Iran : Très très mauvaises nouvelles pour le Bazar ! 16.10.2008 La grève du Bazar continue d’occuper l’esprit des responsables du régime des mollahs. Mardi, après 7 jours de grève, le régime a esquissé un geste d’apaisement via une suspension provisoire de loi, mais il a aussi fait des annonces officielles et pris des mesures qui présageaient un durcissement de ses positions à l’égard du Bazar. La première mesure a été le maintien des miliciens dans le Bazar où règne désormais une sorte de loi martiale non déclarée. Cette mesure va de pair avec les accusations de collaboration entre le Bazar et la contre-révolution : à la pression policière s’ajoute une intimidation psychique. Après cette mesure-choc, le régime a annoncé que la loi serait réactivée bientôt pour être d’abord appliquée aux chaînes de grands magasins (qui appartiennent au régime) avant d’englober les petits commerçants aujourd’hui grévistes, or chacun sait que ces chaînes appartiennent soit au ministère du commerce, soit à la fondation des Déshérités, deux organismes d’Etat. L’annonce signifiait donc qu’il n’y aurait ni d’exception ni de passe-droit. Après ces deux annonces, le travail a repris à Téhéran et à Ispahan, mais pas à Tabriz. Le régime a alors publié sa seconde directive alarmante : les banques sont tenues de communiquer à l’Etat les détails des comptes des commerçants assujettis à cette TVA. En cas de refus, la banque devrait payer la taxe due à la place du client. C’est la promesse que les avoirs de nos chers Bazaris ne seront plus en sécurité dans les banques iraniennes. C’est une double mauvaise nouvelle pour les bazaris car il est certain qu’ils seraient accusés de trahison et d’actions hostiles à la stabilité de l’Etat, s’ils s’avisaient de déplacer en ce moment leurs capitaux vers des banques étrangères plus sûres. Pour compléter ce chapitre, le vice-président du Parlement Islamique s’est permis de donner quelques bons conseils aux Bazaris ! Le mollah Aboutorabi-fard a affirmé que le Bazar était l’un des principaux composants de notre société religieuse, un composant qui avait toujours joué un rôle clef dans le système politique islamique, c’est pourquoi les bazaris ne devraient pas agir de manière à être récupérés par ses ennemis. Le vice-président du Parlement Islamique n’a pas eu l’indélicatesse de rappeler le sort que le régime réservait aux contre-révolutionnaires, mais une précision est arrivée du côté de Hassan Zebhi, l’adjoint du procureur général de la république islamique. Zebhi (dont le nom signifie l’égorgeur) a annoncé qu’il avait en sa possession une liste de plus de 100,000 Iraniens, fraudeurs, commerçants en faillite ou contre-révolutionnaires qui sont interdits de commerce, interdits de retrait ou prêts bancaires, et interdits de quitter le pays. © WWW.IRAN-RESIST.ORG | Mots Clefs | Instituions : Politique Economique des mollahs | |