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Ce discours de George Bush peut être qualifié d’historique
08.10.2005

Bush dénonce l’islamo-fascisme , dont l’objectif est de réduire en esclavage des nations entières. C’est la première fois qu’un chef d’état ose ce discours sans langue de bois, discours et propos qui demeurent impensables en France.




« Contre un tel ennemi, il n'y a qu'une seule réponse efficace. Nous ne devons jamais reculer, jamais abandonner et ne jamais accepter autre chose qu'une victoire totale ».

Afin de retrouver l’image du commandant en chef résolu, qui lui a permis d’être réélu, il y a moins d’un an, et de contrer l’opposition grandissante, y compris au sein de son parti, au maintien des troupes américaines en Irak, George Bush a prononcé, jeudi 6 octobre, son discours le plus argumenté et le plus sévère contre l'islamisme radical.

Devant le National Endowment for Democracy (Fondation nationale pour la démocratie), pendant quarante minutes, il n’a plus seulement dénoncé, comme à son habitude, les forces du mal mais une idéologie « claire et cohérente » dont l’objectif est de « réduire en esclavage des nations entières et intimider le monde ».

Il lui a donné un nouveau nom : islamo-fascisme et l’a comparé à plusieurs reprises au communisme. Après avoir cessé de prononcer jusqu’au nom d’Oussama Ben Laden, pour éviter le reproche de ne pas l’avoir capturé, M. Bush a évoqué plusieurs fois le fondateur d’Al-Qaida.

« Ben Laden déclare que sa mission est de dire aux musulmans ce qui est bon pour eux et ce qui ne l'est pas. Cet homme né dans la richesse et les privilèges considère bon pour les musulmans pauvres de devenir des tueurs et des kamikazes. Il leur promet que c'est le chemin du paradis, mais il n'a jamais proposé de le prendre. »

Evoquant au moins dix attentats déjoués dans le monde depuis le 11 septembre 2001 dont trois aux Etats-Unis et les récentes attaques à Londres, Charm el-Cheikh et Bali, le président des Etats-Unis a mis en garde contre « un ensemble de croyances qui sont mauvaises mais pas folles ». Selon lui, l’islamisme radical est soutenu par des « éléments dans les médias arabes qui incitent à la haine et à l'antisémitisme ». Ceux qui « l'aident et lui facilitent la tâche » ont été « abrités par des régimes autoritaires, alliés de circonstances, comme la Syrie et l’ Iran , qui partagent l'objectif de faire du mal à l'Amérique et aux régimes musulmans modérés et utilise la propagande terroriste pour reprocher leurs propres échecs à l'Occident, l'Amérique et aux juifs. »

Le sujet central du discours était l'Irak, et la dénonciation du terrorisme islamiste sert de principal argument pour convaincre de la nécessité de continuer le combat dans ce pays. A quelques jours du référendum du 15 octobre sur la Constitution irakienne et avec des sondages au plus bas aux Etats-Unis ­ seulement 32 % des Américains approuvant la façon dont la guerre est menée ­, George Bush cherche à redevenir crédible. Il a répété que l’Irak était pour « les terroristes le front principal de la guerre contre l'humanité. Ils croient, en contrôlant ce pays, qu'ils pourront rallier les masses musulmanes et leur permettre de Ils renverser les gouvernements modérés de la région et établir un empire islamique de l'Espagne à l'Indonésie. Après chaque attentat au hasard, après chaque enterrement d'un enfant, il devient plus clair que les extrémistes ne sont pas des patriotes ou des résistants. Ce sont des meurtriers en guerre avec le peuple irakien lui-même."

Bush a même répondu directement à Abou Moussab Al-Zarkaoui, le numéro un d’Al-Qaida en Irak, et à ses propos sur les Américains, « les plus lâches des créatures de Dieu ». « Soyons clair, a rétorqué George Bush. La lâcheté est de chercher à tuer des enfants et des personnes âgées avec des voitures piégées, de couper la gorge d’un captif attaché et de viser les croyants à la sortie d’une mosquée. Mais le courage est de libérer plus de 50 millions de personnes. »

Le président a cherché aussi à répondre à ceux qui estiment que la présence militaire américaine en Irak alimente le terrorisme. Il a rappelé qu’aucun soldat américain ne se trouvait dans ce pays le 11 septembre 2001 au moment des attaques contre New York et Washington. Il a aussi souligné que la Russie, opposée à l’invasion, a subi en 2004 une attaque à Beslan au cours de laquelle plus de 300 enfants ont été tués.

Bush s’en est pris enfin aux opposants à la guerre, aux Etats-Unis, qui préfèrent, d’après lui, la facilité. « Il y a toujours la tentation au milieu d'une longue lutte de chercher une vie tranquille, d'échapper à ses devoirs et aux problèmes du monde et d'espérer que l'ennemi se lasse du fanatisme et des meurtres. Nous allons conserver notre sang-froid et remporter cette victoire. »

p>LE MONDE


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