Iran : Delara ou la pendaison d’une « mineure en instance d’exécution » 03.05.2009 Tous les Iraniens ont été touchés par la nouvelle de l’exécution de Delara Darabi, une jeune femme qui avait commis un meurtre alors qu’elle était mineure. Son cas présente un intérêt particulier car tout au long de ces 5 années, le régime n’a cessé de manipuler les médias et les activistes occidentaux contre la peine de mort pour bâtir des fausses carrières de défenseurs des droits de l’homme à des personnes liées au régime. Delara’s stroy | Tout a été trouble dans cette affaire : la victime et la meurtrière avaient le même nom : Darabi. La nièce avait tué sa vieille tente riche. Or, selon la loi iranienne, la famille de la victime peut pardonner ou demander une forte compensation et l’exécution est alors abandonnée : dans le cas de Delara, dans la première version de l’histoire, la victime n’avait pas de descendance et la personne qui détenait ce pouvoir de vie ou de mort était le frère de la victime, c’est-à-dire le propre père de Delara. Bizarrement, en 2004, cet homme demandait vengeance, mais en 2007, il a disparu de ce rôle capital et le régime a prétendu que les enfants de la victime voulaient la mort de Delara. Ces enfants ont même écrit à un célèbre journaliste iranien en exil pour dire qu’ils pardonnaient à Delara, fait reconnu par le régime Il y a une dizaine de jours. L’exécution intervient alors que le pardon avait été accordé. Nous avons des raisons de croire que ces enfants revanchards au profil incertain qui écrivent à un média très populaire en Iran pourraient être des personnages fictifs, des outils d’une longue médiatisation voulue par Téhéran pour des motifs politiques. Son avocate | En effet, pendant 5 ans, tous les éléments de l’enquête ont sans cesse été modifiés pour relancer la médiatisation de cette affaire qui bénéficiait d’un intérêt particulier de la part des militants hostiles à la peine capitale parce que la victime était une « mineure en instance d’exécution ». En décembre 2006, le régime a même simulé une expertise médicale pour baisser l’âge de Delara afin de restaurer son statut de « mineure en instance d’exécution ». A l’origine de cette initiative médicale se trouvait l’avocate de Delara, une certaine Nasrin Sotoudeh, milicienne membre du Bassidj, actuelle figure de proue de la « campagne d’un million de signatures » (alibi démocratique du régime des mollahs). A l’époque, elle ne cessait de replacer l’affaire dans un contexte politique réformateur. Nous avons alors été convaincus que cette relance était liée à la volonté du régime de promouvoir l’existence d’un courant féministe pour les réformes, qui a été par la suite baptisé en 2007 : campagne (factice) d’un million de signatures pour réformer la charia, campagne qui n’a évidemment recueilli aucune signature et pourra prendre un million d’années ! Une fois sa réputation construite, l’avocate Nasrin Sotoudeh a laissé tomber Delara. En 2008, elle a été récompensée pour ses travaux (qui étaient censés être liés à la réforme des lois pour les mineurs), mais notre féministe amnésique a oublié d’évoquer une seule fois le nom de Delara à l’occasion des nombreuses interviews qu’elle a accordées à la presse étrangère ! 2nd avocat | Après son départ, le dossier a été repris par un autre avocat : Abdolsamad Khoramshahi, qui est par le plus grand des hasards l’avocat de Roxana Saberi ! Celui-là même à qui l’on reproche d’être un peu incompétent. Or, en commentaire de l’exécution de Delara, le régime affirme qu’elle a eu lieu dans des circonstances troubles, par exemple en l’absence de son avocat, il aurait été négligent : ceci insinue que cela pourrait arriver à la présente cliente de cet avocat, c’est-à-dire à Roxana Saberi ! C’est proprement ignoble de relancer la menace sur Saberi pour faire intervenir l’administration Obama en sa faveur pour exiger une rançon politique liée aux exigences américaines envers Téhéran. Ceci est l’un des motifs politique de cette exécution de Deala Darabi. Mais ce n’est pas tout. Ce régime rentabilise toutes ses actions . L’exécution d’une prisonnière que l’on disait pardonnée va faire de la publicité pour les fausses féministes liées au régime. Une histoire sans fin | En fait, ce volet n’a jamais été clos. En 2007, après le départ de sa première avocate, la milicienne Sotoudeh, l’affaire Darabi a été reprise sur le plan médiatique par un personnage atypique : une certaine Nazanin Afshin Jam, une miss Canada d’origine iranienne . Elle s’est fait connaître pour un site consacré aux condamnés mineurs et aussitôt promue comme une personnalité fiable à propos de la violation des droits de l’homme en Iran, elle a intégré la campagne d’1 million de signatures ! Elle est même devenue l’ambassadrice de ce mouvement pour l’Union Européenne ! Elle a aussi été active pour promouvoir Shirin Ebadi au Canada. Le greffe de Nazanin Afshin Jam sur l’affaire s’est fait via une nouvelle relance médiatique de l’affaire Darabi. Cette fois, cette malheureuse qui ignorait sans doute tout ce qui était entrepris en son nom est devenue du jour au lendemain une jeune peintre prodige, alors qu’auparavant son dossier la décrivait comme une jeune femme karateka ! Le régime a joué la même carte avec d’autres mineurs condamnés : l’un était un poète musicien et un autre un sculpteur. On peut voir des extraits des peintures réalisées par Delara sur une vidéo réalisée par la Miss Canada ! Comment a-t-elle eu ces peintures ? c’est vraiment du n’importe quoi ! Dans cette vidéo ; l’on voit les parents de Delara témoigner et on la voit en train de marcher et rire ! Images volées d’un film amateur ! Sur cette vidéo d’avril 2007 : elle a environ 16 ans alors que selon les dernières informations fournies par son avocate Nasrin Sotoudeh, elle était déjà en prison depuis l’âge de 13 ans ! © WWW.IRAN-RESIST.ORG
Le régime a sans doute vendu des toiles signées Delara et empoché en plus au passage quelques dollars. La mise en scène et le cynisme n’ont pas de limite chez les mollahs et leurs employés. © WWW.IRAN-RESIST.ORG
Cependant, aucune ne parlera des conditions sociales créées par les mollahs, conditions terribles et irréformables qui poussent une gamine à tuer. Aucune de ces profiteuses macabres ne dira que 22% des prisonniers iraniens ont entre 15 et 19 ans. Ce sujet est tabou car il ne fait pas la promotion de la réformabilité du régime ou la promotion de ses soi-disant réformateurs. © WWW.IRAN-RESIST.ORG
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| Etre Jeune en Iran ou violence contre les mineurs |
| Mots Clefs | Resistance : FAUSSE(s) OPPOSITION(s) |
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