Selon l’AFP, dans un discours devant environ 1.500 femmes dans un centre sportif à Téhéran, le candidat Moussavi aurait déclaré qu’il « réviserait toutes les lois considérées comme discriminatoires et injustes à l’égard des femmes en introduisant les projets nécessaires au Parlement ».

La version de l’AFP est fausse comme le prouve la une du quotidien « République Islamique », dont il fut le premier rédacteur en chef. Moussavi a dit : « Aujourd’hui, toutes les solutions à tous les problèmes des femmes se trouvent dans l’Islam ! »
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Une image vaut parfois 100 discours, mais il faut aussi exposer la suite des propos lumineux de ce candidat modéré. Moussavi a affirmé que la « société iranienne est une société religieuse et de ce fait les activistes féministes ont le devoir d’aller consulter les vieux oulémas pour leur demander la fatwa qui les guidera ! »

Il a aussi précisé que « le problème majeur avec les femmes est l’image qui existe dans leur esprit quant à leur rôle social. Parallèlement à des réformes nécessaires, il faut changer cette image (erronée) et alors il n’y aura plus de problème d’inégalité ! »

Dans son long discours, Moussavi a exposé environ 45 mesures pour l’amélioration de la condition féminine, mais toutes sont « soumises à la conformité avec la constitution de la république islamique » qui dès son préambule limite le rôle social de la femme iranienne à la procréation. Il y aura peut-être des lois, mais aucune n’ira à l’encontre des oulémas, de la constitution du régime qui est la somme des avis les plus rétrogrades de ces mêmes oulémas en matière de la charia.

Ce discours étant éminemment choquant, l’AFP l’a zappé et a meublé sa dépêche en revenant sur la promesse de retrait des patrouilles de la police des mœurs, qui est un slogan récurrent du régime à chaque élection.

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 (7 AVRIL 2009)