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Iran : Les images terribles des « étudiants » en colère ! 09.12.2008 Hier, les « étudiants » iraniens, en fait des membres de la milice islamiste de BCU, ont manifesté aux cris de « Mort au dictateur ! » Fort heureusement, Siavash Ghazi, le correspondant de l’AFP à Téhéran, a écrit un texte pour expliquer que ces slogans hostiles concernaient bien uniquement le « gouvernement » et non le régime. Le BCU a été créé en 1980 dans le cadre de la révolution culturelle ou l’islamisation des universités et des matières enseignées. Le projet avait aussi un volet de purge : l’université de Téhéran a été emmurée, et au final 60,000 étudiants et 12,000 enseignants ont été exclus, certains ont été tués. C’est le BCU ou Bureau de la Consolidation de l’Unité entre les séminaires théologiques et les universités qui était chargé des aspects sécuritaires de ce projet. Si l’idée de la révolution culturelle est de Khomeiny, sa réussite est due aux membres du comité de la révolution culturelle et au BCU. C’est le premier patron du comité de la révolution culturelle, l’Ayatollah Beheshti, qui a eu l’idée de créer le BCU. Après la mort de Beheshti, le projet a été confié à Khatami que l’on peut considérer comme son vrai artisan. Il est ainsi devenu le 1er patron exécutif de cette milice effrayante. De ce fait, quand Siavash Ghazi, le correspondant de l’AFP, parle des étudiants du BCU comme de modérés qui seraient les partisans de Khatami le réformateur, il dissimule la réalité. Le BCU est le premier instrument de répression islamiste dans les universités ; Khatami est celui qui a détruit l’enseignement laïque, le seul bastion face à l’obscurantisme ; et il y a un lien de subordination entre une milice de surveillance avec son patron historique, véritable héros du régime. On est dans le carré des fidèles du régime. C’est pour cela que ces « étudiants » ne critiqueront jamais les vieux mollahs, mais participeront toujours à des manifestations ultra médiatisées pour critiquer « le gouvernement ». Ces manifestations ont toujours lieu à un moment où le régime ressent le danger d’un renforcement des sanctions et espère s’en sortir en mimant une volonté venue d’en bas plébiscitant un retour des soi-disant modérés (Khatami pour les Occidentaux). A ce moment-là, le régime fait appel à ses manifestants professionnels des nombreuses milices dont la BCU. Selon Siavash Ghazi de l’AFP, la manifestation d’hier a été le plus grand rassemblement estudiantin de ces deux dernières années. Des étudiants cagoulés pour ne pas être reconnus (tu parles, la manif a été couverte par l’agence ISNA), venus des différentes universités de la capitale, ont cassé les grilles de l’Université de Téhéran. Ils se sont rassemblés malgré une forte présence policière. Ce n’est hélas pour Ghazi et ses amis du BCU pas la vérité : photos des agences Reuters, AFP et ISNA (l’organce du Jihad universitaire !) et vidéos Youtube made in BCU à l’appui ! Les portes de l’université de Téhéran n’ont pas été cassées et il n’y a pas de policiers devant ses portes, uniquement des passants et des hommes qui filment les soi-disant manifestants qui ne font rien pour se cacher. © WWW.IRAN-RESIST.ORG
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Si la manifestation avait été réelle, on verrait des étudiants allant de l’extérieur vers l’intérieur de cette université au portail très reconnaissable. Ces photos n’existent pas et pire encore pour donner l’illusion que l’affaire a existé, quelques costauds de la milice ont déboulonné une porte de l’université Polytechnique de Téhéran دانشکده فني دانشگاه تهران pour sortir dans la rue... © WWW.IRAN-RESIST.ORG
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La photo (ci-dessus) prise pour immortaliser cet instant est édifiante : il n’y a pas de policiers dans la rue, mais une passante dont l’attitude ne laisse supposer un climat de tension. Les miliciens ont déboulonné leur porte pour faire du cinéma : ils ne sont d’ailleurs allés nulle part et ce parce que toute la manifestation s’est déroulée à l’université Polytechnique de Téhéran avec près de 350 manifestants, aucun cagoulé (vidéo ci-dessous tournée par les cameramen d’Amir Kabir University, le bastion du BCU). © WWW.IRAN-RESIST.ORG
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350 ce n’est rien par rapport à la ville de Téhéran qui compte 3 millions de jeunes en âge d’apprécier une manifestation qui serait vraiment contre le régime. D’ailleurs pour attirer quelques foules à la prochaine manifestation, comme on le voit sur le Youtube made in régime, le BCU a fait diffuser l’hymne nationaliste (monarchiste) d’Ey Iran (vidéo ci-dessous), interdit depuis 1980. © WWW.IRAN-RESIST.ORG
Selon un organisateur des grandes manifestations anti-mollahs en France, le niveau sonore suppose une sono d’enfer. Ce n’est pas tout, d’autres photos montrent des filles portant des panneaux où l’on peut lire « We want démocracy ». © WWW.IRAN-RESIST.ORG
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Les inscriptions en deux couleurs sont identiques d’une feuille à l’autre, ce qui suppose une sortie spéciale, en couleur en format A1 sur une machine spéciale. Ce sont des détails idiots, mais si les affichettes avaient été plus petites, les caméras n’auraient rien capté, il a donc fallu augmenter la taille des affiches, mais seulement voilà, dans la vraie vie, une manifestation spontanée ne dispose pas de ces moyens en imprimerie et en sono. © WWW.IRAN-RESIST.ORG
© WWW.IRAN-RESIST.ORG Même genre de manifs en 2007 et au même endroit :
Même genre de manifs en 2006 et au même endroit :
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