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Iran : La semaine en images n°290
Intenses guerres internes pour accéder au dialogue avec Washington

13.09.2013


En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Washington a perdu le contrôle de la situation. Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Londres a aussi donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington par la prise en otage des diplomates américains et a bloqué le retour des pions islamistes de Washington, par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, devait neutraliser cette guerre économique. Sa première tentative a été une politique de crises régionales et de terreur qui a entraîné la rupture des jeunes Pasdaran. Rafsandjani a alors opté pour une fausse modération pour calmer ces ruptures et calmer Washington. Mais il ne réussi sur aucun des deux plans. Il a enfin tenté une (fausse) révolution de couleur (le Mouvement Vert) pour améliorer l’image du régime et amener Washington à abandonner ses sanctions, mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues). Rafsandjani a dû partager le pouvoir avec son rival Ali Larijani avant de tenter une nouvelle (fausse) révolution de couleur avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne, confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe.

Rafsandjani a alors lâché les Britanniques pour marchander avec Washington, s’attirant les foudres de ses maîtres britanniques. Mais il n’a rien obtenu des Américains. Les pics britanniques ont cessé et il a retrouvé le soutien des médias britanniques pour un autre projet : une déviation du régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Mais le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet ne pouvait pas être continué !

Mais Rafsandjani qui n’avait rien obtenu de Washington, s’est entêté à poursuivre le projet. Les grands ayatollahs du clergé ont, dans leur intérêt, rompu avec Londres en invalidant sa candidature pour continuer la politique du bras de fer via le négociateur intégriste Jalili.

Mais au même moment, le régime a à nouveau été confronté à une forte contestation presque généralisée, les dirigeants de la nouvelle caste sont revenus au Mouvement Vert, le seul joker du régime. Jalili ne convenait plus, Rohani le faux modéré est devenu leur candidat pour mener à la fois un bras de fer mou et un transfert de pouvoirs vers Washington via une révolution de couleur pro-US. Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé n’a pas plu aux nantis du régime et aux Chefs Pasdaran : ils ont aussi boycotté les élections. 

Dès l’élection bancale de Rohani, le renforcement de la contestation interne avec l’entrée en action des Pasdaran rebelles a démontré au régime qu’il n’avait pas assez de temps devant lui pour un long marchandage. La priorité absolue pour tous les dirigeants devint l’obtention d’un poste clef au sein du Gouvernement de Rohani pour bénéficier comme les Ayatollahs qui le soutiennent des marchandages express avec Washington ou pour avoir un accès aux canaux de fuite.

Pour y obtenir leur place, les Pasdaran ont aligné des provocations verbales anti-américaines susceptibles de perturber le dialogue à venir. Ali Larijani a fait mieux en mettant en avant sa capacité de rejeter les choix de Rohani par le Parlement et pu obtenir des postes clefs de surveillance du système. Le clergé a aussi dû renoncer au ministère des affaires étrangères et l’accordant à un élément que l’on peut qualifier de neutre. Ce 1er Gouvernement de Rohani formée d’une coalition Clergé-Larijani a été contesté par tous les exclus alors que la contestation internes étaient amplifiée. Rohani a paniqué. Il a essayé de relancer son joker le Mouvement Vert avec un soi-disant engagement de cette fausse opposition en faveur de l’écologie, mais le peuple n’a suivi. Larijani a alors rapidement voté la confiance aux principaux ministres pour permettre le débuts des marchandages avec Washington.


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Le 17 Août 2013, Rohani a débuté le marchandages en annonçant une nombre élevé de centrifugeuses en marché, une activité d’enrichissement en hausse et un stock de 4400 kg d’UF6 (soit la quantité nécessaire après un enrichissement important pour produire 3 bombes nucléaires)... pour mettre Washington devant l’escalade et un risque de disparition du système islamique nécessaire à ses intérêts, afin de le forcer à lui accorder le plus grand nombre possible de garantie de sécurité (pour les très nombreux membres de la nouvelle caste dirigeante et aussi aux agents terroristes qui pourraient les incriminer).

Le régime acculé, comme un preneur d’otages encerclé par les sanctions et par le peuple, menaçait de tout faire sauter pour obtenir une bonne porte de sortie Rohani faisait ce que devait faire le précédent choix présidentiel du clergé, Jalili, pour la plus grande joie des éléments insolvables comme les Pasdaran ou les frères Larijani.

Washington qui pour des raisons internes et internationales ne peut pas pardonner des terroristes a redoublé de pressions sur le régime. Mais cela a augmenté la panique interne.

Washington a alors reculé et tenté de séduire les mollahs en salissant la mémoire du Shah. Mais l’opération de séduction n’a rien donné car le régime est encerclé et doit trouver une porte de sortie sécurisée avant tout apaisement.

Washington a alors insisté sur sa capacité d’arrêter divers dirigeants pour terrorisme. Les insolvables s’attendaient à un surenchère du côté de Rohani, mais ce dernier n’a rien dit. Ils en ont conclu qu’il était prêt à sacrifier les plus insolvables dans ses marchandages avec Washington. Larijani s’est montré très agité et a tenté de renforcer son réseaux pour renverser le clergé pour détournement de fonds publics.


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La semaine dernière, Washington a alors craint que cette nouvelle guerre interne entre Rohani et Larijani ne soit fatale au régime agitateur qu’il veut récupérer. Il a encore choisi l’apaisement en envoyant à Téhéran plusieurs émissaires dont son sous-secrétaire d’État pour les Affaires du Proche-Orient, Jeffrey D. Feltman pour un dialogue direct sur le nucléaire et la Syrie.

Rohani a cessé tout soutien actif à Assad et a exclu son remuant associé Larijani du processus pour privilégier le clergé dans le cas d’une éventuelle offre de garanties de sécurité. Cette opération n’a rien donné car Washington proposait encore un apaisement, mais aucune garanties de sécurité permettant aux dirigeants contestés de fuir en toute quiétude.

Cette opération ratée était synonyme de la poursuite des sanctions et la nécessité d’un surenchère difficile à gérer. De plus, Larijani, les Syriens et les Russes ont été convaincus que le régime sous la direction de Rohani allait les oublier dans ses calculs. Dans ce lot, les Russes déjà convaincus de ce fait ont sévèrement puni le régime en annonçant l’annulation du contrat de liv raison des S-300 pour augmenter la panique interne et entraîner sa chute avant qu’il n’entraîne le pays dans le camp américain. Au final, la semaine dernière, le régime n’avait rien obtenu, avait perdu un protecteur : il était dans un état de pré-crise grave.


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Cette semaine, le régime devait apaiser Larijani et récupérer le coup avec les Syriens et les Russes pour éviter la crise qui pointait à l’horizon. Ce qui semblait bien difficile. Il craignaient aussi le boycott de rassemblement prévu pour un des saints chiites. Rafsandjani a paniqué : il a accusé Assad de crime contre son peuple pour tenter de trouver des alliés pour un rapprochement avec Washington. Il attendait une réponse de Washington. Ses adversaires désespérés en ont fait de même. Mais en l’absence d’une réponse sur les garanties de sécurité, le régime et ses compagnons ont sombré dans une nouvelle crise à tous les niveaux ! Voici le récit en images d’une semaine intense et fracassante.



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La semaine dernière, le régime en décomposition avait été contacté directement par Washington. Ses patrons, les ayatollahs en rupture avec Londres, avaient exclus leurs alliés : les Larijani, mais aussi les Chefs Pasdaran qui restent théoriquement leurs protecteurs armés !

In fin ces messieurs du dernier gouvernement du régime n’avaient rien obtenu de Washington, mais il avaient réussi à fâcher Larijani et les Chefs Pasdaran et à décevoir les Russes et les Syriens, qui sont leur seul lien physique avec le Hezbollah. Ils risquaient de perdre ce lien et au passage le Hezbollah au profit des Syriens qui espèrent en prendre la contrôle depuis des années.

La gestion du marchandage par Rohani avait été une catastrophe ! Ce dernier devait recoller les morceaux avec les Syriens tant pour garder le Hezbollah que pour rassurer ses chefs et les derniers compagnons du régime sur ses capacités. Dans la précipitation et la réalité de son manque de moyens tant économique que militaire ou humains, il a annoncé la création d’une milice prête à partir pour la Syrie, si l’Irak permettait le survol de son territoire !Or, le régime peut très bien envoyer des troupes via la Russie. L’annonce telle que formulée était ridicule et laissait supposer que la milice ne question n’existait pas. Le régime a dû promettre des rassemblements de cette milice dans l’ensemble du pays pour le vendredi, dernier jour de la semaine, afin d’authentifier son annonce et rassurer les siens ses sa capacité de préserver ses relations stratégiques avec le Hezbollah.

Vendredi 30 Août 2013 (08 Shahrivar 1392), il n’y a eu aucun rassemblement de la milice censé partir préserver le lien stratégique avec la Syrie et le Hezbollah ! Le régime a immédiatement annoncé le départ sous 24 heures d’une délégation officielle formée de ses divers composants vers la Syrie et le Liban pour sonder l’amitié des Syriens et la fidélité des membres du Hezbollah ! La situation était grave !

C’était bon pour Washington : il a alors annoncé que chaque mois, il bloquait 1,5 milliards de dollars de ses revenus pétroliers dans des banques étrangères afin de provoquer une nouvelle panique interne et amener le régime à plier.

La Russie devait aider les mollahs, mais déçue par leur dialogue direct avec Washington et leur froideur pendant ce dialogue, il a décidé de les punir et provoquer une panique susceptible précipiter leur chute avant qu’ils ne trouvent un compromis minimal avec Washington. Pour obtenir une crise immédiate, il a annoncé l’annulation unilatérale et définitive du contrat de livraison de la DCA S-300. Elle a ainsi privé de facto les mollahs de son soutien militaire pendant leurs marchandages, faisant de ses marchandages une opération hasardeuse source d’une tension interne permanente !

Washington n’a nullement salué l’annonce car Moscou n’oeuvrait pas dans son sens, mais pour couler le régime qui méprise ses intérêts... Le régime n’a également nullement commenté l’annonce ou évoqué sa plainte en cours depuis quelques années au sujet de la non livraison des S-300 pour éviter la panique souhaitée par son allié stratégique devenu un adversaire haineux. Pour réduire le contre-coup, il a exhibé son responsable de la DCA, le jeune commandant des Pasdaran, Farzad Esmaïli dans une conférence de presse sur la haute capacité défensive du régime avec de simples maquettes de missile !

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Le régime a aussi annoncé le déploiement en force des milices moralisateurs car son problème du moment est le non respect assumé du port du voile grâce à la complicité passive des policiers rangés depuis longtemps du côté du peuple !

En cette journée, il y avait aussi la date anniversaire de la fin de la vague d’exécution de 17,000 membres des Moudjahidines du peuple (islamistes de Washington). Normalement chaque année, cette journée donne lieu à un ramdam de Washington lors de plusieurs rassemblements de mémoire dans divers pays et en Iran de la part des familles elles-mêmes engagées dans ce groupe extrémiste. Alors que une grande majorité des familles, sans cet engagement, se rassemblement de manière éparpillée et discrète à la date de l’exécution de leur(s) enfant(s) en raison de l’impopularité de ce groupe extrémiste responsable de nombreux morts par son engagement du côté de Saddam pendant la guerre Iran-Irak. Mais cette fois, Washington n’a rien fait par peur de provoquer une nouvelle crise susceptible de balayer le régime islamique utile à ses projets régionaux. Les familles et amis des victimes qui sont encore financées par par Washington ont aussi oublié de célébrer la mémoire de leurs « chers disparus » !

Le régime a compris que Washington restait dans une approche d’ouverture (malgré sa guerre psychologique). Le régime pouvait espérer quelques chose. Mais Rohani ou ses rivaux insolvables n’ont rien dit ou fait pour encourager cette possibilité d’apaisement car il doivent provoquer l’escalade pour amener Washington à leur accorder des garanties de sécurité immuables avant d’accepter n’importe quel dialogue...

Mais la demande est irréalisable pour Washington car elle suppose qu’il blanchisse les mollahs et annule ses sanctions à leur encontre ! Les mollahs demandent l’impossible alors qu’ils n’ont plus la capacité offensive de leur début pour provoquer une escalade dans ce sens ! Washington se joue d’eux avec le dialogue et un certain apaisement en parallèle avec ses sanctions ans l’espoir qu’ils plient sous le poids des problèmes économiques ou qu’une partie du régime flanche en sa faveur !

Samedi 31 Août 2013 (09 Shahrivar 1392), la délégation du régime pour sonder les Syriens et ceux du Hezbollah est parti sans provoquer l’enthousiasme chez les Syriens. Le Hezbollah n’a aussi rien dit à ce propos. C’est mauvais. Le régime risquait de perdre son chien de garde régional ou l’avait déjà perdu...

Le journal Bahar (Printemps), organe de la 1ère déviation voulue par Rafsandjani, a proposé la transparence du programme nucléaire alors que justement l’opacité de ce programme est probablement le dernier moyen du régime pour provoquer une escalade anxiogène dans le sens de ses intérêts. Rafsandjani, ex-maître du régime, conscient de ses faibles moyens, essayait de dévier de la ligne officielle (son oeuvre) pour sauver sa peau. La caste dirigeante n’a pas commenté la proposition de leur qu’elle ne trouve des alliés. Elle n’a également pas attaqué Rafsandjani car toute nouvelle guerre interne peut amplifier la panique interne.

Pour sortir de la brèche ouverte par Rafsandjani, les médias officiels n’ont pas répercuté la proposition de Bahar.

Par ailleurs, Rohani a calmé le jeu par un Conseil des ministres exceptionnel, mais sans aucune décision forte. Pour bien montrer qu’il n’y avait rien d’urgentissime, le régime a aussi mis en avant des cérémonies d’investiture des 3 nouveaux responsables assez particulier.

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En premier, on a assisté à l’investiture officielle de Seyf, le nouveau directeur de la Banque Centrale Iranienne, qui dernièrement était le superviseur des transactions secrètes du régime avec l’accord de Washington via la Future Bank localisée dans les Emirats. Rohani essayait par sa mise en valeur de rappeler sa focalisation sur le deal avec Washington.

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En seconde position, on a assisté à l’investiture officielle du mollah sanguinaire Pour-Mohammadi, dénoncé par Washington comme un assassin. Rohani essayait par sa mise en valeur de rappeler sa focalisation sur sa fermeté dans le chantage pour arriver à un deal avec Washington. Pour-Mohammadi était également ravi par son officialisation qui lui ouvre un droit à des garanties de sécurité !

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En troisième position, on a assisté à l’investiture officielle d’un certain Ayoubi à la direction des productions cinématographiques du régime. Il s’agit d’un ex-responsable sécuritaire à l’inspection générale qui a la particularité d’être francophone et à même de marchander avec les responsables français pour obtenir une bonne exposition des cinéastes faux opposants issus du régime. Ainsi Rohani rappela qu’il entendait utiliser la fausse opposition et le lobby cinématographique montré par Rafsandjani dans le sens de sa gestion des affaires pour créer un front d’intellectuels bobos anti-sanctions américaines en France !

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La situation étant cependant grave avec des exemples évidentes de crises économiques comme l’immobilisation de 60% des avions par manque de kérosène, 48,000 projets de routes en état d’abandon l’effondrement de la production automobile ou la hausse des loyers et la demande d’une caution de deux ans de loyers, le régime a aussi reconnu un certain manque de devise mais a promis des solutions avec la Chine alors que ce pays a abandonné ses investissements en Iran et se retient de l’aider par manque de confiance comme la Russie.

Signe de détresse réelle du régime, ce même jour où il était largué par les Russes et sous pression interne du côté de Rafsandjani, Rohani a inauguré très discrètement un système nommé IXP (Internet Exchange Point) en Iran. Théoriquement, il s’agit d’une infrastructure physique permettant aux différents fournisseurs d’accès Internet (FAI) d’échanger du trafic Internet entre leurs réseaux pour diminuer le temps des échanges. Mais ce service étant généralement géré par les Etats, c’est un moyen pour les dirigeants d’avoir accès à toutes les données pour les détourner vers leurs services sécuritaires. Par la mise en place de ce système, le régime a laissé voir que ses compagnons à la tête des FAI ne lui communiquaient plus les données sensibles qu’ils gèrent et qu’il y avait une rupture de côté de ses nantis issus du régime !

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Etant donné que dernièrement, le plus grand problème virtuel du régime dans ce domaine était l’impossibilité de la surveillance des transactions bancaires via des proxies ou des VPN (Virtual Private Network), cette mise en place de l’infrastructure IXP faisant état d’un manque de coopérations des patrons de FAI signifiait qu’il y avait une fuite massive des capitaux y compris parmi ceux qui gèrent les affaires de l’Etat, voire une sorte entente implicite des serviteurs du régime pour couvrir mutuellement leur transfert d’argent vers l’étranger... Rohani a certainement fait une gaffe avec la création de cette structure qui n’a aucune chance de réussite comme son VPN locale, il a seulement mis en valeur l’éclatement du régime par le haut !

Rafsandjani était alors en province pour un rassemblement en mémoire d’un ayatollah local disparu il y a deux ans. Il a saisi cette présence pour tenter une nouvelle déviation plus forte en direction de Washington en dénonçant Assad comme un assassin de son peuple.

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Alors que les médias officiels étaient présents, le régime tout entier s’est gardé de commenter ou condamner ces propos qui proposaient un apaisement via un sacrifice de la Syrie ou du Hezbollah qui se montrait distant. Les dirigeants généralement hostiles à Rafsandjani comme les frères Larijani attendaient voir ce que dirait Washington. Moscou a vu cela comme une nouvelle trahison de ses intérêts, Pour retenir, les mollahs, il a annoncé qu’il pourrait arrêter de toute coopération militaire avec eux (mais manquant de raison, il a évoqué comme prétexte vieille plainte sur S-300 alors que le régime n’avait même pas osé en parler par peur de mettre en évidence son besoin des S-300) !

Les dirigeants du régime n’ont encore pas condamné les propos de Rafsandjani après cette colère russe, confirmant leur disponibilité pour un apaisement sur la Syrie alors qu’ils semblaient en train de perdre le contrôle sur leur chien de garde régional, le Hezbollah. Mais Washington n’a pas répondu car le régime lui offrait un soutien en Syrie alors qu’il venait d’être exclu de ce jeu par ses alliés russes et syriens. Washington n’allait pas le remercier pour si peu au risque de ne pouvoir continuer son jeu de pression pour obtenir une capitulation en faveur de ses pions islamistes de 1979 relookés en démocrates musulmans.

Dimanche 1er Septembre 2013 (10 Shahrivar 1392), alors que le régime attendait une réponse de Washington, la situation interne s’est aggravée avec la manifestation massive des retraités pour la 7e jour consécutive devant les archives de la sécurité sociale pour imposer la reconnaissance de leurs documents donnant accès à une couverture supplémentaire. Mais le régime a encore refusé car il n’a pas les devises nécessaires pour importer les médicaments demandés par ses retraités. Les retraités ont reconduit leur action. Les Instituteurs qui depuis toujours sont très mal payés depuis des années se sont aussi amassés devant le Parlement islamique.

Enfin, la grande raffinerie d’Abadan a été bloquée entièrement par un incendie à un point technique très surveillé laissant présagé un éveil fort des Pasdaran rebelles pour tirer profit de la léthargie du régime en attente d’une réponse de Washington. L’absence de toute photo a renforcé l’idée que l’incendie gênait politiquement le régime.

Les ayatollahs du clergé qui ont renversé Rafsandjani et dominent le jeu via Rohani ont focalisé les médias périphériques comme les blogs soi-disant dissidents sur les propos opportunistes de Rafsandjani pour être entendu par Washington. Ils se sont gardés d’une diffusion officielle pour ne pas être obligé de prendre position. Par précaution, leurs directeurs des écoles coraniques ont apporté un petit soutien à Assad sans pour autant critiquer Rafsandjani. Ils semblaient préserver Rafsandjani pour l’intégrer dans leur jeu comme un joker bis pour jouer sur plusieurs tableaux sans se mouiller ou s’engager vraiment dans un sens ou l’autre. Le retour médiatique des faux opposants du réseau Rafsandjani comme les fausses féministes du Mouvement d’1,000,000 signatures confirma un possible réintégration de Rafsandjani !

Ce choix d’intégration de Rafsandjani dans le jeu n’a pas plus à Larijani qui de facto allait passer en troisième position et perdre tout avantage de figurer sur la liste prioritaire des garanties de sécurité. Larijani devait montrer les dents.

Or, il y a une semaine, Larijani, écarté du dialogue direct avec Washington et menacé d’être oublié dans le deal, devait aussi montrer les dents. Il avait alors renforcé son équipe judiciaire pour accuser le clergé de corruption. En réponse, Rohani avait renforcé sa main-mise sur l’économie du pays en plaçant un des ses proches à la tête à la tête d’IMIDRO, Iranian Mines and Mining Industries Development and Renovation Organization, organe qui gère les industries mères et les vend aux étrangers pour monnayer vite des soutiens à l’étranger et obtenir des succès politiques et financier, excluant de facto Larijani du partage du butin du régime, réussissant à le contraindre à baisser d’un ton.

Cette fois, Larijani a utilisé comme arme la commission financière du Parlement pour remettre en cause la gestion mafieuse du clan Rafsandjani sur le gigantesque mine de cuivre de Sar-Tcheshmeh et sur la fondation de Martyr afin de griller son rival Rafsandjani. Puis, au prétexte d’agir dans le sens des intérêts économiques du pays, la commission financière du Parlement de Larijani a aussi vivement critiqué la mainmise du clergé sur 17% des avoirs du pays via le système de placement caritatif nommé Waghf (et ce alors que le clergé commençait tout juste le Festival Annuel de la rivière d’abondance du Waghf).

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Larijani (menacé d’être exclu du partage des avoirs) tentait à rafler la mise toute entière ! C’était une vraie déclaration de guerre au groupe dominant le pouvoir et vu l’impopularité interne de la mainmise du clergé sur l’économie, il risquait de trouver des alliés pour déposer le clergé et son pion Rohani afin de devenir le patron du jeu et le principal bénéficiaire du deal avec Washington. Cette nouvelle tension interne n’a pas plus à Washington qui redoute l’implosion du régime qu’il veut récupérer et redonner à ses ex-révolutionnaires de 1979. Washington devait nécessairement répondre plutôt positivement à la proposition d’un apaisement sur la Syrie pour ne laisser aucune chance à l’émergence du groupe des insolvables qui sont prêts à tous les excès. Mais Washington ne voulait pas céder sur sa position dominante ou sur les sanctions. La suite est incroyable mais vraie !

(Tout à fais par hasard).... la chaîne Al-Arabia, canal des rumeurs toujours dans le sens des intérêts américains, a alors annoncé une attaque d’un commando de l’armée irakienne contre le camp Ashraf, lieu de résidence des Moudjahidines du peuple dans une zone kurde irakienne, avec des dizaines de morts dont un chef du mouvement, tous me,nottés dans le dos et achevés d’une balle dans la nuque. Al Arabia a précisé que les Moudjahidines du peuple avait accusé le 36 brigade de l’armée irakienne ! Aucun des dizaines de parlementaires américains qui suivent et soutiennent les Moudjahidines du peuple pour enquiquiner le régime n’ont protesté et n’ont demandé l’envoie de secours et d’une équipe pour filmer les scènes de massacres ! L’organisme droit de l’hommiste de Washington, Human Rights Watch, s’est mis aux abonnés absents. L’ONU financé à la hauteur de 50% par Washington et ses alliés a aussi ignoré les cris de douleurs des dirigeants du groupe. Les Moudjahidines étaient sacrifiés en silence par un détachement irakien dans une région encadrée par Washington pour dire au régime que l’on pouvait éliminer ses opposants même les plus protégés ! Washington avait déjà laissé faire des attaques contre les résidents irakiens de ce groupe basé en Irak car ils sont ses propres insolvables (ce groupe ayant désormais une partie basée aux Etats-Unis avec une nouvelle identité pour continuer sa mission sans être handicapé par son passé et les actes répréhensibles des camarades d’Ashraf).

Le régime a annoncé des rassemblements populaires pour fêter la mort de ces gens qui avaient participé aux massacres des soldats iraniens pendant la guerre Iran-Irak, mais on n’a vu aucune image de ses soi-disant rassemblements. Le régime a aussi attribué la responsabilité de l’attaque à sa brigade de 15,000 commandos nommée Sepah (armée) de Qods alors que les Moudjahidines avaient désigné l’armée irakienne. En fait, le régime entendait ne pas comptabiliser cette opération comme un cadeau car Washington n’avait pas vraiment répondu à son ouverture par un apaisement.

Pour ce qui est de la revendication de Téhéran, nous réfutons la responsabilité de la brigade Qods car le régime n’a pas pu compter sur ces commandos face aux soulèvement du peuple en juin 2013. Ces commandos étaient en rupture avec le régime à ce moment. Par la suite, le régime et les ses chefs Pasdaran n’ont pu à aucun moment les montrer en images ou en vidéos à leurs côtés sans recourir à des bidouillages ou des images d’archives. Dernièrement, les dirigeants et les commandants Pasdaran qui sont aujourd’hui les seuls miliciens encore fidèles au régime ont expliqué l’absence de ces commandos par leur envoie en Syrie, mais à chaque fois que les milices islamistes de Washington ont arrêté ou abattu un agent du régime, il avait plus de 40/45 ans et ne pouvait par son âge être un commandos, mais un commandant, forcé par son insolvabilité de rempiler et partir à cet âge avancé pour les combats.

Par ailleurs, on ne peut par ailleurs supposer que quelques uns de ces vétérans hauts gradés (vieux mais encore frais) aient été envoyés en Irak pour prendre le camp Ashraf car cette ex-base militaire située à 80 km de la frontière iranienne et à près de 400 km de la frontière Syrienne dans la région kurde de Diyâlâ, est gigantesque ! Elle a une superficie de 40 km2 soit comparativement à Paris, un carré allant du Montmartre à Tour Montparnasse et en diagonal de la place de l’Etoile à la Gare Austerlitz ! On ne peut quadriller correctement une telle zone à l’insu des forces en place avec quelques hommes ! Il faudrait beaucoup d’hommes et la complicité des forces en place !

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En fait, le simple fait d’exposer les coordonnées et les dimensions de la base accuse les forces et autorités en place, c’était-à-dire d’une part l’armée américaine et d’autres part les autorités du Kurdistan irakien ! Les Moudjahidines ont d’ailleurs à demi mot accusé ces groupes en parlant de 36e brigade de l’armée irakienne. En fait, ils ont commis une erreur dans l’appellation car la 36 brigade n’existe pas dans l’armée irakienne mais celle-ci a une 36e bataillon qui est le principal corps commando du pays formé de 500 combattants kurdes entraînés et préparés à la guérillas par les Américains depuis 2003. Ce 36 bataillon avait nettoyé le terrain pour l’armée américaine dans la bataille de Fallouja (image de droite) en capturant les soldats fidèles à Saddam et les livrant menottés dans le dos aux troupes américaines.

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La participation de ces commandos kurdes à l’attaque ne nous a pas surpris car les Moudjahidines sont réputés d’avoir réprimé pour Saddam le soulèvement des kurdes en 1991 d’une manière très brutale. Selon la légende, Saddam leur avait demandé de ne pas tirer à mitraillettes, et massacrer les Kurdes sous les chenilles de leurs chars, réservant leurs balles pour les opérations en Iran. Les Kurdes attendaient une punition des moudjahidines à la chute de Saddam, mais une partie des politiciens kurdes proches de Washington avait alors nié la participation de ce groupe alors utile à Washington, laissant en suspens l’envie de vengeance des combattants kurdes qui sont connus pour leur hargne.

Ce dimanche, Washington a lâché ses mercenaires kurdes avides de vengeance sur les Moudjahidines résidents en Irak qui ne sont pas aimés en Iran et ne lui sont plus d’aucune utilité en espérant amadouer le régime par ce geste contre une partie de ses opposants en exil, laissant supposer implicitement le sacrifice d’autres groupes ou opposants patriotes ou encore l’arrêt des chaîne d’opposition qui sont nettement plus populaires en Iran et d’un secours certains pour épauler le peuple et l’encourager à saisir sa chance.

Mais cette opération (de charme) n’a pas été vue comme une réponse valable par les mollahs car ils se sentent cernés et menacés en Iran par les Iraniens. La neutralisation politique des opposants populaires ou des médias d’opposition ne pas pas éliminer la menace, pas même retarder l’issue. Les mollahs attendaient des garanties de sécurité pour quitter l’Iran devenu un terrain dangereux avec la rupture des Pasdaran de base. Ils ne l’ont pas eu. Dès lors, la solution d’apaisement de Rafsandjani pour un apaisement sur la Syrie n’avait plus lieu d’être : la voix due Rafsandjani a été diffusé par le régime et un concert de critiques s’est déversé sur lui !

Washington se retrouvait avec un massacre inutile ! Il pouvait aussi être accusé par les familles des victimes. Ses Moudjahidines relookés résidant avec son budget sur son territoire ou en Europe ont alors accusé Téhéran et les autorités chiites irakiennes pour nier son rôle et épargner ses alliés kurdes. Ces mercenaires médiatiques ont aussi insisté sur la puissance de frappe du régime pour démoraliser la contestation interne en faveur d’un régime laïque et patriote. Téhéran n’avait pas eu gain de cause, mais était encore aidé et porté par Washington et ses pions ambitieux et serviles pour ne pas chuter.

Mais le régime affaibli et abandonné par ses nantis a vite rechuté dans la crise car il devait rassembler des fidèles à gogo pour une nuit prière à la veille de l’anniversaire de la mort en martyr du 6e saint chiite, Emam Jaafar Sadegh, mais il n’y a eu aucune mobilisation nulle part !

Rattrapé par la réalité de son agonie, le régime a annoncé une nuit en mémoire des millions de martyrs et de blessés graves de la guerre Iran-Irak dans les parcs du pays pour former des cortèges de gens en larmes, mais cette ruse usée n’a pas marché et sa nuit des martyrs a aussi été un fiasco avec seulement 40 participants !

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Ce dimanche était une journée bien noire pour le régime car sa nouvelle caste dirigeante avait par désespoir fait un demi-tour humiliant en adoptant la solution vouée au ratage d’un ancien patron sur la touche. Sa principale alliée, la Russie avait pris ses distances ! Le principal allié de la caste avait tenté de tout renverser par peur pour ses intérêts. Au final, la caste dirigeante n’avait rien obtenu, il avait seulement convaincu ses compagnons agités et depuis longtemps sur le départ qu’il n’avait aucune issue. Il avait écopé d’un boycott interne cuisant pour la nuit de prière en mémoire d’Emam Jaafar Sadegh. Il allait revivre la même humiliation encore plus clairement en plein jour dans quelques heures pour la journée de deuil consacrée à ce personnage.

Lundi 2 Septembre 2013 (11 Shahrivar 1392), Obama était en train d’évoquer une attaque éclaire. La France annonça des preuves d’usage d’armes chimiques par Assad alors alors qu’il n’avait rien de probant. Shimon Pérez promit une guerre dans peu de temps... Tous oeuvrant pour monter la pression sur Assad et aussi sur nos mollahs. Ces derniers n’avaient pas droit à un nouvel échec afin d’éviter une nouvelle humiliation suivie d’une nouvelle crise interne,

Mais on a eu que des photos pour seulement 4 villes (Téhéran, Mashad, Qom et Shiraz) et à chaque fois rien dans les mosquées et de petites foules dans les rues, ce qui faisait état d’un boycott interne des derniers fidèles y compris le personnel des mosquées ! Les images avec de petites foules faisaient état d’une si faible mobilisation que le régime n’avait même pas osé prétendre le contraire de peur de décevoir avantage ses proches.

A Téhéran, où il faisait un temps nuageux, le régime n’a pu trouver qu’une trentaine de personnes.

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A Mashad, on a vu une foule en dehors du mausolée gigantesque d’Emam Reza, mais il s’agissait s’image d’archive car le sens de l’ensoleillement était le même quel que soit la position du photographe et par ailleurs on ne voyait aucun drapeau noir sur les pointes des dômes des mosquées.

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A Qom, on a vu une petite foule sans aucun dans la rue. La forme en perspective de la foule ne correspond pas à la forme de la rue, ce qui laisse supposer que cette petite foule a été une invention nier un peu un boycott à 100% d’un fait religieux officiel dans la ville du clergé, boycott obligeant les chefs du clergé à se cacher par peur du peuple.

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Le choix de Chiraz avec encore une fois une petite foule était aussi suspect car cette ville est en ce moment à la pointe de contestation populaire avec un grand nombre d’actions de dévoilement en public et des attaques musclées contre les rares derniers miliciens moralisateurs.

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Dans l’ensemble, seulement la petite foule de Téhéran était fiable ! Les dirigeants religieux de la nouvelle caste ainsi que le Guide Suprême sont restés cachés et inactifs pour ne pas perdre la face.

Ali Larijani qui cherche le pouvoir pour être le principal interlocuteur de Washington a vu là une occasion de se mettre en avant : comme un pied de nez au clergé froussard, il a annoncé un hommage grandiose pour 97 martyrs de la guerre Iran-Irak devant l’ancien Sénat d’avant la révolution qui sert de lieu de rassemblement pour l’Assemblée des Experts, le sénat du régime, dont les 84 membres religieux sont les actuels vrais dirigeants du pays. Il entendait montrer à la foule et les médias présents qu’il était en première ligne dont plus qualifié pour gérer le pays. On a vu des images avec une foule impressionnante, mais il y avait un problème, le ciel était bleu et le temps était ensoleillé alors que Téhéran était sous les nuages ! On peut en conclure que sa tentative de disqualification de ses adversaires a été un fiasco, il a d’ailleurs quitté les lieux sur un ciel nuageux avec un air bien morose car il n’avait réussi à se disqualifier !

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L’échec de l’autopromotion de Larijani était bon pour le clergé en place, mais pas bon pour le régime car tous ses chefs étaient boycottés par les subalternes encore fidèles au système par manque de moyen pour le quitter. La panique pouvait refaire surface mardi à l’ouverture des agents de change et des banques.

Larijani mis en danger par son erreur de calcul a tenté de jouer la carte de la responsabilité : il a annoncé le report de la seconde de libération officielle des prix pour rassurer les nantis paniqués sur les réserves de devises du régime, mais le Gouvernement Rohani n’a pas confirmé la mesure ! Voilà qui n’était pas rassurant et montrait aussi un manque définitif de coopération entre les composants de la caste dirigeante ! Personne ne pouvait avoir envie de continuer avec un tel régime ! La panique s’annonçait rude.

Pour éviter cette panique vraisemblablement forte, le ministre de pétrole de Rohani, le magouilleur Zanganeh, a pris contact avec la compagnie pétrolière britannique Shell, la compagnie américano-britannique Total, la norvégienne Statoil qui semble pro-américaine, l’espagnole Repsol qui en difficulté, la japonais INPEX qui se plaint toujours des pressions américaines et enfin l’autrichienne OMV qui opère en sous-main pour les Russes. Zanganeh espérait un contrat minimal de l’une de ses compagnies pour rassurer les nantis paniqués du régime

Mais cette tentative de Zanganeh a été avortée par la révélation de son appel par l’agence ISNA proche de Rafsandjani ! L’ex homme fort du régime exclu du jeu se vengeait d’avoir été utilisé par la caste avant d’être insulté et rejeté après l’échec de sa tentative d’apaisement sur la Syrie. Rafsandjani a aussi confirmé l’extrême pauvreté du régime en révélant via le quotidien Shargh que le régime avait accordé l’amnistie à son ex-homme d’affaire Babak Zanjani contre le versement de 4 milliards d’euros qu’il gérait pour son clan ! Enfin, une compagnie iranienne d’hébergement créée sous Rafsandjani (et homonyme d’une compagnie israélienne d’hébergement) a révélé que le système de VPN monté par le régime avait été un échec. Rafsandjani semblait décidé à provoquer la chute de ce régime enlisé dans sa propre boue.

Dans la soirée, l’équipe au pouvoir a tenté de réanimer le Mouvement Vert en annonçant l’hospitalisation de son égérie la poétesse Simine Behbahani, grande figure de la révolution islamique. Personne n’est descendue dans la rue pour cette fille et de petite-fille d’une famille de mollahs notoirement pro-Britanniques, qui avait en 1979 incité les femmes à rejeter comme elle la laïcité (instaurée par le Shah) pour aider la victoire de la révolution islamique en Iran ! Ce fut un grand soulagement de constater la prise de conscience sur cette immonde fausse opposante qui a d’ailleurs une bonne presse en France malgré ses positions nauséabondes. Ce serait une bonne chose que la France se range (ne serait-ce que par intérêt pétrolier) du côté du peuple iranien qui vaincra car il est plus nombreux.

Après cet échec de la promotion de la fausse opposition interne, l’équipe au pouvoir était certain qu’il allait assister à une folle ruée vers l’or et le dollar. Il a annoncé un grand rassemblement nocturne de ses concierges de mosquées à Shiraz en recyclant des photos d’un autre rassemblement car les écharpes portées par les concierges ne sont pas au nom du 6e imam Jaafar Sadegh !

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Le régime finissait sur un nouvel échec ! Avec le boycott interne des rassemblements pour le 6e Emam, puis la tentative de Larijani de tout casser dans son seul intérêt et enfin, le sabotage par Rafsandjani de la recherche d’un contrat pétrolier, personne ne pouvait vouloir rester à ses côtés ! Le régime devait s’attendre à une folle ruée vers l’or et le dollar !

Pour Washington, le régime pouvait sous peu se montrer réceptif à un deal. Il devait lui préparer une porte de sortie. L’ONU a annoncé une enquête sur la tuerie d’Ashraf en évoquant un règlement de compte interne pour innocenter le régime et fermer toute possibilité d’une perturbation du dialogue qu’il imaginait comme proche.

Mardi 3 Septembre 2013 (12 Shahrivar 1392), le régime s’attendait à une panique financière marquée par une folle ruée vers l’or et le dollar, mais ce fut plus grave encore car la bourse s’est effondrée suite à des ventes massives d’actions de plusieurs banques privées et des grandes raffineries privées, les plus riches dont ceux du clan Rafsandjani vendaient (pour acquérir de l’or ou des dollars et fuir le régime enlisée dans sa propre boue !

Les Britanniques qui veulent couler ce régime, comme ils ont coulé de manière spectaculaire leur propre création maçonnique, les Frères musulmans, en raison de son inclinaison vers un deal avec Washington, a insisté sur les liens du régime avec le Hezbollah pour saboter la possibilité d’un dialogue comme le veut Washington. Les affirmations des Britanniques étaient aussi censées d’effrayer l’opinion américaine pour empêcher l’Etat américain d’attaquer la Syrie et étendre son pouvoir dans cette région au détriment de des intérêts pétroliers britanniques. Le régime qui en vérité est actuellement en difficulté avec le Hezbollah n’a pas osé en profiter et rouler des mécaniques de peur d’une rupture explicite du Hezbollah suivie d’une plus grande panique interne.

Rohani et son gouvernement qui par leur incompétence étaient à l’origine de cette crise devaient réparer leur faute par des déclarations rassurantes. Il ne pouvait pas organiser encore un Conseil exceptionnel des ministres. Il devait attendre mercredi, date habituelle du Conseil, pour ne pas aggraver la panique. Mais le clergé au pouvoir devait se réunir le même jour pour l’assemblée annuelle du Conseil (sénatorial) des Experts, qui est chargé de garder le cap de l’orientation islamique du régime allant même si besoin jusqu’à démettre le Guide pour manquement à ses devoirs pour en nommer un nouveau ! Le gouvernement devait lui laisser la priorité. Mais Rohani n’était pas exclu du jeu car il a préservé son fauteuil quasi sénatorial d’Expert pour préserver le droit de faire pression sur l’actuel Guide qui arriva au pouvoir frâce à Rafsandjani et continue à le protéger.

Mais si le Conseil de par son poids réel avait la priorité à la couverture médiatique, il y avait un problème dans cette couverture. Il y a trois semaines, alors que le régime vivait une crise interne sans avoir un gouvernement, ce Conseil avait annoncé une audition du Commandant Ghassem Soleymani, chef de la Brigade Qods sur ses victoires supposées en Syrie (!)... en espérant provoquer ainsi l’escalade jugée nécessaire par le régime pour excéder Washington et le forcer à lui concéder un bon deal. L’intervention provocatrice annoncée par le conseil pouvait s’avérer mauvaise pour le régime dans le contexte de la crise !

L’attitude à venir du Conseil (sénatorial) des Experts à propos de la médiatisation de l’intervention annoncée de Soleymani pouvait indiquer l’urgence de la situation : sans la médiatisation de Soleymani, on pouvait supposer qu’il s’estimait obligé de se calmer car la situation était récupérable, mais avec une médiatisation de rôle supposée néfaste de Soleymani, on pouvait supposer qu’il s’estimait obligé d’accélérer car la situation était hors du contrôle.

Ce mardi, le Conseil (sénatorial) des Experts s’est réuni avec 30% de ses membres. Ce qui ne pouvait pas rassurer les derniers compagnons du régime. Même les patrons du régime se cachaient des caméras ! Mais on y a vu Rohani qui tout en étant président a gardé son siège sénatorial d’Expert ! Rafsandjani assis à ses côtés était bien morose car bien seul et bien moins loti que son ex-pion !

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Le président du Conseil, le très vieux ayatollah Mahdavi-Kani, patron de la loge maçonnique des mollahs (ou ex-patron de ce loge en prenant en compte sa rupture avec Londres a commencé la séance en affirmant que le Conseil) ne pouvait pas féliciter l’élection de Rohani à la présidence car son rôle n’était pas de féliciter mais de surveiller (la présidence) même s’il se réjouissait de son élection ! Le clergé insistait sur le fait que Rohani ne devait pas les prendre d’en haut, mais continuer à se considérer comme un subordonné face à lui. Rohani n’a rien répondu, refusant de facto le rôle de subalterne alors qu’il est le seul à pouvoir jouer personnellement sur plusieurs tableaux notamment le dialogue direct avec les Américains. On a ainsi assisté à une nouvelle fracture au sein du régime en difficulté où le mot d’ordre est chacun pour soi ! Il était intéressant de voir la position du Conseil vis-à-vis du Gouvernement lors de sa déclaration finale à l’issue de son assemblée annuelle de 2 jours.

En attendant, face à la panique des plus riches qui vendaient tout pour fuir, le Conseil (sénatorial) des Experts dominée encore par la caste dirigeante a mis en avant le Commandant Ghassem Soleymani dans un discours très pro-Assad et très belliqueux vis-à-vis de Washington, loin de l’apaisement esquissé quelques jours plus tôt par Rafsandjani. La nouvelle caste estimait donc la situation interne comme dangereuse : il espérait une escalade express pour aboutir à un résultat au plus vite. Washington n’a pas relevé cette provocation (purement verbale au vu de la déliquescence réelle de la Brigade Qods). Le « gouvernement de Raison et d’Espoir » de Rohani a annoncé, via son responsable spatial Akbar Torkan, la mise au point d’un missile lanceur de satellites nommé « Raison » pour évoquer une certaine puissance balistique et faire bouger Washington !

Mais Washington n’a rien dit laissant présager une autre offensive anxiogène des dirigeants en difficulté.

Rafsandjani exclu des choix et coincé dans le régime, en danger de couler avec lui, a demandé à son réseau politique et son ex-1er pion politique Ahmadinejad de soutenir son fils Mehdi pour la présidence du conseil municipal de Téhéran contre son ex-pion le Comandant des Pasdaran Ghalibaf, afin de ravir la mairie de Téhéran aux Pasdaran et prendre le contrôle les insolvables municipales et le réseau des caméras de surveillance de la capitale qui seront des atouts vitaux pour sécuriser sa fuite en cas d’un soulèvement populaire.

Les Chefs Pasdaran ont tenté de saboter par avance cette fuite espérée en révélant des liens de business établis (avec la bénédiction de Londres) entre Mehdi Rafsandjani et le fils Kadhafi ! Mais leur riposte était bien faiblarde. Ils ont alors reçu les soutiens indirects de Rohani et Larijani qui ne veulent pas d’un Rafsandjani protégé car il pourrait devenir plus dangereux.

Rohani a bloqué Ahmadinejad dans ses actions en l’accusant par l’intermédiaire de Torkan du détournement de plusieurs millions de dollars des fonds privés de la présidence. Larijani a aussi laissé courir des rumeurs d’arrestation de Rahimi, le 1er vice-président d’Ahmadinejad (qui a d’importantes infos sur la corruption du clan Rafsandjani).

Voilà que le régime était en crise avec la panique des plus riches et ses capitaines oeuvraient pour leurs seuls intérêts dans la perspective de sa chute ! Pour Washington, le régime creusait sa propre tombe par son mépris de l’intérêt de ses subalternes coincés à ses côtés.

Washington devait accentuer sa pression pour pousser ses gens à s’unir. Le New York Times a annoncé que l’attaque serait un avertissement à la république islamique d’Iran. Au même moment, les Russes ont signalé deux importants tirs balistiques dans la méditerranée, en fait, quelques heures plus tard, on apprenait qu’il s’agissait d’un double essai balistique complètement irresponsable des Israéliens qui n’avaient rien annoncé. Dans le contexte, nous avons conclu à une provocation orchestrée par Washington et exécutée servilement par les dirigeants Israéliens pour provoquer une riposte syrienne et offrir une raison légitime supplémentaire à Washington d’intervenir. Les Russes sont intervenus avant que les chaînes mercenaires comme Al Arabiya déformes la réalité en précisant que l’origine des tirs n’était pas américaine.

Mais avant que l’on sache l’origine de ces tirs, les opposants internes issus des Pasdaran ont cru que Washington venait de lancer par surprise son attaque, il y a eu une nouvelle explosion d’une usine chimique à Téhéran ! Larijani a réuni ses proches dans une séances non publique du Parlement puis il est parti dans le sud sur une base navale pour annoncer des progrès navales militaires importants pour insister sur la capacité de fermeture d’Ormuz afin de se placer comme le principal attaquant du régime et devenir le principal interlocuteur de Washington. Mais cette sortie a été encore un fiasco car la salle ne comportait que peu d’officier et on n’a vu aucune armes, mais des panneaux de cartons expliquant des progrès fictifs !

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Rohani devait faire mieux, mais il a fait pire : les médias du régime ont censuré l’explosion survenue à Téhéran et ont tenté de relancer la fausse opposition en médiatisant l’hospitalisation du faux opposant Ronaghi-Maleki dans l’espoir d’intégrer tous leurs faux opposants dans la contestation qui pointait à l’horizon ! Mais les opposants internes sont restés cachés à l’heure de l’épreuve !

Le gouvernement a décidé de rassurer ses compagnons paniqués. En l’absence évidente de troupes pour soutenir le régime, l’équipe Rohani a zappé les miliciens et a offert des places gratuites pour le pèlerinage à la Mecque. C’était un choix désespéré car l’organisation du pèlerinage avait fait faillite faute de pèlerins ! L’offre du voyage gratuit n’a déplacé qu’une centaine de personnes. Le régime a annoncé le rassemblement de 1000 candidats sur des dizaines de milliers pour masquer sa déception.

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In fine, le gouvernement coincé a tenté un nouveau bluff nucléaire par une petite annonce universitaire sur la mise au point d’un Tokamak (chambre torique de confinement magnétique des particules atomiques) très performante, la maitrise totale de la technologie pointue de la fusion nucléaire pour la production de l’électricité (sur un module 9 fois plus petit que le projet ITER) avec une forte production électrique. Mais on n’a vu aucune officielle et en plus son Tokamak était une version incomplète du premier module de ce genre mise au point par Sakharov en 1950 !

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Le régime bégayait une petite provocation au lieu de se montrer très offensif comme il l’avait sans cesse laissé entendre. La crise interne devait s’amplifier !

Mercredi 4 Septembre 2013 (13 Shahrivar 1392), la bourse a connu un nouveau crash et dans le même temps, le dollar et l’or ont encore enregistré une hausse avec la poursuite des ventes massives d’actions par les plus riches pour acheter de l’or ou des dollars.

Rohani qui devait ce même jour présider le Conseil des ministres a pris la folle décision de mettre en vente à très bas prix les actions des grandes entreprises d’Etat dans l’espoir de retenir les nantis en Iran et à ses côtés ! Ce qui a contribué à un nouveau crash boursier !

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Rohani aussi tenté de renouer avec Assad qui ne répondait pas à ses appels en lui promettant de grands convois de médicaments et de vivres à la place des soldats qu’il n’a même pas assez pour lui-même. Cette promesse a été très mal accueillie par le peuple car le pays souffre de graves pénuries de médicaments, de vivres et de devises. Les compagnons du régime ont aussi paniqué davantage car leur capitaine n’avait pas pris la mesure du mécontentement du peuple en promettant des médicaments et des vivres à Assad. La crise a persisté.

Larijani a décidé de hausser le ton vis-à-vis de Washington, via une condamnation de Rafsandjani par le Parlement, pour prendre le rôle du principal gêneur et devenir le principal interlocuteur de Washington !

Encore une fois, le régime était en crise et ses capitaines ne pensaient qu’à leurs propres intérêts. Il y a une nouvelle ruée générale vers l’or et le dollar au point que le régime lui-même du admettre que les prix de ses produits étaient en hausse !

Les Pasdaran rebelles ont montré leur mécontentement à propos de la promesse d’envoies de médicaments par une autre explosion en plein cœur de Téhéran dans le quartier de Nasser-Khosrow, le marché noir de médicaments contrôlé par les Chefs Pasdaran.

Dans ce contexte politique très instable, un employé licencié par le régie d’autobus de Téhéran a attaqué cet organisme arme au poing, neutralisant les gardes de l’entrée, prenant en otage deux directeurs en se barricadant à l’intérieur des bureaux sans une revendication précise. Par son geste, l’homme a mis en évidence la faiblesse sécuritaire des organismes du régime.

La police, en manque de troupes, n’a pu déployer un grand nombre d’agents et la prise d’otage a duré plusieurs heures avant que le régime décide d’en finir en reconnaissant publiquement un licenciement abusif par la faute de l’un des otages acceptant la réintégration du preneur d’otage et la mise à pied de son otage accusé d’abus ! Le scénario était idéal si l’on avait été dans un téléfilm allemand, mais pour le régime régime connu pour sa brutalité, le dénouement était un signe absolu de faiblesse incitant les riches à fuir avant que le procédé ne se multiplie.

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La direction du Mouvement Vert, qui a toujours encensé Khomeiny, a tout d’un coup pris fait et cause pour les Bahaïs que Khomeiny détestait mais Washington adore pour couper net avec le régime ). La fausse opposition estimait donc que la fin était proche ! Elle esquissait un pas en direction de Washington dans l’espoir d’obtenir son pardon !

Le régime devait se montrer fort pour éviter d’autres mouvement de panique de ce genre pour éviter plus de panique chez ses nantis déjà bien agités. En manque de policiers de base, il a annoncé un rassemblement des chefs de police de ses (97) aéroports. Il entendait peut-être affirmer qu’il surveillait les portes de sortie et ne laisserait pas ses nantis fuir avec leurs magots, mais le résultat a été bien décevant car on n’a pas vu là 97 commandants de la police : sur une photo, on voit 4 rangés de 12 policiers et sur une autre on en voit seulement 2 rangés de policiers au fond de la salle avec à leur tête, la commandant général de la police, Ahmadi-Moghadam dans un état de déprime absolu ! Les deux photos diffèrent par la présence d’un cameramen sur la première de fait nous pensons que la seule valable est la seconde avec une vingtaine de policiers soit 1/5 des effectifs des officiers supérieurs dans le domaine de la sécurité des aéroports.

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Le régime avait encore prouvé sa faiblesse. Washington inquiet par sa posture ne pouvait pas continuer à le harceler. Appelé à trouvé une excuse pour ne pas se confronter à la Russie en Syrie, Washington a évoqué, via quelques sénateurs, sa peur de la puissance paramilitaire du régime... pour lui insuffler la vigueur qui lui fait défaut !

Le Conseil des Experts a mis fin à son assemblée annuelle de 2 jours par un avertissement aux Etats-Unis pour rester à fond dans ligne de chantage et empêcher la fuite de leur capitaine Rohani dans un dialogue perso avec Washington. Mais Washington a superbement ignoré l’avertissement privant la nouvelle caste de l’escalade souhaitée pour inverser les rôles et obtenir de sa part des garanties de sécurité et le conseil termina son assemblé dans la stupeur et l’épuisement.

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Le même jour, Ali Larijani est parti à Khorram-Abad dans l’ouest du pays pour assister aux Assises Annuelles de la Prière dans l’espoir d’y trouver des alliés au sein du clergé pour prendre le pouvoir contre les vieux ayatollahs qui ne lâchaient pas le pouvoir et ne parvenaient pas à vaincre Washington avec leurs provocations fondées sur du vent. Mais ce fut une déception pour Larijani car les assises de la prière avaient mobilisé des mollahs inconnus ou trop jeunes qui n’ont aucun poids politiques.

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Jeudi 5 Septembre 2013 (14 Shahrivar 1392), selon la tradition, le guide Khamenei devait recevoir les membres du Conseil des Experts. Les Experts nous sont parus bien moroses en raison de leur incapacité à trouver une issue avec Washington et quitter le pays devenu trop instable et menaçant. Par ailleurs on a remarqué que le chef des Experts, l’ayatollah Mahdavi-Kani, ignorait avec mépris Rohani assis à ses côtés qui lui avait manqué de respect et peut dans ses fonction le doubler par un accord séparé et perso avec les Américains. Le Guide qui peut aussi être sacrifié dans ce jeu a un rictus prudent face à Rohani qui avait un rire plus malicieux.

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On avait là une situation inédite avec un nouveau conflit au sommet du régime en décomposition. Rohani pouvait renverser l’ordre et tenter sa carte perso avec les Américains en marge de l’Assemblée Générale de l’ONU à partir du 17 septembre.

Ali Larijani a estimé qu’il devait s’associer à Rohani. Ce dernier a vraisemblablement accepté ce soutien indispensable pour jouer sa propre carte car le même jour Larijani est parti en compagnie de Zanganeh, le ministre de pétrole de Rohani au Turkménistan (pays fournisseur de gaz et du pétrole à l’Europe) pour y signer des contrats de vente de pétroles via ce pays afin de renforcer leur tandem et de fait bénéficier de nouveaux ralliements au sein du régime.

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Le petit-fils de Khomeiny, Hassan, depuis toujours est collé à son oncle Rafsandjani, a vite couru sur le tombeau de l’ayatollah Taleghani, le choix de Washington en 1979, (mollah éliminé par sa famille) pour se ranger dans l’équation de Rohani jouant la carte américaine !

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Rafsandjani ainsi trahi par un très proche n’avait aucune chance. Son ex-pion le tortionnaire Shariat-madari qui grâce à lui dirige le quotidien Keyhan, mais leur chemin se sont depuis quelques temps séparés a profité de l’occasion pour le traiter de sénile afin de précipiter sa chute. Rafsandjani a alors révélé via l’agence ISNA une rencontre le 17 septembre à New York en marge de l’Assemblée Générale de l’ONU entre Rohani et le ministre britannique des affaires étrangères pour montrer que Rohani jouait sur tous les tableaux ! Rafsandjani tentait de saboter tous les rencontres de Rohani à New York afin de demeurer lui-même dans le jeu ! Voilà que chacun roulait pour ses intérêts à l’approche d’un possible deal sans sa participation ! Les subalternes devaient aussi songer à eux-mêmes en s’éloignant du régime ou préparant leur fuite.

Dans ce chaos incroyable bien déprimant pour les subalternes, Larijani et Zanganeh sont arrivés au Turkménistan. Les révélations d’ISNA sur le double jeu de Rohani pour arriver à un accord avec Washington (ou avec Londres, mais plus vraisemblablement avec Washington) a joué en leur défaveur. Le président Gurbanguly Berdi-Muhamedow qui a besoin de la Russie pour le transit de son gaz vers l’Europe ne les a pas accueillis sur le tarmac de l’aéroport d’Ashghabat ou Ville de l’Amour en persan ! Les deux hommes ont été pris à l’aéroport et lâchés devant la grille du gigantesque palais présidentiel, vestige de l’ère soviétique. Ils ont du marcher un bon moment dans les couloirs puis attendre encore quelques temps avant de voir enfin le président turkmène. Ils s’attendaient à assister à une conférence avec des responsables pétroliers du pays, mais ils se sont retrouvés pour une brève rencontre seuls face au président turkmène plus un traducteur et un sténo ! Puis le président turkmène a disparu définitivement ! Larijani a été interrogé seul par des journalistes turkmènes avant d’être embarqué dans une épuisante visite touristique d’une musée et d’une mosquée où pendant que ses hôtes turkmènes priaient, il avait plutôt envie de pleurer !

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C’était raté pour contourner les sanctions pendant les marchandages ardus prévus avec Washington ou Londres. Le gouvernement Rohani devait baisser la consommation d’un grand produit de consommation qu’il importe : il a annoncé une possible multiplication par 2 du prix du poulet et de l’oeuf ! Ne laissant au peuple que le pain rassi pour vivre. Pour contenir une éventuelle émeute de la faim, le clan Larijani a joué la carte de l’intimidation en annonçant une pendaison politique à Kermanshah 3 jours plutôt. Par ses annonces différées, invérifiables dans le chaos actuel, le régime peut intimider sans forcément pendre les gens car il n’a pas les troupes nécessaires pour cela.

Un événement contestataire a alors focalisé l’attention des dirigeants : un ayatollah de renom a été agressé sérieusement en fin de l’après-midi dans la rue en bas de chez lui devant de nombreux voisins et passants après qu’il ait critiqué un homme sur le manque de rigueur du voile de sa femme. Il n’y avait eu aucun soutien des voisins ou des passants pour arrêter les coups de poing et de pied qui pleuvaient sur ce mollah. La police n’a pas couru sauver le mollahs pendant l’agression qui a duré un bon moment !

Le peuple était en ébullition et prêt à exploser et la police se sentait de son côté. Quelqu’un devait trouver un accord avec Washington pour une fuite massive et sécurisée pour le plus grand nombre des insolvables au pouvoir. Rohani avait saisi sa chance pour lui-même, les autres devaient en faire autant, c’est-à-dire en l’absence d’une solidarité des dirigeants : adopter la devise de chacun pour soi.

Vendredi 6 Septembre 2013 (15 Shahrivar 1392), le régime a tenté de faire illusion en annonçant de grands rassemblements de ses partisans pour des martyrs show, mais on a vu des images d’archives de rassemblements religieux.

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Rohani désespéré a annoncé sa disponibilité pour rencontrer tous les ministres des affaires étrangères présents à NY. Dans l’espoir d’un accord quelqu’il soit !

Pendant ce temps, son allié du moment Larijani était encore promené au Turkménistan sans jamais signer un seul accord même de principe. Il a paru souvent absent et pensif car désormais le marge de manœuvre du régime est très étroite avec les pressions de Washington, la menace d’un soulèvement, des frappes explosives de ses Pasdaran rebelles et tous les coups bas possibles de ses employés et ses (ex) alliés déçus, la Grande-Bretagne, la Russie, la Syrie ou encore le Hezbollah...

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