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Iran : La semaine en images n°179 24.07.2011 Depuis toujours, nous parlons de la politique américaine de sanction et de dialogue conçue pour affaiblir les mollahs et leurs associés afin de les amener à céder les pouvoirs politiques et économiques aux pions américains pour permettre à Washington de contrôler un Etat intégriste et agitateur pour pouvoir déstabiliser l’Asie Centrale chinoise. Au cours des dernières semaines, le refus catégorique de mollahs et de leurs associés, quels que soient les sanctions ou les compromis américains, a entraîné la rupture des militaires et des jeunes Pasdaran. Cette rupture a en quelque sorte condamné le régime : ses associés ont paniqué et se sont mis à brader leurs actions et leurs biens pour acheter de l’or et des dollars en vue de préparer leur fuite. Les mollahs se sont mis à menacer Washington pour provoquer une escalade guerrière susceptible de le faire reculer. Leurs échecs avaient accéléré la frénésie des transactions… La semaine dernière, cette agitation interne a provoqué l’effondrement de la bourse de Téhéran : les associés ont fini par vendre toutes leurs actions. Le régime a évoqué la création d’une bourse iranienne du pétrole pour s’enrichir tout en provoquant une hausse du baril pour faire reculer Washington, mais personne ne l’a pris au sérieux. Il a fini par annoncer son ouverture à un dialogue équitable avec Washington : il espérait utiliser la réponse positive de Washington pour rassurer ses associés paniqués. Samedi dernier, Washington a accepté l’offre en envoyant le président pakistanais en Iran avec un contrat-cadeau d’achat gazier d’une valeur d’1 milliard de dollars. Mais en l’absence de résultats, le président pakistanais a annoncé qu’il ne réglerait plus ses factures en dollars, mais en rial iranien (qui ne vaut rien), privant les mollahs d’une de leurs dernières sources de devises. Le régime allait manquer de dollars, il allait vers la pénurie et le risque des émeutes forcément fatales en l’absence de soutien des Pasdaran. En début de cette semaine (au lendemain de la claque infligée par Washington), les associés paniqués ont acheté l’équivalent de 30 milliards de dollars en lingots d’or ! Ils étaient visiblement désespérés. Ils avaient par ailleurs réussi à faire leurs valises. Les rats pouvaient quitter le navire ! Le régime devait les rassurer les retenir. Il ne pouvait plus parler de sa puissance économique pour les séduire : il s’est lancé dans des annonces autoritaires et sécuritaires grandiloquentes pour évoquer une forte capacité à défendre ses associés. Les images de presse de la semaine nous permettent de d’affirmer que la semaine a été placée sous le signe du mensonge et de la mystification. Voici la semaine mytho des mollahs ! Samedi dernier, les mollahs avaient été humiliés par les Pakistanais. Le même jour, ils avaient été incapables de mobiliser leur base déjà ébranlée pour le rassemblement en l’honneur de l’anniversaire de l’imam caché sur le parvis et les abords de l’immense mosquée de Jamkaran qui peut contenir près de 50,000 fidèles. Dimanche, ils avaient assisté à la fonte de leurs réserves d’or. Leur première réaction a été de ne pas ébruiter l’affaire d’autant plus que la veille, la Banque Centrale avait annoncé une hausse de 65 milliards de dollars de sa dette ! Dimanche soir, la seconde réaction des mollahs a été de diffuser de nouvelles images de l’anniversaire de l’imam caché avec un parvis bondé ! Voici le site en temps normal (prisé surtout pour son parking non payant), puis la seconde série d’images publiées dimanche soir. © WWW.IRAN-RESIST.ORG
Pendant la même soirée, il y avait à peine 100 hommes et 100 femmes réunis pour prier dans une petite mosquée de l’université de Téhéran. L’anniversaire avait été largement boycotté par les Iraniens. L’info avait circulé grâce aux portables.
Les mollahs ont saisi la balle en évoquant le déploiement de 5000 commandos des Pasdaran et de 500 chars d’assaut et la prise de contrôle de trois énormes bases militaires. Mais on n’a vu aucune image des commandos à leur départ ou à leur arrivée, aucune image des bases soumises ou encore des kurdes capturés. L’énormité des annonces et l’absence d’images de cette victoire ont remis en cause l’authenticité de l’annonce. Washington a été contraint de faire intervenir ses pions locaux. Le président kurde a dénoncé l’invasion invisible des mollahs pour la confirmer et les Kurdes ont parlé de leur victoire et près de 100 morts parmi les Pasdaran pour modérer les prétentions triomphalistes des mollahs. Finalement le régime a renoncé à son invasion invisible en affirmant que les combats avaient principalement eu lieu du côté de la ville iranienne de Sardasht et s’étaient soldés par la disparition du chef des renseignements de la ville de Qom et de 4 de ses adjoints. Les deux villes de Qom et Sadasht sont distantes de près de 600 Km ! L’expédition d’un haut commandant des renseignements de Qom à Sardasht évoque de manque d’éléments fidèles au sein des Pasdaran dans la région sensible du Kurdistan. Lundi, le régime a troqué le scénario de ses super commandos dans les champs pour des super commandos dans les villes en diffusant des nouvelles d’interventions musclées chez l’habitant pour traquer les trafiquants et il a diffusé des images de pendaisons publiques (via ses opposants officiels - HRA-) dans le but d’intimider l’Iranien moyen qui doute de ses capacités.
Mardi, après deux jours axés sur les annonces sécuritaires, le régime a dû renouer avec la provocation pour entraîner Washington dans une escalade guerrière afin de le forcer à reculer. Il a annoncé la mise en œuvre de centrifugeuses très performantes au-dessus de la centrale demi secrète et enfouie de Fordou. Il n’a évidemment publié aucune image. Washington a ignoré cette provocation. Le régime a annoncé l’interception d’un drone américain par sa DCA au-dessus du Fordou. Pour relier ce bazar à Israël, il a annoncé l’organisation d’un "dialogue de l’ancien ministre des affaires étrangères Mottaki avec les futures générations anti-sionistes".
Le même jour, le régime a maintenu la pression sécuritaire en évoquant un rassemblement des soldats exemplaires. On peut encore parler d’un double mensonge car les images montrent un petit rassemblement indoor et des jeunes appelés qui ne savent qu’à peine marcher en mesure.
Quand un homme important et protégé par le régime trouve la mort sans que l’on parle de ses gardes, on peut soupçonner le régime. Ce n’est pas la première fois qu’un jeune atomiste trouve la mort dans ce genre de conditions. Le précédent exemple concernait un savant qui dans le cadre de son travail, était en contact avec les Occidentaux. Cette fois, il pourrait s’agir d’un avertissement pour tous ceux qui boycottent le régime et le mènent vers le néant et ceux qui pourraient les imiter après le choix inquiétant de menacer le détroit d’Ormuz. Le régime va également accuser Washington pour parvenir à déclencher l’escalade qu’il souhaite... Cette semaine, le régime est arrivé à l’extrémité de la crise interne avec l’achat massif de ses lingots par ses associés paniqués. La hausse du déficit de ses banques, l’annonce de la faillite prématurée du système d’allocations minimales mis en place pour limiter ses dépenses. Son bateau est en passe de faire naufrage et les rats s’apprêtent à se jeter à l’eau. Il a décidé de se jeter à l’eau aussi en allant vers la confrontation. Mais ses rats vont déserter plus rapidement le navire. Par un grand hasard, Téhéran est en ce moment envahi par près de 100 millions rats qui se nourrissent dans les caniveaux remplis de déchets que personne ne nettoie. Les rats humains qui quittent le navire sont remplacés par ces rongeurs immondes qui véhiculent plus de 40 maladies. Pauvre pays. Tout cela condamne le régime et ses rats à une fin sanglante.
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