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Iran : La semaine en images n°339
De mal en pis pour les dirigeants paniqués

22.08.2014


Nouveau Résumé Historique (écrit le 18.08.14)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs -. mais du fait que ce permet un contact avec les chefs dEtat étrangers, il l’a confié à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes pour tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghaï afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédente combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des affairistes paniqués du régime. Fragilisés, Rohani et ses patrons du clergé ont dû s’allier au Clan Larijani qui contrôle les pouvoirs judiciaire et législatif, pour pouvoir gouverner.

Washington a mis sous pression le régime en sursis en évoquant un embargo à 100% et de mandats d’arrêts contre tous les dirigeants avant de proposer un dialogue direct pour voir si quelqu’un était prêt à capituler. Rohani a juste exclu des marchandages tous les responsables d’avant, y compris Ali Larijani, pour préserver les intérêts du clergé qu’il l’avait mis en place. Larijani a rejoint les adversaires de Rohani, mais n’a pu former de coalition avec les autres car chacun veut avoir la priorité dans l’accès à d’éventuelles garanties américaines. Ainsi 3 mois après l’élection de Rohani, le système est devenu très instable. Les ruptures internes se sont multipliés. Le régime a été confronté à un risque de débordement instantané en cas d’un soulèvement..

Washington inquiet par la possible chute de l’islamisme a alors changé d’approche et a proposé le GEL des SANCTIONS pour calmer les inquiets et engager le régime entier dans un plan d’apaisement réciproque. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan d’arrangement en exigeant une coopération nucléaire très stricte de la part des mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé Accord de Genève.

Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’a pas convaincu ses compagnons d’infortune et surtout il n’a pu parvenir à manipuler les Américains. Les sanctions ont persisté. Par sa faute, le régime s’est retrouvé en manque de dollar pour importer des carburants nécessaires à la production de l’électricité, il a réquisitionné toutes les eaux du pays au prétexte d’une sécheresse inattendue pour maintenir un minimum de production d’électricité. Ce choix a durement affecté les divers secteurs économiques débouchant sur des grèves et des manifestations hostiles. Les filles iraniennes se sont mises à se dévoiler en public. Le régime n’avait pas de troupes pour les arrêter. La panique interne s’est amplifiée.

Près de 75% des hauts responsables, soit 400 personnes ont alors pris leurs distances avec le régime. Les nantis ont commencé à vendre leurs biens pour quitter le pays. Les chefs de clans sont entrés en conflit avec Rohani pour le virer et accéder à la table des marchandages avec Washington pour assurer leurs intérêts. Le clergé et Rohani ont choisi l’escalade (demande de 190,000 centrifugeuses), pour demeurer aux commandes.

Washington, qui a besoin d’un régime islamique en Iran, a esquivé la provocation des mollahs et a proposé un prolongement du sursis pour calmer le jeu. Rohani le pion inefficace du clergé a accepté un sursis de 4 mois pour s’éviter de nouvelles sanctions et dans le même avoir un terrain de jeu pour relancer aussi au plus vite son plan insensé d’escalade délibérée censée lui permettre une sortie sécurisée d’Iran. Mais les nantis et les adversaires de Rohani n’ont pas aimé ce choix de rester dans un plan qui ne marche pas. Larijani a tenté un coup d’Etat de salon, mais il a manqué de courage pour aller jusqu’au bout... Il n’y avait pas d’alternative à l’incompétence de Rohani : la bourse a perdu 80% de ses clients ou titres, la caste dirigeante est tombée à 60 personnes soit -90% de ruptures !


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La semaine dernière, Rafsandjani pouvait jouer les dissident à l’occasion de l’anniversaire de la révolution constitutionnaliste et cléricale de 1906. Larijani a débuté le procès pour corruption de son fils pour l’en dissuader. Les nantis ont paniqué. Larijani a dû renoncer. Washington a proposé un deal. Rohani a demandé l’aide de Moscou avant la rencontre. Il a perdu le soutien Russe et n’a rien obtenu avec Washington. La bourse a encore chuté. Larijani a mis sous pression le clergé par une menace de son déstabilisation du gouvernement, mais n’a rien obtenu de sa part.


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Cette semaine, chacun était certain qu’il se montrerait plus virulent. Le régime était en phase de sombrer dans une nouvelle crise et un nouveau crash boursier. En fin de semaine, jeudi, on devait avoir une nouvelle confirmation de l’isolement du régime par son incapacité à mobiliser pour la journée de la résistance islamiste. La crise pouvait s’amplifier dès la veille... mais, un événement inattendu a exacerbé les tensions dès dimanche et déclenchant une crise que nulle ne pouvait imaginer. Voici le récit en image d’une semaine en tout point inattendue et réjouissante pour les opposants patriotes.

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le lundi dernier (18.08.2014) via la principale chaîne satellitaire de l’opposition, Iran-e-Ariaee. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur le compte Youtube d’IEATV ou dans la section iranienne d’Iran-Resist.



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La semaine dernière (2-9 Août 2014 / 10-17 Mordad 1393), Rohani avait échoué comme stratège. Larijani a tenté de le virer et prendre sa place, mais il a échoué par manque de troupe et son refus d’alliance avec d’autres composants comme les chefs Pasdaran ! La bourse a continué sa chute. En fin de la semaine, Larijani a repris ses efforts contre Rohani en faisant un chez de bienveillance à l’égard des chefs Pasdaran. Il espérait obtenir leur soutien ou faire peur au clergé. Ce dernier ne s’est pas laissé impressionner. ><bLarijani devait se montrer plus persuasif c’est-à-dire plus offensif, frôlant ses propres lignes rouges.

Le dernier jour de la dernière semaine, vendredi (8 Août 2014 – 17 Mordad 1393), avant le début d’une semaine à risques pour le régime islamique, Washington a oublié les mollahs et s’est concentré sur l’Irak. En revanche, Londres a augmenté la pression interne en annonçant des problèmes durables depuis 3 semaines avec ses réserves de pétrole lampant (kérosène), principal carburant pour la production de l’électricité ! Cela voulait dire que le régime n’arrivait pas, faute de liquidités et d’alliés, d’importer ce carburant indispensable à sa survie.

Samedi (9 Août 2014 – 18 Mordad 1393), le régime devait rassurer au plus vite ses derniers compagnons. Le gouvernement a annoncé un déficit dans le budget du ministère de l’économie et le recours au secteur privé pour la rentrée du 1er Mehr (23 septembre), afin d’insinuer qu’il allégeait son budget de fonctionnement pour augmenter le budget des importations de carburants. Le Gouvernement a aussi annoncé des négociations avec les pays voisins pour importer de l’EAU pour la production de l’électricité). Grâce des reportages publiés ce jour, on a aussi remarqué que le gouvernement avait alloué très peu d’eau aux gardes forestiers cherchant à éteindre le feu qui consume depuis quelques jours le principal parc national situé dans le nord très fertile du pays.

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Les réponses de Rohani étaient politiquement, socialement, écologiquement dangereuses et économiquement inadéquates car les barrages iraniens ne peuvent pas produire plus de 10% des besoins du pays. Rohani n’avait pas de solution viable pour importer du carburant ou en produire.

La panique a gagné les patrons du régime qui sont les derniers grosses fortunes actives à la bourse de Téhéran. Ils ont cherché à vendre. Les pris se sont effondrés et tous les indices boursiers sont devenus négatifs.

Les chefs Pasdaran ont annoncé 5 pendaisons dans la région agitée de Sistan et Baloutchistan (dont une femme et son fils) pour rassurer les gros bonnets paniqués, mais ils n’ont pas réussi à calmer la panique.

Le gouvernement a paniqué aussi : il a mis en avant la fausse opposition interne en insistant sur le coma de son égérie, la poétesse isalmo-gauchiste Behbahani pour mobiliser les gens de cette tendance, mais il n’y a eu aucune mobilisation pour ce vestige de Khomeynisme.

Rohani a alors choisi la solution inverse : il a annoncé le début d’une Semaine d’amitié avec Gaza pour remplir l’espace de slogans et de menaces contre Israël et les Etats-Unis afin d’envenimer les relations avec les Américains, bloquer le deal qu’ils souhaitent pour revenir en Iran... et ce dans l’espoir de les forcer à revoir leur politique et d’accorder à la caste dirigeante les garanties de sécurité qu’elle exige en échange d’un départ pacifique. Mais il n’a pas pu trouver des gens de manifester pour Gaza ! Rohani n’avait de solution efficace, ni la capacité de provoquer une crise et contraindre Washington à céder sur les garanties de sécurité.

Il y avait un risque que Rafsandjani se propose comme alternative. L’ayatollah Ahmad Khatami, membre du Conseil des Experts et l’un des porte-parole du clergé en tant qu’orateur de la prière de vendredi à Téhéran, a critiqué l’âge de Rafsandjani, mais aussi ses prises de positions déviantes comme un obstacle à son retour au 1er plan.

Ali Larijani a vu dans cette déclaration la preuve que le clergé avait conscience de l’incompétence de son pion Rohani et craignait sa chute. Il a immédiatement convoqué et mis en examen parlementaire le ministre des Sciences (accusé de liens avec Rafsandjani et ses projets de déviance). Il a aussi annoncé qu’il publiera son verdict le lendemain ! Il attendait voir où en serait la panique interne et que sera la réponse du clergé (s’il lâcherait ou pas Rohani).

Le mollah Ashna, directeur de communication de Rohani, qui ne cesse de paniquer et changer de bord, a simulé un virage en direction de Larijani par la remise en cause d’IRIB, l’organisation contrôlant la radio et la télévision !

Le gouvernement a alors annoncé une grande manifestation de tous les médecins et les infirmières des hôpitaux de Téhéran en faveur de Gaza pour montrer qu’il avait encore des ressources. Mais cette manifestation a été un véritable fiasco ! Le gouvernement n’avait rien en main !

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La bourse a fini sur un résultat très négatif. Ali Larijani devait alors assister avec son frère Sadegh, chef du pouvoir judiciaire, à la séance hebdomadaire du Conseil de Discernement, sous la présidence de Rafsandjani. Tous les participants affichaient des mines graves. Larijani devait songer à une riposte ? le pouvoir ou être à nouveau contré et y laisser des plumes. Rafsandjani exclu par le clergé de l’avenir du régime devait penser à sa revanche.

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L’indécision de Rohani (3 choix différents en une matinée), le risque de sa déposition et l’arrivée de Larijani ne présageaient rien de bon pour Washington. Obama a indiqué qu’il y avait moins de 50% de chances d’aboutir à un accord avec le régime. Le rapporteur onusien des droits de l’homme a préparé le terrain à des pressions contre Ali Larijani en parlant des arrestations internes par son frère Sadegh Larijani visant les journalistes du clan Rafsandjani (vus comme des partenaires potentiels pour les Etats-Unis).

Dimanche (10 Août 2014 – 19 Mordad 1393), très tôt le matin, les Iraniens se sont réveillés sous le choc en raison de la mort de 48 personnes, dont beaucoup d’enfants, carbonisés du crash un petit avion de ligne IRAN 140, c’est-à-dire un Antonov 140 (acheté à l’Ukraine et assemblé en Iran qui est surnommé le cercueil volant car il collectionne les problèmes, les crash et les morts. On n’a vu aucun officiel sur le terrain car tous le monde était responsable pour avoir maintenu cet avion en service malgré ses méfaits.

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En fait, Rafsandjani a signé le contrat d’achat de l’usine de montage avec l’Ukraine et lancé la production avec les Pasdaran à la hâte pour marquer des points à un moment où il était en difficulté. Puis son pion, Khatami, a mis l’avion en service malgré un vol d’essai qui s’était soldé par un crash. Enfin tous les autres n’avaient jamais rien dit sur le projet. De fait, personne ne pouvait utiliser l’affaire pour torpiller les autres ! Tout le monde devait zapper l’affaire et les 48 victimes carbonisées et surtout maintenir en vol le cercueil volant !

Tout le monde devait aussi se faire tout petit : Larijani a renoncé à son verdict sur le Ministre des Sciences ! Les querelles internes ont tous cessé !

Les médias ont alors surtout parlé d’avion russe... en représailles au refus récent des Russes de vendre de l’électricité au régime ! Mais le régime n’a annoncé aucune enquête sur le crash (pour pouvoir faire chanter les Russes ou encore les Ukrainiens) car l’ensemble des accidents survenus sur ce modèle à une exception près ont eu lieu sur les exemplaires made in Iran ! Le régime a aussi inventé des blessés pour baisser le nombre des morts, mais on n’a vu aucune extraction de corps du carlingue dont il ne restait rien ni aucun départ d’ambulance du site vers un hôpital.

Les responsables ont même poussé le bouchon jusqu’à annoncer des rassemblements pour Gaza, mais encore une fois, leurs initiatives n’ont pas eu de succès. Ainsi à la mairie de Téhéran, un certain Masjed-Jaméï, chef du conseiller municipal, a finalement dû faire appel à sa propre famille et celles de ses proches collaborateurs pour son grand rassemblement de tous les employés de la mairie !

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Par ailleurs, l’ami de Larijani, mollah Khamoushi, patron de la propagande photographique du régime, n’a pas réussi à mobiliser les photographes du régime pour Gaza. Il a dû se replier sur une petite salle et la remplir de mieux qu’il pouvait avec ses collaborateurs et quelques mollahs.

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Les photographes du régime étaient encore sur le terrain du crash et ont dérogé à l’attente du zapping de l’accident en immortalisant la gravité du crash par des images très explicites de ce crash.

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Les patrons du régime n’ont pas aimé ce mini révolte. Les images étaient insoutenables surtout pour les riches et les responsables du régime qui sont les seuls usagers des vols intérieurs. Les ruptures internes devaient s’amplifier ! La panique a persisté chez les très grosses fortunes issus de la caste dirigeante, les principaux indices se sont effondré, mais l’indice des bénéfices et du 2nd marché avaient augmenté légèrement : l’Etat spéculait sur les PME pour simuler une situation saine. Le gouvernement était donc en train de vider les comptes pour sauver les apparences. Il allait mettre le régime en danger alors qu’il a été mis en place pour le sauver. Il cachait aussi son échec dans les négociations. Il allait avoir des problèmes avec le clergé !

Rohani est allé à la rencontre d’Ali Larijani (le chef du Parlement et Sadegh Larijani (chef du pouvoir judiciaire) pour insinuer une grande unité entre tous les clans ! Il se sentait en danger d’un désaveu !

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Saffar-Harandi, un chef Pasdaran proche de Rafsandjani au sein du Conseil de Discernement, a parlé du retour probable d’Ahmadinejad l’extrémiste, pour relancer l’intérêt d’un recours à Rafsandjani ! Le gouvernement Rohani a contré le retour d’Ahmadinejad en lui attribuant la hausse des maladies cardiaques pour avoir « importé des quantités astronomiques d’huile de palme, un produit très nocif pour le cœur ! »

La riposte de Rohani était ridicule ! Il n’avait rien de sérieux pour contrer Rafsandjani et ce dernier pouvait reprendre ses offensives en attaquant son piètre bilan dans tous les domaines ! Ali Larijani devait aussi reprendre l’offensive. Mais la situation n’étant pas propice à une attaque frontale : il a affirmé la nécessité pour le Parlement de définir le programme nucléaire du régime et ses objectifs pour imposer ses vues aux ayatollahs et les forcer à le choisir comme négociateur pour ne pas l’avoir contre eux !

Le clergé n’a rien dit. Il ne savait que faire pour neutraliser l’offensive légale d’Ali Larijani !

Lundi (11 Août 2014 – 20 Mordad 1393)
, le gouvernement Rohani a poursuivi néanmoins sa politique d’amitié avec Gaza en annonçant la mobilisation des artistes et des acteurs. Mais il n’a eu à ses côtés que 3 peintres amateurs et le très servile Ezatollah Entezami, un vieux acteur très compromis dans toutes les opérations de propagande. Le gouvernement l’a envoyé les larmes aux yeux à la rencontre du représentant de l’ONU en Iran, mais il n’y a eu aucun résultat et surtout les médias de tout bord n’ont pas répercuté cette initiative ratée car elle tombait mal au moment où le régime devait porter le deuil des siens tués dans le crash de la veille.

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Rohani a alors annoncé une rencontre avec les ambassadeurs et les autres représentants du pays pour exposer sa ligne sur le nucléaire. Cette rencontre n’avait pas été annoncée et elle a généralement lieu en septembre. On avait une improvisation. C’est pourquoi on n’a jamais vu les visages des ambassadeurs présents. Ajoutons cependant que la salle contenait une centaine de sièges alors que les ambassadeurs et autres représentants du régime est censé avoir des représentants dans 195 pays ! Cependant il faut préciser que le régime avait fait état de 50 ruptures parmi ses ambassadeurs, c’est pourquoi le petit nombre de gens présents (probablement des figurants issus du personnel diplomatique) n’a étonné personne et n’a nullement été commenté pour dénigrer l’initiative publicitaire de Rohani.

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Devant ce public particulier (figurants admis unanimement comme les représentants du régime), Rohani s’est posé en unique maître à bord des négociations en qualifiant les « Inquiets » (groupe lancé par Larijani) de froussards qui tremblent à chaque négociation car ils ne croient pas en eux-mêmes et à la pertinence de la logique du régime et de ses représentants diplomatiques dans les négociations. Rohani a également précisé que ces inquiets froussards lui demandaient de manoeuvrer pour tromper les Occidentaux (les Américains) et obtenir des avantages sans rien céder en échange, mais qu’il refusait car l’on ne peut bâtir une réussite sur une tromperie (« sur un gain-perte »). Il a affirmé qu’il préférait un « gain-gain » (win-win) pour avoir un accord durable. Cela voulait dire que Rohani allait reculer sur certains points que l’on appelle les lignes rouges du régime (enrichissement, anti-sionisme, le soutien au terrorisme...) en échange d’une paix durable avec Washington !

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Mais cela suppose aussi la normalisation des relations et l’ouverture du régime aux pions américains et forcément l’alignement sur Washington. C’était une véritable refonte de la politique générale du régime !

Le clergé n’a pas commenté l’annonce ! Les ayatollahs étaient d’accord ! Cependant, les diplomates du régime, tous issus des services secrets et chargés de l’exportation de la révolution par le terrorisme, n’ont pas applaudi ce changement présageant leur purge. Mais les nantis en panique ont bien réagi : les indices ont remonté en flèche sans pour autant compenser les crash de la semaine en cours.

Les nantis du régime étaient pourtant depuis longtemps opposés à toute ouverture par peur de perdre leurs privilèges et biens dans ce changement. Leur accueil positif montrait qu’ils n’avaient plus peur de tout perdre : on a compris qu’ils avaient sans doute presque achevé la vente de leurs actions et étaient prêts à quitter le pays. Ils voyaient en conséquence dans la paix durable de Rohani la fin des sanctions les empêchant de fuir le pays. La conclusion finale était que cette rupture des liens financiers entre les nantis et le régime avait convaincu la caste cléricale à céder face à Washington pour éviter l’éclatement du régime et une fin incontrôlable !

Washington a immédiatement envoyé ses condoléances aux mollahs pour le crash pour leur offrir une opportunité de dialogue !

Ali Larijani devait empêcher le dialogue, mais il ne pouvait pas critiquer le virage qui n’avait pas été contesté par le clergé et par le Guide ! Sa chaine Khabar online a oublié le fond du sujet et critiqué Rohani pour la phrase (allez en enfer) en déplorant le retour d’un vocabulaire abject comme sous Ahmadinejad ! Les autres clans ont aussi focalisé sur la forme pour empêcher les ayatollahs de vendre le régime en échange de leur salut !

Dans l’après-midi, Sadegh Larijani a demandé une rencontre avec les soi-disant ambassadeurs du régime et a insisté sur leur devoir de défendre l’application de la charia en Iran avec l’idée de donner une très mauvaise image du régime et gâcher l’ouverture esquissé par Rohani ! Le ministre des affaires étrangères de Rohani n’a pu dissimuler son énervement lors de ce sabotage délibéré !

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On devait assister à un riposte de Rohani et une escalade dans les sabotages du coté des Larijani !

Mardi (12 Août 2014 – 20 Mordad 1393), Larijani a qualifié lui-même les propos de Rohani d’inacceptables et le Parlement qu’il préside a mis le gouvernement Rohani en danger en annonçant la convocation le ministre de Sciences de Rohani en vue de d’une éventuelle révocation s’il ne changeait pas d’attitude. Larijani attaquait indirectement car il avait peur d’être désavoué ouvertement par le clergé !

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L’Angleterre qui veut la chute du régime a attaqué aussi via son pion parlementaire Tavakkoli en rappelant que Rohani avait aussi des dossier de corruption et l’avait critiqué par un discours ordurier.

Rafsandjani a décidé d’attaquer Rohani. Il a tout d’abord attribué le projet Iran 140 à Ahmadinejad pour se mettre à l’abri. Puis ses médias ont critiqué le gouvernement pour sa très mauvaise gestion des Eaux du pays et pour plusieurs mois de salaire en retard dans divers secteurs. Rafsandjani restait apparemment dans la posture pro-peuple pour jouer la carte de la dissidence ! Ses médias ont aussi signalé un début de chaos en signalant que le régime national du tabac avait échappé au contrôle du régime en raison de l’éjection du directeur officiel par ses subalternes ! Par la suite, les mêmes médias ont annoncé un incendie dans les stock du régie pour souligner l’aggravation de la situation et l’incapacité du gouvernement d’imposer son autorité !

Les Chefs Pasdaran ont aussi révélé qu’un patron du régime s’était donné la mort par immolation dans une ville de l’ouest du pays car il avait fait faillite et la banque centrale du régime refusait de l’aider !

Il n’y a eu aucun commentaire de la part du clergé ! Le clergé avait changé de position ou encore il n’avait jamais été d’accord avec Rohani, mais n’avait pas osé afficher sa surprise de peur de perdre la face et aussi la direction du régime ! Les super nantis ont à nouveau paniqué et se sont remis à vendre. La bourse a crashé au tel point que le gouvernement n’a pu fait remonter certains indices en déversant encore des réserves sur le marché !

Rohani a réuni les patrons du régime pour exposer des mesures financières rassurantes. Ils sont venus, mais sont repartis déçus car il a seulement répété ses promesses électorales. La panique a subsisté.

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Dans l’après-midi, les médias ont annoncé l’incendie du mur d’enceinte du ministère de l’intérieur suite à l’explosion d’une automobile qui l’avait percuté ! Or une solide rangée de barrières métalliques protège ce mur (ci-dessous). Il ne pouvait s’agir d’un accident. On devait envisageait un attentat. D’ailleurs, le texte de la nouvelle a par la suite changé pour évoquer un accident de circulation. Ce changement a implicitement confirmé la thèse de l’attentat.

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Un important organe censé défendre le régime était visé sans faire de victime : il s’agissait vraisemblablement d’un d’un avertissement de Washington pour inciter le clergé à choisir la voie esquissé avec ou sans son accord par Rohani.

Ali Larijani devait empêcher cela. Il s’est invité chez les ambassadeurs du régime au grand désagrément du ministre des affaires étrangères de Rohani. Il a salué la qualité de ses négociations, mais en ajoutant qu’il ne devait en aucun cas s’éloigner des lignes rouges du régime à savoir l’enrichissement, le maintient du site d’enrichissement de Fordo ainsi que de l’usine d’Eau lourde d’Arak, empêchant de facto Rohani et son mae Zarif (devenus de facto des électrons libres) céder sur ces points pour sauver leur propre peau et peut-être obtenir un poste dans le système islamique américanisé (comme l’actuelle république islamique en place en Afghanistan). Encore une fois, Zarif n’a pu cacher son énervement lors de ce sabotage délibéré !

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Dans la soirée, le ministre du pétrole Zanganeh est allé à la télévision pour parler de sa volonté de contrer la corruption et les détournements au sein de son ministère. Le journaliste a posé une question sur les détournements de carburants par les chefs Pasdaran, il a décrété un hors pour focaliser son intervention sur la corruption de Zanjani, l’homme d’affaire de Rafsandjani, arrêté par les Larijani. Il a alors précisé que ce voleur ne pouvait pas réussir sans des complicités à haut-niveau avant de déplorer l’absence d’enquête judiciaire ou Parlementaire à ce sujet insinuant une complicité des Larijani !

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Rohani n’entendait pas abandonner et était prêt à dévoiler des secrets tabous ou en inventer avec les chefs Pasdaran pour éliminer Ali Larijani et sa terrible famille. On était avant une nouvelle guerre interne très intense.

Mercredi (13 Août 2014 – 21 Mordad 1393), le Guide a réuni les soi-disant ambassadeurs du régime et a déclaré que négociation avec les Américains avaient été une perte de temps car le régime n’avait rien obtenu. Les sanctions avaient persisté et s’étaient même alourdies. Et que de fait l’on pouvait dire que les négociations bilatérales avaient surtout été très nocives !

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Par la voie du Guide, le clergé affirmait son opposition à Rohani ! Le clergé n’avait peut-être jamais été d’accord pour capituler. Mais il se gardait de punir son pion rebelle car l’opération pouvait se solder par la chute de ce pion et la montée de ses rivaux, Rafsandjani ou Larijani !

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La bourse a enregistré un nouveau crash !

Rafsandjani a saisi ce désordre pour attribuer, via le site Parsineh, les propos de Rohani à son échec face aux Occidentaux, afin de souligner son incompétence et promouvoir sa propre retour au premier plan ! Le clan Rafsandjani a aussi accusé les chefs Pasdaran d’avoir fait pression sur le gouvernement Rohani pour casser le rapprochement entre eux.

Khabar online de Larijani a souligné de manière détournée l’usurpation du titre de l’ayatollah par Rafsandjani afin de le calmer. Un des chefs Pasdaran l’a qualifié aussi de contre-révolutionnaire pour empêcher de se présenter comme l’alternative à l’incompétence évidente de Rohani. On avait à nouveau un conflit généralisé entre les clans en parallèle avec leur guerre contre Rohani et ses ministres.

Les indices de la bourse ont continué à chuter. Les banques du régime, normalement chargé de spéculer pour sauver les indices, avaient aussi commencé à solder leurs actions !

Le gouvernement devait d’ailleurs se réunir pour le conseil des ministres. Tout le monde était déprimé. Rohani a dit qu’il avait été mal compris, mais n’a pas reculé de sa position ouvert à un deal avec Washington. Il jouait sa propre carte car le clergé n’avait pas lancé de fatwa contre lui !

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La bourse a fini avec des indices en berne, mais encore une fois le bilan final de la semaine indiquait des bénéfices pour les vendeurs ! On a compris que le gouvernement Rohani avait encore distribué de l’argent pour calmer la panique, sans réussir à calmer la crise puisque le bourse avait fini avec des indices négatifs.

Le taux des pertes du régime était cependant d’1/5 de la semaine dernière : le marché s’était rétréci, il y avait peu d’acteurs ou d’actions en circulation ! Les jeux étaient faits pour les nantis du régime : ils avaient écoulé leurs stocks d’actions et étaient prêts à fuir sans se soucier de l’effondrement prévisible du régime. Les banquiers du régime étaient sur la même voie.

Le gouvernement a accusé les banques d’avoir anéanti le pouvoir d’achat du peuple et a attribué les pénuries existantes aux riches car ils importaient en priorité des voitures de luxe pour eux-mêmes ! Rohani a alors annoncé la première assise des ONG iraniens pour s’afficher comme l’ami des attentes du peuple afin de pouvoir se maintenir malgré le désaveu du clergé, l’opposition de ses rivaux et l’envie de fuite des banquiers du régime ! Les ONG de défense des droits de victimes de la guerre ont accepté l’invitation. Mais à la vue des images, on a compris que les gens étaient venus réclamer les pensions en retard. Rohani est arrivée très souriant saluant la foule à l’américaine saluant la foule en se trémoussant pour cacher sa déception de ne pouvoir se maintenir en simulant le soutien des plus démunis.

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Rafsandjani a alors appelé les activistes politiques de tout bord (principalement les animateurs de l’opposition officielle, le Mouvement Vert) à se rendre à son bureau du Conseil de discernement pour se positionner comme un recours légal. On a vu une salle avec une soixantaine de personnes dont aucun de connu. Ce qui n’est guère étonnant car le mouvement Vert ne fait plus recette. Rafsandjani n’a pas parlé de cet échec, mais le site Mehr proche de Rafsandjani a diffusé les images de son rassemblement raté pour montrer qu’il n’avait rien dans son jeu et son pouvoir était uniquement médiatique. C’est-à-dire du bla bla !

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On avait un régime en décomposition et aucune alternative interne pour le sauver. Washington qui veut préserver le caractère islamiste du régime pour agiter la région a dénoncé dans un article de Washington Post l’échec de la politique d’apaisement d’Obama comme un véritable catastrophe. En fait, les grands patrons américains qui financent les politiciens attribuaient leur propre échec à l’exécutant, laissant entrevoir la possibilité de recourir à nouveau à l’arme de sanctions pour soumettre les ayatollahs qui dominent le jeu ou encore leur pion rebelle Rohani. Avec cette pression sur la caste dirigeante et Rohani, on devait certainement assister à une réaction forte d’Ali Larijani pour prendre le pouvoir et empêcher cette capitulation !

Jeudi (14 Août 2014 – 22 Mordad 1393), le régime devait célébrer la résistance islamique. Il n’y avait rien de prévu, preuve que le régime n’avait pas cru pouvoir mobiliser.

En réponse aux sanctions insinuées par Washington, le gouvernement n’a pas continué à plaidé pour le dialogue, mais il a parlé de la sécheresse dans 500 villes du pays, dont l’état d’urgence dans les 12 plus grades villes, ainsi que 40 jours de réserve pour Téhéran pour demander la baisse de sa consommation et ainsi mettre tout l’eau disponible à la production de l’électricité ! Rohani restait dans une approche classique fermée au dialogue. On a compris qu’il avait plié face au clergé de peur de perdre son job et être ainsi exclu de tous les marchandages avec Washington !

Rafsandjani a alors repris son torpillage médiatique en donnant dans le quotidien Shargh (Orient) plus de place aux propos de Rohani au conseil de ministre qu’a propos du Guide pour encourager Rohani a se battre contre ses patrons du clergé. Il a aussi aussi défendu l’entente avec Washington en plaçant à la une la photo d’une ex-étudiante modèle du régime, aujourd’hui installée aux Etats-Unis, qui a reçu le prix prestigieux et très politisé de Fields de l’université de Harvard dans le domaine des mathématiques.

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Rafsandjani a aussi agité, via ses média, des rumeurs sur la santé chancelante de Tabarzadit, son 1er faux opposant, qui a les faveurs de Washington pour qu’il intervient en sa faveur et permettre l’ouverture d’un dialogue dissident. Washington n’a pas bougé en faveur de Rafsandjani qui s’est montré incapable de mobiliser. Rafsandjani a alors évoqué via ses médias une attaque contre la section 350 de la prison d’Evin, où sont censés vivre les faux opposants, mais Washington s’est gardé d’entreprendre une action misant sur lui.

Ali Larijani a alors relancé sa propre guerre contre les menaces de Washington et contre Rohanit en annonçant la convocation de son ministre des sciences pour mercredi (bien avant le dernier délias de 10 qu’il lui avair accordé). Par cette remise en cause différée mais plus courte, il entendait faire pression non sur Rohani mais sur ses patrons du clergé pour les amener à parler enfin en sa faveur afin d’obtenir le pouvoir sans passer par une guerre forcément dangereux avec eux.

Par ailleurs, un parlementaire a reparlé du contrat mal négocié du régime avec la compagnie pétrolière Crescent sous Rafsandjani et par l’intermédiaire de Zanganeh pour neutraliser Rafsandjani et l’attaque de Zanganeh contre les frères Larijani.

Enfin, la commission financière du Parlement s’est focalisé sur le nombre astronomique des chèque sans provision émis chaque jours dans le pays pour faire pressions sur les banquiers et les mettre au pas ! L’approche de Larijani était plus complète que celle de Rafsandjani.

Le clergé a renouvelé pour une période de 5 ans le mandat de présidence de Sadegh Larijani sur le pouvoir judiciaire, mais il n’a rien dit en faveur d’’Ali Larijani. Le clergé avait peur de lui, mais ne voulait pas lui donné les plein pouvoir ! Sadegh Larijani a marqué ce bis par des annonces d’arrestation de journalistes réformateurs (pro-Rafsandjani)

Pour encourager les mollahs à céder, un parlementaire a accusé le ministre pétrole Zanganeh d’incompétence pour son rôle dans la signature du contrat avec la compagnie Crescent qui a réclame plusieurs milliards de dollars au régime. La remarque était Ce contrat ayant été signé sous Rafsandjani, des peines lourdes pour séparatistes d’Ahwaz (financés pat Washington) ainsi que la pendaison d’un jeune pour trafic de drogue, mais plus vraisemblablement un opposant car il a longuement mis en évidence son identité.

Washington s’est gardé d’intervenir car il n’avait pas réussi à avancer, mais seulement à aggraver la situation interne par ses interventions.

Vendredi (15 Août 2014 – 23 Mordad 1393), à l’occasion de la Prière de Vendredi, le clergé a confirmé, par l’intermédiaire de son pion Ahmad Khatami, le refus de dialogue avec les Etats-Unis, mais a précisé que le Guide avait donné son accord à un dialogue avec les 5+1, il évoquait implicitement le retour à la politique simple de provocations et de l’escalade.

L’orateur du jour a aussi demandé un bilan à Rohani et ses ministres à l’anniversaire de la formation de son cabinet. Khatami a aussi invité le gouvernement à défendre l’islamisme (pour saboter l’entente souhaitée par Washington). Enfin, il a demandé à Rohani plus de réserve dans ses propos et à ses rivaux (c’est-à-dire principalement les Larijani) de cesser d’attaquer le gouvernement sur des sujets de second ordre pour éviter d’envenimer la situation.

Rohani que l’on n’avait pas entendu depuis lundi a confirmé son envie de passer un deal avec Washington en invitant Rafsandjani à parler devant les ambassadeurs du régime pour plaider les vertus du dialogue et de l’apaisement mutuel ! Le mae Zarif s’est montré très prévenant et sympathique avec Rafsandjani laissant entrevoir une vraie proximité en raison de dernier.

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Larijani a immédiatement convoqué Zarif mardi au Parlement pour qu’il s’explique sur les relations avec l’Arabie saoudite et le Pasdaran, des alliés actifs de Washington dans la régime !

Amano, le pion de Washington, a alors annoncé son arrivée dimanche à Téhéran, sans doute pour créer une fenêtre d’ouverture comme lors de son dernier passage dans le pays, permettant une entente ou à défaut des bases pour prolonger le sursis actuel.

Conclusion(s), cette semaine, on s’attendait à une suite de crise dues à l’incapacité de Rohani de réaliser sa mission et l’incapacité de ses rivaux de le virer. Mais la chute d’un avion et la mort de 48 riches issus du régime que les dirigeants ne voulaient pas assumer a mis les derniers fidèles au régime face à la réalité qu’ils ne comptaient pas pour leurs maîtres. Les photographes du régime, les maillons basiques de la propagande rassurante interne, ont refusé de suivre le mot d’ordre de zapper ces morts ! Les patrons du régime ont paniqué à l’idée de gouverner sans l’apport rassurant de leur propagande incessante évoquant leur pleine puissance cynique et insouciante.

Les Larijani, les frères daltons du régime, ont ouvert les hostilité contre Rohani, le clergé n’a pas pris la défense de son pion, ce dernier a joué sa propre carte en évoquant un deal avec Washington. Rafsandjani a repris ses efforts pour sortir du régime. Le clergé est resté interloqué par l’attitude de Rohani, mais n’a rien dit de peur que cela profite à ses grands rivaux, Rafsandjani ou encore les frères Larijani. Washington d’est montré prêt pour un deal avec Rohani le dissident inattendu ! Les Larijani ont tout fait pour empêcher ce deal ou virer Rohani ! Finalement le clergé a désavoué l’ouverture de son pion pour arrêter la crise qui pouvait provoquer la chute du régime. Mais le clergé n’a pas puni son pion rebelle de peur que cela profite à ses rivaux ! Rohani a reculé un peu, mais sans s’excuser, restant, grâce à fébrilité de ses patrons, dans une demi-dissidence, prêt à rompre les lien s si le régime donne de nouvelles signes d’implosion. Tout ce chaos a entraîné une semaine de crash grave à la bourse de Téhéran !

Il y a deux semaines, nous avions prédit une aggravation de la situation par la dissidence ouverte de Rafsandjani, nous voila avec une option inattendue : la semi-capitulation de celui qui devait sauver la caste dirigeante d’une déchéance absolue après une désobéissance dans la chaine de la propagande du régime ! Avec l’aggravation de la situation économique et la nécessité pour le régime de sacrifier certains secteurs (comme l’éducation cette semaine), nous verrons sans doute d’autres actes de désobéissance dans la chaine de la propagande du régime et de fait d’autres paniques au sommet suivies de nouvelles dissidence dans la caste dirigeante.

C’est presque à espérer des catastrophes aériennes tous les jours, mais la situation économiques du régime est telle que l’on peut se passer de ces souhaits macabres. Le régime court à sa chute par la rupture de ses propres serviteurs comme nous l’avons toujours dit. De mieux en mieux pour nous. De mal en pis pour eux.