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Iran : La semaine en images n°324
Un 1er Mai très déstabilisant pour le régime !

09.05.2014


Nouveau Résumé Historique (écrit le 05.05.14)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economiqu contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs -. mais du fait que ce permet un contact avec les chefs dEtat étrangers, il l’a confié à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes pour tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghaï afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il a abandonné les marchandages. Les pics britanniques ont cessé. Rafsandjani a retrouvé le soutien des médias britanniques pour un autre projet : une Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une politique d’Escalade et de bras de fer et aussi pouvoir piloter un transfert de pouvoirs vers Washington via une (éventuelle) révolution de couleur pro-US en cas d’un soulèvement populaire ou un deal entre les deux parties.

Les Chefs Pasdaran et les nantis issus du régime, tous très mal vus par le peuple, n’ont pas aimé ce retour aux solutions ratées du passé qui ne pouvaient les sauver ! Ils ont boycotté les élections ! L’annonce de la « victoire de Rohani » a provoqué leur panique et une ruée vers le dollar qui a fait montée le prix du billet vert de 33% en quelques heures. D’un autre côté, les Pasdaran rebelles ont aussi commencé des actions de sabotages contre le régime. La contestation interne ainsi renforcée a mis Rohani en demeure de trouver un deal avec Washington en demandant moins d’immunité. Il a pris en main les négociations pour exclure de nombreux ayants droits des négociations. Ce qui a exacerbé les hostilités à son égard. De fait à chaque fois que sous la pression de la rue ou des sanctions, il fait un pas vers Washington, ses adversaires se déchaînent contre cette initiative. Les chefs Pasdaran annoncent des tirs de missiles, les ultra-insolvables critiquent son manque d’intégrisme et les Nantis révèlent parfois des chiffres tabous pour entraîner sa chute. Ils sont ainsi devenus la plus grande menace pour la survie du régime...

En octobre dernier Washington eu peur que le système islamique cher à ses projets ne s’effondre par la faute de cette guerre entrer ses dirigeants. Il a proposé le GEL des SANCTIONS pour les calmer et engager le régime dans un plan d’apaisement à son égard. Les autres grandes puissances en particulier la Grande-Bretagne et la Russie, avaient rejeté ce plan de paix de Washington avec les mollahs et durci les clauses de l’accord pour coincer le régime dans la confrontation et ainsi entraîner sa chute.

Nous avions alors parlé d’un retour du Multi-Latéralisme disparu depuis la chute de l’ex-URSS. Rohani avait reculé face à ces deux fronts d’hostilité en signant l’Accord de Genève. La panique avait gagné en amplitude : ses propres patrons du clergé en commencé à vendre des actions pour préparer leur fuite. Menacé de perdre son job et ne plus bénéficier d’un accès privilégié aux négociations pour assurer , Rohani avait alors tenté en vain d’isoler Washington en intéressant avec quelques pauvres contrats de pétrole bon marché les autres grandes puissances qui sont en lutte pour la domination des ressources énergétiques de la planète. L’échec prévisible de cette politique a déprimé les nantis du régime. Ils ont pris leur distance avec le régime qui semblait condamné en boycottant à 100% le 35e anniversaire de la révolution islamique !

Pour encourager les mollahs à déposer les armes, Washington avait alors tenté d’agiter région pétrolière et frontalière de Khouzestan. Mais en raison de l’hostilité du peuple à la balkanisation du pays, l’initiative d’agitation américaine n’a pu mobiliser en tout que 150 jeunes dans quelques villes, malgré cela, le régime a été vite dépassé par manque de troupes. Il est entré dans un nouveau cycle de panique boursière et de crise politique ! Washington a sauvé le régime en arrêtant son agitation. Il a alors multiplié les offres indirectes de capitulation. Les Britanniques sont alors intervenus via Ashton pour le compte des autres grandes puissances pour insister sur l’approche multi-latéraliste de négociations communes. Après la confirmation du double front d’hostilité contre le régime, la panique des insolvables s’est amplifiée...

Divergences au sein des 5+1| Les pressions ne marchaient pas. Les 5+1 empêchaient Washington d’agir librement. Washington a alors changé d’approche en offrant aux mollahs l’opportunité de participer au règlement de la situation en Syrie Washington sacrifiait son implication (infructueuse ne Syrie) pour engager le régime à ses cotés !

Dans le contexte du conflit sur la Crimée, dont l’enjeu est le retour d’une Russie forte sur la scène, internationale, ce pays a aussi changé son jeu en proposant une alliance à Téhéran. Avec ces deux offres d’alliances de deux grandes puissances internationales en conflit, le régime s’est retrouvé dans un contexte favorable voire très favorable : il pouvait négocier un sursis confortable avec Washington et s’assurer d’une survie potentielle durable mais mouvementée aux côtés de la Russie. Les adversaires de Rohani n’ont pas supporté la possibilité qu’il gagne car ils perdaient toute possibilité de gouverner un jour. Rohani et les patrons du clergé n’ont pu accepter l’offre russe par peur de perdre définitivement les dollars déposés dans les banques occidentales et ont de facto perdu aussi la capacité de marchander avec Washington en miroitant un rapprochement avec Moscou. La Russie s’est aussi fâchée et s’est posée en adversaires de tout dialogue en aparté entre Téhéran et Washington.

Washington a alors proposé la reprise du dialogue officiel via les 5+1. L’Europe menée la Britannique Ashton a créé la surprise en ouvrant un nouveau dossier de contentieux avec le régime sur ses violations permanentes des droits de l’homme et son implication dans le terrorisme. La Chine et la Russie n’ont pas condamné ! Le contexte international multi-latéral bénéfique de mollahs avait cédé la place à un contexte multilatéral hostile. Le régime est alors entré dans une nouveau cycle de paniques politiques et financières.

Le boycott de la journée de l’Armée par ses officiers et ceux des Pasdaran avait intensifié la panique existante. Washington, parrain de la révolution islamique, avait alors accordé un sursis au régime avec un bon rapport de l’AIEA faisant état d’une bonne coopération et avait montré son ouverture pour un transfert des pouvoirs vers ses pions par le dégel de 450 millions de dollars dans le cadre de l’Accord de Genève. Mais il n’avait pu parvenir à calmer la crise car son cadeau n’était pas très généreux et n’apportait aucune garantie de sécurité aux responsables en danger et paniqués.


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La semaine dernière, les officiers des Pasdaran ont aussi boycotté la journée de la création des Pasdaran ainsi que l’anniversaire de Khomeiny ainsi que l’anniversaire de Fatemeh, la fille martyr de Mahomet confirmant leur rupture avec le régime. La panique avait alors explosé avec une importante ruée vers le dollar qui a exposé le régime à la banqueroute.

Dans ce contexte de fragilité et de vulnérabilité du régime, Rohani n’a osé intensifier le plan impopulaire de libération des prix pour brider la consommation et préserver les réserves vitaux du pays. Rohani a plutôt misé sur la promotion des faux opposants internes par une rocambolesque histoire d’agression des faux-opposants à la prison d’Evin. Les Britanniques avaient repris l’affaire pour sanctionner le régime ! Ce qui avait encore plus affaibli le régime et accentué la panique interne.

Les politiciens exclus du pouvoir avaient alors tout mis en œuvres pour déstabiliser Rohani et prendre sa place pour avoir accès aux marchandes avec Washington afin de s’assurer une fuite sécurisée. provoquant une plus grande panique par leur comportement agité. In fine, Rohani a dû annoncer une hausse 75% du prix de l’essence, pour baisser la demande et pourvoir limiter les dépenses du régime pour faire durer davantage les réserves de dollars du régime.


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Cette semaine commençait donc sous le signe de la crise. De nouveaux boycotts d’événements officiels pouvaient aussi aggraver la situation, Washington a précédé les problèmes en multipliant les médiations...

Ce marchandage obsessionnel a été perturbé par une invraisemblable vitalité des ouvriers iraniens à demander des comptes au régime affaibli à l’occasion du 1er mai. Cette contestation inattendue a confirmé que le régime ne faisait plus peur et a relancé la panique interne. Les mollahs ont baissé d’un ton face aux ouvriers et ont monté d’un ton face à Washington pour lui arracher leur ticket de sortie sécurisée d’un pays où ils n’ont plus aucune base.

En reculant face aux ouvriers, les mollahs ont montré leur peur et ont amplifié la panique interne. En restant braqués contre Washington, ils l’ont forcé à se braquer aussi, ce qui leur a valu de nouvelles sanctions et une encore plus forte panique interne ! Voici le récit d’une semaine de contestations qui ont souligné les faiblesses du régime et relancé ses crises. Chapeau bas à nos compatriotes ouvriers : ils ont bien oeuvré !

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le lundi dernier (05.052014) via la principale chaîne satellitaire de l’opposition, Iran-e-Ariaee. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur le compte Youtube d’IEATV ou dans la section iranienne d’Iran-Resist.



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La semaine dernière, 19-26 Avril 2014 (30 Farvardin-6 Ordi-Behesht 1393), le régime tout entier a paniqué à tous les niveaux car les officiers des Pasdaran ont boycotté l’anniversaire de la création de ce corps para-militaire voué à la sécurité du régime et la défense de ses objectifs dogmatiques. La bourse avait chuté, on avait eu une nouvelle ruée vers l’or et le dollar ainsi qu’une guerre interne entre les dirigeants pour accéder aux marchandages avec Washington en vue d’une fuite sécurisée du pays où ils n’ont plus de partisans armés. Rohani avait évoqué des sévices contre les opposants internes pour réactiver la fausse opposition interne afin d’amortir la chute du régime.

Mais les faux opposants vedettes n’ont pas participé à l’aventure et ont préféré ne pas s’afficher avec le régime condamné à chuter. De plus, les Britanniques désormais hostiles au régime avaient utilisé le prétexte des sévices pour empêcher tout deal entre Washington et les mollahs. La démobilisation des faux opposants et les minces perspectives d’un deal avaient amplifié la ruée vers l’or et vers le dollar mettant le régime devant le risque de la fonte de ses réserves en dollars et le risque d’une vaste pénurie susceptibles de déclencher un soulèvement.

Rohani s’est retrouvé contraint de limiter vite les dépenses en dollar de l’Etat (et donc diminuer l’offre sans trop de heurts). La solution préconisée par le régime est d’augmenter les prix pour diminuer la demande. Mais en raison de la fragilité du régime (par manque de policiers et de faux opposants pour amortir sa chute), Rohani n"a pas osé appliquer cette mesure. Finalement, il a épargné le peuple, en augmentant de 75% le prix de l’Essence, un produit essentiellement utilisé par ses nantis paniqués pour punir au passage ces derniers qui par leur agitation le mettaient en péril.

Vendredi dernier 25 Avril 2014 (5 Ordi-Behesht 1393) (dernier jour de la semaine dernière), le régime devait célébrer...

Les Chefs Pasdaran avaient annoncé par avance un grand déploiement des moyens de répression à Téhéran pour souligner leur capacité de répression afin de rassurer ou intimider les nantis agités. Mais cela n’a pas eu lieu. Ils ont réussi à rassembler quelques dizaines de fidèles soit très âgés soit très jeunes et inexpérimentés. Leur initiative a ainsi confirmé la fragilité et le délabrement du régime.

Après cette semaine de revers et de crises, la fin de la journée a été marquée par un silence pesant, preuve de la peur des responsables d’aggraver leurs cas par de nouvelles gaffes susceptibles d’aggraver une crise qui ne pouvait être calmée. Chacun devait alors se demander quel serait l’attitude des nantis paniqués, l’approche de Washington et les comportements des divers acteurs du régime dans cette tempête.

Samedi 26 Avril 2014 (6 Ordi-Behesht 1393), la journée a commencé par une nouvelle et plus forte ruée vers l’or et le dollar : on a compris que les nantis du régime étaient encore plus paniqués que la semaine dernière. Le régime était encore plus menacé de banqueroute. On a entendu des rumeurs d’une possible nouvelle hausse du prix de l’essence ! Le programme indiquait aussi le début de la semaine culturelle des Pasdaran : on n’a vu ou entendu aucun chef de cette milice. Ils étaient déprimés après leur échec. Le régime était dans une crise financière et existentielle donc une situation grave.

On attendait alors Washington envoyer des émissaires en Iran pour proposer encore son offre de capitulation aux mollahs. Mais cela ne pouvait qu’aggraver le cas du régime, Washington a tenté de rassurer les paniqués via la visite de la directrice très pro-américaine d’UNESCO, Irina Bokova (artisane de l’engagement de la Bulgarie dans l’OTAN, le club des valets de Washington. Les mollahs ont bien apprécié ce geste, mais cette visite symboliquement forte n’a pas permis de calmer la panique.

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Après quelques heures, une délégation sénatoriale française est arrivée à Téhéran sans que Washington ne proteste comme dans le cas de la visite de MEDEF. On pouvait comprendre qu’il avait donné son accord dans l’espoir de rassurer les paniqués et mettre fin à la crise qui mettait en péril le régime islamique qu’il veut récupérer. Les mollahs ont été ravis par l’arrivée des Français qui sonnait comme une fracture des 5+1, mais ont vite compris qu’il s’agissait de marcher aux pas pour avoir des dollars. Ils ont rejeté l’initiative au prétexte de présence d’un ami des Moudjahidines au sein de la délégation, dans l’espoir d’agacer Washington et le forcer à revoir son offre pour leur accorder les garanties d’immunité qu’ils espèrent pour quitter le pays en toute sécurité. Les Français qui avaient trahi le bloc non américain des 5+1 mené par Ashton pour trouver des contrats susceptibles de sauver leur économie ont expliqué qu’il s’agissait d’un mal-entendu et ont maintenu la visite dans l’espoir de trouver un interlocuteur à leur écoute au sein du régime en crise.

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Mais Washington n’a pas changé son offre (par exemple avec une très grande indépendance affichée par les Français offrant plus de soutien aux mollahs.) En conséquence, la crise a continué. Rafsandjani et Larijani, exclus des marchandages avec Washington ont alors oublié leurs différents pour se réunir au sein du Conseil de Discernement afin de trouver une issue commune. Ils se sont séparés sans aucune déclaration commune après une séance morose et tendue.

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Londres a aussi envoyé en émissaire vers Zarif, le ministre des affaires étrangères de son quasi protectorat, le sultanat de Brunei. Le visage de Zarif lors de la rencontre avec son homologue du Brunei Britannique a été sans cesse crispé. L’émissaire de Londres n’était donc dans une optique de business comme les Français et n’était pas porteur de bonnes nouvelles, mais de quoi semer davantage la panique au sein du régime délabré des mollahs.

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Moscou et Pékin n’ont nullement profité de l’ouverture affichée par Washington pour aider les mollahs. On a compris qu’ils ne considéraient pas le régime comme un partenaire fiable dans le temps (car il a été lâché par ses forces de l’ordre et aussi parce qu’elle ne cherche qu’un deal avec Washington).

Zarif a tweeté sur la modération légendaire de Rohani au sein du régime depuis toujours, pour insinuer qu’il pouvait être un partenaire fiable. Pékin n’a pas bougé.

Zarif a alors tenté d’intéresser les grands pays importateurs d’hydrocarbures en rappelant les capacités d’exportation de gaz par un tweet sur la pertinence de retrait des sanctions sur le gaz iranien. Aucun des grands pays consommateurs de Gaz n’a bougé. Ces tweets ont mis en évidence l’isolement international du régime et ont contribué à la crise au lieu d’y mettre fin.

Comme d’habitude, les rivaux de Rohani ont commencé à le critiquer via leurs subalternes préparant le terrain à leurs interventions à son encontre. Rohani s’est alors plaint du bio produit à son propos qui le présente comme un Machiavel islamiste, le cerveau de l’affaire Iran-contra qui avait permis au régime d’obtenir des missiles indispensables face à l’Irak, sans rien accorder au retour aux Américains. In fine, Rafsandjani (le véritable interlocuteur de Washington dans cette affaire) avait même indisposé Washington en révélant l’affaire via un journal libanais. Rohani s’attribuait le premier rôle dans cette affaire pour promouvoir une image de grand stratège utile au régime afin que ses rivaux ne puissent pas demander son départ et un rôle important dans son gouvernement.

Mais Rohani n’était pas à l’aise car Rafsandjani pouvait à tout moment mettre en cause cette version et profiter du film pour promouvoir sa personne. Cependant Rafsandjani n’a rien dit de peur que le rappel de cette affaire ne nuise à d’éventuels marchandages avec Washington s’il parvenait à revenir au pouvoir ou encore que son implication dans l’affaire ne rappelle son engagement envers le régime et ne nuise à un recyclage express en opposant anti-régime !

Rohani conscient de cette réalité de la fragilité du régime et la nécessité de prévoir le pire (car telle a sa mission) a aussi tenté de relancer avec l’aide de la fausse opposante Sotoudeh la fausse opposition qu’est la seul moyen pour le régime de retarder sa chute. Cette dernière a produit une lettre très larmoyante, mais n’a pu mobiliser ses camarades, ils ont restés à distance du régime condamné de facto par sa faiblesse répressive.

In fine, Rohani qui n’avait pu endiguer la crise ou trouver un moyen de rassurer les paniqués a misé sur la propagande insinuant une bonne capacité répressive en révélant via le site de la fausse opposition HRA que le régime continuait à réprimer et qu’il avait exécuté le matin même au Baloutchistan les assassins de l’un de ses procureurs.

En réponse à cette propagande d’intimidation, le groupe salafiste Jeysh al Adl financé par Washington a exécuté un autre agent du régime à Rassak une petite ville de la vaste région Sistan-&-Baloutchistan. Washington a aussi puni le refus de son aide via la France et l’Unesco par une condamnation quasi officielle du Département d’Etat à propos de l’agression de la section 350.

A Téhéran, la panique s’est encore amplifiée car Washington s’engageait de facto dans la voie hostile choisie par Londres. Rafsandjani a tenté de se montrer comme un ami du peuple en distribué des dollars via sa banque Passargad pour une soirée de cinema destinée à sauver deux condamnés à mort. Près de 50 membres de la communauté cinématographique du régime (soir environ 2% des habituels larbins intellos du régime, principalement recrutés sous Rafsandjani) ont répondu positivement à l’invitation et se sont réunis dans un total désintéressement des grands médias du régime dans l’espoir de sauver non pas les condamnés dont on n’a pas u les noms mais pour sauver leurs propres images et celle de Rafsandjani.

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Rafsandjani était plus que jamais sur un scénario de déviation du régime, preuve de la condamnation de facto du régime. La panique ne pouvait qu’augmenter...

Dimanche 27 Avril 2014 (7 Ordi-Behesht 1393), le dollar était toujours plus en hausse malgré le plafonnement de vente par personne ce qui signifiait qu’il y avait plus de demandeurs. La bourse était équilibrée mais suspecte car l’indice de bénéfice était figée alors l’indice générale était en vente. Le régime avait encore mis en vente des actions bradées et avait par ailleurs spéculé lui-même sur elles pour relancer la bourse, mais n’était pas arrivé à capter les nantis paniqués et de fait, il n’y avait pas de bénéfice et la bourse était artificiellement en hausse mais réellement encore négative.

Alors qu’il y avait ainsi une vraie crise bien durable parmi un nombre grandissant des gens du régime, les commerçants détaillants de la rue Laleh-zâr ont tous cessé le travail pour protester contre la crise provoquée par le régime. La grève est interdite sous le régime des mollahs et le simple fait que les commerçants de la plus importante rue commerçante de Téhéran soient tous en grève était la preuve que le régime n’avait pas les moyens de faire respecter ses lois.

Le régime a alors eu peur que les ouvriers n’entament des grèves à vastes échelles à l’occasion du 1er mai ou encore qu’ils ne manifestent dans les rues comme l’année dernière mais à beaucoup plus grande échelle. De peur que cela ne provoque une plus vaste panique, le gouvernement Rohani a invité les ouvriers de divers secteurs de la ville rebelle de Shiraz, notamment le secteur pétrochimique qui sont en grève larvée depuis des mois, au dialogue dans une rencontre dans 24 heures avec le ministre de l’emploi.

La situation était économiquement fragilisée par la hausse du dollar et la chute inaltérable de la bourse ainsi que le choix de Rohani de réunir les ouvriers grévistes de Shiraz. La France dépitée de n’avoir pu trouver un interlocuteur en Iran, a a parlé dans tous ses médias la fin de la lune de miel de Rohani avec les Iraniens ! Cette lune de miel n’ayant jamais existé, la France n’était pas dans la révélation d’un tabou, mais elle entendait plutôt affirmer sa capacité de désinformation pour encourager Rohani ou un autre de la prendre comme partenaire. Mais la France étant une petite « grande puissance », le régime n’a pas accepté et s’est retrouvé de facto un nouveau ennemi juré au sein des 5+1.

La guerre interne à son encontre s’est amplifiée : Larijani a remis en cause l’image donnée de Rohani dans le documentaire à son sujet en affirmant qu’il n’avait eu aucun rôle dans l’affaire Iran-Contra qui par ailleurs été un acte de trahison du fait d’un échange secret avec Washington contre l’avis de Khomeiny ! Il montra qu’il cherchait aussi bien à casser le plan promo de Rohani que les efforts de Rafsandjani pour revenir au sommet du pouvoir. Par ailleurs, Larijani a affirmé via son adjoint au Parlement, le mollah Abou-Torabi, que les réserves en dollar avait fondu sous Ahmadinejad, pion de Rafsandjani, pour insinuer que Rohani ne disait pas la vérité sur l’état du régime tout en nuisant à Rafsandjani et son clan.

Désolé cher lecteur, si vous êtes perdu. Relisez svp. C’est évidement un peu compliqué car c’est une partie à 3, voire à 5 si on compte les Pasdaran et le clergé qui est censé commander Rohani, mais n’y arrive pas à 100% ! Dans ce jeu compliqué, Rafsandjani a besoin d’Ahmadinjad pour jouer le rôle de méchant afin de se poser en alternative modérée. Il devait sauver Ahmadinejad dans une certaine mesure pour qu’il puisse demeurer dans le jeu et servir de diable. Alors, un des pions de Rafsandjani, Tahmasb Mazaheri, ministre l’économie sous Khatami, puis le 1er directeur de la Banque Centrale Iranienne (BCI) sous Ahmadinejad a affirmé que tous les problèmes économiques actuels du régime étaient dû au maintien par Rohani des mesures erronées prises sous Ahmadinejad par son successeur à la BCI, Bahmani ! Mazaheri a cité comme exemples : le taux d’intérêt à 25%, la mauvaise gestion du prix du dollar ou des prêts illimités aux plus riches. En fait, Rafsandjani a sauvé Ahmadinejad en remplaçant l’accusation de corrompu par celle d’incompétent en ajoutant que Rohani était aussi incompétent que lui.

Rohani se voyant en danger par la situation et les attaques de ses rivaux a tenté de relancer l’opposition officielle par l’affirmation de l’agonie de l’un de ses membres, le bloggeur Pour-Shajari, mais l’annonce n’a pas eu d’écho dans les médias de la fausse opposition, preuve que les membres de cette opposition factice n’étaient pas disposés à jouer leur rôle et préféraient ne pas s’afficher avec le régime qui n’a plus la chance de s’en tirer.

Les Chefs Pasdaran, dénigrés la semaine passé par leurs officiers, mais aussi par Larijani, avaient alors fait un pas en direction de Rohani et avaient fait des déclarations en adéquation avec ses attentes pour entrer dans ses faveurs et bénéficier d’un accès aux marchandages avec Washington.

Les Chefs Pasdaran ont continué cette démarche amicale et ont tenté de l’aider en insistant sur la capacité répressive du régime par l’affirmation que cet été, ils allaient veiller avec vigueur à l’application du port du voile grâce aux Patrouilles de Recommandation et qu’ils avaient par ailleurs dans le cadre de cet effort pour préserver la vertu, ils avaient fait fouetter un jeune dragueur dans la cour d’une école pour filles où il se sévissait ! Mais étant donné que l’on n’a pas vu la flagellation annoncée et que les dernières patrouilles de Recommandation ont cessé en raison des agressions que subissaient ses membres, on avait là juste une campagne de slogans qui soulignait les limites du régime. De plus, Rohani n’avait rien gagné et ne pouvait se féliciter d’avoir les moyens de résister en cas d’un soulèvement.

La Russie est intervenue via le ministre des affaires étrangères de son allié énergétique et industrielle l’Autriche, Sebastien Kurz, âgé de seulement 27 ans. Le jeune Kurz a rencontré son homologue iranien Zarif en lui demandant pourquoi le régime avait un programme de missile capable de frapper l’Europe s’il n’avait aucune intention belliqueuse ni de programme nucléaire militaire. La Russie avertissait par cette question les mollahs qu’elle pouvait insister sur ce point pour saboter l’ensemble de leur effort pour arriver à un deal avec Washington. Le but de l’intervention était de forcer le régime à devenir son allié. Le régime a refusé de répondre à la question en affirmant via Zarif que les négociations sur le nucléaire ne se portaient pas sur ses missiles.

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Les Chefs Pasdaran désireux de trouver une place dans le processus des marchandages de Rohani ont cru bon de l’aider en insistant sur les capacités balistiques du régime en affirmant qu’ils avaient réussi à dépasser les performances du système DCA russe S-200. Rohani n’a pas dit merci aux Chefs Pasdaran car cette affirmation, en l’absence d’un satellite militaire dans la panoplie militaire du régime, signalait maladroitement que toutes les affirmations balistiques étaient bidon mettant à mal sa carte du flou anxiogène sur ses intentions balistiques.

La Russie, qui connait la réalité des incapacités techniques du régime, n’a pas parlé de ce sujet, mais il a envoyé son ministre d’énergie pour négocier un deal sans doute sur la base d’une fourniture d’essence. Rohani a rencontré le russe en présence de son ministre de pétrole Zanganeh et du chef de son bureau, Nahavandian, pion de Larijani et patron politique de la chambre de commerce iranienne. La rencontre n’a abouti à rien.

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Le régime était en difficulté sur tous les fronts avec zéro succès à son actif. Rohani qui était de facto remis en cause par les derniers fidèles et par ses rivaux a annoncé une intervention télévisée dans la semaine pour s’expliquer sur tous les sujets dans l’espoir d’affermer sa position.

Lundi 28 Avril 2014 (8 Ordi-Behesht 1393), l’indice des revenus de la bourse était encore anormalement figé, preuve que cette institution était en crise. La dollar est encore augmenté, preuve que la ruée vers le dollar était encore plus massive.

Le ministre de l’emploie du Rohani avait rendez-vous avec les ouvriers révoltés de Shiraz : ils étaient venus avec des banderoles pour demander parfois jusqu’à 5 ans de salaires ou de retraites non payés. Une banderole installée en dehors de la salle à même le sol affirmait que le salaire des ouvriers était -5% du coût de la production, reprochant à Rohani les inégalités au sein du régime. Le ministre du régime s’est perdu dans les promesses politiquement correctes car il n’a le droit ni la capacité d’évoquer le moindre calendrier pour payer les salaires et les retraites en retard, ni contrer cette manifestation hostile par la répression.

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Rohani a évoqué via le site pseudo-humaniste de HRA (associé à sa fausse opposition) : 4 arrestations (1 professeur de culte bahaï et 2 élèves religieux sunnites et aussi une agression contre les membres de la fausse opposition dans une autre prison du régime.

La réaction de Rohani face aux risques de banqueroute étant un effort infructueux pour amortir la chute du régime, il est paru comme étant en difficulté. Le journal Arman financé par Rafsandjani a promu son retour en mettant en avant l’arrivée d’Ahmadinejad. Comme si Rohani n’existait pas Larijani a contré Rafsandjani en attaquant le partisans d’un cinéma déviant (par rapport à son initiative de samedi) et le pouvoir judiciaire dirigé par le frère d’Ali Larijani a lancé un avertissement à Rafsandjani par l’annonce imminente d’un procès pour trahison à l’encontre de 4 importants faux opposants expatriés. Mais le but était d’intimider Rafsandjani et non encourager la panique interne, les 4 en question n’ont pas été nommés !

Londres qui veut la perte de son ex-protégé a affirmé que le documentaire sur Rohani était une preuve absolue de la guerre interne et a insisté sur les divisions du régime pour démoraliser davantage ses derniers membres notamment les nantis paniqués ou les responsables qui avaient lâché leur poste pour acheter des dollars en vue de prendre la fuite. Londres a aussi montré sa détermination via une nouvelle condamnation à mort de son nouvel allié égyptien Al Sissi, contre un chef de son ex-protégé islamique, l’organisation des Frères Musulmans. Au même moment, Londres a aussi reçu le soutien indirect de son ex-protégé Israël pour saboter les initiatives de Washington car Bibi en visite au musée de l’holocauste a affirmé que le régime visait à le détruire de fond en comble.

Le ministre des affaires étrangères autrichien encore à Téhéran a rendu visite à Rohani pour savoir s’il acceptait ou pas de s’aligner sur Moscou, mais il n’a rien obtenu de lui.

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Washington a dépêché à Téhéran un diplomate pakistanais (Sartaj Aziz) avec l’offre de relance du projet de Gazoduc Iran-Pakistan, mais ce dernier n’a rien obtenu.

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Dans la foulée, Washington a envoyé vers le régime le mae de la Nicaragua (pays doté sous sa houlette d’un gouvernement mi-sandinistre / mi contra... pour rappeler à ses interlocuteurs en Iran qu’il restait ouvert à leur recyclage en démocrates s’ils se montraient coopératifs. Mais le mollahs n’ont marché car quels que soient les promesses américaines, ils redoutent la colère du peuple et n’osent la négliger.

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Washington a envoyé ses amis français vers Nahavandian, le lieutenant de Larijani qui est aussi le patron politique de la chambre iranienne de commerce (donc le surveillant des nantis paniqués). Mais cette rencontre n’a débouché sur aucun contrat.

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Dans la soirée, Washington a aussi dépêché vers l’Iran un haut dignitaire de l’AIEA pour de négociations informelles en toute discrétion afin de ne pas encourager la panique interne. L’AIEA étant l’auteur d’un rapport délibérément très positif sur la coopération des mollahs, son envoyé spécial ne pouvait qu’évoquer un meilleur rapport si le régime composait avec Washington ou un rapport inverse si le régime le refusait.

Mardi 29 Avril 2014 (9 Ordi-Behesht 1393), en l’absence d’une réponse à sa proposition d’apaisement, Washington a stigmatisé le programme balistique du régime (stigmatisé par Moscou) en sanctionnant un certain Karl Lee de nationalité chinoise pour avoir permis l’achat de pièces prohibées pour ce programme via la compagnie LIMMT. La panique interne s’est amplifiée au point que le régime n’a pu équilibrer la bourse avec ses manipulations et cette vitrine de l’anxiété des nantis du régime a de nouveau affiché des indices négatives ! Le dollar a aussi continué à augmenter.

Rohani n’a rien dit et a seulement bloqué le réseau de Chat What’s App, utilisé par ses nantis paniqués. Il semblait dépassé. Les chefs Pasdaran ont cru l’aider en annonçant la création d’une DCA dépassant les performances des S-300, mais encore des projets d’attaques des cibles américaines dans le golfe Persique et enfin une attaque punitive contre le mouvement Jeysh Al Adl financé par Washington. On a évidement rien vu qui puisse confirmer ses annonces.

Rohani devait ce même jour inaugurer le Salon du Livre de la république islamique. Après quelques banalités sur la lecture, il s’en est pris aux patrouilles de Recommandation pour montrer sa désapprobation vis-à-vis des Chefs Pasdaran. Il a également critiqué les attaques indirectes à son encontre invitant ses adversaires à jeter les masques, dévoilant un certain agacement des hostilités à son égard. Les chefs Pasdaran déçus et humiliés par Rohani n’ont pas riposté.

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Dans l’après-midi, le régime a eu une nouvelle confirmation de son impopularité car le Salon du Livre n’avait eu aucun visiteur ! Le Gouvernement a alors déploré la vente de dizaines de livres illicites historiques et philosophiques, mais aussi des livres avec des images obscènes pour attirer le peuple, mais il n’y ait pas arrivé. Le gouvernement a alors annoncé un stand de soins gratuits au Salon pour attirer les gens, mais personne n’a mordu à l’hameçon car le pays souffre d’une grave pénurie de médicaments et aucun soin n’est possible sans médicaments. Cet échec a aussi prouvé que le régime ne pouvait pas espérer acheter le peuple si sa situation devenait plus fragile.

Rohani a alors tenté de relancer l’opposition interne, sa seule joker, en annonçant la « Fin de la Grève de la faim des victimes de la section 350 ». Or, il n’y avait eu aucune déclaration ou témoignage annonçant cette grève de la faim : en annonçant insinuant l’existence cette grève de la faim, le régime faisait état de la détresse des « victimes » et en annonçant la fin de grève de la faim, il se mettait à l’abri d’une nouvelle intrusion des étrangers dans son jeu.

Mais ce réchauffage de l’affaire fictive de l’agression de la section 350 n’a pas eu de succès chez les fonctionnaires de la fausse opposition. Le gouvernement a tenté de mobilisé l’opinion avec l’annonce d’une agression contre la jeune meurtrière Reyhaneh, mais ce fut sans succès. Le gouvernement Rohani a alors diffusé un témoignage audio de l’inculpée qui est en prison !

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Rohani était visiblement très agacé de ne pouvoir relancer la fausse opposition interne. Ne sachant que faire, il a annoncé que Moussavi était sur son lit de mort ! Mais il n’y eu aucune mobilisation ou même de prise de position verbale en faveur de ce dernier qui a toujours servi le régime à 200%.

Dans la soirée de cette journée du retour de la panique visible à la bourse et l’échec de toute les tentatives de relance de la fausse opposition, Rohani est apparu à la télévision. Il avait plus tôt annoncé un dialogue avec un journaliste pour expliquer ses solutions.

Mais on n’a rien vu de tel : Rohani a refusé de répondre aux questions émanant du journaliste qu’il avait choisi, il a fait les questions et les réponses pour affirmer qu’il n’y avait « pas de problème » car il avait « réussi à faire plier Washington (à Genève) et également permis le retour à la vitalité économique par le rétablissements des relations florissantes avec la Russie, la Chine, mais aussi des alliés de Washington comme la Turquie et l’Azerbaïdjan » . Il a également dit que ceux qui le critiquaient étaient des corrompus désireux de s’enrichir en marge des sanctions ou des idiots qui n’avaient pas conscience qu’ils étaient dans le même bateau que lui ! Puisqu’il n’avait pas réussi à relancer la fausse opposition pour amortir la chute du régime, Rohani choisissait la fuite en avant. Ahmadinejad avait le même discours comme avant lui Khatami et encore avant Rafsandjani ! Les gens du régime ont compris que Rohani n’avait donc pas l’ombre d’une solution en dehors de la propagande et et allait improviser au gré des événements et des catastrophes...

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Mercredi 30 Avril 2014 (10 Ordi-Behesht 1393), après la prestation décevante de Rohani, la bourse est devenue très négative : les manipulations de Rohani pour embellir la bourse étaient écrasées par la furie de vente des gens du régime. Rohani avait réussi à mettre tout le monde d’accord que le régime était fichu. La Chine sanctionnée indirectement par Washington a montré sa rupture avec le régime en renonçant à l’achat de gaz via une extension le gazoduc Iran-Pakistan. Le régime a caché l’info. Washington a puni la fuite en avant de Rohani en révélant cette rupture via le Pakistan.

En ce jour, le régime devait célébrer sa journée de la défense du Golfe Persique par des rassemblements officiels. Cette journée avait été instaurée sous Ahmadinejad pour bénéficier d’une mobilisation populaire, mais n’a jamais eu de succès car les Iraniens considèrent les mollahs comme des ennemis. De fait, il a toujours été seulement une fête avec les gens du régime. Cette fois, il n’y a eu aucune annonce de rassemblement, preuve de la division entre les divers responsables du régime.

On était aussi à 24 heures du 1er Mai qui s’annonçait houleuse. Le gouvernement Rohani a annoncé une belle rencontre entre le guide et les milliers d’ouvriers des usines du groupe MAPNA chargé de production des équipements énergétiques tels que des turbines etc... L’annonce était jolie, mais on n’a vu aucun ouvriers sur les photos ! Le Guide paraissait anxieux car il y avait peu de monde à ses côtés puis de nombreux sièges vides au moment du discours sur la belle place accordée aux ouvriers au sein de ce régime !

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Les Pasdaran conscients de leur vulnérabilité sont aussi entrés dans la propagande en annonçant des marches des protecteurs du voile dans 8 régions pour marquer leur territoire et tenir tête à Rohani. Mais on n’a rien vu et bien compris qu’il s’agissait d’un bluff. Dans le même genre, ils ont annoncé une prière collective de 35000 officiers sur la base Khatam-al-Anbia dédiée au business et à la production ou construction d’équipements industriels pour rappeler à Rohani leur utilité. Enfin, ils ont annoncé des enterrements de martyrs dans tous les villes du pays pour insinuer qu’ils avaient un fond de réserves humaines dans tout le pays. Cette fois, on a vu deux reportages, un à Shiraz avec une vingtaine de gradés (2 photos) et un autre à Ardebil avec moins de dix gradés (3 photos). Ce qui a confirmé surtout le délabrement du corps des Gardiens de la révolution islamique et l’inutilité de ses chefs pour Rohani !

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Le clergé (protecteur de Rohani) a alors annoncé un enterrement à Mashad des protecteurs du mausolée de Zeynab (miliciens du régime combattants en Syrie) pour montrer qu’il pouvait mobiliser aussi sur le thème des martyrs. Il a montré une salle avec une quarantaine de badauds sans aucun élément permettant de relier ce mini rassemblement à l’événement annoncé. Cela pouvait aussi provenir des archives du régime. Le choix de l’image évoquait en tous les cas que l’appel avait été un tel flop que le régime n’osait évoquer une plus grande réunion.

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Le clergé a alors annoncé un grand rassemblement à Qom en hommage au mollah Mottahari, un proche de Khomeiny, éliminé par Rafsandjani le 2 mai 1979 car il était un obstacle à ses ambitions. La mobilisation a été de 30 mollahs dans une ville qui en compte 20,000 !

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3 composants majeurs du régime (le gouvernement, les Pasdaran, le clergé) avaient tenté de rehausser l’image du régime avant une journée jugée difficile et ils avaient échoué lamentablement, mettant malheureusement pour eux en valeur leur impopularité et celle du régime.

Washington a jugé le moment opportun pour secouer le régime afin de lui rappeler sa vulnérabilité pour l’amener à composer : pour cela, il a contribué à la colère des ouvriers en annonçant via ses pions humanitaires l’arrestation de 5 syndicalistes. Par ailleurs, la Fédération internationale des Droits de l’homme d’obédience pro-américaine a condamné « l’agression de la section 350 » avec 2 semaines de retard. Enfin, le Département d’Etat ou le ministère des affaires étrangères des Etats-Unis a dans son nouveau rapport annuel évoqué le régime comme le grand sponsor du terrorisme au Moyen-Orient, mais sans pour autant sanctionner davantage le régime afin de ne pas entrer dans le jeu de Londres qui avait aussi parlé du terrorisme dans sa déclaration. L’absence de sanction devait aussi montrer la disposition de Washington à attribuer une bonne note aux mollahs s’ils acceptaient de coopérer, c’est-à-dire de passer les clefs du pouvoir à ses pions islamo-bcbg.

Le gouvernement Rohani devait se réunir ce matin pour son habituel conseil des ministres. Il avait comme problèmes cet avertissement de Washington, la rupture Chine, la panique à la bourse, ses échecs pour mobiliser et la perspective d’une grande contestation pour le lendemain. Rohani, mais aussi son mae Zarif ou Nahavandian (le pion de Larijani au sein du gouvernement) ont paru tous très préoccupés.

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Rohani a encore misé sur la relance du Mouvement Vert, mais dans le même temps, il a évoqué son mécontentement sur docu-bio (qui le décrit comme un fin stratège islamiste) afin que ses adversaires ne l’attaque pas pour déviation en ce moment difficile.

Larijani ne l’a pas alors critiqué car la veille Rohani avait dit que ses contradicteurs étaient soit des corrompus soit des idiots. Mais désireux de montrer sa valeur ajouté : il a annoncé un grand rassemblement sous sa présidence dans le sud du pays pour la Journée du Golfe Persique. Rafsandjani lui a prêté un avion de sa compagnie Mahan pour se projet d’humiliation de Rohani (son ex-larbin qui joue au chef). Mais cette union des losers n’a pas pas mobilisé au sein des serviteurs locaux du régime. Larijani a réuni une cinquantaine de personnes.

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Les Chefs Pasdaran ont organisé leur Journée de Golfe Persique sous la présidence de leur camarade local l’amiral Sayyari. Mais ce rassemblement a été encore plus lamentable car il n’a réuni que quelque officiers et dû remplir la salle avec des civils. Sayyari a pensé à un enterrement de martyr pour finir en meilleure forme, mais il n’ eu encore moins de monde à cette cérémonie de fin.

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Devant ce constat d’impopularité du régime et avant la journée du 1er qui s’annonçait difficile, Rohani a annoncé une grande rencontre avec les ouvriers représentatifs du pays dans la salle à 12,000 places du Stade Azadi de Téhéran. Vu le ratage de la rencontre à Shiraz, il prenait un risque. L’ayatollah Makarem-Shirazi a paniqué et lancé une fatwa contre les pendaisons publiques, il ne croyait visiblement plus à l’intimidation. La Fatwa signalait la peur des vieux dirigeants.

Ce mercredi a sans doute été une journée de désaveux avec la grosse crise à la bourse, l’annonce de l’abandon du marché gazier iranien par la Chine et les échecs cumulés par les divers dirigeants, mais une plus mauvaise journée attendait le régime le lendemain : une action spectaculaire des ouvriers en présence de Rohani pouvait confirmer la faiblesse du régime et amplifier sa panique interne.

Jeudi 1er Mai 2014 (11 Ordi-Behesht 1393), Rohani devait remplir la salle à 12,000 places du stade Azadi avant l’ouverture de la Bourse. Il y avait une tribune avec sa couleur électorale : il est arrivé très souriant car car les ouvriers des secteurs sensibles avaient été refoulés. On ne voyait aussi aucune banderole de réclamation comme à Shiraz. Il espérait offrir l’image d’un président applaudi pour calmer la panique interne.

A l’heure convenue, Rohani a commencé un discours rassurant plein de promesses de succès économiques et de droits sociaux pour les ouvriers, mais tout d’un coups des ouvriers qui avaient reçu l’aval du régime pour être présents ont sorti des affichettes en papier pour réclamer des salaires en retards ou se plaindre à la place des ouvriers d’autres secteurs exclus par le régime. Puis ils ont quitté la salle laissant le président bonimenteur et ses collaborateurs avec leurs promesses et une propagande cassée !

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Dans plusieurs villes, les ouvriers ont aussi défié le régime en manifestant dans les rues alors que le régime n’autorise pas ce genre de manifestation. A aucun moment, il n’y eut d’intervention des policiers pour disperser les gens.On avait la contestation que l’on espérait, mais cependant pas le soulèvement que l’on espère car l’opposition en exil est loin d’être efficace en raison de son manque d’autonomie en matière de communication. La panique interne s’est cependant amplifiée et la bourse a chuté davantage car l’on avait manifesté contre le régime devant ses caméras !

Rohani a alors demandé une audience aux grands du clergé, mais n’a pas eu de réponse. L’un de ses proches a annoncé une rencontre la semaine suivante. Le clergé n’a pas démenti, se montrant donc déçu mais pas au point de le remplacer par Larijani car ce dernier est trop ambitieux et prêt à tout pour ses objectifs.

Les chefs Pasdaran ont souligné l’incompétence de Rohani en révélant que son chef du bureau d’IRNA à Vienne venait de le trahir et rompre avec le régime. Rohani a fait valoir que le transfuge n’avait pas été nommé à son poste par son équipe mais avant lui !

Les chefs Pasdaran ont aussi annoncé une grande manœuvre des brigades Kossar à Téhéran pour valoriser leur image de gestionnaire, mais ce fut encore un bide. On a aussi constaté que les brigades Kossar étaient quelques zélotes en tchador chargées de la défense passive !

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Rohani a alors cessé de s’expliquer pour démontrer sa valeur par des actions. Pour commencer, il a montré sa fidélité absolue au régime en affirmant que vu l’attitude des Occidentaux, les négociations en cours étaient dans l’impasse et aucun accord définitif n’était envisageable le 20 juin prochain à l’issue des 6 mois de sursis accordé par les 5+1 au régime.

En prévention à de nouvelles sanctions et la nécessité de limiter alors les dépenses en devises du régime, le gouvernement a aussi évoqué officiellement les facteurs nocifs de l’essence iranienne pour limiter son importation sans passer par la case impopulaire d’une nouvelle augmentation de prix. Rohani a utilisé les faux opposants pour dénoncer de nombreuses arrestations pour souligner la capacité répressive du régime et aussi pour réanimer la fausse opposition qui reste malgré tout et pour tous les composants du régime un moyen de retarder la chute du régime. Par cette combinaison de chantage diplomatique et la gestion soft de la défaite, il est ainsi revenu à la mission initiale confiée par le clergé dont il s’était éloigné en privilégiant à fond des formes très déviantes ou extrêmes de la fausse opposition allant jusqu’à l’apologie de la contre-révolution.

Le clergé a sans doute été satisfait par cette posture docile affichée par son capitaine désordonné. Il a décidé de tourner la page douloureuse du 1er mai en invitant le peuple à se réunir le soir même dans les mosquées en hommage anticipée au martyr Mottahari (disparu le 2 mai 1979). Puis, les médias du régime ont annoncé de grands rassemblements nocturnes dans tout le pays avec de nombreux enterrements des martyrs de la révolution islamique pour souligner l’attachement du peuple au régime et affirmer sa solidité.

Mais on a vu qu’un seul reportage sur le sujet : le rassemblement nocturne à Shah Abdol-Azim près de Téhéran. En observant bien les images, on a conclu qu’il s’agissait d’images d’archives car il n’y avait pas d’illumination ou des signes liés à Mottahari. De plus en observant la principale image, on a constaté que la perspective des cercueils ne collait pas à la perspective des lieux ! Côté foule, on avait aussi le presque double de participants derrière la première ligne. On a conclu qu’il s’agissait d’un montage : des cercueils et de foules collées sur une photo du mausolée de Shah Abdol-Azim ! Il n’y avait aucune mobilisation sur ce thème religieux à l’invitation du clergé.

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En résumé, le matin, le régime avait été contesté par les ouvriers et le soir venu, il avait été boycotté par ses mollahs et ses derniers fidèles ! Il n’y avait personne pour s’afficher aux côtés des dirigeants après les manifestations ouvrières de la journée et la peur des derniers policiers fidèles d’intervenir ! La cote du régime était très bas !

Vendredi 2 Mai 2014 (12 Ordi-Behesht 1393), le régime devait célébrer officiellement à haut niveau la mémoire de Motttahari, mais il n’avait pu mobiliser en interne sur ce thème révolutionnaire et islamiste. En échange il a annoncé des enterrements de martyrs dans tout le pays. On n’a eu que les images pour Téhéran et pour sûr il s’agissait des images d’archives car sur l’image le ciel était gris alors qu’il faisait beau à Téhéran !

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Washington a décidé de harceler un peu les mollahs impopulaires et paniqués pour les amener à coopérer. Freedom House, partenaire des faux opposants comme Shirin Ebadi, a décerné une très mauvaise note pour la liberté de la presse aux mollahs. Le Pentagone a contredit le dernier rapport de l’AIEA en affirmant avoir des preuves qui démontrent que le régime n’avait nullement coopérer avec les 5+1 en continuant à développer des missiles de longue portée. Cependant, le Département d’Etat n’a nullement demandé des sanctions contre le régime et a, au contraire, affirmé qu’il continuerait les négociations avec les mollahs malgré les incertitudes sur le résultat final... laissant présager une possible prolongement du délai de 6 mois accordés à ces derniers par l’Accord de Genève ! La Russie a alors déclaré qu’elle s’opposerait à tout deal avec les mollahs !

Le régime était dans un contexte multilatéral hostile alors qu’il était contesté ouvertement par le peuple et déstabilisé par ses crises. Rohani n’a rien dit. Le clergé a retrouvé un capitaine hésitant. Le mollah Jannati chargé de la prêche a tenté de donner une image forte du régime en décomposition en critiquant les ouvriers de manquer de spiritualité dans leur réclamation focalisée sur le salaire ! Il a aussi invité le pouvoir judiciaire des Larijani de combattre avec plus de sévérité les éléments déviants en référence à ceux comme Rafsandjani qui pourraient tout d’un coup se poser en ami des ouvriers pour sauver leur tête. Le clergé était braqué car son capitaine était absent ou fuyant. Les Pasdaran ont mis en avant leur soutien à Assad pour plaire à Moscou et rehausser le niveau du chantage anti-américain du régime (au-delà du niveau de Rohani) afin de prendre la direction effective du régime.

Ali Larijani a couru à Qom pour rencontrer les plus grands ayatollahs du clergé afin de se poser en alternative, mais seulement l’un d’entre eux qui est proche de sa propre famille l’a reçu.

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Le régime était dans un contexte multilatéral hostile alors qu’il était contesté ouvertement par le peuple et déstabilisé par ses crises. Son capitaine était absent et aucun autre ne faisait le consensus.

Samedi 3 Mai 2014 (13 Ordi-Behesht 1393), la bourse a continué sa chute en affichant des indices très négatifs (ci-dessous) !

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Rohani a alors remonté le niveau du chantage diplomatique du régime en annonçant via Salehi, patron du programme nucléaire, « le maintien en état de la centrale de l’eau lourde d’Arak et le refus de toute négociation sur le programme balistique » du régime !

Conclusions | Cette semaine a commencé par une crise et s’est terminée par une crise plus grande. Il y a une semaine, le régime était en crise en raison de son incapacité à relancer son seul joker, la fausse opposition interne, le Mouvement Vert. Cette semaine, le régime a plongé davantage car le peuple l’a contesté ouvertement à l’occasion du 1er mai, ses faux opposants n’étaient pas à ses côtés de mêmes que ses derniers miliciens vus la semaine dernière.

L’éventualité aujourd’hui certaine de la chute du régime est comme un puzzle qui se complète au fil des semaines. Cette semaine, une pièce maîtresse est sortie : le peuple s’est enfin levé un peu. Le régime a perdu pied.