle mais n’a pu empêcher la chute. La bourse a chuté malgré ces mesures de 201 joints (encore 5%) !

Washington a tenté une médiation avec les mollahs et les Pasdaran via le nouveau ministre de la défense de l’Irak (Khaled al-Obeidi) dans une rencontre avec Dehghan, le ministre de la défense des mollahs, qui est un commandant des Pasdaran. Vu le fait que le régime tout entier a gardé le silence sur la rencontre, on a supposé que Washington leur offrait un exil pépère à l’abri des poursuites internationales dans ce pays qui a un gouvernement chiite !





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La médiation n’a rien donné. Les mollahs & co exigeaient sans doute le droit garder leurs avoirs etc... Le Congrès a puni les dirigeants du régime en adoptant des sanctions contre 7 personnes impliquées dans la récolte de dollars via des banques situées à Dubaï et au Pakistan et 2 personnes impliquées dans la violation des droits de l’homme. En visant le secteur bancaire, Washington rappelait aux mollahs a co qu’il les surveillait de prêts et en visant le secteur des droits de l’homme, il les mettait en garde sur la possibilité de les priver des garanties de sécurité qu’ils exigent et de l’exil qu’il peut leur accorder.

Le régime a caché ces sanctions à ses membres par peur qu’elles n’entraînent plus de panique au moment où il devait se faire tout petit pour passer la journée (à venir) du soutien au Guide sans trop de casse. Londres a révélé le contenu (pdf ci-dessous) des sanctions pour engranger plus de panique pour la journée clef de mardi !

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Obama a alors offert une sortie possible aux mollahs & co en effleurant sur la chaîne américaine NPR, l’idée d’une ouverture d’une ambassade à Téhéran en cas d’un accord sur le nucléaire !

Cette nouvelle nous a bizarrement réjoui car Washington propose toujours la normalisation pour s’installer chez ses ennemis pour les détruire de l’intérieur en retournant certains politiciens véreux contre leurs comparses ou en aidant les opposants dociles. Les mollahs & co devaient donc refuser l’offre à moins d’être aux abois ! Mais il était alors 2h du matin à Téhéran ! Les mollahs dormaient. Ironie du sort, on devait attendre leur réponse mardi au moment de la journée de dénigrement de la contre-révolution !

Mardi (30 Décembre 2014 – 09 Dey 1393), les mollahs, les Pasdaran et les Larijani n’ont nullement évoqué l’offre sulfureuse de Washington ! Rafsandjani a été le seul à l’ébruiter dans ses journaux comme une éventualité rapide afin d’insinuer que ses rivaux étaient prêts à déposer les armes !

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L’avocat de la famille Rafsandjani a aussi annoncé un échange des prisonniers politiques entre Téhéran et Washington !

Le clergé qui avait discrètement renoncé à la célébration de son modèle politique s’est retrouvé mal !Il devait afficher son engagement au système pour éviter une panique générale ! Le principal agence de presse du régime a annoncé une belle mobilisation à Kerman, mais les arbres étaient verts. Les images provenaient des archives.



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Même topo à Qom sur des images fournies par l’agence FARS des Pasdaran !



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Les mollahs de base avaient encore refusé de soutenir le régime. Les Pasdaran de base ou même les officiers fidèles n’avaient pas accepté de s’afficher avec le régime. Le boycott était si fort que le régime n’a pas jugé prudent de continuer !

Le clergé en combinaison avec l’agence FARS a alors annoncé un rassemblement de jeunes mollahs (Talabeh) à Téhéran ! La participation était négligeable et en plus, on voyait une foule hétéroclite avec de jeunes désoeuvrés dont des jeunes junkies défoncés !




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Les Chefs Pasdaran ont alors annoncé une journée de manœuvres de leurs commandos de la marine ! Mais les images faisaient état d’une faible participation !








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Le clergé disposait de peu de miliciens et peinait à afficher la force ! Les Pasdaran ont alors annoncé une forte mobilisation de miliciens ) Ahwaz pour le commandant tué trois jours plus tôt à Samara, mais on a vu des images avec très peu de personnes !




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La panique a gagné en puissance et la bourse a entamé une 4e journée consécutive de crash !

Plusieurs chefs notoires des Pasdaran se sont réunis pour dénoncer les liens entre Rafsandjani et les Anglais au sein du Mouvement Vert pour une soi-disant révolution islamique et démocratique. Le commandant Naghdi connu pour son intégrisme a dit qu’il préférait infiniment plus les pilotes fidèles au Shah qui avaient tenté de renverser le régime un an après la révolution car ils étaient des braves qui avaient avoué leur engagement dans leur procès sans évoquent faussement la démocratie. Naghdi a laissé entendre une très grande fermeté de la part de ses collègues contre tous ceux, comme Rohani et ses maîtres, qui lorgnaient en direction de Washington ! Les chefs Pasdaran, bien qu’affaiblis affirmaient leur volonté de résister à toute capitulation susceptible d’entraîner leur sacrifice.




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Les chefs Pasdaran venaient de prendre position contre le clergé alors que le régime était en crise ! Ali Larijani a convoqué le ministre de commerce Nemat-zadeh au Parlement (réduit à une trentaine de membres) et lui a attribué un 2nd Carton Jaune pour concurrencer l’offensive des chefs Pasdaran et empêcher leur réussite.




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Les chefs Pasdaran ont surenchéri en attaquant le clergé par l’intermédiaire de leur pion, le faux opposant Nourizad, en accusant le fils du Guide, Mojtaba Khamenei, d’être le plus grand bénéficiaire du réseau de corruption de Rafsandjani via Zanjani. Le texte (pdf ci-dessous) accusait aussi le pouvoir judiciaire des Larijani de faiblesse voire de complaisance !

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La bourse a fini avec une nouvelle chute de 169 points malgré la suspension des titres en crise de toutes industries clefs du régime. La direction de la bourse a convoqué une réunion d’urgence avec tous les responsables économiques et les plus gros actionnaires paniqués mais sans trouver un accord pour éviter un nouveau crash plus fort mercredi (dernier jour de l’activité hebdomadaire de la bourse de Tehran). La réunion s’est terminée sans aucun consensus.

Washington a expédié en émissaire en Iran la ministre de commerce de la Tunisie. Mais malgré l’enthousiasme des mollahs cela n’a rien donné






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Le ministre irakien de la défense, visiblement encore en Iran, est également allé à la rencontre de Larijani qu’il avait négligé, puis vers son homologue iranien Dehghan, à cheval entre le gouvernement et la milice avec une demande officielle de coopération anti-Daesh pour engager au moins le régime dans une coopération nominale avec Washington. Mais ses interlocuteurs ne lui ont pas donné satisfaction. L’Irakien devait partir. Il a finalement a signé un protocole d’accord sur l’amitié durable de son pays avec l’Iran afin de laisser la porte ouverte à d’autre médiation.






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Le régime tout entier refusait les propositions de Washington dans l’espoir de mieux. Washington n’a pas infligé une nouvelle punition aux mollahs & co. Dans l’après-midi, le clergé, largué le matin par sa base, a profité de manque de sérieux de Washington pour annoncer via le quotidien Keyhan, une grande mobilisation en sa faveur pour la journée de 9 dey pour empêcher ses faibles adversaires prétendre le contraire.


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Dans la soirée, hasard de calendrier, à l’ONU, on votait pour ou contre un Etat Palestinien. Washington a posé son véto. Le clergé et les Pasdaran n’ont pas protesté. Ils n’avaient pas le courage d’aller à la confrontation.

Washington a humilié le régime en refusant par son allié australien l’atterrissage de l’avion de son équipe de foot à Sidney et en le détournant vers Melbourne située à 950 km ! Le régime n’a nullement protesté de peur de nouvelles humiliations.

Mercredi (31 Décembre 2014 – 10 Dey 1393), tous les médiasdes clans en guerre ont annoncé une belle mobilisation la veille ! Beaucoup ont aussi attaqué la Russie l’accusation de profiter du régime car elle n’avait pas volé à leur secours !




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Les hommes d’affaires paniqués, conscients du boycott de la veille et de la guerre interne très virulente au sein du régime ont aussi compris que tous les clans ainsi en chaos souffraient également d’une grande solitude diplomatique.

Par ailleurs, les paniqués ont également constaté que le clergé attaqué par les chefs Pasdaran avait tenté un rapprochement avec les Larijani en interviewant son beau-frère le député Ali Mottahari dans le nouveau quotidien Mardom Emrouz (Peuple d’aujourd’hui).

Mais le résultat n’était pas terrible. Mottahari dénonçait la guerre contre les membres du Mouvement Vert. Il qualifiait aussi Ali Larijani de démocrate modéré fidèle au Guide, mais prêt à privilégier le peuple ! Il affirmait que Larijani était sur le point de fonder un parti islamiste et populaire nommer les Partisans du Guide pour unifier le régime ! Ali Larijani exigeait un statut d’homme providentiel avec les pleins pouvoirs pour jouer selon ses intérêts tantôt à l’islamiste ou à démocrate pour échapper aux purges post régime en raison de son passé et les crimes commis par ses frères !

Dans le même temps, le frère d’Ali Larijani, l’Ayatollah Sadegh Larijani, chef du pouvoir judiciaire, a affirmé qu’il ne jugeait pas les chefs du Mouvement Vert et les maintenait en résidence surveillée car il ne voulait pas leur offrir une tribune. Ali Larijani écartait ainsi les autres soi-disant démocrates (du clergé) pour agir à sa guise sans interférence de leur part ou de leur patron du clergé !

Le clergé ne pouvait pas utiliser Ali Larijani ! Les partisans de Rafsandjani n’ont également montré aucune sympathie pour ce personnage qui voulait prendre leur place avec l’arme de la démocratie ! Les financiers en panique ont réalisé que le régime ne pouvait que rester en guerre interne ! Les Russes n’allaient certainement pas secourir un régime si propice à l’instabilité et aux revirements inattendus ! La panique a gagné de l’ampleur et la bourse est entrée dans une plus forte agitation !

Le Parlement d’Ali Larijani a alors voté la non imposition des spéculations boursières pour calmer la crise et montrer son utilité pour le Gouvernement et le clergé afin d’obtenir leur soutien ! Mais sa loi n’a pas pu calmer la panique !

Le clergé s’est alors approché des chefs Pasdaran qui l’avaient bien secoué en proposant une visite de Rohani pour assister et applaudir une journée de manoeuvres navales évoquant la possibilité d’une guerre contre les navires pétroliers ! Le clergé avouait avoir besoin des Chefs Pasdaran pour les avoirs avec lui ! Les Chefs Pasdaran ont accepté l’offre qui sous entendait une complicité dans les marchandages avec Washington sans passer par une guerre interne forcément nocive !









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Le régime allait vers une radicalisation suicidaire ! La bourse a terminé avec une baisse de 284 points (ou 8%) ! Le dollar a été encore très recherché !

On avait une situation de crise grave. Mais aucun des dirigeants n’a renoncé à la guerre. Washington a puni l’extrémisme des dirigeants désespérés par un tir de missile contre un mausolée chiite en Irak pour souligner leur faiblesse à réagir.

Jeudi (01 Janvier 2015 – 11 Dey 1393), pour clamer la panique encours, le clergé a qualifié les manœuvres de ses nouveaux alliés d’une vraie force de stabilisation régionale !


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Le clergé devait en ce jour organiser un grand conseil de tous les gouverneurs de ses régions. La participation a été rudimentaire. Ses gouverneurs ne croyaient pas à sa stabilité annoncée !




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Le clergé a annoncé un concours international de récitation de Coran pour mobiliser les milliers d’étudiants islamiques étrangers et simuler grâce à eux un certain soutien en sa faveur. Il a mis Rohani en avant pour le renforcer. Mais il n’a pas obtenu le soutien des islamistes étrangers basés en Iran !





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Rafsandjani a repris sa dissidence en révélant via ses médias des faits déstabilisants pour le régime qui se disait très stable : l’existence de millions de jeunes sans aucun emploi, la tendance fortement suicidaire de ces jeunes, la quasi faillite de la compagnie Iran Air (avec 70% de clients liés à l’Etat), une sortie cinema pour chaque famille tous les 6 ans et enfin le recours du Bazar à des produits de contrebande pur éviter la pénurie provoquée par le manque de dollars !

Enfin Rafsandjani a organisé une conférence sur la Tolérance de Mahomet pour se placer dans le rôle de l’homme providentiel ! Mais cette opération a été moins intéressante que ses révélations car il devait mobiliser et il n’y est pas arrivé. Il a comme ses camarades révélé son isolement.



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Washington a alors annoncé une bien mauvaise nouvelle aux mollahs : la Turquie, pays autorisée par Washington à commercer avec les mollahs, les a informé de l’élimination du dollar dans les échanges des deux pays en raison d’un désaccord avec Washington à propos du Hamas ! Le propos était un prétexte car la Turquie ne pouvait mieux servir ses amis les mollahs qu’en leur accordant les dollars de contrats pétroliers bloqués sur son territoire ! Les mollahs n’ont pas protesté pour éviter de se maitre en valeur son indigence et la palette large des pressions américaines à son égard !

Face à ce silence apeuré, Washington avait un boulevard pour agir. Washington a continué ses pressions par le refus de Bahrein de libérer un chef religieux chiite ! Le régime incapable de le défendre ou faire pression sur Bahrein n’a pas protesté ! Washington a encore évoqué la torture dans les prisons du régime. Les mollahs & co n’ont pas bougé car il n’y avait aucune vraie pression à leur encontre.

En fin de l’après-midi, Washington a puni les mollahs et leurs alliés les Pasdaran en tuant par balle deux autres officiers travaillant comme instituteurs à Sarbaz dans la région du Sistan-&-Baloutchistan ! Les Chefs Pasdaran n’ont tiré aucun missile contre un pétrolier américain, révélant leur incapacité d’agir vraiment. Le gouvernement a riposté en annonçant 4 nouvelles pendaisons via les Faux dissidents de HRA !

Vendredi (02 Janvier 2015 – 12 Dey 1393), le clergé, à nouveau sous pression et déprimé par la passivité de ses nouveaux alliés a attaqué les agitateurs internes et les Partisans du complot anti-régime, faisant indirectement la promotion de la fausse opposition pour mieux les lancer ! Le clergé a aussi parlé des élections du Conseil des Experts, entité chargée de remplacer le Guide ! Il insinuait une possible alliance avec les partisans de changement !


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Le clergé a confirmé son envie de dissidence par la condamnation factice de l’étudiante proposée dans le rôle de défenseur des droits de l’enfant !

On avait un véritable jeu de chaises musicales ! Washington a effleuré via AP un accord d’allègement des sanctions dans un programme pétrole contre nourriture ! L’agence ISNA de Rafsandjani a aussitôt nié l’accord ne laissant aucune chance à l’apaisement de la panique en cours !

Dans la soirée, le gouvernement en manque d’idées et quand même bien intimidé par une nouvelle crise samedi à l’ouverture de la bourse, a annoncé 15 pendaisons par ses faux dissidents de HRA...

conclusion(s) | cette semaine (26 décembre 2014-02 janvier 2015 / 05-12 Dey 1393), le régime vivait dans la crainte du boycott de la journée du Guide. Les mollahs au pouvoir ont zappé l’évènement pour passer discrètement ce cap dangereux. Les Pasdaran, Rafsandjani et les Larijani sont alors entrés en guerre avec les mollahs qui étaient en difficulté pour accéder aux négociations directes avec Washington afin d’obtenir une sortie sécurisée du pays qui les vomit. La panique a éclaté.

Washington a alors alterné les punitions et les offres de capitulation. La panique et la crise politique se sont alors amplifiées. Les Pasdaran ont aussi repris les menaces contre Washington pour devenir ses principaux interlocuteurs ! Le Gouvernement du clergé s’est tourné vers ses faux opposants ! Les Pasdaran ont menacé le clergé et diffamé le Guide ! Le clergé a fait appel à Larijani. Ce dernier exigea les pleins pouvoirs. Le clergé a dû solliciter le soutien des Pasdaran ! Washington a durci ses frappes en ciblant des officiers de Pasdaran et en sanctionnant les gens chargés de contourner les sanctions bancaires. Le clergé a perdu espoir et il est lamentablement revenu à l’option fantasmagorique d’une fausse révolution de couleur par ses pions qui est une sorte de fuite en avant !

Cette semaine, le régime a ainsi été un vrai cœur de central en fusion, mais cela n’a enrichi aucun de ses membres. Ils sont passés par tous les états critiques avant de retourner à leur option initiale qu’est la fuite en avant dans la menace, ou les promesses fantasmagoriques de survie et de succès !