Iran : The killer McCain ! 28.09.2008 Les Etats-Unis doivent contrôler leurs adversaires chinois et pour y parvenir, il leur faut contrôler l’accès au gaz et au pétrole de l’Asie Centrale et du Moyen-Orient. C’est pourquoi il leur faut une entente avec l’Iran. On leur reproche souvent d’avoir encerclé l’Iran, mais en fait si le territoire composé du Moyen-Orient et de l’Asie Centrale était un pantalon, en l’absence de l’Iran, ce pantalon aurait un trou béant en son milieu. Washington doit combler ce trou par une entente et une entente nécessite des négociations. Le débat télévisé entre Obama et McCain nous a donné des indications sur cette étape indispensable vers une entente indispensable. Le débat s’est porté non pas sur le principe d’un dialogue (admis par les deux), mais sur ses modalités (avec qui et à quelles conditions). Il fut cependant houleux notamment parce que dès le début de son intervention sur l’Iran, McCain avait évoqué le terrorisme des Gardes Républicains iraniens (Pasdaran) et la question de la sécurité d’Israël et n’avait cessé de vouloir prendre à défaut son adversaire sur ces terrains. En cherchant à déstabiliser Obama, il s’est piégé dans un débat où il s’est retrouvé en contradiction avec l’avis prononcé la semaine dernière par son conseiller en diplomatie Kissinger et 4 autres ténors de la diplomatie américaine ont appelé l’administration Bush à négocier sans condition préalable avec Ahmadinejad. Cependant, étant informé de la nécessité absolue d’une entente avec l’Iran, il a conclu son intervention sur le principe même d’un dialogue avec « quelqu’un en Iran », sans préciser (comme en mai dernier) quelles seraient ses conditions préalables pour cette négociation. En conséquence malgré ses hauts et bas, le débat s’est résumé aux modalités du dialogue. Cependant l’intervention pathétique de McCain est à l’image d’une réalité : le régime des mollahs est infréquentable et l’Américain moyen est mal à l’aise face à l’idée d’un dialogue et pire encore d’une entente tabou avec ce régime. En exprimant cet état d’esprit, le populiste McCain a mis tout le monde dans le pétrin et son discours a déjà fait une victime dans son propre camp ! Kissinger a dû désavouer son propre appel à un dialogue immédiat et sans condition pour s’aligner sur le candidat républicain ! La prestation de McCain relance le débat sur les modalités d’une entente avec Téhéran. Les modalités et non le principe. © WWW.IRAN-RESIST.ORG Le coming out de Kissinger :
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