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Iran : God save son fasciste régime !
25.12.2008

Il y a un mois, le 1er ministre britannique essayait de convaincre les Emirats Arabes Unis, principal partenaire banquier des mollahs, de bloquer les comptes personnels de ces derniers et hier, la chaîne publique britannique Channel Four a demandé à l’infréquentable Ahmadinejad à formuler des vœux de Noël pour les sujets de sa gracieuse majesté (le message devra être diffusé jeudi à 19h15). C’est l’effet magique de la volonté d’entente mutuelle irano-américaine.



En effet, en 1979, les Américains ont décidé de monter une révolution islamique en Iran pour installer au pouvoir une république islamique fédéraliste avec la participation des Moudjahiddines du peuple. Pour réussir, ils ont intégré à leur projet les mollahs, protégés historiques des Britanniques. Selon les travaux de l’historienne Homa Nategh, le concept même de la création d’un « clergé » chiite est d’origine Britannique, tout comme la formation des membres de ce clergé a été financé par les intérêts fonciers des terres occupées par les Britanniques en Inde. En 1980, les mollahs ont gardé le pouvoir. Ils ont alors rompu les relations avec l’Amérique et privilégié des relations avec l’Europe et la Russie (soviétique). Les relations commerciales avec les Britanniques se sont développées, ils ont établi de nombreux liens via des compagnies fantômes installées aux Emirats, ont signé des contrats pétroliers via Shell et sont devenus le plus grand fournisseur de l’essence à l’Iran via le très mystérieux Vitol.

Comme tous les partenaires commerciaux de l’Iran, les Britanniques ont aussi pris part à tous les efforts pour empêcher le plan des Américains pour forcer les mollahs à accepter une entente par la pression des sanctions.

Cette opposition a pris une forme très vicieuse chez les Britanniques car ils devaient faire cohabiter leur partenariat secret avec les mollahs avec leur partenariat militaire assumé avec Washington. Ceci s’est traduit par un soutien aux sanctions américaines et une contre-offensive anti-sanctions via des experts comme David Albright (ex-AIEA) qui rejetaient dans leurs analyses la menace nucléaire iranienne. On retrouvait à cette époque de manière régulière les conclusions de ces experts dans les rapports d’El Baradei pour l’AIEA. La direction de cet organisme n’a pas cessé cette tendance pro-britannique. Mais du moment où pour accélérer l’entente avec Téhéran, en novembre 2007 les Américains ont affirmé que cette menace était lointaine, les expertises britanniques se sont inversées, et puis les rapports de l’AIEA ont suivi la tendance. Tout ceci a encore changé il y a un mois avec l’élection d’Obama.

L’annonce par Obama d’un dialogue sans condition préalable a effrayé les Britanniques, ils ont donc envoyé leur 1er Ministre là où les mollahs gardent leur argent : aux Emirats Arabes Unis. A l’époque, les Américains n’ont pas soutenu cette initiative, mais depuis, Gates a annoncé qu’ils avaient adopté cette idée forte (l’élève américain a dépassé son maître à penser britannique dans l’art des intrigues diplomatiques). Très logiquement, les Britanniques ont décidé à faire marche arrière en se plaçant à nouveau dans leur rôle traditionnel de protecteurs !

Ils montrent aux mollahs qu’ils ont les moyens d’utiliser leurs médias pour améliorer leur image d’où l’utilité de prendre comme cobaye l’affreux Ahmadinejad, celui qui a la plus mauvaise image surtout après les propos négationnistes ou homophobes et les propos de Nicolas Sarkozy se disant révolté à l’idée de serrer sa main. Ceci montre l’intérêt commercial des mollahs pour la Grande-Bretagne.

En revanche, si les mollahs ont sauté sur l’occasion et envoyé Ahmadinejad parler d’amour, de fraternité et de justice sur Channel Four, ils ont aussi sec fermé le bureau de la BBC à Téhéran, preuve qu’ils sont persuadés de l’inutilité de cette protection, car désormais il ne reste que deux solutions pour les mollahs : Moscou ou Washington.

L’Europe ne peut pas être une solution, car elle est dépourvue de puissance militaire propre et aussi dépourvue d’indépendance diplomatique vis-à-vis des Etats-Unis sur des sujets aussi centraux que le nucléaire iranien ou le Hezbollah. De plus, sa seule initiative comporte une demande de suspension des activités nucléaires, demande inacceptable pour les mollahs car ces activités sont un moyen de pression, un outil diplomatique du régime au même titre que son anti-sionisme et le maintien d’un Hezbollah armé. Si Londres veut revenir sans les bonnes grâces des mollahs, il lui faut trouver mieux que cette allocution offerte sur Channel Four !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Pour en savoir + :
- Iran : La crise nucléaire occulte des enjeux pétroliers historiques
- (8 FÉVRIER 2008)

| Mots Clefs | Mollahs & co : Ahmadinejad |

| Mots Clefs | Pays : Grande-Bretagne |

| Mots Clefs | Décideurs : OBAMA <font