![]() | |
Iran : La semaine en images n°192 24.10.2011 Le contexte global actuel iranien | Il y a deux semaines, le boycott de la « Semaine d’hommages aux Forces de l’Ordre » par les jeunes Pasdaran et militaires a encore confirmé l’isolement des dirigeants et donc l’affaiblissement de leur capacité à maintenir le régime islamique au pouvoir. Comme dans d’autres cas de boycott d’une manifestation officielle par les Pasdaran, la panique a gagné les partenaires économiques du régime. Ces derniers se sont mis à acheter des pièces d’or et des dollars sur le marché libre bien que les prix y soit plus élevé car dans les banques du régime, il faut présenter un papier d’identité, un justificatif pour l’achat avant d’obtenir une enveloppe limitée de dollars (selon les utilisations ou les professions) ou un sachet de 5 pièces (quelle que soit la profession). Lors de cette dernière panique, le prix du dollar a augmenté de manière très spectaculaire malgré les efforts du régime à augmenter l’offre en vidant ses réserves bancaires. Le régime a perdu des réserves bien précieuses dans l’affaire, on sait aujourd’hui que près de 200 responsables financiers ont aussi quitté le pays. On peut dire qu’en réagissant après les paniques, le régime avait seulement réussi à contribuer lui-même à la dynamique de l’effondrement. Il devait tout reprendre en main. Il a d’abord réduit la distribution du dollar vers le marché libre et pris en main la vente de ce produit pour geler l’agitation et baisser les prix. Il cherchait à limiter la visibilité de la panique de ses associés et à limiter la fonte inquiétante de ses réserves qui avait provoqué la fuite des responsables bancaires. Puis, le régime a inventé une affaire de fraude pour arrêter certains partenaires paniqués enfin, avec des annonces de pendaisons collectives ou encore des annonces de manœuvres de ces miliciens cagoulés, il a mis l’accent sur ses capacités répressives pour effrayer le peuple et ainsi rassurer ses partenaires paniqués. Mais les images de ces manœuvres ne montraient pas un nombre suffisant de miliciens fidèles, le régime mentait. En conséquence, avec les restrictions imposées au dollar et les arrestations, sa seule vraie pression était sur ses associés paniqués. Ces derniers ont conclu que le régime était très mal-en-point. La panique s’est amplifiée. En l’absence de dollar, ils se sont mis à acheter des pièces en or. La veille, Ispahan a battu les records des achats d’or. Le régime s’est fâché, il a imposé des restrictions au marché de l’or et a programmé 4 pendaisons publiques à Ispahan. Les partenaires du régime dans leur globalité n’ont pas aimé ce durcissement et ont refusé de l’aider à organiser un show de propagande effrayante insinuant que les enfants travaillaient comme des mouchards des derniers miliciens fidèles pour empêcher tout changement de régime. Le régime qui se maintient grâce à ce genre de propagande a compris qu’il ne devait pas malmener ses derniers associés du moins tant qu’il n’a pas mis en place des moyens pour brider les éléments turbulents. La semaine dernière, il a levé le pied sur les pendaisons, il a fait libérer la moitié des personnes arrêtées pour fraude bancaire et enfin il a prédit une mobilisation monstre des kurdes lors du voyage du Guide à Kermânchâh pour insinuer qu’il avait des réserves de fidèles même dans une région réputée hostile et qu’il pouvait sans peine compenser le manque de miliciens par la mobilisation de ses partisans dans les autres régions iraniennes. Mais les habitants de cette région ont boycotté sa venue et le voyage triomphal a tourné au désastre médiatique. Par ailleurs Washington qui sanctionne les mollahs pour les forcer à céder le pouvoir à ses pions a jugé le moment opportun pour les titiller : il a utilisé le prétexte de l’attentat fomenté par les mollahs pour reparler de l’option militaire. Il s’est cependant gardé de préciser les choses car cela pourrait être vu comme le feu vert à un changement de régime que Washington ne souhaite pas. Mais pour les mollahs, le peu qu’il a fait était déjà trop car ils connaissent le degré d’inflammabilité du peuple iranien, ils se sont montrés indulgents avec Washington pour calmer le jeu. Leurs associés n’ont pas aimé cette reculade, la demande de l’or est restée élevée malgré les efforts du régime pour brider le marché libre. En dernière instance, en début de cette semaine (que l’on va étudier), l’actuel patron politique du régime, Ali Larijani a quitté le pays en direction de la Suisse pour raisonner la partie américaine. Son geste a plu, la demande de l’or a diminué, le prix a chuté de 3%, un taux que l’ont évalué à 10 à 15% s’il n’y avait pas de restriction dans les transactions financières. Il y a une semaine, nous avions terminé notre article hebdomadaire sur le sourire de Larijani après la baisse du prix de la pièce d’or. Nous évoquions alors non pas la fin du cauchemar pour le régime, mais notions la lucidité de ses partenaires économiques et financiers, leur juste analyse de la situation et des priorités. Nous disions qu’avec cette acuité dont ils font preuve pour détecter les problèmes, de nouvelles erreurs entraîneraient de nouvelles paniques très importantes. Au lendemain de cette affirmation, l’or s’est à nouveau enflammé et a enregistré une hausse fulgurante de 13%, cette fois du côté du marché à terme des pièces livrables dans 3 à 9 mois. Le régime avait fait une erreur. Il a renoué avec les annonces de pendaisons ! Ce présent numéro de la semaine en images nous montre, jour après jour, ce que le régime a fait ou mal fait pour provoquer cette nouvelle crise interne. Vous pouvez vous faire une bonne idée sur son état de santé économique et psychologique. Retour sur les derniers évènements survenus en Iran | Il y a une semaine, le centre de l’actualité était les efforts entrepris par le régime pour calmer la colère de ses associés après des annonces de pendaisons les visant indirectement. Le régime avait alors cessé les annonces de pendaisons et fait libérer des associés turbulents avant de focaliser les médias sur la mobilisation des kurdes en faveur du Guide du côté de Kermânchâh. Mais, grâce aux images, nous avons constaté une foule de 800 personnes, presque rien pour une ville de 800,000 habitants. Pour le rassemblement qui devait avoir lieu après l’arrivée, on n’a vu aucune image montrant le guide depuis la foule ou des images prises depuis la tribune montrant le Guide face au peuple, mais une suite de photos du Guide et d’une foule. Le site personnel du Guide qui diffuse des photos de grand format était par hasard en panne. Il a été rétabli depuis et des photos complémentaires y ont été placées. Au moment de ce désaveu et les cafouillages du régime, Washington évoquait l’option militaire, qui sera immanquablement suivie d’un soulèvement, afin d’intimider les mollahs et les forcer à céder leurs pouvoirs à ses propres pions islamistes. Les partenaires du régime ont tremblé davantage car la simple évocation de ces menaces est perçue comme un soutien à un changement de régime et peut en conséquence provoquer le soulèvement qu’ils redoutent. Ces gens espéraient que le régime se montre fort pour dissuader tout éventuel soulèvement en diffusant une nouvelle propagande plus efficace, mais le régime qui manque de moyens a seulement décidé de baisser d’un ton pour éviter d’amplifier la querelle. Le Guide ne pouvait pas s’exprimer. Le programme de propagande s’est enraillé. Le Guide est resté figé à Kermânchâh, ne sachant que faire de son temps avec le boycott des habitants. Se retrouvant dans cette ville à la fin de la semaine, il devait y célébrer la prière du vendredi. L’événement n’a pas eu lieu faute de participant. C’était un désastre. Samedi 15 octobre (23 Mehr), en début de la semaine qui nous intéresse, le régime a envoyé le Guide dans une minuscule ville voisine de Gilan-Gharb qui a 3 grandes rues et 3 carrefours en espérant rassembler largement ses 19,000 habitants qui manquent de tout et ne rencontrent jamais aucun responsable officiel. Il a annoncé des milliers de manifestants et n’a encore une fois diffusé aucune grande photo sur le site du Guide, mais de petites photos montrant un océan de gens. Il était clair qu’il mentait car le terrain ne pouvait pas contenir ce nombre, mais il était difficile de signaler les erreurs de photomontage. Depuis, il a publié la version grand format de ces photos. Voici les deux premières versions et les deux plus récentes, en grand format (vous pouvez cliquer dessus pour les agrandir).
![]()
![]()
Encore une fois, nous précisons que nous scrutons les images pour démasquer les mensonges du régime, mais ceux du pays, ses partenaires, n’ont pas besoin de nos services, ils ont des contacts in situ et savent instantanément si le régime a réussi ou pas. Là, en l’occurrence, ils ont conclu qu’il avait échoué car il n’y a eu aucune baisse dans la demande d’or et en conséquence aucune baisse dans son prix. C’est alors qu’Ali Larijani, le patron politique du régime, a décidé de partir en Suisse pour dissuader Washington et ainsi rassurer les partenaires financiers du régime. ces derniers ont apprécié ce geste qui sortait de l’ordinaire. La baisse du prix de l’or a montré qu’ils accordaient une chance au régime. Mais les associés du régime ont vite déchanté car aussitôt que les médias américains ont dégonflé l’affaire en évoquant des doutes quant à l’authenticité du récit, le régime a oublié cette affaire imprévue qui l’avait décontenancée : il n’a pas changé de direction dans sa propagande ratée comme s’il ne s’était rien passé. En fait, le régime n’avait pas le choix :il voulait organiser ou du moins simuler un grand succès à Kermânchâh avant de rapatrier le Guide. C’est en cherchant sans succès ce triomphe à Kermânchâh ou à défaut dans ses environs que le régime a donné l’impression d’un enlisement et provoqué une nouvelle panique. Tout s’est joué à partir du dimanche, date du départ de Larijani. Dimanche 16 octobre (24 Mehr), le premier ratage du régime a été manifeste lorsqu’il n’a strictement rien programmé pour le Guide. Il est resté dans l’expectative du voyage de Larijani : un passage à vide alors que ses partenaires attendaient qu’il prenne des dispositions au cas où Larijani échouerait. La journée si importante de dimanche où le régime devait montrer à ses partenaires qu’il prévoyait les coups et non qu’il les subissait a été meublée par des événements bouche-trous qui en plus ont mis en valeur les faiblesses du régime. Le matin, le régime a annoncé l’inauguration de la statue d’un de ses grands pilotes : le rassemblement a réuni 15 officiers, une faible mobilisation qui a rappelé la perte de soutien des officiers de l’armée de l’air.
![]()
![]()
![]()
Cela n’est pas une nouveauté. Il y a deux semaines, quand, à l’occasion de la Semaine d’hommage aux Forces de l’Ordre, le Guide devait rencontrer les soldats, il avait préféré rencontrer un petit nombre d’invalides de guerre en présence de tous ses gardes. Cette fois, il est allé plus loin dans la couardise en rencontrant trois femmes blessées pendant la guerre et quelques fillettes sans se séparer de ses gardes du corps. L’annonce de la rencontre peut même être fausse car les photos semblent avoir été faites lors de l’arrivée à Gilan-Gharb.
![]()
![]()
Inconscient de cette panique qui couve, le régime était dans ses propres délires. Dans la soirée, il a annoncé que la ville de Pâveh, encore 19,000 habitants, située à une centaine de kilomètres de Kermânchâh, avait organisé une grande fête pour saluer l’arrivée de son Guide chéri. Le régime s’enfonçait car même si tous les habitants de cette ville prennent fait et cause pour le Guide contre les autres kurdes et plus généralement contre tous les autres Iraniens, le régime est perdu. Lundi 17 octobre (25 Mehr), le Guide est arrivé à Pâveh. Il y a fait un discours très agressif vis-à-vis des Etats-Unis donc un discours adapté aux attentes de ses partenaires, mais il n’a pas diffusé les images du rassemblement qui avait été qualifié de grandiose. Les images ont été diffusées dans l’après-midi, à l’heure de fermeture des bureaux de changes où se précipitent les partenaires du régime après chaque signal de son affaiblissement. Voici la principale image de cette journée.
On retrouve la même anomalie sur une photo consacrée à montrer la foule de plus près. La répétition de l’erreur fait supposer qu’il s’agit d’un agrandissement de la première photo après trucage.
Vu l’absence d’intérêt de cette mobilisation, en ce jour, les associés du régime n’en avaient rien à faire . Ils attendaient uniquement le résultat de l’initiative de Larijani. En fait, Washington semble avoir entendu les arguments du patron du régime car il a cessé ses interventions, mais il a préservé ce levier de pression en s’éclipsant au profit de ses alliés, d’abord les Saoudiens qui ont demandé une enquête onusienne, puis les Européens qui ont annoncé un durcissement des sanctions contre le régime. Larijani n’avait pas réussi son coup, il avait même contribué à empirer la situation avec le durcissement des sanctions qui rendent difficiles les transferts des avoirs vers l’étranger à l’heure où ceci est le principal souci des partenaires économiques du régime. L’annonce de nouvelles sanctions a déprimé les partenaires paniqués du régime. Ce dernier avait la certitude que mardi matin, il serait des milliers à acheter tout l’or possible, tous les dollars disponibles ! Dès lundi matin, le régime a pris la décision de limiter encore plus la vente du dollar dans ses banques en fixant le seuil à 500 dollars, puis en faisant attendre indéfiniment les acheteurs pour les épuiser, dans le but d’endiguer par avance la demande qui allait épuiser ses réserves. Ce choix s’est avéré catastrophique car les gens ont cru que la banque centrale était en faillite ! La rumeur de la banqueroute a été décisive, dans la journée même le dollar a fait un bond de 5% alors que la banque centrale avait fermé ses guichets de vente de devises. Le dollar est remonté à 2% de son plus haut niveau récemment atteint après le boycott par les Pasdaran de la commémoration de la journée de défense de la révolution islamique. La journée de mardi 18 octobre (26 Mehr), le régime est intervenu pour le dollar sans réussir à le ramener à son niveau du début de la semaine, en l’absence d’un nombre suffisant de pièce d’or, les acheteurs paniqués ont jeté leur dévolu sur le marché à termes des pièces en or livrables dans 3 à 9 mois, faisant envoler le prix de ce genre d’or de 13% alors qu’au même moment l’or baissait sur le marché de Londres. Ils ont ainsi placé la pièce à presque 700,000 tomans soit 20% de plus que son prix actuellement bridé sur le marché libre après les récentes restrictions imposées aux agents de change. Le marché à termes est la nouvelle source de frayeur du régime et là il ne peut rien faire car toute action serait synonyme de reconnaissance qu’il manque de devise pour acheter de l’or et satisfaire les besoins de ses partenaires. 20% de hausse à ce niveau signifie que le régime a connu sa plus grande panique et ce non pas après un nouveau boycott des Pasdaran, mais après de nouvelles erreurs de sa direction, en particulier Larijani. De fait, ce dernier s’est fait discret et s’est mis en quête d’une autre initiative pour réparer son erreur, par ailleurs le régime a dû se montrer plus actif pour rassurer les siens sur tous les plans. Tout d’abord, ce même mardi 18 octobre (26 Mehr), son ministre des affaires étrangères Salehi a invité tous les ambassadeurs étrangers présents à Téhéran pour clamer l’innocence du régime, mais aussi pour insister sur la disposition du régime à examiner les accusations américaines tout en déplorant un manque d’écoute de ce côté.
![]()
![]()
![]()
Pendant ce temps, le Guide était à Kermânchâh à la recherche d’un succès médiatique, incapable de quitter cette région en l’absence de ce succès ! S’il quittait cette région sans l’avoir annoncé, le régime aurait reconnu qu’il y avait un état d’urgence. Etant donné qu’il ne peut admettre cela de peur d’amplifier la crise, il a maintenu le Guide là-bas continuant à lui organiser des rencontres aussi inintéressantes que casse-gueule. Nous devons presque remercier le régime de nous montrer l’étendue de la perte de sa popularité parmi ses propres agents présents aux quatre coins du pays. Ce mardi 18 octobre (26 Mehr), le régime a annoncé la rencontre du Guide avec les élites universitaires de la région travaillant dans ses services, mais n’a même pas pu trouver de simples fonctionnaires prêts à jouer ce rôle pour remplir une salle polyvalente locale.
![]()
![]()
![]()
![]()
![]()
![]()
![]()
![]()
![]()
![]()
![]()
![]()
![]()
Pendant que le patron politique du régime tenait de rassurer les partenaires du régime avec ses insinuations, le Guide, qui doit assurer la légitimité religieuse du régime, était encore coincé à Kermânchâh. On a annoncé une autre mobilisation grandiose en sa faveur cette fois à la cité historique de Kangâvar, 50,000 habitants. Voilà qui était plus ambitieux, mais les images avaient un goût de déjà-vu avec les bâches bleues délimitant le terrain du rassemblement ou les gens tout d’un coup trop grands par rapport à leurs voisins, et dans le cas présent, en plus, une forêt de drapeaux vus sur les plans serrés, mais introuvables sur les vues d’ensemble.
![]()
![]()
![]()
Cette semaine, le régime a fait réellement de grandes erreurs, ce qui montre une certaine perte de lucidité que nous avons déjà évoquée la semaine dernière. Le marché à termes s’est stabilité à 684,000 tomans à -1,7% du niveau le plus de la semaine donc à +11% de son niveau au début de la semaine. Mais le régime n’a pas changé de propagande, il a maintenu le Guide à Kermânchâh pour évoquer sa popularité comme seule réponse aux inquiétudes de ses associés. Etant donné qu’il n’arrive pas à mobiliser les foules pour illustrer cette popularité, le régime s’est encore rabattu sur ses invalides locaux avec la visite surprise du Guide et de ses gardes du corps dans deux familles de martyrs de la guerre Iran-Irak, parents dont les fils sont morts par la faute du régime dans une guerre sans cesse prolongée pour des raisons idéologiques, pour des raisons politiques et même pour toucher de belles commissions sur les achats d’armement. Une certaine émotion douloureuse est sensible sur les visages des parents alors que le guide, grand bénéficiaire économique de cette guerre ne ressent rien. Le régime s’est fait plus de tort qu’il ne se l’imagine dans ses propres rangs en s’imposant chez des gens qui ont toutes les raisons de le haïr.
![]()
![]()
![]()
Pour le calcul final, il convient aussi de prendre en compte les gradins, mais cela n’augmente pas vraiment les totaux car le régime y a mis les épouses de ses serviteurs sauf dans une tranche près de la tribune officielle. Il y a là près de 130 individus (onze rangées de douze sièges) qui servent de fond à un portrait du Guide, la 1ère photo de cette série) pour donner l’impression d’une salle était pleine de serviteurs fidèles au sol comme dans les gradins. En conséquence, en éliminant de nos décomptes ces épouses fidèles, les enfants et les grands parents, et en ajoutant ceux des gradins proches de la tribune officielle, au mieux, on peut tabler sur la présence de 800 partisans du régime. Le chiffre est proche du nombre réuni le premier jour lors de l’arrivée du Guide dans cette ville. Est-ce là le nombre des serviteurs du régime dans cette ville ou cette région ? on peut en douter. Mais c’est là le nombre de partisans dont il dispose. Le régime n’avait pas cette fois le choix de trafiquer les images car il s’adressait à ceux qui sont issus de ses rangs et ont de ce fait le moyen de vérifier instantanément ses dires. Il a été contraint de jouer cartes sur table, mais il ne doit cette contrainte qu’à son délire de vouloir s’inventer une popularité inexistante pour rassurer ses derniers partisans. Samedi, le dollar est reparti en hausse s’approchant à nouveau de son taux record de 1300 tomans. Conclusions de la semaine | On peut dire que cette semaine a révélé les limites du régime : limite de sa popularité parmi ses serviteurs, limite de sa capacité d’intimidation, limite de sa capacité à contrôler le dollar ou l’or pour limiter la visibilité de la crise qui le ronge, limite d’imagination pour répondre correctement aux imprévus ou aux attentes de ses partenaires économiques et enfin, limite de soutien de la part des Russes et des Chinois pour neutraliser les nouvelles sanctions. Cerné par ses limites, il a fait un bond en arrière et comme au moment du boycott gênant des mosquées par ses serviteurs, il a tenté de restaurer sa capacité d’intimidation et de répression en annonçant 8 pendaisons et aussi le démantèlement du plus grand gang de pilleurs de banques à Mashad. Voici nos Dalton.
![]()
![]()
![]()
![]()
![]()
![]()
|