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Iran : La semaine en images n°343
Rohani joue la roulette russe !

18.09.2014


Nouveau Résumé Historique (écrit le 15.09.14)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs -. mais du fait que ce permet un contact avec les chefs dEtat étrangers, il l’a confié à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes pour tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghaï afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédente combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des affairistes paniqués du régime. Fragilisés, Rohani et ses patrons du clergé ont dû s’allier au Clan Larijani qui contrôle les pouvoirs judiciaire et législatif, pour pouvoir gouverner.

Washington a mis sous pression le régime en sursis en évoquant un embargo à 100% et de mandats d’arrêts contre tous les dirigeants avant de proposer un dialogue direct pour voir si quelqu’un était prêt à capituler. Rohani a juste exclu des marchandages tous les responsables d’avant, y compris Ali Larijani, pour préserver les intérêts du clergé qu’il l’avait mis en place. Larijani a rejoint les adversaires de Rohani tout en ayant quelques-ins de ses lieutenants dans son gouvernement ! Le système est devenu très instable. Les ruptures internes se sont multipliés fragilisant le régime en cas d’une action populaire.

Washington inquiet par la possible chute de l’islamisme a alors changé d’approche et a proposé le GEL des SANCTIONS pour calmer les inquiets et engager le régime entier dans un plan d’apaisement réciproque. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan d’arrangement en exigeant une coopération nucléaire très stricte de la part des mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé Accord de Genève.

Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’est pas parvenu à manipuler les Américains. Les sanctions ont persisté. Par sa faute, le régime s’est retrouvé en manque de dollar pour importer des carburants nécessaires à la production de l’électricité, il a réquisitionné toutes les eaux du pays au prétexte d’une sécheresse inattendue pour maintenir un minimum de production d’électricité. Ce choix a durement affecté tous les secteurs économiques.

Au même moment les filles iraniennes se sont mises à se dévoiler en public. Le régime n’avait pas de troupes pour les arrêter. Près de 75% des hauts responsables, soit 400 personnes ont alors pris leurs distances avec le régime. Les nantis ont commencé à vendre leurs biens pour quitter le pays. Les chefs de clans sont entrés en conflit avec Rohani, critiquant sa mollesse pour le renverser et ainsi accéder à la table des marchandages avec Washington pour assurer leurs intérêts. Le clergé et Rohani ont choisi l’escalade (demande de 190,000 centrifugeuses), pour demeurer aux commandes.

Washington, qui a besoin d’un régime islamique en Iran, a esquivé la provocation des mollahs et a proposé un prolongement du sursis de 6 mois pour calmer le jeu. Rohani et le clergé ont accepté un sursis de 4 mois pour s’éviter de nouvelles sanctions et continuer leur plan insensé d’escalade délibérée censée lui permettre une sortie sécurisée d’Iran.

Ce choix d’une solution qui ne marche pas a accentué les remous internes. La bourse a perdu 80% de ses clients ou titres, se résumant aux gros bonnets au pouvoir, la caste dirigeante est aussi tombée à 60 personnes soit -90% de ruptures !

Le système était de facto en voie d’effondrement : Rohani a rompu avec sa mission en proposant de s’entendre avec les Américains par l’évocation d’un accord win-win (=alignement & capitulation) ! Le clergé a désavoué ce deal win-win dans lequel il était perdant, mais n’a pas puni Rohani car il n’a pas d’autre pion !

Au même moment, 5000 mineurs de la ville de Bafgh, qui constituent avec leur famille, toute la ville de Bafgh et 80% des habitants de la région, ont annoncé une grève illimitée pour empêcher le régime de vendre leur mine pour s’acheter du temps. Le régime avait une ville entière contre lui. La ville étant sur deux lignes ferrées desservant le sud et sud est du pays, le régime risquait de perdre un accès d’approvisionnement vers des zones économiquement en difficulté et susceptibles de rejoindre la contestation ! Il y avait enfin un danger potentiel contre le régime !

Larijani a continué sa guerre contre Rohani malgré l’émergence d’un état d’urgence Rohani a refusé d’aller au Parlement de peur d’y rester : Grosse panique à bord suivi d’un méga crash...

Le régime était alors à quelques jours une date butoir des 5+1 pour clarifier son programme nucléaire et donc face à de nouvelles sanctions susceptibles d’aggraver la chaos interne.

Le régime tout entier a alors tenté de relancer le Mouvement Vert par l’annonce de la mort de l’égérie de cette fausse opposition , Simine Behbahani qui était dans le coma depuis plusieurs jours ! Mais le peuple n’a pas participé à l’enterrement qui devait relancer le Mouvement Vert. Les habituels faux opposants étaient aussi absents !

Le clergé avait alors évoqué lors de la prière de vendredi sa disposition pour un deal win-win, c’est-à-dire un alignement sur Washington ! La Russie a invité le mae de Rohani à Moscou pour empêcher le deal. L’Irak a invité le mae de Rohani à Bagdad pour opérer le rapprochement. Larijani, les Chefs Pasdaran et Rafsandjani se sont opposés au deal car ils en étaient exclus. Ils n’ont pas soutenu non plus le virage vers Moscou car ils risquent de perdre leurs gigantesques avoirs bancaires personnels déposés dans les banques occidentales. Rohani a saboté le deal souhaité par ses chefs en prenant des positions nucléaires très dures contraires aux attentes des 5+1 ! Il s’est aussi gardé de s’approcher de Moscou ! Poutine a refusé la vente de nouvelles centrales au régime et Washington a puni le sabotage du deal par 8 nouvelles sanctions financières !


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La semaine dernière, après ces nouveaux échecs de Rohani, la bourse a démarré en chute libre Rohani a pris ses distances avec le clergé pour jouer sa propre carte. Le clergé ne l’a pas démis. Les autres clans ont tenté de faire pression sur le clergé pour l’obliger à les choisir comme partenaires. Mais le clergé n’a pas bougé car ces clans se résument à leur chefs et n’ont pas n’ont pas pu aligner des troupes pour s’imposer. In fine, Larijani s’est rapproché des Chefs Pasdaran avant de menacer le clergé de le dépouiller de ses biens fonciers et immobiliers. Washington a alors augmenté sa pression en évoquant encore des sanctions. Le clergé désespéré a accordé un grand enterrement à un vieux pion de Washington pour réaffirmer sa disposition à une coopération. Washington a insinué la possibilité de nouvelles sanctions en évoquant un nouveau rapport hostile de l’AIEA (qu’il finance à la hauteur de 60%).


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Cette semaine, le régime devait sombrer dans une nouvelle crise en raison de l’absence d’une quelconque alternative en dehors de la fuite ou une capitulation pure et simple ! Il y avait aussi un programme officiel difficile : l’anniversaire d’Emam Reza qui allait être un test sur la popularité ou l’impopularité de l’Islam et l’anniversaire d’un massacre fait par les mollahs et attribué au Shah pour retourner le peuple contre lui, événement dont la tenue ou l’oublie allait être un test sur la confiance ou la peur des dirigeants à avancer selon leur dogme. Enfin de la semaine, la panique pouvait s’amplifier en raison de la tenue du sommet annuel de l’Organisation de Coopération de Shanghaï et l’incapacité du régime d’obtenir le soutien de cette OTAN sino-russe.

Le rapport de l’AIEA a été publié. Le régime n’en a pas parlé. Les nantis issus du régime ont paniqué ! Le régime tout entier a zappé le programme officiel. La panique s’est amplifiée ! Rohani a fait appel aux Russes embarquant le régime dans une alliance inattendue et incontrôlable de son côté !

Voici le récit en images d’une semaine d’erreurs lourdes en conséquences pour Rohani, pour ses camarades, mais aussi pour l’Iran.

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le lundi dernier (15.09.2014) via la principale chaîne satellitaire de l’opposition, Iran-e-Ariaee. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur le compte Youtube d’IEATV ou dans la section iranienne d’Iran-Resist.



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La semaine dernière (31 Août – 7 Septembre 2014 / 8-15 Shahrivar 1393), Rohani, élu pour trouver un deal entre le clergé et Washington, a réaffirmé sa volonté de jouer sa propre carte dans le cadre de la politique de l’escalade entraînant le régime dans une panique sans précédente et méga crash boursier. Les rivaux de Rohani n’ont plus s’imposer à sa place faute de troupes. Ils en sont venus aux menaces. Le clergé s’est tourné vers un deal avec Washington, mais en l’absence d’une réponse à son offre, il s’est à nouveau braqué !

Vendredi (5 Septembre 2014 – 14 Shahrivar 1393), en fin d’après-midi (en Iran), Washington a eu le dernier mot de la semaine en faisant publier un nouveau rapport par l’AIEA faisant état, selon le Quai d’Orsay, d’ :« aucun changement concret dans l’attitude de l’Iran à l’égard du respect de ses obligations internationales... la poursuite ses activités d’enrichissement de l’uranium, la recherche et développement liés à l’eau lourde, l’avancement de la construction du réacteur à eau lourde d’Arak et l’absence de coopération pour faire toute la lumière sur les possibles dimensions militaires de son programme nucléaire... »

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Le régime s’est retrouvé face à une nouvelle grosse panique. Tous les clans ont zappé le rapport pour s’éviter un nouveau crash au premier jour d’une semaine avec un programme officiel difficile. Ce programme à la fois religieux et politique a aussi été oublié par les dirigeants politiques, mais aussi par les responsables religieux.

Le ministère de la Conduite Islamique (ministère de la culture des mollahs) a aussi annoncé le blocage sans préavis de tous les sites qui sans avoir une autorisation de presse diffusent des infos, laissant entrevoir la censure immédiate de tout propos susceptible d’aggraver la crise existante.

Le site Mehr proche de Larijani et dédié à la propagande internationale du régime islamique a tout de même évoqué une forte mobilisation populaire et beaucoup de pèlerins à Mashad pour aider le régime ! Mais en observant bien les images, nous avons remarqué quelques incohérences : on ne voyait pas le reflet en vert des décorations lumineuses sur le sol des parvis extérieurs et les décorations lumineuses sur un même parvis interne étaient parfois à 10 mètres de hauteur et parfois à 3 mètres du sol !

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On en a conclu que les décorations étaient des effets photoshop et que les photos étaient des images d’archive retravaillées ! L’agence Mehr tentait de cacher l’absence totale de pèlerins pour ce saint jadis très populaire, voyant dans ce désaveu d’une figure plutôt positive de l’islam iranien, le désaveu absolu et irrévocable de l’islam en Iran ! Mehr voulait aider le régime, mais il a souligné l’impopularité de l’Islam qui est sa seule légitimité.

Samedi (6 Septembre 2014 – 15 Shahrivar 1393), la bourse de Téhéran, désormais réduite aux super-nantis représentant les dirigeants du pays, a démarré avec tous les indices dans le rouge : les dirigeants affairistes du régime vendaient les actions ne croyant pas eux-mêmes dans leur chance de survis avec ce nouveau rapport si hostile et aucun partisan pour l’islam !

Le clergé au pouvoir a gardé le silence car il avait peur d’être critiqués et de se retrouver contraints de céder la direction à leurs rivaux internes notamment les frères Larijani (qui contrôlent déjà le Parlement et le pouvoir judiciaire).

Le même jour, l’année scolaire coranique commençait dans les écoles islamiques du clergé appelées les Feyzieh. L’agence Mehr, proche d’Ali Larijani, a souligné la détresse des mollahs en montrant que la célèbre Feyzieh de Qom avec dizaine d’ados comme élèves alors que cette école s’adresse à des jeunes plus âgés. Il en a été de même à la très ancienne école Marvi de Téhéran intégrée au Howzeh !

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Le Parlement réduit à 30 députés et aux ordres d’Ali Larijani a aussi évoqué la fermeture de 50% des PME iraniennes et plusieurs grandes projets abandonnés pour insinuer la reprise des révocations destinées à renverser Rohani, mais n’a rien entrepris de tel alors que le régime était en crise suite au dernier rapport de l’AIEA et la peur de ses dirigeants d’en parler ! Mais le clergé n’a pas plié face à ces avertissements d’autant plus qu’Ali Larijani n’osait pas attaquer par peur d’aggraver la panique interne notamment à la bourse de Téhéran !

Rafsandjani a évoqué via le site Entekhab (Choix) la suppression des droits de 600,000 retraités pour les amener à se révolter et pouvoir les utiliser pour annoncer sa rupture avec le régime ! Le clan Larijani a immédiatement puni ce retour à la déviation opportuniste en révélant via le site Parsineh que dans un contexte de pauvreté de la majorité du peuple, Rafsandjani avait dépensé plusieurs millions de tomans pour le mariage de son neveu Emad avec la fille du grand ayatollah Seyed-Rohani ! Ce dernier a annoncé qu’il désapprouvait cette union afin de ne pas être éclaboussé par l’affaire !

Les Chefs Pasdaran ont jugé le moment opportun pour se poser arbitres du jeu. Ils ont annoncé la capture d’un nouveau drone (le mois dernier), atterrissage forcé d’un avion de l’OTAN, la destruction de plusieurs lieux de rassemblement de jeunes dans l’ouest du pays, l’arrestation de plusieurs dizaines de jeunes (issus des familles du pouvoir) dans une soirée mixte dans un quartier aisé d’une ville balnéaire du nord du pays. Ils ont parachevé leur propagande en s’attribuant des dizaines de milliers de partisans par l’annonce d’un vif succès des camps d’entrainement de Bassidjis universitaires dans tout le pays.

L’agence Mehr proche d’Ali Larijani a ridiculisé les chefs Pasdaran en révélant qu’il y avait un seul camp avec seulement 6 jeunes miliciens dans le « camp des chefs Pasdaran » !

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Les Anglais qui espèrent le chute du régime de peur qu’il ne capitule devant les Etats-Unis, ont souligné cette état de guerre interne en révélant la fermeture des bureaux du grand-ayatollah Sadegh Shirazi la semaine dernière par les Pasdaran ! La panique s’amplifiée avec cette guerre de tout le monde contre tout le monde (TLM vs TLM). Les actions du Holding Ghadir, l’usine de turbines Mapna, l’industrie automobile et les mines de cuivre et l’industrie automobile ont enregistré les plus grandes baisses malgré l’intervention de la Banque Centrale Iranienne (BCI) de boursicoter pour empêcher le crash.

Le gouvernement a tenté de calmer le jeu en annonçant qu’Ashton avait fait part de son optimisme sur un deal lors de sa rencontre de la semaine dernière avec Zarif ! La BBC a démenti en faisant part du pessimisme d’Ashton.

Le gouvernement s’est alors focalisé avec 24 heures d’avance sur les la cérémonie pour Emam Reza ! Il a d’abord annoncé le changement du drapeau signalant sa naissance avant l’arrivée de Rohani pour une visite régionale avec l’ensemble de ses ministres.

Les images parues alors ne pouvaient être de ce jour car on avait une foule sur un ciel gris alors Mashad bénéficiait alors d’un temps très ensoleillé et d’un ciel bleu immaculé. Par ailleurs, le préposé au transport du drapeau n’était pas le même d’une photo à l’autre. On avait, de fait, un cocktail d’images d’archive !

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Rohani est arrivé à Mashad vraisemblablement vers 14 heures car le reportage sur son arrivée, le bain de foule en automobile dans les rues de la ville et puis son discours sur le principal parvis du Mausolée gigantesque d’Emam Reza a été publié à 15h45 (comme en témoigne la capture de la page du site Fars dédiée à ce voyage).

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A l’arrivée, on l’a vu sous le soleil éclatant de cette journée avec des ombres au sol très forte, mais par la suite, dans les rues, on l’a vu avec une lumière très modérée et de fait, on en a conclu que les images de sa ballade dans les rues n’étaient pas réalisées ce même jour ! Ses photos avaient été prises à un autre moment !

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On le voit pourtant saluant une importante foule dans une grande avenue de Mashad, mais lui a un éclairage de temps couvert, les ombres au sol de ses gardes sont très pâles, mais la foule autour de lui a un éclairage de temps ensoleillé, mais les bâtiments ne font pas d’ombre sur la rue et cette foule qui s’y trouve. De fait, on peut dire que le régime a réalisé une composition avec une image d’archives de Rohani et une image d’archive de Mashad. On distingue d’ailleurs le bloc image de Rohani comme un triangle net et très saturé sur l’image clair et assez flou de la rue avec la foule !

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Dans chaque voyage, le président doit aussi prononcer un discours d’actualité dans un grand espace de la ville. Cette fois, on l’a vu face à une foule immense sur le principal parvis du Mausolée gigantesque d’Emam Reza, mais le temps était très couvert ou clair avec beaucoup de nuages : la foule provenait donc des archives du régime !

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Le voyage était un flop populaire, mais aussi un flop officiel car en dehors du mausolée de Reza la ville de Mashad compte 1168 mosquées, mais aussi de nombreuses bases de Pasdaran ! Rohani a réalisé à quel point le régime manquait de partisans ! Il a axé son discours sur la nécessité de réformer et ne pas refaire les erreurs du passé. Puis il a invité les membres du clergé local et ce fut encore un flop car il n’a pu réunir qu’une centaine de mollahs inconnus dont 5% des employés cléricaux du régime. Les grands ayatollahs de la ville n’ont pas osés se montrer avec si peu de mollahs à leur côté ! Rohani parut très déçu.

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Dans la soirée, le peuple devait célébrer l’anniversaire d’Emam Reza en assistant à des récitations de sa vie, mais il n’y eut qu’une centaine de gens dans toute la ville et dans le pays.

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Washington a eu peur que le régime islamique nécessaire à ses projets régionaux se retrouve avec une plus forte panique financière. Il a ouvert une possibilité de dialogue et d’entente en affirmant par l’intermédiaire du site américain et arabophone d’Al Monitor que les deux pays avait conclu un accord sur la base de 7000 centrifugeuses (au lieu de 190,000 exigées par le clergé). Par ailleurs, le site pro-américain d’Al Arabiyah a montré une vidéo intitulé la danse de joie du Commandant de la brigade Qods après une victoire sur le groupe Daesh (EIIL/ISIS) en Irak !

Le gouvernement Rohani et le clergé n’ont pas démenti laissant entrevoir leur disponibilité à céder pour échapper à une plus forte crise ! Mais l’agence Mehr lié à Larijani a démenti l’accord sur les centrifugeuse, mettant fin au deal souhaité implicitement par le clergé vieillissant au pouvoir.

La milice des Pasdaran a aussi démenti l’affirmation d’Al Arabiyah de soutien de Soleymani aux Américains en précisant que le militaire qui dansait était un général chiite irakien.

Puis, le site Javan (jeune) qui dépend des Pasdaran a publié une analyse sur le rapport de l’AIEA faisant état d’un rapport plutôt favorable au régime, afin de neutraliser les rumeurs de capitulation et la panique existante.

Dimanche (7 Septembre 2014 – 16 Shahrivar 1393), on était le jour anniversaire d’Emam Reza : il n’y a eu aucun rassemblement en sa faveur (preuve de l’impopularité de l’Islam), aucune prière programmée en sa mémoire (le clergé ne voulait pas révéler la rupture de ses collaborateurs) et le Guide ne s’est pas rendu à Mashad comme à l’accoutumé (le régime le voulait pas révéler son isolement) ! La bourse s’est vêtue de rouge selon la formule consacrée en Iran.

Le quotidien Etemad (Confiance) du clan Rafsandjani, se doutant de cette nouvelle chute des actions sous l’effet de la panique, a consacré un article sur le sujet révélant la baisse de 50% des valeurs des grandes entreprises au cours des dernières semaines. On a compris que Rafsandjani entendait amplifier la crise et entraîner une situation de crise et de manifestations lui permettant de dévier du régime et tenter de prendre la direction de l’opposition !

Toujours pour amplifier la crise interne, le quotidien Shargh a consacré un article à la faible compétitivité de l’économie iranienne selon les études internationales. L’agence ISNA du clan Rafsandjani a aussi parlé d’une pénurie absolue de l’Eau en automne (à partir de 21 septembre).

Enfin Sarat News du même clan et de tendance « déviante » a tenté de mettre le feu au système en révélant que seulement 10% des ouvriers avaient une couverture sociale et ils représentaient de fait une poudrière vivante au sein de la société iranienne !

Le pouvoir judiciaire du clan Larijani a repris le procès de Mehdi, le fils et intermédiaire corrompu de Rafsandjani, pour obliger ce dernier à cesser son complot. On le voit ici à son arrivée au palais de la justice du régime. Il est reparti aussi vite : il ne s’agissait pas d’aller plus loin dans la menace, mais rappeler à Rafsandjani qu’il était en sursis.

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Puis Ali Larijani s’est lui-même posé en véritable menace contre Rohani et ses patrons du clergé en rappelant son attachement à l’enrichissement à 60%. il a aussi annoncé la possible révocation du ministre de l’éducation de Rohani d’ici 1 mois, c’est-à-dire après les prochaines négociations afin que lui ou encore ses patrons du clergé ne s’avisent pas à envisager un deal avec Washington !

Rohani, alors à Mashad, n’est pas rentré à Téhéran et n’a nullement parlé sur la crise en cours. Il a réuni ses ministres et les responsables locaux pour montrer qu’il n’y avait aucune crise, mais on peut voir à sa tête et à celles de ses ministres qu’ils n’étaient pas à l’aise et leur réunion était un coup de bluff.

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Le clergé qui avait annulé le voyage de pèlerinage du Guide à Mashad a organisé pour lui une réunion (bouche-trou) avec les « organisateurs du pèlerinage du Hajj » qui doit avoir lieu cette année du 6 au 10 octobre. Normalement, ils ont des milliers (comme les mosquées), mais on a vu une foule disparate d’une centaine de personnes, parfois des ados. Le clergé tentait aussi de simuler la normalité avec très peu de gens !

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La bourse a fini dans le rouge avec l’effondrement de grands groupes comme le holding des industries minières iraniennes, plusieurs holdings pétrochimiques et tout le secteur de l’acier et la Banque Khavar-mianeh (Moyen-Orient).

Washington a annoncé via la FMI un taux de 14% de chômage en Iran alors que le critère de l’emploi est de travailler 4 heures par mois ! Puis il a envoyé le ministre des affaires étrangères (mae) de son allié, le Danemark, en Iran à Mashad pour parler un peu des droits de l’homme et beaucoup de business avec le mae du régime Zarif. Washington espérait un geste des mollahs pour éviter de les sanctionner. Mais malgré ses sourires, le Danois n’a rien obtenu de Zarif car le régime n’est pas au point d’acheter du temps, sa situation est critique et il attend des garanties de sécurité pour fuir ou un deal pour demeurer aux commandes.

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Washington n’a pas aimé le refus souriant de son offre souriante d’apaisement. Pour punir les mollahs, Kissinger, qui est sans doute l’un des théoriciens de leur arrivée au pouvoir, a pris la plus pour affirmer qu’ils étaient sans doute plus dangereux que Daesh (Etat islamique) attribuant à ce régime qui tient debout grâce à la bienveillance secrète de Washington des capacités inattendues pour les mettre en demeure d’une frappe préventive, la fameuse option militaire à laquelle personne ne peut croire !

Le régime était en crise et bloqué dans l’échec en raison du refus de Washington de lui accorder une sortie de secours. Il avait alors à son programme pour le jour suivant l’anniversaire du massacre de la place Jaleh de Téhéran organisé par son idole Khomeiny en 1979 pour diaboliser le Shah et le priver du soutien implicite de la majorité du peuple. Aucun programme n’a été annoncé de peur d’un boycott général des responsables encore fidèles mais terrorisés à l’idée de s’afficher avec un régime fini !

Lundi (8 Septembre 2014 – 17 Shahrivar 1393), le régime était bloqué, en crise et fuyant ! Ses dirigeants n’osaient pas reprendre leur propagande contre le Shah ! La bourse a démarré en crise !

Le clan Rafsandjani a renoué avec l’action déstabilisante car l’agence ISNA a insinué la fonte des réserves d’or de la Banque centrale Iranienne (BCI) par l’affirmation qu’elle ne distribuait plus de l’or extrait des mines iraniennes. ISNA a précisé que les marchands Bazaris étaient obligés de fondre des bijoux en or et de fait le peu d’or disponible pour les nantis paniqués n’était pas pur ! ISNA a aussi insinué des troubles en annonçant l’assèchement des eaux souterraines du pays ! Enfin ISNA a annoncé 5 amputations exécutées l’année dernière par le pouvoir judiciaire du clan Larijani et par les Pasdaran pour révolter le peuple et les démunis qui pourraient subir ce genre de peine et aussi pour mettre chaos les Larijani et les Chefs Pasdaran !

Le clan des Pasdaran est resté sans voix. Le clan Larijani a repris le procès de Fatemeh (ci-dessous), la fille de Rafsandjani et a repris ses efforts contre le gouvernement en condamnant le chiffre officiel de l’inflation à 40% par la précision que ce taux était proche de 100% !

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On avait un régime en panique financier et en guerre interne le jour l’anniversaire de l’une de ses plus cyniques actions révolutionnaires. Vers 11 heures, il y a eu trois événements.

1ier événement. Le clergé a alors annoncé que le Guide avait subi tôt le matin une opération de prostate et qu’il se portait très bien grâce aux prières du peuple et le soutien de tous les serviteurs du régime ! On a eu une première photo du Guide endormi avec ses lunettes alors que ce type d’opération est faite en anesthésie locale  ! On avait vraisemblablement une opération de diversion et de propagande ! Le clergé entendait redresser la situation avec l’annonce de la santé du chef spirituel du régime et la fidélité de tous ses collaborateurs !

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2nd événement. Les nantis iraniens ont appris l’arrivée imminente en Iran d’une importante délégation officielle russe comprenant le ministre l’énergie Novak et plusieurs dizaines d’investisseurs russes ! La Russie volait au secours du régime pour éviter qu’il ne bascule dans le camp américain ! La bourse a cessé de chuter et s’est stabilisée au point zéro.

3e événement. Rohani a été le premier à visiter le Guide avant de s’envoler pour le Kazakhstan (pays membre de l’OCS) avec presque tous ses ministres dont Nahavandian, le pion de Larijani, qui préside aussi la cambre iranienne de commerce pour des discussions en marge du 14e sommet annuel de l’Organisation de Coopération de Shanghai prévu pour la fin de la semaine au Tadjikistan !

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Les gens du régime ont conclu qu’il y avait peut-être des discussions en cours, avec l’accord implicite d’Ali Larijani, pour l’adhésion du régime à l’OCS et l’obtention du soutien militaire et financier des Russes et des Chinois qui est un rêve des dirigeants du régime de continuer leur bras de fer avec Washington pour obtenir un bon deal ou une sortie sécurisée d’Iran ! Les Russes étaient donc bien désespérés au point d’accepter inacceptables car eux-mêmes isolés par les sanctions Américains et Européens !

Mais il n’y avait pas une totale unanimité au sein du régime car les Chefs Pasdaran, qui sont les plus sanctionnés par Washington, n’ont pas aimé cette solution susceptible de déclencher des sanctions encore plus dures à leur égard. Ils ont annoncé l’arrestation d’un employé ukrainien de l’équipe russe de Bouchehr pour saboter le rapprochement dès le premier avertissement américain à ce sujet.

Les médias du régime n’ont pas repris et n’ont pas développé ce sujet. Ils étaient aussi silencieux sur l’arrivée des Russes et sur le voyage prématuré de Rohani au Kazakhstan. Ils étaient tous focalisés pleinement sur la santé du Guide et ne parlait que de cela ! C’est pourquoi nous avons conclu que ce sujet était un écran de fumée multicolore pour cacher les discussions avec les Russes par peur d’un échec éventuel de ce rapprochement inattendu du côté des Russes ou par la faute des Pasdaran.

Washington avait de son côté très vite saisi que la véritable actualité de la journée était le rapprochement entre Téhéran et Moscou, une alliance de raison plus que d’amour, mais tout de même susceptible de mettre fin à ses ambitions régionales ou de retarder sérieusement ses projets ! Mais il s’est gardé de s’en plaindre conscient que cela encouragerait les Russes de concrétiser l’accord quel qu’en soit le prix. C’est pourquoi dès la matinée, avant même l’arrivée de Rohani vers le Kazakhstan, Washington a envoyé son médiateur danois vers Rafsandjani pour voir s’il était prêt à oeuvrer contre ce rapprochement, mais Rafsandjani n’a pas saisi la perche car il était en minorité.

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Washington a montré son dépit en permettant à Patrick Clawson du think tank Washington Institute, de rappeler le passé terroriste des mollahs contre l’Amérique en Irak. étant un des agents de promotion de Moudjahidines du peuple,Washington rappelait aux mollahs la possibilité pour lui d’aider un changement de régime ! Mais les responsables du régime n’ont guère tremblé et n’ont pas changé de ligne car il n’y avait aucune attaque officielle et par ailleurs, les Moudjahidines du peuple sont trop impopulaires pour être une menace.

Les mollahs ont conclu que Washington n’avait pas de réponse à leur rapprochement avec la Russie ! Il n’avait peut-être même négligé de l’envisager tant l’option était impossible en raison de la nécessité pour les mollahs de trouver une solution su côté occidental pour sauver leurs avoirs déposés dans ce côté du monde !

Mardi (9 Septembre 2014 – 18 Shahrivar 1393) a commencé par une conférence dans le cadre de la réunion de la commission russo-iranienne pour la coopération économique et commerciale avec plusieurs ministres iraniens dont celui du pétrole Zanganeh (photo 1) ainsi que l’imposante délégation russe comprenant le ministre de l’énergie Novak et plus de 50 chefs d’entreprise russes. Les gens du régime ont été convaincus qu’il y avait un rapprochement et sans doute des discussions pour l’OCS.

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À l’issue de cette conférence, les Russes ont annoncé un accord de 70 milliards d’euros sur la réparations de 4 centrales thermiques de productions d’électricité et la construction de 3 nouvelles centrales d’ici 2017, la livraison d’un nombre important d’avions de ligne Tupolev Tu-204 conçu par Aviadvigatel en collaboration avec l’avionneur américain Pratt & Whitney, la construction d’une unité de production d’engrais et un mémorandum de compréhension sur la prospection d’un important gisement de fer en Iran !

Mais ces nouvelles n’ont pas provoqué une formidable relance de la bourse car il manquait un grand contrat sur le pétrole ou la mise en marche de la centrale de Bouchehr et enfin, les Russes entendait sauver le régime tout en les obligeant à devenir un client ! La Russie et le régime n’étaient visiblement pas parvenus à un accord ! Mais la bourse ne s’est pas effondrée et elle est même augmenté juste un tout petit peu (de +0,16%) ! On en a conclu que les nantis paniqués attendaient le résultat du sommet de l’OCS !

L’affaire n’était pas conclue et il y avait un début de doute sur la fiabilité des Russes ou la pertinence de la démarche, Rafsandjani s’est vu moins isolé à ce sujet. Il a repris son plan d’amplification du mécontentement en parlant de la hausse de la toxicomanie dans le pays. Il a aussi révélé via ses pions les faux opposants de HRA un rapport sur la hausse vertigineuse des pendaisons, de quoi exposer aussi au passage ses rivaux, les Larijani à des sanctions très lourdes ou à la vindicte populaire !

Ali Larijani a aussi pris ses distances avec le rapprochement en demandant via le Parlement des détails sur l’espion des Russes à Bouchehr. Il a aussi repris ses attaques sur la gestion économique de Rohani. Il a aussi évoqué la hausse de la toxicomanie en Iran notamment parmi les femmes. Enfin, il a démarré une conférence pro-palestinienne et donc anti-israélienne pour ramener le régime dans une ligne plus conformiste de conflit avec Washington ! Mais l’Etat américain a esquivé la crise en ignorant le régime et ce qu’il s’y passait.

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Londres s’est invité dans le jeu de l’amplification du mécontentement avec un article sur la toxicomanie très développée des ados… Il a aussi fait état du pessimisme d’Ashton sur un accord avec les mollahs pour amener Washington à décréter de nouvelles sanctions contre le régime en difficulté des mollahs !

Mais Washington n’a pas menacé les mollahs avec de nouvelles sanctions car cela entraînerait la chute du régime islamique indispensable pour les projets de conquête de l’Asie centrale.

En revanche, par rumeurs interposées dans Bloomberg, Washington a affirmé qu’il entendait faire voter une résolution basée sur le chapitre VII de la Charte des Nations Unies et ainsi obtenir le droit de bombarder les camps de Daesh (Etat Islamique), mais aussi tous les autres groupes terroristes et tous les pays impliqués dans le terrorisme comme la Syrie ! La Russie étant l’allié de la Syrie et le protecteur des ukrainiens pro-russes qualifiés de terroristes : Washington menaçait indirectement les Russes de frappes préventives ! Il menaçait aussi les mollahs s’ils se rapprochaient de la Russie ! On avait enfin la réponse de Washington au rapprochement entre les Russes et les mollahs ! Cette « menace » n’a pas été prise au sérieux car la résolution ne peut aboutir en raison du droit de veto des russes et des Chinois.

Washington a tenté aussi un rapprochement avec les mollahs en restant un flou quant à son propre veto ou pas à la participation des mollahs à la conférence parisienne sur l’Irak annoncée par François Hollande pour le lundi suivant. Mais le gouvernement Rohani n’a pas réagi car il allait sinon perdre toute chance de succès le délicat rapprochement avec les Russes ! Ces derniers ont compris que les mollahs avaient besoin de parvenir à un accord avec eux ! La Russie pouvait imposer ses règles !

Mercredi (10 Septembre 2014 – 19 Shahrivar 1393) a commencé par un coup de théâtre : Novak, de retour à Moscou, a affirmé dans une interview matinale à la chaîne d’info Rossia24 que le contrat avec les mollahs ne comportait aucun achat ou troc de pétrole ! La Russie n’allait pas sauver le régime, mais sans doute faire rage l’Europe à l’idée de perdre les mollahs et ainsi l’obliger à se montrer plus indulgente à son égard.

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On pouvait se douter que le régime n’obtiendrait pas son adhésion à l’OCS. Le gouvernement réuni sans Rohani a déprimé à l’annonce qu’il n’y aurait pas de contrat pétrolier mais aucun ministre n’a pas protesté ! Le régime en difficulté et son président avaient capitulé face à la Russie par manque de soutien et d’alliés internationaux forts.

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La bourse s’est encore vêtue de rouge !

Les Chefs Pasdaran ont annoncé des médailles pour 313 officiers d’élite, deux pendaisons publiques à Hamedan, 20 fois plus de réussites contre les prédateurs du net que les Etats-Unis pour marquer leur puissance et l’ont seulement illustrée par une minable vidéo sans sans, non datée et un peu trafiquée d’un policier frappant un épicier pour affirmer qu’ils n’étaient pas hors jeu !

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Le clan Rafsandjani a pour sa part continué son plan de déstabilisation interne par un débat sur Egtessad News sur la corruption étouffante en Iran ! Le clan a aussi tenté de provoquer la panique parmi le peuple en annonçant par ISNA une forte hausse du pris de l’oeuf, dernière protéine encore abordable en Iran.

Le clan Larijani a alors annoncé l’interdiction pour le frère de Khatami (l’un des agents de la fausse opposition) de quitter le pays.

Rafsandjani s’est alors rendu à la conférence pro-palestinienne (et donc anti israélienne) initiée par Larijani pour insulter Washington dans l’espoir de provoquer une escalade et engendrer un clash avec Washington pour se poser en interlocuteur du Guide et du régime !

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Le divers acteurs du régime étaient en guerre. La bourse a fini dans le rouge et le rapport hebdomadaire a montré une baisse de 23% de la valeur de la bourse de Téhéran !

Le régime était de plus en plus affaibli et ne pouvait que se laisser mener par les Russes. Obama a annoncé des frappes préventives contre le terrorisme (c’est-à-dire potentiellement contre la Russie) sans même la résolution du Conseil de Sécurité ! Il était désespéré à l’idée de perdre définitivement le régime islamique qu’il a promu en Iran en 1979 !

Pour mettre la pression directement sur les mollahs, un expert pétrolier américain a aussi affirmé que les puits de pétrole iraniens allaient nécessiter des années d’efforts pour être à nouveau productifs si les sanctions continuaient encore à les maintenir inactifs ! Mais personne n’a bougé car tout le monde avait en vue que les puits irakiens ont vite retrouvé après leur productivité la domination du pays par les américains après plus de longues années de sanctions et d’inactivités. Washington manquait donc d’arguments pour intimider les mollahs sans les sanctionner.

Ali Larijani y a vu un sursis pour l’incompétent Rohani vains qu’une possibilité pour lui de continuer à flirter avec les russes qui semblaient des alliés sans intérêt. Il a alors annoncé sur sa chaîne d’info (Khabar) de nombreuses prières collectives pour le rétablissement du Guide pour se poser en ami du clergé avoir la place de Rohani ! Mais ses images des prières pour la santé du Guide nous ont surtout montrés l’isolement du pouvoir et l’obligation de continuer à mendier le soutien des Russes !

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Jeudi (11 Septembre 2014 – 20 Shahrivar 1393), commençait le sommet de l’OCS au Kazkhstan. Il n’y eut même pas de débat sur l’adhésion des mollahs ! Rohani est allé vers Poutine mais sans obtenir de rendez-vous de sa part, ni même une photo avec une poignée de main en guise d’alliance ! son ministre des affaires étrangères Zarif a pu cependant rencontrer son homologue chinois, mais sans parvenir à obtenir un contrat ou une déclaration de soutien sur le nucléaire en contradiction avec les critiques de l’AIEA.

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Le sommet était un échec pour le gouvernement Rohani et pour le clergé. Ils ont focalisé l’actu sur les visites reçues par le Guide depuis son opération !

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Les Chefs Pasdaran ont annoncé une grande manœuvre anti-émeute à Ardabil pour maquer leur puissance. Il n’y a eu aucune image pour authentifier l’annonce. Ils ont aussi encore annoncé le début des patrouilles motorisées de matraquages des femmes mal-voilées : mais il n’y a non plus eu aucune imager pour cette annonce récurrente. Par ailleurs Naghdi, le commandant du Bassidj, la force anti-émeutes, qui n’a plus de miliciens, a continué à menacé l’Amérique dans l’espoir de rétablir la ligne officielle anti-américaine et parvenir à faire réagir Washington et obtenir de sa part un bon deal ou une sortie sécurisée.

Le groupe des chefs Pasdaran étant hors jeu par manque d’effectif, le commandant des Pasdaran Ghalibaf, maire de Téhéran, connu pour son opportunisme et sa versatilité, a choisi la rupture en se joignant à l’effort de déstabilisation de Rafsandjani par la révélation que la BCI avait perdu 80% de ses réserves d’or sous Rohani !

L’agence ISNA proche de Rafsandjani a aussi révélé selon les chiffres officiels de la consommation d’essence : aucun Iranien n’était parti en vacance cet été et que de fait les gens du peuple étaient vraiment très stressés.

Finalement Larijani a aussi rejoint l’option de la déstabilisation en révélant la sécheresse à 95% du lac salé de Rezayieh ou de presque toutes les eaux de la région fertile d’Ispahan. Via le site Parsineh, il a aussi signalé que les Iraniens ne consommaient plus de lait depuis plusieurs années !

Tout le monde cherchait à renverser Rohani par tous les moyens ! Il devait le soutien des Russes.

Vendredi (12 Septembre 2014 – 21 Shahrivar 1393), l’OCS n’a pas accordé de soutien officiel à Rohani ! En revanche, Poutine a accepté de recevoir Rohani en marge du sommet pour évoquer une plus grande coopération entre les deux pays.

Dans le même temps, les responsables de la société boursière russe Renaissance Capital ont débarqué à Téhéran en affirmant qu’ils appréciaient la vitalité de la bourse de Téhéran et voulaient y investir. La bourse Téhéran étant en faillite : les russes venaient pour acheter les richesses du pays pour rien ! Le régime a dit oui. Poutine a reçu Rohani sans pouvoir dissimuler sa joie, mais a retrouvé sa froideur lors de l’entretien qui a suivi sur les modalités de la capitulation en cours.

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Les responsables du régime sont restés sans voix ! Poutine entendait profiter de l’isolement et la faiblesse du régime, pour annexer tous ses avoirs et ses richesses, leurs fortunes ! Il n’y a eu aucune protestation car il n(y avait aucune autre option ! On était au paroxysme de la mauvaise gestion des mollahs et leurs rivaux !

A midi, le clergé a consacré la prière de vendredi à l’attaque des Américains sur tous les plans dans l’espoir d’une escalade pour échapper aux griffes de la Russie ! Dans l’après-midi, Rafsandjani, la plus grosse fortune du régime, a émis des doutes sur le contrat annoncé deux jours plutôt et a évoqué l’hostilité du Parlement sollicitant l’aide de Larijani pour contrer l’offensive des Russes sur le régime et sa propre fortune ! Larijani n’a pas répondu... montrant l’incapacité des rivaux à s’entendre, même dans leur propre intérêt !

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Samedi, la bourse de Téhéran a démarré en mode crash, les nantis étant paniqués à l’idée de la mainmise des russes sur leur fortune sans le moins soutien politique contre des sanctions américaine plus lourdes !

Conclusions | Il y a une semaine, Rohani, mu par la peur de chuter avec le régime, envoyait paître ses patrons du clergé, pour jouer sa propre carte car il était certain qu’ils ne pouvaient pas le remplacer. Son attitude avait engendré une nouvelle panique à la bourse de Téhéran entraînant la faillite de cette entité ! Il avait affaiblit le régime sans se douter qu’il affaiblissait ses propres chances. Nous avions alors souligné son incompétence.

Cette semaine, alors que le régime était en panique suite à ses erreurs de la semaine dernière, on attendait une course à la trahison. Rohani a pris ses rivaux de court en allant vers les Russes sans se douter de leur position de force ou leur diplomatie roublarde.

Par sa faute, le régime se retrouve devant le risque d’être mangé et digéré en peu de temps par les Russes. S’il recule, Moscou le punira. S’il tente un deal dans les rencontres à venir en marge de l’AG de l’ONU, Moscou le punira par son opposition à tout deal bilatéral et aussi par l’annexion de quelques richesses de grande valeur.

Le régime est « échec et mat » sur l’échiquier Est-Ouest. Il a aussi perdu ses amitiés du sud. Son voisin du Nord est devenu son pire cauchemar. Ses dirigeants n’ont guère que 2 options : une nouvelle capitulation face à Washington qui ne leur offre aucune garantie de survie ou le choix fou de la déviation comme Rafsandjani qui ne compte également aucune garantie de survie. Ils pourraient aussi choisir de mettre leur vie entre les mains des Russes qui ont la gâchette facile. Finalement ils sont face à trois options en roulette russe.