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Iran : La semaine en images n°226
25.06.2012

Depuis des mois, nous vous signalons, images à l’appui, la rupture des Pasdaran, des Bassidjis, des militaires, des Bazaris ou aussi des mollahs de base. Les actifs du régime issus du peuple ont rompu avec le régime et ses dirigeants car ils n’ont pas les mêmes intérêts vitaux que ses dirigeants et hauts responsables.

Les actuels dirigeants, issus des grandes familles religieuses, ont accédé au pouvoir 1979 en aidant Washington à renverser le Shah puis en éliminant les pions de Washington du jeu. Washington n’a pas pu mettre en oeuvre ses plans de déstabilisation régionale nommé Arc de Crise, il a également perdu des richesses pétrolières et minières que ses pions devaient lui transmettre. Depuis, il tente d’affaiblir graduellement l’économie iranienne pour créer les conditions d’un soulèvement afin d’intimider les mollahs et les forcer à restituer le pouvoir à ses pions. Les mollahs et leurs familles ont naturellement toujours refusé et ont cyniquement tout mis en œuvre afin d’assurer leur survie.

A l’autre bout, les employés exploités et négligés par les hauts dirigeants et leurs collaborateurs nantis ne pouvaient pas demeurer fidèles et cautionner une guerre sans fin où ils ne gagneraient rien d’autre que la misère et un cercueil.

Il y un an, les indignés du régime sont allés plus loin en laissant le peuple manifester contre le régime. Ils sont passés de la dissidence à l’opposition. Le régime s’est retrouvé de facto réduit à ses hauts dirigeants, ses responsables subalternes et, ses associés économiques.

Dans ce groupe isolé, les hommes d’affaires issus des clans au pouvoir ont estimé que le peuple pouvait alors renverser le régime s’il arrivait à coordonner une action. La situation critique pouvait aussi inciter leurs dirigeants à négocier avec les Américains des garanties pour une fuite sécurisée. C’est pourquoi ils ont commencé à brader leurs actions et leurs biens pour acheter de l’or et des dollars afin de quitter le pays avant la chute soudaine du régime et la confrontation avec le peuple en colère. Les transactions effrénées de ce groupe des paniqués ont fait chuter la bourse et le marché de l’immobilier, mais aussi grimper l’or et le dollar. Le régime était face à une seconde vague de rupture interne caractérisé par une panique financière récurrente qui a commencé à rogner la confiance générale dans la survie du régime.

Le régime a alors tenté de calmer ses associés paniqués en parlant de l’existence d’une base fidèle en province, en annonçant le recrutement de nouveaux Pasdaran ou en affirmant que l’opposition interne officielle, le Mouvement Vert, pourrait dévoyer un soulèvement hostile au régime et en plaçant le peuple sous la bannière verte de l’islam et même régénérer le régime. Mais personne ne pouvait y croire car le peuple l’a d’abord utilisé pour manifester contre le régime, avant de s’en détacher en raison de sa couleur islamique. En l’absence d’un changement de comportement des paniqués après ces promesses rassurantes, le régime a tenté d’intimider les intéressés avec un procès de fraude bancaire et d’atteinte à la sécurité d’Etat.

Au début du mois en cours (juin 2012), l’opposition interne officielle devait se manifester à l’occasion de la première victoire du courant (soi-disant) modéré en 1987, il n’y a rien eu. Puis le régime devait organiser un grand rassemblement pour montrer les nouveaux engagés chez les Pasdaran, mais il a diffusa des images d’archives. Le régime n’avait donc ni les moyens de détourner un soulèvement, ni le réprimer. Il devait dans le même temps négocier un allègement des sanctions. Il ne l’a pas obtenu, il ne pouvait pas donc pas empêcher le soulèvement qu’il ne savait contenir d’une quelconque manière. La tension est montée d’un cran. La Chine a estimé que le régime était de facto condamné, elle a diminué ses activités en Iran.

Au même moment, le régime devait organiser des grands rassemblements pour rendre hommage à Khomeiny : la mobilisation a été presque nulle même parmi les hauts dirigeants. Plus personne ne croyait à sa survie. Le régime pouvait chuter en cas d’un mouvement de foule. Les dirigeants devaient songer à négocier avec les Américains pour les conditions de leur sortie. Le Clan Larijani qui contrôle une partie du pouvoir (dont le très important pouvoir judiciaire) ne peut pas participer aux négociations car ce segment du régime est contrôlé par l’ex-patron politique du régime, Rafsandjani, via son pion Ahmadinejad et son gouvernement. C’est pourquoi Larijani attaque sans cesse Ahmadinejad et ses proches par des accusations de fraude. Cette fois, il a cessé les accusations et a parlé d’unité avant de se poser comme un sympathique futur candidat présidentiel. Cette offensive de charme pour obtenir l’accord de l’ensemble des responsables afin d’avoir la possibilité de voyager et négocier en priorité les meilleures conditions pour lui-même et sa famille a déclenché la riposte du clan Rafsandjani qui détient de poste. Ce clan a dressé Jalili, l’actuel négociateur nucléaire, comme le meilleur choix possible pour les présidentielles en mettant en avant des qualités ou des compétences qu’il a mais l’on ne retrouve pas chez Larijani notamment la maîtrise de l’Anglais indispensable pour des marchandages discrets. On s’est ainsi retrouvé dans une nouvelle guerre entre les deux clans.

Avec la lutte à plus bas niveaux pour acheter de l’or et des dollars, le régime s’est ainsi retrouvé comme un navire en perdition dans une drôle d’ambiance de chacun pour soi.

Cette semaine, le régime paniqué de haut en bas avait aussi un programme très difficile : c’était l’anniversaire du Mouvement Vert qui est censé résorbait le soulèvement. L’opposition en exil n’avait pas lancé d’appel à saisir l’occasion, le régime ne risquait pas de se faire récupérer son joker, il avait un créneau pour l’utiliser. Cela nécessitait que le peuple descende dans la rue. Dès le premier jour de la semaine, il a multiplié des très mauvaises nouvelles et des mesures très déprimantes pour le pousser à bout, mais sans y parvenir.
L’échec de ce joker a ravivé la certitude de la chute du régime : ses dirigeants ont redoublé d’efforts pour garder ou prendre la direction des négociations qui peut leur donner un avantage sur leurs camarades pour marchander en priorité les meilleures garanties pour eux-mêmes. Cette fois, la bataille s’est déroulée à coups d’accusations de fraude. Le régime a connu une semaine saignante. Rafsandjani a été visé personnellement. Pour se dégager, il a dû sacrifier quelques petits pions. Il a ainsi semé la panique et la division dans son propre camp !

Dans ce contexte de désordre au sommet encourageant le désordre à la base, les deux clans étaient dévalorisés aux yeux de la masse des mollahs qui ont leur mot à dire pour le choix du président qui doit les représenter dans le marchandage final face aux Américains. ils ont donc tenté de montrer leur popularité ou leur représentativité à coup d’images de grands rassemblements en leur faveur. nous avons trouvé les détails pour vous montrer le nombre exact des participants à ses opérations. Ce 226e rapport sur l’Iran ne vous décevra pas : on y voit ce qu’il reste du régime : peu de sympathisants et beaucoup de divisions.



Le maître mot de la semaine dernière a certainement été la division. On a vu la division partout et sous toutes ses formes : il y a encore et toujours la rupture des Pasdaran, des Bassidjis, des militaires, des Bazaris et du clergé avec le régime islamique qui divise le régime en deux camps inégaux, l’un a 70 millions de membres, l’autre en a quelques milliers. Le premier est fort en nombre, mais désarmé, le second a des armes, mais pas de soldats. Autre division : Après les gens issus du peuple, les hauts responsables ont également lâché le régime devant le constat de sa faiblesse numérique face et militaire

Rafsandjani et Larijani, les dirigeants qui siègent au Conseil de Discernement, le centre de toutes les décisions, ont eux-mêmes admis que tout était fini en cessant de simuler l’unité et en se battant bec et ongle pour assurer leur propre survie. Ils ont ainsi divisé et donc de facto casser la direction du régime. Cela ne pouvait que promouvoir la division au sein de ce qui reste du régime. Larijani et Rafsandjani devaient nécessairement marquer une pause. Ils devaient poser en souriant pour contredire leurs divisions.

Samedi 9 Juin 2012 (20 Khordad 1391), les membres du Conseil de Discernement devaient se rassembler. Larijani et Rafsandjani devaient s’asseoir côte à côte, en tête de l’immense table de conférence de la salle de réunion du Conseil de Discernement. C’était une bonne occasion de rassurer leurs subalternes en se montrant très courtois l’un envers l’autre. Ils étaient trop déprimés ou trop soucieux après l’immense échec du boycott interne des hommages à Khomeiny pour simuler la joie. Il devait aussi songer qu’en tant que directeur du régime, il devait relancer le Mouvement qui profite à son adversaire.

Les réunions de ce gouvernement permanent du régime sont très secrets. Il n’en sort rien. On y parle certainement des évènements survenus et des programmes officiels du régime. On peut aussi deviner des parties du contenu des débats en scrutant les photos des intervenants car ils ont chacun leur spécialité. Cette fois, une des photos montrait une intervention de l’un des principaux pions terroristes de Rafsandjani, Vahidi, le ministre de la défense, actuellement chargé d’annoncer la création de nouvelles armes ou encore la fermeture d’Ormuz. Ce genre d’annonce n’a pas de réalité, il s’agit de moyens pour provoquer Washington afin de casser son initiative de dialogue qui est un moyen pour ouvrir le régime et pouvoir venir y faire son nid. Les annonces militaires peuvent aussi être des diversions médiatiques, des moyens pour détourner l’attention du peuple d’un problème insurmontable pour le régime comme les boycotts qu’il subit. Cela aussi profitait à Rafsandjani donnant à Larijani une autre raison de faire la tête.

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Cette semaine, le seul événement politique qui pouvait être boycotté (par le peuple ou par ceux du régime) était l’anniversaire du Mouvement Vert, la fausse révolution de couleur en faveur du très Khomeyniste Moussavi pour donner une nouvelle légitimité au régime et à son refus d’ouverture. Le régime dans sa totalité (Larijani et Rafsandjani) devait nécessairement réussir à duper le peuple et rassembler une foule importante à cette occasion pour montrer à ses responsables paniqués qu’il avait encore un joker en réserve. Etant donné que la réunion du Conseil de Discernement a été courte, on ne pouvait pas y avoir décidé la manière de duper le peuple et d’organiser cet évènement de façon très ponctuelle pour qu’il n’ait pas le temps d’échappe à sa mission et déborder comme lors de son lancement en 2009 pour déboucher sur une vraie révolution. Cette organisation complexe et ses détails ont dû avoir été décidés auparavant et cette la réunion, on a seulement dû parler de la diversion médiatique nécessaire pour détourner l’attention de l’opinion en cas l’échec du plan incroyablement machiavélique pour duper le peuple et provoquer son rassemblement.

Un plan ingénieux. Le premier point qui nous a sauté aux yeux a été le silence de l’ensemble des animateurs de cette fausse révolution qui sont installés à l’étranger, en France, en Angleterre ou en Suède. Contrairement aux années passées, ils n’ont pas lancé de nombreux appels à manifestation à partir du mois précédant l’anniversaire pour chauffer l’opinion. Ces gens se sont mis au vert ou plus exactement, ces gens issus du régime qui oeuvrent pour son sauvetage ont été mis au vert par le régime qu’ils défendent. Grâce à ce silence délibéré, le régime a tout d’abord endormi l’opposition laïque qui est malheureusement atteinte du virus de suivisme. Le régime l’a ainsi exclue du jeu et il s’est débarrassé de ses interférences pour rester dans le cadre d’une opposition interne et islamiste.

Par ailleurs, en appelant sans cesse à manifester sans réussir à rassembler, les agents verts du régime dévalorisaient le seul joker politique du régime. En les faisant taire, le régime a limité l’exposition de son joker qui du coup par sa présence permanente sortait de son rôle de joker ou carte rare et miraculeuse. En fait, le régime a ressenti le désir de revenir à ce que doit être une révolution de couleur, c’est-à-dire une révolte ponctuelle face à une injustice et non une opposition plan-plan qui par sa présence légale aux côtés du régime se dévalorise toute seule.

En 2009, le mouvement avait manifesté sa présence à l’annonce d’une injustice électorale, mais le peuple n’avait pas bougé car il estime que les partis officiels d’opposition sont avec le régime. Le régime avait alors évoqué des tueries pour révolter le peuple et l’opposition notamment Reza Pahlavi. Ce dernier avait apporté son soutien au peuple ce qui a incité le peuple à manifester massivement avec des slogans hostiles au régime.

Le régime avait coupé le son sur les vidéos et avait lancé ses agents munis de signes verts notamment de grands drapeaux verts dans les manifestations pour s’approprier la révolte réduite à une image. Les photographes du régime avaient immortalisé ces scènes pour l’aider à s’approprier la colère du peuple. La suite qui était hostile au régime a été soigneusement effacée par le régime et ses amis américains ou européens.

Cette fois, le régime devait trouver un moyen pour révolter le peuple, mais en plus ce moyen ne devait pas indigner l’opposition en exil en particulier Reza Pahlavi qui actuellement mène une campagne pour condamner le Guide suprême pour des graves violations des droits de l’homme. Il suffisait donc au régime de trouver quelque chose de révoltant qui ne relève pas de la violation des droits de l’homme.

Mais on ne peut pas trouver une telle chose en réfléchissant 10 minutes, ce qui nous amène à croire que le régime a dû commencer sa réflexion sur les mécanismes de provocation d’une agitation depuis de longs mois. Cette réflexion a sans doute été déclenchée quand les verts qui accusaient le Guide de tueries pour provoquer des manifs ont dû coopérer avec Reza Pahlavi pour lancer la campagne contre le Guide. Le défi que se fixait le régime n’était pas évident, mais il devait nécessairement trouver sa recette cette semaine, juste avant l’anniversaire du Mouvement Vert prévu pour le mardi 12 juin (23 Khordad).

Dans la matinée, les médias ont annoncé que le prix du pain le plus populaire en Iran avait été multiplié par 4 dans la région très pauvre de Mazandéran et que l’on devait certainement assister à de pareilles hausses dans d’autres villes notamment à Téhéran. Le pain est le plat principal pour de nombreux Iraniens qui malgré 2 ou 3 emplois vivent sous le seuil de pauvreté. Il était clair qu’ils allaient être indignés, voire révoltés selon leurs budgets. Etant donné que le régime importe du blé, le peuple devait aussi envisager avec frayeur la possibilité d’une longue pénurie de pain.

Mais avant que l’homme de la rue ne panique, l’annonce a secoué les hommes d’affaire paniqués du régime car la hausse du prix laissait supposer un manque de devises pour assurer les importations de blé. Ils ont estimé que le pays était devant un début de pénurie susceptible de provoquer le soulèvement qu’ils redoutent et qu’il était aussi face à un début d’assèchement des réserves en devises de la Banque centrale Iranienne qui pouvaient entraîner d’autres pénuries et par ailleurs, pousser l’Etat à confisquer leurs avoirs pour survivre. La panique était montée en flèche, ces gens ont commencé à brader leurs actions pour acheter de l’or et des dollars. Selon une information parue 4 jours plus tard (après l’anniversaire à risque du Mouvement Vert) la bourse de Téhéran avait alors connu son plus grand crash boursier depuis le début de la crise de confiance entre le régime et ses hommes d’affaires. On a également signalé de forte hausse pour l’or et pour le dollar. Mais toute fois, les médias ont annoncé des prix assez stables car depuis quelque mois il est interdit d’évoquer les fortes variations des prix sur les sites ou les blogs économiques.

Pour calmer cette crise inattendue, le pouvoir judiciaire contrôlé par les Larijani a annoncé 3 pendaisons et l’ouverture d’une nouvelle session du procès pour fraude à l’Assurance visant les hommes d’affaires agités. Ce procès vise également les proches ou les pions de Rafsandjani. Lors de cette session, l’un des accusés nommé J.A, a mis l’accent sur la complicité de 2 hauts responsables d’état MR et T. Il s’agissait de 2 membres du clan Rafsandjani : Moahamad Rahimi, ami et ministre d’Ahmadinejad et Morteza Tamaddon, le préfet de Téhéran. Il y a une semaine, un autre accusé avait dans son témoignage accusé les 3 principaux lieutenants de Rafsandjani de corruption. Ces gens avaient été clairement nommés, personne n’avait utilisé des initiaux au prétexte du secret d’instruction. Cela n’existe d’ailleurs pas en Iran. Là, on a utilisé des initiaux pour chauffer l’opinion. Les vrais noms ont finalement été divulgués par des bloggeurs se disant très amoureux de la vérité.

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Ali Larijani profitait de l’occasion pour enquiquiner le clan Rafsandjani car il s’était montré impertinent à son égard avec l’invention de la candidature très sérieuse de Jalili. Larijani estimait peut-être que le plan conçu pour relancer le Mouvement Vert pouvait réussir : il redoutait un retour gagnant de Rafsandjani et cherchait à exploser par avance son équipe pour empêcher ce retour.

Ce même jour, Mohamad Hosseini, le ministre de la culture islamique d’Ahmadinejad, devait inaugurer la biennale de la calligraphie islamique. ll pourrait être accusé de fraude car il a fricoté avec l’Assurance nationale Iranienne. Il était soucieux. Ses compagnons aussi. Larijani avait déclenché une vague de malaise.

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Cette mauvaise ambiance pouvait démoraliser les petits collaborateurs du régime et encourager leur rupture. Dans l’intérêt général, Ali Larijani devait un peu lever le pied.

Dimanche 10 Juin 2012 (21 Khordad 1391), le régime devait annoncer la suite des mauvaises nouvelles sur le pain pour faire monter la tension du peuple. Les médias ont annoncé que le prix du pain le plus populaire en Iran, le Sangak, avait été multiplié par 12 à Téhéran pour atteindre 600 tomans.

Le second pain populaire parmi les Iraniens, le Barbari, déjà très cher, il est passé de 375 tomans à 500 tomans, d’autres pains moins nourrissant avaient été augmentés dans des proportions plus limitées. On pouvait se nourrir, le Taftoun (moins nourrissant et assez cher) est passé de 250 tomans à 300 tomans et finalement, le Lavash, le moins nourrissant de tous, qui était à 120 tomans (plus du double du Sangak) est passé à 160 tomans (le prix de 3 Sangak avant la hausse). Le Lavash qui est le moins nourrissant de tous les pains iraniens est ainsi devenu le pain le plus abordable du marché avec un prix équivalent à 3 anciens Sangak. La majorité des gens devait donc diviser leur consommation de pain ou leur alimentation générale au moins par trois ! Le régime se donnait les moyens de provoquer une révolte, mais en variant les taux d’augmentation, il laissait au peuple une petite capacité de consommation pour éviter une émeute forte. Il limitait volontairement la force de la réaction pour avoir une manifestation réduite conforme à l’organisation nécessaire pour relancer ponctuellement le Mouvement Vert et rassurer ses partenaires paniqués.

Mais, ce n’est pas tout. L’année dernière, le régime avait supprimé les subventions permettant de garder les prix bas afin d’alléger ses dépenses. Il avait alors eu droit à des manifestations car le pain est pratiquement le seul aliment frais consommé par de nombreux Iraniens démunis : il avait alors créé une allocation spéciale d’aide à la consommation du pain indexée sur les nouveaux prix. En raison de cet engagement, les gens pouvaient espérer une allocation ajustée sur les nouveaux prix, ce qui désactivait de facto l’urgence d’une révolte. Le régime devait supprimer cette espérance : C’est pourquoi Mohammad-Reza Farzine, le responsable du centre d’attribution des allocations accompagnant la libération des prix, est intervenu pour affirmer que la hausse n’était pas programmée par le régime, mais par le comité de coordination des commerces, de fait, l’Etat n’allait pas attribuer une nouvelle allocation pour le pain ! Les gens devaient accepter le fait de consommer moins. Cela était purement révoltant et devait provoquer de petites manifestations locales.

Les conditions étaient réunies pour provoquer des manifestations. Les agents verts du régime allaient maquiller par leur présence ces manifs en action de soutien au Mouvement Vert, officiellement islamiste et atomiste, Le régime pouvait démontrer qu’il avait encore des cartes à jouer afin de rassurer ses derniers collaborateurs et les encourager à rester à ses côtés.

Mais, il n’est rien passé ! Il n’y a eu aucune manifestation. Rien. Le régime devait déprimer le peuple pour qu’il manifeste afin d’exploiter leur image comme un soutien à son opposition officielle. Les médias ont commencé à publier de très mauvaises nouvelles économiques : on a ainsi appris que la réserve en devises de la BCI était de seulement 35 milliards de dollars soit de quoi satisfaire les besoins du pays pendant 4 mois ! On a aussi appris que le 55% des employés du secteur public et 85% des employés du privé étaient en fait en chômage technique donc sur le point d’être licenciés en raison de l’arrêt des activités de leurs entreprises par la faute des sanctions privant le pays de devises nécessaires pour acheter les matières premières que l’Iran ne produit plus. On a également appris que la situation devait se dégrader en raison de la baisse du baril. Le régime a aussi repris les annonces de pendaisons qui sont normalement un moyen pour intimider le peuple. Il avait vraiment envie que les gens bougent pour pouvoir utiliser leur image dans la promotion de son opposition officielle.

Face à la situation qui semblait désespérée, le régime a tâté toutes les pistes : on a ainsi vu une télévision iranienne diffuser un reportage attribué à la veille et faisant état d’une attaque de voyous intégristes protégés par la police contre les automobiles des braves gens qui pique-niquaient dans un parc des environs de Téhéran. On cherchait à provoquer une urgence pour les braves gens d’agir. Voici le reportage en question : l’attaque se résume à un pare-brise cassé, le récit est bancal car les témoins évoquent une station de police tout pré alors qu’ils sont au milieu de nulle part et surtout cela se passe dans la nuit, dans un site dépourvu d’éclairage, un endroit et une heure peu propice au pique-nique surtout en Iran. Le régime a probablement tourné cette farce nuitamment pour cacher les défauts du récit.

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Les Iraniens ont un détecteur d’informations douteuses. Ils ont été formidables car ils n’ont pas marché dans ses combines et à l’approche de l’anniversaire du Mouvement Vert, ils sont restés à couvert. Ils ont ainsi privé le régime de sa révolte ponctuelle, ont déjoué son plan très ingénieux pour relancer sans risque d’un débordement le Mouvement Vert qui doit rassurer ses collaborateurs paniqués et n’ont ainsi pas laissé le régime confisquer leur contestation.

Dans le même temps, les mauvaises nouvelles économiques qui devaient provoquer le peuple ont surtout agité les derniers collaborateurs paniqués du régime. Ils se sont précipités sur le dollar. Le billet vert a décollé. Le régime a dû déverser plus de dollars sur le marché pour faire baisser le prix afin de cacher la nouvelle panique naissante parmi les siens.

La situation n’était pas brillante. Le régime n’avait pas pu restaurer son joker et il explosait de tous les côtés. La fin s’était virtuellement rapprochée. Larijani devait intimider la base : il a annoncé de nouvelles pendaisons et aussi l’attribution de grades de Général de Brigade à 12 colonels des Pasdaran pour leur fidélité et leurs actions déterminantes au Kurdistan afin d’insinuer que le régime avait encore des éléments combattants efficaces à ses côtés.

Mais dans le même temps, avec ces explosions qui approchaient la fin du régime, Larijani devait renforcer ses actions pour éjecter les gens du clan Rafsandjani des postes donnant accès aux négociations avec les Américains. Le procès de fraude à l’Assurance organisé par son frère contre le clan Rafsandjani a lâché le préfet Tamaddon pour se focaliser sur le vice-président Mohamad-Reza Rahimi qui est plus proche d’Ahmadinejad pour atteindre ce dernier.

Le pouvoir judiciaire détenu par les Larijani a également relancé le procès de fraude bancaire qui est lié au procès de fraude à l’assurance. On a encore vu des accusés en pyjamas défiler devant des juges.

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Enfin, l’agence de presse Fars a également relevé un point intéressant : certains des ministres d’Ahmadinejad qui se dit très conservateur avaient longtemps travaillé pour Khatami et avant lui pour Rafsandjani, ce qui indiquait un lien caché entre Ahmadinejad et Rafsandjani. De notre connaissance, c’est la première fois que quelqu’un évoque ce lien en dehors de notre site. Le clan Rafsandjani était épinglé sur un détail amusant. Ce détail ne pouvait pas cependant être suffisant pour prouver le lien entre Ahmadinejad et Rafsandjani pour inculper ce dernier, mais cette tentative montrait la volonté et la détermination de Larijani d’atteindre Rafsandjani. C’était un coup d’intimidation et une déclaration de guerre.

Pour finir ce festival, Larijani devait aussi se montrer : au Parlement (quasi désert du régime) qu’il préside, il a lui-même vivement critiqué la composition des commissions de surveillance du gouvernement car elles sont contrôlées par les pro-Rafsandjanis et neutralisent ses initiatives. Puisqu’il voulait être vu, il devait photographier sa parade. Une fois encore l’absence d’image montrant le Parlement dans sa totalité laisse supposer l’abandon des députés et l’isolement du régime.

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à dr. de Larijani : son cousin, Ahmad Tavakkoli, un Rafsandjaniste acharné et impitoyable !


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Avec ces attaques, Rafsandjani devait riposter et même frapper Larijani très fort pour lui faire passer son envie de le lier à Ahmadinejad qui est indirectement accusé de fraude. On était donc à la veille d’une nouvelle épisode dans la guerre interne entre les deux chefs alors qu’il ne restait que 24 heures au régime donc à ces deux-là pour conjuguer leurs forces pour rassurer leurs collaborateurs et pour relancer le Mouvement Vert qui est leur dernière carte pour contenir voire dévoyer les actions hostiles du peuple et des Américains. Le jour suivant allait être décisif.

Lundi 11 Juin 2012 (22 Khordad 1391) a mal commencé car malgré une nuit de ventre vide, il n’y avait personne dans les rues comme l’espérait le régime. Le régime a réalisé qu’il avait peut-être trop bien habitué le peuple à la misère, il ne pouvait pas compter sur une deuxième nuit de faim pour bouger les gens et faire revivre son joker, le Mouvement Vert. Cependant, le régime devait nécessairement faire bouger le peuple afin de ne pas perdre la partie. Il a alors a fermé quelques boulangeries pour fraude pour diminuer la vente, il a aussi diminué de 20 % le poids des pains pour augmenter l’achat, en ce disant que cette nouvelle combinaison devait faire bouger les choses dans les heures suivantes.

En attendant, le régime a continué à diffuser des nouvelles déprimantes pour augmenter la pression sur peuple. En premier, il a annoncé la pendaison de 6 prisonniers politiques à Téhéran, puis la pendaison prochaine de 5 prisonniers politiques à Ahwaz. Il a aussi annoncé la perte de 10 milliards de dollars de recettes pétrolières par la faute des sanctions. L’un des ses célèbres lobbyistes aux Etats-Unis, l’expert pétrolier Fereydoun Fesharaki, petit-fils de l’ayatollah Fesharaki, a prédit 7 ans de désordre sur le marché pétrolier pour donner plus de relief aux pertes du pays. Le régime a également évoqué la possibilité que le prix du poulet soit multiplié par 3. Enfin, il a annoncé qu’il se préparait à une attaque aérienne des Américains.

Mais la baisse de l’offre du pain et les mauvaises nouvelles n’ont pas permis au régime de bouger le peuple pour faire revivre son opposition joker. L’absence de ce joker était la preuve définitive de l’impuissance du régime et de son patron Ali Larijani à modifier la donne. Les derniers collaborateurs allaient fuir ou les pions de Rafsandjani allaient sans doute profiter de l’occasion pour demander la sa destitution. Larijani devait détourner l’attention de ses derniers collaborateurs de son impuissance à sauver le système. Il a fait annoncer que le régime était en train de construire un sous-marin nucléaire, arme réservé aux puissances nucléaires détenteurs du droit à la bombe nucléaire. Il était sûr de faire renaître la psychose d’une attaque contre le pays pour pouvoir accaparer toutes les attentions. Au passage, il pouvait utiliser les éventuelles menaces formulées par Washington pour refuser le dialogue et ainsi éloigner ses adversaires qui détiennent le poste du dialogue de tout contact avec les Américains afin qu’ils ne puissent pas négocier en priorité la sauvegarde de leurs intérêts.

Mais Washington qui veut un allié islamiste en Iran devait éviter le conflit. C’est pourquoi Washington a mis en doute la capacité nucléaire des mollahs en signalant qu’ils ne parvenaient même pas à démarrer sans l’aide des concepteurs Russes la centrale civile de Bouchehr terminée depuis des mois. Mais Washington a également vite changé de sujet car sa remarque allait à l’encontre des accusations nucléaires qu’il utilise pour sanctionner les mollahs afin de les forcer à céder le pouvoir à ses pions. Cette neutralisation éclair de Washington a étouffé l’affaire. Larijani a été privé du ramdam qu’il souhaitait pour cacher son incapacité à trouver un moyen ou une mise en scène pour relancer le seul joker dont dispose le régime.

Larijani semblait dépassé. Rafsandjani a jugé le moment opportun pour l’attaquer. L’un de ses hommes d’affaires jugés pour fraude (par Sadegh Larijani) a accusé lors de son témoignage le plus important membre du clan Larijani, c’est-à-dire Bahonar, le président de la cour des comptes, d’avoir vu et couvert tous les pots-de-vin versés par le secteur privé aux politiques notamment ceux reçus par MR. Accusations contre accusations et paroles contre paroles, Rafsandjani inversait la situation pour viser Larijani en personne !

La grande intelligence de l’attaque était de prendre la méthode d’accusation indirecte utilisée par son adversaire pour la retourner contre lui, mais aussi de ne pas nier les accusations contre MR, mais d’admettre sa faute et s’appuyer éventuellement sur son témoignage pour couler un pion plus important de l’adversaire.

Ce n’était d’ailleurs qu’un début : un autre homme d’affaires jugé pour fraude a aussi accusé un autre lieutenant de Larijani : Kamran Daneshjoo, actuel ministre des sciences, mais surtout ex-préfet de Téhéran d’avoir été à l’origine de demande de pots-de-vin aux entrepreneurs. Encore une fois, on ne niait pas la faute du pion visé par les Larijani, mais on posait le problème à l’envers en admettant sa faute, mais en utilisant cette faute pour accuser son entourage pour atteindre un membre du clan adverse.

Pour ce second choix pour viser Larijani, Rafsandjani avait aussi un motif personnel : récemment à la suite d’accusations de fraude à son encontre dans la gestion de l’université qu’il possède, la justice des Larijani lui a imposé de Kamran Daneshjoo et son frère à la tête de cette université pour l’empêcher d’empocher les gains et pour les budgéter de manière à récupérer ces gains par les membres de leur propre clan. Rafsandjani cherchait donc à éliminer un ennemi personnel pour retrouver la jouissance de ses gains.

Au même moment, les responsables du Mouvement Vert qui ont quitté le pays sous Rafsandjani pour s’incruster dans l’opposition, les soi-disant diplomates dissidents, installés aujourd’hui en Suède, ont publié un communiqué où ils ont évoqué pour la 1ière fois ce que notre site affirme : l’existence des slogans hostiles au régime en juin 2009. Le communiqué ne s’en félicitait pas, mais il faisait du Mouvement vert, de facto un mouvement populaire hostile au régime pour inciter le peuple à manifester massivement sous la bannière de ce Mouvement Vert en réalité islamiste et hostile à tout changement et par leur présence naïve cautionner durablement le régime.

En 2009 et 2010, quand Rafsandjani était aux commandes, le régime avait déjà flirté avec cette approche en diffusant des vidéos où les gens criaient « Mort à la république islamique », mais les très nombreux animateurs du Mouvement Vert restaient silencieux, cette fois on allait le plus loin possible, on prenait le risque d’ouvrir les vannes du barrage. Rien ne justifiait cette prise de risque sauf le désespoir de son auteur : Rafsandjani. Que cherchait-il ? On ne peut pas envisager qu’il ait jugé la partie perdue et qu’il ait décidé de se joindre au peuple pour sauver sa propre tête car il n’aurait aucune chance, sa seule chance serait de négocier des garanties de sécurité avec les Américains. De fait, il a pris tous les risques pour réussir là où Larijani avait échoué pour le discréditer et l’écarter définitivement afin de ne pas l’avoir dans les pattes et avoir les mains libres pour négocier le meilleur contrat pour lui-même et sa famille.

On avait là une stratégie très risquée et par ailleurs, Rafsandjani avait tout de même sacrifié deux collaborateurs pour assurer sa survie immédiate et il envisageait de sacrifier un plus grand nombre pour sa survie à long terme. Dans notre précédent rapport illustré, nous avions affirmé qu’à la fin, les chefs du régime allaient sacrifier leurs plus proches collaborateurs pour sauver leur propre peau. Les deux sacrifices de cette journée et la folle intervention de Rafsandjani dans la gestion de la crise a confirmé cet avis pour ses proches. Ceux qui sont les plus critiquables pour avoir participé à tous les crimes et tous les forfaits ont été confrontés à la possibilité d’être sur la liste des pions à sacrifier par Rafsandjani dans sa course pour sa propre survie.

Ahmadinejad qui est le plus visé des membres du clan Rafsandjani a compris qu’il pouvait être le premier sur la liste. Il devait se désolidariser de ses camarades fraudeurs : il a écrit une lettre publique pour parler de sa bonne foi et sa surprise d’avoir été trahi par des gens qu’il considérait comme ses frères. Le vrai frère du président, Davoud Ahmadinejad, a embrayé derrière lui pour écrire une lettre ouverte et lui demander de rompre avec ses faux frères fraudeurs ! C’était cousu de fils blancs. Mais Mahmoud Ahmadinejad n’est pas très futé et il fait les choses à sa manière toujours très grossièrement.

Dans le même style, pour améliorer son image, il a aussi affirmé que lors de ses 99 voyages régionaux, il avait reçu en mains propres près de 23 millions de lettres de demande de soutien, de travail ou d’argent et il avait pu aider 80% des demandeurs !

Ceci revient à dire que le pays a 23 millions de familles démunies soit 99% de la population. Ce n’est pas loin de la vérité, mais on a dû lui dire de se calmer. Il a cessé de parler et s’est envolé dans cette journée de folie pour l’Ouest désolé du pays, sur un site de logements de fonction d’une centrale thermique, en plein milieu de nulle part, dans une zone dépourvue de toute infrastructure urbaine, il a simulé l’inauguration d’un grand ensemble urbain près de 16,000 logements pour se montrer au service du peuple. C’est son style.

A son air bougon, on imagine qu’il ne croyait guère pouvoir échapper au sacrifice qui attend les pions engagés malgré eux dans la guerre entre les deux chefs.

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Ghalibaf, le maire de Téhéran, qui a été impliqué dans tous les business interdits du temps de gloire de Rafsandjani a estimé qu’il pouvait être accusé par Larijani puis sacrifié par Rafsandjani en raison de la gravité de son cas. Aussi frustre qu’Ahmadinejad, il n’avait pas de logements en chantier sous la main, il a filmé un de ses nombreux chantiers autoroutiers abandonnés faute de ressources.

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Puis Ghalibaf a inauguré un centre d’écoute de citoyens mécontents en répondant lui-même aux premiers appels pour se placer dans le rôle de l’ami du peuple. A son air agité, on peut parier que les gens devaient lui raccrocher au nez.

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On a dit que cette journée allait être décisive pour parvenir à relancer le Mouvement Vert, le dernier joker politique du régime, mais la lutte pour contrôler les richesses et les marchandages avant la chute a montré que la question de viabilité du régime ne se posait pas. Les médias ont fait état d’une plus forte agitation du côté du Bazar : les derniers collaborateurs du régime avaient compris qu’ils devaient acheter tous les dollars disponibles pour se préparer à partir.

Au même moment, l’ayatollah Ayatollahi, un des grands du clergé, détenteur du titre de source d’imitation, est mort dans le sud du pays dans la petite ville de Lâr, où il vivait et pourrissait la vie des habitants depuis la révolution. Le régime a annoncé le rassemblement à Lâr de dizaines de milliers de sympathisants dont des milliers de militaires à son enterrement pour tenter de rassurer les collaborateurs paniqués à Téhéran.

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La masse de la foule nous a paru suspecte car les mollahs sont très impopulaires. Il ne pouvait s’agir que d’un photomontage. Nous avons donc commencé à regarder la principale photo montrant un océan de sympathisants et très vite un point nous a sauté aux yeux. Les gens au fond n’avaient pas de visage alors qu’avec les nouveaux appareils, qui ont une résolution très élevée, on a de la précision dans les éléments lointains.

Nous avons prélevé une portion de l’image où on voit des visages (la forme entourée de rouge), l’avons réduite et placée plus loin, comme on dit, il n’y avait pas photo : d’un côté on avait nos têtes où l’on voyait les traits de visages malgré les transformations et l’autre côté, il n’y avait rien que des faces blanches. Nous avons alors agrandi l’image pour la regarder en détail et délimiter (en bleu) la zone où l’on voit des visages. Quand nous avons réduit à nouveau l’image, c’était un choc, la zone était très réduite et ne contenait qu’une cinquantaine de participants !

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C’est une très grande image, vous pouvez cliquer puis zoomer
pour l’agrandir afin de bien voir ses détails


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Nous avons retrouvé ce même petit nombre sur d’autres photos de cette journée. Le régime mentait à ses propres ouailles. Il est facile pour les gens du régime à vérifier ce genre d’annonces car tout le monde a des contacts dans les villes et les casernes.

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Une quarantaine d’individus (non flous) autour du cercueil.


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Le régime était dans une approche brouillonne (sans stratégie). La journée devait être consacrée à la relance du Mouvement Vert, le dernier joker du régime, mais le jeu des intérêts personnels avait dressé tout le monde contre tout le monde. Rafsandjani avait poussé ses propres pions à douter de lui. Larijani devait se frotter les mains car il n’avait qu’à les pousser tous à bout pour amplifier leurs divisions. Le régime était plus divisé que jamais. Chacun devait tout de même espérait un succès pour l’opposition officielle, même si dans le contexte actuel elle allait devenir une nouvelle source de division.

Mardi 12 Juin 2012 (23 Khordad 1391), le peuple n’a pas daigné manifester en faveur de la fausse opposition qui avec son discours flou doit dévoyer le débat et donner du délai aux dirigeants pour leur marchandage secret. Les Pasdaran, les bassidjis, les Bazaris ou les jeunes mollahs que le régime présentent comme ses soutiens pour les discréditer auprès du peuple n’ont également pas mis leur tenue civile pour manifester et relancer ce moyen pour le régime de gagner du temps. Ce mardi, le peuple tout entier a voté contre le régime en boycottant son opposition officielle.

Le peuple condamnait le régime à la confrontation. C’était grave pour les derniers collaborateurs du régime. Tout d’un coup la guerre interne entre Larijani et Rafsandjani a disparu de l’actualité. Les deux groupes se sont attelés à calmer leurs derniers associés sans lesquels le régime s’effondre et ils n’auraient pas le temps d’aller marchander un départ sécurisé (sans poursuite au TPI) et même avec leur fortune (donc sans aucune saisie de leurs comptes). Les brigands devaient d’abord enfumer leurs derniers associés, détourner leurs attentions. Fini les croches pieds, on a sorti le sous-marin nucléaire pour changer de sujet, on a aussi ajouté une bombe intelligente, un nouvel avion de chasse et une stratégie marine offensive. Washington a tout simplement esquivé ces provocations militaires de peur de se retrouver à menacer le régime mal-en-point et provoquer son effondrement.

Le régime a tenté de changer de sujet avec une provocation nucléaire et diplomatique en affirmant qu’il n’allait pas reprendre les négociations le 18 juin à Moscou ! Cela a surtout embêté les 5+1 et les Russes qui espèrent arriver à un résultat pour prétendre jouer un rôle d’arbitre dans la région notamment en Syrie. Le ministre russe des affaires étrangères a annoncé qu’il se rendrait en Iran. Puisque que le régime a le soutien russe, il ne pouvait pas trop utiliser cette piste. Il devait trouver autre chose.

Une des pistes habituelles -en dehors de la provocation militaire, nucléaire et diplomatique- est la persécution des dirigeants ou animateurs de sa fausse opposition. Il ne pouvait pas utiliser cette piste après le boycott de cette opposition par tous les Iraniens. Le champ d’action était nul. Peu inspiré, le régime a changé d’approche en annonçant la clôture d’un Festival de manœuvres militaires nommé Ali-Akbar et destiné à exposer et honorer les bassidjis ayant rendus de grands services au régime ! Il s’agissait d’insinuer que le régime avait des troupes combattants cannibales et en célébrant la clôture du Festival, il s’exonérait de diffuser des images des manœuvres. Sur les photos de cette clôture, que voici, on n’a d’ailleurs vu aucun jeune milicien en tenue, mais 4 secouristes et quelques garçons endimanchés dont la tenue indique une origine riche. Avec cette tentative, le régime a surtout montré l’absence des jeunes à ses côtés.

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La journée avait commencé par le boycott de l’opposition officielle par le peuple, le constat que le régime n’avait plus aucune carte à jouer et on finissait la journée sur un nouveau constat de son impuissance. Il s’était aussi attiré la colère des Russes.

Le régime devait faire quelque chose pour nier son isolement et lier l’absence de cartes miracles. Le mensonge est le domaine du régime des mollahs : il a annoncé une tournée d’Ahmadinejad en Amérique du Sud pour trouver des moyens de contourner les sanctions !

On peut parler d’une erreur car le régime avouait manquer de sous. De plus, il n’a pas précisé la date du départ et ni le nom des pays visités et sollicités. Il parlait dans le vide, au mieux il allait encore s’adresser à Chavez, Castro et Ortega qui sont eux-mêmes en faillite. Le régime n’avait plus aucune cartouche. Le peuple était aussi contre lui. Les gens du régime devaient songer à la fuite ou à changer de camp : le député de Rezayieh s’est soudain rappelé que sa région était en difficulté et il a déploré la fermeture de 70% des industries. A plus haut niveau, les dirigeants devaient nécessairement songer à aiguiser leurs lames pour reprendre leur guerre avec plus de force pour le contrôle de la dernière chose qui compte : une place prioritaire pour négocier leur départ sécurisé (sans poursuite au TPI et sans aucune saisie de leurs comptes bancaires ici et là). Mais il devait faire preuve de discrétion pour ne pas agiter leur base.

Mercredi 13 Juin 2012 (24 Khordad 1391), le ministre russe des affaires étrangères était attendu à Téhéran. En raison du protocole il ne pouvait pas rencontrer Larijani et il ne devait rencontrer que son homologue Salehi du clan Rafsandjani et le négociateur nucléaire Jalili, également du clan Rafsandjani, qui par ailleurs a été dressé face à Larijani pour les présidentielles. La Journée allait être bénéfique ai Clan Rafsandjani qui avait aussi l’avantage en ayant lancé des accusations contre les plus importants collaborateurs de Larijani.

Larijani devait trouver la parade pour ne pas être largué, il devait se poser en chef donc éjecter les deux autres ! Mais il ne devait pas exacerber les divisions pour obtenir le soutien de tous les hauts responsables à sa candidature présidentielle.

Il a d’abord attaqué là où il est le plus fort : avec son frère Sadegh Larijani, chef du pouvoir judiciaire dans le cadre des procès. Sadegh Larijani a rejeté les accusations contre les amis de son frère en affirmant qu’ils avaient été diffamés par des personnes inculpées qui sont capables de tous les mensonges pour brouiller les cartes et s’en sortir. Le procès a repris sur les bases initiales avec de nouvelles révélations sur la corruption des responsables issus du clan de Rafsandjani notamment, MR et T. Les Larijani ont également arrosé la presse avec les minutes du procès où revenaient sans cesse le nom d’Ahmadinejad comme le chef d’orchestre de la corruption. Il était évident que le président était dans leur collimateur : en prenant en compte son récent malaise, on cherchait à le discréditer pour pousser Rafsandjani à le sacrifier afin de semer la panique dans ce camp parmi les autres personnes de haut niveau et sacrifiables comme Ghalibaf.

Ça n’a pas raté et même ça a marché mieux que ne le pensait Ali Larijani : justement Ghalibaf, qui avait été écarté de la présidence et de ses privilèges au profit de d’Admadinejad et se trouve actuellement dans la même galère que lui sans avoir eu ses opportunités a eu la lumineuse de se joindre à la meute et de l’attaquer via son site Shaffaf News pour plaire aux Larijani et ainsi être épargné !

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Le plan de Larijani avait bien fonctionné, il ne lui restait que d’appuyer un peu plus sur les accusations pour semer le chaos dans le clan adverse. D’ailleurs ça n’a pas tardé : Saffar-Harandi, un proche de Rafsandjani (son mouchard dans la presse écrite), et ex-ministre d’Ahmadinejad, a traité Ahmadinejad de voyou infréquentable !

Ahmadinejad qui s’est vu attaqué de tout part a dit qu’il n’y avait pas de raison qu’il paie pour d’autres (comprenez Rafsandjani) qu’il allait créer un site de révélations semblable à une artillerie lourde pour exploser tous les gros bonnets (qui voulaient le sacrifier) !

Larijani avait fort bien joué pour être au centre de l’actu et aussi pour semer le chaos chez ses adversaires et les rendre instables donc impropres à représenter leur clan et évidemment le régime.

Larijani devait aussi perturber les négociations en cours. Il a convoqué son futur rival au présidentiel et actuel négociateur nucléaire, Jalili, au Parlement pour le gronder et le mettre en garde de brader le droit du peuple iranien au cycle entier de l’enrichissement et de signer un accord favorable aux étrangers.

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A. Boroudjerdi, chef de la commission de sécurité,
Rafsandjaniste chargé de superviser les négociations


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Dans le contexte où négociations nucléaires veut dire marchandages directes avec les Américains, il disait à tout le monde : ce gars du clan Rafsandjani (où tout le monde se trahit) peut accepter un accord nucléaire pour obtenir des avantages pour lui-même ou pour son chef ! Moi, je mettrais la barre très haute, je vais tenir jusqu’au bout pour négocier plus de garanties pour plus de monde. Larijani a en fait commencé sa campagne présidentielle pour pousser le clan Rafsandjani à le suivre et à cesser tout signal de modération vis-à-vis des étrangers s’il voulait obtenir le droit de participer aux présidentielles.

Mais entre-nous, au final, il est certain que celui qui sera à table acceptera n’importe quoi pour obtenir les meilleures garanties pour lui-même, mais là, il s’agissait (pour Larijani) de coincer la partie adverse et de verrouiller les négociations. Au passage, Larijani a humilié son futur adversaire et montré qu’il n’était pas le guerrier annoncé par ses adversaires car il ne pouvait même pas lui tenir tête. Ce mercredi loin d’être largué, Larijani a été le meneur, il a joué au caïd.

Jalili et Salehi, les deux hommes de Rafsandjani étaient coincés, ils ont dû afficher un refus de dialogue lors de leur rencontre avec Serguei Lavrov, le ministre russe des affaires étrangères. Nous avons agrandi les photos pour montrer que derrière des sourires de circonstance, le russe était furieux car cela remet en cause le rôle d’arbitre que veut jouer son pays pour sauver la Syrie ou plutôt empêcher les Américains de gagner encore du terrain.

Lavrov et son homologue iranien, Salehi


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Lavrov et le négociateur nucléaire Jalili


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En jouant la fermeture en tandem comme le souhaitait Larijani, Jalili et Salehi ont donné un relief inattendu à leur rencontre avec Lavrov. En montrant leur souplesse et leur unité, ils sont revenus dans la course présidentielle. Ils ont un peu effacé l’image divisée de leur camp. Le clan Rafsandjani pouvait au final bien manoeuvrer, mieux incarner l’unité grâce à sa supériorité numérique, pour garder le poste clef de marchandage (qui peut aussi s’avérer très lucratif) ! Larijani était à nouveau largué.

Pour revenir, Larijani devait donc continuer ses efforts pour diviser la partie adverse, mais il se plaçait ainsi dans un rôle de diviseur susceptible de le priver de la présidence et la direction du marchandage. La solution était de se placer dans un rôle de rassembleur : il a annoncé une visite de tous les Parlementaires sous sa direction chez le Guide et a diffusé ces images pour le prouver.

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Le reportage nous a paru suspect car depuis des mois, l’on ne voit plus autant de monde au Parlement. Il y a trois semaines, l’hémicycle iranien était presque vide lors de la cérémonie d’investiture du nouveau Parlement. De plus, la salle n’avait pas la même largeur sur les deux premières photos ! En grandissant toutes les images pour les étudier de près, nous avons remarqué que l’on ne voyait pas les mêmes participants, les mêmes types de caméras ou le même éclairage !

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On avait affaire à un cocktail d’images provenant des archives du régime pour donner à Larijani l’image d’un grand rassembleur. Il fallait faire un tri pour découvrir le nombre exact des accompagnateurs de Larijani pour estimer à sa juste valeur sa force politique. Etant donné que l’on voit actuellement une vingtaine de personnes au Parlement (dont une partie lui sont hostiles), on devait de facto éliminer les grandes photos et garder les plus petites comme ces trois images-ci qui indiquent un groupe de 30 personnes autour de Larijani soit 1/10 du nombre qu’il prétendait avoir à ses côtés !

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Par cette dernière initiative, Larijani a en fait révélé la taille réduite de son équipe. Il arrive quand même à attaquer, arrêter et malmener la clan adverse avec si peu de monde, il a certes révélé qu’il avait une petite équipe, mais il a aussi jeté un doute sur la force du vaste clan Rafsandjani !

En cherchant à sans cesse se montrer pour écraser ses adversaires, Larijani a mis en évidence le nombre réduit de ses partisans, le nombre réduit de tous les joueurs, il a mis en évidence l’effondrement interne au sommet du régime et l’ampleur des ruptures autour des 2 dirigeants. Il a montré qu’il ne restait presque rien du régime.

Larijani avait fait une bourde : la base pouvait paniquer. Rafsandjani a saisi la balle au bond : il s’est dépêché pour réunir le conseil d’administration de son université pour s’afficher en bons termes à côté du 2nd frère Daneshjoo (au centre) du clan Larijani pour simuler une bonne entente afin d’insuffler un peu d’unité dans le système et au passage, il s’est placé comme un rassembleur pour montrer qu’il était plus qualifié ! Un vrai Don Salluste en personne (le charme de De Funès en moins).

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Jeudi 14 Juin 2012 (25 Khordad 1391), Ali Larijani n’a pas aimé ces fourberies de Rafsandjani. Il a renforcé les attaques judiciaires contre ses pions en diffusant dans la presse des détails sensationnels et intrigants pour intéresser aussi le public en espérant semer la zizanie dans leur camps. Il a notamment parlé de la découverte d’un nouveau compte bancaire par lequel transitait des sommes faramineuses ! Ces révélations et la reprise de la guerre ont provoqué une nouvelle grosse panique interne et financière. Quelques députés ont commencé à parler pour se montrer proches du peuple : on a appris que la réserves en devises de la BCI contenait moins que 35 milliards de dollars et que 90 % des industries d’Isapahan étaient en panne en raison des sanctions.

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Larijani le généralissime vainqueur était face à une révolte de sa base. Il devait montrer la force pour calme la révolte. En absence des Pasdaran à ses côtés, cet ex-patron de la propagande audio-visuelle du régime et du Hezbollah s’est lancé dans une série d’annonces intimidantes pour insinuer une importante capacité répressive.

Cette propagande intimidante a commencé par l’annonce de l’arrestation des auteurs de tous les assassinats des savants atomistes iraniens grâce à la couverture du territoire par les soldats inconnus de l’imam caché (surnom des agents secrets du régime). Mais on n’a pas vu les coupables entourés de ces chasseurs virtuels. le régime a continué avec l’annonce de plusieurs pendaisons publiques bientôt à Téhéran.

Par ailleurs, dernièrement quand le régime ne parvenait pas à rassembler ses troupes pour l’hommage à Khomeiny, Larijani avait utilisé des rassemblements autours des cercueils de de soldats morts « en martyrs pour la gloire de l’Islam » dans la guerre contre Saddam pour prouver l’existence d’une base de fervents partisans très intégristes. Il avait alors parlé de rassemblements de milliers de personnes, nous avions pu prouver qu’il mentait.

Cette fois, alors qu’il manquait de force et était face à une crise, Larijani a encore sorti les cercueils de leur dépôt ! Il a encore annoncé un grand rassemblement de milliers de partisans intégristes en mémoire des martyrs de l’islam qui sont qualifiés de combustibles de la révolution ! Le régime entendait insinuer qu’il avait de ce genre de combustible en réserves pour le défendre contre tout soulèvement. Il a situé l’action à Ispahan qui est une des villes qui lui résistent le plus pour insinuer qu’il pouvait s’imposer par la terreur sur les terrains les plus hostiles.

En regardant les images, nous avons retrouvé l’erreur vue sur les images de masse au début de la semaine : les gens du fond n’avaient pas de visage alors qu’avec les nouveaux appareils, qui ont une résolution très élevée, on a de la précision dans les éléments lointains. Nous avons délimité la zone où l’on voit des visages pour découvrir qu’il y avait là encore une fois très peu de participants.

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Le régime était plus seuls que jamais. La crise n’a pas diminué. Le régime allait cependant avoir droit à un répits en raison de la fermeture des agents de change pendant la journée fériée de vendredi. Il devait utiliser sa propagande pendant cette journée pour se donner une image forte.

Larijani était un peu à la traîne. Rafsandjani est intervenu avec un de ses outils : le groupe Ansar Hezbollah (les amis du Hezbollah) qui a appelé les partisans de la révolution de marcher massivement près la prière de Vendredi de l’université où a lieu cette prière jusqu’à la Place de la Révolution pour apporter leur soutien au port du voile (grand acquis de la révolution) ! Larijani a riposté par l’annonce d’une manifestation avec des cercueils à Natanz ! On allait voir ce qu’il restait du régime !

Vendredi 15 Juin 2012 (26 Khordad 1391), le régime devait commencer sa démonstration de force avec la Prière de Vendredi. Nous avons souvent démonté grâce aux défauts des images le boycott de ce rendez-vous interne par les derniers collaborateurs du régime. Ce vendredi, grâce à notre nouvelle approche visuelle de détection des zones floues, nous avons découvert un nombre insignifiant des participants !

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Le régime était réduit à peu de monde. Il devait donc tricher à fond dans cette journée pour convaincre sa base qu’il a encore des partisans prêts à le défendre. On allait s’amuser avec notre nouvelle grille de lecture...

Mais nous n’avons guère eu ce plaisir, le nombre des participants à Natanz a été si bas que le régime a dû renoncer à la marche dans les rues et a gardé ses 40 partisans autour ou à l’intérieur de la mosquée.

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A Téhéran, le groupe des amis du Hezbollah n’a même pas atteint ce nombre. Il s’est mis dans un petit coin de la Place de la Révolution. Dans indifférence des bus et automobiles qui passaient.

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Mot de la fin. Le maître mot de la semaine dernière était la division. Le maître mot de cette semaine a encore été la division, une division plus grande, plus généralisée. Le régime n’a cessé de se diviser au point qu’il n’en reste presque rien.

De plus, au début de la semaine, le régime a essayé de relancer sa fausse opposition interne pour gagner du temps, mais les Iraniens l’ont rejetée... En fin de la semaine, le régime exsangue et divisé des mollahs a demandé ses derniers collaborateurs au secours, ces derniers l’ont aussi rejeté. Cette semaine, la révolution est morte, vive la révolution !