Accueil > Photos > Iran : La semaine en images n°235



Iran : La semaine en images n°235
24.08.2012

Point sur la situation (texte de base + des infos inédites) . Depuis près de deux ans, en nous basant sur les images de presse du régime, nous signalons la présence de seulement 200 à 300 personnes dans les manifestations officielles du régime aux côtés des dirigeants. Le régime n’a plus à ses côtés les 150,000 Pasdaran, 900,000 Bassidjis, 800,000 militaires, 80,000 Bâzâris et 80,000 mollahs de base. Ces actifs d’origine populaire du régime lui ont tourné le dos car ils n’ont pas (ou n’ont jamais eu) les mêmes intérêts vitaux que leurs dirigeants, les ayatollahs et les commandants des Pasdaran (nervis issus des milieux intégristes du Bazar).

Ces mollahs et leurs nervis Bazaris aujourd’hui militarisés ont accédé au pouvoir dans des conditions très particulières. Les mollahs et les nervis islamistes avaient longtemps dominé la vie politique iranienne avec le soutien de la Grande-Bretagne et en retour, ils l’aidaient en s’opposant à toutes modernisations émancipatrices afin qu’elle puisse dominer l’Iran et ses ressources naturelles. Exclus du pouvoir par la dynastie laïque, patriote et progressiste des Pahlavi, les mollahs et leurs nervis ont pu revenir dans le jeu quand les Etats-Unis ont décidé de renverser le Shah (coupable d’avoir créer l’OPEP) pour installer à sa place leurs islamistes afin de déstabiliser le le plateau iranien et l’Asie Centrale et de les remodeler selon leurs intérêts pétroliers. Mais le projet américain allait aussi renverser les dynasties Arabes mises au pouvoir par les Britanniques dans le golfe Persique, remettant en cause la domination du marché pétrolier mondial par les Britanniques. Les mollahs et leurs nervis ont participé au projet pour en prendre le contrôle.

Les Britanniques ont retrouvé leur place en Iran intensifiant leur leadership pétrolier mondial et Washington a perdu la partie. Depuis, Washington mène une guerre d’usure économique contre les mollahs sanctionnant souvent les Britanniques qui les appuient. Washington cherche à provoquer des débuts de pénuries, à créer les conditions d’un soulèvement, à mettre en péril les mollahs et leurs nervis aujourd’hui vieillissant afin de les forcer à restituer le pouvoir à ses pions via une révolution de couleur.

Depuis le début de cette guerre d’usure économique, le seul souci des mollahs et leurs camarades en kaki a été de résister, par obédience britannique, mais aussi peur pour leur sécurité et aussi pour préserver les fortunes colossales acquises grâce à un pillage des richesses et des ressources naturelles du pays. Dès les débuts du régime, le pouvoir a été accaparé par Rafsandjani, demi-frère de Khomeiny, qui avait été le principal acteur de la victoire des mollahs. Rafsandjani qui avait dirigé les services secrets des Pasdaran a d’abord utilisé le terrorisme et la menace de fermeture d’Ormuz pour faire reculer Washington avant de tenter de le neutraliser en obtenant la protection des Européens continentaux par la vente à bas prix de contrats d’exploitation du pétrole iranien. Cette politique a été cautionnée par tous les autres mollahs ou commandants des Pasdaran qui gravitaient autour de lui pour avoir leur part dans le pillage. Des véritables ennemis comme Ali, Sadegh et Javad Larijani n’ont jamais critiqué cette politique que pour avoir leur part du gâteau. Jamais personne n’a remis en cause ces deux lignes d’action désastreuses qui ont ruiné le pays sans parvenir à stopper les sanctions et l’exposant à la menace d’une guerre. Rafsandjani et ses complices ont tenté de relancer l’espoir en inventant des projets industriels inexistants financés par les revenus pétroliers imaginaires et aussi en imprimant des billets, provoquant par la même occasion une hyper-inflation désastreuse.

Dans les années 90, Rafsandjani et ses complices ont baissé le taux officiel du dollar pour obtenir le soutien des hommes d’affaires issus du régime qui étaient tentés de fuir le pays alors très mal-en-point. Le dollar très bon marché a favorisé l’importation au détriment de 4 secteurs clefs : la production industrielle, l’artisanat, l’agriculture et le Bazar traditionnel axé sur la vente de produits locaux, ce qui a développé le chômage et la pauvreté. Tout le monde, y compris des officiers ou des vétérans des Pasdaran, devaient avoir deux ou trois jobs pour vivoter au niveau du seuil de pauvreté. Rafsandjani a alors mis en place Khatami, un des responsables de ses services secrets, avec une étiquette de modéré pour relancer l’espoir et demander la fin des sanctions au nom de soutien à une démocratie naissante ! Les Américains ont puni cette ruse en évoquant la menace balistique et nucléaire des mollahs pour durcir leurs sanctions. Rafsandjani a alors mis en place un autre tueur des services secrets, Ahmadinejad, secondé aux affaires étrangères par un autre terroriste nommé Mottaki afin de gagner la partie avec encore plus de menaces. Il a associé son ennemi Larijani au processus en lui confiant la direction des négociations nucléaires. Mais cette équipe de choc a uniquement récolté plus de sanctions et a enfoncé le pays dans plus de misères tout en l’exposant à la menace d’une guerre perdue d’avance en raison de la vétusté des équipements de l’armée iranienne.

On peut dire que pour garder le pouvoir, Rafsandjani, ses complices permanents ou occasionnels ont d’une manière irréfléchie engagé le pays dans des fuites en avant aux conséquences terriblement désastreuses pour le peuple et aussi pour leurs propres serviteurs de base. La rupture que l’on voit n’est pas récente. Elle est le mûrissement d’un ras-le-bol permanent et quotidien qui traîne depuis 33 ans. Les premiers à vaciller ont été les Pasdaran vétérans de la guerre Iran-Irak qui avaient tant donné de leur personne sur le front et connaissaient la réalité d’une guerre avec des armes vétustes (achetées d’ailleurs par Rafsandjani pour toucher de meilleures commissions) ! Ces victimes du régime ont même commencé à prendre contact avec Reza Pahlavi qui rappelle l’époque de la prospérité du pays, quand avec un seul salaire on pouvait en deux ans acquérir une petite maison, une auto et partir plusieurs fois par an en vadrouille.

Pour contrer ce mécontentement, Rafsandjani et ses complices ont décidé d’envoyer ces mécontents à la retraite et de recruter à leur place des jeunes issus des familles démunies. Les jeunes ciblés ont rejoint le régime par intérêt économique, mais ils avaient été des enfants au moment de la guerre Iran-Irak, avaient vécu dans la peur des bombes et des pénuries, ils ne pouvaient pas cautionner des politiques exposant le pays à la guerre et à la misère. En 2007, quand Washington a commencé à évoquer le bombardement du pays puis des sanctions financières paralysantes, ces jeunes, comme les Pasdaran vétérans ont été convaincus que leurs dirigeants les menaient vers le néant uniquement pour préserver leurs propres intérêts. Ils devaient agir pour eux-mêmes, leurs parents et leurs enfants. Mais la milice des Pasdaran a une structure cloisonnée comme des services secrets, les gens ne se connaissent pas pour former des complots. C’est pourquoi les jeunes Pasdaran ou les vétérans ont fait le choix à minima de boycotter le régime pour l’isoler en attendant de se repérer pour agir. Au même moment, les Bazaris ruinés par le régime et ses hommes d’affaires ont également fait le choix de la rupture, ainsi que les mollahs non politisés exclus des privilèges. Ainsi en 2008, le régime a constaté une baisse importante du nombre des Pasdaran, de Bassidjis… dans ses manifestations officielles.

Le régime s’est retrouvé réduit aux membres de la caste dirigeante : Rafsandjani, ses 24 complices ou adversaires réunis au sein du Conseil de Discernement, les 130 vieux ayatollahs affairistes et rivaux de l’Assemblée des Experts, quelques dizaines de commandants des Pasdaran aux intérêts économiques divergents plus quelques milliers de hauts responsables administratifs, 700 hommes d’affaires issus des clans rivaux, 6000 nervis de l’association Islamiste Ansar Hezbollah et l’association Islamiste universitaire le BCU et enfin, quelques centaines de journalistes mercenaires travaillant pour les mieux offrant… soit en tout, environ 20,000 individus désunis dans tout le pays.

Le régime était trop fragilisé. Ses divisions pouvaient accélérer sa chute. La seule option pour échapper à un soulèvement fatal était de négocier avec les Américains pour obtenir des garanties de sécurité en échange d’un transfert rapide des pouvoirs vers leurs pions. Le régime s’est encore divisé car Rafsandjani, qui avait accès aux négociations via Ahmadinejad et Mottaki ou encore Khatami, a démis Larijani de la direction des négociations nucléaires et l’a remplacé par un de ses pions pour avoir le monopole absolu des marchandages. Il était clair qu’il voulait obtenir les meilleures garanties pour lui-même. Larijani est alors en conflit avec le patron historique du régime et a menacé ses principaux pions ou alliés pour les amener à rompre leur soutien.

Rafsandjani a eu peur de perdre ses alliés. Il devait trouver rapidement une nouvelle solution pour sauver le régime afin de sauver sa propre tête. Le champion de la fuite en avant a pensé à une fausse révolution de couleur, le Mouvement Vert (en réf. A la couleur e l’Islam), sous la direction du très intégriste Moussavi, une version tonique du Khatamisme ! Mais le peuple n’a pas joué le jeu, il a utilisé le droit de manifester pour envahir les rues et crier « Mort à la république Islamique ». Le remède de Rafsandjani avait failli tuer le régime. Il a été rappelé à l’ordre par les vieux ayatollahs de l’Assemblée des Experts. Il a persisté dans la même voie sans réussir. En juin 2010, le champion de la fuite en avant a enfin perdu le soutien de ses alliés, ils ont confié la direction interne à Ali Larijani mais sans officialiser ce rôle car il n’avait pas hésité à les menacer.

Rafsandjani allait cependant conserver la direction des négociations pendant 3 ans grâce à Ahmadinejad et ses ministres en place jusqu’en juin 2013. Larijani a oublié sa mission de neutraliser les boycotts interne afin d’utiliser ses pouvoirs pour sortir les négociateurs de Rafsandjani. Ces derniers ont tenté de le discréditer. Les derniers compagnons du régime ont été très déçus par la primauté des intérêts personnels sur l’intérêt général.

A ce moment, le soutien des Pasdaran à une manifestation pro-Pahlavi a paniqué les associés économiques du régime. Ils se sont mis à brader leurs actions et pour acheter d’or et des dollars afin de quitter le régime qui leur semblait fichu. La fin était proche ! Larijani a intensifié sa lutte contre Rafsandjani pour prendre le contrôle des négociations. Son attitude admettait que le régime était fini. La panique a gagné en ampleur, les députés du régime l’ont lâché.

Washington y a vu une aubaine pour fragiliser les mollahs et les faire plier. Il a forcé les Européens à annoncer la rupture de leurs relations protectrices au 1er juillet 2012. Washington a annoncé qu’il allait aussi imposer un embargo maritime et aérien au régime. A l’approche du 1er juillet, en l’absence d’une solution inédite pour neutraliser les sanctions, les derniers compagnons du régime ont estimé que c’était la fin. Il y a eu une nouvelle ruée vers le dollar et des milliers de hauts fonctionnaires ont également rompu avec le régime en boycottant massivement les manifestations en mémoire de Khomeiny. Les Chinois ont estimé que le régime n’avait plus aucune chance de survivre : ils ont annoncé la fin de leurs achats pétroliers en Iran, privant le régime de 50% de ses revenus. D’autres alliés de Washington ont suivi la tendance, faisant baisser les revenus du régime de 65%.

2 semaines après la rupture des relations protectrices des Européens, la querelle entre les chefs pour le monopole des négociations a convaincu les tout derniers compagnons du régime que la chute était proche. Les hommes d’affaires liés aux dirigeants et passibles de prison après leur chute se sont encore mis à vendre leurs actions pour acheter de l’or et des dollars afin de quitter le pays. Le dollar a augmenté de 150% en quelques jours. La demande était colossale. Le régime n’a pas injecté du dollar sur le marché pour faire baisser le prix. Ses derniers compagnons ont cru que le régime n’avait plus de devises et que le pays allait vers des pénuries et des émeutes avant même l’embargo promis par Washington : ils ont pris d’assaut les boutiques d’alimentations pour stocker des vivres. Le poulet, produit cher et importé par le régime, a vite manqué !

3 semaines après la rupture des relations protectrices des Européens, la peur d’une pénurie avait provoqué une pénurie de poulet ! La pénurie a aussi touché la masse des démunis qui se nourrit par pauvreté d’abats de poulet. La tension est montée d’un cran avec l’entrée en jeu des affamés. Des produits consommés par les pauvres ont également commencé à manquer : le lait, la pomme de terre, l’oignon.

La première semaine d’août (il y a 3 semaines), le peuple, excédé par ces pénuries et par des heures d’attentes pour rien sous une chaleur sans précédent, a explosé : à Téhéran, les gens excédés ont attaqué les derniers miliciens fidèles au régime qui sont chargés de surveiller le port rigoureux du voile. A Neyshabur, le peuple a manifesté contre le régime aux cris de « Mort à la république Islamique » sans que les Pasdaran n’interviennent.

Débutait alors le Ramadan, qui avait été massivement boycotté en 2011. Cette fois, la montée de la contestation a retenu les tout derniers compagnons du régime d’aller dans les mosquées pour limiter l’impact dérangeant du boycott. Le régime n’avait plus de partisans assez courageux pour le soutenir. Il a annoncé des manifestations de ses milices intégristes d’Ansar Hezbollah dans tout le pays. Il y a eu deux manifestations, l’une à Téhéran et l’autre à Ispahan regroupant en tout près de 200 à 250 individus.

Lors de la 2nde semaine d’août (il y a 2 semaines), l’évidence de la rupture des Pasdaran a encouragé une contestation sociale sans précédente. Le régime était dépassé. Les chefs des Pasdaran et du Bassidj ont appelé leurs jeunes partisans à se réunir pour une prière collective au mausolée de Khomeiny. Ils étaient moins d’une dizaine !

Lors de la 3e semaine d’août (il y a 1semaine), le régime devait organiser de grandes prières collectives pour 2 des 3 de Ghadr qui célèbrent l’inspiration de Coran à Mahomet. Il devait aussi organiser de grands rassemblements et des processions nocturnes pour pleurer Ali, le premier saint chiite mort en martyr. Le régime a diffusé des images d’archives pour les nuits de Ghadr et il a complètement zappé Ali.

Lors de la semaine précédente, les nouveaux alliés islamistes de Washington en Syrie ont également annoncé la capture de plusieurs commandants des Pasdaran envoyés au secours d’Assad puis l’exécution de trois d’entre eux. Washington voulait démoraliser les gens du régime, mais aussi justifier de nouvelles sanctions.

Mais cette affaire a un effet inattendu en Iran : les commandos capturés étaient gras, vieux et peu nombreux alors que le régime parle sans cesse des troupes jeunes et importantes en nombre. Pour chacun, ces images étaient la preuve que le régime n’a plus le soutien des jeunes Pasdaran. Par ailleurs, il n’y a eu aucune manifestation spontanée de soutien parmi les Pasdaran ou encore les nervis d’Ansar Hezbollah. Le régime a tenté de nier la rupture évidente de ses nervis, ses derniers gardes, en annonçant un rassemblement de 1000 représentants de tous ses associations islamistes estudiantines pour signifier qu’il avait des milliers de nervis en réserves. Nous avions scruté les images et avons découvert près de 200 à 250 personnes.

Généralement après ce genre de revers, le régime tente de rassurer les siens en faisant comme si tout était normal. Mais cette fois, le régime devait exceller dans ce domaine de diversion médiatique car en fin de semaine, il s’attendait à une nouvelle baisse de confiance avec un nouvel échec de mobilisation lors de la journée anti-israélienne de Qods car cette action identitaire est boycottée depuis 2007. Le régime devait d’abord calmer les tensions nées du manque de mobilisation en sa faveur la semaine dernière, puis lancer des buzz évoquant l’envie de manifester chez des millions de fans lors de la journée de Qods avant de diffuser des images d’archives pour simuler un succès de mobilisation.

Mais ces plans ont été perturbés par le grand tremblement de terre survenu dans le nord-ouest du pays détruisant les maisons de 530,000 personnes sur une surface de près de 7800 km2 et créant une situation de crise.

Généralement, les mollahs ont toujours oublié les victimes des catastrophes car ils n’ont jamais développé les secours, les considérant comme non rentables. De nombreuses victimes ont toujours étaient abandonnées sur les décombres car le régime préféraient ne pas admettre son manque de développement des secours ou n’avait pas envie de financer des aides à des gens qui ne lui sont d’aucune utilité. Cela a généré un état permanent de peur et de colère chez les Iraniens car ils sont tous potentiellement exposés aux séismes ou aux inondations. Cette fois, le régime est non seulement resté inactif, mais alors que des bénévoles s’étaient investis à sa place pour aider des centaines de milliers de victimes, il a omis d’informer sur le sujet, il a nié les morts. Il n’y a eu aucun message de soutien. Il n’y a même pas eu de message officiel de condoléances de la part du Guide ou encore de la part de Rafsandjani et Larijani toujours occupés par leur guerre pour le monopole du siège éjectable. Les médias et les journalistes du régime ont aussi continué à diffuser des infos de routine et de la propagande évoquant le succès à venir de la prochaine journée de Qods ! Le régime tout entier a en fait laissé mourir les gens pour ne pas perturber la propagande destinée à rassurer ses derniers compagnons et éviter leur fuite.

Voici les images d’une semaine étonnante où les mollahs ont montré une insensibilité absolue, révélant avec clarté l’absence de tout intérêt pour le peuple iranien. le régime ne pouvait mieux desservir son image : il a dégoûté ses derniers serviteurs : la participation à la journée de Qods a été exécrable. Le régime n’est jamais tombé aussi.
Cette semaine, la terre a aussi tremblé sous le pied du régime.



Le régime des mollahs tremble sans jeu de mots pratiquement chaque semaine grâce à la contestation active du peuple ou la contestation passive des Pasdaran.La semaine dernière, le régime a été secoué par les boycotts massifs des nuits de Ghadr (reconnaissance) et l’absence de ses nervis d’Ansar Hezbollah à ses côtés pour manifester en faveur des Pasdaran arrêtés et ou exécutés en Syrie.

Mais le revers le plus important est l’absence de toute mobilisation pour rendre hommage à Ali (Ebn Abi Taleb), le premier saint chiite, d’abord, à l’occasion de l’anniversaire du coup d’épée qu’il l’a mortellement blessé à la tête, puis à l’occasion de sa mort au bout du plusieurs jours d’agonie.

L’importance de ce boycott tient à deux fait.Tout d’abords, on se souvient qu’avant a révolution, les croyants marchaient dans des processions géantes à la tombée du jour avec des bougies pour aller vers des mosquées et y passer la nuit pour entonner "Ali...Ali..." pour exprimer leur douleur et pour maudire son assassin mécréant, Ebn Moljam.

Mais la révolution islamique a changé l’image de l’Islam. Les chercheurs ont également révélé la haine d’Ali contre les Iraniens et ses massacres en Iran. On a également su qu’Ebn Moljam signifiant fils du palefrenier était le surnom d’un palefrenier royal iranien, au service des rois Sassanides, un nommé Bahman Jazoujeh Ram-hormozi qui avait été réduit en esclavage par les conquérants arabes et désirait venger ses compatriotes. Aujourd’hui le héros n’est plus Ali, mais son assassin et l’on ne voit plus les gens en masse pleurer sa mémoire. Cependant le régime avait encore 2 à 300 personnes à ses côtés la semaine dernière. Le boycott qu’il a subi est leur boycott.

Cela est arrivé après un regain de violence entre Rafsandjani et Larijani au point que même les vieux ayatollahs affairistes des Experts ont exprimé leur mécontentement en appelant tout le monde à ne pas agir d’une manière qui plait à l’ennemi (américain). De fait, le boycott d’Ali par les nervis serait une grève de protestation contre Rafsandjani et Larijani. La responsabilité de ce boycott humiliant qui a baissé le curseur d’espérance du régime à zéro devait donc être attribuée à Rafsandjani et à Larijani. En conséquence, ils devaient logiquement cesser leur querelle au cours de cette nouvelle semaine qui devait être consacrée à rassurer les derniers soldats du régime. Ils devaient aussi mettre en scène des rassemblements en mémoire d’Ali avec de belles images dans le cadre de la propagande de la normalité politique ou dans le cadre la propagande pour la journée de Qods.

Samedi 11 Août 2012 (21 Mordad 1391), la semaine de tempérance du régime devait commencer par une avalanche d’infos censées représenter la normalité selon les critères locaux : des querelles internes, de soi-disant poursuites contre de faux opposants internes comme Moussavi, des slogans d’autocongratulation… Il y a toujours une arrière-pensée dans ce qui est dit : s’il parle de quelqu’un, il sera à coup sûr au centre de l’actualité un peu plus tard, s’il évoque une mesure économique, le régime est en train de sonder l’opinion sur la pertinence de son idée. Le régime peut aussi révéler des pertes dans la masse des nouvelles diffusées pour annoncer des licenciements… Mais les choses ne se sont passés comme elles se devaient !

L’info la plus débattue a été la promesse de Khatami qu’il ne sera pas candidat lors des prochaines présidentielles. Khatami est un pion de Rafsandjani, il a donc parlé à sa demande. La semaine commençait par une initiative de Rafsandjani. Il devait se tenir tranquille, il se mettait en avant. Par ailleurs, l’engagement de la non candidature est une minauderie à l’iranienne, une façon de dire : je suis là ! D’ailleurs, il y a 4 ans, Khatami avait déjà dis qu’il ne voulait pas être candidat mais on le lui demandait, avant d’ajouter qu’il ne savait pas que décider ou encore qu’il allait le dire plus tard, qu’il allait revenir ou pas, alternant des oui, des non et des peut-être à la manière d’une petite vierge effarouchée. Il avait ainsi réchauffé la marmite des élections pour le lancement de Moussavi.

Rafsandjani jouait un bis déplaisant. Mais actuellement, plus personne ne croit à l’avenir du régime, quoi donc de mieux pour simuler la normalité ou la force tranquille du régime que de le projeter dans des élections prévue dans 11 mois !

Rafsandjani a sans doute été ravi par cette entrée en scène spectaculaire pour dire qu’il faisait la vie politique du régime et qu’il pouvait à lui seul simuler la normalité. En revanche, les gens du régime, qui le connaissent par cœur, ne pouvaient pas apprécier cette intrusion fatigante du champion de la fuite en avant. Ali Larijani qui s’était fait voler la vedette était aussi largué, mais ce n’était qu’un début.

La seconde info la plus reproduite dans la presse a été la polémique offensive lancée par l’ignoble Nategh-Nouri (un pion secret de Rafsandjani) contre le retour de Rafsandjani, une petite querelle factice pour donner une image de modéré à Rafsandjani. Là aussi, on été dans un bis déplaisant car en 1996, il avait utilisé l’affreux Nategh s’était présenter contre Khatami pour adoucir l’image de ce dernier.

Par la suite, toute la journée, divers médias ont sans cesse parlé de Khatami ou des attaques de Nategh contre Rafsandjani. Le parti Motalefeh (la coalition) d’Asgar-Owladi, composé des nervis-bâzaris historiques, alliés à Rafsandjani, s’est invité dans le débat lancé par Nategh en posant les conditions pour le retour de Rafsandjani. C’était n joli coup monté. On était dans le schéma de brouhaha simulant la normalité, mais Rafsandjani était partout et Larijani n’était plus nulle part dans l’actualité !

Par la suite, Asgar-Owladi, ami et roue de secours de Rafsandjani, a pris la parole pour inviter le régime (dans ce cas Larijani) constituer un stock de 6 à 8 mois de vivres pour se montrer à la hauteur de l’économie de résistance récemment proposée par Rafsandjani pour contrer les sanctions !

Larijani était traité comme un mauvais employé. Il s’est fâché. Il s’est manifesté via son frère l’ayatollah Sadegh Larijani, chef du pouvoir judiciaire en parlant de l’ouverture très prochaine d’un vaste dossier visant des propriétaires qui pour ne pas payer d’imports sur leurs revenus fonciers les déclarent à tort placés en Waghf, c’est-à-dire réservés au financement d’oeuvres religieuses.

Le choix du sujet n’était pas un hasard car comme par hasard, le plus grand dossier de faux placement en Waghf concerne Rafsandjani. L’annonce étant une mise en garde ou un appel au silence, le chef du pouvoir judiciaire n’a pas nommé Rafsandjani, mais a annoncé que deux dossiers se détachaient, celui de Monsieur A et celui de Monsieur R !

En fait cela fait 5 ans, que l’on cite ces deux messieurs, R désigne depuis toujours Rafsandjani et A désigne son ami et complice, le richissime Asgar-Owladi.

Grâce à l’intrusion massive de Rafsandjani dans le jeu, on était revenu à la guerre interne entre les deux chefs de clans, on était revenu à ce que le régime devait éviter. C’était aussi une forme de normalité, mais plutôt négative. Mais Larijani avait tapé sur le point sensible de l’anatomie de ses camarades, le portefeuille. Les débats le concernant ont cessé. Larijani a marqué son autorité.

Par ailleurs, dans l’après-midi, Larijani a publié des photos montrant l’Ayatollah Vahid Khorassani, le beau-père de son frère Sadegh, un jour plus tôt en tête d’une procession religieuse en l’honneur d’Ali comme pour dire que son clan oeuvrait pour la survie de la révolution quand Rafsandjani s’agitait pour assurer sa propre survie.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 90 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 71.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 140.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 142.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Mais ces photos nous ont surprises car elles provenaient d’un reportage (ci-dessous) que avions publié un an plus tôt (Semaine 184) montrant une procession d’hommage à Vahid Khorassani à l’occasion de sa disparition !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 432.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Nous avons agrandi et vérifié les affiches visibles pendant la procession : elle évoquait la mort de Vahid Khorassani ! Larijani a donc ressuscité un mort de sa famille pour prétendre que sa famille servait le régime islamique ou qu’il restait encore des gens prêt à défiler pour le régime. C’était un miracle.

Alors que Rafsandjani tentait d’accaparer les médias et les Larijani tentaient de l’arrêter par des menaces ou en utilisant des photos d’un parent mort et réduit en poussière aux alentours de 17h00, la terre a tremblé plusieurs fois dans le nord-ouest montagneux du pays. Le séisme d’une forte amplitude a détruit à 60% 3 villes de 100,000 habitants, de 60 à 100% 300 villages de 200 à 1000 habitants, en coupant toutes les routes d’accès, tous les réseaux d’eau, d’électricité et de gaz sur 7800 km2 et en enterrant vivant des milliers de personnes dont une majorité de femmes et d’enfants.

Le régime a annoncé un petit séisme sans gravité et a diffusé une vidéo d’un appartement secoué mais indemne, un reportage où un témoin parlait d’éventuellement un seul mort et l’on voyait des enfants jouer dans les rues en attendant de regagner leurs maisons et des photos montrant des bâtiments saccagés, mais aucun mort et seulement un seul blessé sans gravité.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 98 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 137.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 126.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 181.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 176.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 128.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 120.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 98.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Le régime niait l’existence d’une crise grave, il évacuait au passage l’envoie de secouristes et de vivres pour près de 530,000 personnes privées de toit, d’eau, d’électricité, de gaz, de couvertures et de vivres dans les nuits froides des montagnes iraniennes.

Généralement, les Iraniens compare toujours la situation avec l’époque du Shah car dès l’avènement d’un tremblement de terre, le Shah ou son épouse, la Shahpur étaient sur le terrain parmi les sinistrés, accompagnés des ministres, des préfets, des responsables des secours pour rassurer les sinistrés et accélérer les aides (ci-dessus 1978, 6 heures après le grand tremblement de Tabac).

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 200.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 117.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 63.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Mais, le Shah n’est plus là et dans le cas présent, le régime est allé encore plus loin dans le mépris. Alors que les victimes des zones urbaines de cette région sinistrée avaient commencé à appeler leurs familles résidant dans d’autres villes pour se plaindre et demander des secouristes, des médecins, des médicaments et surtout des dons du sang, entraînant un élan de don exceptionnel… la télé iranienne a diffusé son programme normal, la Foire aux Rigolades où les comiques du régime rigolent en direct de tout sur un ton sarcastique (sauf évidement les vrais sujets qui préoccupent le peuple).

D’après des témoignages qui nous sont parvenus par la suite, la télé avait alors été submergée d’appels de protestation,d’insultes et de demandes pour arrêter son émission comique afin d’aider les bénévoles à agrandir leur chaîne de solidarité, mais les comiques du régime ont continué à rire de tout avant de rendre l’antenne après minuit. Les gens étaient dégoûtés. Des centaines de gens normaux ont alors rempli leurs autos de tout et sont partis dans la nuit vers l’Azerbaïdjan pour sauver des vies. le régime a évidemment occulté cette aide incroyable.

Dimanche 12 Août 2012 (22 Mordad 1391), alors que victimes étaient sous des décombre et d’autres tentaient à les dégager à mains nues, à Téhéran, Rafsandjani a riposté à Larijani en inventant une suite à sa soi-disant querelle avec son copain Nathegh-Nouri ! Les médias proches de Rafsandjani ont révélé que des centaines de membres d’Ansar Hezbollah (les nervis qui ont majoritairement lâché le régime) avaient attaqué Nategh-Nouri pendant la seconde nuit de Ghadr à Mashad aux cris de mort aux ennemis du régime de tutelle du Guide car Nategh avait critiqué l’adulation du Guide Khamenei.

Le récit évoquait donc l’existence active des Ansar dans le rôle de défenseurs fidèles au régime. Le récit niait aussi le boycott massif de Ghadr. Enfin en faisant de Nategh l’ennemi du système, le récit faisait de Rafsandjani un bon élément impliqué pour sauver le système et non un homme préoccupé par ses intérêts ! Par ailleurs, le Guide étant un des pions de Rafsandjani, le récit mettait en avant l’étendue de son réseau pour le présenter comme la personnalité la plus à même de diriger le régime.

Larijani, expulsé du jeu, a riposté faisant arrêter pour quelques heures des tout petits pions de la galaxie Rafsandjani, un sous adjoint de Moussavi et un Moïne, un khatamiste qui n’a plus aucune carrière.

Des milliers de gens étaient en train de mourir, mais Rafsandjani et sa clique de politiciens ou journalistes ou encore Larijani s’occupaient à gérer leurs intérêts ! Cette déconnexion de la réalité ou cette fuite en avant déconnectée de la réalité ne pouvaient pas rassurer les derniers compagnons du régime. Ils allaient nulle part. Cela ne pouvait pas continuer, tout pouvait exploser. Ils ont paniqué et se sont rués vers les boutiques d’alimentation pour acheter et stocker des vivres, les pénuries existantes ont été amplifiées.

On peut également supposer une nouvelle ruée vers le dollar chez les plus nantis car il y a tout d’un coup eu beaucoup d’articles critiquant les spéculations sur le dollar et attribuant des centaines de milliers de licenciements à venir à la hausse du dollar alors que c’est le dollar bon marché qui a créé le grand chômage en Iran. Le chômage a été dernièrement aggravé par manque de carburants en raison du manque de dollars en raison des sanctions. Le régime tentait de faire croire à ses amis agités qu’ils étaient en train de provoquer des désordres sociaux pour qu’ils arrêtent.

La déconnexion de la réalité des chefs du régime n’a pas seulement provoqué un nouveau désordre parmi les derniers compagnons du régime, du peuple ont aussi commencé à crier leur mécontentement devant des journalistes étrangers présents en Iran. L’intrusion des médias étrangers et des témoignages sur l’absence de secours ou sur l’existence de nombreux tués et blessés a forcé le régime à revoir sa copie, mais en réduisant le nombre de sites et de populations touchés pour réduire le nombre des victimes. Il a ainsi annoncé qu’il y avait eu 1300 blessés et près de 180 morts.

Pour nier l’absence de secours officiels, le régime a affirmé qu’il avait envoyé sur place 92 équipes de 9 à 10 secouristes, en total 863 individus, pour fouiller tous les sites sinistrés. Il n’a cité aucun engin pour déplacer des blocs de maçonneries, mais il a dit que ces équipes avaient achevé les recherches avec succès, qu’il n’y avait plus de victimes sous les décombres. Il a également annoncé que ses équipes avaient distribué 1200 pochettes de sang, 4300 tentes (estampillées Croissant Rouge), 9000 couvertures, 1500 lampes à pétrole et 17,500 boîtes de conserves. Le régime intervenait tardivement et annonçait déjà la fin de son intervention pour clore l’affaire et abandonner ces victimes qui ne l’intéressaient pas pour retourner à ses propres centres d’intérêts : sa propagande et ses efforts pour survivre.

Mais concrètement, il disait n’importe quoi car il y avait 3 villes moyennes et 300 villages sinistrés, impossibles à fouiller de fond en comble pendant une nuit avec 92 équipes de 9 personnes.

De plus, les chiffres annoncés n’avaient rien de logique, il n’y avait pas autant de lampes que de tentes et si l’on divise les chiffres des aides par le nombre de villages, on obtient : 4 pochettes de sang, 14 tentes, 5 lampes, 30 couvertures et 58 boîtes de conserves pour plusieurs centaines de blessés ou de survivants dans chaque village. Enfin, dernière anomalie, nous n’avons vu aucune image des secouristes et de leur distribution.

Cependant, le changement de bilan des victimes força le régime à diffuser de nouvelles images montrant les sites détruits. Ces photos étaient à l’image des annonces : conçues pour bâcler l’affaire car il y a eu qu’une trentaine de photos pour 300 villages détruits et sur ces trente photos, on n’a vu qu’à peine qu’une douzaine de cadavres.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 92.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 81.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 102.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 115.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 84.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 67.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 106.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 118 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 80 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 110.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 121 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 110.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 131.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 108.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 94.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 323.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 89.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 88.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 89.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 90.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 89.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 89.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 82.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 87.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 106 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 64.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 87.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 90 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 57.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 91.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 89 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Le régime devait montrer les secours ou l’ambiance sur place. Il est resté très bref au niveau de reportage et il a évité de montrer les sites par peur que les gens ne comment à pousser des cris. On n’a donc pas pu voir des images de bénévoles en action. Le régime a seulement daigné montrer brièvement les gens faisant la queue pour faire des dons de sang. Il a par ailleurs montré le centre de coordination des secours où l’ambiance l’on ne constate aucune effervescence car les gens ne sont guère pendus à leur téléphones, mais assis comme des enfants qui attendent la fin des cours.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG


© WWW.IRAN-RESIST.ORG


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Après ce service minimum conçu surtout pour se débarrasser des critiques, le régime est revenu à son programme de propagande en annonçant une gigantesque mobilisation pour la troisième nuit de Ghadr dans l’ensemble du pays. Il a annoncé que le plus grand rassemblement a été celui des soldats et officiers du la « division 77 » de l’armée de terre basée à Mashad. C’était évidemment de l’intox car on ne voit guère qu’une petite trentaine de sous-officiers de cette division blindée en train de prier et en plus, il n’y a aucun signe évoquant un lien avec la nuit de Ghadr qui doit être axés sur le Coran. Enfin, l’insistance du régime à se focaliser sur Mashad nous a révélé qu’il était gêné par le boycott persistant et massif des faits religieux dans cette ville.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 91.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 87.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 97.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Le régime a également annoncé de grandes mobilisations dans la région de Mâzadarân et de Téhéran. il s’agissait encore d’intox, voici 3 photos de la mobilisation en Mazandéran, 1 photo de Behesht-Zahra, 1 photo de la grade mosquée de Téhéran et 2 du mausolée de Khomeiny près de Téhéran..

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 61.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 79.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 110 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 89.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 177.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 97.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 98.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Le régime a également annoncé une belle mobilisation pour la nuit des serviteurs du Coran dans le cadre de la 20e Expo Internationale du Coran, alors qu’il n’y avait personne.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 96.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

La mobilisation était en fait en chute libre après le manque d’intérêt affiché par tous les dirigeants confondus pour la situation des victimes du séisme d’Azerbaïdjan oriental.

Le régime avait pas le soutien et l’approbation de ses nervis (qui restent des humains !). Pas de problème. Le régime a annoncé un grand rassemblement nocturne des anciens prisonniers de guerre Iran-Irak chez le Guide à l’occasion de l’anniversaire de leur libération. Il s’agissait d’évoquer la fidélité des vétérans de la guerre (ces premiers Pasdaran qui ont rompu avec le régime). il s’agissait encore d’intox car le régime a seulement pu rassembler près de 100 des 43,000 Pasdaran qui ont été capturés par les Saddam et retenus en Irak pendant plusieurs années. Nous avions là 2 à 3% des vétérans. Par ailleurs, ils font la tête car le régime ne paye plus leur retraite. Il est fort à parier qu’ils étaient venus pour réclamer leurs dus et non pour applaudir le régime.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Le régime n’avait pas de succès. Les derniers compagnons du régime ont été choqués par un autre détail : le Guide a oublié de présenter ses condoléances à des centaines de milliers voir des millions de d’Iraniens endeuillés !

Tout d’un coup l’attitude totalement irrespectueuse du régime est devenue le centre des débats sur le net : le silence de la presse officielle, la diffusion de la Foire aux rigolades au lieu d’une émission pour aider les bénévoles, l’absence de secours ou des responsables politiques sur les sites sinistrés et enfin la focalisation des dirigeants uniquement sur leur propre carrière ! Les gens ont en revanche apprécié l’engagement de Reza Pahlavi et des efforts pour faire parvenir des aides aux sinistrés. Les gens ont aussi décidé de remplacer les médias défaillants pour diffuser les témoignages et les appels aux secours notamment auprès de journalistes étrangers.

Lundi 13 Août 2012 (23 Mordad 1391), tôt le matin, le bureau de Guide a annoncé que ce dernier avait déjà présenté ses condoléances, mais qu’il les présentait à nouveau ! Mais on ne l’a pas vu le faire à la télévision car c’était clairement un peu tard d’agir après avoir été critiqués par des lampistes de son propre camp. les autres artisans de ce fiasco, Rafsandjani et Larijani n’ont présenté aucune condoléance publique au peuple en étant conscients qu’il était trop tard. Rafsandjani a cependant cessé ses jeux de rôle. Larijani (qui a jadis dirigé la propagande télévisuelle du régime) a été plus inspiré que Rafsandjani : il a sermonné les responsables et les animateurs de Foire aux rigolades et de la télévision en général pour leur demander de se montrer, comme lui, plus préoccupé par les malheurs de leurs compatriotes !

Larijani avait pris l’avantage sur Rafsandjani qui était totalement absent du jeu. Il avait une carte à jouer comme inspecteur des travaux finis. Mais en étant en retard, il était gêné par les bénévoles ou les aides de Reza Pahlavi. Il a ordonné la fermeture de canaux d’aides non gouvernementaux avant d’annoncer une aide officielle matérielle multipliée par 3 et son intention d’aller dans tous les villages sinistrés !

Le régime devait montrer des images pour authentifier son annonce : on n’a pas vu Larijani sur les terres infestées de mécontents qui ont tout perdus et pouvaient se montrer incontrôlables.On n’a également pas vu les aides promises, on a vu un seul secouriste avec quelques packs de Coca face à un bénévole très en colère, puis la même scène plus calme en présence d’un commandant de police et puis plus rien sur la formidable annonce de l’arrivée des secours.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 66.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 106.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Le régime avait promis, mais n’avait rien fait. Par son engagement, le régime ne pouvait plus classer rapidement le tremblement de terre pour se focaliser sur sa propagande rassurante. Il devait intervenir et exécuter ses promesses avant de tourner la page. Larijani et ses secouristes devaient prendre leur courage à deux mains et y aller !

Le régime était désemparé. En attendant de trouver une solution, il a annoncé un grand rassemblement national autour du Coran pour laisser entendre qu’il avait encore des partisans. il y avait là 6 haut responsables coté officiel, et 7 deux vieux, 7 adultes et 3 bébés, côté foule !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 111.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 100.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 53.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 126.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 150.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Larijani devait aller sur le terrain pour mériter le soutien des nervis du régime.

Mardi 14 Août 2012 (24 Mordad 1391), Larijani n’est pas allé sur le terrain ! Rafsandjani aurait pu y aller. On ne l’a guère entendu. Et Nategh-Nouri ? Il n’existait plus... Khatami ? Il réfléchissait sans doute à se présenter ou pas. Les mollahs et aussi les chefs des pasdaran étaient tous aux abonnés absents. On n’a également pas vu ou entendu les membres des associations islamistes qui se disent toujours prêts à aller se battre d’aller distribuer des vivres. On avait là une belle brochette de lâches.

Le régime avait peur d’y aller. Pour prétend le contraire, le régime a annoncé le début des travaux de reconstruction dès la semaine suivante. Il devait aussi montrer des images nouvelles, inédites. On a alors vu débarquer sur place le footballeur affairiste Ali Daee (qui est proche du régime) entouré d’une équipe de télé et plein de journalistes pour une tournée régionale afin de prendre des nouvelles des victimes et leurs apporter des biens de première nécessité.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 269.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 311 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 308.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Mais ces images sont les seules qui ont été diffusées ! Il n’y a eu ni une grande tournée, ni une petite avec des cadeaux. On n’a rien vu du contenu bâché des deux minuscules camions, c’est là juste de quoi remplir l’espace médiatique pendant que les dirigeants étaient planqués et Larijani cherchait comment éviter la rencontre avec la foule hostile sans paraître un lâche et perdre l’autorité nécessaire pour commander le régime. Le régime était faible. La base de n’est pas trompée : le dollar est parti en hausse, par anxiété et la peur de la chute du régime, les gens s’étaient précipités encore sur le billet vert.

Ce soir, devait finir la grande Expo du régime sur le Coran. Les médias ont annoncé une grande fête pour prétendre que allait quand même bien. La mobilisation a été quasiment nulle. La journée de Qods pouvait déboucher sur un boycott à presque 100% !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 44.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Mercredi 15 Août 2012 (25 Mordad 1391), Larijani a annoncé qu’il était allé sur place et il en revenait avec des informations intéressantes pour y acheminer les secours ! Le problème est qu’il n’existe aucune photo de ce voyage !

Pour se faire oublier ou faire oublié ce voyage inventé, Larijani a opté pour la diffusion de nouvelles images de la région sinistrée, mais encore une fois, le régime a choisi des sites dépeuplés ou un centre de collecte de dons très modeste pour rester ses chiffres minimisés du nombre des victimes alors que les rumeur locales parlaient d’au moins 16,000 enterrements depuis le début de la semaine.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 61.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 85.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 62.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 73.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 81.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 120 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 86.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 105.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 139.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Dans la foulée, des opposants au régime ont diffusé le témoignage en vidéo d’un bénévole, posté devant des tentes non estampillées Croissant Rouge pour affirmer que les autorités lui avaient demandé de ne pas aider les victimes alors qu’il y allait dès le premier soir en partance de Karaj près de Téhéran. Les gens du régime lui avaient alors dit qu’ils avaient déjà distribués toutes les aides nécessaires. Ils lui avaient demandé de leur remettre les aides et qu’ils les distribueraient dans 1 mois car les sinistrés n’étaient plus dans le besoin.

Mais le bénévole avait préféré continuer. Les gens du régime lui avaient alors dit qu’il pouvait perdre la vie car les paysans de cette région sont des voleurs et allaient sans doute l’attaquer. Il leur a dit qu’il prenait le risque. Arrivé sur place, il n’a vu aucune aide et en l’absence de secours 4 jours après les faits, il avait décidé de rester sur place pour aider encore les gens.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Le régime était dépité par ces révélations, mais aussi très énervé car il avait passé la semaine à chercher à classer cette affaire de séisme pour s’occuper de sa propagande pour nier le refroidissement de ses relations avec ses nervis et son nouvel affaiblissement avant l’arrivée de la journée de Qods pour ne pas écoper d’un nouveau boycott à 100%. Il n’était pas parvenu à se débarrasser du séisme. Il ne pouvait pas s’en débarrasser : dans les 36 heures qui restait jusqu’à la journée de Qods, il devait trouver le moyen de clore en beauté le dossier du séisme et aussi bombarder les gens de propagande pour affirmer qu’on allait avoir une participation monstre à la journée de Qods.

Pour cela le régime a annoncé une forte présence d’intégristes de préférence jeunes dans ses mosquées. Il a trouvé 25 jeunes volontaires à Téhéran et 60 adultes à Yazd.La pénurie de jeunes guerriers l’a amené à faire du baby sitting : on voit des gamines de 5 à 6 qui ne savent même pas lire le persan devant en train de lire le Coran !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 57.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 59.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 80.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 137.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 344.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 310.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 325.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 346.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Là, le régime était déjà certain que sa journée de Qods serait très difficile à organiser, il devait trouver des solutions géniales ou une grande idée lumineuse dans les 24 heures qui lui restaient.

Jeudi 16 Août 2012 (26 Mordad 1391), malheureusement pour le régime (mais aussi pour les Iraniens) la terre a encore tremblé en Azerbaïdjan oriental, le régime devait à nouveau y envoyer des secours. Son responsable du centre de gestion des crises a avoué que le budget alloué aux catastrophes avaient été dépensé pour l’embellissement des grandes mosquées comme le mausolée de Khomeiny et des lieux saints en Irak.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 244.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Ses propos n’avaient pas de sens car quand un budget est insuffisant on l’augmente en prenant dans les réserves de l’Etat surtout face à une urgence.

En fait, depuis des années, le régime n’a plus de réserves, il ne peut pas joindre les deux bouts car il vend le pétrole à très bas prix, mais il ne l’avoue pas et pour sauver la face (devant ses derniers compagnons), il continue à adopter des budgets fictifs pour des projets fictifs sur la base de revenus fictifs et quand il arrive un imprévu, il droit aller se cacher sous terre ou annoncer benoîtement qu’il a déjà fini le budget pendant le 5ème mois de l’année en espérant que personne ne lui demande une extension du budget ! En tous les cas, l’annonce n’était pas positive. Le régime était à nouveau arrimé aux problèmes domestiques du peuple, il ne pouvait pas s’en laver les mains après la baisse de sa popularité suite à son manque d’intérêt pour les deux premiers séismes.

Le régime a alors fait ce qu’il aurait dû faire le premier jour : le Guide Khamenei a débarqué par surprise dans la région sinistrée pour faire monter la cote du régime, mais ce miracle n’a pas eu lieu car l’arrivée par surprise a été perçue comme un moyen d’éviter la rencontre avec les représentants des villages les plus touchés ou les habitants en colère qui manquent de tout.

Par ailleurs, les photos du voyage ont également permis de voir que le chef spirituel du régime n’était pas allé sur des sites les plus sensibles, mais dans un seul petit village peu touché par le séisme où il ne pouvait pas rencontrer d’hostilité.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

PNG - 1.1 Mo


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

PNG - 1.1 Mo


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

PNG - 1.5 Mo


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

PNG - 1.1 Mo


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

PNG - 332.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

PNG - 333.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

La vidéo de la visite est encore plus intéressante : le Guide y affirme qu’il a visité toute la région (en 1h ?) et qu’il y a vu des sinistrés satisfaits par des services rendus par le régime pour la reconstruction ! Par ailleurs, le public qui l’écoute est composé d’environ 100 hommes baraqués, propres sur eux et avec des lunettes noires, parfois en tenue militaire, parfois en civil, proches les uns des autres. Tous les commentaires ont signalé qu’il s’agissait des agents des renseignements. Vers la fin de l’extrait, on voit que les habitants ont été parqués sur une placette à l’écart de l’endroit du discours. Le régime avait donc pris des précautions importantes pour la sortie de son chef spirituel, il était allé en voyage avec la moitié de ses chers derniers nervis.

NB. On entend aussi des sanglots quand un homme s’adresse à Khamenei, ils semblent ajoutés pour masquer ses propos car on n’entend alors plus rien d’autre. Par ailleurs, on entend, 2 autres fois, 2 sanglots identiques pendant le discours : ils pourraient être du bruitage pour donner l’impression que les agents accompagnant Khamenei sont des habitants endeuillés.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

La réaction à cette opération de marketing a été la diffusion immédiate sur le net d’une interview amateur d’habitants d’un village détruite à 80% où les gens affirmaient que le régime mentait, il ne leur avait rien donné, il les traitait comme des animaux. Les gens disaient qu’ils auraient crevé sans l’aide des bénévoles.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Le régime était discrédité. Son opération marketing était neutralisée. Il a tenté de riposter en donnant la parole en directe à d’autres villageois : le premier interviewé assez âgé, membre du conseil d’un village depuis 32 ans, a vite été coupé quand il a répété que le régime les avait abandonné et que personnellement, il n’avait jamais vu un représentant officiel donner de suite aux demandes d’un conseils villageois de cette région depuis la révolution islamique !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Le régime n’a pas aimé cette impertinence de rappeler qu’avant la révolution, le pays marchait mieux. Il a envoyé plusieurs mollahs faire la leçon aux gens sur un ton détaché et méprisant rappelant la diction de Khomeiny. Voici l’un d’eux. Il affirme que le tremblement de terre que l’on avait vécu et a embêté certains était la conséquence de leurs mauvaises conduites, les gens touchés ne devraient pas compter sur l’Etat et se débrouiller seul en comptant sur leurs ressources matérielles et spirituelles, ils devaient réparer leur tort en faisant le bien et profiter de la punition pour s’améliorer. Il a également préciser que ce tremblement de terre était une petite chose passagère, il a permis à certains de se libérer de leur corps et leurs fortunes : en bons musulmans, les gens devraient oublier ces choses pour méditer sur le seul tremblement de terre qui mérite l’intérêt, le tremblement de terre de Zelzal cité dans le coran et destiné à décimer les mauvais musulmans lors du jugement dernier !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Vendredi 17 Août 2012 (27 Mordad 1391), c’était le jour J, avec les 100 gardes vus autour du Guide et les 80 prieurs perçus la veille à Téhéran ou à Yazd,, le régime avait une base de 180 manifestants, il pouvait arriver à 550 personnes en comptant une femme et deux enfants. C’est bien faible pour simuler plusieurs grandes manifestations dans tout le pays. Le régime devait nécessairement utiliser des images d’archives.

Mais il ne le pouvait car la journée de Qods a lieu le dernier vendredi de chaque Ramadan, un mois du calendrier lunaire arabe qui change de saison. Ce dernier vendredi du Ramadan donc la journée de Qods est depuis peu en été, elle avance de 10 jours par année solaire. Ainsi elle avait lieu fin août en 2011, début septembre en 2010, fin septembre en 2008… Or, cette journée importante pour le régime a été la première à être boycottée par les Pasdaran rebelles dès 2007. Le régime devait donc aller puiser dans des réserves d’images antérieur à 2007, une période pendant laquelle la journée était sous un climat froid, un temps très loin de la chaleur estivale iranienne d’autant que cette année, on a eu une chaleur à faire des oeufs au plat sur le macadam.

Le régime devait remonter aux archives de 1980 à 84 pour un Ramadan très chaud. Il a certainement des archives de cette époque, mais elles ne sont pas utilisables car les rues étaient alors très différentes.

Là, le régime était coincé. Il ne pouvait pas utiliser des images d’archives de la journée de Qods. Il devait organiser une manifestation, mais trouver une mise en scène pour faire illusion avec le peu de gens à sa disposition.

Mais il avait une autre difficulté : le programme de journée de Qods à Téhéran a toujours été très chargé avec des shows paramilitaires, plusieurs défilés passant par des Places précises et enfin une grande prière collective sur la place de la Palestine et ses rues environnantes qui peuvent contenir jusqu’à 2000 personnes.

D’emblée sur diverses images (photos ou vidéos, iraniennes ou étrangers), nous avons remarqué un changement de programmes : les manifestants n’étaient pas sur les lieux identifiables habituels, ils ne sont pas passés par une place, ils étaient sur un côté d’une avenue à 4 voies séparées par un îlot central recueillant des stations de bus et des structures où étaient fixés des drapeaux dont celui du Hezbollah. Etant donné que les manifestants étaient uniquement sur cette avenue, pour nous, ils évoluaient en circuit fermé et tournaient en rond. Avec moins que 900 personnes, le régime pouvait simuler un flot permanent de manifestants !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 61 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

PNG - 636.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 141.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 85.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 96.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 101.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 308.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 367.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 116.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 281.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 118 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

L’absence d’une vue surélevée de ce flot laisse supposer que la foule n’était pas importante. Le régime a d’ailleurs joué sur des portraits chocs.

Mais le régime devait remplir la Place de la Palestine pour une prière collective, là il pouvait difficilement tricher. D’abord parce qu’il n’existe aucune image d’archives car cette place est utilisée une autre fois, tous les mois de février pour l’anniversaire de la révolution islamique, encore une période froide où l’on porte des pulls que l’on peut difficilement porter sous une chaleur de 47° ! Le trucage Photshop était aussi exclu car il lui fallait une ou une série de photos aériennes plongeantes prises à une hauteur identique aux bâtiments de cette place et avec une position identique du soleil dans ciel. Le régime a déjà diffusé des vues plongeantes de parvis de mosquées remplis de prieurs, mais il s’agit toujours de vues avec un angle de prise de vue penché de 20° pour privilégier la profondeur de l’espace, mais la Place de la Palestine n’est pas profonde, le régime devait trouver des images aériennes plongeantes avec un angle de prise penché de 50°.

Il faut croire que la tâche était impossible car il n’y a pas eu de tricheries infographiques. Mais en l’absence de possibilité de tricher, le régime a encore changé de site : il a oublié la place de Palestine pour installer sa prière ailleurs sur les deux voies d’une avenue et sur une longueur assez floue. L’enseigne d’un hôpital nommé Arya nous a permis de situer l’avenue, de mesurer la largeur totale de la chaussée et la longueur éventuelle de la foule en prenant comme limite l’entrée de l’hôpital qui est presque située à l’angle) et sommes parvenus à un surface de 400 m² qui au vu des distances entre les tapis de prière a pu recueillir près de 250 personnes (hommes et femmes confondus), ce qui suppose une baisse du niveau des fidèles car la semaine dernière, le régime disposait de 200 à 250 nervis à ses côtés.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 93.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 92.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 406.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 162.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 704.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 481.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 471.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 406.7 ko


Mais le régime devait aussi organiser des manifestations de Qods dans d’autres grandes villes du pays. Nous estimons car la mobilisation à Ispahan, à Shiraz et à Tabriz était nulle car l’état du ciel est à chaque fois différent de l’état indiqué par la météo.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

PNG - 89.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 181.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

PNG - 516.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 104.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 112.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 169 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 110.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

PNG - 109.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 112.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 95.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

PNG - 108.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

A Mashad, le défaut ne vient pas de l’état du ciel, mais de la contradiction entre les images : sur la principale vue aérienne on ne voit pas les très nombreuses banderoles que l’on voit sur la photo prise d’un immeuble. Enfin, le photo aérienne de Qom est une photo d’archive déjà publiée en 2011 et sur d’autres photos, les manifestants ne sont pas des Iraniens, mais des étudiants islamistes africains !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 145.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 140.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

PNG - 557.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 101.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Cette semaine, le régime a donc encore perdu des partisans. Il a reculé en raison de la focalisation maladive de Rafsandjani et de Larijani sur leurs propres intérêts, mais aussi en raison des propos déplacés, l’indifférence et le mépris de tous ses dirigeants pour les malheurs du peuple ou encore pour avoir manqué de courage de sortir de leur bunker pour écouter les doléances des gens.

Cette semaine, le régime a réellement mal joué, mais il a toujours mal joué comme nous l’avons rappelé dans notre introduction. En conséquence, il a récolté un boycott presque absolu. Nous devons cette évolution au malheur qui a touché notre pays et a ravivé le souvenir de 33 ans de malheurs provoqués par les mollahs. Mais on ne peut pas souhaité un autre malheur de ce genre provoquant encore 16,000 enterrements. On ne peut qu’espérer un soulèvement emportant les mollahs vers le jugement dernier pour libérer les forces vives de cette vieille nation.