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Iran : La semaine en images n°276
Le Bazar est en feu !

07.06.2013

Introduction Historique (datant de cette semaine) pour comprendre la situation.
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Origines de la crise | En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Washington a perdu le contrôle de la situation. Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Londres a aussi donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington par la prise en otage des diplomates américains et a bloqué le retour des pions islamistes de Washington, par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington. Khomeiny et Rafsandjani, agents actifs de Londres, ont accaparé le pouvoir politique et les secteurs économiques les plus lucratifs. Des milliers de mollahs sont aussi arrivés alors au pouvoir ; ils ont investi diverses institutions de l’Etat pour pouvoir partager les miettes laissées par Khomeiny et Rafsandjani, donnant naissance à un régime tribal, par nature chaotique et instable.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique pour affaiblir économiquement ce régime par nature fragile, le mettant devant un risque de soulèvement populaire ou de division afin d’amener ses dirigeants à casser avec Londres, à rétablir les relations bilatérales et permettre à ses pions de participer aux joutes politiques et reprendre le pouvoir via des élections du régime (ce que l’on appelle une révolution de couleur).

Londres devait faire capituler Washington. Son principale pion au sein du régime, Rafsandjani, promu patron effectif du régime, à travers la direction de la police, des renseignements et des services secrets a été chargé de mener une politique de provocation de crises régionales pour amener Washington à capituler (par peur d’un conflit régional nuisible à son approvisionnement pétrolier). Pour mener à bien ce projet, Rafsandjani a arrêté les projets ambitieux du Shah pour les Iraniens, engageant ces derniers dans la guerre, le terrorisme. Le pays a cessé de produire et d’exporter. Le régime devait tout importer. L’emploi s’est effondré. La monnaie iranienne s’est effondrée. L’islam au pouvoir était par ailleurs très loin de sa modération sous le Shah. Les jeunes engagés dans la révolution ont vite regretté le départ du Shah. Ils ont pris leur distance avec le régime pour s’approcher de Reza Pahlavi, le fils du Shah.

Le régime a tenté de les retenir en bradant les produits de grande consommation qu’il importait avec un dollar de plus en plus cher. Washington touchait au but, mais le revirement des jeunes pouvait entraîner la chute du régime islamique nécessaire à ses desseins. Il a interdit à Reza Pahalavi toute action hostile au régime islamique et il a aussi allégé ses accusations pour éviter une pression trop forte susceptible de balayer le régime déjà politiquement et économiquement essoufflé.

Rafsandjani, le pion actif des Britanniques, a alors intensifié son action terroriste contre Washington., mais il n’est pas parvenu à faire capituler Washington. Ses rivaux internes le critiquaient. Le régime pouvait basculer à la mort de Khomeiny dans leur camp et changer de bord. Rafsandjani devait se renforcer. Londres devait revoir sa copie pour éviter que la situation lui échappe. Il a misé sur Rafsandjani et ses collaborateurs qui étaient en danger, donc motivés pour leur survie. A la mort de Khomeiny, Rafsandjani a trafiqué le testament de ce dernier pour nommer son propre ami Khamenei comme Guide. Puis grâce à ce Guide à sa botte et l’ayatollah Jannati, président du Conseil des Gardiens de la constitution, ainsi que Moussavi (alors 1er ministre) il a modifié la constitution pour octroyer les pleins pouvoirs à son organe d’arbitrage, le Conseil de Discernement de l’intérêt du régime. La manipulation a permis d’exclure tous les rivaux religieux ou miliciens de Rafsandjani et a également permis la centralisation du pouvoir au sein du régime chaotique de par sa composition.

Après ce sauvetage du système autour de Rafsandjani, les Britanniques ont aussi commencé une grande campagne médiatique pour le présenter comme un modéré pragmatique afin d’engager Washington à cesser ses sanctions. Mais ce jeu n’a pas fonctionné. Washington n’a pas flanché. Il a même placé Rafsandjani sous mandat d’arrêt international pour déstabiliser face à ses rivaux internes.

Rafsandjani a calmé la fronde en offrant à ses rivaux du clergé et des Pasdaran des sièges de son Conseil (directoire) de Discernement. Le chaos éliminé est revenu dans le système. Puis Rafsandjani a tenté de duper Washington par la même ruse de modération via le mollah charmeur Khatami, l’un de ses employés des services secrets. Washington a alors ciblé le programme nucléaire du régime pour durcir ses sanctions contre le régime islamique usurpé par les pions de Londres.

Londres et son pion Rafsandjani sont alors revenus à une politique dure grâce à Ahmadinejad, un autre de ses employés des services secrets. Rafsandjani a également dû offrir la direction des négociations avec Washington à son plus important rival Ali Larijani. Ce retour à une politique revêche a été encore une erreur car elle a permis à Washington d’évoquer des frappes préventives, de transférer le dossier au Conseil de Sécurité et légitimer ses sanctions financières à venir. Très vite, le régime déjà ruiné par ses mauvais choix passés a manqué de devises et s’est retrouvé avec un risque de ne plus pouvoir assurer l’approvisionnement du marché à ses prix sacrifiés. Pour continuer, les dirigeants siégeant au Conseil de Discernement devaient diminuer leurs importations pour préserver leur peu de revenus en devise. Pour éviter d’aller vers des pénuries fatales, ils ont tout simplement forcé les gens à consommer moins en augmentant les prix !

Les jeunes issus du peuple qui s’étaient engagés dans les Pasdaran pour échapper à la misère ont alors rompu avec le régime en boycottant les manifestations officielles->http://www.iran-resist.org/article6300.html]. Les Bazaris et les mollahs de base ruinés par les sanctions ont aussi rompu avec le régime. Les dirigeants se sont retrouvés affaiblis.

Il est alors devenu clair à tous les dirigeants ou les responsables qu’ils devaient songer à négocier des garanties de sécurité pour fuir avant que le régime rongé de l’intérieur ne s’effondre. Pour avoir le monopole du dialogue, Rafsandjani a écarté son rival Ali Larijani du Conseil iranien de Sécurité, organe chargé des négociations avec Washington. Larijani a commencé à diffuser des dossiers de la corruption de Rafsandjani et ses alliés politiques pour les écarter du pouvoir.

Le système était en crise. Londres a rétabli l’ordre par l’intermédiaire de son pion médiatique Tavakkoli en neutralisant le principal lieutenant politique de Larijani. Puis via la BBC, il a inventé le Mouvement Vert avec Moussavi (proche de Rafsandjani) pour donner une nouvelle légitimité démocratique au régime en difficulté et à ses serviteurs afin d’ôter toute possibilité à Washington de continuer à les sanctionner. Larijani affaibli par l’échec de son coup d’Etat interne a soutenu ce projet insensé qui lui semblait prometteur.

Mais, le peuple autorisé à manifester a oublié Moussavi puis Karroubi, les meneurs officiels proches de Rafsandjani, pour révéler son hostilité par le slogan de Mort à la république islamique. Les Pasdaran de base ont laissé faire montrant leur soutien tacite à un changement de régime. Rafsandjani, en danger, a fait appel à ses amis des services secrets pour mater le soulèvement, mais chacun a réalisé que le régime était définitivement rongé de l’intérieur et condamné : la seule issue était de négocier des garanties de sécurité avec Washington pour fuir en toute quiétude avant que ce régime agonisant ne s’effondre. Larijani, mais aussi d’autres se sont mis à critiquer Rafsandjani pour l’écarter et accéder aux marchandages garantissant leur survie au-delà du régime. Pour diviser la coalition, Rafsandjani a dû céder le pouvoir judiciaire aux Larijani. Le système centralisé avait vécu.

Londres a soutenu un Mouvement Vert bis pour la création d’un Etat hybride, composé de ses pions et des pions américains, mais le peuple et les dissidents internes n’ont pas suivi et ont confirmé leur envie de changement par la célébration de l’anniversaire de Reza shah, le fondateur de l’Iran laïque et moderne. Le régime était clairement condamné. Les hommes d’affaires du régime ont commencé à vendre leurs avoirs et à acheter de l’or et des dollars pour quitter le régime totalement rongé de l’intérieur. Les Larijani et les Chefs Pasdaran ont sans évoqué la puissance policière du régime pour intimider ces compagnons paniqués et contenir le peuple qui souffrait encore d’avantage. Mais il s n’ont jamais pu montrer leurs troupes ni aller trop loin par peur de provoquer une exode massive de leurs compagnons ou une explosion populaire.

Rafsandjani a alors lâché les Britanniques pour tenter de passer un deal avec les Américains. Londres a sans cesse évoqué la gravité de la menace nucléaire iranienne pour saboter le dialogue entamé par Rafsandjani. Les Chefs Pasdaran (que Rafsandjani allait sacrifier) se sont ralliés à Ali Larijani pour l’accuser de corruption afin de s’ouvrir la voie vers un dialogue entre eux-mêmes et les Américains. Mais ces derniers n’ont pas donné de suite car ils ne pouvaient alors être en position de force.

Mais finalement, en décembre dernier, Rafsandjani a compris qu’il n’obtiendrait aucune garantie des Américains. Il a alors retrouvé le soutien de Londres et de ses médias. Il s’est mis également à parler de Réconciliation Nationale et son Mouvement Vert a scandé « Mort à la République Islamique ». Rafsandjani (à nouveau soutenu par Londres) lâchait le régime exsangue pour se rallier au peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, il sabotait le régime islamique pour bloquer le retour des pions islamiques de Washington. Les nantis du régime ont apprécié ce projet leur évitant les affres de l’exil, mais pas les Larijani et certains Chefs Pasdaran dont les noms restent associés aux répressions.

Le 1ier plan de déviation tablait sur une évolution interne au moment des élections par l’élection d’un candidat déviationniste. Le clergé lié à Londres n’a pas condamné les échos de déviations. Le clergé allait aussi participer au sabordage du régime agonisant pour restaurer son image. Mais en février de cette année, la situation du régime s’est dégradée suite à l’émergence d’une contestation populaire très forte notamment des attaques contre le régime et ses mosquées à Ispahan. Le scénario de déviation devait s’accélérer : Ahmadinejad, pion ultra-islamiste de Rafsandjani a été dépeint comme un déviationniste. Mais en avril, le peuple et des éléments qui avaient rompu avec le régime ont boycotté le grand rassemblement en faveur de cette déviation opportuniste. La solution de déviation étant rejeté, les nantis du régime ont paniqué, ils se sont mis à stocker de tout à acheter des dollars, provoquant une situation de crise grave. Rafsandjani a craint que ses lieutenants ne le lâchent ou ne le sacrifient : il a décidé d’intervenir directement en se représentant aux élections pour une déviation express.

Washington a alors annoncé qu’il allait sous peu interdire toute exportation d’or vers le pays dans le but d’amplifier la panique des hommes d’affaires du régime, mais il n’eut aucun signe d’ouverture du côté de Rafsandjani ou ses pions. Washington a alors annoncé qu’il allait sous peu interdire toute exportation d’or vers le pays dans le but d’amplifier la panique des hommes d’affaires du régime. Les dirigeants déjà très isolés face à une énorme crise. Ils n’avaient plus aucun intérêt à cautionner d’aucune manière la solution (de Rafsandjani et de Londres) basée sur l’amplification de la crise. Les dirigeants ont été mis face à la nécessité d’éliminer cette option... pour freiner leur chute et gagner du délai pour avoir le temps de parvenir à un deal avec Washington.


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La semaine dernière, les grands ayatollahs du clergé ont privilégié leur vie en éliminant Rafsandjani par l’invalidation de sa candidature pour vieillesse, ouvrant la voie pour exclusion de la direction du Conseil de Discernement pour cause sénilité. Tous les gens exclus du pouvoir pouvaient enfin songer à se venger. Le clan Rafsandjani a été victime de plusieurs attaques qui se sont soldées par la fermeture de ses sites et l’arrestation de dizaines de ses pions. Rafsandjani a sollicité l’aide de son pion interne, le Guide, mais ce dernier ne l’a pas aidé.

La semaine dernière, avec la rupture entre le clergé et les Britanniques, toutes les forces contenues par ces derniers ont été lâché et le régime est de facto entrée dans un nouvel ordre politique qui est le chaos de ses origines.

La semaine dernière, dans cet ordre chaotique dont on ne connait aucun homme fort le clergé (qui préside la validation des candidature) a aussi choisi comme son candidat Jalili, issu du clan Rafsandjani, ex-plume des discours enflammés d’Ahmadinejad, avec le slogan rigide « Nous tiendrons jusqu’au bout » pour un ultime bras de fer dans l’espoir vain de faire capituler Washington ou obtenir le plus grand nombre de garanties de sécurité pour les très nombreux hauts dirigeants du régime agonisant.

Washington avait regretté l’élimination de Rafsandjani, mais n’a pas su trouver une position bien claire à son sujet, et au sujet du régime. Londres avait aussi tenté de neutraliser la fuite en avant des mollahs qui lui échappent, sans s’associer aux pression esquissée par Washington... La France qui n’a aucune politique précise avait tantôt suivi l’un tantôt l’autre...

En fin de la semaine dernière, Jalili le candidat du clergé avait été contesté au sein du nouvel ordre chaotique par son adversaire de toujours Larijani via le boycott de son premier meeting...

Cette semaine, nous avons eu de suite de crises et de désordre provoqués par ce triple chaos qui ont fini par engendrer une nouvelle panique interne.



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La semaine dernière a été à 200% extraordinaire avec la rupture entre le clergé et les Britanniques., les attaques internes contre Rafsandjani et la guerre ouverte entre les éléments enfin sortis de l’ombre. La semaine s’était également terminée de manière extraordinaire avec le boycott du nouveau champion du clergé par le clan Larijani et un rebond de Rafsandjani cherchant à profiter des divisions de ses ennemis pour revenir, d’abord vers l’opposition hostile au régime, puis à défaut d’un accueil favorable du peuple, vers l’opposition interne avec en option des révélations par Ahmadinejad sur les nouveaux maîtres du régime. Cela nous laissa un possible clash au cours de la semaine à venir...

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Samedi 25 Mai 2013 (4 Khordad 1392), le premier jour de cette semaine, le pouvoir judiciaire du clan Larijani, membre de la nouvelle coalition informelle au pouvoir, a annoncé une enquête complémentaire sur Mehdi, le fils et employé financier de Rafsandjani, accusé de fraude et de corruption politique et financière, pour intimider le maître déchu et le contraindre à renoncer à son retour fracassant. Les gros bonnets du clergé ont aussi confirmé l’invalidation la candidature de Mohsen (un autre fils de Rafsandjani) pour l’élection municipale de Téhéran au motif de manque de fidélité à l’Etat islamique.

action complémentaire à cette menace judiciaire, un ayatollah haut placé a écrit une lettre de soutien à « Hojjat-ol eslam Rafsandjani » au lieu de « l’Ayatollah Rafsandjani », une manière de lui rappeler qu’il avait usurpé le titre supérieur de l’ayatollah, et lui rappeler qu’il ne peut profiter de l’immunité accordée par ce rang et peut à tout moment être arrêté et jugé pour fraude...

Enfin, le centre de gestion de l’Internet, jadis contrôlé par le clan Rafsandjani, a encore bloqué son principal site d’info, Aftab, alors qu’il avait été rouvert juste avant ses prisses de positions de vendredi. Par ailleurs, son pion Mashaï a été privé d’un entretien où il devait faire des révélations. Rafsandjani était pris en tenaille et privé de parole directement ou indirectement. Il a fait profil bas en faisant rapporté par son homme de confiance l’universitaire Ziba-Kalam, qu’« il était ravi d’avoir été éjecté du jeu ! »

Le chef était à terre ! Son clan s’est mis à vaciller De nombreux ministres dont celui du pétrole ont commencé à critiquer la déviation qu’il ne saurait être à l’ordre du jour alors qu’ils n’avaient rien dit à ce sujet.

Ce même 1er jour de la nouvelle semaine, diverses sources ont fait état d’une pénurie de beurre et de lait dans l’ensemble du pays. Or, le régime ne reconnaît un problème que quand il devient ultra sensible avant d’annoncer aussi une régularisation dans les jours à venir. Cela lui permet de tempérer et gagner du temps. Il y avait donc un malaise au niveau du peuple, par ricochet une source d’inquiétude pour les nantis du régime. Sur le même modèle, d’autres sources ont signalé une forte pénurie de pain dans l’ouest du pays, mais un rationnement prévu pour résoudre le problème. Le régime tempérer donc encore pour relativiser un manque persistant de devises pour approvisionner le marché et satisfaire les attentes les plus élémentaires du peuple et éviter des manifestions hostiles.

Quand le régime a annoncé que le riz vendu dans le pays était contaminé et cancérigène, invitant le peuple à ne plus consommer ce produit de base dans la cuisine quotidienne iranienne, tout le monde a compris qu’il n’avait plus assez de devises pour assurer l’approvisionnement de cet aliment ultra basique des Iraniens. Quand le même jour, le régime a annoncé une possible hausse de la consommation d’essence, chacun a compris qu’il essayait de justifier par avance une pénurie dans ce domaine sensible ou une baisse de l’offre par manque de devises pour en importer car la chute officiellement confirmée des activités industrielles et de la construction d’automobile ont nécessairement entraîné la baisse des transports et donc une chute de la consommation de l’essence. Le constat d’une pénurie de ressources a été confirmé par l’aveu officiel que la croissance prévue et annoncée en 2011 n’avait pas été atteinte et que croissance était en fait négative depuis plusieurs années, mais le régime n’a pas précisé la valeur de ce taux négatif.

Le régime qui retient d’habitude les chiffres économiques pour nier ses problèmes était sans doute face à de tels problèmes qu’il devait régulariser ses non-dits pour adoucir le choc de nouvelles pénuries à venir et les supposition compréhensible de sa faillite .

La difficulté du régime a été encore davantage confirmée par l’aveu de la hausse de l’émission des chèques sans provision ! Mais le régime a annoncé le chiffre de 75,000 unités par jour, soit 7% des chèques émis. Or, ce chiffre date de 2011 et il représentait alors 25% des chèques émises quotidiennement dans le pays ! Le régime retenait l’info. En vérifiant les chiffres nous nous sommes aperçus que ce chiffre 75,000 unités par jour datant de 2011 était en plus le double de l’année précédente. C’était à dire qu’à partir du début du plan de libération de prix, par la faute de la chute du pouvoir d’achat, le nombre des chèques en provisions avait enregistré une hausse de 100% en une année, c’est là un indice de difficulté vérifiable chaque jour par les hommes d’affaires ! Le régime avait alors tempéré l’annonce de 75,000 u/j évoquant implicitement une hausse de 100% en affirmant que le taux était retombé à sa valeur habituelle de 16%. Mais en restant sur ce taux officiel, on devait être aux alentours de 101,000 u/j soit 1/3 des titres émis ou en raison de la hausse de 300% de tous les prix depuis 2011 et l’envie de chacun de retarder le règlement de ses factures, on peut supposer, que le taux des chèques sans provision soit désormais de 75% !

En fait, le régime a sans doute avoué ses difficultés car elles sont désormais indéniables ou encore car cette semaine, il a été confronté un pic de chèques sans provision (au-delà de 75%) à l’échéance des 60 jours de paiement des factures de la nouvelle année iranienne ! En fait, à l’issue du rejet des chèques émise au début de l’année, un fait réel et incontournable, le régime a été obligé de reconnaître ses torts et admettre ses tares.

Par le chiffre réel et essentiel des chèques sans provisions, indice confidentiel du ras-le-bol général des plus démunis, les dirigeants du régime ont en quelques sorte été ramenés dans la réalité à un moment de crise politique où ils aimeraient fuir toute réalité ! Il y a des réalités indéniables. Là, les dirigeants n’étaient pas le seul à avoir l’info gênante de leur faillite, ils ont dû reconnaître le problème pour atténuer le ressentiment de l’autre partie, leurs hommes d’affaires. Les dirigeants avaient avoué un tort : ils devaient donc rester en retrait et discrets pour éviter toute source de tension avec leurs hommes d’affaires ruinés et en crise. Les dirigeants devaient éviter de laisser entrevoir d’autres problèmes économiques ou politiques.

Mais l’enjeu de la prise de pouvoir pour accéder aux négociations de dernières chances avec Washington a été plus forte que tout : les plus petits candidats, notamment Velayati et Ghalibaf (des ex-de Rafsandjani aujourd’hui hostiles à lui), alliés au moment des dépôts des candidatures, mais en concurrence depuis pour le rôle du challenger de Jalili, ont amplifié leur lutte excluant tout désistement mutuel ou même tout désistement en faveur du candidat préférentiel du clergé ! Des politiciens ou mollahs encore peu alliés de Rafsandjani se sont aussi empressés de stigmatiser les problèmes du régime ruiné pour mettre la pression aux dirigeants et les contraindre à ne pas les oublier. Ils se sont aussi empressés de se rapprocher de deux candidats mineurs pour avoir une chance de représentativité à l’issue des élections prévues dans une vingtaine de jours. Le principal candidat et le clergé étaient invisibles. La confusion et le désespoir régnaient dans la classe politique. La crise de confiance des hommes d’affaires du régime ne pouvait que s’aggraver.

Les dirigeants apeurés par un conflit fatal avec leurs hommes d’affaires ont été secoués par un autre fait déplaisant et indéniable : la preuve de leur isolement par le rassemblement de seulement 200 personnes à Shahr Rey (prés de Téhéran), à Qom et quelque part dans la région de Lorestan, lors de la seconde des 3 journées de retraite spirituelle d’Etekâf !

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Le régime était mis face à un isolement qui ne lui laisse aucun espoir en cas d’un soulèvement des démunis. Ses politiciens, mollahs ou miliciens, se chamaillaient pour l’accès aux canots de sauvetage. Les chefs Pasdaran qui sont comme eux en danger, mais aussi en première ligne en cas d’un soulèvement, ont annoncé un énorme rassemblement militaire dans une base près de Qom afin de nier leur isolement et intimider le peuple qui peut désormais créer une surprise. Mais les images n’ont pas été à la hauteur de l’annonce : il y a avait là peu d’hommes. Aucun d’eux ne portait d’armes, sans doute par la crainte d’un retournement de situation après une récente fusillade provoquée par des appelés gardant un bâtiment officiel ! Plus de 50% des sièges réservés aux officiers étaient vides. Ce qui laisse supposer un boycott de dernière minute.

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Le régime et tous ses composants ne pouvaient que déprimer. Washington a alors annoncé que sous son impulsion, au cours des douze derniers mois, l’Inde avait baissé de 17% ses achats pétroliers à l’Iran, laissant supposer des situations plus difficiles pour saper davantage le moral des troupes, mettre les dirigeants devant le risque d’autres d’autres ruptures afin de les amener à capituler !

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Dimanche 26 Mai 2013 (5 Khordad 1392), Washington a commandité par ses amis, les islamistes sunnites Syriens, des frappes contre le Hezbollah, afin d’en démontrer la faiblesse et montrer que le régime n’avait contrairement à ses prétentions aucun moyen militaire de riposter à ses sanctions. Il n’y a alors eu aucune manifestation et le régime a été confronté à son isolement et ce alors qu’il venait d’affirmer qu’il avait encore beaucoup de soldats fidèles à son service.

Washington a alors renforcé l’humiliation par l’exclusion du régime de la conférence de Genève sur la Syrie ! Le régime a annoncé sa propre conférence sur la Syrie pour le mercredi 29 mai avec ses petits alliés qui n’ont aucun poids sur la scène internationale. Une réponse bien fade pour un régime qui avait en 2006 et 2009 embrasé la région via le Hezbollah puis via le Hamas. Par cette annonce de sa soi-disant conférence au lieu et place de renforts envoyés sur terrain, le régime a seulement fait l’erreur d’avouer qu’il n’avait plus sa puissance de nuisance ni des fidèles en Iran pour reconstruire cette capacité de nuisance ! Il avait avoué qu’il était bien seul et bien vulnérable tant en Iran que sur les sites où il excellait.

Cette fois, tous les candidats présidentiels se sont affolés et la règle de base est devenue « sauve qui peut, chacun pour soi ! » Le mollah Rowhani, pion de Rafsandjani, qui avait rompu avec lui au moment de l’arrestation de son fils, avant de revenir vers Rafsandjani quand il pensait qu’il pouvait réussir sa déviation, a de nouveau rompu avec Rafsandjani en affirmant qu’il n’était pas un « réformateur » et s’est hissé au premier plan comme un candidat majeur en affirmant qu’il était un « pragmatique » c’est-à-dire prêt à composer avec Washington ! Rafsandjani alarmé par cette concurrence a rappelé le personnage à son domicile. Mais n’a pas pu le raisonner. Il a convoqué l’autre candidat réformateur Aref. Mais ce dernier n’a pas pris position en sa faveur. Il a alors tenté de les neutraliser en affirmant par l’intermédiaire de son homme de confiance que les chances d’élection de ces deux candidats étaient nulles !

Par ailleurs, à la suite de la confirmation de manque de troupes du régime, Bahonar, le 1er lieutenant d’Ali Larijani, a flatté le clergé d’avoir éliminé Rafsandjani, mais a émis des réserves sur le choix de Jalili dans l’espoir d’entraîner sa mise à l’écart au profit de son patron Ali Larijani.

Rafsandjani, qui était isolé et abandonné, a profité de cette fracture pour demander à ses sites d’infos d’annoncer qu’Ahmadinejad était derrière Jalili afin de semer le doute dans les esprits des gros bonnets du clergé sur la fiabilité de leur champion ! Ces nouveaux maîtres du régime ont fait fermer son second site d’info nommé Baar. Mais la rumeur a continué à circuler par le réseau Larijani pour nuire à Jalili.

Il y avait des alliances contre nature contre le nouvel ordre politique né pour sauver les dirigeants isolés. La classe affaire du régime composé de 700 hommes d’affaires ne pouvait que paniquer. Au même moment, la Banque Centrale Iranienne BCI a annoncé qu’elle avait commise une faute en 2011 en ponctionnant les banques privées appartenant à ces gens d’un montant de 3400 milliards de tomans (3,4 milliards de dollars à l’époque) pour punir leurs achats excessifs de dollars et qu’elle allait en conséquence leur retourner cette somme : le régime expliquait un cadeau à ses hommes d’affaires sans doute parce qu’ils étaient en panique et pouvaient par une nouvelle vague d’achat de dollar entraîner une baisse importante de ses réserves vitales en devises. Le régime reculait encore devant ses hommes d’affaires car ils sont ses derniers compagnons et leur rupture entrainerait sa chute !

Il y avait une crise forte avec les hommes d’affaires. Les médias officiels ont limité le risque d’un débordement vers une crise populaire en annonçant que le dollar était stable voir en léger baisse ! Les médias ont aussi annoncé de longues files d’attente devant des bureaux d’inscription de recrutement de volontaire pour la Syrie afin d’insinuer que le régime n’était pas seul dans l’espoir que l’annonce suffise pour calmer la panique. Le général milicien Vahidi, chef du ministère de la défense issu du clan Rafsandjani, a aussi fait état de livraison de beaucoup de lanceur de missiles longues portée au Hezbollah, pour rassurer les hommes d’affaires paniqués quant à la capacité de nuisance régionale du régime. Mais en l’absence d’image pour confirmer ces annonces, la crise ne pouvait être résorbée. Le régime a alors annoncé une grande manoeuvres de ses troupes élites de la police, mais les images du régime étaient vraiment trop floues et imprécises pour rassurer ses affairistes paniqués.

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En absence d’une preuve de la solidité du régime, la crise ne pouvait être résorbée. La preuve de la persistance de la crise a été un regain d’agitation parmi les candidats, Tous sont partis en campagne. Mais peu d’images a été diffusé car comme là dans pour Ghalibaf, la foule n’a pas été au rendez-vous. Le peuple étant hostile au régime, ce manque mobilisation est l’expression du manque de confiance ou le ras-le-bol des derniers fidèles. Les médias occidentaux dissimulent cette vérité aux citoyens de leur pays et animent une campagne inexistante car ils ne veulent aucun soutien à la résistance iranienne par peur de perdre les contrats très avantageux signés avec les mollahs avec la chute du régime.

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En fin de la journée, les candidats boycottés craignant que la crise grandisse et dégénère en soulèvement, ont été gagnés par une frénésie de populisme pour plaire au peuple qui devenait un danger immédiat. Rezaï et Rowhani (ci-dessous) ont aussi cité à de nombreuses reprises leur foi dans « le Progrès et la Justice », en référence au parti islamiste pro-américain turc, pour signaler leur ouverture à un deal avec Washington !

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Lundi 27 Mai 2013 (6 Khordad 1392), le régime n’avait pas pu apporter la preuve de sa solidité, ses hommes d’affaires étaient en panique (espérant décoller du pays avec leur or et leur dollars), les politiciens se déchiraient et avaient des discours tendancieux...

Le régime a sorti le grand jeu en annonçant qu’à l’occasion de l’anniversaire de la libération de la ville de Dezfool pendant la guerre Iran-Irak, le Guide était à l’université Emam Hossein, centre de formation des miliciens anti-émeutes pour assister à la parade des milliers de recrues formés cette année, pour aller parmi eux sur le terrain afin de décorer les meilleurs éléments et aussi pour s’adresser à la nation devant ses dignes fils de la révolution. Par le nombre élevé, l’annonce nier l’isolement de ses dirigeants et par le contact entre le Guide (planqué depuis des années), il nier sa peur de ses troupes.

Mais l’annonce a paru suspecte car l’anniversaire en question était passé de 24 heures et surtout, sur la video de l’évènement, le ciel était couvert et il n ’y avait aucun ombre au sol alors qu’il faisait un beau soleil ce matin à Téhéran et sur les images du reportage photographique de l’événement, on voyait ce temps ensoleillé et des ombres nettes et fortes au sol ou sur les visages.

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En regardant plus attentivement les images nous avons remarqué des discontinuités dans la vidéo... d’une part sur le décor en tissu du fond de l’esplanade et d’autre part dans la position des mats qui normalement sert à des câbles destinés à des figures gymnastiques aériennes.

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Ces disparités et l’existence d’ombres portées sur certains éléments nous ont laissés supposer que le régime avait utilisé des images d’archives tantôt ensoleillées tantôt grises, et avait pu les assembler en baissant les contestes pour estomper les ombres gênantes ou contradictoires.

La vidéo étant trafiquée, il n’y avait pas là le nombre annoncé par le régime, mais en passant en revue le reportage photographique du site du Guide, nous avons constaté quelques dizaines de soldats disposés sur 4 rangées dans un environnent très restreint avec le décor du fond très proche de la tribune du Guide. On a également constaté que ce peu de soldats était désarmé comme lors du précédant rassemblement de la semaine.

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En comparant la vidéo trafiquée et le reportage photo, nous avons également constaté que la tribune était plus petite et flanquée d’une seule extension destinée aux officiers. Nous y avons également remarqué aucun d’officier jeune, mais uniquement des gens âgés avec quelques retraités et quelques jeunes miliciens en mauvais état.

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Enfin, dernier point de cette supercherie : tous les jeunes officiers décorés par le Guide avaient des cheveux blancs : ce qui veut dire qu’il n’avait pu trouver un seul jeune officier parmi ses derniers fidèles !

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Avec zéro jeune, on était au-delà de l’effondrement des troupes. Le régime ne pouvait espérer apaiser les craintes de ses hommes d’affaires paniqués.

D’ailleurs, la crise a dû s’amplifier à un tel point qu’il n’a plus pu nier la hausse du dollar, et a dû admettre une hausse de 10% alors que la moyenne de la hausse par journée lors des crises mineures a été de 17%. Le régime avait admis, mais en tempérant les chiffres pour éviter d’alarmer et impliquer le peuple. Le régime devait certainement être confronté à une forte ruée vers l’achat de pièces d’or frôlant la pénurie car la BCI n’a pu satisfaire ceux qui avaient réservé depuis des mois les pièces prévues pour ce mois en versant par avance son prix plus des taxes impressionnants. En fait le régime avait encouragé ce genre de ventes officielles pour vider les poches de ses hommes d’affaires paniqués quand il avait été dépassé par leurs demandes sur le marché libre au Bazar et là, la demande était telle qu’il était dépassé et ne pouvait satisfaire les engagements pris auparavant. Elle a alors affirmé que dans l’intérêt des acheteurs, en raison de la baisse du prix de la pièce depuis leur vente, elle proposait le remboursement des sommes au lieu des pièces d’or achetées. La banque centrale du régime proposait donc aux hommes d’affaires très agités d’échanger le métal étalon difficilement réservé contre une monnaie en totale chute libre ! Son affirmation sur la baisse du prix de l’or étant fausse, sa recommandation charitable n’a eu aucun succès.

En résumé, le régime n’a pas pas pu montrer sa solidité, ses hommes d’affaires étaient paniqués, l’affaire était étalée dans les médias. Ses politiciens ont commencé à douter de sa survie. Ghalibaf est parti à Kerman (où il a baissé la lumière pour cacher son impopularité) puisil est allé à Zanjan pour sonder le clergé de l’ouest du pays dans l’espoir qu’il plaide en faveur de sa candidature comme challenger ou même comme principal candidat auprès du principal clergé basé à Qom.

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Le candidat girouette Rowhani a proposé que l’on juge les mauvais gestionnaire du passé (c’est-à-dire Rafsandjani). Rowhani était visiblement dans un populisme très opportuniste.

Pour accéder au pouvoir avant que tout ne s’effondre, les Larijani ont accéléré leur offensive contre le candidat du clergé, Jalili. Ils ont aussi annoncé des poursuites contre Ahmadinejad pour avoir outrepassé ses droits en soutenant le candidat Mashaï et pour avoir amené les membres des familles de ses proches collaborateurs à New York alors qu’il y allait pour participer à l’Assemblée Générale de l’ONU. Les Larijani ont aussi continué le blanchiment du juge-assassin Mortazavi (ex-protecteur du clan Rafsandjani, pour accéder à ses secrets et pouvoir faire pression sur tous les dirigeants et pouvoir ainsi les contraindre à leur obtenir des garanties de sécurité dans les rencontre à venir avec les Américains.

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La crise financière devenait également politique et tout pouvait rapidement déraper. Dans ce genre de cas, le régime se réfugie dans la propagande sur sa puissance intimidante ou la diversion médiatique pour détourner l’attention du peuple, in extrémis, il peut aussi incendier le Bazar pour faire cesser les achats. Là, il ne pouvait évoquer des troupes vu que le manque de troupes était à l’origine de la crise. Il n’avait comme option que la diversion ou l’incendie au Bazar pour neutraliser le chaos par un autre chaos.

Mais en octobre 2012, lors d’une précédente crise de panique interne très forte à propre des capacités de la BCI, de simples menaces contre les Bazaris avaient entraîné une grève absolue dans de nombreux bazars précédemment incendiés. Les hommes d’affaires du régime avaient été privés d’achat d’or et de dollar, Poussée à bout, ils avaient alors manifesté contre le régime avant de s’attaquer à la Bank Melli, la principale banque d’affaire (située dans le secteur du Bazar) pour en retirer leur argent. Plus récemment, pendant une crise provoquée par les divisions entre les dirigeants, une explosion criminelle au Bazar n’avait pas pu vider le bazar et arrêter les transactions paniquées. Le régime ayant à l’esprit la récente l’inefficacité de cette frappe dissuasive et aussi le risque d’une aggravation incontrôlable en raison de doutes sur la santé chancelante de la BCI, devait éviter cette solution radicale. Il ne lui restait que la diversion. Il a d’abord inondé ses médias de récits de faits divers sanglants et captivant. Puis il est revenu à la propagande en affirmant sa puissance militaire par l’annonce de la fin d’une manœuvre de 4 jours dans le golfe persique simulant avec succès la défense des rivages iraniens ! Mais en l’absence d’une baisse d’effervescence au bazar, il a en quelques sorte renoué avec l’intimidation en évoquant un pic mortel de pollution cancérigène pour éviter la poursuite ultérieure de la crise.

En fin de la journée -avant une nouvelle journée possiblement déstabilisante-, le commandant milicien Naghdi, chef virtuel des jeunes miliciens en rupture, a tenté de restaurer la confiance par l’annonce d’un rassemblement de tous ses commandants pour apprendre toutes les options de défense. Mais cette dernière propagande a été une erreur maladroite car il n’y a eu guère d’uniformes kaki dans la salle, mais des mollahs normalement chargés de l’encadrement des troupes aujourd’hui disparues. Avec cette tentative ratée, le régime ne pouvait espérer apaiser ses hommes d’affaires.

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Mardi 28 Mai 2013 (7 Khordad 1392), la crise du dollar a officiellement persisté, mais sans que le régime n’indique un nouveau montant tempéré pour le dollar. Ce qui veut dire que le Bazar était encore plus animé que la veille. Le preuve de cette hypothèse est une hausse de la propagande intimidante avec l’annonce de la fermeture des frontières, mais aussi la création en cours d’une police montée et l’affectation de 300,000 policiers à l’encadrement des élections. Mais le régime n’a encore une fois pu prouver l’authenticité de ses annonces car il a seulement diffusé des images disparates d’un petit rassemblement de quelques dizaines de policiers dans la région Khorrassan du nord pour illustrer le nombre de ses fidèles.

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Autre preuve de la persistante de la panique et de son aggravation suite à l’échec de la propagande du régime : on a assisté à une plus forte agitation des politiciens du régime. Velayati est allé à l’agence Fars (dirigée par les chefs Pasdaran) pour laisser supposer leur soutien à sa candidature ouverte à une deal avec Washington et aussi pour rejeter tout désistement en faveur de Ghalibaf. Par ailleurs, Mohsen Rezaï qui est aussi sur cette option est allé dans le sud du pays, région dont il est originaire, à la rencontre du clergé local pour gagner son soutien et s’approcher du clergé de Qom. Dans les deux cas, les tentatives sont restées confidentielles, démontrant la dépression des derniers composants du régime.

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Ahmadinejad, que l’on n’entendu plus, a aussi rompu son silence de président sortant, pour nier tout lien avec Jalili comme cela avait été suggéré par son chef de file Rafsandjani pour semer la zizanie chez ses adversaires. Ahmadinejad a donc refusé d’être instrumentalisé pour une nouvelle intrigue de Rafsandjani y perdant son label déviant pour redevenir un intégriste. Ahmadinejad s’est donc rebellé contre Rafsandjani ! En niant ce lien avec Jalili, Ahmadinejad a voulu échapper à une nouvelle attaque des Larijani qu’il juge dangereux en raison de sa faiblesse et leur appartenance à la nouvelle coalition dirigeante. Ahmadinejad a aussi apporté la preuve de l’infondé des accusations du clan Larijani sur le voyage à NY.

Enfin, Ahmadinejad a également annoncé qu’il avait un CD rouge contenant d’importantes révélations (pour se mettre à l’abri d’éventuelles ripostes). Mais ce CD rouge visiblement destiné à contenir les Larijani ne les a pas fait réagir, ce qui compréhensible quand on veut nier une menace. En revanche, les médias du clan Rafsandjani ont tourné en ridicule ce CD dénigrant son contenu comme s’il le craignait laissant de facto supposer que le CD d’Ahmadinejad ne visait pas seulement les Larijani, mais aussi Rafsandjani contre qui Ahmadinejad s’était rebellé. Par leur ricanement nerveux, les médias de Rafsandjani ont laissé voir que l’on avait là une tentative de rupture d’Ahmadinejad avec Rafsandjani afin de ne pas couler avec lui ou par sa faute et pouvoir envisager un rapprochement avec le nouveau pouvoir ou même un cavalier seul dans le rôle envié de déviant alors que le régime entrait dans une phase instable.

Le mot d’ordre au sein du régime ruiné et en crise était de plus en plus : chacun pour soi !

Washington s’est invité dans la crise comme un facteur aggravant en privant le régime de 130 millions de dollars de revenu en devises par l’arrêt des achats du gaz iranien de son allié arménien.

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Mercredi 29 Mai 2013 (8 Khordad 1392), le régime ruiné a tenté de bloquer le Bazar en insistant sur sa nouvelle grille d’imposition qui indispose ces commerçants traditionnels. Les ferrailleurs du Bazar en difficulté en raison de l’arrêt de toute construction en Iran ont cessé leur activité. Ils ont été rapides et faciles à mobiliser car leur secteur d’activité est clairement ruiné et par ailleurs, contrairement à leurs collègues spécialisés en papier ou en tissu, ils ne risquent aucune menace ou représailles par le feu ! D’autres corporation pouvaient suivre. Le régime s’est senti menacé.

Rafsandjani a annoncé qu’il étudiait les programmes des candidats en lice dont notamment Rowhani et Aref. Il semblait vouloir regagner les deux candidats issus de son clan, mais faisant cavalier seul. En fait, par lui suite, il n’a eu aucun mot à propos des programmes de deux hommes lassant supposer que l’évocation de leur nom était juste un moyen d’affirmer son retour et de faire sa propre promotion dans le rôle d’un super arbitre équitable avec l’espoir de finir en Guide suprême. Mais l’initiative n’a suscité aucune mobilisation nulle part.

Les amis Verts de Rafsandjani basés à Paris et infiltrés au sein de l’opposition en exil ont annoncé leur mobilisation teintée de doute en sa faveur, admettant de facto son rôle et se préservant de toute critique par leur petit bémol. Rafsandjani pouvait à nouveau être prêt à incarner la déviation (dès que les choses iraient encore plus mal où si Ahmadinejad tenter de le doubler). Mais avec ce retour sur une option opportuniste que le peuple rejette et de fait ne représente aucune garantie de survie à ses animateurs, Rafsandjani se tenait en dehors de l’intérêt général ! C’est pourquoi contrairement au l’accueil initial à ce projet il y a plus de 6 mois, cette fois, les hommes d’affaires du régime n’ont pas aimé et leur rejet s’est exprimé par une plus forte crise financière.

Le régime devait à nouveau neutraliser Rafsandjani, mais sans une nouvelle guerre susceptible de provoquer une nouvelle panique interne parmi les hommes d’affaires très agités. Le régime devait neutraliser le cavalier seul de Rafsandjani par un geste fort d’unité entre ses nouveaux composants, idéalement un rassemblement réunissant les Larijani et les gros bonnets du clergé à un quelconque prétexte et un discours commun pour l’inviter à se retirer au nom de la solidité du régime. La solution trouvée a été d’annoncer le rassemblement des 290 Parlementaires du régime autour du Guide Khamenei, (le plus grand traître à Rafsandjani) se félicitant de l’unité et de la solidité du régime, attribuant ce succès à l’acceptation du verdict irrévocable du clergé par les candidats invalidés.

Mais si le discours été parfait, le rassemblement a manqué de vigueur car il n’a pas eu lieu de la grande salle de prière du Guide, mais dans une petite annexe confirmant la baisse du nombre des Parlementaire fidèles au régime. Nous l’avions sans cesse signalé en estimant le nombre des parlementaires fidèles à une trentaine soit 11% du nombre officiel. Or sur la vue d’ensemble, le régime a montré une foule d’environ 120 personnes (dont une douzaine de femmes) -en tout 40% des députés. Une photo du fond de la salle a aussi révélé beaucoup de sièges vides laissant supposer un bourrage via photoshop de la vue d’ensemble. En éliminant ces zones et les femmes présentes, il ne restait quelques 35/40 députés fidèles (12% de leur nombre officiel), un chiffre et un pourcentage proches de notre estimation basée sur des photographies du Parlement depuis l’été 2011 !

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Par cette réunion très restreinte aussi bien en réalité qu’en trichant, le régime avait exprimé une unité très restreinte, très relative et donc plutôt fragile, il ne pouvait espérer apaiser ses compagnons qui sont comme lui-même experts en triche. La crise a persisté. Le régime a encore reconnu son existence et sa poursuite, mais en tempérant son effet par la censure des chiffres du dollar et de l’or !

Le régime était dans une impasse et chaque mouvement d’en sortir révélait de nouveaux aspects de son affaiblissement. Il devait aussi recevoir ses alliés mineurs à Téhéran pour sa soi-disant conférence sur la Syrie. Il est resté discret sur les invités chétifs et leurs bonnes résolutions dénuées de sens. Le régime est également resté discret sur les invités car Washington avait profité de la situation pour lui envoyer des représentants de pays alliés comme l’Irak ou le Liban pour sonder la disponibilité du régime acculé à un deal, mais ces rencontres en marge n’ont également rien donné.

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Washington devait augmenter sa pression sur les dirigeants acculés mais récalcitrants du régime des mollahs pour les pousser à capituler. Le régime a été frappé par 5 mesures incroyablement pénalisantes.

En premier lieu, l’AIEA a annoncé que d’après ses observations satellitaires, le régime avait nettoyé le site militaire « Partchin qu’il utilisait pour des recherches en nucléaire militaire ». Or, ce site avait déjà été annoncé comme propre et irréprochable par l’AIEA après plusieurs visites. Washington avait alors oublié ce site, preuve de l’inexistence d’une menace nucléaire iranienne. Mais plus tard, quand Washington pensait s’approcher d’un deal avec les mollahs, il a redemandé la visite de ce site irréprochable pour utiliser sa propreté comme l’excuse pour son revirement. Cet accord n’a pas eu lieu, faute de garanties de sécurité demandées par les mollahs pour céder leur place aux pions de Washington. le site dont la propreté devait sceller l’accord est redevenu un site controversé. Mais Washington ne pouvait pas décréter des sanctions à propos d’un site blanchi par l’AIEA. Avec cette présente déclaration d’un récent constat à distance du nettoyage du site officiellement controversé de Partchin, Washington a accusé formellement le régime d’activités nucléaires militaires sans avoir visiter (comme pour accuser l’Irak de Saddam du développement d’ADM) ouvrant la voie à de nouvelles sanctions encore plus fortes à propos de ce site ou d’autre sites militaires iraniens.

Washington a en fait reconnu la propreté du site, mais en laissant supposer une cachotterie malicieuse pour décréter sans l’avoir revisiter de nouvelles sanctions très fortes comme s’il y avait découvert un arsenal nucléaire hors du commun !

En second lieu, le procureur argentin qui avait récemment proposé à un deal aux mollahs sur l’affaire AMIA, a publié un épais rapport sur les réseaux terroristes des mollahs dans son pays destinés à frapper les Etats-Unis, laissant supposer le bannissement des mollahs de ce continent et une rupture physique avec des coffres forts de leurs fortunes dans les banques de ce continent (qui avec l’espace Britannique et les ex-républiques soviétiques abritent les caisses noires du régime). Mais l’accusation ne pouvait être acceptable (malgré le passé des mollahs) car l’Argentine et Washington n’auraient alors pas pu proposer un deal aux mollahs à propos d’AMIA. Par ailleurs, Washington n’a même pas rebondi sur le rapport argentin, pour sanctionner les mollahs. De fait, il nous est paru que Washington avait voulu montrer qu’il pouvait en un clin d’oeil déclencher de nombreuses tempêtes aux effets financiers désastreux pour les mollahs dans l’espoir de les amener à capituler.

Par ailleurs, Canada, le plus grand partenaire bancaire du clan Rafsandjani et des gros bonnets du régime, a annoncé la suspension de ses relations commerciales avec Téhéran, privant Rafsandjani et ses divers complices de tout accès à leurs gigantesques avoirs dans ce pays, pour pousser ce clan qui a encore le pouvoir ou l’in de ses complice à capituler avant l’arrivée d’une nouvelle administration proche de la nouvelle coalition apparue la semaine dernière en Iran.

En plus en complément, sur une demande de Washington la justice française a rouvert le dossier des dessous de table de Total impliquant Mehdi, le fils de Rafsandjani, réactualisant l’accusation de fraude à son encontre en Iran et le risque d’une arrestation, d’expropriation et de pendaison pour lui et son père Rafsandjani pour acculer davantage ce dernier à l’amener à plier genou !

Enfin, Washington a aussi placé 61 agents sécuritaires du régime sous sanctions pour violation des droits de l’homme, les privant de tout déplacement international, afin de les amener à rompre avec le régime agonisant.

Pour résumer, en priorité, Washington a mis une pression financière forte et une vraie menace physique directement sur Rafsandjani pour le contraindre à capituler. Mais il a aussi prévu des sanctions contre l’économie chancelante du régime et les avoirs personnels des autres mollahs ripoux au cas où il n’obtiendrait pas gain de cause avec Rafsandjani. Enfin, il a continué à ronger le moral des derniers fidèles du régime en les exposant à ses sanctions et à d’éventuels procès dans son tribunal international où il est juge et parti en même temps. Washington se lançait dans une multi-offensive ne laissant aucune chance de survie au régime, aucun espoir d’un deal intéressant à ses derniers composants.

Le moral interne était en chute libre. Les candidats présidentiels ont perdu le peu de gens qui les suivaient. Certains comme Rowhani et Jalili ont réuni les femmes de leur famille pour remplir leurs 2 minables sorties électorales !

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Pour ne pas plomber davantage l’ambiance, personne n’a commenté à fond les mesures prises et leur conséquence. Par ailleurs, personne au sein de la nouvelle coalition n’a non plus rebondi sur l’affaire Total pour couler Rafsandjani de peur de provoquer par la même occasion une nouvelle panique interne, cette fois fatale au système et à tous ses composants. Le régime a joué la diversion par un film amateur montrant soi-disant un meurtre en plein jour à Téhéran, en fait, une supercherie car l’on ne voit rien et en plus, la supposée victime qui est couchée dans un mare de sang de 1,5m2 relève d’un coup la tête par erreur !

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Washington était loin d’imaginer que ses superbes sanctions tactiques ne fassent pas plier les dirigeants désunis, mais les plongent par sa capacité de destruction dans une nécessaire solidarité comme l’unité de facto d’un groupe isolé face à une horde d’agresseurs. Washington a compris qu’il devait trouver une autre approche plus rapide et plus efficace. Ces mesures ont disparu des colonnes de ses journaux.

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Jeudi 30 Mai 2013 (9 Khordad 1392), le Bazar était encore plus agité après l’annonce très pénalisante du Canada. Le Bazar a pris feu. Le régime devait certain avoir atteint un seuil critique dans la demande de dollar pour avoir incendier le bazar malgré le risque que cela n’entraîne un embrasement social. Mais l’incendie qualifié d’important n’a eu droit à aucun reportage photographique, le régime a ainsi démontré qu’il souhaitait éviter tout débat à ce sujet. Il restait prudent.

Washington a alors publié son rapport annuel sur le terrorisme, accusant le régime d’avoir repris vigoureusement depuis un an ses activités terroristes après 20 ans d’apaisement, laissant entrevoir un rebondissement sur l’accusation argentine et un possible rupture physique du régime avec ses caisses noires sud-américaine. Washington optait pour une guerre économique à nouveau ralentie pour éviter de faire vaciller le régime et d’entraîner une chute sanglante et irrémédiable de l’islamisme nécessaire à ses plans régionaux.

Dans la soirée, des bagarres ont éclaté dans des réunions tenues par Velayati et Larijani, laissant entrevoir des tensions au sein des clans et des groupes qui n’ont pas une place précises dans le régime en mutation et en crise.

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Vendredi 31 Mai 2013 (10 Khordad 1392), le ministre du pétrole (issu du clan Rafsandjani, mais flirtant avec ses adversaires) est arrivé à Vienne avec la proposition d’une baisse de plafond de production de l’OPEP, dans le but de diminuer l’offre pétrolière mondiale afin de neutraliser l’étau d’interdiction américaine d’achat du pétrole iranien. Sa demande qui profitait à tous les clan a été rejeté. Une nouvelle panique pouvait éclater au Bazar. Un autre incendie était dangereux. Le régime qui avait décrété pas de débats entre ses candidats a annoncé une émission avec tous les candidats à 16 heures animé par des questions réponses et des débats triangulaires de 2 à 3 minutes sur des sujets annoncés par le présentateur. Un format absurde et voué à l’échec. Mais tous les candidats ont dit oui à ce qui ne pouvait satisfaire personne et devenir un sujet de quolibet. Le régime cherchait à faire polémiquer sur la forme du débat afin de détourner les attention du Bazar et de la crise née de son échec à neutraliser les sanctions.

A 9h17, le Bazar, site de toutes les crises financières du des compagnons du régime, a encore été incendié ! Le régime était dans une folle prévention ! Le régime avait sans doute atteint un seuil critique dans la demande de dollar et de l’or. Mais il a encore une fois censuré cette frappe préventive. La crise étouffée à Téhéran a dû se relever en province car à 1 heure du débat destiné à seulement divertir les Iraniens, un grand entrepôt du Bazar de Mashad a aussi flambé. Le régime avait eu peur. Pour accentuer l’effet intimidant de sa frappe et inverser la peur, le régime a aussi publié quelques images de son oeuvre et du désespoir de Bazaris... laissant entrevoir un été bien mouvementé.

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