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Iran : La semaine en images n°280
Rohani, l’homme invisible du régime des mollahs

04.07.2013

Introduction Historique (datant de cette semaine) pour comprendre la situation.
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Origines de la crise | En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le petromonarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Washington a perdu le contrôle de la situation. Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Londres a aussi donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington par la prise en otage des diplomates américains et a bloqué le retour des pions islamistes de Washington, par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique pour affaiblir économiquement ce régime par nature fragile, le mettant devant un risque de soulèvement populaire ou de division afin d’amener ses dirigeants (Khomeiny, Rafsandjani ou d’autres) à casser avec Londres, à rétablir les relations bilatérales et permettre à ses pions de participer aux joutes politiques et reprendre le pouvoir via des élections du régime (ce que l’on appelle une révolution de couleur).

Londres devait faire capituler Washington. Son principale pion au sein du régime, Rafsandjani, promu patron effectif du régime, à travers la direction de la police, des renseignements et des services secrets a été chargé de mener une politique de provocation de crises régionales pour amener Washington à capituler (par peur d’un conflit régional nuisible à son approvisionnement pétrolier). Pour mener à bien ce projet, Rafsandjani a arrêté les projets ambitieux du Shah pour les Iraniens, engageant ces derniers dans la guerre, le terrorisme. Le pays a cessé de produire et d’exporter. Le régime devait tout importer. L’emploi s’est effondré. La monnaie iranienne s’est effondrée. L’islam au pouvoir était par ailleurs très loin de sa modération sous le Shah. Les jeunes engagés dans la révolution ont vite regretté le départ du Shah. Ils ont pris leur distance avec le régime pour s’approcher de Reza Pahlavi, le fils du Shah.

Le régime a tenté de les retenir en bradant les produits de grande consommation qu’il importait avec difficulté en raison de la baisse de ses réserves de dollar. Washington touchait au but, mais le revirement des jeunes pouvait entraîner la chute du régime islamique nécessaire à ses desseins. Il a interdit à Reza Pahalavi toute action hostile au régime islamique et il a aussi allégé ses accusations pour éviter une pression trop forte susceptible de balayer le régime déjà politiquement et économiquement essoufflé.

Rafsandjani, le pion actif des Britanniques, a alors intensifié son action terroriste contre Washington., mais il n’est pas parvenu à faire capituler Washington. Ses rivaux internes le critiquaient. Le régime pouvait basculer à la mort de Khomeiny dans leur camp et changer de bord. Londres a misé sur Rafsandjani et ses collaborateurs qui étaient en danger, donc motivés pour leur survie. A la mort de Khomeiny, Rafsandjani a pu trafiqué son testament pour nommer son propre ami Khamenei comme Guide. Puis grâce à ce Guide à sa botte et l’ayatollah Jannati, président du Conseil des Gardiens de la Constitution, ainsi que Moussavi (alors 1er ministre) il a modifié la constitution pour octroyer les pleins pouvoirs à son organe d’arbitrage, le Conseil de Discernement de l’intérêt du régime. La manipulation a permis d’exclure tous les rivaux religieux ou miliciens de Rafsandjani et a également permis la centralisation du pouvoir au sein du régime chaotique de par sa composition.

Après ce sauvetage du système autour de Rafsandjani, les Britanniques ont aussi commencé une grande campagne médiatique pour le présenter comme un modéré pragmatique afin d’engager Washington à cesser ses sanctions. Mais Washington n’a pas flanché. Il a même placé Rafsandjani sous mandat d’arrêt international pour déstabiliser face à ses rivaux internes. Rafsandjani a calmé la fronde en offrant à ses rivaux du clergé et des Pasdaran des sièges de son Conseil (directoire) de Discernement (CDIR). Il s’est aussi retiré de la présidence. Il a mis en place l’un de ses employés des services secrets, le mollah charmeur Khatami pour poursuivre la politique de la fausse modération. Il a placé à ses côtés un autre mollah sécuritaire, Rowhani, chef du bureau des études stratégiques du CDIR, dans le rôle de négociateur pour épuiser Washington dans marchandages procéduriers via des intermédiaires toujours plus nombreux (d’abord les Britanniques, puis la Troïka, puis la Russie, à nouveau Troïka...). Washington s’est lassé de ses manœuvres dilatoires : il a durci ses positions en évoquant des frappes préventives...

En 2005, Rafsandjani tenu en échec, encore critiqué par ses rivaux, est alors revenu à une politique dure grâce à Ahmadinejad, un autre de ses employés des services secrets. Rafsandjani a aussi dû offrir la direction des négociations avec Washington à son plus important rival d’alors Ali Larijani (directeur des médias du régime). Ce retour à une politique d’intimidation délibérée a été encore une erreur tactique car elle a permis à Washington de transférer le dossier au Conseil de Sécurité et légitimer ses sanctions financières à venir. La contestation interne a gagné les Bazaris, ainsi que les Pasdaran et les mollahs de base. La participation aux manifestations officielles a chuté. Le régime s’épuisait.

Après l’adoption des premières sanctions fortes en 2007-2008, le régime a vite manqué de devises et s’est retrouvé avec un risque de pénurie. les dirigeants siégeant au Conseil de Discernement n’ont pas flanché, de plus pour continuer sans épuiser leurs ressources, ils ont forcé les gens à consommer moins en multipliant sans cesse les prix de produits de grandes consommations. Cette mesure injuste, insensée et fort dangereuse a entraîné la rupture définitive des Pasdaran et des Bassidjis de base et a parachevé l’isolement des dirigeants.

Il est alors devenu clair à tous les dirigeants ou les responsables qu’ils devaient négocier des garanties de sécurité pour fuir avant que le régime rongé de l’intérieur ne s’effondre. Pour avoir le monopole du dialogue, Rafsandjani a écarté son rival Ali Larijani du Conseil iranien de Sécurité, organe chargé des négociations avec Washington. Larijani a commencé à diffuser des dossiers de la corruption de Rafsandjani et ses alliés politiques pour les écarter du pouvoir.

Le système était en danger. Londres a rétabli l’ordre par l’intermédiaire de son pion médiatique Tavakkoli en discréditant Larijani. Puis via la BBC, il a inventé le Mouvement Vert avec Moussavi (proche de Rafsandjani) pour donner une nouvelle légitimité démocratique au régime islamique en difficulté et à ses serviteurs afin d’ôter toute possibilité à Washington de continuer à les sanctionner. Mais, le peuple autorisé à manifester a oublié Moussavi et les meneurs officiels en révélant son hostilité par le slogan de Mort à la république islamique. Les Pasdaran de base ont laissé faire montrant leur soutien tacite à un changement de régime. Washington a ignoré ce soulèvement , ses alliés comme la France se sont aussi alignés sur cette position. Ils ont laissé Rafsandjani et ses amis des services secrets mater le soulèvement.

(VERT BIS). Rafsandjani avait néanmoins failli renverser le régime. Son échec l’a amené à partager le pouvoir en offrant le poste clef du Pouvoir Judiciaire aux Larijani. Puis il a tenté une nouvelle version du Mouvement Vert pour aboutit à une nouvelle république islamique avec la participation des pions de Washington. Ce projet a aussi échoué faute d’un soutien du peuple et des forces dissidentes. Au même moment, le peuple a confirmé son envie de changement de régime et de retour des Pahlavi par une grande manifestation en l’honneur de l’anniversaire de la naissance de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne et laïque. Les Pasdaran ont désobéi aux ordre en laissant faire confirmant leur adhésion à ce projet. Le régime était clairement condamné. Les hommes d’affaires du régime ont commencé à vendre leurs avoirs et à acheter de l’or et des dollars pour quitter le régime totalement rongé de l’intérieur. Les Larijani et les Chefs Pasdaran ont sans évoqué la puissance policière du régime et des pendaisons collectives pour intimider ces compagnons paniqués et contenir le peuple qui souffrait encore d’avantage. Mais ils n’ont jamais pu montrer leurs troupes ni aller trop loin par peur de provoquer une exode massive de leurs compagnons ou une explosion populaire.

Rafsandjani a alors lâché les Britanniques pour tenter de passer un deal avec les Américains. Londres et les adversaires internes de Rafsandjani étaient sur les dents, faisant tout pour entraîner le régime dans un excès contraire aux marchandages en cours, mais finalement, en décembre dernier, Rafsandjani a compris qu’il n’obtiendrait aucune garantie des Américains. Il a alors retrouvé le soutien de Londres et de ses médias. Il s’est mis également à parler de Réconciliation Nationale et son Mouvement Vert a scandé « Mort à la République Islamique ». Rafsandjani lâchait le régime exsangue pour se rallier au peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, il sabotait le régime islamique pour bloquer le retour des pions islamiques de Washington. Les Larijani et les Chefs Pasdaran de la police dont les noms restent associés aux répressions ont dénoncé le projet comme une déviation dangereuse, mais le clergé lié à Londres ne l’a pas condamnée. Le clergé allait aussi participer au sabordage du régime agonisant pour restaurer son image !

En février dernier, alors que le régime était ainsi en décomposition, il a été confrontée à l’émergence d’une contestation populaire très forte avec notamment des attaques contre le régime et ses mosquées à Ispahan. Les partisans de la déviation ont voulu accélérer le processus par un grand rassemblement dans le grand stade de foot à Téhéran, mais le peuple et des éléments dissidents ont boycotté ce rassemblement. La solution de déviation opportuniste étant en panne, les nantis du régime ont paniqué, ils se sont mis à stocker de tout à acheter de l’or et des dollars, mettant la banque centrale en difficulté. Rafsandjani a craint que ses lieutenants ne le lâchent ou ne le sacrifient en échange d’un deal avec Washington : il a décidé de se représenter aux élections pour avoir une tribune et l’opportunité de réunir des foules afin d’avoir les moyens de lancer le plus rapidement possible sa déviation express pour sauver sa peau.

Washington a alors annoncé qu’il allait sous peu interdire toute exportation d’or vers le pays dans le but d’amplifier la panique des hommes d’affaires du régime. Les dirigeants déjà très isolés étaient face à une énorme crise. Ils n’avaient plus aucun intérêt à cautionner d’aucune manière la solution (de Rafsandjani et de Londres) basée sur l’amplification de la crise. Les grands ayatollahs du clergé, qui à la tête du Conseil constitutionnel devaient trancher en faveur ou contre la candidature de Rafsandjani, ont privilégié leur vie : ils ont invalidé sa candidature pour sénilité, rompant au passage avec 150 ans de servilité vis-à-vis de Londres.

L’éviction de Rafsandjani et la rupture avec Londres a permis l’émergence d’un nouvel ordre politique chaotique formé par les grands mollahs du clergé, mais aussi les exclus des décisions comme les Larijani et donc le pouvoir judiciaire, les Chefs Pasdaran, les derniers sécuritaires fidèles et enfin les intellectuels propagandistes entre autres les journalistes. Au sein de cet nouvel ordre chaotique, les grands du clergé ont choisi Jalili, le chef du Conseil de sécurité du régime, responsable des négociations nucléaires et auteur des discours incendiaires d’Ahmadinejad comme leur prochain champion pour un nouveau bras de fer destiné à contraindre Washington a leur céder des garanties de sécurité.

Mais les Larijani avaient vite rejeté Jalili car il n’a jamais été un de leurs amis. Cette querelle avait permis aux autres candidats d’espérer. Rowhani, ex-proche de Rafsandjani, responsable des stratégies sécuritaires du régime, ex négociateur nucléaire, et aussi ex-responsable de la base militaro-industrielle Khatom-ol Anbia des Pasdaran, avait profité de la division au sein du nouvel ordre pour évoquer son admiration pour Erdogan, se plaçant comme un bon interlocuteur de Washington (pour obtenir le soutien du clergé à sa candidature, mais sans y parvenir car il avait seulement su par le passé énerver Washington).

Au même moment, la situation interne s’est dégradée : deux grandes manifestations en honneur de Khomeiny ont été massivement boycottées, le Bazar s’est mis en grève, la bourse a chuté à la suite d’une nouvelle sanction visant la pétrochimie et il y eu des émeutes dans l’ouest du pays en raison d’une pénurie de pain. Les dirigeants du nouvel ordre ont paniqué : ils ont tenté de relancer du Mouvement Vert pour canaliser l’agitation naissante. Rowhani, qui est assurément le plus opportuniste des politiciens actuels, a rejoint le mouvement alors qu’il n’avait jamais soutenu Moussavi.

Cette relance du Mouvement Vert n’a eu aucun succès populaire, mais Washington qui a en horreur la chute du régime islamique a apprécié ce choix du régime et le choix opportuniste de Rowhani et a vu en ce dernier un bon passeur vers ses attentes ou ses pions. Il a salué sa candidature. Le clergé, patron du nouvel ordre interne, a lâché Jalili. Il a aussitôt changé de discours revenant à sa position de bras de fer mou, via des manœuvres dilatoires, lorsqu’il était le responsable du Conseil ’iranien) de sécurité et à ce titre, le responsable des négociations nucléaire.Les médias ont annoncé des soutiens forts à Rowhani pour justifier son élection. Mais sur le terrain, il ne sut jamais mobiliser en interne ou au-delà par ses évidentes fausses promesses de modération pour les Iraniens.

Ce boycott du candidat Rowhani qui était synonyme d’un rejet du régime a été confirmé par un boycott absolu des élections par le peuple et les forces dissidents comme les militaires de base, les Pasdaran de base, les Bassidjis, les mollahs de base On n’a également pas vu voter les riches proches du régime ou encore les chefs Pasdaran qui n’ont pas pu imposer leur candidat. Le boycott a aussi continué par l’absence de tout rassemblement de joie après les résultats partiels donnant une victoire écrasante à Rowhani. Le nouveau champion du régime n’avait clairement aucune assise pour gouverner. Il est d’ailleurs resté muet sur la composition de son cabinet.


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La semaine dernière, ce mauvais départ de Rowhani a donné lieu à une très grosse panique interne des richissimes haut responsables du régime : ils ont repris l’achat du dollar. Le billet vert a progressé de 33% en quelques heures. Rowhani s’est vu rapprocher l’échéance finale : il a organisé une conférence de presse pour relancer sa politique de bras de fer mou, en évoquant une base d’accord sur une vieille proposition obsolète de Chirac pour impliquer les Français comme partenaire de résistance à Washington. Rowhani a aussi donné carte blanche à Larijani d’attaquer Rafsandjani pour le contenir par la menace. Il n’y avait là aucune solution constructive. Les nantis du régime ont davantage paniqué, ils ont continué à acheter des dollars, menaçant le régime de banqueroute.

Le peuple qui résiste au régime s’est aussi saisi l’occasion d’une victoire en coupe du monde de football pour envahir les rues avec des slogans hostiles et les forces de l’ordre sont restés passifs ou du côté du peuple.

Londres a alors accusé lourdement le régime d’avoir augmenter sérieusement son parc de centrifugeuse, de contrôler la région via le Hezbollah et les chiites Irakiens pour l’exposer à des sanctions plus lourdes et saboter ses dialogues ou encore les efforts de blanchiment du Quai d’Orsay. Rowhani et ses chefs du clergé étaient coincés au bout d’une semaine de pouvoir. Aucune date n’a été annoncée pour la passation du pouvoir... Ils allaient vers une nouvelle panique.

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Cette semaine, le régime épuisé et honni avait trois événements importants à son programme :
- Organiser dès samedi la semaine du pouvoir judiciaire avec une bonne majorité de ses 16,000 juges et la président du nouveau président qui est juriste,
- Célébrer à partir de dimanche soir et pendant 3 jours l’anniversaire de la naissance de l’Imam caché, Mahdi, avec la participation du peuple, de ses fidèles et de nouveau président, et enfin,
- Commémorer vendredi avec tous hauts dirigeants sa survie après un grand attentat (en fait organisé par Rafsandjani pour éliminer les pro-américains).

Mais ces événements sont boycottés depuis plusieurs années : le régime devait donc utiliser des images archives incluant le nouveau président. Or celui-ci a toujours été un homme de l’ombre et ne figure sur aucune image d’archive ! Le régime était privé de sa roue de secours habituelle. Il a multiplié les opérations de diversion ! Voici le récit en images d’une semaine de délires.



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La semaine dernière, a été marquée par une terrible crise de panique des nantis du régime, puis par une nuit de manifestations formidables contre le régime confirmant la rupture des Pasdaran de base chargés de la sécurité du régime et de ses dirigeants. Le régime avait tenté de redresser son image par des annonces tardives d’arrestation, puis une fête de Foot dirigée par ses soins et en plus dédiée au nouveau président afin de restaurer au passage son image. Mais il a encore été boycotté.

Vendredi 21 juin 2013 (31 Khordad 1392), Washington a profité de l’occasion pour proposer via Chuck Hagel le dialogue de la capitulation. Rohani qui est là pour le bras de fer et obtenir des contrepartie n’a pas répondu. Par l’intermédiaire de l’Associated Press, Washington a annoncé que les sanctions prévues pour le 1er pourraient être mis œuvre. Les Ayatollahs du clergé de Qom qui dominent désormais le pouvoir étaient pris entre les menaces des Américains et de leurs ex-amis Britanniques (qui les connaissent parfaitement). Les nouveaux maîtres du régime n’ont pas cédé et ont même confirmé leur prédisposition à se battre en consacrant la Prière de Vendredi au nouveau président pour rappeler son engagement vis-à-vis de Khomeiny (l’homme qui a fait échouer les plans de Washington).

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Mais nous avions remarqué que le nouveau président n’était pas sur les photos de l’assemblée ! On ne l’a pas vu saluer la foule et ses collègues !Les images provenaient donc des archives, ce qui a confirmé le boycott interne de la Prière de Vendredi. On a aussi compris que le régime n’avait pas d’images d’archives avec Rohani. Le régime avait là un problème inattendue et insurmontable car il ne suffirait pas au régime de faire discrètement quelques photos en vue plongeante pour et les coller sur des images existante car ce système (complexe en raison de la gestion des ombres et tonalités), ne peut permettre de mettre en scène des conversations, des félicitations etc. Le régime devait détourner l’attention de l’opinion de son programme officiel chargé (semaine du pouvoir judiciaire, anniversaire de Mahdi et commémoration de 7 Tir).

Samedi 22 juin 2013 (1er Tir 1392), à 36 heures de la prière collective pour encourager a venue de Mahdi, le régime a zappé les annonces habituellement nombreuses sur le programme habituellement chargé de cet anniversaire, il a aussi zappé la décoration lumineuse des rues ou tout propos rappelant cette fête et qu’il ne pouvait pas assurer faute de foule et aussi faute d’images d’archives incluant Rohani. On n’a également guère entendu parler du programme et des invités de la conférence international sur la Doctrine de Mahdi, ce qui faisait état d’un boycott de la conférence par par les gens du régime et les Etats islamiques. Enfin, la grande conférence inaugurale de la semaine du pouvoir judiciaire qui doit précéder des dizaines de rassemblements régionaux de juges n’a pas eu lieu et le régime n’a diffusé aucune image d’archive, confirmant par sa position en retrait, la rupture de la majorité des juges ou des procureurs du régime dans l’ensemble du régime.

Cela était une défaite pour le régime et aussi pour Sadegh Larijani, le chef du Pouvoir Judiciaire. Pour sauver sa carrière au sein du pouvoir affaibli, il a tenté d’occuper les médias en annonçant une pèlerinage d’une délégation du Pouvoir Judiciaire sur le tombeau de Khomeiny, le fondateur du régime. Le nombre extrêmement bas des participants confirma le manque de fonctionnaires judiciaires fidèles au système. De plus, le chef du Pouvoir judiciaire, l’homme qui est censé faire trembler de peur le peuple ou les éléments Pasdaran, et son hôte Hassan Khomeiny, directeur du mausolée, ont été pris à partie par des employés du site. Ils ont eu chaud, mais n’ont pas osé riposté. Par leur passivité, ils ont confirmé leur vulnérabilité et celle du régime.

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Le régime avait été incapable de mobiliser et en plus, deux hauts responsables avaient été attaqués en plein jour dans la plus importante mosquée du régime sans avoir été secourus ou défendus par les miliciens chargés de la sécurité du site. Il était clair que le régime manquait de fidèles et ne pouvait pas assurer le reste du programme officiel.

Les sites officiels ont alors annoncé un fait incroyable : « le dollar, coté à 3300 Tomans au cours de la semaine passée, était en chute libre car le peuple vendait ses dollars en raison de l’optimisme insufflé par l’élection de Rohani ». D’après les économistes officiels (comme l’ex-tortionnaire Leylaz), « le billet vert pouvait même égaler rapidement le taux officiel de 2400 tomans... »

Mais cela n’avait aucun sens car Rohani n’était pas élu, mais imposé par le régime et avait connu une semaine difficile marquée par de nombreuses boycotts et une nuit de manifestations hostiles dans tout le pays. De plus, ce même samedi, les 4 dernières compagnies internationales de fret installées dans le terminal portuaire Rajaï de Bandar Abbas venaient d’annoncer leur rupture avec le régime complétant l’embargo de facto imposé par Washington depuis 2 ans et la Géorgie allié de Washington venait d’annoncer la fermeture de tous les comptes bancaires du régime dans ses banques en réponse à l’absence de réponse à la proposition de Chuck Hagel.

Vu la situation, nous avons subodoré une intox pour faire diversion par rapport au programme officiel irréalisable, mais aussi une manipulation pour nier la très forte panique apparue après l’annonce de la victoire de ce faux modéré et enfin, une tentative désespérée pour inverser ainsi la panique, encourager les détenteurs de dollars à revendre, déborder, ainsi les agents de change pour récupérer massivement des dollars par la Banque centrale.

On peut dire que les conseillers financiers des chefs du clergé ont appliqué le modèle de panique utilisé par les Américains en 2008 pour entraîner des ventes massives d’actions chez les petits porteurs du monde entier afin de déstabiliser les équilibres économiques de leurs adversaires économiques. Mais, en Iran, ce ne sont pas les gens du peuple qui achètent ou détiennent des dollars. Le peuple est à 99% sous le seuil de pauvreté. Ce sont les responsable issus du régime, inquiets par ses performances sécuritaires et au courant de ses secrets qui achètent et détiennent des dollars pour pouvoir quitter le pays à tout moment. L’achat de dollar n’est pas un fait de spéculation, mais une garantie de pouvoir quitter le pays, C’est pourquoi la folie de vente annoncée n’a pas eu lieu, il n’y eu aucune agitation autour de la banque centrale... Le régime était ridiculisé et ne pouvait pas se remettre en cause car cela l’aurait ridiculisé davantage.

Le régime devait changer de diversion. La fausse organisation iranienne des droits de l’homme (HRA) a alors annoncé la reprise depuis une semaine des pendaisons collectives et aussi la mort (ou presque le meurtre) en détention du « syndicaliste populaire Afshin Ossanlou, frère et collaborateur de Mansour Ossanlou, le président du syndicat des chauffeurs de transports en commun ». Ce dernier est un faux opposant soutenu par l’Europe. Le régime entendait donc impliquer les médias européens pour sortir du programme officiel qui était irréalisable. Il cherchait aussi à intimider pour contenir les éléments hostiles. Il avait visiblement peur.

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Mais nous n’avions jamais entendu parler de ce frère de Mansour Ossanlou et de fait nous ne savions pas si le régime avait inventé ce meurtre ou bien tué un de ses faux opposants dans le sens de ses intérêts face à une situation désespéré. En cherchant, nous avons trouvé la trace de la soi-disant victime dans les annonces de presse du régime, mais pas dans les documents relatifs à son frère Mansour Ossanlou et dans les précédents rapports de la fausse organisation iranienne des droits de l’homme (HRA). Le meurtre pouvait être faux ou vrai. Le régime pouvait être moyennement effrayé ou vraiment désespéré.

Mais dans le même temps, aucun média ou groupe d’opposition n’a signalé une action de protestation spontanée du personnel des transports en commun (grève escargot,concert de klaxon ou slogans nocturnes) en mémoire de la victime ou en solidarité avec son frère. Quelle qu’ait été la vérité sur l’affaire, le personnel des transports en commun ne se sentit pas concerné et le régime ne pouvait utiliser l’affaire pour occuper l’opinion et cacher sa difficulté à organiser son programme officiel. Le régime n’avait plus de diversion en réserve. La nouvelle caste dirigeante était dans une impasse sans aucun recours face à une crise plus importante.

Rowhani est allé à la rencontre de Rafsandjani qui la semaine dernière avait tenté de profiter des difficultés du régime pour relancer son plan de déviation. Il nous a semblé que Rowhani cherchait de changer de bord ou qu’il entendait amadouer les Britanniques pour cesser leurs pressions.

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A l’intérieur du régime, l’ayatollah agressif Ahmad Khatami (qui n’a rien à voir avec l’ex-président modéré) a demandé amicalement à Rohani d’éviter les extrémistes et rester dans la voie de la modération, ce qui dans le contexte, voulait dire de ne pas s’approcher de la solution extrémiste de Rafsandjani et de rester sur la ligne officielle. Rafsandjani a eu peur de subir de nouvelle punition judiciaire à l’issue de la rencontre, il a supprimé ces images et l’énoncé de la rencontre de son propre site. On avait une formidable mésentente évidente entre le clergé et son champion. Cette division au plus haut sommet de l’Etat a provoqué une véritable onde de choc : tous les courants politiques sont entrés en lutte pour s’approcher de Rowhani qui jouait sur tous les tableaux pour être dans les deux équations possibles (la dialogue avec Washington ou la déviation).

La division au plus haut sommet de l’Etat a aussi inquiété la Russie qui ne veut pas d’un régime non anti-américain en Iran. Elle a esquissé un changement sur les S300 par l’annonce de leur remplacement par des Antey2500, la première version de S300.

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Nous avions par le passé affirmé que la Russie avait vendu les S300 pour permettre au régime de tenir face à Washington, mais qu’elle avait par la suite refusé leur livraison car elle avait compris que les mollahs les voulaient non pour rester au pouvoir mais pour avoir plus d’aisance dans leur bras de fer avec Washington. Nous avions aussi annoncé qu’en cas où Washington trouverait l’ascendant sur le régime, la Russie pourrait changer de position et en dernière option livrer les missiles pour envenimer les négociations dans l’espoir de bloquer toute entente. La Russie a sans doute estimé que les divisions au sommet de l’Etat étaient propices à une victoire de Washington pour annoncer son changement de position sur la livraison de S300. Au sein du régime divisé, le nouveau président n’a rien dit, mais l’actuel président issu du clan Rafsandjani est aussi resté silencieux car ce clan n’a aucun intérêt à provoquer une escalade guerrière quand il cherche à s’approcher du peuple !

La division au sommet a aussi inquiété ses alliés au Liban et en Syrie. Le ministre libanais des Affaires étrangères, le chiite Adnan Mansour, ex-ambassadeur du Liban en Iran, est arrivé à Téhéran pour rencontrer son homologue iranien Salehi, issu du clan Rafsandjani, Il semblait très inquiet et il a exigé une conférence de presse pour l’entendre affirmer son hostilité à Washington.

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On était à quelques heures des festivités pour l’anniversaire de l’anniversaire de Mahdi. Le régime devait montrer des images d’une grande salle remplie d’islamistes venus du monde entier pour soutenir sa Doctrine de Mahdi d’un Islam unifié sous sa direction, mais on n’a rien entendu sur les invités, le lieu de la conférence, les orateurs et les thèmes abordés. Le régime n’a également pas publié le nom des orateurs pour animer la prière collective à la veille de l’anniversaire au mausolée de Mahdi à Jamkaran et n’a également pas diffusé la liste de toutes les autres mosquées accueillant un grand nom du clergé. On n’a également rien vu sur les itinéraires des processions qui doivent avoir lieu le jour même de l’anniversaire, et rien vu sur les spectacles proposés dans les parcs publics le soir de l’anniversaire... Le régime faisait le mort puisqu’il ne pouvait pas simuler des rassemblements la présence en première ligne de son nouveau champion Rohani... il devait cependant trouver une nouvelle diversion.

Dimanche 23 juin 2013 (2 Tir 1392), la journée devait débuter par une grande conférence sur la doctrine de Mahdi en présence de ses plus hauts dirigeants dont le nouveau président (première photo datant de 2008)t. Le régime a changé le format de la conférence, excluant les hauts dirigeants pour éliminer de facto la présence d’une grande foule... La conférence a eu lieu dans une petite salle d’une centaine de personnes que le régime n’a pu remplir malgré le fait d’avoir fait appel à tout ce qui était disponible : des civils, des curés orthodoxes, des enfants, des jeunes, des femmes voilées, Ali Larijani, l’ayatollah Mahdavi-Kani, le grand chef maçonnique du clergé, quelques hauts responsables des Pasdaran !

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Le régime manquait de fidèles. Il a aussi manqué d’imagination car pour détourner l’attention de cette défaite, ses médias officiels ont continué à parler de la baisse imaginaire du dollar. La fausse organisation iranienne des droits de l’homme (HRA) est resté sur le cas d’Afshin Ossanlou, mais il a oublié les détails de sa maladie pour impliquer émotionnellement l’opinion par une longue lettre parue sur la page FaceBook de son frère Mansour Ossanlou évoquant les malheurs de leur famille. Quand il le faut, le régime oublie d’arrêter ses faux opposants !

Puis, HRA a aussi parlé des malheurs de santé du bloggeur emprisonné Siamak Mehr âgé de 70 ans. Mas personne n’y a cru car pendant les élections, ce soi-disant mourant en prison écrivait depuis sa cellule régulièrement des commentaires électoraux dans son blog sans que personne ne se demande comment ! Le scénario faux opposant est très réactif. Il change rapidement et sa logique grâce à la complaisance des médias du régime, des Etats étrangers hostiles aux vrais opposants. On a alors été bombardé d’autres rumeurs alarmantes sur d’autres opposants officiels non hostiles au régime comme Moussavi (alors qu’il y a une semaine ses filles affirmaient le contraire), puis on a eu encore des détails sur Afshin Ossanlou pour obséder le peuple et l’impliquer quand même l’opinion d’un point de vue émotionnel pour la détourner de l’incapacité du régime à organiser comme il faut les deux événements officiels de la journées : la Conférence sur Mahdi puis de grandes prières collectives à travers tout le pays.

Dans le désespoir, le régime a aussi fait appel au cinéaste Panahi , membre de la fausse opposition interne : il a fait savoir que la semaine dernière, il avait été empêché d’aller à la fête de victoire en football organisée par les fans de Rohani. Le régime lâchait ainsi les récits larmoyants qui peinaient à occuper les gens pour les détourner avec du foot ! L’annonce de Panahi était fausse car il n’y avait aucun obstacle pour aller au stade car il est resté vide. Par ailleurs, Panahi ne pouvait pas être là car il est censé être en résidence surveillée dans le nord du pays ! Enfin, avouez que cet étrange que l’on parle de "mort en prison" et le gars qui est censé être du même bord parle de sa sortie pour du foot !

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Le régime patinait et dans ses efforts pour détourner l’opinion, il mettait en danger les couvertures de ses faux opposants. Une délégation syrienne est aussi arrivée à Téhéran pour sonder la solidité du régime.

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En gardant le ministre chiite libanais à Téhéran, le régime a insinué un mini sommet tri-partite sur la Syrie pour insister sur sa puissance régionale qui est son dernier atout. Washington a écourté cette ambition en s’opposant à la participation du régime à la prochaine conférence Syrienne comme l’avait souhaitée la France. Les combattants Syriens ds Frères Musulmans alliés de Washington ont aussi annoncé l’arrestation de 4 Pasdaran en Syrie pour dévaloriser la puissance du régime. Enfin, le Hamas, branche palestiniennes armée des Frères musulmans a éliminé un chef du Jihad Islamique, branche armée du Hezbollah, le dernier levier d’intervention du régime en Palestine et au Liban, pour exploser la capacité de nuisance régionale du régime, son dernier atout, afin casser ses liens avec les cadres politiques du Hezbollah comme Adnan Mansour.

Le régime boycotté par le peuple, abandonné par ses cadres, divisé en son sommet était à présent frappé lourdement par des ex-amis essentiels pour sa sécurité passés dans le camp ennemi ! Il ne pouvait plus parler de sa capacité de nuisance régionale pour rassurer ses derniers compagnons... Le régime a annoncé les remaniement prochain de 4000 postes officiels en raison du changement de président pour insinuer qu’il avait encore à son service un certain multiple de 4000, au moins 8000 fidèles sinon un peu plus. Mais les courants politiques ont intensifié en lutte pour s’approcher de Rowhani qui jouait sur tous les tableaux pour être dans les deux équations possibles (la dialogue avec Washington ou la déviation). Ahmadinejad a aussi annoncé une intervention télévisée pour dire les non dits, laissant présager l’envie de rompre avec le système en chute libre.

La situation sur la mosquée de Jamkaran – près de Qom-, lieu annoncé de réapparition de Mahdi, était critique car le parvis était presque désert sous un soleil de plomb. Au sein du régime divisé, l’agence Mehr proche des Larijani n’a visiblement eu accès au fond d’archives des médias gérés par les chefs Pasdaran.

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Une heure après, le site Jam-e-Jam qui dépend de l’Etat et a accès à ces réserves et a diffusé un reportage différent composé de 7 photos avec un ciel différent et une grande foule, mais et de nombreux incohérences entre ses 7 images publiées : on voit ainsi une grande foule terne d’un temps gris alors que le ciel est bleu et ensoleillé. Les guirlandes centrales en V inversé ne sont pas accrochées de la même manière sur les deux minarets, à droite. Il y a aussi trois configuration différentes pour ces décorations lumineuses sur la principale façade exactement au même moment. Ce qui laisse penser à un rajout par photoshop. Par la suite, on voit aussi une foule immense totalement dans l’obscurité alors que le parvis est entouré une colonnade surmontée de puissants projecteurs. Cette image de foule est aussi en contradiction avec la vue prise depuis le fond car on voit des gens debout et espacé. Par ailleurs, encore sur cette image, une des décorations lumineuses en V inversé passe aussi sur un drapeau alors que sa lumière devrait être alterné par le voile : c’est une erreur de positionnement des calques sur le fichier photoshop ! Enfin, sur plusieurs photos on a des coupoles avec une décoration en pastèque, mais ce détail a été oublié sur la principale vue des couples prises d’un hélico. Les services de presse du régime devait certainement être très agité et aussi certainement perdu quelques bons employés pour produire un reportage aussi bâclé en condition de crise !

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Il n’y a eu aucune image pour Téhéran. Le boycott était tel qu’il ne pouvait pas annoncer une mobilisation. On n’a également vu aucune image avec les dirigeants ! Ils étaient donc tellement isolés et largués et n’osaient même pas revendiquer une mobilisation !

A Qom même, siège du clergé, il a diffusé une vue d’une petite mosquée avec une cetaine de homme et autant de femmes, mais la déformation de la perspective de l’image laisse supposer que l’image toute entière est une création photoshop.

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A Mashad, 2e ville du pays, autre ville religieuse dotée des plus grandes mosquées de la région, le régime a montré une mobilisation de moins de 60 personnes et n’a pas osé revendiquer plus de mobilisation ! Les gens ne prient pas et il n’y a aucun lien visuel avec Mahdi. On peut en conclure que le régime devait diffuser des petites images d’archives car il ne pouvait pas faire plus et il n’a trouvé que ces images.

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Pour le reste du pays, il n’y a eu que 4 reportages (capture de la liste des reportages). A Shiraz, la plus importante d’entre elles, le régime n’a trouvé qu’une trentaine de personnes pour prier derrière un des géants du clergé, l’Ayatollah Makarem-Shirazi ! Le régime dépité a annoncé 6 amputations dans les jours à venir dans cette ville qui le rejette depuis 2009 !

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Sous prétexte que l’anniversaire de Mahdi s’accompagne de distribution de boissons et de pâtisserie, le régime a aussi diffusé des photos d’une terrasse à Bouchehr comme étant une cérémonie de prière pour la venue de Mahdi !

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Il a refait le coup à Gonbad-Kavous en récupérant les images d’un rassemblement inconnu devant un marchand de miroirs !

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Enfin, le régime a aussi attribué un rassemblement devant un stand de tir à Bojnourd comme une cérémonie en honneur de Mahdi !

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In fine, on peut dire que l’on na vu aucune image fiable, ce qui revient à un boycott absolu et sans précédent de la plus grande figure messianique de chiisme dans tout le pays. Les dirigeants du clergé humiliés par le peuple et par les leurs ont tenté de redresser leur image par l’annonce d’une grande cérémonie de remise de turbans aux jeunes mollahs par le grand-ayatollah Sâfi-Golpâyegâni, encore un mensonge car ils n’ont pu trouver plus de 10 volontaires (pas jeunes en plus) pour ce show improvisé.

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Lundi 24 juin 2013 (3 Tir 1392), le régime devait organiser des processions de fans de Mahdi dans toutes les villes. On n’a rien vu et il n’a pas osé diffuser des images des années passées : signe qu’il était encore face à un boycott unanime ! Il a alors oublié Mahdi et a tenté de simuler du soutien interne en organisant la conférence inaugurale des juges avec une petite centaine de participants avant de changer vite de sujet et tenté de captiver l’opinion avec de nouvelle diversion.

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La première diversion a été l’oeuvre d’Ali Larijani : il a dénonçait la décision irresponsable d’Ahmadinejad d’imposer une loi offrant une totale indépendance aux avocats ! Ceci n’avait pas lieu car Ali Larijani est lui-même le chef de la majorité qui doit en principe voter les lois : il pouvait renvoyer la proposition. Il s’agissait en fait pour lui de donner de l’actualité au Pouvoir Judiciaire qui brillait par son absence dans la semaine éponyme. Ali Larijani pouvait aussi malmené le président sortant afin de lui arracher des avantages avant qu’il ne parte et ne cède la place à Rohani que Larijani ne peut attaquer par solidarité interne avec la nouvelle caste dirigeante. Ahmadinejad n’a rien dit afin de laisser passer le tempête d’autant plus que ce jour (3 Tir) était l’anniversaire de sa 1ère victoire en 2005 et voulait briller comme un élément fiable populaire entouré de ses collaborateurs.

Mais selon les médias officiels, « la fête a été un peu gâchée par quelques intrus intégristes qui ont insulté son beau-frère déviant Rahim-Mashaï ». Ces présences hostiles n’étaient pas concevables car les gens présents étaient censés être ses collaborateurs fiables et filtrés. Ahmadinejad qui est sur le départ tentait de rappeler par les slogans évoquant sa déviance, son appartenance à ce projet ; avant d’être privé de tribune ou de finir en prison à la place de son mentor Rafsandjani. On voit d’ailleurs cet idiot remercier ses supposés agresseurs !

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Ce même jour, devait avoir lieu l’enterrement du hypothétique faux opposant Afshin Ossanlou. Il n’y a eu aucune information sur le lieu de l’enterrement, aucune manifestation et aucune image, ce qui a davantage entamé la fiabilité du récit. La fausse organisation iranienne des droits de l’homme (HRA) a oublié cette affaire et a tenté de faire diversion avec un long rapport sur des dizaines de violations de droits de femmes, d’ouvriers ou de prisonniers au cours du précédent mois iranien de Khordad, évoquant 720,000 licenciements, des milliers de cas de torture, mais dans la hâte, elle avait oublié de mentionner le cas de la santé soi-disant déclinant de la victime de la semaine : Afshin Ossanlou.

La bourde a entraîné l’autocensure du rapport par les médias associés à cette entité et le régime devait faire une nouvelle diversion. Il ne trouvait pas car il avait tout essayé. Le chef de la médecine légale (désigné par Ahmadinejad) a profité de cette attente de bombe médiatique et a annoncé la mort sous torture de l’opposant fictif Sattar Beheshti, mettant mal à l’aise Sadegh Larijani qui avait classé cette affaire inventée pour le salir et entraîner sa chute. Tout les médias du régime ont zappé l’info qui n’était nullement dans l’intérêt de la nouvelle caste. Les querelles ont cessé. Le régime a marqué une pause pour trouver d’autres pistes diversion car il avait en face de lui un autre boycott celui de la commémoration de la bombe qu’il n’avait pas pu achever le régime.

A Téhéran, ville de toutes les menaces pour le régime (en raison de présence d’un aurt de la population sous le seuil de pauvreté et aussi la majorité des miliciens dissidents, le régime a opté pour l’apaisement. La mairie de Téhéran a annoncé l’ouverture d’un delphinarium pour amuser le peuple ! Les gens ont dé »couver le dauphin dans sa version mollah : plus trapu et plus sombre que l’original avec une allure de Rohani surtout dans la position de tango avec son instructeur européen !

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Cette journée de lundi a assurément été n’importe quoi, un passage à vide. Washington lui alors a rappelé sa présence par une félicitation de Kerry aux Indiens pour avoir réduit leur achat de pétrole à l’Iran et par une invitation à cesser de choisir la mauvaise route pour accepter le dialogue (c’est à dire la capitulation). Londres a aussi rappelé aux mollahs que Washington gardait dans le même temps en réserve une baisse des importations pétrolières par la Corée du Sud... afin d’amener les ayatollahs à se méfier de Washington et revenir dans son camp. Cette double menace alors que le régime est de plus en plus divisé a paniqué les derniers serviteurs du régime : ils ont repris leur achat de dollar au point que le régime a dû cesser d’évoquer les ventes massives... Le discours officiel sur le dollar et son prix s’est embrouillé ! On était à quelques jours d’un boycott important susceptible d’aggraver la panique interne. Le régime devait assurer au niveau de la diversion pour détourner l’attention du peuple de la crise en cours et de sa suite encore plus grave.

Mardi 25 juin 2013 (4 Tir 1392), la journée a commencé par la poursuite des achats de dollar à tel point que le régime a dû annoncer une forte augmentation ! Il a rétabli le prix officiel de 3300 tomans sans en dire plus. Les soi-disant économistes du régime qui avaient été chargés d’expliquer la baisse imaginaire du dollar étaient dépassé.

Le régime a aussi manqué d’imagination. Il a d’abord tenté d’occuper l’opinion avec l’interdiction de la cérémonie de clôture de deuil pour Afshin Ossanlou, mais ce sujet usé sur un personnage de plus en plus douteux n’a pas pu rivaliser d’intérêt avec ce dollar qui montait et évoquait une crise de confiance forte chez les derniers serviteurs du régime.

Les responsable du régime en crise ont oublié le soi-disant prisonnier politique qui n’avait pas pu prendre aux tripes l’opinion et la détourner des problèmes du régime. Pour saisir enfin l’attention général, les principaux médias du régime comme Khabar et Ghatreh ont annoncé avec beaucoup d’émotion et de peine, « la décision gravissime d’Ahmadinejad de détruire dans les derniers jours de son mandat le 2nd plus grand parc botanique du pays » (fondé en 1952 par le Shah à Noshahr, une ville balnéaire totalement rénovée par son père Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne). Le régime a choisi ce site car les Iraniens tiennent beaucoup aux vestiges qualitatifs de l’ère Pahlavi. Un film a été diffusé montrant les pelleteuses décimant « les arbres vieux de 2 siècles ». Nous n’avons rien vu de tel...

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Nous avons cherché des images du parc et avons remarqué que le film ne représentait pas l’Arboreum de Noshahr avec ses allées pavées et ses espèces rares, mais un quelconque bois en friche.

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Le régime n’avait pas attaqué le site admiré par le peuple, s’évitant ainsi un vrai bras de fer certain avec les gens de cette région, c’est pourquoi l’annonce n’a pas eu de développement régional ou national malgré l’agitation médiatique du régime et la participation débile des patrons incultes des sites de l’opposition financés par Washington.

L’agence Mehr proche des Larijani a tenté de faire diversion par l’annonce de la reprise des vols directs entre Téhéran et Washington grâce au cabinet juridique français FIDAL et son représentant en Iran et en Azerbaïdjan, le Maitre Majid Javdani-Tabrizi, enregistré ua barreau de New-York.

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Le gouvernement des pions de Rafsandjani n’a pas confirmé l’annonce en appel de pied lancé par le clan Larijani en direction des Etats-Unis. Rohani est aussi resté en retrait, signe que ses chefs du clergé de Qom n’ont pas aimé l’ingérence de Larijani dans leur gestion et leur négociation.

Les Etats-unis n’ont pas confirmé ou démenti cet appel du pied (des Larijani). Ils ont même montré leur prédisposition à faire des compromis en affirmant avoir retrouvé le doctorat inexistant de Rohani au sujet de la réformabilité de la charia et la modernité de l’islam ! Ce choix de négocier avec Rohani n’a pas été apprécié par Ali Larijani auteur de l’appel du pied. Mais ce dernier ne pouvait pas s’en plaindre car il fait partie de la coalition au pouvoir. Il a tout simplement intensifié ses attaque contre Bahmani, le pion de Rafsandjani à la direction de la Banque centrale Iranienne, BCI, afin de le virer et pouvoir y placer l’un des siens et par ce contrôle sur les réserves en dollar que tout le monde convoite s’assurer d’obtenir les meilleures garanties de sécurité quel que soit le président ou la caste dirigeante.

Alors que le petit monde du sommet du régime s’agitait pour mieux se placer l’équation du deal avec Washington, Rafsandjani à annoncé un rassemblement des membres des familles des victimes de 7 Tir, pour sonder le nombre de ses fidèles et annoncé qu’un autre pour affirmer qu’« un nouveau 7 Tir capable d’exploser le régime était à prévoir... »

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A 48 heures, du boycott prévisible et attendu de la cérémonie célébrant la survie du régime, Rafsandjani laissait entrevoir la possibilité d’une déviation par un attentat désespéré pour provoquer une réaction populaire et la coalition au pouvoir ne pouvait pas parler d’une seule voix. Le régime était globalement plus divisé que jamais.. Le régime devait mettre en place encore une direction pour détourner de cette désunion pire que le boycott à venir.

Mercredi 26 juin 2013 (5 Tir 1392), la journée a mal commencé par une plainte de Larijani contre Rahim-Mashaï pour ses déclarations d’amitié aux Israéliens, un geste décidé par Rafsandjani pour sonder la réaction de Washington sur le plan des sanctions après un apaisement du régime vis-à-vis d’Israël. D’ailleurs en l’absence d’une réaction positive, Mashaï avait cessé ce genre de propos. Larijani utilisait un dossier classé pour pour son ambition de dominer le jeu. La plainte était grave car elle confirmait les divisions du régime et par ailleurs, parce qu’elle mettait aussi en péril le Guide Khamenei qui en raison de son appartenance au clan Rafsandjani n’avait pas sévi avec la même virulence les déclarations en question. La demande de dollar a augmenté (le prix a été annoncé à la hausse, mais aucun chiffre n’a été annoncé, ce qui laissait supposer un nouveau record.

Le régime devait rassurer ses compagnons paniqués. Guide Khamenei qui en raison de son rôle au premier et son passé comme président n’a pratiquement aucune chance de s’en tirer quelle que soit la solution a dissipé le risque d’un conflit avec les Larijani en recevant dans sa salle de prière Sadegh Larijani, le chef du pouvoir judiciaire et les hauts responsables de cette institution. Lors de cette réunion, le Guide a salué le pouvoir judiciaire, il s’est félicité de la victoire sans appel de Rohani et a rendu hommage au bon bilan du gouvernement sortant, pour réunir tous les brebis dans la même famille et laisser supposer une unité globale entre tous les courants... Mais les images n’ont pas été conforme à cette image : on a vu des barrières de sécurité entre le Guide et ses invités, mais aussi des gardes parmi les invités et enfin le recours à des femmes voilées pour remplir la salle.

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Les compagnons paniqués du régime ont compris que la participation était basse et la confiance ne régnait pas en maître derrière la jolie mise en scène de l’unité familiale. La panique a persisté.

Rohani absent depuis le début de la semaine sans aucune raison plausible a alors rompu le silence pour affirmer que sa seule priorité était de « développer des relations privilégiées avec la Chine ». Par ce choix, il repoussait les offres dialogue de Washington, rejetait tout retour dans le sillon de Londres et un alignement sur Moscou en échange des S-300. Mais la Chine étant la puissance économique montante qui tient tête à Washington, il entendait utiliser ce pays et son appétit pour le pétrole pour tenir tête à Washington et continuer sa politique de bras de fer mou et à rebondissements malgré la perte de sa capacité de nuisance régionale (après l’entrée en guerre du Hamas contre ses miliciens du Jihad Islamique).

On ne peut pas parler d’une solution imaginative car c’est la politique que mena par le régime quand il était au service des Britanniques après l’échec de la diversion via la troïka jusqu’à l’avènement du groupe 5+1 et le dialogue semi-direct avec Washington. En l’absence des Britanniques, Rohani a mis 5 jours avant d’y penser. Mais cette solution péniblement trouvée n’a pas aidé le président en devenir car la Chine, échaudée par les précédentes déclarations amoureuses du même genre sous Ahmadienjad, n’a rien dit au retour privant Rohani de toute possibilité de continuer son plan ne serait-ce que pour affermir sa position.

Rohani a alors fait un discours dans son coin pour le rassemblement prévu au programme vendredi, célébrant la survie du régime après l’attentat de 7 tir, en insistant sur la valeur divin de l’actuel Guide – pour affirmer son allégeance au stystème malgré le faux bond de la Chine. Puis il a prétexté un état grippal avancé (en plein été) pour rester cacher puisque le régime ne peut l’intégrer dans ses images d’archives. Par la suite, il a également affirmé qu’il annoncerait les membres de son cabinet après les vacances (scolaires) de l’été soit vers la fin du mois de septembre pour zapper tous les rassemblements à venir qui en raison du boycott interne nécessite des images d’archives d’où il est absent. Aussitôt, les médias du régime ont repris toutes les diversions diffusées plus tôt pour capter l’attention de leurs gens afin de les détourner de la fuite de leur champion... Tout en prenant le soin de clore ces diversions ratées !

Ainsi, « la cérémonie pour Afshin Ossanlou a finalement eu lieu chez sa maman avec tout plein de monde pendant toute la journée ». Le vol Téhéran-Washington a été d’abord confirmée puis démenti ! La baisse du dollar a été expliqué comme un piège des agents de change « pour baisser les cours afin de gagner plus !!!! » Enfin, via le site Rouz basée à Londres, on a aussi eu vent de « l’arrêt des travaux de destruction du Parc Botanique de Noshahr dans l’attente d’une ratification de cette décision dans 10 jours » suite à une mobilisation populaire. Dans ce dernier cas, on a eu des images de quelques figurants du régime avec le parc intact en arrière fond !

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Jeudi 27 juin 2013 (6 Tir 1392), à 24 heures du boycott prévisible et attendu et attendu de la cérémonie célébrant la survie du régime, Washington a secoué le régime par l’annonce d’une nouvelle sanctions : 10,000 dollars d’amende par jour d’indemnisation exigible pour les otages de lap rise de l’ambassade américaine de Téhéran alors que ces gens avait été indemnisé par l’Etat américain en 1982 à la hauteur de 55 dollars par jour de détention ! Par ailleurs, Amano, le directeur pro-américain de l’aIEA a rappelé que toutes les sanctions restaient en vigueur !

Le régime pouvait se voir confronté à une nouvelle panique interne. Il avait besoin d’une grosse diversion. Il a reparlé de la hausse des chèques sans prévision, un sujet central pour ses hommes d’affaires, révélant par la même occasion qu’ils étaient au centre de ses priorités. Mais le régime a aussi diffusé des chiffres moins forts que précédemment et a aussi supprimé du net tous les tableaux répertoriant les taux et les montants suur plusieurs années car leur synthèse nous avait permis de constater le rejet de plus de 75% des chèques émis chaque journée ! Il a émis de nouveaux tableaux modifié sur les deux dernières années pour rétablir le taux actuel de rejet et a évoqué une augmentation du masse monétaire pour conclure à un rejet de l’ordre de 12%. Mais le sujet était risqué car le taux même faussé était élevé et posait le problème de manque de capacité de la répression des fautifs. C’est pourquoi le régime a menti en annonçant qu’il n’y avait aucune loi punissant l’émission de chèques sans provision, abolissant par la même occasion une loi par ailleurs très fort de 6 mois de prison cumulables par chèque émis, abandonnant une repression impossible quand 75% des chèques sont sans provision ! Le régime partait en dérive et surtout il n’avait plus de diversion assez forte pour retenir l’attention de ses serviteurs paniqués...

Rohani a alors invité Rafsandjani dans ses bureaux. Au même moment, le Pouvoir Judiciaire a annoncé que le procès de corruption de son fils Mehdi a été retardé jusqu’une date ultérieure en raison de la nécessité d’un complément d’enquête. Le Pouvoir Judiciaire a aussi annoncé que le procès de corruption de la Banque Aria (appartenant à la famille Rafsadjani) était aussi retardé jusqu’une date ultérieure en raison de la nécessité d’un complément d’enquête. Enfin, le Pouvoir Judiciaire a annoncé le report du procès des trois derniers pions parlementaires de Rafsandjani sans donner de raison. En sortant de la réunion, Rafsandjani était morose alors qu’il devait être ravi par les reports des procès visant son fils, sa personne et son clan. Il nous a semblé que Rohani lui avait offert un répit en échange de la fin de ses tentatives de diversion. Il échappait à la prison et au saisie de ses avoirs en échange de sa soumission à la nouvelle caste et ses éléments.

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Vendredi 28 juin 2013 (7 Tir 1392), la cérémonie célébrant la survie du régime et vouée à un boycott certain n’a pas eu lieu. Le régime a préféré renoncer en raison de ses images d’archives qui ne ne sont plus d’actualité en l’absence de Rohani. Le régime a aussi zappé la prière de vendredi en raison de ses images d’archives obsolètes en l’absence de son dernier défenseur attitré.

Washington dont sa défense de Morsi confirme sa fidélité à sa politique de ceinture verte a alors ultra médiatisé le récit d’un vieux général sur la cyber-attack de l’usine d’enrichissement de Natanz, pour éliminer la menace frappe et ou la nécessité de sanctions très fortes afin de na pas nuir au régime totalement bloqué par son isolement et manque de troupes de base fidèles. L’Etat américain a aussi montré sa disposition à un deal souple en inscrivant Panahi, le cinéaste pro-Moussavi, ambassadeur culturel du régime, jadis Rafsandjaniste, aujourd’hui Rohnaiste, sur la liste honorifique de l’Academy des Oscar. Personne n’a saisi cette perche au sein du régime presque réunifié par laz soumission du trublion Rafsandjani.

Samedi 29 juin 2013 (8 Tir 1392), la semaine a démarré par une photo de famille, Rafsandjani entouré de ses amis et ennemis au sein du Conseil de Discernement. La photo nous a interpellé et ravi car cet organe officiellement plénipotentiaire et dominé par le clan Rafsandjani n’a plus de pouvoir quand son chef et fondateur est sous la menace de poursuites judiciaires lourdes. On a été ravi car on avait vu là l’image d’une autorité morte, d’une coquille vide : un régime définitivement fini car -par ailleurs- incapable de trouver une autorité de remplacement avec sa nouvelle caste divisée, ses deux présidents, dont le principal est incapable de trouver de quoi composer un cabinet combatif pour sa mission.