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Excision, en Iran aussi !
04.10.2005 ( commentaires supplémentaires )

Les fillettes de Bandar Kong sont excisées dès 40 jours. Cela se fait pour des motifs dits culturels et ancestraux dans cet endroit particulier du sud de l’Iran sur les rives du Golfe Persique dans une région (Hormozgân) peuplée de populations arabes et arabophones. Les femmes qui ont le malheur de vouloir s’opposer à cette pratique barbare sont considérées comme irrespectueuses des coutumes et font l’objet de l’opprobre général. L’opération a lieu au sein des familles et selon des méthodes sauvages.



Bandar Kong est une ville à une dizaine de kilomètres de Bandar Lengueh, forte de 13 000 âmes qui utilise encore des méthodes d’un autre âge vis-à-vis des femmes. Selon une enquête faite par les autorités iraniennes qui ont découvert cela récemment, 70% des femmes de cet endroit auraient été excisées. Une personnalité officielle de là-bas qui en raison du tabou n’a pas voulu que son nom soit révélé aurait alerté les autorités nationales.

Selon cette femme, indigène de Bandar Kong, une partie des filles ne sont excisées que vers 4 ou 5 ans. Cela aurait lieu dans des conditions sauvages d’une part mais aussi sans aucune hygiène ni anesthésie.

Si l’on n’a aucune indication sur l’incidence psychologique immédiate d’une excision à 40 jours, on se doute qu’à 4 ou 5 ans un enfant qui assiste à sa propre opération ne peut qu’être gravement perturbé. Et c’est à dessein que l’on utilise ici des termes neutres.

Les gens interrogés discrètement dans cette ville invoquent le fait que leurs grands-mères et leurs mères ayant été excisée pour justifier cette pratique d’un autre âge, d’un autre monde, d’une autre culture qui n’a rein d’iranienne.

Les autorités iraniennes, qui luttent contre ces pratiques dans la péninsule Arabique et en Afrique notamment en octroyant chaque année un budget à l’ONU, ne se sont toujours pas expliquées publiquement et à notre connaissance, à ce jour aucune autorité de police locale n’a procédé à aucune arrestation pour ce motif.

Par contre des gynécologues de Téhéran alertés par un magazine féminin de la capitale ont proposé de faire de la chirurgie réparatrice des clitoris, selon eux seule, une partie externe a été atteinte et toute la dignité de femme peut être recouvrée.

Pour mémoire et pour nos visiteurs qui ne le savent pas, l’excision est une pratique d’Afrique et du sud de la Péninsule Arabique. Selon la source de cette information, des pieux iraniens (polygames), qui avaient épousé des africaines, ont découvert cette pratique (en Somalie) et ont « importés en Iran » ces mœurs barbares d’un autre temps.


Il est bon de savoir que la polygamie avait été interdite du temps de Mohammad-Reza Chah Pahlavi (le Shah d'Iran) qui menait une politique résolument en faveur de l’émancipation des femmes, cet homme était en effet persuadé que pour accéder à la civilisation, il fallait passer par les femmes qui devaient révolutionner la société patriarcale.

Reza Shah le Grand, fondateur de la dynastie, en était le premier instigateur en ayant dès le début du XX° siècle ordonné l’interdiction du voile et l’égalité des droits entre hommes et femmes. Les Iraniennes à cette époque disposaient de plus de droits civiques par exemple que les Françaises, étant électrices et éligibles.


- Droits de l’Enfant

- Doctissimo : Excision

- Source : Iran Women / Kanoon e Zanan

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