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Iran : La semaine en images n°190
10.10.2011

Il y a une dizaine de jour, les Pasdaran, les Bassidjis et les militaires actifs ont massivement boycotté le défilé militaire de la Défense Sacrée de la Révolution islamique (lors de la guerre Iran-Irak). Puis, il y a une semaine, les Pasdaran, les Bassidjis et les militaires actifs et en retraite ont boycotté les rassemblements prévus pour célébrer cette même Défense Sacrée de la Révolution islamique et ses acteurs, les Pasdaran vétérans.

Les Pasdaran, les Bassidjis et les militaires ont ainsi confirmé leur rupture d’avec le régime et ses références essentielles laissant ainsi voir plus clairement l’isolement de la caste dirigeante et la vulnérabilité du régime.

Les partenaires économiques du régime et les derniers éléments fidèles au sein des forces armées se sont inquiétés : comme après chaque boycott de ce genre, ils se sont mis à acheter des pièces d’or et des devises, en particulier des dollars, pour être prêts à quitter le navire au cas où les choses iraient plus mal. Les taux de l’or et du dollar ont atteint des niveaux jamais atteints et ont à leur tour amplifié la crise de confiance entre les composants du régime et ses dirigeants. Ces derniers devaient calmer le jeu et restaurer leur autorité pour regagner la confiance de leurs partenaires économiques ou sécuritaires.

En réponse, le régime a inventé une affaire de détournement de fonds publics par certains hommes d’affaires pour se donner les moyens de punir ses partenaires paniqués qui par leur comportement étaient en train de provoquer son effondrement. Parallèlement, il a multiplié les annonces de rassemblements de vétérans et des manœuvres de tous les militaires actifs sous un commandement unifié pour restaurer son autorité et rassurer tous ses partenaires.

Mais à chaque fois, le pouvoir (actuellement dominé par le clan Larijani) n’a pu produire les images capables d’authentifier ce qu’il annonçait. De plus, la menace d’arrestations pour le détournement n’a pas calmé ses partenaires paniqués. Le pouvoir devait se montrer plus menaçant. Par des rumeurs savamment diffusées, il a alors laissé entendre que les coupables étaient liés au projet du Coup d’Etat des Pasdaran en faveur d’Ahmadinejad.

Or, cette affaire avait été inventée par les Larijani pour ternir l’image des Pasdaran hostiles au régime, mais aussi pour éliminer Ahmadinejad, le méchant officiel du clan Rafsandjani, afin d’affaiblir durablement ce clan détesté par les Larijani. C’est pourquoi chacun a oublié le message subliminal souhaité par les Larijani et a uniquement pensé au démarrage d’une nouvelle guerre interne entre les clans Larijani et Rafsandjani. La crise financière et politique s’est amplifiée, le dollar a battu tous les records de hausse.

Cette semaine, les choses pouvaient s’aggraver à partir du 5 octobre par la faute d’un nouveau boycott des Pasdaran à l’occasion des rassemblements prévus pour la Semaine d’hommages aux Forces de l’Ordre.

C’est pourquoi dès le premier jour de la semaine, samedi 1er octobre, les Larijani sont intervenus pour calmer le jeu afin de ne garder que le détournement financier et pouvoir ainsi intimider ou arrêter les associés paniqués sans provoquer de nouvelles crises périphériques.

Mais il ne suffisait pas d’éviter de nouvelles crises périphériques provoquées par ses erreurs, le régime devait dissimuler le boycott ou minimiser ses effets déstabilisateurs. Il devait également se montrer fort ou intimidant pour convaincre ses partenaires qu’il a les moyens de rester au pouvoir et assurer leurs intérêts.

Pour minimiser le boycott, le régime a organisé une conférence de soutien au Hamas et à l’Intifada pour rassurer les siens avec sa capacité d’enflammer la région. Pour se montrer fort, il a augmenté sa propagande sécuritaire et a changé l’architecture des mises en scène de ses rassemblements. Il a réparti ses troupes au lieu de les concentrer. Cette semaine, le régime a également misé sur des annonces quasi quotidiennes de pendaisons publiques ou collectives pour rassurer ses fidèles qu’il avait les moyens de se maintenir en place, grâce à la terreur.

La hausse permanente du taux de l’or laisse supposer que le régime n’est pas parvenu à rassurer les siens avec sa propagande ou ses annonces morbides. Les photos de la semaine vous montrent ce qui n’allait pas dans les diverses initiatives du régime et a convaincu ses derniers soldats de douter de sa viabilité. Voici les images d’une double dérive (celle du régime qui ne trouve pas la recette pour convaincre et celle de ses associés qui à chaque erreur pensent un peu plus fort à prendre le large).



Samedi 1er octobre 2011, le jour J du début de cette double dérive | Il y a une semaine, nous quittions le régime sur les images de l’inauguration de la conférence de soutien de l’Intifada. Ces images étaient censées rassurer les siens pour minimiser le choc des boycotts passés et de celui qui était attendu le mercredi 5 octobre. Mais ces images n’ont pas rassuré car on y voyait le Guide aller à la rencontre des gens du Hamas alors que par son statut de commandeur des intégristes, les gens du Hamas (par ailleurs financés par les mollahs) auraient dû se jeter à ses pieds en proposant de se sacrifier pour lui.
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Le régime était en position d’égalité et non en position de supériorité nécessaire pour avoir la capacité de commander une guerre capable d’enflammer la région. Le premier acte pour redresser la barre avait raté semant le doute chez les derniers partenaires du régime. La panique s’était amplifiée au lieu de se résorber et le dollar était parti à la hausse.

Le régime a sorti le Guide du jeu : il n’a assisté à aucun débat de la conférence. Il y a peu, le régime avait organisé une conférence islamiste plus importante, cela avait déplu à sa base qui ne veut plus de sanctions, le pouvoir avait alors zappé la conférence, ce qui avait offensé les invités. Avec cette expérience récente, pour ménager les invités, Ali Larijani, le patron politique du régime, a assuré la permanence.
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Mais alors que le patron du régime était à la conférence, projeté dans des rêves d’explosion de la région grâce au Hamas, sur un plan pragmatique, le régime lui-même était dans la continuité de la semaine dernière, dans la continuité de l’échec de son plan d’intimidation de ses associés paniqués. Il ne pouvait pas demeurer dans cet état d’infériorité face aux partenaires qui le lâchent.

Dimanche, le régime a annoncé les premières condamnations pour détournements et fraudes bancaires : Près de 40 personnes au lieu d’un seul coupable initial ! Le régime a montré sa capacité à frapper tout le monde. Par ailleurs, il a seulement diffusé des initiales, isolant totalement les personnes arrêtées pour les amener à changer d’attitude et aussi pour faire réfléchir toutes les autres personnes concernées. Le choix des initiales permet aussi de libérer ceux qui changeraient de comportement. Il va sans dire qu’il n’y a eu aucun journaliste pour poser des questions susceptibles de gêner le pouvoir dans ses manœuvres.

Ce même dimanche, le régime a également annoncé 11 pendaisons : 3 prisonniers politiques baloutches à Zabol, un jeune à Sari dans le nord du pays et 7 autres au sud dans la région Fars, pour rassurer ses fidèles qu’il n’oubliait pas d’éliminer toutes les menaces pour se maintenir et préserver leurs intérêts.

Ce dimanche 2 octobre 2011 (10 Mehr 1390) , Larijani pensait avoir redressé la barre. Le général des pasdaran, Esmaïl Ahmadi, le chef des Forces de l’Ordre, a réuni quelques journalistes (pour une modeste conférence de presse) pour annoncer une « Semaine d’hommages aux Forces de l’Ordre » placée sous le signe de « la police de proximité et la sensibilisation du peuple à son propre rôle dans le maintien de l’ordre », des thèmes doux pour évacuer la nécessité d’organiser des démonstrations de force à l’heure où le régime manque de troupes pour mettre en scène ce genre d’événement.
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Dimanche dans la soirée, c’est un Larijani souriant et confiant que l’on a retrouvé à la cérémonie de clôture de la conférence d’Intifada. Le patron du régime a animé cette soirée avec Ahmadinejad pour montrer qu’il n’avait pas de conflit avec le clan Rafsandjani auquel appartient Ahmadinejad.
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Mais le patron du régime avait mal jugé l’effet de ses efforts car lundi, le marché refuge de l’or était très agité. Normalement, les gens achètent de l’or et des dollars, mais cette semaine, le régime avait privé les agents de change de leur part de dollars pour empêcher les transactions qui font monter les prix et baisser sa cote de confiance. Ce choix bizarre avait poussé tous les acheteurs vers le marché de l’or au point que son prix montait de minute en minute. Les agents de changes ont même renoncé à indiquer sur leurs panneaux un prix pour Bahar Azadi format ancien, la pièce d’or la plus fiable en terme de qualité et donc la plus recherchée.
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Ce jour, Bahar Azadi ancienne a même été rejoint par Bahar Azadi nouvelle, ce qui laisse voir une forte demande générale.

Le régime était jugé non fiable : il a repris le modèle du dimanche en augmentant les doses.

1 | Il a tout d’abord annoncé la prolongation du séjour des visiteurs du Hamas dont son patron Khaled Mashaal à Téhéran pour rencontrer divers responsables dont le secrétaire à la Sécurité Nationale, une manière de rappeler que le Hamas faisait partie des dispositifs pour la sécurité du régime pour faire oublier la bourde du Guide et rassurer ses fidèles sur sa capacité à commander cette formation terroriste en cas de nécessité.
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2 | Puis, il a annoncé 12 nouvelles pendaisons à Lâkân dans le nord du pays.

3 | Enfin, le régime, qui depuis quelques temps n’expose plus le Guide face aux jeunes par peur d’une action hostile et symboliquement forte, a rompu avec ce choix pour rassurer la base en annonçant une rencontre entre le Guide et des jeunes universitaires. A l’occasion, le Guide a pris la parole pour parler de tous les sujets y compris le détournement de fonds en appelant les responsables à prendre les mesures nécessaires pour contrer ce genre de fautes graves. Presque tous les médias se sont focalisés sur les propos du Guide, mais pour nous les photos de la rencontre sont plus importantes car on y voit deux barrières de sécurité dans la foules dont la première savamment dissimulée derrière une première rangée de « chercheurs » bien charpentés qui étaient d’ailleurs les seuls à être autorisés à se rapprocher du Guide pour le saluer ou être félicité pour « leurs recherches ».
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Washington qui sanctionne le régime non pour le renverser, mais pour forcer ses dirigeants à céder leurs places à ses pions islamistes a craint qu’il soit en difficulté. Il a envoyé le chef du Parlement d’Irak et le vice ministre des affaires étrangères des Emirats pour un "chat" avec des responsables du régime pour sonder leur disponibilité à des négociations pour le transfert pouvoirs. Le régime a été ravi que Washington s’inquiète, mais il a évidemment dit non à cette demande.
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Mardi, la pièce d’or Bahar Azadi ancienne a atteint son plus haut niveau, soit 650,000 tomans ou 500 dollars au taux de conversion de la monnaie iranienne en dollar depuis la semaine dernière. Les efforts entrepris par le régime pour rassurer ses partisans n’étaient pas à la hauteur des attentes ou alors il s’agissait d’une panique due à la possibilité d’un boycott de la journée par les Pasdaran.

Mardi dans l’après-midi, le régime a annoncé la pendaison de deux prisonniers politiques, l’une en Azerbaïdjan et l’autre à Kermân, deux régions situées à l’ouest du pays.

A la veille de la 1ère journée de la Semaine d’hommages aux Forces de l’Ordre, malgré les pendaisons et les annonces de liens avec le Hamas, le régime n’arrivait pas à rassurer les siens et se retrouvait en situation de devoir mettre en scène un show policier pour le lancement de la Semaine d’hommages aux Forces de l’Ordre.

Dans une situation similaire, la semaine dernière, le régime avait révélé de nouveaux équipements d’écoutes et des fusils longue portée lui permettant d’intercepter ses ennemis, désormais très nombreux, avant qu’ils ne passent à l’action. Il a peaufiné cette promesse de puissance d’interception préventive en dévoilant son centre de guerre électronique, siège de ses soldats Hacker !
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Cela n’a eu aucun effet sur la crise de confiance et sur le marchés de l’or. Le régime devait nécessairement oublier son thème de police de proximité pour aller vers une mise en scène de sa capacité répressive. Mais comment faire quand on manque de troupes ?

Mercredi, 1ère Journée d’hommages aux Forces de l’Ordre, le régime a d’abord mis l’accent sur la présence massive de ses commandants des Pasdaran au point qu’ils occupent la moitié des photos des reportages consacrés au sujet.
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Les troupes, dont le nombre n’est plus suffisant, ont été placées au second rang d’importance dans une présentation plus confuse qui mêle les agents statiques aux agents qui simulent des attaques ou les agents marchant au pas pour le défilé final. Ce montage, repris par la télévision du régime, donnait l’impression qu’il se passait beaucoup de choses alors que l’observation des photos permet de voir qu’à chaque fois, il y avait très peu d’agents (parfois assez âgés) et que surtout il n’y avait presque aucune action.
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Cette prestation n’a pas convaincu les associés du régime. On n’a pas dépassé le seuil symbolique de 500 dollars, mais le volume des transactions a augmenté et approché les 7000 unités grâce à l’arrivée de nouveaux acheteurs notamment à Ispahan. Pour calmer ses associés paniqués, le régime a mis en avant sa capacité d’inspirer la terreur en annonçant 4 nouvelles pendaisons à Kermân.

Le régime n’a pas pu calmer la panique avec si peu. Le même jour, il a promis la mise en œuvre très prochaine à Ispahan de la pendaison collective de 4 Pasdaran accusés de viol dans une bizarre affaire de viol collectif révélée par la presse officielle après le boycott de la journée de Khomeiny par les Pasdaran, un boycott qui a généré une panique monstrueuse entraînant la chute de la bourse de Téhéran. Le régime menaçait indirectement ses associés paniqués de la ville d’Ispahan.

Jeudi, les associés n’ont oas apprécié les menaces à l’heure où ils espèrent la protection du régime. La fuite en avant du régime a provoqué une poussé d’inquiétude. La demande de pièces d’or a augmenté et avec elle, le prix a crevé le seuil symbolique des 500 dollars.

Le régime devait rassurer sans menacer les siens. Il a envoyé ses commandants se prosterner sur le tombeau de Khomeiny, une chose qu’il avait mise de côté en raison d’un sentiment d’insécurité sur ce site isolé.
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Le même jour, le régime a aussi annoncé de nouvelles manœuvres des forces de l’ordre devant les attachés militaires étrangers comme pour authentifier la qualité des manœuvres. A cette occasion, on a surtout vu les hommes cagoulés dont le visages invisibles révèlent la peur d’être vu et reconnu par le peuple. Le déroulement nocturne et mal éclairé des opérations a mis en avant ce goût d’anonymat qui habite les derniers agents du régime. Le choix de l’obscurité a aussi semé le doute sur la qualité des opérations censées sauver le régime et les intérêts de ses associés.
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Le jeudi est la fin de la semaine de travail en Iran. Le vendredi, les banques et les agents de change sont fermés, le régime ne pouvait donc mesurer l’impact de sa mise en scène sur ses associés, ni souffrir du manque d’impact de cette opération. Il a profité de cette journée fériée pour rassurer les siens.

Vendredi, la première initiative du régime a été d’annoncer la création des brigades motorisées d’Emam Ali, fortes de 31,000 membres. Les voici se tenant à côté de leurs motos en train d’écouter le commandant en chef des Pasdaran, puis en action. En prenant en compte d’encombrement d’une moto, on peut dire qu’ils ne sont pas 31,000 mais environ 1500. On peut aussi voir qu’ils ne sont pas très jeunes.
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Le fait que ce nombre n’ai pas été réuni lors des deux mises en scène du mercredi et du jeudi, laisse supposer que ces 1500 hommes ne font pas partie des forces de l’ordre. Le fait qu’ils soient là indique qu’ils font partie du régime. L’un dans l’autre, il pourrait s’agir de fonctionnaires fidèles priés de participer à cette mise en scène.

Vendredi, parallèlement à l’annonce de la création de cette brigade imposante, le régime a annoncé des rassemblements de dizaines de milliers des membres des familles de ses Forces de l’Ordre pour des promenades de santé afin d’insinuer qu’il avait aussi ces gens en réserves pour le défendre. Mais en fait, l’opération n’a pas eu lieu dans tout le pays : il y a seulement deux promenades de santé, une à Qom réunissant tout au plus 700 personnes (les 3 premières photos de cette série) et une autre à Téhéran réunissant au mieux 800 personnes (les 3 dernières photos de cette série).

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Vous avez vu des femmes, des enfants, mais aussi des messieurs d’un certain âge. En voyant ces images et celles de la nouvelle brigade, nous nous sommes demandés où était donc jusque-là cette réserve ?

Quand nous avons remarqué l’absence de tout reportage hebdomadaire des grandes agences de presse sur la prière de Vendredi à Téhéran, nous avons naturellement pensé à un déplacement des participants à cet événement.

Nos soupçons ont été confirmés par le site du Club des Journalistes, le centre de formation de journalistes, qui propose des reportages amateurs sans aucun recours à Photoshop. Là, il y avait beaucoup d’images sur les premiers rangs, mais aucune image du fond du terrain de foot où se réunissent les participants, ou encore aucune vue de l’ensemble alors que les cadrages indiquent que le photographe était situé en hauteur et avait la possibilité de montrer le site tout entier.
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Le site de la Prière de Vendredi peut contenir jusqu’à 5500 hommes en dehors des officiels, les femmes sont parquées sous un passage couvert à quelques mètres du principal site. De fait, avec près de 2700 hommes ponctionnés sur le site de la Prière de Vendredi pour les mises en scène de promenade ou la création d’une nouvelle brigade, le régime devait disposer de 2700 autres hommes pour simuler le remplissage d’une grande partie du site. L’absence de ce genre de photo confirme la baisse générale de participation à la prière de Vendredi depuis le boycott peu rassurant des Pasdaran, des Bassidjis et des militaires. D’ailleurs si le régime disposait de cette réserve de 5500 hommes, il aurait pu donner plus d’ampleur à ses promenades de santé.

D’un autre côté, on peut dire que cela n’aurait pas changé fondamentalement la donne car le nombre est globalement faible et les gens disposés autrement n’ont pas les aptitudes nécessaires pour se battre. Le régime est dans la simulation avec ce déploiement d’alliés passifs, comme un paon déploierait des plumes qui ne lui permettent pas de voler et d’échapper à la menace pour paraître plus gros afin d’intimider son adversaire. Le régime n’est pas plus fort que la veille, il ne se porte pas mieux, il cache mieux l’état de sa décomposition avec l’aide des alliés de base qui étaient aussi paniqués.

Cela n’a pas changé l’état de panique de ses associés, mais le régime a annoncé le contraire en parlant d’une baisse de 10% du prix de la pièce d’or alors qu’avec la baisse imposée par le régime au dollar, la pièce est à 484 dollars et n’a baissé que de 3%, une baisse normale après chaque pic de crise. Le point a même été relevé par le site iranien spécialiste de spéculation (Tala.ir), un site que tout le monde consulte.

En conséquence, on peut dire qu’il y a deux semaines, pour rassurer les siens, le régime publiait des images d’archives de ses troupes anti-émeutes qui ont aujourd’hui coupé les ponts avec lui, mais à présent il diffuse de faux chiffres rassurants pour tromper les siens. Il s’enfonce. C’est la dérive dont nous parlions en début de cette 190ème édition de la semaine en image, une dérive qui entraîne celle de ses associés.

Samedi, dans ce contexte de tricherie qui déçoit ses associés et ses partisans, à l’occasion de la journée internationale de l’Enfant, le régime a eu l’idée un peu folle d’appeler ses partisans qui avaient participé à la simulation de la veille à lui prêter leurs enfants pour mettre en scène des opérations d’entraides avec les forces de l’ordre et ses fameux hommes cagoulés pour renforcer la bonne image forgée la veille.

Les enfants devaient participer à un brainstorming, puis ils devaient descendre en rappel le long des façades dans les bras des hommes cagoulés. Le régime cherchait à faire renaître la terreur qu’inspiraient les enfants à leurs parents au début de la révolution car ils étaient utilisés pour rapporter ce que disaient les parents dans le privé.

Cette opération destinée à terroriser la masse pour compenser la perte de la capacité répressive du régime a été empêchée faute d’enfants volontaires : les parents proches du régime n’ont pas joué le jeu qui consiste à renforcer une fausse image qui n’avait d’ailleurs pas permis de mettre fin à la panique. Ils n’ont pas jugé utiles d’instrumentaliser leurs enfants pour une cause perdue ou les engager dans un engrenage qui pourrait faire d’eux les derniers soldats d’un régime à bout de souffle. Cela équivaut à une quasi rupture avec le régime.

Conscient de son affaiblissement, le régime a immédiatement annoncé 3 pendaisons à Kermân, la pendaison à Ispahan d’un homme de 67 ans accusé de plusieurs viols et la programmation des pendaisons des "Pasdaran Violeurs" d’Ispahan pour ce mercredi en précisant qu’elles seraient toutes publiques !

Finalement, le régime n’a eu que 18 enfants pour son projet d’instrumentalisation des enfants de ses derniers partisans. De plus sur ces 18 volontaires, la moitié a disparu quand il a fallu passer aux travaux pratiques. Le spectacle n’a pas eu lieu, les enfants s’amusaient et les hommes cagoulés et leurs autres collègues étaient bien seuls et plutôt dépassés comme le régime qu’ils incarnent.
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