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Iran : La semaine en images n°251
13.12.2012

intro de base pour comprendre la situation,
mise à jour chaque semaine avec de nouveaux éléments après ce module [+].
Avec une nouvelle analyse inédite des événements de la semaine précédente.
En rouge : les éléments qui, cette semaine, ont été d’actualité.

Le signe § donne droit à des tiroirs d’infos.

Origines de la crise. Il y a 33 ans, en 1979, les mollahs, alliés historiques de Britanniques et exclus du jeu par la dynastie progressiste des Pahlavi, ont pu revenir dans l’arène politique quand les Américains ont décidé de renverser le Shah (coupable entre autre d’avoir modernise le pays, stabiliser la région et aussi d’avoir créer l’OPEP) avec l’intention d’installer à sa place leurs pions islamo-fédéralistes de NEHZAT AZADI (Mouvement pour la liberté), d’ex-pions britanniques du parti islamo-nationaliste JEBHEH MELLI qui sous la direction de Mossadegh avaient quitté le camp britannique pour joindre le camp américain.

NEHZAT AZADI avait aussi créé une branche armée islamo-marxiste, les MODJAHEDIN KHALGH (OMPI) pour dévaliser le parti communiste Toudeh (officiellement communiste, mais pro-britannique au niveau de sa direction). Les membres de cette branche armée clairement djihadiste devaient former les Gardiens de la Révolution islamique pour exporter l’islam révolutionnaire en Asie centrale alors soviétique, pour déstabiliser cette région et la remodeler selon les intérêts pétroliers américains.

Le projet appelé Arc de Crise allait mettre fin à 100 ans de domination britannique du marché pétrolier mondial. Les Britanniques ont demandé à leurs pions encore fidèles à savoir les mollahs influents, les Bazaris et leurs nervis, les cadres du TOUDEH et de JEBHEH MELLI d’intervenir pour mobiliser le peuple afin de jouer un grand rôle dans le projet américain puis d’évincer les pions de Washington et prendre le pouvoir dans le nouveau régime islam. Ce coup d’Etat interne a été réalisé Rafsandjani, le demi-frère et fondé de pouvoir de Khomeiny, en assassinant les pions religieux de Washington, puis en coupant le cordon ombilical entre Washington et la révolution islamique par l’attaque des "étudiants islamiques" contre l’ambassade américaine et la prise en otage des diplomates américains.

En échange de ces bons et loyaux services et cette Seconde révolution islamique, Rafsandjani a été autorisé à écarter des mollahs plus hauts placés comme Mottahari (le protecteur des Larijani), mais aussi d’autres pions de Londres comme ceux de TOUDEH et de JEBHEH MELLI pour accéder à tous les postes clefs comme le ministère de l’intérieur, les services secrets des Pasdaran ou encore le ministère de guerre qui ont fait de lui le patron non officiel du régime et de tous les bons business (pétrole, automobile, le secteur alimentaire). Avec le soutien des jeunes mollahs ambitieux et évidement le soutien tacite des Britanniques, Rafsandjani a aussi été chargé de verrouiller le système en diabolisant les Etats-Unis et en attaquant ses intérêts et ses alliés régionaux pour ne laisser aucune chance de retour de ses pions dans le jeu.

L’Etat américain a alors commencé à sanctionner les mollahs pour provoquer des pénuries et un risque de soulèvement pour forcer Rafsandjani et ses complices à cesser leur diabolisation, d’accepter un apaisement, puis la normalisation des relations pour qu’il puisse revenir en Iran avec ses pions et reprendre le pouvoir via une révolution de couleur.

Rafsandjani et ses complices ont alors accentué les actions terroristes contre les intérêts américains et ont dû sacrifier la production nationale pour importer tout d’Europe afin d’acheter la protection diplomatique des Européens. Cela et la guerre contre Saddam ont rapidement ruiné le pays et sa force de production : les ouvriers ont perdu leurs emplois, les Bazaris qui vivaient de la vente des produits nationaux ont été ruinés. Le pays était aussi en guerre. Beaucoup de jeunes Pasdaran contactaient Reza Pahlavi pour exprimer leurs regrets de tout ce qui avait été perdu par leur faute. La révolution islamique a très vite perdu ses enfants et très vite, le régime s’est retrouvé en danger. Mais il n’est pas tombé car Washington n’a jamais aidé les opposants, le peuple et les dissidents de peur que le modèle islamique nécessaire à ses projets régionaux ne disparaisse. Par ailleurs Washington a également souvent laissé ses partenaires stratégiques contourner ses sanctions pour adoucir leur effet quand il estimait qu’elles pouvaient dépasser leur objectif et entraîner la chute du régime islamique qu’il veut récupérer.

En agissant ainsi, Washington a rallongé l’agonie du régime et a amplifié la dissidence ou encore les querelles internes entre Rafsandjani et tous ceux qu’il avait été écartés du pouvoir notamment le clan Larijani. Rafsandjani s’est senti en danger. En 1989, après la mort de Khomeiny, il a trafiqué de testament de ce dernier pour écarter l’arrivée au pouvoir des hauts membres de clergé qui pouvaient limiter ses pouvoirs. Il a aussi placé le nom de son ami Khamenei dans le testament. Ce dernier, élu comme Guide, a transféré par un référendum presque tous ses pouvoirs politiques illimités au Conseil de Discernement créé par Rafsandjani. Le Conseil de Discernement est devenu le vrai gouvernement du régime et Rafsandjani est devenu le patron officiel, incontestable et inamovible du régime, ce qui a attisé les hostilités internes à son égard.

Mais l’incapacité de Rafsandjani à mettre fin aux sanctions ont remis en cause sa survie. Des mandats d’arrêts internationaux le visant ont donné de l’espoir à ses rivaux. Pour ne pas sauter, il a acheté la loyauté de certains de ses rivaux en leur octroyant des sièges au Conseil de Discernement, des postes clefs et aussi une partie de ses monopoles économiques. .

Après cela, Rafsandjani a tenté de mettre fin aux sanctions par une fausse modération et faux apaisement sous la direction de Khatami, un ex-responsable d’assassinats des opposants exilés recyclé en doux agneau.

[§.1]

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Pour réussir, le régime a simulé une libéralisation politique avec des étudiants appartenant à la sinistre milice universitaire.
Rafsandjani a fait appel aux vieux pions gauchisant de JEBHEH MELLI. Mais pour éviter de leur accorder une part du gâteau économique, il a finalement créé un parti imitant JEBHEH MELLI (Front National) sous le nom de JEBHEH DEMOCRATIC (Front démocratique). Le parti était animé par les faux étudiants de la milice universitaire (club des futurs cadres du régime). La direction du parti a été confié à un certain Tabarzadi, un étudiant milicien de 48 ans, proche de Rafsandjani. Ce personnage compromis par son passé s’est dit plutôt « ouvert au rétablissement des relations avec les Etats-Unis, mais à certaines conditions » (ce qui est la position officielle du régime). Puis ce personnage a été soi-disant mis en prison pour que l’on l’imagine comme un futur Gorbatchef et qu’il obtienne le soutien de Washington. Mais Washington a vite compris qu’il s’agissait d’une ruse pour l’amadouer avec une promesse de démocratisation afin de le mettre en situation de ne plus pouvoir continuer ses sanctions. Il a continué ses sanctions.

Le régime a alors accordé des visas à ses faux dissidents estudiantins pour aller aux Etats-Unis et faire de la pub pour Tabarzadi. Pour relancer le jeu, le régime a aussi fait appel à des avocates (Shirin Ebadi -alors inconnue- et Nasrine Sotoudeh - une des représentants du régime à cour internationale), afin que leurs cris de femmes indignées créent une synergie autour de Tabarzadi, mais les Américains n’ont accordé aucune attention à cet agent du régime. Finalement Washington s’est même fâché et en 2000, il a évoqué la "menace nucléaire des mollahs" dans Iran Non-proliferation Act pour les sanctionner encore plus durement.

Après l’échec du projet de la fausse dissidence et du faux apaisement, Rafsandjani était encore en difficulté. Pour demeurer au pouvoir, il a offert des postes importants à Ali Larijani, ses frères et ses lieutenants. Puis il a remplacé le « modéré Khatami » par Ahmadinejad, un autre ex employé de ses services secrets. Il l’a entouré des pires racailles des services secrets (comme Mottaki, Najjar, Vahidi) pour tenter de faire reculer Washington avec toute sorte de menaces. Mais Washington a utilisé ces menaces pour renforcer ses sanctions et même parler de frappes préventives !

En 2007 quand Washington a impliqué le Conseil de Sécurité de l’ONU pour cautionner ses sanctions et ses menaces de frappes, la dissidence interne s’est amplifiée : on a assisté à d’importants boycotts des manifestations officielles par les de Pasdaran de base, les Bazaris ou des mollahs de base.

En 2008, après l’adoption des premières sanctions bancaires, Rafsandjani, ses complices et ses adversaires unifiés au sein du Conseil de Discernement ont décidé de limiter le pouvoir d’achat des Iraniens pour brider la consommation afin de préserver les stocks et aussi habituer les Iraniens à vivre de très peu pour diminuer le risque de soulèvement provoqué par la faim. Le plan prévoyait la suppression de tous les prix subventionnés, mais par peur d’une émeute générale, le régime a d’abord gelé les salaires de ses propres employés les mieux payés, les agents sécuritaires : Ces derniers ont été très déçus et ont aussitôt pris leur distance bien qu’ils ne puissent pas aller vers la dissidence en raison de leur passé criminel.

Cette nouvelle rupture était terrible. Le régime était menacé en cas d’un soulèvement. Rafsandjani devait songer à une éventuelle négociation avec Washington pour pouvoir quitter le pays avant la chute du régime : il a alors exclu Ali Larijani du poste clef de négociateur nucléaire lui donnant accès au dialogue avec les Américains. Mais pour ne pas l’avoir contre lui, via a les élections factices du régime, il lui a offert la direction de la majorité législative (la chefferie du Parlement) : un titre et une tribune plus qu’un vrai pouvoir car le Parlement n’a aucun rôle décisionnaire dans le système actuel ; il ne fait que suivre les avis du Conseil de Discernement. Ali Larijani a alors révélé par l’intermédiaire de l’un de ses pions au sein du Pouvoir Judiciaire la corruption de Rafsandjani et de ses alliés afin de les éliminer tous du jeu et devenir celui qui négocie la fin du régime pour bénéficier des mêmes garanties.

Rafsandjani s’est vu menacé par les sanctions, le risque de pénuries et d’émeutes, la dissidence interne ou encore par les dossiers d’Ali Larijani : en juin 2009, il a tenté de sauver le régime et surtout sa situation avec le Mouvement VERT, une fausse révolution de couleur de l’Islam, partisane de la ligne (anti-américaine) de Khomeiny, mené par ses ex-amis (les étudiants islamiques preneurs d’otages de l’ambassade américaine). Mais le peuple a agi avec bon sens, il n’est pas tombé dans le panneau et a profité de l’occasion pour crier sa haine du régime et les Pasdaran ne sont guère intervenus pour réprimer cette contre-révolution.

[§.2]

Rafsandjani qui avait failli renverser le régime a dû offrir le Pouvoir Judiciaire à Sadegh Larijani, le frère cadet d’Ali Larijani, pour acheter la loyauté de cette famille.

[§.3]

Rafsandjani offrait plus de pouvoirs à ses ennemis (les Larijani), mais avec un risque limité car le maître des accusations, procureur Ejéi (un ex-patron des services secrets) était un de ses pions et par ailleurs, le tribunal spécifique au clergé ou encore l’inspection générale interne étaient dirigés par ses pions : les mollahs Razini et Pour-Mohammadi. Rafsandjani devait cependant faire vite avant que les Larijani nomment leurs pions. Il a alors tenté de duper le peuple avec de nouveaux slogans moins mièvres et en faisant passer d’ex-agents secrets enrôlés dans le ministères des affaires étrangères et aussi ses enfants Mehdi et Faezeh pour des opposants.

Mais en juin 2010, au bout d’un an d’insuccès, Rafsandjani, le Garcimore de la stratégie politique, s’est éclipser et Larijani a commencé à s’occuper des activités qu’il menait au sein du régime. Rafsandjani qui avait perdu le soutien et la confiance de ses paris avait été discrètement remplacé par Larijani, mais les gros bonnets du régime n’ont pas osé officialiser ce dernier, ne lui ont pas permis de virer les pions de Rafsandjani et de nommer ses pions car il avait des dossiers compromettants contre tout le monde et pouvait en se renforçant s’en prendre aussi à eux. De fait, en juin 2010, le régime est devenu bicéphale.

Larijani a alors commencé à mettre en place des procès contre les enfants de Rafsandjani pour l’atteindre moralement et des procès contre Ahmadinejad et ses ministres chargés des négociations pour démanteler son équipe afin de permettre à son propre équipe de prendre la place. Cette guerre interne pour savoir qui marchandera in fine avec les Américains et trahira ses collègues pour assurer ses intérêts a démoralisé tous les collaborateurs de base, surtout les gens chargés de la répression. Semaine après semaine, nous avons assisté à la fonte de effectifs du régime.

Fin 2010, les dirigeants en guerre ont trouvé un point d’entente pour appliquer le plan de suppression de tous les prix subventionnés confirmant par la même occasion que leur situation économique était très grave. En seulement un mois, la hausse des prix de produits énergétiques a entraîné la faillite de 60% des entreprises et une terrible récession

Trois mois plus tard, en mars 2011, la Fête du Feu, une grande fête persane interdite par le régime depuis toujours, coïncidait avec l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur d’Iran laïque. Le régime a menacé le peuple des pires répressions s’il bougeait. Les Iraniens ont investi les rue malgré ces menaces montrant leur rejet de l’Islam et leur souhait d’une contre-révolution. Les Pasdaran ont laissé faire, affichant ainsi leur soutien à la contre-révolution. Cette action exemplaire a réduit le régime à ses 200 dirigeants + près de 15,000 responsables régionaux, journalistes ou lobbyistes + 800 hommes d’affaires et enfin quelques 6000 nervis.

Le Régime était fragilisé, il pouvait chuter dans le sang et ses dirigeants devaient songer à accepter l’offre de Washington pour céder le pouvoir afin d’échapper à une fin terrible . Les cadres et les hommes d’affaires du régime qui allaient être sacrifiés dans le deal ont paniqué : les cadres du régime ont commencé à rompre et les hommes d’affaires du régime ont commencé à brader leurs biens pour acheter de l’or et des dollars afin de quitter le pays avant la débandade de leurs dirigeants. Le dollar et de l’or ont augmenté sis l’effet de la demande. Les prix de l’or et du dollar sont devenus des indicateurs de la chute de la confiance des derniers compagnons du Régime en sa avenir.

Ces ruptures et ces retraits de devises affaiblissaient davantage le Régime (déjà très en difficulté). Larijani a alors accentué ses efforts pour écarter au plus vite Rafsandjani afin de contrôler le jeu des marchandages avec Washington. Il a ainsi admis la vulnérabilité du Régime, ce qui a créé une nouvelle source d’agitation interne.

En juillet 2012, Washington a imposé aux Européens de cesser leurs relations protectrices et il a ainsi maximalisé les risques. Rafsandjani a alors parlé de la nécessité de négocier rapidement avec Washington (pour obtenir des garanties de sécurité pour lui-même avant qu’il ne soit trop tard) et Larijani a tout entrepris pour arrêter Rafsandjani ou renverser le gouvernement formé de ses pions pour s’approprier le pouvoir officiel et être celui qui négociera avec Washington et préservera sa fortune après la fin du régime. Larijani estimait que tout était fini. il y a eu de nouvelles ruptures internes : les députés, puis les juges. Les Chinois ont cessé leur coopération économique. La base a paniqué : il a commencé à stocker des aliments, le pays a connu ses premières pénuries et de nouvelles manifestations hostiles Les Pasdaran de base ne sont pas intervenus, confirmant ainsi leur adhésion à la contre-révolution. Le régime a fait appel à ses 6000 nervis, mais il n’en a trouvé que 250 !

Rafsandjani a senti qu’il devait saisir toutes les occasions. Le voyage d’Ahmadinejad à NY pour l’Assemblée Générale de l’ONU était une occasion en or. Larijani a renforcé ses accusations contre Rafsandjani. Les commandants des Pasdaran (qui sont en place grâce à lui mais pourraient être sacrifiés dans le deal à venir) ont rejoint le concert des accusations pour le forcer à renoncer à ces négociations. Rafsandjani a rapatrié ses enfants Mehdi et Faezeh, laissant les Larijani les arrêter, pour les rassurer sur sa loyauté Mais à NY d’Ahmdinejad s’est montré très charmant avec les Américains en leur proposant la possibilité d’une normalisation des relations bilatérales ! Rafsandjani avait sacrifié ses enfants. Il devait estimer que le régime était fichu. La panique a de nouveau gagné tous les derniers compagnons du Régime : on a assisté à une folle ruée vers le dollar : en quelques heures, le dollar est remonté de 70% dépassant les 4000 Tomans.

Pour calmer ses associés qui cherchaient à quitter le navire, le régime a bloqué les comptes en devise. Cette mesure a encouragé ses compagnons à acheter davantage de devises. Incapable de les contenir, le régime a incendié le Bazar pour forcer les agents de change à cesser de vendre. Les Bazaris, malmenés et ruinés par le régime depuis des années, ont baissé les grilles pour commencer une grève paralysante. Les compagnons du régime, privé de leur épargne en devises et du droit d’acheter des devises ont attaqué les banques pour libérer les devises bloqués sur leur compte. Le régime s’est ainsi retrouvé avec deux actions explosives susceptibles de précipiter sa chute. Le régime a alors évoqué des grandes manoeuvres pour intimider ses adversaires, mais les images ont montré qu’il bluffait seulement.

Pour s’épargner de nouveaux boycotts révélant son total isolement, le Régime devait séduire ses proches : aux plus démunis, il a annoncé l’établissement de coupons de rationnement, aux plus riches, il a promis la vente de grandes industries à des prix très bas. Mais ses soldes et le rétablissement des coupons de rationnement ont donné l’impression d’un régime en faillite risquant la pénurie. Il y a eu une ruée vers le stockage des principaux produits de grandes consommations et en conséquence, le pays a été confronté à de grosses pénuries notamment d’essence (produit rationné depuis 2005).

Le régime était menacé. Ali Larijani devait vite prendre le contrôle du régime et des négociations finales avec Washington : il a alors mis encore l’accent pour l’incompétence d’Ahmadinejad pour le révoquer. Les membres de l’Assemblée des Experts se sont prononcés contre. Rafsandjani s’est senti protégé et s’est lancé dans des attaques contre ses adversaires. Par ce comportement, il a confirmé qu’il n’avait rien à faire de l’intérêt général, il oeuvrait pour ses intérêts car il considérait que la chute du régime était proche. C’est pourquoi les 200 à 300 nervis de base ont aussi boycotté la prière publique de la fête de Sacrifice.

En novembre 2012, Washington a été alarmé par ce déclin évident du régime islamiste en Iran. Il a demandé aux Argentins à trouver un compromis sur l’affaire Amia avec Rafsandjani (le principal accusé) pour obtenir un transfert pacifique de pouvoir vers ses pions avant la chute du régime islamique. Ce marchandage avec Rafsandjani a été vu comme une menace par les Larijani et aussi par Les commandants des Pasdaran, qui seront les grandes victimes d’un transfert des pouvoirs vers Washington.

Il y a eu deux réactions. Les Larijani ont confirmé la convocation d’Ahmadinejad mettant Rafsandjani et ses pions en situation de ne plus avoir le droit de négocier quoi que ce soit. Les commandants des Pasdaran ont aussi fait feu sur un drone américain pour bloquer le marchandage en cours à Buenos Aires. Washington a esquivé ce tir encombrant. mais le clan Rafsandjani a eu peur de défier ses propres militaires a abandonné ces négociations incroyables. Le clan Rafsandjani a aussi lâché Ahmadinejad pour ne pas couler avec lui. Il a enfin désigné comme son candidat pour les élections à venir : Rahim-Mashai, un islamiste qui se dit non hostile à Israël (pour jouer une nouvelle version d’apaisement avec Washington). Les Larijani ont torpillé ce candidat en inculpant ses proches de fraude financier. Le régime était plus divisé que jamais allait à sa perte avec ses nouvelles querelles.

La base devait paniquer en se ruant vers l’achat de l’or, du dollar... Mais le régime a alors suspendu les licences de 99,7% des agents de change, puis a interdit l’exportation de la moindre gramme d’or du pays, confirmant ainsi sa faillite ! La base a confirmé sa rupture par le boycott massif de l’anniversaire de la seconde révolution et de Ghadir, l’anniversaire de la naissance du chiisme !

Après ces deux boycotts symboliquement forts, les deux clans ennemis devaient changer d’attitude pour éviter d’autres ruptures. Au lieu de changer de politique, ils se sont rapprochés pour rétablir la confiance de leurs compagnons de base. . Les gens de la base n’ont pas aimé ce faux apaisement sans effet sur la politique générale du régime. Dans le même temps, les Pasdaran ont craint une alliance dans leur dos. Pour casser toute possibilité de deal avec Washington, ils ont annoncé la création d’une base de missiles à proximité du détroit pétrolier d’Ormuz. Le régime est ainsi passé de 2 à 3 clans en guerre !

Cette nouvelle querelle a davantage démoralisé les derniers compagnons notamment les riches issus du régime. Ces gens pouvaient se rallier à Reza Pahlavi qui prône une amnistie globale. Le régime a alors tenté de donner une actualité à la fausse opposante Sotoudeh, l’avocate du faux dissident Tabarzadi pour hisser ce dernier à la tête de l’agitation à venir (afin d’islamiser les revendications ou avoir un allié au sein de l’opposition). Pour faire bouger les gens, le régime a alors annoncé la mort sous torture d’un certain Sattar Beheshti, un militant imaginaire et très musulman, étudiant-ouvrier, officiellement fan de Tabarzadi, très respectueux de la révolution islamique et par hasard, très hostile à Reza Pahlavi et à ses initiatives anti-régime ! L’association islamiste des Etudiants (regroupant les fans de Tabarzadi) est alors réapparu pour appeler le peuple à manifester... mais pas tout de suite : dans un mois au moment de la Journée de l’Etudiant musulman !

Les Larijani utilisaient les recettes du Mouvement Vert (de Rasandjani) qui n’avait pas pu canaliser les mécontentements et avait même failli accélérer la chute du régime. Les gens du régime ont compris que l’union entre les deux clans ne serait pas synonyme d’une solution. C’est pourquoi ils n’ont pas joué le jeu. L’union entre les deux clans a alors explosé. Chaque clan a tenté d’obtenir le soutien des Commandants des Pasdaran. Ces derniers ont choisi Larijani. Rafsandjani exclu du jeu et des garanties de sécurité a tenté de bloquer le dialogue à venir sous l’égide de Larijani en évoquant des progrès dans le nucléaire militaire. La Russie qui a besoin des mollahs aux pouvoirs et redoutent leur chute suite à de plus fortes sanctions a puni cette provocation en mettant fin aux exportations de Gaz Turkmène vers l’Iran et il a aussi privé le régime de l’électricité produit à la centrale de Bouchehr en retirant les combustible au prétexte d’avoir oublié des boulons au coeur du réacteur !

Au même moment, quelques 88,000 ouvriers des aciéries d’Ispahan ont annoncé qu’ils n’étaient plus payés depuis plusieurs mois. Par ailleurs, une grande région d’Iran a été sévèrement touchée par des inondations. Egalement, des centaines de milliers d’Azéris qui vivent sans aucun secours depuis un récent tremblement de terre ont été frappés par une vague de froid prématurée, mais ils n’ont bénéficié d’aucune attention car les dirigeants étaient occupés à sceller des alliances pour s’assurer leur avenir. Le régime s’attendait aussi à un boycott massif des deuils de Moharram et de la Semaine de Bassidj ou la Mobilisation populaire (pour sauver le régime).

Les amis nantis du régime ont eu peur que les conditions ne soient réunies pour un soulèvement général : ils se sont précipités sur le réseau informatique interbancaire de transfert de fonds pour sortir le contenu de leurs avoirs vers leurs comptes à l’étranger afin de fuir le pays avec leur famille. Pour bloquer leur fuite, le régime a bloqué ce réseau et a multiplié par 3 les prix de billets d’avion vers l’étranger notamment vers la Malaisie, son paradis bancaire ! Ali Larijani a également décidé d’envoyer son frère Javad Larijani aux Etats-Unis pour négocier avec les Américains, mais ces derniers n’ont pas accordé de visa à Javad Larijani ! Ils ont préféré garder Rafsandjani car ils ont beaucoup de dossiers contre lui. Il est presque devenu clair pour Rafsandjani qu’il ne pouvait rien éspérer de son deal avec Washington.

Larijani ne pouvait plus jouer un rôle, mais Rafsandjani était désigné comme un maillon faible et risquait d’être lâché par ses "alliés". Il a s’est rapproché de Larijani, également en difficulté, en lui proposat une alliance sous la forme d’un candidat commun aux prochaines présidentielles. Vu l’extrême faiblesse du régime, Larijani a eu peur que Rafsandjani ait voulu l’endormir, éliminer toute menace contre son pion Ahmadinejad et ainsi avoir la possibilité de négocier tranquillement avec Washington et enfin le doubler en accordant la victoire à un autre candidat de son camp. Afin de ne pas être doublé, Larijani a exigé une réforme de la loi électorale lui permettant d’avoir un droit décisif sur la validation des candidatures, mais aussi le décompte des voix après chaque suffrage. Rafsandjani pouvait facilement neutraliser cette demande car le Guide peut s’opposer à l’adoption de toute loi qu’il juge contraire aux intérêts du régime et le Guide appartient à son camp. Mais en agissant ainsi, il pouvait provoquer une grande crise interne. Il a renoncé à cette option. Il a suffit au Guide de désavouer la révocation d’Ahmadinejad pour empêchant de facto Larijani de sa marche en avant. Larijani a renoncé à son projet, mais il a commencé à critiquer la pénurie de médicaments et l’incompétence du ministre de la santé d’Ahmadinejad pour entraîner la chute de son gouvernement. Cette rage pour arriver vite au pouvoir pour vendre le régime afin d’assurer ses seuls intérêts a convaincu les gens du régime à s’éloigner. Ces gens ont unanimement boycotté la journée de deuil d’Achoura et la Journée de Bassidj.

La semaine dernière, dans ce contexte difficile pour le régime, Larijani est parti en tournée au Moyen-Orient pour tester l’état des forces du régime afin de suivre le modèle terroriste de Rafsandjani et ainsi augmenter ses chances d’être pris au sérieux par Washington. Mais le monde a changé et il n’a peu pu trouver des alliés de taille pour cette ambition. De son côté, Rafsandjani désigné comme le maillon faible, avait à nouveau évoqué sa disponibilité pour le dialogue pour le prendre de court. Les Américains avaient alors diffusé des rumeurs d’un regain d’efforts en nucléaire militaire en Iran pour insinuer la possibilité d’un alourdissement des sanctions pour mettre la pression sur lui afin de baisser ses exigences. Rafsanjani n’a pas aimé cette approche. Rafsandjani a alors organisé une "manifestation verte" en Allemagne où pour la première fois, on a entendu le slogan contre-révolutionnaire de "Mort à la république islamique" ! Estimant qu’il n’avait rien à gagner avec les Américains, Rafsandjani était prêt à trahir ses amis de 30 ans pour sauter à pieds joints dans la vraie opposition ! Ce choix inspiré des Khmers rouges lui a valu des menaces de mort. Par ailleurs, Larijani as changé d’attitude : il a fait escale en Irak pour tenter de négocier avec les Américains, mais il n’a eu aucun succès.

Cette semaine, on devait assister à l’onde de choc du choix de Rafsandjani : la réaction de la base, la réaction de ses pairs amis ou adversaires. La base n’a pas paniqué semblant bien accepter cette option. Larijani n’a également rien dit mais, il a intensifié ses efforts pour virer Rafsandjani avant qu’il coule le régime et ses adversaires pour sauver sa tête.

De plus, cette semaine, le jeudi 6 décembre, il y avait au programme la Journée de l’Etudiant Musulman, une journée essentielle pour le régime et ses faux dissidents estudiantins, mais pour Rafsandjani qui songe à sortir du système, la manifestation n’était plus souhaitable. Pour Larijani qui veut négocier avec Washington, il n’était pas non plus opportun d’avantager un faux opposant lié à son adversaire. Pour la première fois, le régime tout entier devait oublier sa fausse opposition qui, à l’heure de sa grande évasion, ne lui est plus d’une grande utilité. Mais vu l’utilisation de la fausse dissidence par les deux clans, il ne suffisait pas de zapper cette journée, les deux clans devaient aussi expliquer l’absence de toute manifestation spontanée à ce moment. L’explication a été un pic de pollution !

Par ailleurs, Ali Larijani, l’ex-patron de médias du régime, a eu le réflexe habituel de diffuser des nouvelles sensationnelles pour détourner l’attention de ses compagnons de la disparition de ses faux dissidents et de l’absence d’un quelconque élan populaire en leur faveur. Il a aussi diffusé des nouvelles rassurantes pour simuler que tout allait très bien. Voici le récit et les images d’une semaine de faux semblants pour sauver les apparences pour un régime qui coule tout doucement.



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Trois grands faits ont marqué le régime et ses compagnons au cour de la semaine dernière : les boycotts massifs d’Achoura et de la Journée de Bassidj qui ont annonçaient l’agonie et l’extinction du régime, puis l’effort d’apaisement de Washington pour sauver le système islamique en difficulté et enfin le choix surprenant de Rafsandjani (sans doute avec l’appui de Londres) de faire crier "Mort à la république islamique" à ses faux opposants pour privilégier un changement de régime et ainsi barrer la route aux pions de Washington.

Vendredi 30 Novembre 2012 (10 Âzar 1391), on le jour du repos hebdomadaire, les dirigeants n’étaient pas de service et avait un délai de réflexion jusqu’à samedi, début de la semaine ouvrée en Iran, mais d’emblée le choix a suscité la colère de certains et Rafsandjani a reçu des menaces de mort et de fait, il n’a pas osé se rendre dans sa ville natale à l’occasion d’une cérémonie rendant hommage à un autre ayatollah de cette ville mort il y a un an. Cependant, vu l’opportunité que peut présenter un revirement pour beaucoup, les autres n’ont pas critiqué le slogan controversé comme s’ils savaient que le revirement était la dernière alternative possible.

, Mais pour Washington, le choix de Rafsandjani était une vraie catastrophe. Il n’y avait pas à réfléchir, Washington devait punir rapidement et sévèrement le régime tout entier pour isoler Rafsandjani. Dans la soirée, Washington a annoncé l’adoption à l’unanimité absolue par ses sénateurs d’un plan d’embargo maritime absolue de tous les navires et les ports iraniens.

En évoquant l’unanimité de voix, Washington laissait supposer une possible adoption rapide au congrès. Après cette menace de la mise sous embargo du régime,

Il n’y a eu aucune réaction de part du régime. Le Gouvernement (lié à Rafsandjani) est resté silencieux. Larijani était aussi encore en Irak, il est allé prié à la mosquée.

Samedi 01 décembre 2012 (11 Âzar 1391), en l’absence d’une réponse du régime à l’annonce d’un possible embargo américain, Washington a demandé à son allié régional, le Pakistan, d’envoyer un émissaire en Iran pour sonder le clan Rafsandjani.

Salehi le ministre des affaires étrangères du régime, issu du clan Rafsandjani, a reçu son homologue pakistanais, mais il n’y a eu aucune déclaration à la presse à l’issue de la rencontre signe qu’il n’y avait eu aucune évolution dans le sens attendu par Washington.

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Quelques heures plus tard, Ali-Asghar Soltanieh, le représentant permanent du régime à l’AIEA (nommé par Rafsandjani) a déclaré que « les sanctions n’avaient jamais eu aucun effet sur la République Islamique d’Iran (RIDI) » et que cette dernière restait « ferme sur ses positions à continuer ses activités d’enrichissement même si ses installations nucléaires étaient attaquées militairement ». Soltanieh, le pion de Rafsandjani, a même affirmé que le « Parlement iranien (Ali Larijani) pouvait à tout moment lui ordonner de quitter le TPN (Traité de la non prolifération », sous-entendant que le régime pouvait aller plus loin dans l’activité nucléaire militaire. Le ton du pion de Rafsandjani était volontairement agressif et faisait état d’une volonté de provocation. Rafsandjani essayait par ailleurs contraindre Larijani à le suivre (car par le passé ce dernier avait souvent évoqué une sortie de TNP pour saboter les négociations de Rafsandjani).

Quelques heures plus tard, Ali Larijani a parlé à l’occasion de son retour en Iran et il s’est dit « pessimiste quant à l’issue des prochaines négociations avec les 5+1 en raison de manque de fiabilité de ce groupe ». Al Larijani n’était pas dans une attitude de fermeture et de provocation, mais dans une approche conciliante. Il entendait saisir l’opportunité du revirement de Rafsandjani pour se donner une posture de leader responsable afin de devenir le principal interlocuteur de Washington.

Washington a ignoré Larijani et a de nouveau apporté son soutien à Sotoudeh, s’inquiétant pour sa santé en raison de sa grève de faim, montrant ainsi montrer sa disposition à composer avec les faux opposants du régime, issus du clan Rafsandjani, à former un gouvernement communs avec ses propres pions afin d’inciter Rafsandjani à revenir à une position plus classique.

Rafsandjani a fait savoir via son site qu’il condamnait les expropriations et les exécutions opérées au début de la révolution et s’engager à trouver les coupables de ces forfaits regrettables qu’il n’a jamais cautionnés ! Etant donné qu’il avait été un des coupables : il cherchait à se débarrasser de ses crimes en les attribuant à d’autres et en dénonçant ses complices : il ne pouvait plus explicitement affirmer son envie de revirement.

D’un point de vue politique, il a démontré que son incartade n’avait pas été une manière de tenir tête à Washington pour obtenir plus de garanties de sécurité ! D’un point de vue pragmatique, il a tellement volé et amassé d’argent ailleurs, qu’il ne perdrait rien en restituant des propriétés qu’il avait confisqués en Iran. Il n’y a eu aucune réaction mauvaise de la part des nantis du régime qui ont gravité autour de lui et ont eu le même parcours car eux aussi ont déjà sorti leurs capitaux du pays et pourraient encore vivre très bien en restituant quelques bien si cela les préserve de l’exil et des poursuites dans cette solution que l’on peut qualifier de réconciliation nationale.

On était dans une situation inédite ! Larijani n’avait certainement jamais imaginé une telle situation ! Son rival sabordait le système. En cas du chute du régime, il pouvait être accusé par Rafsandjani et ses pions surtout en raison de ses positions officielles et la responsabilité de son frère en tant que chef du pouvoir judiciaire dans les répressions du soulèvement de l’été 2009. Par ailleurs, Washington allait sans doute accentuer ses sanctions pour faire plier le régime. De fait, Larijani devait se préparer à tous les cas de figure : une solution de reddition façon Khmers rouges (ou la réconciliation nationale) sous l’égide de Rafsandjani, mais aussi une solution de négociation avec Washington. Pour être au mieux, il devait liquider les dossiers juridiques nuisibles à son frère et son clan et il devait aussi tout faire pour être bien présent à la table des négociations avec Washington en éliminant Rafsandjani et sa bande. Mais en raison de la popularité l’option d’une réconciliation nationale, Larijani devait éviter de faire des vagues ou à chercher à discréditer Rafsandjani car il risquait d’être rejeté par les très nombreux intéressés par une réconciliation nationale synonyme d’un règlement à l’amiable d’un énorme et irréconciliable contentieux de 33 ans.

En conséquence, Ali Larijani a alors commencé un jeu sur 3 axes : fermer les dossiers puants, mettre en œuvre des mesures discrètes mais rapides pour affaiblir la clan Rafsandjani et enfin simuler la normalité pour adoucir l’ambiance et avancer sans faire de vague.

La première initiative a été un article d’u ton très modéré attribuant la responsabilité de la crise économique non au sanction mais à Ahmadinejad (principal pion de Rafsandjani). La seconde initiative a été la destitution du commandant de police chargé des arrestations de bloggeurs sur l’ordre du pouvoir judiciaire, une manière de donner un bon rôle à son frère. Mais en donnant la priorité à l’attaque contre Ahmadinejad, il a montré que sa principale priorité était l’élimination de ce dernier et la prise en main du gouvernement pour avoir le droit de négocier avec Washington.

Par ailleurs, le pouvoir judiciaire a aussi annoncé l’arrestation du beau-frère de Mohammad Mostafaï, un des principaux agents d’infiltration du régime au sein de l’opposition. En annonçant cette arrestation, le pouvoir judiciaire (le clan Larijani) a redonné de l’actualité à ce faux opposant pour renforcer sa place. La raison de ce choix a été l’hostilité affichée par ce personnage à Reza Pahlavi. Le clan Larijani a ainsi tenté de saboter le revirement (souhaité par Rafsandjani) qu’il voit comme une menace.

En parallèle à ses intrigues, le régime avait sur le bras la Journée de l’Etudiant. Rappelons que cette journée a été initialement établie par Bazargan, le Chef de Nehzat Azadi, quand il devint le 1er dirigeant du 1er gouvernement post-révolutionnaire. La date a été celle de la mort de trois étudiants de tendance islamiste « tués (selon Bazargan) par le régime du Shah dans une manifestation hostile à la Grande-Bretagne » : en fait ces trois avtivistes ont été tués par leurs propres camarades pour servir de martyrs à leur parti nouvellement constitué afin de lui permettre de concurrencer les autres groupes islamistes déjà établis et dotés de "martyrs connus". Cette journée de 7 décembre a été oubliée par les mollahs après l’éviction de Bazargan. Mais au moment du recyclage de la milice universitaire en une fausse dissidence estudiantine (faussement ouverte Washington), la journée initialement pro-américaine a été récupérée et dédiée à la fausse dissidence pour duper Washington. Plus tard, quand le régime a mis en place Ahmadinejad pour infléchir Washington, mais que ce dernier n’a réussi et qu’il a même contribué à aggraver les sanctions, la journée de l’Etudiant musulman est devenu un plateforme pour promettre l’avènement d’une république musulmane, modérée, démocrate et bienveillante vis-à-vis de Washington. On voyait les jeunes membres de la milice universitaire (sous ensemble des Pasdaran et club des futurs dirigeants du pays) arborer de jolies pancartes "we want démocracy", pancartes à usage de duper les lecteurs bien pensants de New Yorker. Après la révélation de l’hostilité du peuple au régime islamique en juin 2009, la milice universitaire est l’unique partie des Pasdaran de base à rester fidèle au régime et d’aider Rafsandjani à réanimer le Mouvement Vert, mais le boycott populaire de toutes les manifestations organisées à cette intention a fini par démotiver ses milliers de membres. Un an après le soulèvement du peuple iranien, il ne restait plus qu’une centaine de membres. Le régime avait alors évoqué une forte pollution très mortelle avec des pluies acides pour expliquer l’absence de manifestation. En 2011, la Journée a réuni une trentaine de personnes de plus de 40 ans qui ne ressemblaient guère à des étudiants.

Cette année, le régime allait vers une même configuration et par ailleurs, à l’heure où Rafsandjani tentait un virage à 180°, il n’avait aucune envie de les voir s’agite ces faux opposants, vieux complices de tous ses coups bas rappelant à tout le monde qu’il a toujours était dans le contre-façon. C’est pourquoi Rafsandjani et les chefs du Mouvement Vert ont oublié de parler de cette journée ! Larijani devait aussi mettre de côté ces faux opposants compliqués. il a cessé d’utiliser les menaces judiciaires pour les mettre en valeur. De fait, la Journée de l’Etudiant Musulman a cessé d’exister médiatiquement. Le régime était débarrassée de la corvée de trouver des figurants de cette manifestation semi-officielle.

Mais il y avait un autre problème lié à cette Journée : presque un mois plus tôt, quand le régime avait peur d’un soulèvement général, pour désorienter la contestation attendue, il avait inventé le récit de la mort en martyr de Sattar Beheshti, le faux dissident fan de Khomeiny et hostile à tout changement de régime. Il espérait une manifestation en sa faveur pour placer ses faux opposants dans le jeu et prendre le contrôle de la contestation à venir. Mais le peuple n’avait pas bougé en faveur de ce "faux-jeton". Le régime avait alors sans cesse publié des détails délibérément sordides sur la mort de faux opposant pour donner du crédit au récit et convaincre le peuple de bouger. Au même moment, les faux opposants intérieurs avaient aussi appelé le peuple à faire de ce 7 décembre une journée d’hommage à Sattar Beheshti et à ses idées.

Là, avec l’amnésie volontaire du clan Rafsandjani, on n’entendait plus parler de cette manifestation, mais il restait à justifier l’absence d’une "manifestation spontanée populaire" en mémoire de Sattar Beheshti et d’une manière plus générale en faveur des (faux) opposants internes. Ali Larijani, patron des affaires courantes intérieures, a appliqué une vieille recette : les médias officiels ont annoncé une forte pollution avec le risque d’un pic mortel le 7 décembre !

Tout au long de la semaine jusqu’à jeudi, chaque jour, on a été bombardé de détails très anxiogènes sur cette pollution à la fois par les médias officiels, mais aussi par les sites se disant dissidents. nous pouvons affirmer qu’il n’y avait aucune pollution (de plus que d’habitude) car au même moment, Ali Larijani cherchant à simuler que tout allait très bien, avait placé au programme de cette journée deux manifestations déconnectées de la politique, les acteurs musulmans priant Emam Hossein devant le théâtre de la ville de Téhéran (4 photos) et par ailleurs une micro manifestation contre la diffusion d’un film (2 photos), et aucun moment, on ne voit le moindre brouillard de pollution, des gens pris de malaise ou portant des masques anti-pollution !

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Dimanche 02 décembre 2012 (12 Âzar 1391), en cette seconde journée de la semaine, Rafsandjani devait attendre les réactions à ses déclarations de la veille sur son hostilité aux expropriations et aux exécutions du début de la révolution. Il n’y a eu aucune critique par ses pairs, aucune panique des collaborateurs de base. Son idée de reddition ou de demande d’un pardon pour une réconciliation nationale plaisait. Larijani a décidé de mettre les bouchée double pour s’approcher du pouvoir afin de ne pas laissé faire ou être en droit d’exiger sa part du pardon.

Sa première initiative a été de remettre à l’ordre du jour le projet de la nouvelle loi électorale lui permettant de superviser avec son frère la validation ou l’invalidation des candidatures, mais aussi le décompte des votes. Le projet a été adopté par l’unanimité des voix en moins de deux heures, ce qui fait état d’une adhésion des pions de Rafsandjani à ce texte mettant ce dernier en difficulté. Il y a deux interprétations possibles : certains de l’entourage de ce dernier n’ont pas aimé son revirement ou alors Rafsandjani n’a pas souhaité entré en conflit avec Larijani pour ne pas devoir s’expliquer sur le virage qu’il est en train d’opérer.

Quoi qu’il en soit, Larijani a décidé de profité de cette bonne conjoncture : il a envoyé son lieutenant Bahonar à l’association islamiste des ingénieurs (qu’il préside lui-même) pour affirmer que la crise que traversait le pays n’était pas due aux sanctions, car le régime est sanctionné depuis toujours, mais qu’elle était due au moins à 50% à la mauvaise gestion d’Ahmadinejad, sous entendu "Virons Ahmadinejad et organisons vite des élections anticipées juste au moment où je viens de placer mon clan au-dessus des organisateurs habituels des élections". Il y une semaine, ce même genre d’attitude avait provoqué la tollé des membres du clan Rafsandjani, mais là aussi, il y a eu un silence absolu. Rafsandjani, par prudence, ne cherchait pas la bagarre ou alors il était pris de court, ce qui laissait quand même un boulevard devant Larijani, il pouvait inverser l’option : livrer Rafsandjani afin d’obtenir une baisse des sanctions pour redémarrer la machine économique et retarder la chute du régime. Le staff du régime était tétanisé par ses évolutions trop énormes.

Les Américains n’ont pas apprécié la soudaine ascension de Larijani susceptible de les priver de Rafsandjani qu’ils peuvent dominer en raison de son rôle déterminant dans plusieurs attentats anti-américain et anti-juif. Hillary Clinton a alors proposé un dialogue direct et immédiat au régime, c’est-à-dire à son gouvernement actuel lié à Rafsandjani avant que Larijani parvienne à changer les donner et retarder encore la victoire que Washington attend depuis 33 ans. La proposition de dialogue était énorme ! Mais la réponse est encore plus énorme : le régime n’a même pas daigné y répondre !

Ce matin, le clan Rafsandjani cherchant aussi à participer à la vie politique du régime avait annoncé une grande conférence sur l’Eveil (régional) de l’Islam sous la présidence de l’un des ses gros bonnets, Velâyati, le responsable de ce projet islamiste, mais aussi un ami de Rafsandjani et par ailleurs le négociateur secret du régime. A cette occasion, on a remarqué que le régime continuait à être boycotté par son staff, mais le peu de gens présents ont questionné Velâyati à propos de l’offre de Hillary Clinton. il a répondu qu’il ne connaissait son offre. A une question incluant le contenu de l’offre, le premier lieutenant de Rafsandjani a répondu que cela n’avait rien à voir avec l’Eveil de l’Islam, qu’il était là pour parler de ce sujet et rien d’autre.

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Rafsandjani restait ferme sur sa position de rompre avec Washington qui ne lui donne aucune garantie précise pour trouver un arrangement avec l’opposition en échange des clefs de la maison Iran.

Etant donné que cette option peut entraîner la chute du clan Larijani (très impliqué dans des expropriations de paysans ou impliqués dans la répression post 2009), Ali Larijani devait amplifier ses efforts pour accéder au pouvoir. Il a aussi songé à améliorer son image car pour ce qui refuse l’option proposée par Rafsandjani (car ils redouteraient la vengeance du peuple), il faudrait un président irréprochable (inattaquable) pour s’assoir face aux Américains. Un des points faibles d’Ali Larijani est son frère Sadegh, chef du pouvoir judiciaire. Sadegh Larijani devait faire un effort et Ali Larijani devait mettre fin aux show judiciaire autour des faux opposants.

Sadegh Larijani a fait un effort : un certain Malek-Pour, arrêté en 2010 pour avoir monté des sites X en Iran, condamné à mort puis défendu par Washington en raison de sa citoyenneté canadienne, a été « innocenté et libéré après avoir demandé pardon et avoir engagé sa parole de ne plus recommencer ! »

Par ailleurs, le régime a annoncé que plusieurs centaines de "femmes actives" ont manifesté devant la prison d’Evine pour demander à Nasrine Sotoudeh de mettre fin à sa grève de la faim et leur appel à été entendu ! Passons le fait que l’appel a traversé les murs, car on était encore dans un cas factice car tenez-vous bien selon le récit officiel la grève durait depuis 3 fois 45 jours espacés d’un jour de réalimentation !

C’est n’importe quoi car nul gréviste de faim ne peut se réalimenter normalement après une grève de plus de 3 semaines. Une réalimentation normale lui serait fatale, on appelle cela le Refeeding Syndrome. Et selon toutes les recommandations médicales, pour prévenir ce syndrome, il faudrait commencer par une alimentation semi liquide, pauvre en hydrates de carbone et en protéines (1000 cal maximum) et ensuite augmenter progressivement les doses en une dizaine de jours pour atteindre un niveau normal d’alimentation. Dans ce cas précis, en s’alimentant normalement pour reprendre une nouvelle grève de la faim, Sotoudeh devait donc être morte à deux reprises par le Refeeding Syndrome et par ailleurs, elle devait aussi se retrouver en état de cadavre en décomposition après ses 130 jours de grève de la faim. Nous pouvons nous attribuer un peu la fin de cette grève à l’usage des show politique du régime car la veille dans notre émission télévisuelle en persan touchant 55 millions de téléspectateurs, nous avions signalé les invraisemblances de cette grève de la faim !

Mais mis à part ce détail, Larijani liquidait bien les dossiers encombrants pour construire la validation de sa candidature par ses pairs et avoir une chance de présenter une autre option que la reddition proposée par Rafsandjani.

Rafsandjani devait calmer l’impertinent. Il n’a trouvé rien de mieux que de lui envoyer dans les pattes son pittbull : Ahmadinejad ! Il a commencé une tournée régionale pour crier partout que le Parlement avait dépassé le cadre de la constitution et agissait en dehors de la loi. Il a averti Larijani qu’il ne le laisserait pas faire !

Le Gouvernement qu’il représente devait aussi montrer sa compétence. Il a fait avec les moyens du bord : le patron de la Banque Centrale a affirmé que tout allait bien grâce à des ponctions faites sur les comptes en devises privées qui avaient amassé trop de dollars. Par ailleurs, le vice-président Rahimi, chargé des finances et souvent attaqué pour corruption par les Larijani, qui avait cumulé les erreurs de communication est aussi sorti de sa tanière pour la « livraison de 10 locomotives de construction iraniennes aux chemins de fer iraniens », comme une preuve que le gouvernement a créé des emplois et ne cesse de faire avancer le pays. Rahimi a été pris à défaut par l’agence MEHR proche de Larijani : il avait oublié de décoller la marque Siemens des locomotives présentées comme des produits locaux !

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Après ce coup ridiculisant le Gouvernement lié à Rafsandjani, Larijani a convoqué la presse et la télévision pour une conférence de presse sur la situation : mais en fait pour annoncer sa candidature aux élections qu’il souhaite organiser avant la date.

Devant la presse, Larijani a encore évoqué l’incompétence d’Ahmadinejad. on lui a rétorqué que le Guide avait désavoué cette initiative, il a répondu que le guide avait loué cette initiative, mais qu’il avait demandé qu’elle soit suspendue, mais qu’il n’avait pas demandé son annulation ! il se voyait donc autorisé de poursuivre la remise en cause du Gouvernement. Il a aussi nié avoir voyagé en Syrie et au Liban pour coordonner un soutien militaire à Assad et au Hezbollah (toujours pour sortir des contentieux anti-américain et devenir plus irréprochable dans une éventuelle face à face avec les Américains). Notre Monsieur propre a aussi balayait tout envie de contrôler l’issue des élections ; il a dit agir par l’intérêt pour le régime afin que l’on ne puisse plus évoquer des fraudes. Enfin, Larijani a dit qu’il faisait toujours partie de la fraction parlementaire des Partisans Axés sur le Guide des Veyat-madâr (fraction inventée par Rafsandjani), puis il a ajouté que les membres de cette formation parlementaire souhaitaient qu’il soit leur candidat. Il était donc candidat et en plus il insinuait que Rafsandjani avait été lâché par ses pions après son virage à 180 ° !

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Larijani entendait déstabiliser Rafsandjani et semer le doute dans les esprits des derniers compagnons du régime intéressés par son virage car sans un soutien de ses pions Rafsandjani ne peut pas à lui seul virer de bord ! Mais Larijani a vite déchanté car il a appris que la télévision n’avait pas diffusé son intervention ! Zarchami, le patron de la télévision, qui avait dernièrement lâché Rafsandjani quand ce dernier tentait de fuir seul et avait rejoint Larijani, venait de le trahir et retourner du côté de Rafsandjani qui propose désormais une solution collective et plaisante.

Ali Larijani a demandé des destitutions et son frère Sadegh a ordonné l’arrestation de deux proches de Mehdi, le fils de Rafsandjani, estimant qu’il était le vrai responsable du ratage de l’annonce qui devait déstabiliser Rafsandjani.

Dans ce contexte de guerre ouverte, Larijani a vite demandé aux médias officiels de remplir l’espace info de nouvelles positives pour donner l’impression que tout allait très bien afin que la base ne panique pas à l’idée que sa solution de sortie puisse s’effondrer. La première nouvelle rassurante a été l’annonce d’un grand rassemblement des amis du régime à l’occasion de sa réussite à récupérer les corps de 61 martyrs de la guerre Iran-Irak. L’annonce était jolie, mais malgré les efforts de cadrage de l’agence MEHR, grâce aux photos du reportage, on a encore constaté une très faible participation donc l’effondrement du nombre des compagnons du régime.

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Le régime a alors islamisé son offre en annonçant la mobilisation de quelques dizaines de milliers de ses partisans à Khorram-Abad à l’occasion du passage de la Grille géante en argent massif qui était en route vers l’Irak pour envelopper le mausolée de Hossein. Mais le régime devait montrer ce qu’il affirmait : de nombreuses agences de presse ont déclaré forfait et sur le reportage de Mehr, nous n’avons guère vu des dizaines de milliers de Velâyat Madâr mais une centaines d’individus dans des photos si petites que l’on ne peut guère vérifier leur authenticité !

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Par ailleurs, un ami de Larijani, Haddad-Adel a organisé une conférence sur le Parlement pour montrer la vitalité du groupe Larijani. Cet événement est sans doute notre préféré car on y a vu une salle vide, il n’y avait même pas les trente parlementaires encore présents au côté du régime au point que Larijani et son ami avaient été contraints de ramasser des badauds complètement loufoques pour remplir leur salle.

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A ce stade, on était dans une situation de rêve pour l’opposition contre-révolutionnaire car Rafsandjani était en rupture, Larijani cherchait de couler avec le régime, mais il ne trouvait pas des appuis nécessaires, la masse des mollahs ainsi que les commandants des Pasdaran étaient tétanisées par cette déferlante d’événements inattendus. Le régime était en implosion totale.

Lundi 03 décembre 2012 (13 Âzar 1391), encore une fois Washington n’a aimé de peur que le système islamique utile à ses dessins ne puisse y survivre ! Le Wall Street Journal a affirmé que le retrait du combustible à Boucher (décidé par les Russes) était en fait l’oeuvre des mollahs pour récupérer du plutonium. Le Journal américain a ainsi relancé les accusations de fabrication de bombes, accusations insinuées la semaine dernière par un journal allemand qui avait motivé le projet de loi d’un embargo total. Par ce jeu, Washington a mis le régime face à une possible adoption du projet par le Congrès, afin de l’intimider et le forcer à négocier avant que ses querelles ne l’emportent.

A Téhéran, Rafsandjani a bien compris que Washington cherchait à l’impressionner ou l’isoler. Il est resté ferme : son pion le ministre des affaires étrangères Salehi a déclaré qu’il n’y aurait plus de dialogue avec Clinton car le régime avait déjà discuté à maintes reprises avec elle sur différents sujets, mais qu’il n’y avait jamais aucun progrès dans aucun domaine !

Larijani était battu par cette fermeté du clan Rafsandjani tout entier à rester dans le virage de bord. Malmené par l’échec de son plan de déstabilisation de Rafsandjani, désolé de l’absence des Commandants des Pasdaran à ses côtés, Larijani est resté silencieux. Pour montrer néanmoins qu’il avait un clan derrière lui : le pouvoir judiciaire dirigé par son frère a annoncé la pendaison collective et publique de 4 personnes à Kermanshah. Cela a dû avoir lieu à 5 h du matin car depuis la rupture des Bassidjis, le régime n’a plus la puissance policière nécessaire pour défier le peuple en pendant les enfants des gens devant leurs yeux en plein jour.

Dans ce contexte très bizarre où Larijani n’avait rien à dire, la pollution initialement inventée pour expliquer l’absence de mobilisation en faveur des faux opposants est devenue un sujet à part entière : on a même annoncé un plan d’interdiction des véhicules polluants pour développer ce sujet facilement anxiogène susceptible d’occuper les esprits les empêchant de penser aux événements perturbant du moment. Mais cela était difficle à croire car le cile était bien dégagé et le temps bien agérable comme en témoignent ces images d’un match qui a eu lieu en ce jour à Téhéran.

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Alors que Ali Larijani était un peu largué, à court d’idées, battu par la météo, dans la soirée, il y a eu une alerte au séisme dans l’est du pays. Le régime ne parle jamais des séismes car il n’a investi un centime dans les secours jamais qu’il a toujours jugé comme non rentable. Mais actuellement, il est très critiqué pour son manque d’action lors du récent séisme en Azrbaïdjan car cela a entraîné la mort de quelques 30,000 personnes. Pour cette raison, mais aussi par manque news pour combler son silence gênant, le candidat Ali Larijani a décidé de changer de position pour évoquer la préparation de son régime à toute éventuelle catastrophe de ce genre. A cette occasion, on a pu voir l’ampleur de la faiblesse des équipements de secours du régime, ce que le régime a dû regretter par la suite quand la terre a enfin tremblé dans la même région.

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Mardi 04 décembre 2012 (14 Âzar 1391), les Commandants des Pasdaran ont annoncé qu’ils avaient attrapé un drone américain grâce à leur extraordinaire compétence scientifique. Ils avaient déjà réagi dans le même genre, en tirant sur un drone, quand Rafsandjani flirtait avec Washington pour obtenir des garanties de sécurité pour lui-même et ses proches. Les Commandants des Pasdaran avaient ainsi pu montrer leur hostilité à cet arrangement et aussi se poser en arbitre du jeu vis-à-vis de Washington. L’Etat américain les avait ignoré. Ils avaient alors tenté de créer un clan politique avec des religieux écartés par Ragsandjani pour être pris en compte et obtenir eux aussi des garanties de sécurité, mais les mollahs qu’ils avaient approchés s’étaient montrés très prudents. Les Commandants des Pasdaran avaient alors rejoint Larijani avant de le délaisser après le refus de Washington de négocier avec lui. Depuis le début du virage à 180° de Rafsandjani, ils étaient restés silencieux : selon l’adage qui ne dit mot consent : ils étaient plutôt séduits par la reddition leur permettant de se recycler.

Avec cette annonce de capture d’un drone, les Commandants des Pasdaran rompaient le silence. On pouvait penser à un revirement suite à une cour assidue de Larijani. Mais nous pensons plutôt qu’ils ont opté pour une neutralité à mi chemin entre les deux clans et même vis-à-vis des Etats-unis car aussitôt après l’annonce de cette capture, un officier supérieur a déclaré que la Révolution iranienne n’a jamais été hostile à Washington et un dialogue restait possible. A l’heure de la fracture du régime, les Commandants des Pasdaran tentaient le grand écart entre toutes les options possibles.

Alors Washington a également fait un effort : il a demandé à 5 de ses principaux pions de se retirer de l’union que tente à créer le prince Reza Pahlavi. Washington a explosé l’opposition en exil pour affaiblir l’option de reddition de Rafsandjani et pour permettre le succès d’une entente avec autres membres du régime qui seraient prêts à virer dans son sens ! Il semble que la mode de transfert de pouvoir qu’il affectionne reste la révolution de couleur car du rumeur ont aussi annoncé un Oscar à Jafar Pahahi pour le film qu’il a tourné pour la promotion du Mouvement Vert un an après les événements quand ce mouvement était moribond et ne parvenait pas à décoller.

A ce moment précis, à Téhéran, la fausse opposante Sotoudeh a mis fin sa soi-disant grève de la faim. Les pions de Washington ont tous salué cette fausse opposante comme un modèle de vertu humaine et politique afin de l’instrumentaliser pour la révolution de couleur qui est censés les ramer en Iran. Mais ce soutien joyaux n’a eu aucun retour : l’agent Sotoudeh n’a nullement soutenu la mobilisation américaine en sa faveur car elle est chargée de promouvoir les faux opposants comme Tabarzadi qui sont censés dévier les contestations et non de promouvoir des actions susceptibles d’entraîner la chute du régime !

En libérant Sotoudeh, Ali Larijani avait mis fin à une grève invraisemblable, il avait aussi allégé son propre casier judiciaire et préparer le terrain pour la relance de Tabarzadi afin de l’utiliser pour dévoyer cette fameuse révolution de couleur se déssinant en coopération avec les Commandants de Pasdaran grâce à un certain Sazgara, ex-Naehazat azati, qui a participé à la création de Pasdaran. Larijani avait bien joué selon ses critères, mais il avait un point noir : la libération de Sotoudeh n’avait donné lieu à aucune manifestation spontanée en sa faveur ! Les médias du régime ont fait état d’un pic invraisemblable de pollution pour expliquer l’absence de manifestation et aussi pour faire diversion. Pour donner une allure grave à la situation, le Conseil iranien de Sécurité (normalement chargé des affaires stratégiques) a interdit toute information à ce sujet et les médias ont titré : « Quittez Téhéran ! » comme si la capitale iranienne était devenue Tchernobyl !

L’agence Mehr de développer ce buzz. On a eu droit à des vues très opaques du ciel de Téhéran et images de gens portants des masques pour convaincre les gens que la situation était grave, mais cela n’a pas été convaincant car les vues de la ville n’étaient pas opaques et les gens portants des masques étaient par un temps ensoleillé alors qu’il faisait un temps gris ce mardi. Mehr avait comme à son habitude utilisé des images d’archives. Les panneaux de contrôle de la qualité de l’air ne montraient également rien d’alarmant. Le plus drôle a été le reportage de Mehr sur la verbalisation des véhicules polluants pendant cette pollution grave car personne ne porte de masque anti-pollution. On peut comprendre pour les passants, mais les policiers qui jouaient le jeu n’y ont pas pensé non plus car il n’y avait rien de grave !

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Le régime était dans une confusion politique totale avec l’annonce d’une presque rupture des Commandants des Pasdaran essayant de se vendre aux Américains en plus de la rupture affichée du clan Rafsandjani de rompre les amarres pour sauver sa peau et les intérêts britanniques et Larijani semblait dépassé en restant focalisé sur le soutien des faux opposants qui n’ont aucun soutien populaire.

Cette situation de champ de bataille pire que la situation à Damas a inquiété les dirigeants Syriens qui sont bien seuls. Leur vice-ministre de l’agriculture est arrivé en Iran. Vu le rang peu élevé de l’émissaire, il ne pouvait s’agir que d’un observateur ou d’un messager. Quelque que soit sa mission, il a été intercepté par Jalali, le pion de Rafsandjani nommé à la tête du Conseil iranien de la Sécurité.

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Larijani privé de discussion était dévalorisé : il a tenté de se montrer occupé en invitant les milliers d’étudiants islamistes qui font leurs études en Iran de leur joindre. Il espérait se montrer dans le rôle d’un leader charismatique et affichait le soutien de quelques milliers de combattants intégristes à ses côtés pour rassurer les Syriens : seulement deux mollahs étrangers d’un certain âge ont répondu à son appel. Il est resté muet et figé devant la preuve de son isolement.

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Au même moment, les Commandants des Pasdaran qui ne disposent pas du soutien des troupes, ont aussi appelé au rassemblement des mollahs Bassidjis, une formation paramilitaire de jeunes ultra-intégristes issu du clergé évoluant en marge de la milice, formation qui a servi pour des manoeuvres après la rupture des Pasdaran de base. Le résultat a été presque aussi mauvais que dans le cas de Larijani car il n’y a eu aucun de ces jeunes combattants enturbannés mais quelques vieux mollahs dégoûtés par la rupture évidente de ces derniers partisans combattants du régime.

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L’absence de mobilisation autour de Larijani et des Commandants des Pasdaran ont réduit leur chance de mener à bien leur plan respectif. La situation profitait à Rafsandjani. En dernière instance, Ali Larijani a tenté de sauver son option de maintien du régime en annonçant un autre rassemblement de dizaines de milliers de personnes à Andimeshk autour de future grille du mausolée irakien de Hossein. Cette fois, pour donner plus de poids, il y a eu plus de photos nottament par l’agence Jâm-é Jam qui diffuse de grands formats. Là en constatant la différence de tailles des têtes pour les gens situés à une même distance de la caméra nous avons compris que le peu de monde que l’on voyait encore était factice et l’islam avait enfin perdu la bataille de l’Iran après 14 siècle grâce à 33 ans du pouvoir corrompu et violent des mollahs. Ceci explique le revirement de Rafsandjani et aussi de milliers de responsables qui ont consenti à son pan de reddition totale.

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Mercredi 05 décembre 2012 (15 Âzar 1391), Larijani, déçu par son incapacité à rassembler des gens derrière lui ou dans les campagnes, a décidé de forcer son destin à Téhéran : le Parlement a reproché à Ahmadinejad du retard dans la remise de son projet de budget pour l’année iranienne qui ira du 21 mars 2013 à 21 mars 2014 alors que le budget n’est jamais remis au Parlement en décembre, mais plutôt fin janvier, un mois et demi avant l’échéance du 21 mars. aussitôt les médias officiels ont déploré le manque de sérieux d’Ahmadinejad sous-entendant la nécessité de sa révocation.

Ahmadinad n’a pas protesté. Rafsandjani non plus pour ne pas entrer en conflit et risquer une révocation de ses pions car il a besoin d’avoir le pouvoir pour opérer son virage. Rafsandjani a riposté à Larijani via le Journal IRAN (organe officiel du Gouvernement) en critiquant le nombre élevé de ses voyages à l’étranger qui pèse sur le budget du pays !

En réponse Larijani a formé les premières commission pour superviser les prochaines élections afin de montrer qu’il avait plus de carte en main que son adversaire réduit à faire des lettres ouvertes dans des journaux que personne ne lit. Larijani se montrait prêt à prendre le pouvoir. L’Ayatollah Makarem-Shirazi, un proche de Rafsandjani, qui a un rang élevé au sein du clergé pro-britannique, est entré en scène pour condamner tout dialogue sous la menace, afin de couper les ailes à Larijani ou empêcher les Commandants de Pasdaran d’aller plus loin dans leur émancipation car cela aussi empêche Rafsandjani d’opérer son virage.

Les derniers compagnons économiques du régime qui avaient été enthousiasmés par la possibilité d’un arrangement global, ont été déçu par les efforts de Larijani et des Commandants de Pasdaran de s’opposer à cette solution afin de négocier leur adhésion à Washington en échange de meilleures garanties uniquement pour eux-mêmes. Les collaborateurs de base ont craint que la solution globale avancée par le camp britannique ne soit sabotée par le clan Larijani et les clan des Commandants des Pasdaran. S’estimant condamnés à mort par lynchage sans un arrangement global, ils se sont en quête de dollars pour quitter le pays au plus vite. Le dollar, introuvable sur le marché libre en raison de la suspension des permis de 99,7 % des agents de change, est reparti en hausse.

Cette ruée insatisfaite vers le dollar a remis en cause toutes les stratégies car elle pouvait semer le chaos comme en octobre dernier. Le gouvernement aux ordres de Rafsandjani a restaurer les permis de la plupart des agents de change partout dans le pays pour désengorger la panique !

Alors que le régime était à nouveau en crise, dans l’ouest du pays, trente écolières kurdes ont été brûlées au 4eme degré dans un incendie provoqué par un poële placée dans leur classe car le régime ruiné par les sanctions n’a plus les moyens produire assez d’électricité pour chauffer les classes par des convecteurs électriques. Les dirigeants n’ont pas osé aller au chevet des petites victimes. Par peur des reproches, l’événements n’a pas reçu de couverture télévisuelle et la couverture photographique a été limitée afin qu’il n’y ait aucune identification possible, aucune marche de soutien, aucune manifestation à l’heure où le régime est en crise.

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Dans la journée, on a appris que les forêts du nord du pays étaient en feu depuis 3 jours sans que les secours y soient. Les dirigeants occupés à se battre avaient oubliés les affaires courantes.

Plus tard dans la soirée, la terre a tremblé dans la région de Birjand. Le régime ne pouvait pas passer vite sur cette catastrophe comme par le passé en affirmant que les secousses n’étaient pas graves car ce genre de comportement avait lors du récent séisme d’Azerbaïdjan coûté la vie à près de 30,000 de personnes. Cette fois, le régime a longuement parlé de ce séisme à la télévision iranienne, il a parlé des dégâts et des victimes, il a aussi annoncé des secours, mais on n’a rien vu ! On a eu droit à un reportage de 10 minutes sans aucune image !

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Jeudi 06 décembre 2012 (16 Âzar 1391), on était à la fameuse Journée de l’Etudiant musulman dédiée à la promotion des faux opposants. Par ailleurs, le régime était en crise en raison de la panique de ses derniers collaborateurs après le refus de Larijani et des Commandants de Pasdaran d’accepter la reddition proposée par Rafsandjani. Le peuple était aussi en colère en raison des difficultés provoqués par les sanctions et encore plus en colère dans l’Est, dans l’Ouest et dans le Nord du pays après les catastrophes qui y étaient survenues sans que le régime soient présents pour secourir les victimes.

Pour atténuer la colère du peuple, le régime a alors publié les premières images des enfants brûlées pendant qu’elles recevaient des secours.

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Le régime a aussi publiés les premières images de la zone du séisme "secourue". Ceci a contraint le régime à reconnaître plus de morts, mais il ne s’est guère attardé sur les chiffres car en l’absence de vrais secours notamment des moyens pour fouiller les décombres, les survivants étaient très remontés contre les responsables locaux.

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Le régime s’est mis aussi à évoquer le nom de Karroubi, un des responsables du Mouvement Vert, pour pouvoir l’incruster dans une éventuelle manifestation hostile et tenter de prendre la direction de la contestation pour évacuer les slogans susceptibles d’encourager une contre révolution. Cette mesure d’urgence n’a pas rassuré les associés paniqués du régime d’autant plus qu’en 2009, quand le peuple avait pris le contrôle de la rue, ce Karroubi n’avait même pas osé sortir de chez lui.

Par ailleurs, au même moment, le régime a cessé de parler de la pollution pour passer à un scénario de mise en valeur de ses faux opposants à l’occasion de la Journée de l’Etudiant, mais il n’a pu réunir aucun jeune et a dû comme l’année dernière (2011) se rabattre sur des collaborateurs plus âgés avec cette différence qu’ils ont été 3 fois moins nombreux !

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Les collaborateurs du régime ont réalisé que la fausse opposition avait déposé les armes. Par ailleurs, ils venaient par la faute de Larijani et les chefs des Pasdaran d’être privé d’une belle opportunité d’échapper à une chute sanglante. La panique a perduré malgré l’arrivée en masse du dollar sur le marché, selon les rumeurs, son taux avait enregistré une hausse de 40% !

Vendredi 07 décembre 2012 (17 Âzar 1391), la marché devait être encore en crise car le régime a enfin annoncé que le dollar était en hausse et avait dépassé le seuil de 3000 tomans ! Par ailleurs, bien que l’on soit un jour férié, le régime est intervenu pour rappeler que les agents de change étaient presque tous à nouveaux ouverts. Mais ses annonces n’ont pas eu d’effet sur la panique car sa motivation n’a jamais été d’ordre financier, mais d’ordre politique : cette crise qui revient sans cesse est provoquée par la peur d’une contre-révolution sanglante.

Samedi 08 décembre 2012 (18 Âzar 1391), on n’a vu aucun des protagonistes (qui manquent de moyens et de partisans suffisants pour prendre la direction du régime et appliquer leur solution). Rafsandjani a néanmoins persisté dans sa voix « en invitant les "Etudiants" à rompre avec l’obscurantisme pour aller vers l’avant ! »

En réponse, Larijani a annoncé la fin de la pollution. Il a oublié les histoires de pollution destinées à expliquer l’absence de manifestations en soutien au faux opposants. Avec la crise interne et les problèmes survenu, Larijani s’est retrouvé contraint de mettre en valeur les faux opposants !

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Cela fait deux ans, depuis l’arrivée au pouvoir de Larijani, que l’on entend parler de ces histoires de pollution pour expliquer les absences répétées du peuple aux côtés des faux opposants du régime. Au cours de ces deux années, chaque annonce nous ravissait car elle était la preuve de l’effondrement du nombre des partisans du régime.

Mais cette semaine, le régime divisé à l’extrême a été contraint d’oublier ses fausses annonces de pollution pour tenter de fédérer ses derniers partisans, mais sans y parvenir. A présent, nous voilà ravis par des annonces de ciel bleu car elles révèlent des tentatives désespérées du régime pour trouver des partisans, mais bientôt, quand le ciel politique du régime s’assombrira à nouveau, il reviendra à ses récits invraisemblables de pollution pour désamorcer la tempête qui veut l’emporter.